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Aung san suu kyi un reve birman

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Aung san suu kyi un reve birman  Empty Aung san suu kyi un reve birman

Message  mekong Mar 12 Mar 2013 - 20:17

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Aung san suu kyi un reve birman  Empty Re: Aung san suu kyi un reve birman

Message  Admin Mer 13 Mar 2013 - 7:57

A voir sur internet jusqu'au 19 mars ici ----> http://pluzz.francetv.fr/videos/infrarouge_,78650854.html

« Je souhaite que l’on comprenne que le chemin est encore long. Il faut que le monde entier le sache et ne présume pas que la Birmanie va bien. Nous n’allons pas encore bien. Nous essayons d’aller bien. » Les paroles de celle qui incarne la résistance de tout un peuple remettent les choses à leur juste place. Alors que certains se gargarisent déjà de printemps birman, Aung San Suu Kyi se montre beaucoup plus prudente. Le tournant démocratique pris par le pays est-il irréversible ? Rien n’est moins sûr. Comme le dit l’ancien journaliste U Win Tin, compagnon de route âgé de 83 ans, dont dix-neuf passés en prison : « Il y a une lueur au bout du tunnel, mais nous sommes toujours à l’ intérieur du tunnel. »

Tourné sur plusieurs mois, ce documentaire débute sur l’espoir immense soulevé par la candidature et l’élection d’Aung San Suu Kyi au Parlement et s’achève par des considérations plus pratiques : comment rebâtir un pays avec seulement 43 députés sur les 664 que comptent les deux chambres ? Son parti, la Ligue nationale pour la Démocratie (LND), dispose d’une marge de manoeuvre réduite, et l’ex-général Thein Sein, devenu président en 2011, garde une grande partie des cartes politiques et économiques en main. Il y a à peine plus de deux ans, la « Dame de Rangoon » était encore assignée à résidence et les élus du LND purgeaient des peines de prison. C’est dire le chemin parcouru. Et les obstacles encore à vaincre car, si les militaires n’assurent plus officiellement le pouvoir, ils continuent à tirer les ficelles.
Les « avancées démocratiques » qui soulèvent l’enthousiasme des investisseurs laissent parfois à désirer, et il suffit d’un rien pour que les vieux réflexes reprennent le dessus : en septembre 2012, une manifestation de paysans et de moines contre la confiscation de terres pour un projet minier a été réprimée avec la sauvagerie habituelle.

Obtenir une interview d’Aung San Suu Kyi n’est pas simple. Les journalistes du monde entier veulent rencontrer celle que les Birmans appellent « Mère Suu ». Il a fallu patienter plusieurs mois avant qu’elle accepte enfin. C’était en juillet, deux mois après son élection. La mousson venait de commencer. Il pleuvait et l’architecture nord-coréenne de Naypyidaw, la capitale du pays depuis huit ans, était plus triste encore. Les nouveaux députés emménageaient dans leurs logements de fonction. Ils allaient siéger dans une assemblée largement dominée par un parti proche des militaires.

« Ce n’est pas le genre de Parlement qui favorise le dialogue entre ses membres », déclarait Aung San Suu Kyi avec son sens de l’understatement très britannique. Consciente de la fragilité de la situation, celle qui a survécu à quinze ans d’isolement pèse ses mots mais ne les mâche pas : « Le pouvoir législatif n’est pas suffisant. Nous avons besoin d’un Etat de droit. La démocratie ne sera réelle que lorsque les militaires auront officiellement et fermement soutenu le processus démocratique. » Pour l’heure, cela reste un voeu pieux. Car si les militaires ont lâché du lest politiquement, ils ne sont pas prêts à renoncer à leurs privilèges. « De chaque côté de cette route, les terres des paysans ont été confisquées au profit des militaires et de gens haut placés », explique l’ancien rappeur Zayar Thaw, ex-bête noire de la junte, qui est néanmoins parvenu à se faire élire dans le fief des généraux, la circonscription de Naypyidaw.

Ici, le chômage des paysans est le problème majeur. Du jour au lendemain, ils ont été dépossédés de leurs champs, de leurs forêts, de leurs rizières, des résidences ont poussé un peu partout, et la circulation des chars à boeufs a été interdite sur les routes. Assise à genoux parmi les villageois, Aung San Suu Kyi les écoute, les conseille, tente d’apporter des solutions. Les moyens dont elle dispose sont si modestes, les besoins du pays, tellement immenses. « Il faut comprendre que rien ne changera du jour au lendemain », répète-t-elle avec ce mélange de douceur et de fermeté qui la caractérise. Tous ces gens, qui n’ont jamais rien connu d’autre que l’oppression, boivent les paroles de celle qui veut les libérer de la peur, cette peur inoculée comme un virus dès la naissance. Dans les villes, les foules scandent les refrains des rappeurs, se libèrent, mais dans les campagnes, la peur est toujours là. La junte a réprimé les gens de manière si terrible, en un temps où l’information ne circulait pas comme aujourd’hui, où internet n’existait pas.
Un documentaire remarquable sur une grande figure de la non-violence, d’une détermination et d’une maîtrise fascinantes.

http://teleobs.nouvelobs.com/rubriques/la-selection-teleobs/articles/41102-aung-san-suu-kyi-un-reve-birman
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Aung san suu kyi un reve birman  Empty «Aung San Suu Kyi n'a pas de désir de vengeance»

Message  Admin Mer 13 Mar 2013 - 11:43

Auteur d'un document exceptionnel sur le prix Nobel de la paix Manon Loizeau dévoile la face cachée de cette femme illustre

Aung san suu kyi un reve birman  Rrrr10

Produit par Cinétévé, le documentaire de Manon Loizeau (mardi 12 mars, 22h40, France 2) consacré à Aung San Suu Kyi est un petit événement télé dont l?heure tardive de diffusion occulte un peu l?ampleur. Ce film s?appuie sur la synthèse de deux heures d?entretiens inédits avec l?icône birmane qui est aussi l?un des symboles mondiaux de la liberté au même titre que le sont restés Gandhi ou Sakharov. La réalisatrice qui a pu la suivre longuement en pleine campagne électorale auprès des paysans birmans nous livre ses impressions et analyses.
Manon Loizeau, que diriez-vous sur la Birmanie d'aujourd'hui ?
Durant la période de tournage entre mars et début août 2012, nous arrivons dans un pays qui, en quelques mois à peine, semble s'ouvrir. Les Birmans que nous rencontrons sont entre la joie absolue de sortir de cinquante années de dictature militaire et le sentiment prudent de ceux qui pensent que tout cela est presque trop beau pour être vrai. Les portraits d'Aung San Suu Kyi font soudain la une des journaux, des centaines de prisonniers retrouvent la liberté, les artistes s'expriment et le processus électoral peut aller jusqu'au bout. Nous avons rencontré les quarante trois députés de son parti (la ligue nationale pour la démocratie) entrés dans l'arène parlementaire trois semaines plus tôt.

Quel peut être le rythme des réformes ?
Tout ne peut pas changer du jour au lendemain dans un pays où il n'existait aucune liberté. Mais tout le monde semble reconnaître que les changements sont inéluctables. L'ancienne junte qui dispose d'immenses avantages économiques ne les lâchera pas tout de suite mais nous avons trouvé auprès d'Aung San Suu Kyi et de ses députés, qu'il n'y avait aucun sentiment de vengeance. Cela est-il lié au bouddhisme ? Une chose est sûre, la problématique n'est pas celle que l'on retrouve dans certains pays en pleine révolution où l'on cherche parfois à faire payer ceux qui ont commis des crimes. Aujourd'hui, la question principale est celle de la reconstruction. Aussi, tout le monde reste prudent car on ne sait pas toujours où se situe la ligne rouge. Nous avons découvert à nos dépens qu'il était très difficile, par exemple, d'aborder le thème de la confiscation des terres car beaucoup d'argent est en jeu. Chaque liberté gagnée chaque jour doit être consolidée.

Comment avez-vous trouvé la jeunesse de ce pays ?
Il n'y a pas si longtemps, en septembre 2007 durant la révolution de safran, une jeunesse entière a vraiment rêvé de liberté comme on l'a vu plus tard dans les révoltes arabes, mais la répression a été terrible et des milliers de jeunes ont été emprisonnés. En juillet dernier, certains étudiants ont même été arrêtés alors qu'ils souhaitaient célébrer l'anniversaire de la répression et des journaux ont été fermés. Donc beaucoup de jeunes sont encore très prudents même s'ils essayent de profiter des nouveaux espaces de paroles apparents.

Pourquoi l'icône Aung San Suu Kyi n'a-t-elle pas été, tout simplement, supprimée par l'ancien régime ?
Ils l'ont tout de même isolée durant quinze ans et même essayer de la tuer mais cela n'a pas marché. Son convoi était tombé dans un guet-apens alors qu'elle partait à la rencontre des Birmans. Elle s'en est sortie miraculeusement. Mais cela est devenu un scandale planétaire et elle doit sans doute sa vie au fait qu'elle avait soudain pris trop de poids à l'international. Devenue une véritable icône mondiale, il était compliqué pour le régime de la supprimer.

Quand a-t-on commencé à parler d'elle hors du pays ?
Dès qu'elle a reçu le prix Nobel en 1991. Il faut savoir aussi qu'elle avait épousé un Anglais qui avait énormément œuvré pour que sa parole sorte du pays. Elle avait enregistré des cassettes, écrit des messages pour demander au monde de ne pas les oublier. Autant d'appels qui avaient été retranscrits par la BBC comme au temps de l'Union soviétique. C'est comme cela qu'elle est devenue peu à peu une icône de la Résistance. C'est assez étrange mais je peux dire que tout au long des mes dix années de reportages, j'ai souvent croisé son portrait dans des pays comme la Tchétchénie où chez des citoyens entrés en résistance, où son nom était considéré comme un symbole d'espoir comme le fut Mandela.

Comment pourriez-vous présenter Aung San Suu Kyi en quelques mots ?
Elle est la fille du général Aung, héros libérateur d'une Birmanie longtemps placée sous domination anglaise. Quand son père a été assassiné, elle fuit vers l'Angleterre avec sa famille où elle épouse Michael Aris, rencontré à l'université d'Oxford. Elle a eu deux fils. C'est lorsqu'elle retourne en Birmanie au chevet de sa mère en 1988, qu'elle se retrouve dans un vent de révolte et le peuple lui demande de prendre la parole. C'est la première fois qu'elle parle ainsi en public. Elle se révèle comme la femme politique que l'on connaît. Quand son mari meurt d'un cancer, elle ne peut pas le voir et le pouvoir ne le laisse pas venir. Elle fait alors le choix terrible de rester avec son peuple. Aujourd'hui, Aung San Suu Kyi, 67 ans, vit chez elle, seule. Elle aime les livres (énormément la littérature russe !), elle écoute de la musique, pratique la méditation. Elle a été capable de supporter la solitude tout en continuant son combat et répète souvent que nombre de Birmans ont beaucoup plus souffert qu'elle. Elle s'étonne elle-même de ce que fut sa faculté d'adaptation à l'isolement. Elle en a même fait une force.

Ce film a-t-il réellement failli ne jamais voir le jour ?
Oui, nous avons bien failli avoir nos rushes confisqués. Le film aurait peut-être existé sous une autre forme mais la rencontre avec Aung San Suu Kyi aurait été expurgée!

Quel est son programme politique?
Elle veut réformer la constitution pour que celle-ci en soit plus militaire, avancer vers un état de droit, restituer les terres des paysans, engager de grandes réformes pour l'éducation et respecter les minorités ethniques. Mais comme elle nous le disait, il y a tout à faire car le pays exsangue est dans une situation économique catastrophique. D'ailleurs, si les militaires lui laissent jouer aujourd'hui un rôle politique c'est parce qu'ils n'avaient plus le choix. Tout est à reconstruire selon des pratiques démocratiques.

Est-elle apte à mettre en route de telles réformes ?
C'est la grande question. On sent qu'elle a un vrai sens politique et le charisme d'un leader. On sent qu'elle est au-delà de la figure politique. Il y a quelque chose de l'ordre du sacré. Les gens, qui s'identifient totalement à elle, pensent qu'elle pourra les sauver de tout. Ont-ils trop d'espoir? Elle nous répond que son intention est d'expliquer qu'il ne sera pas possible de tout changer tout de suite. En ce sens, elle ne veut rien promettre et travaille surtout à l'échelle humaine, en proposant des micro-solutions. L'un de ses paris est de faire en sorte que tous les gens de pouvoir la rejoignent peu à peu dans cette volonté de changement. Ses partisans savent très bien qu'à quarante députés, il sera impossible d'assumer toutes les réformes. La présidentielle de 2015 est un objectif affiché.

Sera-t-elle élue ?
C'est ce que l'on ressent sur place. Reste les questions sur sa santé physique. Elle a connu des moments de fatigue durant cette campagne législative et l'on peut imaginer que quelqu'un qui a vécu quinze ans d'isolement puisse être fragilisé. L'autre risque tient aussi dans le fait que son parti aujourd'hui repose sur elle. C'est la raison pour laquelle elle insiste sur l'importance de la nouvelle génération et sur la formation de nouveaux politiciens. Aung San Suu Kyi compte par exemple sur de nouvelles personnalités telles que l'étudiant-rappeur qui est aujourd'hui son bras droit pour prendre la relève. Tous ceux qui ont démarré avec elle atteignent aujourd'hui le cap des soixante dix ans. L'avenir du pays ne repose plus sur eux.

Quels sont ses modèles politiques ?
Elle n'aime pas trop ce mot, ni d'ailleurs celui d'« icône » ou de « sacrifice ». Elle m'a parlé de Gandhi, Sakharov, Mandela, Desmond Tutu... autant de gens qui l'ont aidée.
Vous avez réussi à obtenir deux heures d'interview. Une prouesse ?
Aung San Suu Kyi est très sollicitée. Je ne pensais pas que nous pourrions y arriver mais nous avons été aidés par sa famille. Mon projet a pu lui arriver directement entre les mains grâce au le frère de son mari et la femme de son frère. J'étais d'ailleurs très étonnée de voir qu'elle l'avait lu, compte tenu de milliers de demandes qui lui sont adressées. Justement, elle a été intéressée et très étonnée par les femmes en résistance dont j'avais parlées dans mon texte. C'était très émouvant parce qu'elle était très touchée de pouvoir incarner un symbole comme le furent d'autres femmes russe, tchétchène, syrienne... Nous avons eu également beaucoup de chance de pouvoir assister à ses réunions avec des paysans. Nous en avons suivi une qui a duré trois heures et où elle prenait le temps de répondre à chaque question de manière posée et réfléchie.

Quels sont selon vous les principaux facteurs de cette démocratie naissante en Birmanie ?
Hu Win Tin, l'un des fondateurs du parti d'Aung San Suu Kyi qui est aussi une grande figure journalistique de la dissidence en Birmanie (il a passé dix-neuf ans à l'isolement et subi la torture), estime que la junte a eu très peur du vent de révolte mondiale qui menaçait le pays dans la ligne des révoltes de la jeunesse arabes soutenues par internet. Il pense aussi que la vraie raison du changement, découle de l'impasse économique. Il faut dire aussi que le président Thein Sein qui a passé quarante ans au sein de la junte agit un peu comme Gorbatchev. Il semble tout faire pour que les changements avancent. Il a même dit à des médias américains qu'il s'inclinerait face à Aung San Suu Kyi si elle remportait les élections. Il souhaite d'ailleurs une réforme de la Constitution pour lui permettre de se présenter à l'élection car une Birmane mariée à un étranger n'a pas ce droit dans le texte actuel. Pour l'instant, la vieille garde ne donne pas l'impression d'avoir les moyens de freiner ce mouvement.

Quel sera l'avenir de la junte ?
Pour l'instant personne n'en parle. Le peuple réclame le pardon et la restitution de ce qu'il a perdu mais il n'est pas dans une logique de jugement des généraux ou de vengeance. J'ai trouvé cela très étrange avec ma vision européenne mais je crois que le bouddhisme explique beaucoup dans ce comportement. Les Birmans sont en train de réaliser une transition démocratique remarquable.

Vous aviez obtenu le prix Albert Londres en 2006 avec le film « La malédiction de naître » réalisé en Inde, en Chine et au Pakistan. Quelle place ce film occupe-t-il dans votre parcours ?
Aung San Suu Kyi m'a toujours fascinée. Cette rencontre très forte me marquera sans doute toute ma vie. Elle incarne la femme debout, la femme en résistance. Quand on m'a proposé de faire ce film, j'ai trouvé aussi que le projet était logique après d'autres réalisations comme ce que j'ai pu faire sur Anna Poltitkovskaia et d'autres femmes russes, iraniennes... C'était un beau cadeau !

Propos recueillis par Emmanuel Galiero

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Message  Admin Lun 21 Oct 2013 - 21:11

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