Bangkok aujourd'hui
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Bangkok plus que jamais sous la menace des inondations
18 oct 2011
Le nord de la capitale thaïlandaise pourrait être touché par les inondations dès demain. C’est le gouverneur de Bangkok, Sukhumbhand Paribatra, qui l’annonce. En cause, les grandes quantités d’eau qui continuent de s’écouler le long du canal de Khlong Rangsit, des plaines centrales vers le golfe de Thaïlande.
On assiste là à un retournement soudain de situation. Cet avertissement du gouverneur de Bangkok intervient en effet un jour après l’annonce faite par le centre de commandement des opérations de secours, stipulant que la capitale thaïlandaise serait épargnée par le déluge. Mais les dernières nouvelles tablent sur l’arrivée du torrent à Don Muang et Sai Mai (banlieue nord de Bangkok) dans les 24 heures.
Le gouvernement a alerté la municipalité de son incapacité à retenir les flots, et ainsi à réduire le niveau des eaux dans les canaux Khlong Rangsit, Khlong 8 et Khlong 9 de la province voisine de Pathum Thani (nord de Bangkok, ndlr). Cela entrainera une nette hausse du niveau d’eau dans les canalisations au nord de Bangkok. Sukhumbhand Paribatra prévoit tout de même la mise en place d’1,2 millions de sacs de sable pour élever la digue de 7 km longeant le canal Khlong Hok Wa d’environ 3 mètres :
Le quartier de Sai Mai est en première ligne. Don Muang devrait aussi être en grande alerte. Nous avons encore 24 heures pour évaluer la situation. Alors ne paniquez pas mais préparez-vous à une éventuelle inondation, par exemple en mettant vos biens en hauteur.
Stratégie de la digue
Pour éviter les débordements, la municipalité s’efforce également d’élever de 30 cm la voie Liap Khlong Song Road sur une section d’1,25 km, et Sai Mai Road sur 1,5km de long. L’Administration métropolitaine de Bangkok (Bangkok Metropolitan Administration – BMA) a quant à elle livré 600 000 sacs de sable supplémentaires dans les quartiers orientaux de la ville. Pas suffisant selon le gouverneur :
Je ne pense pas que Bangkok soit en sécurité. Le danger est toujours là. Cependant, la situation n’est pas encore critique. La BMA doit être vigilante, en particulier à Sai Mai et Don Muang. Si la digue de Sai Mai cède, le quartier de Khlong Sam Wa sera aussi touché.
Le niveau du fleuve Chao Phraya s’élevait hier à 2,07 m, alors que le niveau des digues protégeant la voie navigable principale de Thaïlande se situe en moyenne à 2,50 m.
D’autre part, 300 victimes des inondations à Rangsit et Lat Lum Kaeo ont été accueillies au complexe gouvernemental de la capitale situé sur Chaeng Watthana Road. Le campus des universités de Rangsit ne constituerait en effet plus un abri suffisant pour les sinistrés.
http://www.greenetvert.fr/2011/10/18/bangkok-plus-que-jamais-sous-la-menace-des-inondations/36117
Le nord de la capitale thaïlandaise pourrait être touché par les inondations dès demain. C’est le gouverneur de Bangkok, Sukhumbhand Paribatra, qui l’annonce. En cause, les grandes quantités d’eau qui continuent de s’écouler le long du canal de Khlong Rangsit, des plaines centrales vers le golfe de Thaïlande.
On assiste là à un retournement soudain de situation. Cet avertissement du gouverneur de Bangkok intervient en effet un jour après l’annonce faite par le centre de commandement des opérations de secours, stipulant que la capitale thaïlandaise serait épargnée par le déluge. Mais les dernières nouvelles tablent sur l’arrivée du torrent à Don Muang et Sai Mai (banlieue nord de Bangkok) dans les 24 heures.
Le gouvernement a alerté la municipalité de son incapacité à retenir les flots, et ainsi à réduire le niveau des eaux dans les canaux Khlong Rangsit, Khlong 8 et Khlong 9 de la province voisine de Pathum Thani (nord de Bangkok, ndlr). Cela entrainera une nette hausse du niveau d’eau dans les canalisations au nord de Bangkok. Sukhumbhand Paribatra prévoit tout de même la mise en place d’1,2 millions de sacs de sable pour élever la digue de 7 km longeant le canal Khlong Hok Wa d’environ 3 mètres :
Le quartier de Sai Mai est en première ligne. Don Muang devrait aussi être en grande alerte. Nous avons encore 24 heures pour évaluer la situation. Alors ne paniquez pas mais préparez-vous à une éventuelle inondation, par exemple en mettant vos biens en hauteur.
Stratégie de la digue
Pour éviter les débordements, la municipalité s’efforce également d’élever de 30 cm la voie Liap Khlong Song Road sur une section d’1,25 km, et Sai Mai Road sur 1,5km de long. L’Administration métropolitaine de Bangkok (Bangkok Metropolitan Administration – BMA) a quant à elle livré 600 000 sacs de sable supplémentaires dans les quartiers orientaux de la ville. Pas suffisant selon le gouverneur :
Je ne pense pas que Bangkok soit en sécurité. Le danger est toujours là. Cependant, la situation n’est pas encore critique. La BMA doit être vigilante, en particulier à Sai Mai et Don Muang. Si la digue de Sai Mai cède, le quartier de Khlong Sam Wa sera aussi touché.
Le niveau du fleuve Chao Phraya s’élevait hier à 2,07 m, alors que le niveau des digues protégeant la voie navigable principale de Thaïlande se situe en moyenne à 2,50 m.
D’autre part, 300 victimes des inondations à Rangsit et Lat Lum Kaeo ont été accueillies au complexe gouvernemental de la capitale situé sur Chaeng Watthana Road. Le campus des universités de Rangsit ne constituerait en effet plus un abri suffisant pour les sinistrés.
http://www.greenetvert.fr/2011/10/18/bangkok-plus-que-jamais-sous-la-menace-des-inondations/36117
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Re: Bangkok aujourd'hui
Le cartooniste Stephff nous fait partager son regard sur l’actualité thaïlandaise marquée hier par une annonce inquiétante du gouverneur de Bangkok, Sukhmbhand Paribatra, qui a déclaré sept districts de Bangkok comme étant à risque dans les prochains jours face aux inondations. Les districts périphériques de Sai Mai, Bang Khen, Khlong Sam Wa, Nong Chok, Min Buri, Lat Krabang, Khan Na Yao situés dans le Nord, Nord-Est et l’Est de la capitale sont menacées par l’arrivée des flots d’eau qui ont submergé les provinces centrales d’Ayutthaya, Nakhon Sawan, Nonthaburi et Pathum Thani ces dernières semaines. En Asie du Sud-Est, les inondations ont déjà tué plus de 700 personnes et affecté huit millions d'autres, selon des chiffres communiqués mardi par les Nations Unies. Le gouvernement thaïlandais a annoncé le même jour qu’il avait fait dons de 3 millions de bahts au Cambodge comme au Vietnam afin d'aider ces pays à se remettre de cette crise. Le Laos, où deux millions de personnes souffrent des inondations, est également très touché.
La menace se rapproche de Bangkok
La marée a fait déborder hier le fleuve Chao Praya qui a inondé légèrement certains quais et marchés de Bangkok, où sept districts périphériques ont été déclarés à risque. Dans le nord de la capitale, les autorités ont conseillé à des habitants du district de Sai Mai d’évacuer, tandis que la situation dans les provinces contiguës de Prathum Thani et Nonthaburi s’est encore dégradée
Le Chao Praya a débordé hier après-midi après la marée à plusieurs endroits de Bangkok, inondant des marchés jouxtant les quais du fleuve. A l’intérieur du marché de Tha Chang, situé près du Grand Palais, le niveau de l’eau montait par endroits jusqu’à 30 cm. Des canaux formés par des sacs de sable ont été improvisés pour favoriser l’écoulement de cette eau vers des bouches d’égout sans passer par les Soi voisins.
Dans le district périphérique de Sai Mai du Nord de Bangkok, le gouverneur Sukhumband Paribatra a conseillé hier après-midi aux habitants de plus de 200 foyers qui se trouvent le long du Khlong Hok Wa d’évacuer les lieux vers deux écoles qui serviront d’abris temporaires. L'Administration métropolitaine de Bangkok (BMA) a relevé ces derniers jours le long de ce canal les barrières de protection qui bordent le Chao Praya, procédé qui ne sera peut-être pas suffisant pour contenir l’eau du fleuve. A Silom, la Bangkok Bank a érigé autour de son siège une barrière de sacs de sable d’environ 2 mètres de haut. Dans les quartiers de Yannawa et Sathorn, les habitants continuent de protéger leur commerce et maison avec des murs de sacs ou de ciment.
Les six districts de Nonthaburi inondés
Sept districts de Bangkok ont été déclarés à risque hier matin par le gouverneur de Bangkok, Sukhmbhand Paribatra. Il s’agit de Sai Mai, Bang Khen, Khlong Sam Wa, Nong Chok, Min Buri, Lat Krabang, Khan Na Yao, des districts périphériques situés dans le Nord, Nord-Est et l’Est de la capitale. D’après le gouverneur, des inondations sont fortement probables dans ces quartiers en vue de l’arrivée, ces prochains jours, des eaux qui ont touché dernièrement les provinces centrales. Sukhumband a néanmoins demandé à la population de ne pas paniquer, prévenant qu' en cas de crue, le niveau de l’eau monterait doucement dans les rues et que les habitants auraient environ 24 heures pour évacuer les lieux.
Hier matin, les écluses de six canaux de la province de Pathum Thani - les Khlong Rangsit numérotés de 1 à 6 - ont été ouvertes afin de protéger au maximum le centre-ville de Bangkok, a précisé Yingluck Shinawatra. En conséquence, le principal Khlong Rangsit (Prayoorasak) où le niveau de l’eau avait augmenté du fait de l’éclatement de digues au bord du Khlong Raphiphat depuis mardi, a débordé à plusieurs endroits. Environ 20 cm d’eau recouvraient les grandes routes Vibhavadi Rangsit Road, Rangsit-PathumThani Road, Rangsit-Nakhon Nayok Road et enfin Phahonyothin Road où se trouve le grand centre commercial Future Park Rangsit qui a dû être fermé. "La circulation sur les principaux axes routiers aux alentours est impossible, nous a indiqué Laurent Robin, directeur des ventes de Quick Pack Pacific Co, dont l’usine se trouve dans une petite zone industrielle légèrement inondée située au soi 80 de Phahonyothin Road dans le district de Khlong Luang. "Nous avons même de l’eau qui sort du sol de nos entrepôts",a t-il ajouté. Dans l’autre province voisine du Nord de Bangkok, Nonthaburi, la totalité des six districts ont été déclarés inondés par le gouverneur Wichian Phuttiwinyu. D’après le Bangkok Post, la situation était la plus grave dans les districts de Bang Bua Thong et Pakkret.
source http://www.lepetitjournal.com/bangkok/
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la situation s'aggrave à Bangkok
Des habitants de la banlieue de Bangkok fuient leurs maisons 19 octobre 2011 Photo : AFP
La Thaïlande fait face à des inondations sans précédent. Le gouvernement a sommé Bangkok ce jeudi d'ouvrir toutes ses écluses pour évacuer les eaux du nord.
"On ne peut pas bloquer l'eau indéfiniment". Tel est le constat alarmant de la chef du gouvernement thaïlandais Yingluck Shinawatra jeudi qui a expliqué que les autorités devaient décider quelles zones de Bangkok seraient choisies pour évacuer vers la mer des milliards de mètres cubes d'eau. Car la Thaïlande est plongée dans une situation plus que préoccupante depuis plusieurs jours (lire ici). Le nord de la capitale est submergé par les eaux comme un tiers du pays après des inondations sans précédent, les pires dans le pays depuis des décennies. Et le niveau des eaux ne baisse toujours pas.
La capitale sommée d'ouvrir ses écluses
Dans l'impasse, la chef du gouvernement s'est résolue à faire un choix : "J'ai décidé de demander à Bangkok d'ouvrir toutes les écluses, ce qui pourrait provoquer des inondations, afin de drainer l'eau vers la mer aussi vite que possible. Simultanément, les pompes à eau vont fonctionner". La capitale compte quelque 200 écluses, selon les chiffres officiels, et 158 stations de pompages.
Le gouvernement était depuis plusieurs jours confronté à un dilemme : soulager les régions au nord et à l'est quitte à inonder une partie de la capitale, ou préserver Bangkok. Le gouvernement a enfin tranché.
320 morts
"Les eaux arrivent de plusieurs directions et nous ne pouvons les contrôler", avait déclaré un peu plus tôt la chef du gouvernement. "Nous essaierons de prévenir la population". Selon un dernier bilan jeudi, les inondations ont fait 320 morts et trois disparus. L'opposition a réclamé hier l'état d'urgence afin de renforcer le pouvoir militaire et permettre, entre autres, les évacuations de force et l'interdiction de certains axes à la circulation. Une demande refusée par le gouvernement. Avant même que la capitale soit touchée, la facture totale se chiffrait déjà en milliards d'euros.
Yingluck Shinawatra se voyait reprocher depuis plusieurs jours son indécision et ses déclarations contradictoires. La soeur de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, qui a pris la tête du pays en août, peine à convaincre sur ses capacités à gouverner. Se laissera-t-elle déborder par cette situation devenue aujourd'hui alarmante ? Un véritable test pour Yingluck Shinawatra.
http://www.metrofrance.com/info/inondations-en-thailande-la-situation-s-aggrave-a-bangkok/mkjt!9H39uCVqEJNI/
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Bangkok se prépare au pire
BANGKOK (AFP) - Le Premier ministre thaïlandais, aux prises avec des inondations incontrôlables, a demandé vendredi aux habitants de Bangkok de déplacer leurs biens sur des hauteurs avant la probable montée des eaux, tout en implorant le pays à se garder de toute panique.
Admettant que le centre-ville ne serait peut-être pas épargné, Yingluck Shinawatra a conseillé aux 12 millions d'habitants de la capitale de mettre leurs valeurs à l'abri, notamment aux étages supérieurs des habitations.
Une mesure indispensable après avoir fait ouvrir la veille les écluses de Bangkok, pour évacuer la masse d'eau qui inonde depuis plusieurs jours une immense plaine au nord de la capitale. "Je demande à tous les résidents de Bangkok de déplacer leurs biens en hauteur par précaution, mais ils ne doivent pas paniquer, simplement se préparer", a-t-elle déclaré aux journalistes, depuis le centre de secours de l'aéroport domestique de Don Mueang.
"Nous informerons le public régulièrement".
Le gouvernement, qui subit son premier vrai test depuis sa prise de pouvoir en août, se bat d'arrache-pied depuis deux semaines pour empêcher la capitale d'être gagnée par les eaux après une mousson surabondante qui a déjà tué environ 750 personnes en Asie du Sud-Est, dont 342 en Thaïlande.
Des dizaines de kilomètres de digues de fortune, en sacs de sable, ont été érigés, pendant que les stocks d'eau potable étaient dévalisés et que la grande banlieue nord abandonnait les voitures pour les bateaux lors de tragiques évacuations de masse.
Le gouvernement a mobilisé 50.000 soldats et 30.000 policiers, postant notamment des hommes près des digues pour empêcher leur destruction volontaire par les habitants des zones déjà submergées.
Yingluck a promis de dégager les axes de communication majeurs, notamment les voies express surélevées, sur lesquels des résidents ont garé leurs véhicules. Elle a renforcé la sécurité de sites importants, tels que le Palais royal et l'aéroport international Suvarnabhumi.
L'opposition a réclamé l'état d'urgence pour donner plus de pouvoir aux militaires et permettre notamment les évacuations de force et l'interdiction de certains axes à la circulation. "Je vais réfléchir à l'état d'urgence, mais nous ne sommes pas favorables à ce genre de situation", a répondu la chef du gouvernement. "La coopération des militaires est déjà satisfaisante et en réalité, je ne suis pas sûre que l'état d'urgence résoudrait" le problème.
Yingluck, 44 ans, se voit reprocher depuis plusieurs jours indécision et déclarations contradictoires. La soeur de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, une femme d'affaires entrée en politique tout juste deux mois avant les élections de juillet, peine à convaincre sur ses capacités à gouverner. Vendredi, elle a cependant tenté de reprendre la main, notamment sur le gouverneur de Bangkok Sukhumbhand Paribatra, membre du Parti démocrate de l'opposition, soupçonné de lui résister.
"Je ne veux pas entendre parler de l'autorité de Bangkok", a-t-elle déclaré. "Si Bangkok ou n'importe quelle localité ne peut pas faire face, le (centre de coordination des secours) s'en chargera (...). Je demande à tout le monde de se joindre à la bataille (...) et de ne pas travailler indépendamment".
Le ministre de la Justice Pracha Promnog, patron des secours, a émis de son côté une alerte pour deux districts du nord de la ville situés juste derrière une digue. "Nous craignons que la digue ne résiste pas à la pression de l'eau qui envahirait alors les districts de Lak Si et Don Mueang" de façon brutale, a-t-il déclaré à la télévision. L'aéroport de Don Mueang comptait vendredi quelque 1.600 déplacés et pouvait en accueillir environ 5.000. Une population angoissée, souvent venue avec tout ce qu'elle pouvait sauver.
Y compris ses chiens. "Il y a une centaine de chiens qui courent partout et créent du désordre. Je comprends que les gens veulent sauver leur chien mais (...) ils peuvent devenir dangereux pour les enfants", a expliqué à l'AFP Chunjit Panjanuwat, en charge du centre d'accueil.
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Fermeture du deuxième aéroport de Bangkok en raison des inondations
L'aéroport de Bangkok Don Muang sera fermé ce mardi à partir de 17h (12h heure française) en raison des inondations, ont annoncé les autorités aéroportuaires.
La piste d'atterrissage n'est pas inondée, a précisé le directeur de l'aéroport Kanpat Mangkalasiri. Cette décision a été prise parce que le personnel des compagnies aériennes et les passagers ont de trop grandes difficultés à rejoindre l'aéroport.
L'aéroport Don Muang dessert des vols intérieurs et des vols de compagnie privée.
L'aéroport international de Bangkok, Suvarnabhumi, fonctionne normalement.
Reuters
6 districts de Bangkok menacés par les inondations
Il y a "70 à 80 centimètres d'eau sur deux routes" qui conduisent à l'aéroport de Don Mueang, a indiqué un porte-parole d'Aéroports de Thaïlande à l'AFP. "Nous nous battons contre l'eau". C'est à l'aéroport que se trouvent le centre de crise du gouvernement et des milliers de sinistrés. Il doit également accueillir un centre d'approvisionnement mis en place pour ravitailler les supermarchés, en particulier en eau potable. Le district de Chatuchak, au nord du centre ville qui abrite chaque week-end un immense marché très prisé des touristes était également menacé. Le centre de la capitale thailandaise est pour l'instant épargnée
Image: BBC
La piste d'atterrissage n'est pas inondée, a précisé le directeur de l'aéroport Kanpat Mangkalasiri. Cette décision a été prise parce que le personnel des compagnies aériennes et les passagers ont de trop grandes difficultés à rejoindre l'aéroport.
L'aéroport Don Muang dessert des vols intérieurs et des vols de compagnie privée.
L'aéroport international de Bangkok, Suvarnabhumi, fonctionne normalement.
Reuters
6 districts de Bangkok menacés par les inondations
Il y a "70 à 80 centimètres d'eau sur deux routes" qui conduisent à l'aéroport de Don Mueang, a indiqué un porte-parole d'Aéroports de Thaïlande à l'AFP. "Nous nous battons contre l'eau". C'est à l'aéroport que se trouvent le centre de crise du gouvernement et des milliers de sinistrés. Il doit également accueillir un centre d'approvisionnement mis en place pour ravitailler les supermarchés, en particulier en eau potable. Le district de Chatuchak, au nord du centre ville qui abrite chaque week-end un immense marché très prisé des touristes était également menacé. Le centre de la capitale thailandaise est pour l'instant épargnée
Image: BBC
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Re: Bangkok aujourd'hui
afp.com/Nicolas Asfouri
BANGKOK - La Thaïlande s'est mise en "mode de crise" mardi, en déclarant un week-end de cinq jours pour permettre aux 12 millions d'habitants de la capitale de faire face aux inondations, et en fermant pour une semaine au moins son aéroport national, gagné par les eaux.
Le pouvoir annonçait depuis longtemps que le centre de Bangkok serait noyé à son tour par les pires inondations dans le pays depuis des décennies. Mais le ton a brusquement changé.
"Le gouvernement s'est mis en mode de crise alors qu'une vague massive d'inondations est attendue le 26 octobre, coïncidant avec (les forts coefficients de) la marée haute" vendredi, a indiqué le Centre de coordination des secours (Froc).
Dans une déclaration télévisée mardi soir, la Premier ministre Yingluck Shinawatra a estimé qu'il était "très probable" que tout Bangkok, y compris le centre-ville, soit inondé, avec dans "le pire scénario" jusqu'à 1,5 mètre d'eau par endroits.
Le gouvernement a annoncé la fermeture des services publics de jeudi à lundi inclus, dans 21 provinces dont la mégalopole. La rentrée des écoles publiques, actuellement en vacances, a été reportée au 15 novembre.
Et les entreprises privées ont été priées d'accorder des jours de repos à ceux qui le souhaitent, à l'exception de l'industrie agro-alimentaire, qui tourne à plein régime. La Banque centrale a en revanche indiqué que les marchés financiers ne fermeraient pas.
A la mi-journée, l'eau est entrée dans l'aéroport Don Mueang, affecté aux vols intérieurs. Quelques heures plus tard, il annonçait sa fermeture jusqu'au 1er novembre au moins.
Yingluck a néanmoins réuni son gouvernement à l'aéroport, où se sont aussi installés le Froc et quelques milliers de sinistrés.
"Nous sommes inquiets pour les évacués parce qu'il est compliqué de venir ici (...). Nous les déplacerons vers des zones plus sûres", a-t-elle déclaré, assurant en revanche que le Froc ne prévoyait pas de déménager.
Au moins six districts de Bangkok, classée par l'OCDE parmi les grandes villes côtières les plus exposées aux inondations d'ici à 2070, étaient inondés mardi.
Le niveau du Chao Phraya devrait atteindre les 2,60 mètres dans les jours à venir alors que les berges font en moyenne 2,5 mètres de hauteur, selon le gouverneur de Bangkok, Sukhumbhand Paribatra.
"Je répète mon avertissement à ceux qui vivent à proximité (...) de mettre leurs biens en hauteur et d'être en alerte maximum".
Quelque 16 produits de base (dont l'eau minérale, le savon, les oeufs) vont faire l'objet d'importations exceptionnelles, alors que les bouteilles d'eau sont déjà absentes des supermarchés. Les autorités ont promis que l'électricité pourrait être maintenue dans toute la ville.
Le gouvernement, qui subit son premier vrai test depuis sa prise de pouvoir en août, est désormais dépassé par les conséquences d'une mousson surabondante qui a déjà tué plus de 900 personnes en Asie du Sud-Est, dont 360 en Thaïlande.
La seule question est désormais de savoir à quel point le centre-ville historique, financier et commercial sera touché.
Mais malgré les appels à la coopération de tous, le pouvoir ne parvenait pas à faire taire les rumeurs de conflit et de dysfonctionnements entre le cabinet Yingluck, l'opposition démocrate auquel appartient le gouverneur de Bangkok, et l'armée.
Un porte-parole de la marine américaine a déclaré que les Etats-Unis avaient rappelé plusieurs navires de guerres envoyés au large de la Thaïlande la semaine dernière, à la suite de messages contradictoires et en l'absence de demande d'aide formelle des autorités.
L'ambassade américaine à Bangkok a cependant indiqué qu'un navire avait bien mouillé dans un port thaïlandais et que des hélicoptères effectuaient des missions d'évaluation en coopération avec l'armée thaïlandaise. Une version confirmée par Bangkok.
AFP
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Sacrifier Bangkok pour sauver les campagnes
La capitale s’est isolée derrière des digues sans cesse renforcées. Mais elle bloquait ainsi l’évacuation des eaux qui ravagent les campagnes environnantes. Les choix se réduisant de jour en jour, Yingluck Shinawatra, arrivée au pouvoir grâce aux voix des ruraux, ne pouvait plus tergiverser : l’inondation de Bangkok était devenue inévitable…
La situation politique est épineuse pour la nouvelle Première ministre. Mais la situation dans les provinces du nord de Bangkok l’est plus encore. Avec l’eau qui stagne, les maladies arrivent, les alligators et les serpents vénéneux sont dans les ruelles, le peuple n’en peut plus. Et les rumeurs de sabotages des digues de sable qui protégeaient la capitale se sont faites plus insistantes à l’approche du week-end. Dans ces conditions, il n’était plus possible de retarder une décision qui s’imposait : il fallait que l’eau passe par Bangkok pour se déverser dans le golfe de Thaïlande.
A vrai dire, l’eau était déjà arrivée dans plusieurs quartiers de la métropole. La pression était trop forte pour les digues dans le quartier le plus au nord de la capitale, Don Muang (cf. carte animée des quartiers inondés de Bangkok), et près d’un mètre d’eau couvre les rues du quartier à certains endroits. Mais le pire reste à venir car les hauts coefficients de marée qui arrivent en fin de semaine devraient ralentir le rythme d’écoulement dans l’océan.
La crainte de renforcer l’armée avec l’état d’urgence
Mauvaise nouvelle pour Yingluck Shinawatra qui vit un baptême du feu mouvementé. En effet, si on pouvait espérer une grande réconciliation nationale dans la difficulté venue des caprices de la nature, ce n’est pas pour cette fois. Les rivalités entre Yingluck et l’administration de Bangkok contrôlée par le parti d’opposition sont déjà un problème.
De plus, les doutes du pouvoir civil envers l’armée sont un frein à plus d’engagement des militaires. Les représentants des chemises rouges ont déjà accusé l’armée d’en faire le moins possible afin d’affaiblir la Première ministre, sœur de Thaksin Shinawatra, l’ennemi juré des généraux… Les militaires réclament l’état d’urgence qui leur donnerait plus de latitudes pour aider les victimes des eaux. Mais Yingluck rechigne, craignant qu’ils profitent de cet état d’urgence pour fomenter un nouveau coup d’état dont ils ont malheureusement l’habitude…
L’océan, c’est par là…
Yingluck semble donc avoir décidé que le mieux était d’ouvrir les vannes pour que l’eau s’écoule par Bangkok. C’est ce que réclamaient pendant plusieurs jours les victimes des provinces pauvres situées au nord de la capitale. Mais l’administration a longtemps rechigné et s’est acharnée à élever et renforcer sans arrêt ses digues avec des sacs de sable. Yingluck a donc choisi de sacrifier certains quartiers de Bangkok, tout en assurant le maintien des artères de transport principales, du métro, et des quartiers du pouvoir.
Un choix difficile s’annonce pour déterminer le chemin que devront prendre les eaux pour se jeter dans la mer et ainsi libérer les campagnes d’eaux stagnantes qui pourraient déclencher des épidémies. La décision semble cependant indispensable du fait aussi que si elle n’est pas prise, les digues lâcheront à un moment ou à un autre. Mieux vaut donc organiser l’écoulement des eaux en planifiant le parcours qu’elles suivront que de se livrer au hasard des digues qui rompront en premier…
Souhaitons aux habitants de la “ville des anges”, à qui Yingluck a demandé de placer leurs biens et voitures en hauteur, que ces inondations passent sans apporter mort et désolation…
nationmultimedia
http://www.greenetvert.fr/2011/10/25/sacrifier-bangkok-pour-sauver-les-campagnes/36720
La situation politique est épineuse pour la nouvelle Première ministre. Mais la situation dans les provinces du nord de Bangkok l’est plus encore. Avec l’eau qui stagne, les maladies arrivent, les alligators et les serpents vénéneux sont dans les ruelles, le peuple n’en peut plus. Et les rumeurs de sabotages des digues de sable qui protégeaient la capitale se sont faites plus insistantes à l’approche du week-end. Dans ces conditions, il n’était plus possible de retarder une décision qui s’imposait : il fallait que l’eau passe par Bangkok pour se déverser dans le golfe de Thaïlande.
A vrai dire, l’eau était déjà arrivée dans plusieurs quartiers de la métropole. La pression était trop forte pour les digues dans le quartier le plus au nord de la capitale, Don Muang (cf. carte animée des quartiers inondés de Bangkok), et près d’un mètre d’eau couvre les rues du quartier à certains endroits. Mais le pire reste à venir car les hauts coefficients de marée qui arrivent en fin de semaine devraient ralentir le rythme d’écoulement dans l’océan.
La crainte de renforcer l’armée avec l’état d’urgence
Mauvaise nouvelle pour Yingluck Shinawatra qui vit un baptême du feu mouvementé. En effet, si on pouvait espérer une grande réconciliation nationale dans la difficulté venue des caprices de la nature, ce n’est pas pour cette fois. Les rivalités entre Yingluck et l’administration de Bangkok contrôlée par le parti d’opposition sont déjà un problème.
De plus, les doutes du pouvoir civil envers l’armée sont un frein à plus d’engagement des militaires. Les représentants des chemises rouges ont déjà accusé l’armée d’en faire le moins possible afin d’affaiblir la Première ministre, sœur de Thaksin Shinawatra, l’ennemi juré des généraux… Les militaires réclament l’état d’urgence qui leur donnerait plus de latitudes pour aider les victimes des eaux. Mais Yingluck rechigne, craignant qu’ils profitent de cet état d’urgence pour fomenter un nouveau coup d’état dont ils ont malheureusement l’habitude…
L’océan, c’est par là…
Yingluck semble donc avoir décidé que le mieux était d’ouvrir les vannes pour que l’eau s’écoule par Bangkok. C’est ce que réclamaient pendant plusieurs jours les victimes des provinces pauvres situées au nord de la capitale. Mais l’administration a longtemps rechigné et s’est acharnée à élever et renforcer sans arrêt ses digues avec des sacs de sable. Yingluck a donc choisi de sacrifier certains quartiers de Bangkok, tout en assurant le maintien des artères de transport principales, du métro, et des quartiers du pouvoir.
Un choix difficile s’annonce pour déterminer le chemin que devront prendre les eaux pour se jeter dans la mer et ainsi libérer les campagnes d’eaux stagnantes qui pourraient déclencher des épidémies. La décision semble cependant indispensable du fait aussi que si elle n’est pas prise, les digues lâcheront à un moment ou à un autre. Mieux vaut donc organiser l’écoulement des eaux en planifiant le parcours qu’elles suivront que de se livrer au hasard des digues qui rompront en premier…
Souhaitons aux habitants de la “ville des anges”, à qui Yingluck a demandé de placer leurs biens et voitures en hauteur, que ces inondations passent sans apporter mort et désolation…
nationmultimedia
http://www.greenetvert.fr/2011/10/25/sacrifier-bangkok-pour-sauver-les-campagnes/36720
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Re: Bangkok aujourd'hui
Une page dédiée GOOGLE pour suivre la situation http://www.google.org/crisisresponse/thailand-flood-2011.html
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Re: Bangkok aujourd'hui
Pour tout savoir sur les vols (Départ & Arrivée) de l'aéroport Suvarnabhumi de Bangkok http://www.bangkokairportonline.com/node/129
Le FROC dévoile l’arche pour l’évacuation de Bangkok
Yingluck donne la migraine aux grenouilles, par Stephff
Dessins - source http://www.lepetitjournal.com/bangkok
Le FROC dévoile l’arche pour l’évacuation de Bangkok
Yingluck donne la migraine aux grenouilles, par Stephff
Dessins - source http://www.lepetitjournal.com/bangkok
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Date d'inscription : 31/05/2009
Dans les quartiers inondés de Bangkok
Si ce n’était pour le cri solitaire du coq, le canal serait parfaitement paisible. Ses eaux noires charrient ordures et particules entre deux rangées d’appentis. “Il y a beaucoup plus de monde normalement, là ils sont tous partis se réfugier dans l’école à côté” soupire Sathit Sukumalin en regardant la scène depuis l’intérieur de son modeste baraquement, de l’eau jusqu’à la mi-cuisse. Comme tous ses voisins, petits fonctionnaires ou artisans, le logement de ce vigile thaïlandais de 43 ans est inondé depuis trois jours.
Chard Wutakard Road 11 est une petite rue coincée derrière un hôtel adjacent à l’ancien aéroport international de Bangkok, dans le nord de la ville. Une saison des pluies exceptionnelle ayant submergé le nord de la Thaïlande, les eaux arrivent maintenant sur Bangkok et le petit canal de la ruelle de Sathit a débordé, s’infiltrant dans les habitations de bric et de broc.
Chez les Sukumalin, on ne distingue pas ses pieds tant l’eau, à l’odeur terreuse, est opaque. Nipapat, la soeur, une couturière rondouillarde de 43 ans, est restée pour continuer à travailler. Elle a érigé une table rudimentaire pour pouvoir travailler au-dessus de l’eau. Le domicile, fait de planches de bois, est bas de plafond. La télévision fonctionne encore. Grésillante, elle diffuse une publicité pour une crème blanchissante. Toutes les affaires ont été empaquetées dans de grands draps sales diposés tant bien que mal sur les meubles faisant encore surface. Sur les murs, le traditionnel poster, décoloré, du palais royal fait face à un portrait rongé par l’humidité du père de famille décédé. “Voilà la chambre de ma soeur” explique Sathit en montrant un bout de matelas émergeant de l’inondation. “Et c’est ici que ma mère dort normalement” dit-il en désignant un carré d’eau noire devant la télévision.
Seule Nipapat dort encore ici, Sathit reste généralement sur son lieu de travail la nuit. Leur mère s'est en revanche réfugiée dans l'école du quartier, reconvertie en centre d'accueil par le gouvernement. Elle y dort à même le sol avec d'autres déplacés dans des salles de classe à la décoration enfantine. "Demain soir, je veux et j'irai dormir chez moi !" proclame-t-elle, trois bouteilles d'eau fraîchement remplies à la main.
Dong Muang, situé au nord de la capitale, est le premier district intra-muros à être touché. Dans le centre de Bangkok, les habitants attendent avec appréhension l'arrivée des eaux, maintenant considérée comme inéluctable. Certains étalages des nombreuses supérettes du quartier sont complètement vides, témoins de la ruée vers les magasins ces derniers jours. Trouver une bouteille d'eau potable ou un paquet de nouilles instantanées relève du parcours du combattant. Les malchanceux se rabattent sur les sodas, jus de fruits et autres petits biscuits pour se sustenter.
Résigné
Face à ces inondations, la nouvelle Premier ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra avait fait le choix initial de sacrifier les campagnes en bloquant les eaux pour tenter de sauver Bangkok, poumon économique du pays. Mais, confronté aux milliards de mètres cubes devant passer par la capitale pour atteindre la mer, le gouvernement a dû admettre la semaine dernière qu'il ne pouvait pas préserver la ville. Des zones industrielles entières, au nord, sont déjà immergées, mettant un coup d'arrêt à la production de certaines usines pour plusieurs mois. Les autorités estiment que le désastre devrait coûter entre 1 et 1,7 point de croissance au royaume en 2011.
Comme de nombreux Thaïlandais, Sathit Sukumalin est résigné. Il est conscient que l'eau montera chez lui, que ses appareils électriques n'y survivront pas. "Le gouvernement ne me donnera rien en dédommagement, il y a trop d'eau dans le pays pour qu'il puisse s'occuper de tout le monde, lâche-t-il. Je ne pense pas que je pourrai reprendre une nouvelle télé, il vaudrait mieux que j'achète du bois pour rehausser la maison."
http://www.lepoint.fr/monde/inondations-dans-bangkok-envahie-par-les-eaux-25-10-2011-1388740_24.php
Diaporama ----> http://www.lepoint.fr/monde/a-bangkok-inondee-24-10-2011-1388629_24.php?full=on&id_diapo_defaut=0#newdiapo
Railway between Bang Sue & Bang Bamru stations are flooded causing cancellation of all south bound trains (28 Oct)
Mo Chit will move buses to Southern Bus Terminal if it floods there
New flight schedule for Nok Air at Suvarnabhumi Airport
Chatuchak Weekend Market to close 28-30 Oct
The Banyan Tree 13th Vertical Marathon has been postponed to 22 January 2012
World Film Festival of Bangkok scheduled Nov 4-13 @ Paragon & Esplanade POSTPONED to Jan 20-27
Thai Immigration Cheang Wattana office opens on Oct 27, 28 and 31
Nok Air and Oriental Thai will no longer fly out of Don Muang due to flooding (24 Oct)
Central Pinklao is closed today due to floods (24 Oct)
Bangkok Art and Culture Centre will be temporary closed from 27 -- 31 October 2011 due to the flood situation
River Express Boat services are suspended until 7 November due to fuel depot flooded
Cross river ferries and long tailed boat tours are operating as normal
MRT subway, BTS sky train and Airport Rail Link in Bangkok are operating as normal
Some piers and service might be suspended during high tides
Museum of Siam is closed until further notice
Dream World in Pathum Thani Province is closed until 31st October
Future Park Rangsit amd Major Cineplex in Pathum Thani are closed until further notice
Siam Park City and Safari World are open as normal
All shopping malls in central Bangkok (MBK, Panthip, Paragon, Central World etc.) are open as normal
Chatuchak Weekend Market is not flooded yet but floods just to the north
Dinner Cruises are operating as normal
The Royal Barge Procession has been cancelled.
The Royal Flora fair in Chiang Mai has been postponed until December
Water levels in each district of Bangkok at the Royal Irrigation Department: http://dds.bangkok.go.th/scada
source http://www.thaitravelblogs.com/
Bangkok n'est pas seulement victime de la pluie
Construite sur un sol fragile, la ville s'enfonce inexorablement sous le poids de ses gratte-ciel. Crédits photo : Altaf Qadri/AP
L'importante mousson cette année ne suffit pas à expliquer l'ampleur de la catastrophe en Thaïlande et dans sa capitale.
Tous les scientifiques le savent : un risque est la conjonction d'un aléa et d'une vulnérabilité. Côté aléa, la Thaïlande est cette année plus que servie. La mousson asiatique qui l'arrose depuis le printemps est particulièrement importante. «Durant cette période, il tombe habituellement près de 1280 mm de pluie, soit 88% de la pluviométrie annuelle. Cette année, ce ne sont pas moins de 1604 mm qui sont tombés à Bangkok entre mai et septembre, soit 110% de la pluviométrie annuelle normale», relèvent les experts de Météo Consult. Paris, en comparaison, reçoit environ 500 mm par an. «Cette mousson très active est liée à la persistance inhabituelle de dépressions tropicales», explique le responsable des prévisions Pascal Scaviner.
«La mousson 2011 est certes importante, mais ce n'est pas exceptionnel», relativise néanmoins Sandrine Anquetin, directrice de recherche en hydro-météorologie au CNRS. Les conséquences de ces pluies, en revanche, le sont: les inondations, qui ont déjà provoqué la mort de 380 personnes et en affectent des millions, sont les pires depuis plus de cinquante ans. Comment expliquer que des pluies importantes mais somme toute pas inédites provoquent une catastrophe d'une telle ampleur ?
La réponse est à chercher du côté de la vulnérabilité de la Thaïlande, c'est-à-dire sa fragilité face au risque, et en particulier celle de sa capitale Bangkok. Depuis plus d'un demi-siècle, la mégalopole a connu une croissance démographique exponentielle, jusqu'à atteindre aujourd'hui 12 millions d'habitants. Pour faire face, la cité s'est urbanisée à grande vitesse. L'ancienne «Venise de l'Asie» a bétonné ses canaux, laissant au seul fleuve Chao Phraya le soin d'évacuer les eaux qui lui parviennent des montagnes situées plus au nord. Après les fortes pluies de cet été, le gouvernement a laissé inonder les zones rurales du nord pour soulager le Chao Phraya. Mais cela n'a pas suffi et les digues de Bangkok menacent désormais de sauter.
«Une ville obèse sur un corps d'enfant»
Conscients du risque, les experts locaux et internationaux avaient mis en garde contre l'urbanisation mal maîtrisée de la capitale, aggravée par un facteur géologique particulier : construite sur un sol argileux dont les nappes phréatiques sont intensivement pompées, la capitale s'enfonce inexorablement en cuvette, sous le poids de ses gratte-ciel. «Bangkok est une ville obèse sur un corps d'enfant», diagnostiquait en avril le géologue Thanawat Jarupongsakul. À terme, la cité n'est pas seulement menacée par les pluies venues du Nord mais aussi par la montée de la mer, au Sud, où le littoral fait face à une érosion sévère. D'où la nécessité de mettre en place un système de prévention et d'alerte efficace. «Il faut investir dans des mesures de prévention pour se préparer aux catastrophes à venir», commente Hang Thi Thanh Pham, du programme Asie du Sud-Est de l'UNIDSR, l'organe de l'ONU chargé de la prévention des catastrophes.
Pour l'heure, le danger immédiat vient toujours du ciel. «Pas d'accalmie prévue ces prochains jours», prévient Pascal Scaviner, qui précise que les pluies ne devraient toutefois pas s'aggraver dans le nord de la Thaïlande. Samedi, le premier ministre thaïlandais s'est voulu optimiste. «Si tout le monde travaille dur (...), les inondations à Bangkok vont commencer à baisser la première semaine de novembre», a indiqué Yingluck Shinawatra, après avoir déclaré que les eaux risquaient de noyer la ville pendant un mois. En revanche, avertit l'Organisation météorologique mondiale, le sud du pays pourrait faire face ce week-end à d'importantes précipitations qui, mêlées à des vents forts, pourraient achever d'inonder le pays par le sud.
source http://www.lefigaro.fr/
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Date d'inscription : 31/05/2009
le témoignage d’un Français de Bangkok
La Thaïlande est touchée en ce moment par les pires inondations de son histoire depuis un demi-siècle. Une partie de Bangkok est sous les eaux et la capitale a été placé en état d’alerte en raison des fortes marées de ce week-end.
Cette situation exceptionnelle est due aux fortes pluies de la mousson, mais aussi à une mauvaise gestion de la crise par les autorités thaïlandaises.
Franceinfo.fr vous propose le témoignage de Paul Dumont, Président de Francom Asia Ltd. et résident en Thailande depuis 1990.
Des habitants de Bangkok évacuant un quartier inondé de la ville REUTERS/Sukree Sukplang
La Thaïlande à l’heure des inondations, par Paul Dumont.
Une crise due à des phénomènes naturels, amplifiée par les cafouillages politico-administratifs, et à l’impact économique et social considérable.
Voilà maintenant plusieurs semaines que la Thaïlande est aux prises avec des inondations considérées comme les plus graves depuis ces cinquante dernières années. La plaine centrale au nord de Bangkok, où se trouve l’ancienne capitale du Royaume de Siam, Ayutthaya, est sous les eaux depuis le début du mois d’octobre, conduisant à une crise humanitaire, économique et sociale qui affecte déjà des centaines de milliers de personnes.
Mais c’est aujourd’hui Bangkok, capitale tentaculaire de douze millions d’habitants, qui est menacée par les débordements de la rivière Chao Phraya et des nombreux "khlongs"1 qui sillonnent la ville.
Comment en est-on arrivé à cette situation de crise aigüe telle que la montrent, parfois sans nuances, les images diffusées sur les écrans du monde entier ? S’agit-il d’un phénomène naturel, d’un manque de réaction des autorités thaïes, ou un peu des deux à la fois ? Faut-il y voir une ultime conséquence des antagonismes entre les deux principaux blocs politiques dont on a tant parlé ces dernières années2 ? Peut-on déjà mesurer l’impact économique de ces inondations, dernière crise en date dix-huit mois après les manifestations violentes qui ont frappé le pays de mars à mai 2010 ?
Bangkok ou la "Venise d’Orient"
Les livres d’histoire et nombre de romans nous rappellent qu’il n’y a pas si longtemps, Bangkok était considérée comme la “Venise d’Orient”. Il existe plusieurs hypothèses pour expliquer l’origine du nom "Bangkok". L’une d’entre elles nous donne comme traduction "terre inondable (beung en khmer) parmi les roseaux (kok)".
Mais Bangkok, c’est d’abord la rivière Chao Phraya ! Depuis plus de deux siècles, la vie de la capitale thaïlandaise s’est ordonnée autour de ce fleuve majestueux dont le nom en thaï signifie “Grand Duc”. Long de 372 kilomètres, il naît au confluent des rivières Ping et Nan, lesquelles descendent du nord, avant de se jeter dans le Golfe de Thaïlande. Lorsque les premiers ambassadeurs de France se rendirent au Royaume de Siam à la fin du 17ème siècle, envoyés par Louis XIV, ils devaient abandonner leurs vaisseaux à l’embouchure du fleuve et emprunter lesbarges royales pour se rendre à Ayutthaya afin d’y rencontrer le Roi.
Historiquement, c’est autour du fleuve Chao Phraya que Bangkok s’est développée, d’abord sur sa rive gauche. Depuis quelques années, la rive droite appelée "Thonburi" connaît de même un essor important. Héritage de notre passé dans ce pays grand comme la France, notre ambassade s’affiche fièrement sur la rive gauche du fleuve, voisinant avec le célèbre Hôtel Oriental. Le Grand Palais, plusieurs temples célèbres, l’essentiel des ministères et la ville chinoise se situent sur la même rive un peu plus au nord. Aujourd’hui encore, il n’est pas rare d’entendre les investisseurs étrangers et les nouveaux arrivants choisir de s’installer sur telle rive plutôt que sur l’autre, conférant à la Chao Phraya son rôle historique de point d’ancrage.
Parmi les quelques 19 millions de touristes qui auront visité cette année la Thaïlande, il n’en est pas un, ou presque, qui ne s’adonne, appareil-photo en main, à une ballade exotique le long du fleuve et des khlongs adjacents.
2011 a connu une mousson exceptionnellement forte
Seulement voilà, à chaque période de mousson, entre juin et octobre, le Chao Phraya se fait menaçant. Pendant la saison des pluies, les eaux dévalent du nord vers le sud et inondent régulièrement la plaine centrale. Malgré la construction de plusieurs réservoirs de rétention, ces régions situées à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer sont facilement inondables.
Plus au sud, la ville de Bangkok, pour se protéger et parer à la menace, s’est dotée au fil des ans d’un réseau complexe de khlongs chargés d’évacuer les eaux vers le Golfe de Thaïlande, sans compter nombre de digues destinées à retenir ou canaliser les flots. Pendant les périodes de fortes marées, comme en cette fin octobre, le danger se fait plus pressant encore lorsque les eaux de mer remontent le cours de la Chao Phraya pour se mélanger à celles du fleuve. Cela se traduit inévitablement par des débordements sur les berges et dans les rues avoisinantes, voire au-delà si l’on en croit les prévisions les plus pessimistes.
Depuis le début de la crise, les inondations ont causé la mort de près de 400 personnes. Un film noir et blanc circule sur Internet montrant Bangkok sous les eaux en 19423. Les médias locaux se réfèrent davantage aux dernières grandes inondations de 1983 et 1995. Mais en 2002, 2006, 2008 puis 2010, de larges parties de la plaine centrale du pays s’étaient déjà retrouvées sous les eaux, preuve s’il en est que le phénomène est récurrent.
Chaque année, le même dilemme se pose aux autorités. Soit elles libèrent les eaux venues du nord et Bangkok risque d’être inondée, soit elles les retiennent et ce sont les régions situées au nord de la capitale, où se trouvent terres agricoles grandes productrices de riz4 et zones industrielles, qui se retrouvent sous les eaux.
Trouver le bon curseur n’est pas chose facile, surtout lors de pluies de mousson exceptionnellement fortes comme en cette année 2011, où l’on estime que les précipitations ont été trois fois supérieures à la normale.
Des raisons politiques aggravantes ?
Dans un pays en proie à une profonde fracture politique, économique et sociale entre les villes et les campagnes, comme l’ont montré les manifestations des chemises jaunes puis des chemises rouges entre 2005 et 20105, il est tentant de chercher des explications, voire de sombres motivations d’ordre politique à la crise en cours.
Force est de constater que lorsque les inondations ne touchaient que les terres agricoles de la plaine centrale et ses habitants, comme cela a été régulièrement le cas au cours de la dernière décennie – en 2002, 2006, 2008 et 2010 - on n’en parlait pratiquement pas. Les inondations de ce mois d’octobre 2011 font la une des médias internationaux parce qu’elles affectent Bangkok, capitale de renommée mondiale qui accueille chaque jour des dizaines de milliers de touristes. Plusieurs zones industrielles, notamment autour d’Ayutthaya, accueillent par ailleurs de puissants investisseurs étrangers, lesquels sont durement touchés depuis des semaines.
S’ajoute à cela la situation politique particulière de la Thaïlande au cours des quatre derniers mois, que l’on ne peut ignorer. Des élections législatives ont eu lieu le 3 juillet, qui ont vu la victoire du parti d’opposition Pheu Thai favorable à l’ancien Premier Ministre Thaksin Shinawatra, lequel vit en exil volontaire depuis son renversement par un coup d’état militaire en septembre 2006. Thaksin ayant imposé sa jeune soeur Yingluck au poste de dirigeant du parti juste avant les élections, celle-ci est devenue la première femme Premier Ministre de Thaïlande en août.
Il s’est ainsi écoulé un mois et demi entre sa victoire électorale et sa prise de fonction effective. Or c’est précisément pendant cette période cruciale de transition entre le précédent gouvernement démocrate et la nouvelle administration Pheu Thai, de début juillet à fin août, que des décisions auraient dû être prises concernant la gestion des masses d’eau considérables qui s’accumulaient alors dans les réservoirs de rétention. Nombre de commentateurs affirment aujourd’hui que les mesures nécessaires n’ont pas été prises à temps.
Depuis deux mois, un manque de coordination évident est également apparu au grand jour entre le gouvernement de Yingluck Shinawatra et Sukhumbhand Paribatra, le gouverneur démocrate de la ville de Bangkok. Avec pour corollaire une grande confusion entre les informations diffusées par l’une et par l’autre, déclenchant un effet-panique chez les habitants de Bangkok. Résultat : les magasins ont été dévalisés depuis plusieurs jours et on peut aujourd’hui affirmer, sans jeu de mots, que le centre de Bangkok est moins affecté par les inondations que par le manque d’eau … minérale et autres denrées de première nécessité.
Un impact économique considérable
S’il est encore trop tôt pour mesurer l’impact économique de ces inondations, celui-ci sera à n’en pas douter très important. Les économistes tablent déjà sur une baisse de 1 à 2 points du taux de croissance pour 2011, ce qui ramènerait celui-ci aux alentours de 3%. La banque centrale, habituellement prudente dans sa communication, prévoit officiellement 2,6% de croissance.
Sept zones industrielles, soit 18% de la capacité de production totale du pays, sont sous les eaux dans la région d’Ayutthaya, affectant directement plus de 500,000 emplois. Quatorze à quinze mille entreprises et commerces ont dû fermer dans tout le pays, entraînant un nombre supplémentaire de personnes en situation de chômage technique. Si les inondations devaient s’étendre dans les jours qui viennent à d’autres zones industrielles proches de Bangkok, c’est 40% du produit intérieur brut thaïlandais qui serait potentiellement affecté.
La région d’Ayutthaya, à ce jour la plus durement touchée, est un centre de production majeur dans les secteurs informatique, électronique et automobile. De nombreuses entreprises japonaises comme Sony, Nikon, Pioneer, Toshiba ou Fujitsu ont vu leurs usines envahies par les eaux. L’usine Honda, qui représente à elle seule 6% de la production mondiale du constructeur, est de même inondée. Avec le quart de la production mondiale de disques durs provenant de Thaïlande, le PDG d’Apple lui-même s’est inquiété récemment de la rupture de la chaine de production pour ses appareils.
Certaines entreprises japonaises vont même jusqu’à considérer que les conséquences de ces inondations sont plus graves pour leurs activités que celles qui ont suivi le tremblement de terre au Japon en mars dernier.
Quant aux entreprises françaises, au nombre de 350 dans le pays, dont 60 grands groupes, elles ne sont pas non plus épargnées. La chaîne d’hypermarchés Big C, détenue par le groupe Casino et no 2 de la grande distribution en Thaïlande, a pu jusqu’à présent maintenir la quasi-totalité de ses magasins ouverts mais son principal centre de distribution a été inondé, obligeant la direction à trouver une solution de repli vers un magasin en cours de construction. Danone, Essilor, Urgo et Majorette ont dû fermer tout ou partie de leurs usines. D’autres sociétés sont menacées, soit directement par les inondations, soit par leurs conséquences sur les activités de leurs clients ou fournisseurs.
A de rares exceptions près, la majorité des expatriés français a choisi de rester sur place. Certaines entreprises comme Bouygues, qui a plusieurs chantiers de construction aux abords de la rivière Chao Phraya, ont pris des mesures préventives pour protéger et les personnes et les biens. Comme toutes les écoles de la capitale, le Lycée Français International de Bangkok, qui n’est pas inondé à ce jour, s’est vu contraint par les autorités de repousser la rentrée des vacances de Toussaint d’au moins une semaine, jusqu’au 7 novembre. Les institutions et associations françaises - services de l’Ambassade, Chambre de Commerce Franco-Thai, Section locale des Conseillers du Commerce Extérieur, etc. - s’efforcent d’organiser au mieux les échanges d’informations pour suivre la situation au plus près. A ce jour, on peut affirmer que la communauté d’affaires française au sens large, forte d’environ 10,000 personnes, fait montre de sang froid et semble maîtriser la situation malgré le manque d’informations précises des autorités locales.
Après la crise financière asiatique de 1997-1998, puis les soubresauts politiques de ces dernières années, la Thaïlande affronte aujourd’hui une crise d’un genre nouveau, qui résulte essentiellement de phénomènes naturels certes prévisibles mais difficiles à gérer.
Cette crise a mis en évidence l’insuffisance des dispositifs de prévention et de protection contre les inondations, puis les retards dans le processus de décision, a fortiori lorsque les pluies de mousson sont exceptionnellement fortes comme cela a été le cas cette année. Elle a en outre révélé de nombreux cafouillages et dysfonctionnements en matière d’information au public, ainsi que le manque de coordination entre le gouvernement, la ville de Bangkok et les multiples entités administratives concernées.
Souhaitons que les autorités thaïlandaises sauront mieux gérer dans quelques jours ou quelques semaines l’après-crise, à savoir les nécessaires mesures de soutien et de bonne communication pour redonner confiance à la population locale comme aux investisseurs étrangers, sous peine de voir une fois encore l’image de la Thaïlande écornée sur la scène internationale. Bien davantage que de ressources financières dont il dispose, il s’agit pour le pays d’une question de volonté et de compétence politique.
Paul Dumont
Bangkok, 29 octobre 2011
Notes :
1 Bangkok dispose d’un vaste réseau de "khlongs", ou canaux, qui traversent la capitale thaïlandaise de part en part.
2 La scène politique thaïlandaise est dominée depuis une décennie par les pro- et anti-Thaksin, du nom de l’ancien Premier Ministre Thaksin Shinawatra renversé par un coup d’état militaire en septembre 2006.
3 https://www.youtube.com/watch?v=1VhX9gTBPKA&feature=youtube_gdata_player
4 La Thaïlande est le premier exportateur mondial de riz
5 Entre mars et mai 2010, 92 personnes ont trouvé la mort lors des manifestations organisées par les chemises rouges pro-Thaksin et réprimées par l’armée, en plein centre commercial et des affaires de Bangkok.
source http://www.france-info.com/
Il faut déboucher le tube cathodique
«Bangkok sous les eaux». La capitale thaïlandaise est le théâtre d’un cirque baroque-tropico-glauque. Des crocodiles qui dévorent des bébés, des chauffeurs de taxi qui capturent des serpents longs de deux mètres… 2012 arriverait-il à grands pas ?
En réalité, Bangkok croule sous la paresse intellectuelle de ceux qui ne vérifient pas leurs informations. C’est pourtant la première chose qu’on apprend en école de journalisme. Mais pour s’assurer des faits, il faut aller sur place. Autrement dit : payer un correspondant, qui réalise un reportage et va à la rencontre des habitants.
La mode étant à la coupe budgétaire, certains médias n’envoient personne et comptent sur les internautes pour «témoigner». Pratique et pas cher, mais risqué. Qui écrit ces témoignages ? Comment peut-on s’assurer que ces internautes sont vraiment à Bangkok ? Et comment savoir qu’ils racontent ce qu’ils ont vécu ?
La météo et la géo, moins sexy que le drame
Comme le rappelle Arnaud Dubus sur Radio France, journaliste le plus renommé de la région, le fleuve qui traverse Bangkok s’appelle Chao Phraya. Un nom peu prononcé ces denières semaines, tant l’intérêt est porté sur la possible catastrophe sanitaire, qui a pourtant peu de chances d’arriver…
La télévision aime beaucoup le cinéma. Et préfère un scénario catastrophe à un bulletin météorologique. C’est sûr qu’Hollywood, ça fait plus rêver que Météo France.
Avec l’américanisation du traitement de l’information, on en arrive à un titre comme «Bangkok sous les eaux» dans le Parisien. Ce n’est pas sans rappeler la Une de CNN en 2005 : «Paris under fire», à propos des émeutes. Peut-on vraiment se revendiquer journaliste, quand on pratique du sensationnalisme informatif ?
Alors si jamais vous avez vraiment envie d’avoir peur, autant écouter la magnifique adaptation théâtrale de la Guerre des Mondes par Orson Welles. En 1938, le réalisateur, inspiré par le roman d’Herbert George Wells, raconte à la radio que les Martiens envahissent les Etats-Unis. Le récit est si convaincant qu’il crée la panique générale dans tout le pays.
En attendant, ce ne sont pas mes canalisations qu’il faudrait déboucher. Mais plutôt le tube cathodique.
Bobby Mimou (sur place à Bangkok)
source http://streetgeneration.fr/news/streetg-magazine/57587/thailande-il-faut-deboucher-le-tube-cathodique/
La Thaïlande est touchée en ce moment par les pires inondations de son histoire depuis un demi-siècle. Une partie de Bangkok est sous les eaux et la capitale a été placé en état d’alerte en raison des fortes marées de ce week-end.
Cette situation exceptionnelle est due aux fortes pluies de la mousson, mais aussi à une mauvaise gestion de la crise par les autorités thaïlandaises.
Franceinfo.fr vous propose le témoignage de Paul Dumont, Président de Francom Asia Ltd. et résident en Thailande depuis 1990.
Des habitants de Bangkok évacuant un quartier inondé de la ville REUTERS/Sukree Sukplang
La Thaïlande à l’heure des inondations, par Paul Dumont.
Une crise due à des phénomènes naturels, amplifiée par les cafouillages politico-administratifs, et à l’impact économique et social considérable.
Voilà maintenant plusieurs semaines que la Thaïlande est aux prises avec des inondations considérées comme les plus graves depuis ces cinquante dernières années. La plaine centrale au nord de Bangkok, où se trouve l’ancienne capitale du Royaume de Siam, Ayutthaya, est sous les eaux depuis le début du mois d’octobre, conduisant à une crise humanitaire, économique et sociale qui affecte déjà des centaines de milliers de personnes.
Mais c’est aujourd’hui Bangkok, capitale tentaculaire de douze millions d’habitants, qui est menacée par les débordements de la rivière Chao Phraya et des nombreux "khlongs"1 qui sillonnent la ville.
Comment en est-on arrivé à cette situation de crise aigüe telle que la montrent, parfois sans nuances, les images diffusées sur les écrans du monde entier ? S’agit-il d’un phénomène naturel, d’un manque de réaction des autorités thaïes, ou un peu des deux à la fois ? Faut-il y voir une ultime conséquence des antagonismes entre les deux principaux blocs politiques dont on a tant parlé ces dernières années2 ? Peut-on déjà mesurer l’impact économique de ces inondations, dernière crise en date dix-huit mois après les manifestations violentes qui ont frappé le pays de mars à mai 2010 ?
Bangkok ou la "Venise d’Orient"
Les livres d’histoire et nombre de romans nous rappellent qu’il n’y a pas si longtemps, Bangkok était considérée comme la “Venise d’Orient”. Il existe plusieurs hypothèses pour expliquer l’origine du nom "Bangkok". L’une d’entre elles nous donne comme traduction "terre inondable (beung en khmer) parmi les roseaux (kok)".
Mais Bangkok, c’est d’abord la rivière Chao Phraya ! Depuis plus de deux siècles, la vie de la capitale thaïlandaise s’est ordonnée autour de ce fleuve majestueux dont le nom en thaï signifie “Grand Duc”. Long de 372 kilomètres, il naît au confluent des rivières Ping et Nan, lesquelles descendent du nord, avant de se jeter dans le Golfe de Thaïlande. Lorsque les premiers ambassadeurs de France se rendirent au Royaume de Siam à la fin du 17ème siècle, envoyés par Louis XIV, ils devaient abandonner leurs vaisseaux à l’embouchure du fleuve et emprunter lesbarges royales pour se rendre à Ayutthaya afin d’y rencontrer le Roi.
Historiquement, c’est autour du fleuve Chao Phraya que Bangkok s’est développée, d’abord sur sa rive gauche. Depuis quelques années, la rive droite appelée "Thonburi" connaît de même un essor important. Héritage de notre passé dans ce pays grand comme la France, notre ambassade s’affiche fièrement sur la rive gauche du fleuve, voisinant avec le célèbre Hôtel Oriental. Le Grand Palais, plusieurs temples célèbres, l’essentiel des ministères et la ville chinoise se situent sur la même rive un peu plus au nord. Aujourd’hui encore, il n’est pas rare d’entendre les investisseurs étrangers et les nouveaux arrivants choisir de s’installer sur telle rive plutôt que sur l’autre, conférant à la Chao Phraya son rôle historique de point d’ancrage.
Parmi les quelques 19 millions de touristes qui auront visité cette année la Thaïlande, il n’en est pas un, ou presque, qui ne s’adonne, appareil-photo en main, à une ballade exotique le long du fleuve et des khlongs adjacents.
2011 a connu une mousson exceptionnellement forte
Seulement voilà, à chaque période de mousson, entre juin et octobre, le Chao Phraya se fait menaçant. Pendant la saison des pluies, les eaux dévalent du nord vers le sud et inondent régulièrement la plaine centrale. Malgré la construction de plusieurs réservoirs de rétention, ces régions situées à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer sont facilement inondables.
Plus au sud, la ville de Bangkok, pour se protéger et parer à la menace, s’est dotée au fil des ans d’un réseau complexe de khlongs chargés d’évacuer les eaux vers le Golfe de Thaïlande, sans compter nombre de digues destinées à retenir ou canaliser les flots. Pendant les périodes de fortes marées, comme en cette fin octobre, le danger se fait plus pressant encore lorsque les eaux de mer remontent le cours de la Chao Phraya pour se mélanger à celles du fleuve. Cela se traduit inévitablement par des débordements sur les berges et dans les rues avoisinantes, voire au-delà si l’on en croit les prévisions les plus pessimistes.
Depuis le début de la crise, les inondations ont causé la mort de près de 400 personnes. Un film noir et blanc circule sur Internet montrant Bangkok sous les eaux en 19423. Les médias locaux se réfèrent davantage aux dernières grandes inondations de 1983 et 1995. Mais en 2002, 2006, 2008 puis 2010, de larges parties de la plaine centrale du pays s’étaient déjà retrouvées sous les eaux, preuve s’il en est que le phénomène est récurrent.
Chaque année, le même dilemme se pose aux autorités. Soit elles libèrent les eaux venues du nord et Bangkok risque d’être inondée, soit elles les retiennent et ce sont les régions situées au nord de la capitale, où se trouvent terres agricoles grandes productrices de riz4 et zones industrielles, qui se retrouvent sous les eaux.
Trouver le bon curseur n’est pas chose facile, surtout lors de pluies de mousson exceptionnellement fortes comme en cette année 2011, où l’on estime que les précipitations ont été trois fois supérieures à la normale.
Des raisons politiques aggravantes ?
Dans un pays en proie à une profonde fracture politique, économique et sociale entre les villes et les campagnes, comme l’ont montré les manifestations des chemises jaunes puis des chemises rouges entre 2005 et 20105, il est tentant de chercher des explications, voire de sombres motivations d’ordre politique à la crise en cours.
Force est de constater que lorsque les inondations ne touchaient que les terres agricoles de la plaine centrale et ses habitants, comme cela a été régulièrement le cas au cours de la dernière décennie – en 2002, 2006, 2008 et 2010 - on n’en parlait pratiquement pas. Les inondations de ce mois d’octobre 2011 font la une des médias internationaux parce qu’elles affectent Bangkok, capitale de renommée mondiale qui accueille chaque jour des dizaines de milliers de touristes. Plusieurs zones industrielles, notamment autour d’Ayutthaya, accueillent par ailleurs de puissants investisseurs étrangers, lesquels sont durement touchés depuis des semaines.
S’ajoute à cela la situation politique particulière de la Thaïlande au cours des quatre derniers mois, que l’on ne peut ignorer. Des élections législatives ont eu lieu le 3 juillet, qui ont vu la victoire du parti d’opposition Pheu Thai favorable à l’ancien Premier Ministre Thaksin Shinawatra, lequel vit en exil volontaire depuis son renversement par un coup d’état militaire en septembre 2006. Thaksin ayant imposé sa jeune soeur Yingluck au poste de dirigeant du parti juste avant les élections, celle-ci est devenue la première femme Premier Ministre de Thaïlande en août.
Il s’est ainsi écoulé un mois et demi entre sa victoire électorale et sa prise de fonction effective. Or c’est précisément pendant cette période cruciale de transition entre le précédent gouvernement démocrate et la nouvelle administration Pheu Thai, de début juillet à fin août, que des décisions auraient dû être prises concernant la gestion des masses d’eau considérables qui s’accumulaient alors dans les réservoirs de rétention. Nombre de commentateurs affirment aujourd’hui que les mesures nécessaires n’ont pas été prises à temps.
Depuis deux mois, un manque de coordination évident est également apparu au grand jour entre le gouvernement de Yingluck Shinawatra et Sukhumbhand Paribatra, le gouverneur démocrate de la ville de Bangkok. Avec pour corollaire une grande confusion entre les informations diffusées par l’une et par l’autre, déclenchant un effet-panique chez les habitants de Bangkok. Résultat : les magasins ont été dévalisés depuis plusieurs jours et on peut aujourd’hui affirmer, sans jeu de mots, que le centre de Bangkok est moins affecté par les inondations que par le manque d’eau … minérale et autres denrées de première nécessité.
Un impact économique considérable
S’il est encore trop tôt pour mesurer l’impact économique de ces inondations, celui-ci sera à n’en pas douter très important. Les économistes tablent déjà sur une baisse de 1 à 2 points du taux de croissance pour 2011, ce qui ramènerait celui-ci aux alentours de 3%. La banque centrale, habituellement prudente dans sa communication, prévoit officiellement 2,6% de croissance.
Sept zones industrielles, soit 18% de la capacité de production totale du pays, sont sous les eaux dans la région d’Ayutthaya, affectant directement plus de 500,000 emplois. Quatorze à quinze mille entreprises et commerces ont dû fermer dans tout le pays, entraînant un nombre supplémentaire de personnes en situation de chômage technique. Si les inondations devaient s’étendre dans les jours qui viennent à d’autres zones industrielles proches de Bangkok, c’est 40% du produit intérieur brut thaïlandais qui serait potentiellement affecté.
La région d’Ayutthaya, à ce jour la plus durement touchée, est un centre de production majeur dans les secteurs informatique, électronique et automobile. De nombreuses entreprises japonaises comme Sony, Nikon, Pioneer, Toshiba ou Fujitsu ont vu leurs usines envahies par les eaux. L’usine Honda, qui représente à elle seule 6% de la production mondiale du constructeur, est de même inondée. Avec le quart de la production mondiale de disques durs provenant de Thaïlande, le PDG d’Apple lui-même s’est inquiété récemment de la rupture de la chaine de production pour ses appareils.
Certaines entreprises japonaises vont même jusqu’à considérer que les conséquences de ces inondations sont plus graves pour leurs activités que celles qui ont suivi le tremblement de terre au Japon en mars dernier.
Quant aux entreprises françaises, au nombre de 350 dans le pays, dont 60 grands groupes, elles ne sont pas non plus épargnées. La chaîne d’hypermarchés Big C, détenue par le groupe Casino et no 2 de la grande distribution en Thaïlande, a pu jusqu’à présent maintenir la quasi-totalité de ses magasins ouverts mais son principal centre de distribution a été inondé, obligeant la direction à trouver une solution de repli vers un magasin en cours de construction. Danone, Essilor, Urgo et Majorette ont dû fermer tout ou partie de leurs usines. D’autres sociétés sont menacées, soit directement par les inondations, soit par leurs conséquences sur les activités de leurs clients ou fournisseurs.
A de rares exceptions près, la majorité des expatriés français a choisi de rester sur place. Certaines entreprises comme Bouygues, qui a plusieurs chantiers de construction aux abords de la rivière Chao Phraya, ont pris des mesures préventives pour protéger et les personnes et les biens. Comme toutes les écoles de la capitale, le Lycée Français International de Bangkok, qui n’est pas inondé à ce jour, s’est vu contraint par les autorités de repousser la rentrée des vacances de Toussaint d’au moins une semaine, jusqu’au 7 novembre. Les institutions et associations françaises - services de l’Ambassade, Chambre de Commerce Franco-Thai, Section locale des Conseillers du Commerce Extérieur, etc. - s’efforcent d’organiser au mieux les échanges d’informations pour suivre la situation au plus près. A ce jour, on peut affirmer que la communauté d’affaires française au sens large, forte d’environ 10,000 personnes, fait montre de sang froid et semble maîtriser la situation malgré le manque d’informations précises des autorités locales.
Après la crise financière asiatique de 1997-1998, puis les soubresauts politiques de ces dernières années, la Thaïlande affronte aujourd’hui une crise d’un genre nouveau, qui résulte essentiellement de phénomènes naturels certes prévisibles mais difficiles à gérer.
Cette crise a mis en évidence l’insuffisance des dispositifs de prévention et de protection contre les inondations, puis les retards dans le processus de décision, a fortiori lorsque les pluies de mousson sont exceptionnellement fortes comme cela a été le cas cette année. Elle a en outre révélé de nombreux cafouillages et dysfonctionnements en matière d’information au public, ainsi que le manque de coordination entre le gouvernement, la ville de Bangkok et les multiples entités administratives concernées.
Souhaitons que les autorités thaïlandaises sauront mieux gérer dans quelques jours ou quelques semaines l’après-crise, à savoir les nécessaires mesures de soutien et de bonne communication pour redonner confiance à la population locale comme aux investisseurs étrangers, sous peine de voir une fois encore l’image de la Thaïlande écornée sur la scène internationale. Bien davantage que de ressources financières dont il dispose, il s’agit pour le pays d’une question de volonté et de compétence politique.
Paul Dumont
Bangkok, 29 octobre 2011
Notes :
1 Bangkok dispose d’un vaste réseau de "khlongs", ou canaux, qui traversent la capitale thaïlandaise de part en part.
2 La scène politique thaïlandaise est dominée depuis une décennie par les pro- et anti-Thaksin, du nom de l’ancien Premier Ministre Thaksin Shinawatra renversé par un coup d’état militaire en septembre 2006.
3 https://www.youtube.com/watch?v=1VhX9gTBPKA&feature=youtube_gdata_player
4 La Thaïlande est le premier exportateur mondial de riz
5 Entre mars et mai 2010, 92 personnes ont trouvé la mort lors des manifestations organisées par les chemises rouges pro-Thaksin et réprimées par l’armée, en plein centre commercial et des affaires de Bangkok.
source http://www.france-info.com/
Il faut déboucher le tube cathodique
«Bangkok sous les eaux». La capitale thaïlandaise est le théâtre d’un cirque baroque-tropico-glauque. Des crocodiles qui dévorent des bébés, des chauffeurs de taxi qui capturent des serpents longs de deux mètres… 2012 arriverait-il à grands pas ?
En réalité, Bangkok croule sous la paresse intellectuelle de ceux qui ne vérifient pas leurs informations. C’est pourtant la première chose qu’on apprend en école de journalisme. Mais pour s’assurer des faits, il faut aller sur place. Autrement dit : payer un correspondant, qui réalise un reportage et va à la rencontre des habitants.
La mode étant à la coupe budgétaire, certains médias n’envoient personne et comptent sur les internautes pour «témoigner». Pratique et pas cher, mais risqué. Qui écrit ces témoignages ? Comment peut-on s’assurer que ces internautes sont vraiment à Bangkok ? Et comment savoir qu’ils racontent ce qu’ils ont vécu ?
La météo et la géo, moins sexy que le drame
Comme le rappelle Arnaud Dubus sur Radio France, journaliste le plus renommé de la région, le fleuve qui traverse Bangkok s’appelle Chao Phraya. Un nom peu prononcé ces denières semaines, tant l’intérêt est porté sur la possible catastrophe sanitaire, qui a pourtant peu de chances d’arriver…
La télévision aime beaucoup le cinéma. Et préfère un scénario catastrophe à un bulletin météorologique. C’est sûr qu’Hollywood, ça fait plus rêver que Météo France.
Avec l’américanisation du traitement de l’information, on en arrive à un titre comme «Bangkok sous les eaux» dans le Parisien. Ce n’est pas sans rappeler la Une de CNN en 2005 : «Paris under fire», à propos des émeutes. Peut-on vraiment se revendiquer journaliste, quand on pratique du sensationnalisme informatif ?
Alors si jamais vous avez vraiment envie d’avoir peur, autant écouter la magnifique adaptation théâtrale de la Guerre des Mondes par Orson Welles. En 1938, le réalisateur, inspiré par le roman d’Herbert George Wells, raconte à la radio que les Martiens envahissent les Etats-Unis. Le récit est si convaincant qu’il crée la panique générale dans tout le pays.
En attendant, ce ne sont pas mes canalisations qu’il faudrait déboucher. Mais plutôt le tube cathodique.
Bobby Mimou (sur place à Bangkok)
source http://streetgeneration.fr/news/streetg-magazine/57587/thailande-il-faut-deboucher-le-tube-cathodique/
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Thaïlande, inondations à Bangkok : ce que les touristes doivent savoir !
Mardi 8 nov 2011 Pour des centaines de milliers de touristes étrangers qui ont prévu de se rendre en Thaïlande dans les prochains jours (ou semaines), bien malin celui qui, depuis Paris, Bruxelles ou Genève, peut se faire une idée exacte sur les inondations qui touchent actuellement le royaume, et particulièrement la capitale. Entre catastrophisme médiatique, fausses informations et réalité du terrain, la vérité est sûrement ailleurs…
Que se passe-t-il aujourd’hui ? Que se passera-t-il demain ? Doit-on annuler, repousser ou maintenir son voyage ? A quoi s’attendre en atterrissant à Bangkok ? A quel danger sommes-nous exposés ? Risque-je de mettre ma santé en danger? Peut-on visiter le Palais royal ? Entrer et sortir de Bangkok ? Le quartier où j’ai réservé mon hôtel est-il inondé ? L’aéroport est-il protégé ? Tant de questions que chaque voyageur prêt à partir se pose, et pour lesquelles il ne trouve pas de réponses rassurantes. Et pourtant !
Mettez-vous votre santé ou votre vie en danger ?
Non. A moins de vous baigner dans les eaux putrides des klongs (canaux) et des rues inondées, vous ne risquez ni de mettre votre santé en danger, ni de vous noyer ! Les risques sanitaires existent, mais aucune épidémie n’a été signalée depuis trois mois que durent les inondations (plus de 2 millions de personnes concernées). Les risques concernent essentiellement les habitants qui n’ont pas voulu partir des quartiers inondés, les secouristes qui y travaillent et tous ceux qui, pour une raison ou une autre, pataugent dans l’eau. Quant aux crocodiles et aux serpents qui ont été signalés ci et là dans les quartiers inondés, vous avez moins de chance de tomber dessus que de vous faire piquer par un moustique ! Les médias étrangers, hypnotisés, ont traité un fait divers – huit crocodiles échappés d’une ferme d’élevage privée dans la grande banlieue Nord de Bangkok et très vite capturés ou tués – comme un fait sensationnel, au point de laisser croire que la ville est sous le contrôle de ces charmantes bestioles et autres serpents vénéneux. Jurassic Park version thaïe, Spielberg se gausse.
Quant aux risques de se faire emporter par un mur d’eau de deux mètres, version tsunami de rivière qui engloutirait Bangkok et ses habitants, là, on frôle le ridicule. Les masses d’eau qui ont noyé les plaines centrales avant de s’accumuler autour de la capitale inondent des quartiers sans pour autant se déverser comme un torrent de boue. La ville de Bangkok, aidé par la police et l’armée, ordonne et organise les évacuations des quartiers menacés de façon à laisser le temps aux habitants de partir. Et si vous n’avez pas écouté ou suivi les conseils d’évacuation, vous aurez toujours l’option de faire vos valises où de rester dans votre chambre d’hôtel et de vous faire livrer les plateaux-repas de la Croix Rouge.
Il est aussi important de rappeler qu’aucune rue, aucun quartier, aucun village, aucune habitation n’est coupée du monde ou inaccessible, tout le pays s'étant mobilisé pour porter secours aux sinistrés.
Les inondations ont déjà fait plus de 500 victimes à travers le pays.
Vrai. Electrocutions, noyages, ou manque de soins, le gouvernement publie régulièrement des chiffres sans pour autant donner les causes principales des décès. Les personnes âgées sont particulièrement exposées à de mauvaises conditions sanitaires dans les zones inondées. Mais selon les informations du ministère de la Santé thaïlandais publiées dans la presse locale, ni choléra, ni autre maladie contagieuse ne sont à déplorer.
On ne trouve plus d’eau potable ni de nourriture à Bangkok ?
Faux. En aucun cas, et quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez, fusse-t-elle la pire, vous ne risquez de mourir de soif ou de ne rien trouver à manger, même dans les quartiers inondés où les secours assurent l‘approvisionnement en eau potable et nourriture à ceux qui sont restés. Vrai. Il est difficile de trouver de l’eau en bouteille et certains produits alimentaires, principalement dans les grandes surfaces et les supermarchés, les premiers à avoir été dévalisés par des habitants paniqués.
Si les chaînes de distribution continuent de rencontrer des problèmes d’approvisionnement, de nombreux petits commerçants de Bangkok se sont organisés et vendent des bouteilles d’eau. Sans compter les dizaines de milliers de restaurants, échoppes et bars de la capitale qui proposent de l’eau en bouteille à leurs clients. Dans le pire des cas, vous pourrez toujours compter sur une marque française qui ne trouve pas preneur en raison de prix bien plus élevés que l’eau minérale locale.
Ce constat vaut également pour les produits alimentaires. Si certains sont introuvables (chips, nouilles instantanées, produits laitiers..), et si de nombreux produits de première nécessité se font rares, les produits frais, comme la viande, les œufs, le pain, le poisson et les légumes n’ont jamais manqué. Et comme pour l’eau minérale française, c’est la viande rouge que l’on trouve le plus facilement, les Thaïlandais mangeant principalement du porc et du poulet.
Près de la moitié de Bangkok est inondée ?
Oui. Environ 40% des arrondissements de la capitale sont touchés par les inondations. Ce qui ne veut pas dire que toutes les rues et avenues de chaque quartier sont concernées et encore moins sont sous deux mètres d’eau. Le niveau peut atteindre un mètre à certains endroits et trente centimètres à d’autres, permettant le passage des véhicules. Quant aux embarcations, elles servent principalement à transporter les habitants qui traversent les zones inondées pour se rendre chez eux. Pour information, les autorités estiment qu’environ un million de Bangkokois sont concernées, pour une population de 12 millions d’habitants.
Le centre-ville est-il menacé ?
Oui. Il n’y a pas de buttes Chaumont ou de Montmartre à Bangkok, aucun quartier de la capitale ne se trouvant à l’abri. Mais le cœur de la ville, qui représente une très importante superficie et loge des millions d’habitants, est le mieux protégé. Regroupant en même temps le centre des affaires, le cœur touristique, historique, commercial et résidentiel, le port, les plus importants marchés de grossistes et le plus grand bidonville du pays (Klong Toey), il est toujours resté au sec, à l’exception de quelques endroits où l’eau a pénétré, puis s’est retirée rapidement.
Le quartier chinois et le Palais royal (Wat Pra Kheo) sont-ils sous les eaux ?
Non. Ils font partie des lieux touchés pendant les grands coefficients de marée d’il y a dix jours (Bangkok est proche de la mer), lorsque le fleuve Chao Praya, qui serpente sur le côté Sud de la capitale, a débordé par endroits. Mais, depuis, l’eau s’est retirée, et tous les lieux touristiques du quartier historique (Palais royal, Musée national, Dusit Zoo, China Town, Bobae Market, marché aux fleurs, etc) sont ouverts au public. Les deux rives du fleuve où sont situées les grands hôtels comme l’Oriental sont également épargnées, à l’exception de certains quartiers rive droite (Thon Buri)..
Khao San Road, le quartier des routards, est lui aussi resté au sec. Le marché du week-end (Chatuchak) se trouve dans un quartier partiellement inondé, mais est lui aussi resté ouvert au public.
D’autres destinations touristiques sont-elles touchées ?
Oui. Même si l’eau s’est retirée d’Ayutthaya, l'accès reste difficile. Cette ville historique fait partie du circuit « classique » qui emmène les touristes vers le Nord, en passant par Lopburi (inondée), Sukhotai, Lampang, Chiang Mai et Chiang Rai. Ces trois dernières destinations, toute comme les deux mille kilomètres de côte, ne rencontrent pas de problèmes d’inondation.
Sous un grand ciel bleu qui s’est installé depuis une dizaine de jours sur tout le royaume, annonçant le début de la haute saison touristique (de novembre à février), les hôtels enregistrent un taux d’occupation faible pour cette période de l’année. Mais l’impact négatif des images des inondations et du catastrophisme exacerbé par les médias locaux et étrangers, le manque précis d’informations dû à une gestion de la crise par le gouvernement très controversée, ainsi que les recommandations préventives de certains pays de ne pas se rendre en Thaïlande, ont plombé ce début de saison pourtant très prometteur, après une année 2010 marquée par de graves événements politiques.
L’aéroport international de Bangkok fonctionne-t-il normalement ?
Oui. Les autorités aéroportuaires se veulent très rassurantes. Les systèmes de protection de l’aéroport Suvarnabhumi ont été prévus pour prévenir toute inondation. L’accès à la capitale reste normal. Les images des avions piégés par les eaux qui ont tourné en boucles sur toutes les chaînes de télévision étrangères la semaine dernière concernaient l’ancien aéroport international de Bangkok, Don Mueang, qui n’accueille habituellement que quelques vols domestiques, et les appareils montrés n’étaient plus en service.
Peut-on entrer et sortir facilement de Bangkok par la route et le train ?
Oui et non. L’accès à la côte Est (Pattaya, Chonburi, Rayong, Trat) ne pose aucun problème. L’accès au Nord et au Nord-est est plus difficile. Les axes de contournement mis en place par Chachoengsao sont très empruntés et le temps de trajet est doublé, voire triplé. Ce matin, les autorités ont annoncé que l’accès au Sud du pays (Cham-am, Hua Hin, Surathani, Krabi, Phuket…) par Rama II pourrait être rendu difficile dans les prochains jours. Il est recommandé à tous les voyageurs qui empruntent la route, les bus ou le train de bien se renseigner avant leur départ. Certaines gares routières situées dans des zones inondées ont dû provisoirement être déplacées.
Est-il préférable d’annuler son voyage ?
A moins de subir la politique du « risque zéro » des Tours Opérateurs ou d’avoir la conviction de « risquer sa vie », ou d’être paralysé par la peur « d’attraper le choléra », ou de ne pas avoir envie de devoir, peut-être, modifier son itinéraire, ou de devoir, peut-être, passer un peu plus de temps dans un train ou un bus, ou de devoir, peut-être, changer d’hôtel à Bangkok, ou de se retrouver, au pire, les pieds dans l’eau, aucune raison, si ce n’est d’ajouter un peu plus au malheur des Thaïlandais, ne paraît suffisante pour annuler un si beau voyage.
http://www.gavroche-thailande.com/actualites/a-la-une/1867-thailande-inondations-a-bangkok-ce-que-les-touristes-doivent-savoir
Que se passe-t-il aujourd’hui ? Que se passera-t-il demain ? Doit-on annuler, repousser ou maintenir son voyage ? A quoi s’attendre en atterrissant à Bangkok ? A quel danger sommes-nous exposés ? Risque-je de mettre ma santé en danger? Peut-on visiter le Palais royal ? Entrer et sortir de Bangkok ? Le quartier où j’ai réservé mon hôtel est-il inondé ? L’aéroport est-il protégé ? Tant de questions que chaque voyageur prêt à partir se pose, et pour lesquelles il ne trouve pas de réponses rassurantes. Et pourtant !
Mettez-vous votre santé ou votre vie en danger ?
Non. A moins de vous baigner dans les eaux putrides des klongs (canaux) et des rues inondées, vous ne risquez ni de mettre votre santé en danger, ni de vous noyer ! Les risques sanitaires existent, mais aucune épidémie n’a été signalée depuis trois mois que durent les inondations (plus de 2 millions de personnes concernées). Les risques concernent essentiellement les habitants qui n’ont pas voulu partir des quartiers inondés, les secouristes qui y travaillent et tous ceux qui, pour une raison ou une autre, pataugent dans l’eau. Quant aux crocodiles et aux serpents qui ont été signalés ci et là dans les quartiers inondés, vous avez moins de chance de tomber dessus que de vous faire piquer par un moustique ! Les médias étrangers, hypnotisés, ont traité un fait divers – huit crocodiles échappés d’une ferme d’élevage privée dans la grande banlieue Nord de Bangkok et très vite capturés ou tués – comme un fait sensationnel, au point de laisser croire que la ville est sous le contrôle de ces charmantes bestioles et autres serpents vénéneux. Jurassic Park version thaïe, Spielberg se gausse.
Quant aux risques de se faire emporter par un mur d’eau de deux mètres, version tsunami de rivière qui engloutirait Bangkok et ses habitants, là, on frôle le ridicule. Les masses d’eau qui ont noyé les plaines centrales avant de s’accumuler autour de la capitale inondent des quartiers sans pour autant se déverser comme un torrent de boue. La ville de Bangkok, aidé par la police et l’armée, ordonne et organise les évacuations des quartiers menacés de façon à laisser le temps aux habitants de partir. Et si vous n’avez pas écouté ou suivi les conseils d’évacuation, vous aurez toujours l’option de faire vos valises où de rester dans votre chambre d’hôtel et de vous faire livrer les plateaux-repas de la Croix Rouge.
Il est aussi important de rappeler qu’aucune rue, aucun quartier, aucun village, aucune habitation n’est coupée du monde ou inaccessible, tout le pays s'étant mobilisé pour porter secours aux sinistrés.
Les inondations ont déjà fait plus de 500 victimes à travers le pays.
Vrai. Electrocutions, noyages, ou manque de soins, le gouvernement publie régulièrement des chiffres sans pour autant donner les causes principales des décès. Les personnes âgées sont particulièrement exposées à de mauvaises conditions sanitaires dans les zones inondées. Mais selon les informations du ministère de la Santé thaïlandais publiées dans la presse locale, ni choléra, ni autre maladie contagieuse ne sont à déplorer.
On ne trouve plus d’eau potable ni de nourriture à Bangkok ?
Faux. En aucun cas, et quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez, fusse-t-elle la pire, vous ne risquez de mourir de soif ou de ne rien trouver à manger, même dans les quartiers inondés où les secours assurent l‘approvisionnement en eau potable et nourriture à ceux qui sont restés. Vrai. Il est difficile de trouver de l’eau en bouteille et certains produits alimentaires, principalement dans les grandes surfaces et les supermarchés, les premiers à avoir été dévalisés par des habitants paniqués.
Si les chaînes de distribution continuent de rencontrer des problèmes d’approvisionnement, de nombreux petits commerçants de Bangkok se sont organisés et vendent des bouteilles d’eau. Sans compter les dizaines de milliers de restaurants, échoppes et bars de la capitale qui proposent de l’eau en bouteille à leurs clients. Dans le pire des cas, vous pourrez toujours compter sur une marque française qui ne trouve pas preneur en raison de prix bien plus élevés que l’eau minérale locale.
Ce constat vaut également pour les produits alimentaires. Si certains sont introuvables (chips, nouilles instantanées, produits laitiers..), et si de nombreux produits de première nécessité se font rares, les produits frais, comme la viande, les œufs, le pain, le poisson et les légumes n’ont jamais manqué. Et comme pour l’eau minérale française, c’est la viande rouge que l’on trouve le plus facilement, les Thaïlandais mangeant principalement du porc et du poulet.
Près de la moitié de Bangkok est inondée ?
Oui. Environ 40% des arrondissements de la capitale sont touchés par les inondations. Ce qui ne veut pas dire que toutes les rues et avenues de chaque quartier sont concernées et encore moins sont sous deux mètres d’eau. Le niveau peut atteindre un mètre à certains endroits et trente centimètres à d’autres, permettant le passage des véhicules. Quant aux embarcations, elles servent principalement à transporter les habitants qui traversent les zones inondées pour se rendre chez eux. Pour information, les autorités estiment qu’environ un million de Bangkokois sont concernées, pour une population de 12 millions d’habitants.
Le centre-ville est-il menacé ?
Oui. Il n’y a pas de buttes Chaumont ou de Montmartre à Bangkok, aucun quartier de la capitale ne se trouvant à l’abri. Mais le cœur de la ville, qui représente une très importante superficie et loge des millions d’habitants, est le mieux protégé. Regroupant en même temps le centre des affaires, le cœur touristique, historique, commercial et résidentiel, le port, les plus importants marchés de grossistes et le plus grand bidonville du pays (Klong Toey), il est toujours resté au sec, à l’exception de quelques endroits où l’eau a pénétré, puis s’est retirée rapidement.
Le quartier chinois et le Palais royal (Wat Pra Kheo) sont-ils sous les eaux ?
Non. Ils font partie des lieux touchés pendant les grands coefficients de marée d’il y a dix jours (Bangkok est proche de la mer), lorsque le fleuve Chao Praya, qui serpente sur le côté Sud de la capitale, a débordé par endroits. Mais, depuis, l’eau s’est retirée, et tous les lieux touristiques du quartier historique (Palais royal, Musée national, Dusit Zoo, China Town, Bobae Market, marché aux fleurs, etc) sont ouverts au public. Les deux rives du fleuve où sont situées les grands hôtels comme l’Oriental sont également épargnées, à l’exception de certains quartiers rive droite (Thon Buri)..
Khao San Road, le quartier des routards, est lui aussi resté au sec. Le marché du week-end (Chatuchak) se trouve dans un quartier partiellement inondé, mais est lui aussi resté ouvert au public.
D’autres destinations touristiques sont-elles touchées ?
Oui. Même si l’eau s’est retirée d’Ayutthaya, l'accès reste difficile. Cette ville historique fait partie du circuit « classique » qui emmène les touristes vers le Nord, en passant par Lopburi (inondée), Sukhotai, Lampang, Chiang Mai et Chiang Rai. Ces trois dernières destinations, toute comme les deux mille kilomètres de côte, ne rencontrent pas de problèmes d’inondation.
Sous un grand ciel bleu qui s’est installé depuis une dizaine de jours sur tout le royaume, annonçant le début de la haute saison touristique (de novembre à février), les hôtels enregistrent un taux d’occupation faible pour cette période de l’année. Mais l’impact négatif des images des inondations et du catastrophisme exacerbé par les médias locaux et étrangers, le manque précis d’informations dû à une gestion de la crise par le gouvernement très controversée, ainsi que les recommandations préventives de certains pays de ne pas se rendre en Thaïlande, ont plombé ce début de saison pourtant très prometteur, après une année 2010 marquée par de graves événements politiques.
L’aéroport international de Bangkok fonctionne-t-il normalement ?
Oui. Les autorités aéroportuaires se veulent très rassurantes. Les systèmes de protection de l’aéroport Suvarnabhumi ont été prévus pour prévenir toute inondation. L’accès à la capitale reste normal. Les images des avions piégés par les eaux qui ont tourné en boucles sur toutes les chaînes de télévision étrangères la semaine dernière concernaient l’ancien aéroport international de Bangkok, Don Mueang, qui n’accueille habituellement que quelques vols domestiques, et les appareils montrés n’étaient plus en service.
Peut-on entrer et sortir facilement de Bangkok par la route et le train ?
Oui et non. L’accès à la côte Est (Pattaya, Chonburi, Rayong, Trat) ne pose aucun problème. L’accès au Nord et au Nord-est est plus difficile. Les axes de contournement mis en place par Chachoengsao sont très empruntés et le temps de trajet est doublé, voire triplé. Ce matin, les autorités ont annoncé que l’accès au Sud du pays (Cham-am, Hua Hin, Surathani, Krabi, Phuket…) par Rama II pourrait être rendu difficile dans les prochains jours. Il est recommandé à tous les voyageurs qui empruntent la route, les bus ou le train de bien se renseigner avant leur départ. Certaines gares routières situées dans des zones inondées ont dû provisoirement être déplacées.
Est-il préférable d’annuler son voyage ?
A moins de subir la politique du « risque zéro » des Tours Opérateurs ou d’avoir la conviction de « risquer sa vie », ou d’être paralysé par la peur « d’attraper le choléra », ou de ne pas avoir envie de devoir, peut-être, modifier son itinéraire, ou de devoir, peut-être, passer un peu plus de temps dans un train ou un bus, ou de devoir, peut-être, changer d’hôtel à Bangkok, ou de se retrouver, au pire, les pieds dans l’eau, aucune raison, si ce n’est d’ajouter un peu plus au malheur des Thaïlandais, ne paraît suffisante pour annuler un si beau voyage.
http://www.gavroche-thailande.com/actualites/a-la-une/1867-thailande-inondations-a-bangkok-ce-que-les-touristes-doivent-savoir
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Date d'inscription : 31/05/2009
Bangkok inondée, une constante dans l'histoire
Il ne manque pas de savants esprits pour expliquer que les inondations de Bangkok ne sont dues qu'au réchauffement climatique ou aux initiatives malheureuses d'anciens dirigeants qui ont voulu moderniser la capitale thaïlandaise en comblant des canaux pour y faire passer des rues. Des éléments d'information consultables dans quelques ouvrages classiques, essentiellement en langue thaïe, nous montrent toutefois que les inondations à Bangkok ont loin d'avoir un caractère exceptionnel.
Un ouvrage français publié il y a 140 ans parle de Bangkok comme d'une ville "semi-aquatique, dont la grand rue est un fleuve" (O. Sachot, Pays d'Extrême Orient, Paris, 1871, p. 73). Bangkok est de fait à moins de 40 km à vol d'oiseau du golfe de Thaïlande et est située à 0,5-1,5 mètre au-dessus du niveau de la mer et a longtemps connu une importance subsidence. Mais la ville en a connu plus d'une douzaine d'importantes inondations depuis qu'elle est devenue capitale du royaume à la fin du XVIIIe siècle.
Depuis que Bangkok est devenue la capitale du Siam en 1782, les inondations majeures ont de fait été relativement fréquentes. En 1785, la construction du palais royal était à peine achevée, lorsqu'en décembre la capitale connut ses premières graves inondations. L'esplanade royale fut sous 4,2 m d'eau et le palais Chakkrawat Phiman, résidence du roi, sous plus de 2 mètres. Une large partie de la plaine centrale fut touchée et le prix du riz devint exorbitant. Tellement que le roi décida de puiser dans ses entrepôts pour en vendre à la population à un prix abordable.
Sous le roi suivant, en 1819, le 28 octobre, l'eau dépassa les 3 mètres sur l'esplanade royale et atteint les 2 mètres au niveau du palais royal. Comme la fois précédente le cours du riz grimpa rapidement et la population dut restreindre sa consommation.
Sous le troisième roi de la dynastie de Bangkok, le 4 novembre 1831, l'eau atteint la côte des 2,5 mètres sur l'esplanade royale. Tout le pays fut dévasté et 60 % de la récolte de riz fut perdue.
Sous le règne suivant du fameux roi Mongkut (1851-1868), le Siam connut deux inondations : le 25 novembre 1859, ce ne fut pas trop grave puisqu'il n'y eut que 20 cm d'eau au niveau du palais, mais les annales ont noté que les vergers autour de Bangkok furent gravement touchés ; mais en novembre 1867, de nouvelles inondations touchèrent la capitale.
Sous le règne particulièrement long du roi Chulalongkorn (1868-1910), deux nouvelles inondations eurent lieu, en novembre 1879 et en décembre 1897. Bangkok ne fut pas la région la plus touchée : dans certains districts de la province méridionale de Trang, après 20 jours et 20 nuits de fortes pluies, on mesura jusqu'à 6 m d'eau ce qui entraîna la mort de nombreux habitants.
En octobre-novembre 1917, sous le règne suivant, les inondations touchèrent l'ensemble de Bangkok ; pendant un mois complet la population dut se déplacer dans les rues en barque ; les vergers et potagers des environs de Bangkok furent dévastés ; une décennie fut nécessaire pour qu'ils retrouvent leur état du début de l'année 1917.
Vingt-cinq ans plus tard, de la fin du mois de septembre au 30 novembre 1942, Bangkok connut les plus graves inondations de son histoire. La totalité de la ville fut sous les eaux, restant seuls émergés les ponts les plus élevés. Certaines rues furent sous plus de 2 m d'eaux pendant 46 jours. L'université Chulalongkorn était transformée en vaste lac. Toutes les rues s'étaient transformées en canaux sur lesquels circulaient des barques et des canots à moteur.
Pour ces dernières décennies, Bangkok connut de sérieuses inondations en 1974, 1980, 1983 et 1995. En 1980, le quartier de l'université Ramkhamhaeng, au nord-est, fut sous les eaux pendant de nombreuses semaines, la marine avait toutefois construit des pontons et passerelles et un système de bateaux taxis desservait les diverses facultés transformées en îles. En 1983, même la station balnéaire de Pattaya fut inondée. Ce sont donc les quatorzièmes inondations importantes que connaît Bangkok en 229 ans en comptant celles de cette année.
Cela fait en moyenne, une fois tous les 16 ans, et depuis 1995 16 années se sont effectivement écoulées. Doit-on absolument tenter de trouver des causes exceptionnelles ? Le réchauffement climatique entraîne – dit-on – des pluies de Moussons plus abondantes. Certes, mais la Thaïlande a sans doute connu ces dernières années davantage de périodes de sécheresse que d'inondation.
Les anciens canaux comblés pour faire place à des rues de la capitale auraient-ils pu éviter ces inondations ? En fait, moins de vingt canaux dans le centre de Bangkok furent transformés en rues. Or il reste officiellement aujourd'hui 1395 canaux sur le territoire contrôlé par le gouvernorat de Bangkok. La subsidence de Bangkok est un phénomène très sérieux. A partir des années 1970, les villages de lotissement avant d'être raccordés au réseau de distribution de l'eau courante (ce qui est actuellement le cas de 91 % des Bangkokiens) et certaines industries comme la brasserie pompaient l'eau du sous-sol de la capitale. En 1981, la subsidence annuelle était à Bangkok en moyenne de 4 cm. Vers 1999, c'était ainsi 2 millions de m3 d'eau qui étaient pompé annuellement entraînant un affaissement du sol pouvant aller jusqu'à 12 cm par an. Encore dans les années 1990, quand je devais faire un trou dans mon jardin – situé dans le quartier du marché de Chatuchak – je trouvais généralement l'eau à moins de 50 cm. Depuis, la situation s'est heureusement stabilisée après des mesures énergiques prises par les gouvernements.
Si les inondations sévères furent relativement fréquentes à Bangkok, leurs conséquences étaient bien entendu très différentes lorsque la majorité de la population habitait des maisons flottantes ou des maisons sur pilotis et que le pays était peu urbanisés et quasiment sans industrie. En 1942 ceux qui habitaient des "compartiments chinois" d'un seul niveau souffrirent infiniment plus que les familles des villages urbains situés le long des canaux, comme celui de Ban Khrua que j'ai beaucoup étudié, qui disposaient toutes d'embarcations. Si les inondations de 2011 resteront certainement parmi les plus dramatiques de ces deux derniers siècles, avec plus de 500 morts pour l'ensemble du pays, il est donc important de relativiser et l'étude de l'histoire de Bangkok nous aide à prendre le recul nécessaire.
http://www.lemonde.fr/
Un ouvrage français publié il y a 140 ans parle de Bangkok comme d'une ville "semi-aquatique, dont la grand rue est un fleuve" (O. Sachot, Pays d'Extrême Orient, Paris, 1871, p. 73). Bangkok est de fait à moins de 40 km à vol d'oiseau du golfe de Thaïlande et est située à 0,5-1,5 mètre au-dessus du niveau de la mer et a longtemps connu une importance subsidence. Mais la ville en a connu plus d'une douzaine d'importantes inondations depuis qu'elle est devenue capitale du royaume à la fin du XVIIIe siècle.
Depuis que Bangkok est devenue la capitale du Siam en 1782, les inondations majeures ont de fait été relativement fréquentes. En 1785, la construction du palais royal était à peine achevée, lorsqu'en décembre la capitale connut ses premières graves inondations. L'esplanade royale fut sous 4,2 m d'eau et le palais Chakkrawat Phiman, résidence du roi, sous plus de 2 mètres. Une large partie de la plaine centrale fut touchée et le prix du riz devint exorbitant. Tellement que le roi décida de puiser dans ses entrepôts pour en vendre à la population à un prix abordable.
Sous le roi suivant, en 1819, le 28 octobre, l'eau dépassa les 3 mètres sur l'esplanade royale et atteint les 2 mètres au niveau du palais royal. Comme la fois précédente le cours du riz grimpa rapidement et la population dut restreindre sa consommation.
Sous le troisième roi de la dynastie de Bangkok, le 4 novembre 1831, l'eau atteint la côte des 2,5 mètres sur l'esplanade royale. Tout le pays fut dévasté et 60 % de la récolte de riz fut perdue.
Sous le règne suivant du fameux roi Mongkut (1851-1868), le Siam connut deux inondations : le 25 novembre 1859, ce ne fut pas trop grave puisqu'il n'y eut que 20 cm d'eau au niveau du palais, mais les annales ont noté que les vergers autour de Bangkok furent gravement touchés ; mais en novembre 1867, de nouvelles inondations touchèrent la capitale.
Sous le règne particulièrement long du roi Chulalongkorn (1868-1910), deux nouvelles inondations eurent lieu, en novembre 1879 et en décembre 1897. Bangkok ne fut pas la région la plus touchée : dans certains districts de la province méridionale de Trang, après 20 jours et 20 nuits de fortes pluies, on mesura jusqu'à 6 m d'eau ce qui entraîna la mort de nombreux habitants.
En octobre-novembre 1917, sous le règne suivant, les inondations touchèrent l'ensemble de Bangkok ; pendant un mois complet la population dut se déplacer dans les rues en barque ; les vergers et potagers des environs de Bangkok furent dévastés ; une décennie fut nécessaire pour qu'ils retrouvent leur état du début de l'année 1917.
Vingt-cinq ans plus tard, de la fin du mois de septembre au 30 novembre 1942, Bangkok connut les plus graves inondations de son histoire. La totalité de la ville fut sous les eaux, restant seuls émergés les ponts les plus élevés. Certaines rues furent sous plus de 2 m d'eaux pendant 46 jours. L'université Chulalongkorn était transformée en vaste lac. Toutes les rues s'étaient transformées en canaux sur lesquels circulaient des barques et des canots à moteur.
Pour ces dernières décennies, Bangkok connut de sérieuses inondations en 1974, 1980, 1983 et 1995. En 1980, le quartier de l'université Ramkhamhaeng, au nord-est, fut sous les eaux pendant de nombreuses semaines, la marine avait toutefois construit des pontons et passerelles et un système de bateaux taxis desservait les diverses facultés transformées en îles. En 1983, même la station balnéaire de Pattaya fut inondée. Ce sont donc les quatorzièmes inondations importantes que connaît Bangkok en 229 ans en comptant celles de cette année.
Cela fait en moyenne, une fois tous les 16 ans, et depuis 1995 16 années se sont effectivement écoulées. Doit-on absolument tenter de trouver des causes exceptionnelles ? Le réchauffement climatique entraîne – dit-on – des pluies de Moussons plus abondantes. Certes, mais la Thaïlande a sans doute connu ces dernières années davantage de périodes de sécheresse que d'inondation.
Les anciens canaux comblés pour faire place à des rues de la capitale auraient-ils pu éviter ces inondations ? En fait, moins de vingt canaux dans le centre de Bangkok furent transformés en rues. Or il reste officiellement aujourd'hui 1395 canaux sur le territoire contrôlé par le gouvernorat de Bangkok. La subsidence de Bangkok est un phénomène très sérieux. A partir des années 1970, les villages de lotissement avant d'être raccordés au réseau de distribution de l'eau courante (ce qui est actuellement le cas de 91 % des Bangkokiens) et certaines industries comme la brasserie pompaient l'eau du sous-sol de la capitale. En 1981, la subsidence annuelle était à Bangkok en moyenne de 4 cm. Vers 1999, c'était ainsi 2 millions de m3 d'eau qui étaient pompé annuellement entraînant un affaissement du sol pouvant aller jusqu'à 12 cm par an. Encore dans les années 1990, quand je devais faire un trou dans mon jardin – situé dans le quartier du marché de Chatuchak – je trouvais généralement l'eau à moins de 50 cm. Depuis, la situation s'est heureusement stabilisée après des mesures énergiques prises par les gouvernements.
Si les inondations sévères furent relativement fréquentes à Bangkok, leurs conséquences étaient bien entendu très différentes lorsque la majorité de la population habitait des maisons flottantes ou des maisons sur pilotis et que le pays était peu urbanisés et quasiment sans industrie. En 1942 ceux qui habitaient des "compartiments chinois" d'un seul niveau souffrirent infiniment plus que les familles des villages urbains situés le long des canaux, comme celui de Ban Khrua que j'ai beaucoup étudié, qui disposaient toutes d'embarcations. Si les inondations de 2011 resteront certainement parmi les plus dramatiques de ces deux derniers siècles, avec plus de 500 morts pour l'ensemble du pays, il est donc important de relativiser et l'étude de l'histoire de Bangkok nous aide à prendre le recul nécessaire.
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thanaka- Admin
- Localisation : il existe une application pour ça
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Bangkok's Sights by Aey Somesawat
Bangkok is the capital city of and, with a population of over eleven million inhabitants, by far the largest city in Thailand. It is one of Asia's most cosmopolitan cities. The city's many cultural landmarks and attractions in addition to its nightlife venues has made it synonymous with exoticism. Its rapid modernization, reflected in the cityscape and the urban society, has left untouched the historic Grand Palace, Wat Arun, Vimanmek Palace Complex, hundreds of Buddhist temples, and the city's illegal (but tolerated) red-light districts draw about 10 million international visitors each year, second only to London.
Reportage photos ----> http://www.fotopedia.com/magazine/stories/_ka893iGk1k/Bangkoks_Sights_by_Aey_Somesawat#/items/EA1GsJgDqJg
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Re: Bangkok aujourd'hui
https://www.facebook.com/InsideOutBangkok
Inside Out Bangkok, a city wide street art project.
Launching now and pasting the streets of Bangkok in June 2012.
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Culture – Le Studio V64, lieu d’émulsion artistique
Lancé par des artistes du marché de Chatuchak, le Studio 64 est consacré à l’art sous toutes ces formes. Il regroupe 35 ateliers, deux écoles et même des hébergements accueillant des créateurs d’art locaux et étrangers. Chacun des ateliers, partagé par deux ou trois artistes, restent ouvert aux visiteurs, faisant du Studio un lieu d’échanges entre professionnels et amateurs d’art
Des artistes du Studio V64 (photo courtoisie Studio V64)
Fondé par plus de 75 artistes thaïlandais, le Studio V64, à l’origine un ancien hangar situé dans le quartier de Vibhavadi sur Chaeng Wattana, est un lieu consacré à l’art sous toutes ses formes. Le V64 regroupe 35 ateliers pour les artistes, une école, une galerie, une école d’art plastique et de musique à destination des enfants et des adultes, un espace multifonction ainsi que des hébergements pour les artistes thaïlandais ou étrangers. Le lieu permet également de se détendre dans un jardin ou de profiter des expositions tout en dégustant un rafraîchissement au café du studio. A l’origine du projet, on retrouve des artistes du marché de Chatuchak ainsi que Attasit Pokpong et de Kitti Narod, deux grands peintres thaïlandais.
Un lieu d’échanges avant tout
Le Studio V64 se présente avant tout comme un lien unissant les amateurs d’art, les acheteurs et les locataires. Afin de permettre une synergie entre les différents artistes, ceux-ci partagent les ateliers de travail et chacun des ateliers se voit ainsi occupé par deux ou trois artistes simultanément. Les touristes et amateurs d’art peuvent ainsi rencontrer peintres, sculpteurs et autres créateurs et partager différents points de vue.
L’endroit est également tourné vers la transmission du savoir. L’école d’art et de musique du Studio V64 encourage l’imagination et la créativité des enfants. Le rôle des ces cours est avant tout de développer le talent des plus jeunes, leur personnalité, leur goût esthétique et de renforcer leur sens critique grâce à des jeux et des ateliers. Les parents sont également les bienvenus.
Les inondations deviennent thématique d’exposition
Durement touché par les inondations, qui ont retardé son inauguration initialement prévue en novembre, le V64 en a finalement fait un thème d’exposition mettant en scène des créations artistiques de manière très inattendue. Le Studio a ouvert officiellement ses portes le 20 janvier dernier et déjà de nombreuses expositions et rencontres sont prévues. Nul doute que ce lieu promet d’attirer de nombreux artistes contemporains thaïlandais mais également étrangers à la recherche de nouvelles inspirations.
Studio V64
143/19 Soi Chaeng Wattana 1 Yek 6 (Vibhavadi 64), Laksi, Bangkok
02.973.2681-2
Le site officiel http://www.v64artstudio.com/index.php
La page Facebook https://www.facebook.com/V64art
http://www.lepetitjournal.com/sorties-loisirs-bangkok/a-voir-a-faire/105584-culture--le-studio-v64-lieu-demulsion-artistique.html
Des artistes du Studio V64 (photo courtoisie Studio V64)
Fondé par plus de 75 artistes thaïlandais, le Studio V64, à l’origine un ancien hangar situé dans le quartier de Vibhavadi sur Chaeng Wattana, est un lieu consacré à l’art sous toutes ses formes. Le V64 regroupe 35 ateliers pour les artistes, une école, une galerie, une école d’art plastique et de musique à destination des enfants et des adultes, un espace multifonction ainsi que des hébergements pour les artistes thaïlandais ou étrangers. Le lieu permet également de se détendre dans un jardin ou de profiter des expositions tout en dégustant un rafraîchissement au café du studio. A l’origine du projet, on retrouve des artistes du marché de Chatuchak ainsi que Attasit Pokpong et de Kitti Narod, deux grands peintres thaïlandais.
Un lieu d’échanges avant tout
Le Studio V64 se présente avant tout comme un lien unissant les amateurs d’art, les acheteurs et les locataires. Afin de permettre une synergie entre les différents artistes, ceux-ci partagent les ateliers de travail et chacun des ateliers se voit ainsi occupé par deux ou trois artistes simultanément. Les touristes et amateurs d’art peuvent ainsi rencontrer peintres, sculpteurs et autres créateurs et partager différents points de vue.
L’endroit est également tourné vers la transmission du savoir. L’école d’art et de musique du Studio V64 encourage l’imagination et la créativité des enfants. Le rôle des ces cours est avant tout de développer le talent des plus jeunes, leur personnalité, leur goût esthétique et de renforcer leur sens critique grâce à des jeux et des ateliers. Les parents sont également les bienvenus.
Les inondations deviennent thématique d’exposition
Durement touché par les inondations, qui ont retardé son inauguration initialement prévue en novembre, le V64 en a finalement fait un thème d’exposition mettant en scène des créations artistiques de manière très inattendue. Le Studio a ouvert officiellement ses portes le 20 janvier dernier et déjà de nombreuses expositions et rencontres sont prévues. Nul doute que ce lieu promet d’attirer de nombreux artistes contemporains thaïlandais mais également étrangers à la recherche de nouvelles inspirations.
Studio V64
143/19 Soi Chaeng Wattana 1 Yek 6 (Vibhavadi 64), Laksi, Bangkok
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Re: Bangkok aujourd'hui
Transports en commun, un guide au format PDF à stocker sur un Ipad, iphone...
http://www.thai-style-life.com/Guides/TransportEnCommunCentreDeBangkok.pdf
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