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La Birmanie conclut un cessez-le-feu avec les rebelles môns

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La Birmanie conclut un cessez-le-feu avec les rebelles môns Empty La Birmanie conclut un cessez-le-feu avec les rebelles môns

Message  Admin Lun 27 Fév 2012 - 12:23

Les autorités birmanes, qui ont conclu des cessez-le-feu avec plusieurs groupes ethniques ces derniers mois, ont signé un accord de paix préliminaire avec les rebelles de la minorité môn, a annoncé lundi le quotidien officiel New Light of Myanmar. Une délégation emmenée par le ministre des chemins de fer, Aung Min, et des représentants du Nouveau Parti de l'Etat môn se sont mis d'accord pour un cessez-le-feu, pour commencer un dialogue politique et travailler ensemble dans les secteurs de l'éducation et de la santé, a précisé le journal.
Les autorités ont également promis de libérer les "camarades" du parti en prison, et les deux parties se sont engagées à ne pas avoir recours au travail forcé. L'Armée nationale de libération môn, branche armée du parti, est l'un des groupes rebelles les plus petits, avec une force estimée à environ un millier d'hommes dans le sud-est du pays.

De nombreuses minorités, qui forment un tiers des 60 millions de Birmans, n'ont pas pacifié leurs rapports avec le pouvoir depuis l'indépendance, en 1948. Une guerre civile pour plus d'autonomie oppose depuis certains d'entre eux à l'armée. Alors que la paix avec les minorités ethniques est l'une des principales demandes de la communauté internationale, le gouvernement, qui a succédé à la junte autodissoute il y a près de un an, a entamé des négociations avec les groupes rebelles fin 2011 et a signé des accords avec plusieurs d'entre eux. Mais des combats violents se poursuivent avec les rebelles kachins dans l'extrême nord du pays.

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Message  Blue Sky Mar 28 Fév 2012 - 12:44

C'est que des bonnes nouvelles tout cela , reste plus quà espérer que cela va tenir dans le temps ...j'aimerais bien , mais n'y crois pas trop ... Cannot believe Cannot believe

Blue Sky

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Message  asiaonly Mar 28 Fév 2012 - 23:09

D'accord avec toi... Wait & see
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Message  Ma Poule Jeu 1 Mar 2012 - 16:25

Moi j'y crois!

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La Birmanie conclut un cessez-le-feu avec les rebelles môns Empty En Birmanie, le combat des Mons

Message  Admin Jeu 3 Jan 2013 - 10:23

Par une matinée pluvieuse de mousson, à Palaung, un village de Birmanie situé tout près de la frontière thaïlandaise, un homme frêle aux allures d'instituteur harangue des guérilleros en tenue de camouflage. Cet homme à lunettes, la bouche rougie par le bétel couleur sang que tous les mâles mâchent et crachent sous ces latitudes, c'est Nay Han Hta. La guérilla qu'il dirige est peu connue. Elle fut pourtant l'une des premières du pays à avoir pris les armes contre le pouvoir birman, il y a une soixantaine d'années.
Ce groupe armé est celui des Mons, un petit peuple du sud de la Birmanie qui, il y a des lustres, fonda un puissant royaume. Dispersés dans les régions méridionales du Myanmar - nom officiel de la Birmanie -, ils sont encore trois millions. Si guère plus d'un million d'entre eux parlent encore la langue de leurs ancêtres, les Mons refusent obstinément leur assimilation aux "Bamars" (Birmans), l'ethnie majoritaire au pouvoir, qui a donné son nom au pays.

Dans une masure de bambou où sont alignés, sur des bancs de bois, une cinquantaine de combattants aux casquettes carrées - certains d'entre eux exhibant d'impressionnants tatouages rituels sur les avant-bras -, Nay Han Hta, le "secrétaire général" de la guérilla, explique à ses hommes qu'en dépit du cessez-le-feu signé avec le gouvernement birman en janvier 2012, rien n'est réglé. "Nous ne sommes pas satisfaits du dialogue politique engagé avec le pouvoir", résume l'homme en chemise blanche. Si les Birmans ne font pas de compromis, menace-t-il, "il nous faudra reconsidérer le cessez-le-feu". A la racine du différend, et entre autres désaccords, la guérilla mon n'entend pas respecter la constitution établie sous le régime militaire "autodissous" au printemps 2011 et dont l'actuel pouvoir incarne le dernier avatar.

Nay Han Hta se lance dans une longue péroraison qui égrène les doléances de la guérilla, dont celle contre le refus du gouvernement birman de constituer une fédération, dans laquelle les ethnies minoritaires auraient davantage d'autonomie. Il rappelle la terrible saga de l'ancien régime et le mouvement démocratique réprimé sous la botte en 1988. Ce que veulent les Mons, explique le chef, est bien simple : "Une complète autonomie dans le cadre d'une Birmanie fédérale."

A intervalles réguliers, le générateur qui alimente le village en électricité souffle sa fumée malodorante dans le local. A l'extérieur, sous la pluie persistante, flotte l'emblème du New Mon State Party (NMSP, le nom de la guérilla) : un drapeau rouge frappé d'une étoile bleue et de la silhouette dorée de l'oie sacrée, oiseau mythique du peuple mon.

Chaque fois qu'un soldat sort pour aller aux toilettes, il salue respectueusement le chef, debout au centre de l'aréopage constitué par ses adjoints : le "ministre" des affaires étrangères et le "général de la 5e brigade", dont la "juridiction" militaire couvre ce village de Palaung, 300 maisons pour trois milliers d'habitants. On est ici en "territoire libéré" et l'on sent bien que règnent l'ordre et la discipline. Dehors, un panneau proclame : "Soyez prêts à mourir pour la patrie !"

"Nous les Mons, nous possédons notre propre identité. Nous ne sommes pas des Chinois, nous ne sommes pas des Birmans, nous sommes des Mons !", scande le chef. "Dans les écoles de Birmanie, nos frères doivent apprendre le birman et ne peuvent pas apprendre le mon. Parce que nous ne sommes pas des Birmans [au sens ethnique du terme], nous sommes des laissés-pour-compte", martèle-t-il.

Comme le confie plus tard Og Von, un étudiant de 25 ans qui a assisté au discours, "nous sommes pauvres, nous sommes faibles, mais nous sommes ce que nous sommes : différents !".

En ces temps où le gouvernement birman, issu de l'ancienne junte militaire, a conclu une série de fragiles "paix des braves" avec la plupart des groupes armés, la résistance des Mons illustre la difficulté d'en finir avec plus de six décennies de guerres civiles. Cela en dépit du "printemps birman", éclos dans un pays que la dictature avait plongé dans un interminable hiver, depuis le coup d'état militaire de 1962...

A la pause, autour d'une tasse de thé, Nay Han Hta reconnaît que la culture mon est cousine de celle des Birmans. Mais il ajoute qu'il y a tout lieu pour les Mons d'être fiers d'une différence qui s'enracine dans une longue histoire : "Nous étions en Birmanie avant eux, les Birmans nous doivent leur écriture, ils se sont convertis au bouddhisme grâce à nous !" Au XIe siècle, le roi birman Anawrahta écrasa l'armée et le royaume mon et emmena en exil les lettrés, les moines et les esclaves de la dynastie déchue à Pagan, sa capitale. Les Mons faisaient partie de la population originelle de Birmanie, ils furent parmi les premiers à connaître l'influence de l'Inde classique et accueillirent le bouddhisme venu de l'ancienne Ceylan qui essaima ensuite en Asie du Sud-Est.

Pour l'Histoire, retenons que la France, au temps où la Compagnie des Indes orientales s'efforçait d'étendre son influence en Extrême-Orient, fut l'un des alliés des Mons contre les Birmans. En 1751, après la grande révolte mon, un certain sieur de Bruno s'employa à mettre au service des rebelles une modeste armada navale. La tentative échoua, marquant la fin de l'épisode français en Birmanie.

Après avoir résumé les derniers développements de la situation politique à ses troupes, le secrétaire général du NMSP se rend dans un temple bouddhiste situé près du célèbre col des Trois-Pagodes, qui marque la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie. Devant lui, des moines en robe couleur lie de vin ont remplacé les militaires en tenue léopard. Il y a là une dizaine de bonzes. Derrière eux, dans l'obscurité de la salle, luisent faiblement les ors de statues de Bouddha. Bien qu'attentifs au discours du chef, les moines chiquent, boivent de petites bouteilles de boissons énergétiques, fument des cigarettes. L'ambiance est décontractée.

Le chef abbé, Hong Sa Raja, auquel Nay Han Hta a demandé son avis, réagit : "Il faut plus de soldats pour protéger notre population au cas où le cessez-le-feu serait rompu..." Un autre moine intervient : "Le royaume mon devrait être restauré ! Nous sommes petits et faibles, il faut que l'on se renforce."

Le mouvement séparatiste mon est né en 1948, dès l'indépendance de la Birmanie, jusqu'alors colonie britannique. Comme tous les autres regroupements politiques des ethnies minoritaires de Birmanie, qui représentent 30 % de la population, il a été la victime de sécessions internes, avec des affrontements violents et meurtriers entre factions. En 1995, le New Mon State Party signa un premier accord de cessez-le-feu avec le pouvoir birman, rompu bien plus tard, mais qui lui a permis jusqu'à aujourd'hui de contrôler ces zones jouxtant la frontière thaïe, indépendantes de facto.

Nay Han Hta poursuit le lendemain sa tournée à l'intérieur des terres. Son 4 × 4 gris métallisé rebondit sur les ornières de la piste, au sein d'une jungle dominée par de hautes et abruptes collines, qui moutonnent vers l'ouest à perte de vue. On n'est pas si loin de Moulmein, capitale de l'"Etat" mon, fiction créée par le gouvernement en 1974 pour entretenir l'illusion que les Mons possèdent un territoire en propre.

Pladonphite est le nom du village où Nay Han Hta arrive ce jour-là. C'est la première fois qu'il fait le déplacement depuis la trêve fragile conclue en janvier avec le gouvernement. But du voyage : expliquer, ici aussi, les revendications du parti.

Le village, construit le long d'une rivière gonflée par les pluies, possède une clinique de fortune et une école. Le NMSP ne roule pas sur l'or, lui qui survit en taxant le commerce transfrontalier avec la Thaïlande, mais le contrôle exercé sur ces territoires démontre qu'il est malgré tout capable d'entretenir un semblant d'administration indépendante.

La pluie tambourine bruyamment sur le toit de zinc de l'école. C'est la récréation. Les professeurs, six pour quarante-six écoliers, ne se font guère d'illusions quant aux perspectives d'une paix durable. "Les Birmans ne respectent pas ce que nous sommes", lâche Aye Chan, 28 ans, la directrice de l'établissement. "La guerre reste une possibilité", redoute-t-elle. Pour la jeune femme, l'une des doléances que le régime devrait satisfaire est l'instauration du mon comme deuxième langue dans l'Etat. On en est loin.

"Vous savez, commente tristement Nay Han Hta, notre lutte a été longue. J'ai passé moi-même la majeure partie de ma vie dans la jungle. Je suis conscient du fait qu'il est très difficile pour les Birmans de cette génération de changer d'attitude à l'égard des minorités." Il précise : "C'est surtout le cas chez les militaires. Car, ne l'oublions pas, derrière la façade pseudodémocratique du gouvernement, ce sont encore d'anciens généraux qui dirigent..."

La remarque illustre le manque de confiance des ethnies minoritaires à l'égard du "printemps birman". Toutes les réformes annoncées, la libération des prisonniers politiques, la levée partielle de la censure, ce processus démocratique qui a bouleversé la Birmanie depuis un an et demi, tout cela ne semble pas concerner ces Mons retranchés dans les jungles inaccessibles. Et si l'on en juge par l'intransigeance d'un pouvoir birman pour lequel "autonomie" est synonyme de "sécession", le rêve d'une liberté retrouvée risque de rester longtemps encore, pour les Mons, un fantasme collectif.

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/01/03/le-combat-des-mons_1812084_3216.html
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