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Vietnam - Hanoi

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Message  thanaka Mer 7 Juil 2010 - 8:33

http://hanoi-millenaire.fr/

pour tout savoir sur la ville !!!

Le festival - Le calendrier des festivités - L'histoire - Les monuments historiques - Les musées - Les arts - L`artisanat - La gastronomie - Les coutumes
Bars et Discothèques - Restaurants - Cinéma - Parc - Karaoke - Glaciers
Photos de Hanoi - Musique de Hanoi ...


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Message  Admin Dim 7 Nov 2010 - 9:24

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Message  Admin Lun 29 Nov 2010 - 7:41

Mon Hanoi, c'est le banian séculaire qui se dresse majestueusement au cœur de la rue du Chanvre, là où j'ai vu le jour à la fin de la Première Guerre mondiale. Il abrite sous sa frondaison chevelue la maison commune de l'ancien hameau Cô Vu, la rue étant formée du regroupement de deux hameaux...

Tout jeune, les jours de sacrifice, j'accompagnais mon père à ce temple dédié au Cheval Blanc et à un guerrier mythique. Mon grand père, bachelier de l'ancien régime, avait quitté son village sur l'autre rive du fleuve Rouge pour s'installer comme médecin traditionnel à la capitale. Je me rappelle que dernière la maison commune, un atelier de xylographie imprimait des livres en idéogrammes chinois et vietnamiens avec des planches de bois gravés.

Mon Hanoi, c'est le pittoresque vieux quartier datant du 15e siècle, un "must" pour les touristes étrangers en mal d'exotisme. Je garde toute ma vie la nostalgie du brouhaha de l'anarchique marché de Dông Xuân près de la Porte de l'Est, des cris des vendeurs ambulants et du tintin des tramways. Les fêtes populaires étaient annoncées par les cris des vendeurs ambulants : le Têt par "Qui veut acheter les poissons servant de monture au Génie du Foyer ?", - la Fête du 5e jour du 5e moi lunaire par "Qui veut acheter de l'alcool du riz gluant ?" etc. Toute la jouée, les vendeurs ambulants font le tour des rues, vous faisant venir l'eau à la bouche en criant : "Qui veut des bonbons +keo bôt+ (farine de riz) +keo vung+ (au sésame) ?, - des gâteaux de riz au porc bouillis ?, - du riz gluant bien chaud ?, - de la soupe +pho+ ? des vermicelles aux escargots ?, - du pain croquant ?, - du +mi chê+ (canne à sucre chauffée) ?, - du +chi ma phu+ (potage sucré de sésame noir) ? du luc tào xa (potage sucré de dolique vert ) ?, - du +sua tac+ (nouilles avec pâté de porc) ?"... on n'en finit pas. Beaucoup de ces cris se sont tus, éteints par un urbanisme impitoyables. Éteint aussi le tintin précipité de la sonnerie du tram haletant. Les lycéens de l'École des Pamplemoussiers se faisaient un plaisir de rattraper à pas de course cette tortue mécanique.

Mon Hanoi, ce sont ses arbres verts toute l'année, été comme hiver. Les espèces sont très variées. Chacune a son caractère unique, son histoire et ses connotations culturelles. Il en est de même pour chaque arbre au regard des habitants de la rue. Les plus beaux arbres de la capitale sont sans doute les sao (Hopea berrieric) de la rue Lo Duc (Les forges). Leurs fûts s'élancent tout droits vers le ciel comme des colonnes de la pagode. Les blanches fleurs d'alstonia (hoa sua = fleur de lait) enivrent les nuits d'automne de la rue portant le nom du prince des poètes Nguyên Du. Le rougeoiement écarlate des flamboyants au bord de l'Allée de la jeunesse, avec les cris stridents des cigales, annonce aux élèves la venue de l'été, des examens et des vacances.

Dans le concert estival, les fleurs mauves des bang lang (Lagarstroemia flos-reginae-retz) donnent une note de tendresse à la rue des Teinturiers...

Les pancoviers (cây sâu) du boulevard Trân Hung Dao offrent aux Hanoiens des fruits verts servant à la préparation d'une boisson aigre-douce fort rafraîchissante. L'automne pare le Lac de l'Épée restituée de la chevelure des saules pleureurs.

Mon Hanoi, ce sont les fleurs du Têt qu'on vent chaque année sur des étals installés le long de la rue de la Rivière Tô Lich. Les gens chic de la capitale s'y donnent rendez-vous pour admirer et acheter les branches de fleurs de pêcher, des bulbes de narcisses, des pots de chrysanthèmes dits de longévité, des fruits d'or à peau fine des clémentiniers..., de nombreuses espèces de fleurs printanières. La fleur du Têt par excellence est celle du pêcher, les branches de pêcher fleuries ornent chaque foyer au Nouvel An, comme le sapin de Noël en Occident.

Quelques villages au bord du Lac de l'Ouest, - Nghi Tàm, Nhât Tân, Ngoc Hà..., se sont spécialisés depuis longtemps dans la culture des plantes florales pour le Têt. Mais les temps ont changé. On abandonne les fleurs pour des activités plus payantes, par exemple l'élevage des poissons rouges, la production des bonsaïs, ou même la restauration (viande de chien à Nhât Tân). Mais c'est la spéculation foncière qui menace la survie des villages dotés de la culture traditionnelle des fleurs puisque la terre s'y vend à prix d'or aux bâtisseurs d'hôtel et de villas de plaisance. Les fleurs émigrent vers d'autres villages sur l'autre rive du fleuve Rouge.

Mon Hanoi, ce sont ses lacs qui lui donnent une ossature et une âme. Chacune de ces pièces d'eau a sa légende et ses vestiges historiques. Avec ses alentours, elle constitue un vaste club en plein air où les gens viennent pour prendre du frais, se délasser, faire du sport, pratiquer des exercices collectifs "d'entretien de l'énergie vitale" (duong sinh), parler politique, se communiquer des nouvelles et même conter fleurette. Au centre de la cité, le lac Hoàn Kiêm (Épée restituée) présente le temple de la Montagne de jade et la tour de la Tortue qui est un des emblèmes de Hanoi.

Au Nord-Ouest de la ville, le Hô Tây (Lac de l'Ouest) a inspiré à Nguyên Huy Luong (18e siècle) un long poème chantant la beauté du paysage en même temps que le règne des Tây Son qui a redonné au pays la paix et la prospérité après avoir repoussé la puissante armée des envahisseurs Qing :

"Le paysage évoque une plage étoilée ou une vasque de cristal, Les eaux bleues font penser aux flots limpides jaillissant de la Grotte de saphir."

Selon l'architecte français Pedelahore, "les lacs font partie des matériaux bruts, fondateurs de la ville. Ils portent une individualité physique, et matérielle au même titre que les autres matériaux : colonnes ligneuses, moellons de prières".

Mon Hanoi, c'est le Hanoi traditionnel avec la citadelle, le vieux quartier, l'ancien quartier des Occidentaux, et la ceinture rurale... En 2008, en vertu d'une résolution de l'Assemblée nationale, le nouveau Hanoi triplera sa superficie et doublera sa population. Avec la modernisation à outrance, en s'agrandissant, Hanoi risque de perdre beaucoup de son charme indicible. Mon amie écrivaine américaine Lady Borton, amoureuse de la ville, me dit : "Je désire ardemment capter les traces de la cité que j'aime avant que tout ce que j'ai connu disparaisse et que Hanoi n'ait plus rien qui la distingue d'autres centres urbains modernes".

Huu Ngoc
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Vietnam - Hanoi Empty Hanoi, à prendre avec des baguettes

Message  Admin Sam 4 Déc 2010 - 8:18

Sur la route menant de l'aéroport à Hanoi, le parfum des rizières évoque la paille des tatamis. L'eau, le riz et les hommes semblent unis en cette terre des délices. Le charme de la capitale du Vietnam s'exerce au bout des baguettes. À l'heure des festivités célébrant le millénaire de Hanoi, il est bon de se souvenir que le centre intellectuel et artistique du pays préserve un grand héritage gastronomique avec des milliers de mets.
Le Breton Didier Corlou, né à Hennebont, dans le Morbihan, est tombé amoureux des saveurs vietnamiennes. Depuis son arrivée au pays du Dragon au début des années 1990, il s'est pris de passion pour ces subtiles senteurs. Ses préparations sont agrémentées de bouillon de coco, de coriandre, de citronnelle.

L'ancien chef du Métropole, l'hôtel légendaire de la capitale (construit en 1920 et réaménagé en 1992), concilie le savoir-faire français et les viandes, poissons, légumes et fruits de la cuisine vietnamienne. Aujourd'hui son restaurant La Verticale tient le haut de l'assiette des grandes tables de la ville. Car ses créations expriment pleinement cette union gourmande, à l'exemple de ses rouleaux de printemps à la truffe.

Ce grand cuisinier a mis des années à saisir la philosophie de l'art culinaire vietnamien. Sa carte accompagne les saisons. Dans sa boutique, sont proposées des épices du quotidien (étoile anisée, gingembre…), mais aussi des condiments plus rares provenant des hauts plateaux et des montagnes où résident les minorités ethniques du pays. Un plaisir pour les yeux et pour les papilles.

Et puis il y a la cuisine de rue, qui embaume les trottoirs de Hanoi. Le croquant des légumes, la fraîcheur des aliments et le parfum des herbes aromatiques. Ici, les ruelles et les artères sont un immense restaurant à ciel ouvert. Au menu, la soupe phô (à prononcer feu), la spécialité locale, qui est pour le lettré Thach Lam “le mets le plus spécial de Hanoi… parce qu'il est le meilleur”.

Ses ingrédients ? “De la viande de boeuf, un bouillon clair et goûteux, des pâtes souples et résistantes (déo), du jus de citron, du piment et de fines lamelles d'oignon.” Consommé à n'importe quelle heure de la journée, ce plat typiquement hanoïen serait d'origine cantonaise, introduit il y a plus d'un siècle par des migrants chinois.

Une autre spécialité à ne pas manquer est le chà cà, un poisson de rivière mariné puis frit avec des vermicelles de riz accompagné de saumure de crevettes citronnée, d'aneth, de ciboule, de menthe et d'arachides.

Déjà un classique à Ho-Chi- Minh-Ville, le restaurant Quan An Ngon d'Hanoi ne désemplit pas. Il fallait penser à ce concept simple : réunir dans un même lieu une cour intérieure, différents cuisiniers de rue parmi lesquels les clients choisissent leurs plats, parfait pour les curieux qui ont de l'estomac mais sans hardiesse.

La Verticale
Une table savoureuse. Menus à 13,5, 28, 48 et 68 US $.
19, Ngo Van So, Hoan Kiem, Hanoi.
www.verticale-hanoi.com

Quan An Ngon
Pour s'initier aux cuisines de la rue. Compter moins de 5€.
18 Phan Boi Chau, Hanoi.
Tél. : (0084)43.94.2.8162.

http://www.lemonde.fr/voyage/article/2010/12/03/hanoi-a-prendre-avec-des-baguettes_1448731_3546.html



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Vietnam - Hanoi Empty Les gens à Hanoi

Message  Admin Lun 18 Avr 2011 - 9:28

La plupart des pays dans le monde sont actuellement très peuplés [1]. Plus d’île déserte, plus de montagne inhabitée. Des marins malchanceux comme Robinson Crusoé seraient encore plus malchanceux aujourd’hui car si leur bateau faisait naufrage, il serait pris, à peine hissé sur la berge, dans un maelström d’indigènes comme Vendredi ou Samedi mais aussi de top model aux bras de richards, tout ce beau monde étendu avec nonchalance pour jouir de la nature sauvage dans les « resort ». Au regard d’un passé récent, le contraste est criant. De temps à autres, au sommet des montagnes, les gens de bien rencontraient des divinités. Et dans la profondeur des grottes et des forêts, les gens malhonnêtes tombaient sur des diables. Aujourd’hui, c’est absolument impossible.
Il en va de même d’Hanoi à l’orée du troisième millénaire. Que reste-t-il du bruit sourd de la chute des fruits de pancovier ? Que reste-t-il des cris des marchands au cœur de la nuit ? Tout cela a été absorbé dans le brouhaha de la foule. Soit dans la bousculade, soit dans les queues aussi désordonnées, mais tous débordant de vitalité, les gens à Hanoi livrent en permanence un combat pour la vie. Depuis près de trente ans, du fait de l’évolution de la société, ils ont acquis les traits bigarrés d’une population issue de multiples régions. Bien sûr, toutes les régions n’apportent pas à Hanoi une touche culturelle particulière. On ne vient pas toujours à la capitale pour y faire une carrière prestigieuse, mais plus souvent pour y gagner sa vie. C’est pourquoi les gens à Hanoi aujourd’hui ont d’innombrables habitudes qui n’ont pas l’air d’être de Hanoi. Tout cela enrichit l’identité de la « capitale de l’Est ou de l’Envol du dragon ». C’est en tout cas ce qu’affirment plusieurs chercheurs respectables d’origine provinciale et diplômés d’une université de banlieue.
La Géographie descriptive de Hanoi éditée en la quatrième année de Tự Đức (1852), comporte une partie consacrée aux coutumes dont voici un extrait : « A Long Độ, les hommes sont très attachés aux convenances, les femmes sont d’excellentes ménagères. Les lettrés détestent en général la compétition. Mêmes les gens les plus incultes s’efforcent de respecter le code de l’honneur ». Avoir le sens de l’honneur n’est pas facile mais ce n’est pas pour autant insurmontable. Quant à le conserver, c’est une chose extrêmement difficile. Heureusement, les gens à Hanoi aujourd’hui, quoiqu’ils vivent encore des choses pénibles, font tout pour garder le sens de l’honneur. Le Traité de Géographie descriptive de l’empereur Đồng Khánh est encore plus explicite : « Les gens dans la province de Hanoi sont parfois simples, parfois peu cultivés, parfois frivoles. Ils peuvent être aussi obstinés, menteurs ou violents. Les gens de Thọ Xương et Vĩnh Thuận en particulier ont un goût trop prononcé pour le luxe ».
Hanoi est aujourd’hui une grande ville. Non pas totalement parce qu’elle est une capitale, étendue et millénaire, ni même parce qu’elle a connu tant de souffrances et de vicissitudes, mais tout simplement parce que dans sa profondeur réside une essence tout aussi étrange que familière. Pour nombre de personnes qui sont nées ou ont grandi à Hanoi, cette essence est à la fois diffuse et concrète, grandiose et raffinée, surnaturelle et charnelle. Elle nourrit leur enfance, trouble leur jeunesse et les obsède pour le restant de leurs jours. Elle palpite au cœur des arbres, des lacs, des rues et plus particulièrement des odeurs.
C’est en hiver que les arbres à Hanoi sont les plus beaux et les plus singuliers. Des feuilles jaunes tapissent les ruelles (par exemple la section de la ruelle Lý Thường Kiệt qui jouxte la rue Hỏa Lò), roulent de temps à autre sous l’effet du vent du nord-est et forment un fonds à partir duquel les branches maigres et parsemées de bourgeons vert tendre s’élancent dans le ciel nuageux où ondoient la toiture des maisons gris foncé. Derrière le feuillage de badamier, une jeune fille, persuadée sans doute que la rue est déserte, vide avec candeur sa carafe d’eau par la fenêtre après avoir arrosé ses orchidées, ce qui génère un bruit analogue à celui d’un crachat.
C’est sous le crachin que les lacs sont les plus romantiques. Qu’importe la présence de quelques couples de provinciaux qui se pelotent sur les quais sales, qu’importent les maisons à l’éclairage vulgaire qui exhalent l’odeur de l’argent, il suffit que du ciel calme des derniers jours du 7e mois lunaire, tombe un crachin violacé pour que la surface des lacs de Hanoi, Hoàn Kiếm, Tây Hô ou Thiền Quang, devienne sublimement limpide et éclatante.
La profondeur des rues anciennes de Hanoi atteint son acmé peu après minuit, quand à travers celle des réverbères, la lumière de la lune diffuse lentement sur la noirceur de l’asphalte. Parfois dans les nuits de fin d’automne flotte le parfum de l’alstonia dans la rue Bà Triều-Nguyễn Du alors qu’un vent chargé des particules alluviales du fleuve Rouge s’engouffre sous le dôme de l’Opéra. Le claquement des sandales de bois de quelques entraîneuses attardées sur les pistes de danse perce le cœur des vénérables vieillards de la métropole. Il faut admettre que depuis une dizaine d’années, le vieux quartier de Hanoi s’est enlaidi, mais à un degré moins dramatique que ne l’affirment certains vieux habitants, qui, de retour de l’exil, gorgés d’une réussite pourtant relative, affichent leur air hautain tout en ronchonnant.
L’une des choses faciles à reconnaître de Hanoi, c’est son odeur. Une chanson populaire ne dit-elle pas « Si peu parfumée qu’elle soit, c’est une fleur de jasmin. Si peu élégante qu’elle soit, c’est une personne de Tràng An [2] ». Chaque grande ville a une odeur qui lui est propre. Pour conclure Les eaux du Grand fleuve, l’écrivain tokyoïte Akugawata note à peu près ceci : « Chaque ville a son parfum intrinsèque. Celui de Florence mêle la blanche tubéreuse à la poussière des brouillards et à l’huile des tableaux anciens. Celui de Tokyo vient du Grand fleuve. Grâce au fleuve, je sais aimer Tokyo et grâce à Tokyo, je sais aimer la vie ». Hanoi depuis des temps immémoriaux est imprégnée de l’odeur pathétique des flots du fleuve Rouge, de l’humidité silencieuse et lumineuse de ses lacs. N’est-ce pas grâce à Hanoi que de nombreux Vietnamiens aiment davantage leur pays ?
Les anciens lorsqu’ils parlaient au quotidien, ne discutaient pas du vrai ou du faux, ils n’accordaient de l’importance qu’aux signes du malheur ou de la félicité. À l’instar de la vie faite des hauts et des bas, les nuages qui errent sans but dans le ciel, prennent tantôt la forme de dragon, tantôt la forme d’un chien. Les gens qui ont vécu dix ans à Hanoi en sont métamorphosés, ceux qui ont vécu trente ans le sont encore plus. En fait, la notion de « Hanoïen », limpide de prime abord, est en réalité assez floue. Il est à remarquer que lorsqu’on est face à ce concept vaporeux, l’enthousiasme est tel qu’on veut éliminer toute chose vulgaire. Les gens venus d’ailleurs sont animés d’une volonté indéfectible de devenir de véritables Hanoïens. Celle-ci transparaît dans la poésie, dans la prose, dans la façon de manger, de s’habiller. Les jeunes filles originaires du delta, lorsqu’elles se déplacent dans les rues de la capitale, essaient d’éviter de lever trop haut les jambes. Les jeunes hommes issus des provinces maritimes, lorsqu’ils flirtent dans le parc de Thủ Lệ, s’efforcent de ne plus confondre les lettres L et N, de prononcer correctement « Je suis de Hanoi » et non pas « Je suis de Haloi ». Les gens qui vivent à Hanoi, lorsqu’ils sont dans la foule, sont rarement confondus avec les autres. À bien des égards, Hanoi est dotée d’un site que l’on peut qualifier de cuvette. On sait que dans les cuvettes, l’eau est stagnante. La culture des gens de Hanoi aujourd’hui comporte autant de traits profonds (sacrés) que de traits de stagnation (médiocres). Mais ces traits de stagnation ne sont absolument pas synonymes de vulgarité. Comment peut-on parler des restaurants où la clientèle serait insultée comme le prétendent quelques jeunes journalistes fraîchement diplômés d’une université de la banlieue. Ils affirment à tort que c’est une expression de l’orgueil des gens de la métropole. Bien entendu cet orgueil existe mais il est discret et généreux. Et s’il est vrai que certains restaurateurs originaires de Hanoi « insultent », ils visent seulement un certain type de client. N’est-il pas singulier de descendre de sa Vespa LX ou de sa Honda 3.0 pour exiger un phở au canard de barbarie ou une bouillie au poulet accompagnée d’un énorme bol de légumes crus ? Naturellement, les restaurateurs accueillent ces parvenus comme ils le méritent. Jadis il n’a jamais existé une boutique ni même un marchand ambulant dont l’enseigne aurait proposé « soupe et vermicelle au bœuf, poulet, canard, canard de barbarie » avec à la dernière ligne « vermicelle au bouillon de crabes ». Mais c’est le cas de notre époque. Quel drame ! Depuis un certain temps, pour être chic, on ajoute souvent dans un bol de vermicelle de crabe une poignée de lamelles de bœuf saignant. « Que faire ? Toute demande doit être satisfaite », se justifie la marchande rayonnante de joie après avoir touché pour un bol vingt mille đồng. Son échoppe de vermicelle, tenue par sa famille depuis trois générations, est située au carrefour face au lac de l’Épée restituée avec à l’arrière plan des toits de tuile brune qui ondulent. Si sa mère ou sa grand-mère étaient encore en vie, elles ne manqueraient pas alors de pousser un soupir teinté d’amertume.
En guise de conclusion, laissez-moi raconter une anecdote. Comme je ne suis qu’un bon à rien, ma femme, absorbée par son activité professionnelle, m’envoie faire les courses. Je vais en général aux marchés de Hàng Bè et de Hàng Da. Une fois, j’y ai croisé une jeune femme qui chevauchait une vespa LX et portait des habits de marque. Après avoir choisi avec soin un canard vivant, elle tendit avec morgue un gros billet sans prendre la peine de récupérer la monnaie. La marchande de bambou assise à côté lui demanda alors d’une voix douce : « Comme vous achetez un canard, vous devriez acheter en plus une poignée de basilic de Láng ». La jeune fille s’est retournée et, d’un air hautain et de la voix assez distinguée des gens de la campagne, lui a rétorqué : « Les gens de Hanoi ne mangent que du basilic de Hanoi ». Hélas, elle ignorait que pour les Hanoïens, le basilic de Láng était le meilleur.
Telle est, à grands traits, l’expression de la délicatesse des nouveaux habitants de l’ancien quartier de Hanoi.
ps: Emmanuel Poisson est maître de conférences en histoire du Viêt Nam à l’Université Paris Diderot, il a écrit Mandarins et subalternes au nord du Viêt Nam (1820-1918) – une bureaucratie à l’épreuve (Maisonneuve et Larose, 2004) dont une version vietnamienne a été publiée à Da Nang en 2006 par les (Editions de Da Nang, 2006). Il a traduit en français avec Doan Cam Thi L’Embarcadère des femmes sans mari de Duong Huong (Aube, 2002)
notes:
[1] Le texte original, « Người ở Hà Nội », a été publié dans le recueil « Đàn bà uống rượu », Hanoi, Editions Văn Học, 2010.
[2] Tràng An est un des anciens noms de Hanoi.
source media: www.larevuedesressources.org
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Message  Admin Lun 30 Mai 2011 - 4:06






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Vietnam - Hanoi Empty Ceux qui habitent Hanoi

Message  thanaka Jeu 23 Juin 2011 - 15:13

Vietnam - Hanoi Visuel_Hanoi_Cr%C3%A9dit_Nguyen_Na_Son-600x349
Nguyen Na Son

Par Nguyen Viet Ha / Traduction de Mac Thu Huong
Nguyen Viet Ha, porte-drapeau de la nouvelle génération d’auteurs vietnamiens, nous emmène dans un voyage jusqu’aux tréfonds et bas-fonds de la capitale Hanoi.
L’histoire de Hanoi, comme celle de New York, de Paris, de la plupart des grandes villes mythiques, s’est toujours faite grâce aux hommes. Pourtant, si l’on est certain de trouver aujourd’hui des Newyorkais à New York et des Parisiens à Paris, lesquels sont parfaitement typiques de leur ville, il semble que tel n’est pas le cas à Hanoi. L’appellation « Hanoiens » n’existe que dans les manchettes des journaux ou le fantasme d’un petit groupe de citadins, issus d’anciennes familles bourgeoises et sans doute cultivés, mais force est de constater que les soixante-dix ou quatre-vingts dernières années ont complètement éliminé de Hanoi l’élite des élégances et de la distinction. Cette disparition a fait oublier les gestes quotidiens de courtoisie, les goûts culinaires raffinés et l’amour de l’art sophistiqué. Ce à quoi nous assistons maintenant n’est qu’un « écho du passé », selon l’expression de l’écrivain Nguyên Tuân (1910-1987), modèle du Hanoien d’hier, fin, délicat et distingué. Récemment, lors des cérémonies démesurées organisées à l’occasion du millénaire de la capitale, les dirigeants et les soi-disant « hanoiologues » se sont efforcés d’attester la persistance de ces qualités, mais il se trouve que la plupart de ceux qui habitent la ville depuis au moins trois générations – critère utilisé par le savant professeur en histoire Lê Van Lan afin de mesurer la racine du « Hanoien de souche » – estiment quant à eux que toutes ces histoires ne sont que des légendes et des pures utopies.
Aussi bien, existe-t-il encore des « Hanoiens » ou n’y a-t-il plus que des « habitants de Hanoi » ?
De nos jours, l’homme est omniprésent à la surface du globe. Nulle part ne restent d’îles désertes ni de montagnes sauvages. Le marin malchanceux ayant échoué au large serait encore plus malheureux que Robinson, car une fois parvenu avec peine au rivage, il serait soudain entouré d’une bande de Vendredis locaux, tandis que plus loin d’innombrables miss et mannequins en tenues sexy, affalées paresseusement, couleraient une vie naturelle et sauvage aux frais de quelques nababs opulents dans des « resorts écologiques ». Comparé à hier encore, tout a changé. Il y a peu, l’homme vertueux rencontrait parfois la divinité au sommet des montagnes, et l’homme vicieux les démons dans les grottes de la forêt profonde. Maintenant, l’homme est désespéré car il est sans recours.
Le Hanoi d’aujourd’hui a changé lui aussi. Nous n’y entendons plus le bruit sourd du pancovier tombé de la branche, et pas davantage le cri des marchants ambulants retentissant dans la nuit calme. Tout est étouffé, emmêlé, écrasé par les mille voix assourdissantes des foules compactes et denses. Qu’ils se bousculent dans un désordre total ou patientent dans une double ou quadruple file d’attente, ces êtres humains ont tous un visage qui exprime une énergie débordante, une détermination farouche à lutter pour leur existence. Le courant puissant de l’histoire de ces trente dernières années a poussé dans Hanoi le limon culturel de gens originaires d’autres régions qui sont venus, et viennent encore, pour s’y débattre à la recherche d’un moyen de gagner leur vie, non pas pour y poursuivre de brillantes carrières, se faire un nom ou vivre élégamment. Ceux qui habitent Hanoi sont ainsi trempés d’usages qui n’ont rien à voir avec Hanoi mais enrichissent l’identité de la ville du « Dragon qui s’envole », dite également « Capitale orientale » ; cette identité plurielle fait la fierté, silencieuse mais orgueilleuse, de ces respectables savants issus d’autres provinces et diplômés d’universités lointaines.
Dans la partie «Coutumes» de la Géographie de Hanoi publiée en la quatrième année de règne de Tu Duc (1852), il est écrit «les hommes de cette région appelée le Nombril du Dragon sont connus pour leur civilité et leur loyauté, les femmes pour l’application aux travaux d’aiguille ; la plupart des lettrés n’ont orgueil ni convoitise, et même les illettrés savent garder leur dignité en s’abstenant de tout crime.» Être digne n’est pas aisé, bien entendu ; mais le rester est plus rude encore. Or il est heureux de constater qu’en dépit des difficultés de leur vie quotidienne, ceux qui habitent Hanoi actuellement s’efforcent de conserver cette dignité. La Géographie descriptive de l’empereur Dong Khanh précise: «Dans la province, par endroits les mœurs des lettrés et les coutumes du peuple sont en général très simples et peu tournées vers la culture, mais par endroits les gens sont singulièrement butés et sournois. On rencontre beaucoup de personnes frivoles et éprises de luxe, tandis que les caractèresimpétueux ne sont pas rares. Dans les échoppes des districtsde Tho Xuong et de Vinh Thuan, les gens de la ville ont la regrettable habitude de rechercher le luxe avec frénésie.»

Extraits tirés de Mon Vietnam – Asies N°1 / Juin-Septembre 2011

http://webasies.com/ceux-qui-habitent-hanoi/
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Vietnam - Hanoi Empty Tây Mỗ, le quartier d’Hanoi où personne ne vient jamais

Message  Admin Mer 29 Juin 2011 - 5:11

source http://www.cap-vietnam.com/actualite/tay-mo-le-quartier-dhanoi-ou-personne-ne-vient-jamais-vietnam.html

Audrey, c’est une fille de 24 ans qui arrive toujours en retard à ses rendez-vous, et qui fait partie de cet espèce de gens très brillants mais remplis d’une certaine forme de maladresse sociale. C’est un peu mon Professeur Tournesol et, accessoirement, elle est aussi partie à Hanoi en Mars et Avril dernier pour faire un petit break et apprendre du Français à des petits marmots vietnamiens.
Comme Gaby, cet article fait partie des récits de voyageurs que j’aimerais publier de façon régulière. Beaucoup de personne qui bougent avec leur sac ou leurs valises n’ont pas envie de s’encombrer d’un blog ou d’un carnet de route – ce n’est pas pour autant qu’ils n’ont pas envie de partager ce qu’ils vivent et ce qu’ils voient aux quatre coins du monde. Le « Blog Du Voyage » a l’ambition d’offrir à toutes ces personnes un lieu d’expression; un seul article, ou deux, ou trois, sur un voyage unique – parce que quelques mots nous permettent souvent de raconter bien plus de choses que tout un blog.
Tây Mỗ, un quartier oublié d’Hanoi
Personne ne vient jamais à Tây Mỗ.
Dans le bus bondé, aux vitres fumées par un mélange de pollution et de graisse, je répète au contrôleur : « Tây Mỗ! » Il ne comprend pas mon accent (ça valait bien la peine de s’entraîner). Il a rafistolé son levier de vitesse avec un gros rouleau de scotch ; et, lancé à pleine vitesse sur une de ces toutes nouvelles autoroutes encore désertes – elles sont interdites aux scooters – l’engin ressemble à un mauvais château ambulant. Je finis par écrire le nom sur ma main ; ça y est, il crie quelque chose au chauffeur et le bus me lâche au milieu de nulle part.
Sous l’immense pont qui a donné son nom au quartier, des types assis sur des mini-tabourets en plastique bleu me regardent d’un air hagard. Personne ne vient jamais à Tây Mỗ, à part les gens qui y sont obligés : ceux qui y habitent, qui y travaillent, ceux qui y étudient – le quartier a été choisi pour y implanter le flambant neuf Hanoi vocational of High Technology, aux murs immaculés dans ce théâtre de boue –, et surtout ceux qui y transitent. Comme pour la plupart des nouveaux quartiers-frontière de Hanoi, il faut prendre son mal en patience pour s’y rendre : quinze kilomètres de bus chaotiques ou une heure de mobylette depuis le centre-ville. La première solution réveillera tous les muscles de votre corps ; la seconde se rapproche d’une near death experience et, à ce titre, vous fournira un excellent sujet de conversation lors d’une soirée mondaine. Quoi que si vous allez à Tây Mỗ, il est peu probable que vous vous retrouviez un jour dans une soirée mondaine.


Je m’engage sous le pont : Miriam, une allemande rencontrée dans l’ONG où je travaille, m’apprend qu’il a surgi de terre en moins de neuf mois. Je le traverse tous les matins pour me rendre à l’école : suspendu entre deux gigantesques sorties d’autoroutes, on dirait qu’il n’en finit pas. On l’a posé là et on l’a oublié : ce n’est qu’un immense parpaing de béton, planté au milieu d’un décor quasi lunaire composé de dunes de boues, de débris de construction, de rats crevés, sur lesquels surnagent quelques cabanes construites par les sans-abris du coin. Ils tiennent une espèce de station-essence d’appoint, avec des pompes amovibles qu’ils placent sur les voies (pour qu’on les voie de loin…), et vendent des paquets de chips et du thé. Des fils électriques sortent du sol en plein milieu des voies : pas la peine de finaliser, le pont est là, le flot peut passer. Rien ne reste à Tây Mỗ, tout s’écoule.
Le pont charrie une foule éclectique composée de scooters trimballant des barres de métal pour les entreprises du coin, de gosses qu’on doit accompagner à l’école, et qui parfois perdent leurs tongs sur le chemin, de carcasses, balais et plumeaux, de choses indescriptibles mais qui doivent avoir une utilité, puisqu’il faut absolument les apporter en ville. Car Tây Mỗ est un de ces quartiers-frontières récemment adjoints au « Grand Hanoi ». Ce petit bout de terre à la périphérie nord-ouest de la ville intéresse les grandes entreprises de métallurgie, qui en ont fait une base stratégique. Chaque jour, des milliers de travailleurs de la banlieue ou de la proche campagne empruntent l’une des nombreuses lignes de bus transrégionales – presque toutes privées – et transitent par Tây Mỗ. La plupart ne s’y arrête pas, continue leur périple vers les gares centrales. C’est pour gérer ce perpétuel trafic qu’il a fallu un si grand pont, de si grandes voies, au milieu de nulle part. Tây Mỗ se fait passer dessus, dans tous les sens du terme. Sous le coup d’une urbanisation effrénée, le quartier a violemment muté : les rizières ont été abandonnées – trop polluées il paraît. « On ne va pas bouffer ça », m’expliquait Thu en désignant le ruisselet, chargé d’immondices, qui borde la voie principale. Des gens y ramassent pourtant des liserons d’eau. Je donne un coup de pied dans une seringue. « Je ne vois pas qui pourrait faire ça, il n’y a pas de problème de drogue au Vietnam », ajoute-t-elle. Sans doute Tây Mỗ est-il un peu plus que le Vietnam. (J’en ai pourtant vu tout un tapis, étincelant sous les eaux du lac Trúc Bạch, non loin des cygnes-pédalos en plastique qui représentent le comble du romantisme aux yeux de la jeunesse vietnamienne, mais c’est une autre histoire…)

Aussi acrobatique que cela puisse paraître, les conducteurs qui me croisent tournent la tête pour me suivre du regard aussi longtemps que possible. Il faut dire que je ne sais pas où me mettre. Tây Mỗ n’est pas fait pour les piétons. On m’avait prévenue : j’ai mes bottes, mais je ne m’attendais pas à l’absence conjuguée de trottoirs et de voies trop petites pour laisser se croiser deux camions dans chaque sens. Il faut dire, personne ne venait jamais à Tây Mỗ avant, alors on n’avait pas besoin de route. Maintenant, les camions qui ne cessent de s’y relayer ont éclaté la terre sèche de prodigieux nids-de-poule, baignant constamment l’atmosphère d’une nuée de poussière qui peut réellement faire changer de couleur vos fluides nasaux. Point d’échappatoire sur les bas-côtés : la route est bordée d’échoppes industrielles protégée par d’infâmes clébards dont les chaînes se révèlent juste assez courtes lorsqu’ils se jettent sur vous. Soila s’est fait mordre, la dernière fois. Elle rêvassait en marchant : on n’a pas idée, personne ne rêvasse jamais à Tây Mỗ.

Ce désert des derniers banlieusards a vendu son âme au diable, à la ville et son expansion démente. Mais il n’est pas damné pour autant. Le quartier se convulse, éructe une ville nouvelle sur l’ancien décor. J’entends le grésillement des brochettes de chien qu’on fait griller sur des barbecues de fortune. Les quartiers protégés, implantés près des usines, fleurissent un peu partout, au milieu des maisonnettes au style post-colonial héritées du temps où personne ne venait vraiment jamais à Tây Mỗ. Lors de mon premier jour ici, alors que je cherchais des tomates dans un des minuscules marchés locaux, une très vieille dame s’est avancé vers moi et a levé ses mains très haut – je suis grande – pour les poser sur mon visage. « Elle n’a jamais vu d’étranger », m’a expliqué Thu. Je n’ai pas osé bouger. Il y a de ces instants qu’on ne veut pas troubler, même à Tây Mỗ.


source: www.blogduvoyage.fr
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Message  Admin Jeu 30 Juin 2011 - 17:15

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Vietnam - Hanoi Empty Des guides touristiques de la génération 9x à Hanoi

Message  Admin Lun 11 Juil 2011 - 7:19

"No tips, no charge" est la devise du club Hanoikids qui regroupe des jeunes volontaires de la génération 9x (nés entre 1990 et 1999) pour faire visiter Hanoi aux touristes étrangers.

Créé en mai 2006, en cinq ans d'activité, Hanoikids est passé de dix à 150 membres. Les premiers temps, ceux-ci devaient "faire leur publicité" eux-mêmes et l'histoire de leur ancien président arrêté par la police de l'aéroport Nôi Bài, alors qu'il distribuait des tracts présentant de club, a donné de l'inspiration aux nouveaux membres.

Ces derniers donnent chaque mois 10.000 dôngs de cotisation pour l'activité du club. "Manque d'argent, mais pas de connaissances sur la culture et les sites de Hanoi, ni de compétences communicatives en anglais", affirme en souriant le président de Hanoikids, Ngô Hông Viêt.

Tous les trois mois, le club accepte de nouveaux membres. Il organise lui-même des formations aux savoir-faire et connaissances sur la culture, en veillant à un partage d'expériences entre anciens et nouveaux. Dô Thu Thao, étudiante à l'École supérieure de commerce, souligne : il y a un touriste qui a adopté un membre du club comme enfant et s'en occupe comme si c'était un de son proche. C'est un présent spirituel +sans valeur+ des amis étrangers, et pour nous une grande motivation afin de continuer".

Des histoires de membres ont acquis le statut d'expérience. Marcher sous 38°C à 40°C ou écouter les reproches des vendeurs quand ils aident les touristes à marchander... sont certains des problèmes de ces jeunes guides. Il y a aussi le caractère désintéressé car en dehors du repas et du transport, ils ne reçoivent aucune rémunération. Et ce sans parler de l'opposition des parents. "D'abord, mes parents se sont inquiétés pour mes études, puis finalement ils ont changé en constatant que j'avais plus confiance en moi-même et que mon niveau d'anglais était bien meilleur", explique Hông Viêt.

En une année de travail, comme d'autres, Viêt n'est plus timide. Et leur salaire "élevé" après chaque visite guidée, ce sont des leçons en communication, en culture, et beaucoup de souvenirs et d'amitié. Ainsi, Thu Thao explique qu'en participant à Hanoikids, "j'ai pu non seulement améliorer mon anglais mais aussi mes connaissances sur la capitale. Et avec chaque circuit, j'ai trouvé de nouveaux amis et mon amour pour Hanoi augmente".

Souhaitant aider les jeunes vietnamiens à mieux comprendre la culture, les coutumes, la gastronomie, la musique du Vietnam..., Hanoikids coopère avec des ambassades pour lancer son projet "Les territoires culturels". Sous forme d'un "talk show", Hanoikids a organisé avec succès le programme d'échange culturel Vietnam-République de Corée afin de présenter deux plats de chaque pays, et de même avec l'Australie mais pour présenter cette fois deux instruments de musique.

Les membres sont fiers d'avoir contribué à présenter non seulement Hanoi mais le Vietnam, son histoire, sa culture et son peuple aux amis étrangers. Un membre du groupe confie : "plusieurs fois, les touristes ont demandé pourquoi il n'existe pas dans chaque région du monde un club comme Hanoikids, qui d'ailleurs a été présenté à deux reprises par la chaîne américaine CNN. Je suis fier d'être Vietnamien comme d'être un membre de Hanoikids".


http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?page=newsdetail&newsid=73724

http://hanoikids.org/ Vietnam - Hanoi 865603

http://www.tripadvisor.fr/Attraction_Review-g293924-d1752779-Reviews-HanoiKids_Tour-Hanoi.html Vietnam - Hanoi 305322
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Message  Admin Mar 9 Aoû 2011 - 8:26

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Vietnam - Hanoi Empty Les cafés livres se développent à Hanoi

Message  Admin Sam 8 Oct 2011 - 5:29

Un espace retiré et calme où seul l'arôme du café règne sans déranger le consommateur dans sa lecture. Depuis quelques années sont apparus à Hanoi des cafés faisant de fonction bibliothèque, et fort de leur succès, ils se développent de plus en plus au point de devenir un nouveau trait culturel de la capitale.

Dans une petite ruelle débouchant sur la rue Thai Hà, le Lolly Books Café est depuis longtemps le lieu habituel de ceux aimant lire. Là, le client dispose de deux menus, l'un pour les boissons et l'autre pour les livres disponibles. Et bien sûr, le personnel est en mesure de conseiller pour le premier comme pour le second... La bibliothèque du Lolly Books Café est garnie de près de 800 livres étrangers, en anglais, français, japonais..., outre un grand nombre de journaux et revues. Certains de ces ouvrages, rares au Vietnam, ont été achetés à l'étranger.

L'intérêt du lieu ne se limite d'ailleurs pas à cette bibliothèque puisque l'on y trouve également une salle où sont projetés des films classiques à volonté. "Lorsque j'ai du temps libre, je viens souvent ici pour me détendre après les cours ou des examens, mais aussi pour me cultiver tout simplement..", explique Vu Xuân Sinh, un étudiant de l'Université nationale de Hanoi. "Déguster un bon café en lisant, quoi de plus agréable ?", demande-t-il.

Le Lolly Books Café est l'un de ces plusieurs dizaines de café qui désormais existent à Hanoi, une vraie mode de loisir, pour les jeunes essentiellement. Chacun à son genre bien sûr : le AIM dans la rue Linh Lang offre des livres coréens, l'Itello dans la rue Van Miêu est connu pour son répertoire littéraire, ou le Tùng Book dans la rue Thai Thinh où l'on peut non seulement lire mais aussi jouer aux échecs... Et puis surtout, il ne faut pas omettre un des précurseur de ce mouvement, l'établissement de M. Thành situé dans la rue Au Co qui comprend pas moins de... 36.000 ouvrages : littérature classique ou populaire, vietnamienne ou américaine, classiques chinois, dictionnaires, histoire, cultures, folklores..., dûment classés. "Je suis passionné de littérature parce que l'on y trouve tous les aspects de la vie comme de la société...", confie M. Thành. Inutile de dire que la clientèle est majoritairement des élèves et des étudiants.

Cultiver la culture de la lecture

Selon les statistiques nationales, le taux de personnes lisant fréquemment n'est que de 30% seulement, ceux peu souvent de 40%, et 6,2% déclarant ne jamais lire. Un taux très faible par rapport à d'autres pays.

Une des causes de cette désaffection serait le développement : une vie moderne effrénée n'entraîne pas seulement fast-food et boissons en cannette, et lire en bibliothèque n'est plus possible. Aller au café en lisant des livres pendant un temps court est ainsi devenu plus convenable au besoin des habitants vivant dans les centres urbains. D'où le succès de ces cafés, bien mieux adaptés aux conditions de la vie quotidienne d'aujourd'hui. "Avant, je ne lisais pas beaucoup mais depuis que j'ai découvert par hasard le café Itello, ça a changé et j'y vais souvent", indique Thùy Anh, une étudiante de l'Université d'architecture de Hanoi.

Un succès qui, au-delà de constituer désormais un trait de la capitale, contribue à cultiver la culture de la lecture pour mieux s'instituer.


Source http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?page=newsdetail&newsid=76150
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Message  Admin Mer 26 Oct 2011 - 5:12

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Message  Admin Ven 28 Oct 2011 - 5:31

Vietnam - Hanoi Sifting-rice

Center of Hội An which is UNESCO World Heritage site is a home for beautiful old buildings, shops and restaurants for tourists, and a small wet market which closes before most of the tourists even wake up. But if you venture outside the center you will see local life in the setting of the same old buildings. For example on the activities you can see anywhere in South-East Asia is rice sifting which is often done manually: rice is pounded with something heavy and then sifted using large wicker plate.

http://worldinviewfinder.com/2011/10/sifting-rice-in-hoi-an/
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Message  Admin Dim 5 Fév 2012 - 11:02

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Message  Admin Jeu 16 Fév 2012 - 13:45

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Message  Admin Dim 27 Mai 2012 - 9:10

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Message  Admin Dim 19 Aoû 2012 - 22:02



City of the River Within seeks to raise awareness to the forces of rapid urbanization in an increasingly globalized world. Evolving out of what began as an academic concern in the field of city planning and sustainable development, City of the River Within locates the turmoil of hyper-urbanization in present day Hanoi.
This particular form of unchecked development, most notably in the developing world, usually occurs in the world's megacities (10 million plus) where the infrastructure cannot cope with the large intake of rural migrant populations searching for work. The most vulnerable are left on the periphery with few resources or access to employment. Rather than a push towards betterment and progression, hyper-urbanization has resulted in slum settlements, pollution and a very real difficulty in governments to deal with their growing cities. For the most part these added inhabitants are often ignored; an invisible population with no real support or future.
This film takes stock of Vietnam's unique history and challenges to question whether or not Hanoi will similarly collapse under it's own growth or find a balance. The battle for control over the right to the city's spaces begins with residents speaking up and telling their stories. Hanoians contest the future of their city in light of an overwhelming “state capitalist” system, both feudalistic and haphazard. The film bears witness to narratives of conflict and hope as graffiti artists, communities, and activists labor to see a more vibrant, hospitable and equitable city. Their stories compel us to reflect not only on Vietnams’ self-determination and sustainability, but our own future in an increasingly urbanized world.
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