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Aung San Suu Kyi, une pièce maitresse du jeu politique birman

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Aung San Suu Kyi, une pièce maitresse du jeu politique birman Empty Aung San Suu Kyi, une pièce maitresse du jeu politique birman

Message  Admin Mer 25 Jan 2012 - 16:45

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Les réformes politiques en Birmanie, dont l’ampleur défie les pronostics, reposent sur des alliances fragiles au sein desquelles l’opposante Aung San Suu Kyi joue aujourd’hui un rôle majeur, estiment les analystes.
Après plus d’un demi-siècle de pouvoir sans partage, la junte a organisé des élections controversées en 2010 et ordonné à certains de ses membres d’abandonner l’uniforme pour diriger un gouvernement « civil ».
Aujourd’hui, le pays est emmené par un duo d’ex-généraux devenus des réformateurs pressés : le président Thein Sein et le président de la chambre basse du parlement Shwe Mann.
Et depuis le mois d’août, la lauréate du prix Nobel de la paix a été invitée à les rejoindre.
Thein Sein l’a reçue chez lui et a permis que la Ligue nationale pour la démocratie (LND), son parti dissous pour avoir décidé de boycotter le scrutin de 2010, soit ré-enregistré. Et Shwe Mann s’est réjoui de la perspective de la voir entrer à la chambre basse à l’issue des élections partielles du 1er avril.

Le retrait de Than Shwe du devant de la scène politique, un élément-clé


Une renaissance spectaculaire pour celle qui était détestée par le généralissime Than Shwe, redouté patron de l’ancienne junte, aujourd’hui décrit comme détaché des affaires courantes mais encore sans doute influent.
« La nouvelle génération (de responsables militaires) a accepté (Suu Kyi) et elle a accepté la nouvelle génération », résume le Pr Aung Tun Thet, un intellectuel qui travaille comme conseiller pour les Nations unies à Rangoon.
« Pour la première fois aujourd’hui, je vois une occasion comme il n’en existe qu’une fois dans une vie ».
Toe Naing Mann, fils de Shwe Mann, qui a mis ses affaires de côté pour aider son père, estime que la communauté d’objectifs qui unit les deux anciens généraux et la « Dame », tous sexagénaires avancés, est la clé de l’avenir.
« Les trois peuvent travailler ensemble pour environ cinq ans. C’est leur première chance, et aussi leur dernière. S’ils ne saisissent pas cette occasion, ils en seront responsables ».
Le processus en cours est en effet d’une grande fragilité. Une petite partie de l’armée est outrée par ses réformes. Et hors de l’entourage du sommet qui pousse pour aller plus loin, une masse critique attend de voir de quel côté va pencher l’Histoire.
Le nouveau régime aura rapidement besoin de résultats économiques, de croissance, d’investissements. Donc de l’appui occidental et de la levée des sanctions. Un dossier sur lequel Suu Kyi pèse lourd, forte de son statut d’icône dans les opinions publiques américaine et européennes.
« Je ne dirais pas qu’elle a un vrai droit de veto, mais nous avons confiance dans le processus de changement en Birmanie à hauteur de la confiance dont elle témoigne », résume le sénateur américain Joe Lieberman.

Aung San Suu Kyi est la seule qui ait de l’influence sur tout le monde


Depuis quelques mois, de fait, l’opposante est une interlocutrice incontournable des visiteurs étrangers. Dans le passé parfois enfermée dans sa confrontation avec la junte, elle veille à ne plus attaquer le gouvernement. Et ne dément pas les rumeurs qui l’annoncent ministre.
« Elle s’est muée de l’icône à la femme politique avec tout ce que cela comporte comme risques et contradictions », constate un observateur étranger qui la fréquente régulièrement. Comme les anciens généraux, elle apprend ses nouvelles fonctions et « fait du pilotage à vue ».
Mais elle parvient sans mal à rester la chef de l’opposition.
C’est en tout cas la conviction, teintée d’amertume, des membres de la Force démocratique nationale (NDF), qui avaient fait sécession de la LND en 2010 pour se présenter aux élections, considérant que le boycott était une erreur.
Aujourd’hui, Khin Maung Swe, patron de la NDF, qui a fait quelque 20 ans de prison pour son engagement aux côtés de Suu Kyi, ne comprend pas pourquoi elle ne l’a pas contacté depuis qu’elle a décidé de se présenter.
« Elle est trop haute, au dessus de nos têtes, elle n’a pas le temps de nous voir », persifle-t-il, en précisant ne pas attendre d’excuses mais juste une volonté de travailler « main dans la main ». Il admet cependant sans détour qu’elle est « évidemment » la patronne de l’opposition.
« C’est la seule qui peut avoir de l’influence sur tout le monde ».

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