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Indonésie - Les merveilles naturelles de l’archipel de Komodo

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Indonésie - Les merveilles naturelles de l’archipel de Komodo   Empty Indonésie - Les merveilles naturelles de l’archipel de Komodo

Message  Admin Sam 26 Nov 2011 - 1:24

Indonésie - Les merveilles naturelles de l’archipel de Komodo   Merveilles_Komodo

Derrière l’insolente beauté des îles de Nusa Tenggara se cachent de mystérieuses créatures venues d’un autre temps, les survivants d’un autre âge, les dragons de Komodo ! En 1910, deux pêcheurs hollandais rapportent des propos inquiétants au gouverneur de Java Van Hensbroek concernant un lézard de taille impressionnante vu sur une plage proche de l’île des fleurs, Flores. Les gens de Flores l’appellent ora et il ne vit que sur l’archipel regroupant Komodo, Rinca, Padar, Gili Motong et Owadi Sami entre les îles de Sumbawa et Flores. L’archipel de Komodo, nous y sommes, le repaire du dernier dinosaure de la planète. Et quel paysage ! Dizaines d’îles et d’îlots pelés sur une mer bleu azur, courants violents qui parfois font peur aux frêles embarcations de la côte.

La beauté est ici absolue, nature à l’état pur que le gouvernement indonésien a classé en 1977 réserve de la biosphère et en 1991, patrimoine mondial de l’humanité, en clair, un site à protéger à tout prix vu la valeur des trésors qu’il recèle en son sein. Rinca a mes faveurs, les collines vallonnées parsemées de lontar sont une pure merveille. Il est facile d’y voir un ora qui veille près d’une petite rivière presque asséchée où quelques buffles endormis sont affalés dans la boue. Au soleil couchant, l’un d’eux y signera son arrêt de mort dès sa sortie du canyon car un dragon de Komodo aux aguets le mordra au jarret et attendra son heure. Technique de chasse radicale. La salive et les dents en cisaille du varan sont un venin mortel, bactéries par millions si virulentes qu’elles empêchent la cicatrisation. C’est la septicémie assurée au bout d’une semaine. Alors la curée commencera. Le dragon, grâce à son odorat très développé, peut sentir sa proie avec sa langue en V qui lui sert de sonar sur une distance de près de 7 kilomètres. Grands et petits se donnent rendez-vous pour un banquet attendu et tout sera mangé dans la journée. Un varan peut ingurgiter jusqu’à soixante quinze pour cent de son propre poids en un seul repas. Varans cannibales, car il arrive qu’ils se mangent entre eux.


Les plus gros font une centaine de kilos et se déplacent assez rapidement, 17 km/heure dès lors qu’une proie est repérée. Les petits eux, à la naissance, ne doivent leur survie qu’en grimpant rapidement sur un arbre sous peine d’êtres avalés goulument par leur mère ou un varan de passage. Le petit restera près de trois ans dans les arbres, se nourrissant d’oiseaux, de lézards et de gecko jusqu’à ce qu’il soit de taille respectable et à même de redescendre sur terre pour y chasser. Pendant des années, les braconniers les ont exterminés pour leur peau et, bien que le nombre d’individus restant à ce jour se monte à près de 4000, cette espèce est considérée en danger d’extinction car il y a très peu de femelles reproductrices. Bien que ce ratio soit naturel chez cet animal, cela est inquiétant. Les principaux problèmes sont la diminution du nombre de proies, comme le cerf ou le sanglier souvent traqués par les braconniers et les incendies de prairies sèches sur la partie ouest de l’île de Komodo, une zone peu surveillée. Pour ma part, je regrette à chacun de mes passages sur ces îles que le nombre de gardes forestiers et d’agents administratifs ne soit que de quelques dizaines sur une surface aussi grande… Et puis le tourisme dans une partie du parc dérange également de façon importante les relations proie-prédateur.

En 1974, un baron suisse a disparu dans la savane de l’île de Komodo. Après de nombreuses recherches, l’on n’a retrouvé que son appareil photo et ses lunettes, supposé mangé par les énormes bêtes. Une stèle à deux heures de marche de Loh Liang honore sa mémoire. Ailleurs, le seul village du parc national, Kampung Komodo, a déjà payée un lourd tribu à ces créatures d’un autre temps. Plus de dix personnes ont disparu depuis une trentaine d’années, la dernière en date il y a deux ans. Un enfant qui jouait à proximité du village avec ses copains fut happé derrière un buisson par un dragon et déchiqueté. Malgré le secours rapide des villageois, il a été bien difficile de faire lâcher sa proie au varan et le gamin n’a pas survécu.

A Kampung Komodo, l’on s’accommode très bien d’avoir dans son voisinage des monstres de plus de cent kilos. Ici, le varan est source de profit car presque chaque habitant du village travaille pour le parc ou sculpte des varans en bois qui seront revendus aux nombreux touristes pendant la haute saison. Le « sacrifice » de quelques personnes en vaudrait donc la chandelle ! Heureusement, des dispositions plus strictes ont vu le jour et les enfants n’ont plus le droit de s’aventurer seuls autour du village.


Comment se fait-il que l’on ne trouve des varanidés que dans ce petit périmètre d’îles ? Et si peu à Flores - juste la région de Riung - où ils sont plus petits ? Les forts courants peut-être, qui empêchent les déplacements, même si le varan est un excellent nageur. C’est dans cette région même que les eaux des océans Indien et du Pacifique s’entremêlent, tourbillons énormes parfois, dont les marins se méfient. Pour le varan, une barrière naturelle infranchissable. J’ai parcouru des dizaines de kilomètres sur les îles de Rinca et Komodo, vu chevaux sauvages, cervidés et sangliers par dizaines, buffles vautrés dans la boue, singes aux aguets et le fameux mégapode Maleo, cet oiseau qui bâtit des nids gigantesques pour lui et sa progéniture et que viendra coloniser un beau jour une femelle varan pour y déposer ses oeufs. Parler de la beauté des îles n’est rien si l’on n’a pas fait l’effort d’aller sur place, louer un petit bateau à moteur avec équipage local de Bajau ou de Bugis et profiter de la mer, des îles, des plages de sable blanc ou rose immaculées, des fonds marins exceptionnels où il n’est pas rare de croiser requins de corail, raies Manta, tortues, myriades de poissons multicolores, gorgones, nudibranches…

Je connais Isshabuddin, marin pêcheur depuis de nombreuses années, il a construit son bateau lui-même, tout en teck, quelques cabines et un staff d’une grande gentillesse, disponible pour tous nos désirs. Pour celui qui veut faire de la plongée vers Manta Ray Point ou en face de Pantai Merah, il y a des bouteilles de plongée et un dive master à disposition. Pour les autres, le snorkelling est tout à fait aisé près de petits îlots protégés du courant, la garantie de s’émerveiller devant une nature sous marine très riche et diversifiée. Des plages ou îlots de sable blanc à marée basse, synonymes de beauté et de rêve à l’occidental, des fameuses marches à pied accompagné d’un ranger de Loh Buaya ou Loh Liang pour découvrir l’ora, vous reviendrez transcendé par ce qui est sans doute un des plus beaux coins de la planète. En tout cas, mon choix, moi qui ai sillonné l’Asie par monts et par vaux.

D’ores et déjà, vous savez ce qu’il vous reste à faire pour quelques jours de détente, seul ou en famille. Et Labuan Bajo, petit port de l’ouest de Flores n’est qu’à une heure d’avion de Bali. L’ora, le gardien des lieux, ne vous décevra pas !

http://www.lagazettedebali.info/journal/articles/carnet-de-voyages/les-merveilles-naturelles-de-l-archipel-de-komodo.html?date=2011-11
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