Les Birmans risquent de passer leur tour
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Les Birmans risquent de passer leur tour
BIRMANIE - La population ne se fait guère d'illusion avant des élections annoncée comme une nouvelle étape vers la démocratie par la junte...
Salai*, 29 ans, a fait une croix les prochaines élections législatives. «Je n'ai confiance en aucun parti», dit-il. Cheveux longs, allure débraillée, ce Birman d'une ethnie minoritaire a participé au soulèvement pacifique de 2007. Il a été arrêté et emprisonné six mois, sans procès. Zaw*, lui, ira aux urnes. «Les autorités auront du mal à changer mon vote, argumente-t-il. En revanche, si je ne me déplace pas, ce sera facile pour elles de voter à ma place. Elles avaient déjà voté à la place des abstentionnistes lors du référendum de 2008» sur la nouvelle Constitution.
Les journalistes censurés
Au pouvoir depuis 1962, la dictature militaire présente ces élections comme une nouvelle étape vers la démocratie. L'opposition, elle, n'y voit qu'une manœuvre pour séduire la communauté internationale. A Rangoun, le bureau de la censure interdit aux journalistes d'écrire librement sur le scrutin. « La majorité de nos pages ont été coupées, confie un journaliste sous couvert de l'anonymat. Les gens sont mal informés. Du coup, la plupart se moquent des élections. » D'après un sondage réalisé par un média birman en exil, 48% des 520 personnes interrogées ont prévu de s'abstenir. Pour beaucoup, la politique ne peut qu'amener des ennuis. Ceux qui s'engagent publiquement en faveur de la démocratie sont incarcérés. Le pays compte plus de 2 100 prisonniers de conscience.
source http://www.20minutes.fr/article/403493/Monde-Les-Birmans-risquent-de-passer-leur-tour-aux-legislatives.php
Salai*, 29 ans, a fait une croix les prochaines élections législatives. «Je n'ai confiance en aucun parti», dit-il. Cheveux longs, allure débraillée, ce Birman d'une ethnie minoritaire a participé au soulèvement pacifique de 2007. Il a été arrêté et emprisonné six mois, sans procès. Zaw*, lui, ira aux urnes. «Les autorités auront du mal à changer mon vote, argumente-t-il. En revanche, si je ne me déplace pas, ce sera facile pour elles de voter à ma place. Elles avaient déjà voté à la place des abstentionnistes lors du référendum de 2008» sur la nouvelle Constitution.
Les journalistes censurés
Au pouvoir depuis 1962, la dictature militaire présente ces élections comme une nouvelle étape vers la démocratie. L'opposition, elle, n'y voit qu'une manœuvre pour séduire la communauté internationale. A Rangoun, le bureau de la censure interdit aux journalistes d'écrire librement sur le scrutin. « La majorité de nos pages ont été coupées, confie un journaliste sous couvert de l'anonymat. Les gens sont mal informés. Du coup, la plupart se moquent des élections. » D'après un sondage réalisé par un média birman en exil, 48% des 520 personnes interrogées ont prévu de s'abstenir. Pour beaucoup, la politique ne peut qu'amener des ennuis. Ceux qui s'engagent publiquement en faveur de la démocratie sont incarcérés. Le pays compte plus de 2 100 prisonniers de conscience.
source http://www.20minutes.fr/article/403493/Monde-Les-Birmans-risquent-de-passer-leur-tour-aux-legislatives.php
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