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Enfants du Mekong

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Message  thanaka Mar 3 Nov 2009 - 21:26

Chaque année, Enfants du Mékong permet à 35 volontaires de travailler pendant un an sur ses projets en Asie du Sud-Est.

Profil des volontaires

Appelés Bambous, ces jeunes de 20 à 30 ans donnent un an de leur vie au service des enfants pauvres de cette région, souvent avant d’intégrer la vie active ou pendant une année sabbatique. Ils sont chargés d’animer, de coordonner et de soutenir les actions des responsables locaux. Ils assurent le lien entre les parrains et les filleuls, le bon acheminement des fonds et le suivi des programmes de parrainage.

Statut de VSI

Sous statut de volontaire de solidarité internationale (VSI), il signe un contrat de volontariat avec la Guilde Européenne du Raid, notre partenaire. Il faut une bonne dose d’enthousiasme et de générosité pour décider de donner une année et partager en Asie la vie des enfants parrainés par Enfants du Mékong.

Les missions

Les missions durent 13 mois, de l’été à l’été. Les volontaires qui partent en mission apprennent à connaître l’esprit d’Enfants du Mékong et doivent y adhérer. Dans le pays où ils iront, il leur sera demandé de s’adapter à la culture, à la population et au projet qu’ils serviront.
Les missions varient selon les projets : coordinateurs des programmes de parrainage, coordinateurs des projets (construction, rénovation, projets divers) responsables de Foyers d'étudiants, professeurs d’anglais, animateurs auprès des enfants, etc.

Une expérience fabuleuse

Enfants du Mékong ne crée pas de projets, mais donne les moyens aux fondateurs locaux de les réaliser. Dans le même esprit, les Bambous ne partent pas créer des projets, mais ils se mettent au service d'un projet. Si cette expérience est réellement fabuleuse, les volontaires qui partent doivent savoir qu’ils ne changeront pas le monde. Ils serviront un projet qui a tourné, qui tourne et qui tournera encore après leur départ.

Une mission Bambou, c’est, comme en témoigne l’un d’entre eux : « une grande leçon d’humilité et d’humanité. Venus pour apporter une aide modeste, nous avons surtout reçu un choc : celui de la beauté de l’engagement et de l’amour de ceux qui travaillent là-bas. Une grande leçon qui donne envie de vivre, peut-être, un ton plus haut ».

Vous voulez être volontaire en Asie du Sud-Est avec Enfants du Mékong, contacter Stéphane Saunier 01 67 4598 45 ou email@contact.otg


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Message  thanaka Mer 4 Nov 2009 - 21:39

Bruno, volontaire au Cambodge, à la découverte des familles khmers

En mission depuis un an au Cambodge, Bruno visite les familles des filleuls parrainés par Enfants du Mékong. Il raconte ici comment se déroulent ces rencontres. Extraits.

" L’une de mes missions essentielles pendant les visites est de connaître le mieux possible les filleuls parrainés et leur famille pour être à même de prendre les bonnes décisions quant à la nature de l’aide à apporter : placer un filleul dans un foyer ? quelle orientation scolaire ou professionnelle ? etc.

C’est également une manière de pouvoir donner des informations aux parrains sur l’environnement de leurs filleuls et les progrès (ou non). Pour cela, avec l’enquêteur social Khmer, Kru Try, qui m’accompagne tout le temps, je rends visite aux familles pour obtenir des informations sur leur situation matérielle, financière et sociale. "

L'interculturalité

"Ces rencontres sont enrichissantes sur divers plans : savoir aborder la famille avec respect, humilité et patience sans chercher à tout prix à remplir les blancs du questionnaire. L’arrivée d’un barang (étranger) chez eux suscite parfois une crainte bien compréhensible (et oui, je ne suis pas toujours accueilli à bras ouvert et mon visage de néo colon amène parfois quelques réticences). Le questionnaire leur rappelle des souvenirs douloureux d’une époque encore récente. Kru Try est admirable durant ces visites : ancien professeur au collège et lycée de Banteay Chmar, il connaît de nombreuses familles, est très apprécié et sait mettre les gens à l’aise pour que la visite se passe au mieux."

Des questions difficiles

"Au cours de ces discussions, je pose des questions sur l’état civil (noms, nombre d’enfants, décès), la situation matérielle (nombre d’hectares de rizières, moyens de transport, bétail, état de la maison…), financière (dettes, salaires…), l’état de santé (maladies, hygiène de vie), la situation sociale (alcoolisme, violence, drogue, jeux d’argent) et prend surtout du temps pour bavarder avec le filleul, faire des exercices avec lui (khmer, maths, anglais), connaître ses espérances, ses difficultés, savoir en gros où il en est dans ses études, dans sa relation avec sa famille, avec son parrain."

Surprises

"Aux questions les plus simples (selon nos critères) suivent des réponses parfois étonnantes : la plupart des foyers n’ont pas de livret de famille (il faut payer pour en posséder un) et à la question Combien avez-vous d’enfants ? ils hésitent sans arrêt, se trompent souvent, oublient les noms et sont incapable de donner l’âge exact de leurs enfants ni les études qu’ils ont suivies…Sur un autre plan, ces rencontres sont parfois des moments où l’on rentre dans l’intimité des gens et ils se mettent à vous raconter des tranches de vies, toujours douloureuses, qui ne peuvent laisser insensibles et font de ces rencontres des souvenirs mémorables."

Une prise de conscience

"Pour terminer, j’ajouterai que ces rencontres font partie des moments que j’ai le plus appréciés car outre l’accueil parfois extraordinaire des familles, le temps pris à discuter permet de réaliser les difficultés auxquelles sont confrontées les villageois du Banteay Meanchey ( la province la plus pauvre du pays et c’est peu dire) – ce qui ne se voit pas forcément au premier coup d’œil car un Khmer n’est pas du style à se plaindre (j’ajouterai : plus il est pauvre, moins il se plaint) – et d’avoir une vision plus juste de la misère de ce pays, celle qu’un touriste ne verra et ne comprendra jamais."

.../...


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Message  thanaka Ven 6 Nov 2009 - 7:12

Dans ce courrier à sa famille, juste avant son retour en France, il change de ton pour présenter avec réalisme l'autre facette du "Kampuchea"

« Voici bientôt venu le temps pour moi de plier bagage. Vous ne manquerez pas de me poser des questions pour lesquelles je ne trouverai pas les mots justes. Si je vous ai beaucoup parlé de la joie de vivre ici, je n’ai guère évoqué les côtés plus sombres du pays. Avant mon retour parmi vous, il me semblait judicieux de vous donner une vision plus juste de ce que j’ai pu vivre. Ma mission n’a rien à voir avec un séjour au Club Med bien que les photos puissent en donner l’illusion.

«Amour, eau, Mammon»

Ce triptyque peut, et à juste titre, vous surprendre mais au Cambodge, et ce en dépit des apparences - que j’ai d’ailleurs largement contribuées à renforcer dans mes lettres précédentes - on ne vit pas seulement d’amour et d’eau fraîche.

D'amour

Oui, c’est certain et je pense vous l’avoir assez montré, l’amour que je reçois là-bas surpasse largement ce que j’ai écrit. Cependant, la conception khmère de l’amour diffère largement car l’argent (contrairement à la femme) a son mot à dire. Les mariages (pour prendre un exemple parmi d’autres) prennent plusieurs formes et si les mariages d’amour existent, ils sont moins la règle que l’exception. Mariages arrangés bien souvent. Certes, le mari aura peut être 3 hectares de rizières et le statut social de la femme s’en trouvera de toute façon augmenté. Une femme n’est en effet rien ici ; elle commence à exister lorsqu’elle a des enfants. Son statut de mère de famille peut être même valorisé si son mari est quelqu’un d’important… je veux dire si il est respecté… je veux dire si tout le monde le craint. Son mari en question sera peut être plus tard alcoolique, violent avec elle et ses enfants, ira voir les prostitués en Thaïlande. Il mourra, comme tout le monde me direz-vous, mais lui mourra très jeune, rarement d’une mort naturelle [le VIH/sida fait des ravages au Cambodge]. Il laissera sa femme démunie avec 6 enfants au moins sur les bras. Cette dernière choisira de se remarier par nécessité. Ses enfants pourront êtres abandonnés, le 2ème mari ayant le droit de refuser d’accueillir les enfants du premier mari. (…) Pour finir sur le sujet sans l’avoir épuisé et de loin, j’ai bien souvent entendu le verbe « aimer » mais il n’était pas nécessaire de creuser un peu pour y découvrir bien autre chose : abandon, désespoir, misère, luxure, esclavage…un lexique sémantique pour le moins troublant et qui invite à la réflexion. Bon courage dans votre méditation car pour ma part, je patauge.

D’eau fraîche

Cela dépend. L’eau est une des problématiques cruciales de ce pays. Comme vous le savez probablement, l’année est divisée en deux saisons : la saison humide (de juin à octobre) et la saison sèche (de novembre à mai), saison au cours de laquelle on ne voit pas une goutte de pluie tomber. Les températures en mars et avril avoisinent les 40C° et les 80% de taux d’humidité. Dans les villages où se trouvent mes programmes, ces mois sont ainsi difficiles pour les villageois car outre la mauvaise qualité de l’eau contenue dans les grands bassins de stockage, le niveau de ces derniers est à cette époque insuffisant pour permettre à tous d’y avoir accès. Par ailleurs, de nombreuses familles continuent à boire de l’eau de pluie malgré nos recommandations (le travailleur social Khmer qui m’accompagne, Kru Try, tient le même discours) et ces dernières viennent me voir ensuite pour des maux de ventre… Un projet est actuellement en cours afin de fournir dans chaque école où se trouvent des filleuls un litre d’eau potable par jour à chaque élève. Lors de ces distributions, un Khmer sera chargé d’expliquer à tous la nécessité de boire une eau claire pour préserver la santé.

D'argent

Enfin et surtout : la société khmère est une société hyper matérialiste et ce fût l’une de mes grandes surprises, et je l’avoue ma principale déception. Certes, j’imaginais bien que les dollars, baths et riels, du fait de la pauvreté extrême, de la misère même souvent ici, avaient une importance énorme mais je ne m’attendais pas à ce que l’argent soit à ce point omniprésent. J’ai ainsi appris à mes dépens qu’un service est rarement, voire jamais gratuit. Il est clair que l’argent est encore un tabou en France si l’on compare avec le Cambodge : le montant de votre salaire, le prix de votre cadeau…toutes ces questions ne sont en rien choquantes ici. Enfin, et c’est probablement le plus désespérant : la corruption encouragée et subie par tous. Pour résumer, tout s’achète : la vérité (les victimes d’un accident devenues soudainement coupables faute d’argent ; une jeune femme violée condamnée pour atteinte à la pudeur...sic). Cela m’attriste car les Khmers qui font mon admiration dans de nombreux domaines méritent vraiment mieux.

Pour conclure, non cette année ne fût pas une simple « belle expérience », une « jolie parenthèse » : ma 22ème année fût une année vivante au sens premier et fort du terme. Non je n’ai pas « sacrifié » un an de ma vie pour les enfants : j’ai vécu une année merveilleuse avec eux et ai reçu un an d’amour. Une chose est sûre, je retournerai très rapidement au Cambodge, et pas comme touriste… »
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Message  thanaka Dim 22 Nov 2009 - 9:08

Le blog très instructif et intéressant d'une volontaire aux Philippines waï

http://chakawayan.over-blog.com/
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Message  Sam_Sallung Dim 22 Nov 2009 - 11:58

C'est dur de lire la realite des pauvres au Cambodge.
Je vis au milieu des paysans dans un tout petit village en Issan;
On y retrouve un peu, un tout petit peu de ce qu'ecrit Bruno.
Il y a des familles pauvres bien sur, mais pas a ce point.
Il y a encore des jeunes filles qui font des bebes a 17 ans mais je ne connais aucune femme seule avec 6 gosses sur les bras.
Par contre karaoke, mia noi, SIDA...memes conneries qu'au Cambodge et je ne vois pas ce qui pourrait faire evoluer positivement les choses.

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Message  thanaka Ven 4 Déc 2009 - 7:24

Enfants du Mekong .clip_image001_m

Je m'appelle Patrick Liebermann. Je suis de Strasbourg et suis retraité depuis la vente de notre entreprise . Je parraine un enfant au Cambodge grâce à Enfants du Mékong depuis 2006. J'ai connu l'association par une personne de ma famille déjà marraine. Comme sans doute beaucoup de "parrains", j'ai commencé par verser mes mensualités mais je voulais m'impliquer davantage. Curieux et peut être prudent j'ai voulu d'abord connaitre EdM de l'intérieur. J'ai donc profité d'un voyage à Paris pour aller au siège de l'association à Asnières, sans prendre rendez-vous. Le trajet est facile, le siège se trouvant à quelques centaines de mètres d'une station de métro. Les bâtiments sont simples et sans ostentation, révélant en cela que les budgets sont bien au profit de la défense des enfants. J'y ai été accueilli avec beaucoup de gentillesse et j'ai reçu toutes les assurances du sérieux et de la compétence d'EdM. Cela a fortifie mon choix et encore aujourd'hui je ne regrette pas de m'être engagé au côté d'EdM. Au contraire j'ai même décidé de passer a un cap supérieur.

Je me suis rendu au Cambodge dès fin 2006 et surtout dans le village de Kirivong ou réside la famille que je soutiens. Depuis j'y vais 1 a 2 fois dans l'année. J'ai déjà connu 3 volontaires Bambous qui s'occupent du programme dont fait partie Kirivong. En général, je prends contact avec eux avant de partir pour savoir quoi emmener d'utile pour les enfants (matériel scolaire, vêtements d'enfants, médicaments etc...) La première fois j'ai fait l'erreur d'emmener des cahiers - c'est lourd et cela devient un cauchemar pour les compagnies aériennes en raison des sur-poids. Depuis je fais mes emplettes au marché central de Phnom Penh, où j'achète les produits locaux.

Sur les conseils des Bambous, j'y achète des produits spécifiques des régions du Sud-Est asiatique mais si utiles pour éviter les épidémies à savoir des moustiquaires et des répulsifs adaptés aux insectes locaux. Les médicaments classiques typ Aspirine sont vendus en gros (flacon de 500 pilules) dans les pharmacies locales. Je n'emporte donc que les produits introuvables sur place et le cadeau le plus apprécié des équipes locales : des fromages de France dont ils sont privés pendant leur séjour. En allant au village, je m'arrête sur un marché provincial pour acheter du riz et du poisson séché, base de l'alimentation des paysans de la région. Je me souviens avec émotion de ma 1ere visite au village : la réception du Lokteah (sorte de maire), les villageois curieux de voir un occidental arriver en voiture avec des cadeaux pour tous et surtout la famille aidée, toute tremblante et émue. En fait c'était moi qui était ému et impressionné. J'ai pourtant beaucoup voyagé, mais au contact de ces gens qui ne connaissent rien de leur pays, ne le situent pas dans le monde et qui, voyant une espèce d'ovni débarquer chez eux, le reçoivent tout de même avec leurs plus beaux sourires, l'envie de les aider est si naturelle !

Depuis, des liens forts se sont crées entre nous. La femme du Lokteah et la maman de ma filleule me reçoivent à déjeuner et c'est un plaisir immense que de partager avec toute la famille ce qu'ils peuvent vous offrir. Le Lokteah est très impliqué et m'aide. Par exemple lors d'un récent séjour, ma volontaire Bambou m'avait fait savoir que les enfants devraient soigner leurs dents... aussi, grâce à des amis dentistes, j'ai rapporté des centaines de brosses a dents. Nous avons réuni tous les enfants à l'école et après distribution du matériel (brosse +dentifrice) j'ai montre avec le Lokteah et la Bambou l'exemple en nous brossant les dents.Tous les enfants ont participé à grand renfort de mousse et de bataille de verres d'eau dans une ambiance de franche rigolade.

Même les tout petits ont participé. Ensuite, en échange, j'ai demandé à tous les enfants de faire une lettre à leurs parrains - c'était l'occasion de leur donner un sujet a raconter. Je sais que pour beaucoup de parrains ces lettres sont rares et souvent très stéréotypées mais les asiatiques écrivent peu . Lors de mon prochain passage, sans doute en janvier 2010, je voudrais réaliser un projet. Le village n'est qu'à 80km de la mer mais personne dans le village n'y a été. Je vais essayer d'emmener les enfants sur une plage pour qu'ils réalisent un de leur rêve. Lors de mon dernier passage ils m'en avaient parlé. Il faut maintenant s'occuper du transport et de l'encadrement.

Autre projet : réunir des sous pour un Fonds Médical pour soigner les enfants sur place.Il y a au Cambodge de bons médecins mais il faut les payer (certes 10 fois moins qu'en France) mais dans un pays sans SECU c'est difficile. La crise étant là les entreprises renâclent à lever des fonds pour cela mais je ne désespère pas de réussir .
Voila quelques impressions après mes séjours sur place . A chaque fois de nouvelles idées viennent. Si seulement nous arrivions a transformer ne serait ce qu'une seule en réalité ce serait un résultat formidable. Avant de conclure aujourd'hui je voudrai rendre un vibrant hommage et un énorme merci à ces jeunes Bambous qui donnent leur temps et leur énergie pour cette cause. Parmi eux, j'ai rencontré des jeunes formidables qui m'ont redonné foi en notre jeunesse.

source http://www.enfantsdumekong.com/blog/index.php?post/2009/12/02/Patrick-Liebermann-parrain-actif
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Message  Sam_Sallung Ven 4 Déc 2009 - 7:41

Merci FlipFlop

J'en profite pour glisser une demande parue sur un autre forum.
cette demande est faite par un membre tres actif de ce forum qui est marie a une femme thai, a des enfants,habite et travaille en Thailande.
Il s'occupe tres regulierement d'un petit village dans le nord de la Thailande tres pres de la frontiere birmane.
Voici son annonce, sa demande:

Bonjour,

Certains membres travaillant dans le domaine médical ou paramédical, peut-être ma demande trouvera-telle un écho positif ?

Je recherche de la méfloquine (Lariam) et de l'artesunate 50 mg.

Il
s'agit de médicaments spécifiques destinés au traitement du paludisme
qui seront administrés par un personnel médical compétent à des gens
qui en ont réellement besoin dans un hôpital qui, du fait de sa
situation, ne peut pas se procurer ce genre de produit (paradoxalement
ils ont accès gratuitement à la trithérapie
).
Je peux fournir plus d'informations en MP si nécessaire. Un petit budget peut éventuellement être débloqué.

Merci
aux membres non concernés de ne pas polluer le sujet : il ne s'agit pas
de savoir s'il faut ou non se prémunir contre le palu en Thaïlande
[/b]

Je le connais bien ce n'est pas un farfelu; s'il passe par son forum favori c'est parce qu'il est un peu coince; nous avons echange quelques mails en MP;
le Lariam est tres cher. En France il n'est pas rembourse par la SS et en Thailande seul les hopitaux specialise en traitement du paludisme en ont ; de plus ils veulent voir les patients pour en delivrer (on peut trouver cela tout a fait normal)
Quant a l'autre medicament,l'artesunate 50 mg s'il est fabrique en Europe il n'y est pas distribue puisque toute la production part soit en Afrique soit en Asie.

Si parmi vous quelqu'un a une piste pour pouvoir se procurer ces medicaments le moins cher possible...
Et si un membre de ce forum etait cadre sup chez Hoffman- Laroche ? ca ferait certainement avancer le schmilblick;
merci de m'avoir lu

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Message  Admin Sam 2 Jan 2010 - 8:29

les 2 dernieres revues au format PDF, avec de multiples sujets passionnants !

http://www.enfantsdumekong.com/images/pdf/magazine159.pdf

http://www.enfantsdumekong.com/images/pdf/magazine160.pdf
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Message  thanaka Sam 9 Jan 2010 - 23:01

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Message  thanaka Mar 12 Jan 2010 - 7:39

flipflop a écrit:Le blog très instructif et intéressant d'une volontaire aux Philippines waï

http://chakawayan.over-blog.com/

un autre blog à decouvrir http://suivezmoiauxphilippines.over-blog.com/
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Enfants du Mekong Empty Quand un parrain rencontre son filleul

Message  Admin Mar 26 Jan 2010 - 22:37

Enfants du Mekong .marion_isoard_m

Volontaire Bambou en charge de la coordination de programmes de parrainage dans la région de Butuan, au sud des Philippines, Marion Isoard (en photo ci-dessus) accueille régulièrement des parrains d'Enfants du Mékong venus visiter leurs filleuls. Rien d'exhaustif dans ce billet qui ne se veut surtout pas un "visiter votre filleul, mode d'emploi", mais des clins d'œils, des sourires et des petites anecdotes qui témoignent surtout de l'incroyable mentalité philippine.

Il y a d'abord une drôle de sensation de la part du parrain, qui se demande ce qu'il va pouvoir dire à cet enfant qu'il ne connaît pas encore bien, qu'il n'a jamais vu, qui ne parle pas sa langue, et qu'on lui a dit si timide!

Il y a la curiosité du filleul lorsque je lui annonce quelques semaines auparavant que son "benefactor" va lui rendre visite. Puis peu à peu la curiosité se transforme en stress, puis en impatience!

Il y a la fierté du responsable du programme, qui sera un des rares à accueillir un parrain en visite!

Il y a le petit stress du Bambou qui espère que le filleul arrivera à sortir quelques mots, que le parrain ne sera pas déçu de ne pas avoir de vraies discussions avec son filleul, et de ne pas pouvoir vraiment le serrer dans ses bras comme un enfant français.

Il y a les longues minutes que le filleul a passé à se demander quels sont les plus beaux vêtements qu'il pourra porter! ...

Il y a toutes les petites attentions des parents du filleul qui vont faire leur maximum pour accueillir dignement cette personne qui change leur vie. Nettoyer la maison de fond en comble, emprunter des rideaux colorés aux voisins pour arranger les fenêtres, emprunter des jolies assiettes à une tante, emprunter un peu d'argent à des amis pour acheter un paquet de pain de mie et du Coca, répéter toute la matinée une phrase en anglais qu'il pourront énoncer fièrement (et timidement) au parrain. "I am so thankful to you, for your help to my child to go to school! Thank you very many, ha!"

Puis, il y a l'attente du filleul qui poireautera l'air de rien toute la matinée au coin de la rue pour rentrer en courant à la maison dire à sa maman que les visiteurs sont arrivés. Il y a ensuite les timides échanges de bonjour, comment ca va, so happy to meet you, et le Bambou qui fait son possible pour remplir les blancs en posant des questions et essayant de décoincer le filleul!

Il y a tous les neveux et nièces voisins qui restent dans l'encadrement de la porte, et observent curieusement et avec envie ce qui se passe.

Il y a alors la maman qui lance un "Kaoun na!" (équivalent de "Mangeons!"), et qui observe, un brin anxieuse, si ses visiteurs se resservent ou pas, s'ils ont l'air d'aimer ou pas. Ce qui fera l'objet d'un débriefing familial sitôt le parrain parti...

Il y a souvent la distribution des petits cadeaux du parrain, avec les sourires qui grandissent, les yeux qui se mettent à briller.

Il y a bien entendu les 300 photos prises en deux heures!

Puis en repartant il y a le soulagement du Bambou qui est content parce que le filleul n'a pas trop fait son timide, les parents y ont mis du leur, et tout le monde a eu l'air heureux de cette rencontre pas comme les autres!

Il y a ensuite l'envie du parrain de donner le maximum à son filleul, des vêtements, de la nourriture, des jeux pour les petits, réparer le toit de la maison, et puis celle de la grand-père, racheter un animal pour la ferme, etc, etc parce tu comprends, c'est vraiment rien pour moi, mais eux ca les aiderait énormément! Et au Bambou de freiner comme il peut ces élans de générosité! Ben oui, on ne peut pas débarquer comme ca avec notre portefeuille et faire pleuvoir de l'argent devant ces parents qui font de leur mieux pour offrir un environnement "correct" à leurs enfants, et donner en une poignée de main l'équivalent de 3 mois de salaire des parents... Sachant déjà que leur offrir 10 ans de scolarité, c'est ÉNORME !

Puis le soir, tout le monde s'endort le sourire aux lèvres! Le filleul qui peut enfin mettre un visage et un lien affectif derrière cet argent mystérieux qui arrivait chaque mois d'on ne sait pas trop où. Ses parents qui sont contents d'avoir fait bonne figure face à "l'americana" (le terme par lequel on désigne tous les occidentaux sans distinction aux Philppines) et sont rassurés d'avoir senti qu'ils peuvent compter sur le parrain de leur enfant. Le parrain qui a vécu la journée à 200%, a enregistré chaque image, chaque instant dans sa tête, son cœur, et son appareil photo, et s'est rendu compte de l'utilité incroyable de son aide. Et le bambou qui se dit que c'est peut être un peu cliché mais : WAW, la vie est belle!

Par Marion Isoard,
volontaire Bambou aux Philippines

source http://u.nu/8tet4
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Message  Admin Sam 6 Mar 2010 - 7:49

Revue disponible au format PDF http://www.enfantsdumekong.com/images/pdf/magazine161.pdf

Sommaire
PARTIR
Ultime réflexe face à des conditions de vie trop difficiles chez eux ou effet d’une contrainte administrative ou politique : pour beaucoup de populations d’Asie du Sud-Est, partir est devenu une nécessité et le moyen de simplement survivre. Depuis une quarantaine d’années, les flux migratoires intra-régionaux et extra-régionaux se sont intensifiés. Qui sont ces gens qui quittent délibérément leur terre d’origine ou rêveraient de le faire ? Quelles logiques économiques, sociales et politiques sont à l’œuvre derrière ces départs ? Quelles bonnes surprises ou désillusions attendent les migrants ? Cette série de reportages illustre un phénomène au coût humain trop souvent occulté.

Ranong, misérable terre promise
Pour des centaines de milliers de Birmans prêts à tout pour quitter leur pays, la ville thaïlandaise de Ranong fait figure de terre promise, quand elle n’en a en réalité que le nom. Reportage dans une ville du sud de la Thaïlande qui se transforme peu à peu en une sorte d'enclave birmane. 60 000 Birmans "officiels" vivraient à Ranong. Ils seraient 100 à 150 000 clandestins. La plupart travaillant dans des secteurs liés à la pêche, ou dans d'autres de catégories relevant des trois "d", dirty, dangerous, difficult.

... et aussi des conseils de lecture

Enfants du Mekong Screen11
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Message  Admin Dim 7 Mar 2010 - 7:11

Envie de changements, de rencontres, de fous rires, de partage, d’aventure ?

Enfants du Mekong Vie-a-Om-Pai-1000

En année de césure, en congé sabbatique, ou en fin d’études, ils sont chaque année 36 volontaires de Solidarité Internationale à partir en Asie du Sud-Est pour vivre une aventure extraordinaire, donnée au service des populations les plus pauvres. Ils sont professeurs des écoles, ingénieurs, maître d’hôtel, consultants, éducateurs… et ont en commun le projet de mettre leurs compétences au service des enfants. Abandonnant un temps un cursus universitaire, ou une situation professionnelle parfois installée, ils ont à cœur de donner un autre sens à leur quotidien, d’ancrer leur action dans une relation à l’autre qui se veut simple, humble et bienveillante. Ils deviennent ainsi pour un an coordinateurs de programmes de parrainage ou de projets, animateurs ou responsables de foyer. Laetitia et Augustin Poncelet, coordinateurs de programmes et animateurs à leurs heures, sont en mission depuis l’été 2009 dans le village de Ompaï au nord de la Thaïlande…

Envie de changements, de rencontres, de fous rires, de partage, d’aventure ?


Après avoir travaillé en Marketing pendant plusieurs années, nous voilà devenus Bambous ! Pas mal de changements et surtout du dépaysement ! Plus de RER, plus de stress mais place aux sourires et rires des enfants ! Engagés pour un an, nous voici depuis 6 mois dans l’école d’Om Paï (dans le Nord de la Thaïlande) où nous donnons, entre autre, des cours d’anglais aux enfants et assurons l’animation pendant leur temps libre, notamment le week-end où ils sont livrés à eux-mêmes… Et là c’est parti ! Plus de tableaux Excel, de chiffres, de packagings, de taux à calculer, mais des cours, des activités et des jeux à trouver ! Dessins, crêpes, tournois de pétanque, colliers de perles, origamis… place à l’imagination et à la créativité pour divertir au mieux tous ces bouts de chou !


Mariés depuis deux ans, nous sommes très heureux de partager cette nouvelle aventure ensemble ! Nous découvrons l’un et l’autre des traits de caractère que nous n’avions pas encore bien perçus chez l’autre, notamment dans la relation avec les enfants, l’adaptation à une nouvelle culture, un nouveau pays… Bref pleins de surprises qui rendent cette année magique ! Et quelle expérience de donner une année de sa vie en couple pour tous ces petits bouts de chou ! Une année où nous avons vraiment l’impression de recevoir beaucoup plus que ce que nous apportons grâce aux sourires et fous rire des enfants, à leur gentillesse, leur attention et leur amour ! Alors, si l’aventure EDM vous tente, N’hésitez plus…devenez Bambous !!!

Kruu Tin (professeur Tin) et Kruu Leti (professeur Leti) »

Candidatures à adresser avant le 31 mars à Stéphane Saunier ssaunier@enfantsdumekong.com (dossier de candidature téléchargeable ici http://www.enfantsdumekong.com/a/partir.php + CV+ Lettre de motivation)

source http://www.enfantsdumekong.com/blog/index.php?tag/enfant
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Enfants du Mekong Empty Re: Enfants du Mekong

Message  thanaka Dim 21 Mar 2010 - 12:11

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Localisation : il existe une application pour ça
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Enfants du Mekong Empty Que deviennent les enfants que vous parrainez?

Message  Admin Mer 31 Mar 2010 - 22:47

Enfants du Mekong Simleb10
Petite, Sa Im Meas a été soutenue par un parrain de l'ONG Enfants du Mékong. Une rencontre qui a changé sa vie.

Sa Im Meas est fière de son job. Timide au premier abord, cette jeune femme de 25 ans gagne très vite en assurance quand elle évoque le combat qu’elle mène pour les droits des femmes au sein d’une ONG cambodgienne, ADHOC.

Personne n’aurait parié, il y a quelques années, que cette fille de fermiers pauvres, petite dernière d’une famille de sept enfants, serait destinée à travailler dans une grande organisation.

Mais Sa Im a eu la chance de croiser la route d’Enfants du Mékong. Aujourd’hui, elle n’hésite pas à venir témoigner pour expliquer à quel point l’aide financière - mais aussi morale - de son parrain lui a permis de rêver d’un autre destin.

L'école plutôt que la rizière

Pendant toute son enfance, un parrain français a versé 24 euros à l’ONG chaque mois, pour permettre à Sa Im d’aller à l’école, d’avoir suffisamment d’argent pour se laver, se nourrir. Et ce sans être obligée de travailler dans les rizières ou de partir en Taïlande, comme le font beaucoup de Cambodgiens qui vivent, comme elle, dans le Nord-Ouest du pays, une région particulièrement dévastée par les Khmers Rouges.

"Sans l'ONG, je n'aurais pas pu continuer mes études"

Après le lycée, la jeune femme souhaite entamer des études de droit… qui coûtent cher. "Mes parents ne voulaient pas que j’arrête l’école, mais je n’avais pas le choix, se souvient-elle. Si l’ONG ne m’avait pas aidé, je n’aurais pas pu continuer…".

Pour aider les jeunes après le lycée, Enfants du Mékong demande en effet un coup de pouce supplémentaire aux parrains. Ces derniers doivent alors verser 39 euros chaque mois.

La somme est importante, mais nécessaire: elle permet de dispenser des cours de soutien, obligatoires au Cambodge pour réussir les examens. Mais aussi de loger, dans des foyers, des jeunes souvent venus des campagnes, et qui découvrent pour certains Phnom Penh, "la grande ville", pour la première fois.

20 dollars, le salaire mensuel d'un fermier

En 2008, c’est la consécration: Sa Im obtient son diplôme de juriste, à l’âge de 23 ans. Aujourd'hui, elle gagne 255 dollars par mois. Une somme qui peut paraître très faible pour l’observateur occidental, mais qui, au Cambodge, permet de vivre correctement. En comparaison, un professeur gagne 60 dollars en moyenne.

Chaque mois, Sa Im verse 10 ou 20 dollars à ses parents, soit presque l’équivalent de leur salaire mensuel en tant que fermier. De quoi susciter, c’est sûr, la fierté de toute sa famille.

source http://www.youphil.com/fr/
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Enfants du Mekong Empty Re: Enfants du Mekong

Message  Admin Jeu 22 Avr 2010 - 5:53

Enfants du Mekong Edm-ma10

Cambodge
Boeung Kak : un lac disparaît
Au cœur de Phnom Penh, le comblement du lac Boeung Kak au profit d’un programme immobilier
d’envergure contraint quelque 30 000 personnes au départ.
Reportage chez ces migrants forcés. Par Geoffroy Caillet

Birmanie
Le lourd tribut des écoles birmanes
Face à un système éducatif totalement désemparé, les enseignants birmans se débrouillent comme ils le peuvent,
sous le regard indifférent de la junte. Texte et photos : Jean-Matthieu Gautier


Philippines
Élections aux Philippines : violence, spectacle et corruption
Ce pourrait être le titre d’un mauvais film. C’est pourtant la réalité de la campagne électorale qui bat son plein aux Philippines dans l’attente du scrutin du 10 mai et risque d’enterrer les véritables enjeux. Décryptage.
Par Geoffroy Caillet avec la collaboration des volontaires Bambous aux Philippines


Événement
Au Cambodge, un Centre pour se construire et reconstruire
Un bâtiment spacieux et moderne accueille désormais le programme d’Enfants du Mékong pour les étudiants cambodgiens. Gros plan sur le Centre Docteur Christophe Mérieux, inauguré
à Phnom Penh le 23 mars dernier.

+ des d'autres reportages, des conseils de lectures ...


A lire ou télécharger :
http://www.enfantsdumekong.com/images/pdf/magazine162.pdf
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Enfants du Mekong Empty Rencontre birmane

Message  Admin Sam 24 Avr 2010 - 5:56

Par Eugénie Prouvost

Chargée de trouver de nouveaux parrains au sein de la direction de la communication d'Enfants du Mékong, j’ai eu la chance de partir 3 semaines en Asie pour visiter les programmes, et découvrir en profondeur notre action.

Enfants du Mekong Yaw_da10

Tout d’abord, je souhaite commencer par vous raconter le moment phare de mon séjour : ma rencontre avec mon filleul et sa Maman. C’est un petit garçon de 7 ans, qui a perdu son Papa il y a un an. Sa Maman est aide-ménagère chez des particuliers, et elle gagne suffisamment pour subvenir à leurs besoins essentiels, mais ne pourrait pas payer l’école et les frais annexes sans le parrainage.
Elle m’a exprimée à quel point le parrainage lui redonnait espoir, à un moment de sa vie où elle n’avait plus que son fils pour espérer. J’ai alors réalisé à quel point le geste de parrainer peut réellement changer le destin d’une famille, alors que pour moi cela ne me coûte quasiment rien.
Notre rencontre a été très émouvante, et nous avions toutes les deux les larmes aux yeux. Mon petit filleul était timide mais décidé, et je souris encore au souvenir de son sourire édenté.

J’ai envie de vous partager particulièrement mes impressions sur la Birmanie, pays de mon filleul, d’une diversité incroyable et passionnant à découvrir.
La ville de Rangoon est assez déconcertante par sa propreté, ses larges routes en bon état, ses grands bâtiments, ses nombreux parcs fleuris et lacs artificiels, ses grands panneaux publicitaires, et cette armée de travailleurs balayeurs, jardiniers, peintres etc. qui s’activent dès 5h du matin. En apparence tout à l’air calme ; pas trop de trafic, un système de transport public par bus, des marchés bien réglementés... On ne ressent pas d’oppression militaire, on se sent en sécurité. C’est en discutant avec nos partenaires locaux que l’on se rend compte de l’oppression que le peuple birman subi au quotidien. Les limitations sont réelles, et particulièrement frappantes dans le domaine des télécommunications : le réseau téléphonique et Internet fonctionnent très mal !
Les routes principales du delta de l’Irrawaddy, ou dans la région de Mandalay sont bordées d’eau. Des fleuves, des rivières, des canaux, des lacs artificiels… On sent que l’eau n’est pas une denrée rare dans ce pays. Qui dit eau dit rizières vertes, jardins potagers, poisson, pirogues… La Birmanie a un potentiel énorme !

Pour finir, je ne peux m’empêcher de vous rappeler que des enfants de Birmanie attendent d’être parrainés et… Ils n’attendent que vous !

source www.enfantsdumekong.com/blog
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Enfants du Mekong Empty le don du coeur

Message  Admin Ven 30 Avr 2010 - 5:48

Reportage. Cette ONG française intervient depuis plus de cinquante ans dans sept pays du Sud-Est asiatique.

Les membres de l’association mènent une action éducative globale. Notamment au Cambodge, où nous les avons rencontrés.


Elle s’appelle Sarou. Diplômée d’une école d’ingénieurs, l’Institut de technologie du Cambodge, elle a commencé par travailler dans l’industrie pétrochimique, mais elle voulait poursuivre ses études. Elle a donc fait une grande école de commerce en France, l’Essec, avant de rejoindre un groupe audiovisuel, Apsara Télévision, comme responsable du marketing et des ventes. Une histoire presque banale, si Sarou n’était née « dans un camp de réfugiés cambodgiens, à la frontière thaïlandaise, dit-elle. J’y suis restée jusqu’à l’âge de 13 ans avant de pouvoir rentrer chez moi, au Cambodge ».
Nous sommes à Phnom Penh. Bien que la nuit soit tombée, il fait toujours très chaud. Fin mars, c’est encore la saison sèche même si de rares averses, violentes mais bienvenues, annoncent déjà celle des pluies. C’est l’heure que choisissent les Phnompenhois pour flâner le long des rives du Tonlé Sap.Ce cours d’eau boueux et poissonneux rejoint à cet endroit de la capitale le Mékong, l’un des plus grands fleuves d’Asie. Il flotte dans l’air un parfum douceâtre mêlé de vapeurs d’essence.
Quelques moines en robe safran croisent des jeunes qui se déhanchent en riant sur des musiques occidentales. Les klaxons des moto-dop et des tuk-tuk (des triporteurs qui font office de taxis) résonnent dans la nuit. À cette heure encore, la circulation est anarchique. Chaos et charmes de Phnom Penh.
Les Français, dont le protectorat ne prit fin qu’en 1953, l’avaient surnommée la Perle de l’Asie. En avril 1975, les Khmers rouges, qui dénonçaient la corruption des villes, l’avaient vidée de ses habitants en trois jours. La prise de la capitale, saluée par certains journaux occidentaux, allait marquer le début d’un martyre long de trois ans, huit mois et vingt jours, jusqu’à l’intervention vietnamienne.
Attablés dans les jardins d’un restaurant khmer, Sarou, Chay Lo, Khory et Sa Im racontent leur histoire autour du traditionnel bol de riz et d’un phnom pleung (littéralement “colline de feu”), un barbecue individuel où l’on fait griller du boeuf ou du poisson.
La chance de Sarou fut de rencontrer Virginie
Par quel miracle Sarou, dont les parents cultivaient la terre du Banteay Manchey, l’une des provinces les plus pauvres d’un pays qui ne l’est pas moins, est-elle devenue la première Cambodgienne à faire l’Essec ? Elle aurait dû travailler en rizière. Sa chance fut de rencontrer Virginie en 1999. Cette jeune volontaire française prospectait le pays à la recherche d’adolescents méritants dont les études pourraient être financées par Enfants du Mékong. Créée en 1958, cette association, aujourd’hui présidée par François Foucart, a reçu le prix des Droits de l’homme de la République française en 1990. « Nous venons en aide aux enfants originaires du Sud-Est asiatique : Cambodge, Viêtnam,Laos,Thaïlande,Birmanie, Philippines et Chine. Enfants du Mékong est une oeuvre d’éducation et de formation, précise son directeur général, Yves Meaudre. Formation académique, mais aussi formation humaine. »
Sarou,comme 22 000 enfants aujourd’hui, a bénéficié d’un parrainage. Sollicités par Enfants du Mékong, les donateurs français envoient chaque mois une somme modique à l’association qui permet à leurs filleuls asiatiques d’être scolarisés : 24 euros pour un enfant, 39 pour un étudiant. Tous n’iront pas aussi loin que Sarou mais, quoi qu’ils fassent plus tard, ils pourront participer au développement de leur pays.
Ce sera le cas, notamment, des étudiants qui fréquentent le nouveau centre de soutien universitaire d’Enfants du Mékong, à Phnom Penh : un beau bâtiment de quatre étages, intelligemment conçu, capable d’accueillir 160 élèves de 18 à 26 ans. Inauguré le 23 mars en présence du ministre cambodgien de l’Éducation nationale, il porte le nom du Dr Christophe Mérieux : c’est Alain Mérieux, président de BioMérieux, qui en a financé personnellement la construction en mémoire de son fils, disparu en 2006 à l’âge de 39 ans.
« Christophe était amoureux de l’Asie, explique-t-il. Il y a beaucoup travaillé quand il était médecin coopérant. Il m’a toujours dit qu’il appréciait le travail d’Enfants du Mékong. Je leur ai laissé carte blanche pour qu’ils fassent un centre qui correspond parfaitement, je crois, à ce qu’aurait voulu Christophe. Le plus beau cadeau que l’on puisse faire, c’est l’éducation. Santé, alimentation, éducation : les trois vont ensemble. Les Américains parlent de global health. »
Cette approche globale est aussi, dans le domaine éducatif, celle d’Enfants du Mékong, qui ne dissocie pas « la formation de l’intelligence de celle du coeur », résume Margaud Favre, responsable des partenariats pédagogiques du Centre Docteur-Christophe- Mérieux. « Un enfant a besoin d’être aimé pour se construire. Or, beaucoup des jeunes que nous accueillons ont grandi sans que personne ne leur dise jamais “je t’aime”. »
Les Khmers rouges ont été chassés de Phnom Penh en 1979, mais ils se sont maintenus pendant vingt ans dans la province de Banteay Manchey. Ils témoignaient pour l’homme d’un mépris radical que leurs slogans traduisent brutalement : “Te perdre n’est pas une perte ; te conserver n’est d’aucune utilité”, disent-ils à celui qui n’épouse pas leurs idées. Ils organisent la famine pour plier les Cambodgiens à leur volonté. Pour survivre, il faut mentir, tricher, voler. La terre est collectivisée, les liens familiaux sont brisés. Les Khmers rouges confient à des enfants, parce qu’ils n’ont pas été pervertis par “l’ancien monde”, le droit de vie ou de mort sur leurs aînés. Plus de deux millions de personnes (dont 80 % des enseignants) meurent dans les rizières ou dans les prisons du régime : le quart de la population.
A ce traumatisme, si profond qu’il compromet encore les chances d’un développement harmonieux du Cambodge, il faut ajouter les méfaits du clientélisme. « On n’a pas la notion d’État, ni de bien commun » dans une société féodale et très majoritairement rurale, résume le père François Ponchaud dans un document sur « la mentalité khmère ». 80% des Cambodgiens vivent du travail de la terre.
Au Centre Mérieux, Enfants du Mékong a fait appel à des partenaires locaux pour dispenser aux étudiants cambodgiens une formation qui les aide à construire un projet personnel, en se sachant solidaires de leurs camarades. L’association Karol et Setha, par exemple, « encourage le dialogue entre les garçons et les filles » dans un pays où trop de femmes, très tôt mariées, sont victimes de violences conjugales.
« Beaucoup de jeunes nous disent qu’ils aimeraient fonder une famille unie, dont les parents s’occupent de leurs enfants et se parlent entre eux, dit Margaud. Coeur, corps, esprit : nous essayons de rattacher chaque activité à une structure (familiale, culturelle ou sociale) pour qu’ils mettent en pratique ailleurs ce qu’ils apprennent ici. » Enfants du Mékong insiste pour que ses étudiants consacrent, le dimanche, un peu de leur temps à des enfants défavorisés.
Ce sens du service, empreint de modestie, est exigé des volontaires de l’ONG, les “Bambous”, qui donnent un an de leur vie, parfois plus, aux enfants asiatiques. Comme Magali et Noah, les volontaires de Banteay Chmar, où des enfants sont accueillis dès la maternelle. Comme Daphné de Rodellec, une jeune infirmière qui parcourt les ruelles insalubres de Samaki, un bidonville où le gouvernement a regroupé, dans une zone inondable, des populations chassées du centre de Phnom Penh par un incendie criminel. L’association y parraine trente-sept enfants. Le père est souvent journalier ou motodop, la mère chiffonnière : elle coupe des chutes de tissu qu’elle revend à l’usine de textile – un dollar par jour. « Toutes les familles sont endettées. Nous leur apprenons à faire un budget », dit Daphné, qui inculque aussi des notions d’hygiène aux enfants.
Parmi les volontaires,Martin Maindiaux, 44 ans, fait figure d’exception. Directeur national d’Enfants du Mékong au Cambodge, il y est arrivé en 1998 et n’a jamais quitté les enfants de Sisophon dont la joie, malgré leur pauvreté, illumine sa vie. En quelques années, le centre d’accueil de Sisophon a vu s’élever de jolis bâtiments à la façade pimpante dans un cadre de verdure apaisant.
Les filleuls de l’association, mais aussi des enfants pauvres qui ne sont pas parrainés, viennent y étudier gratuitement, en plus des cours qu’ils suivent à l’école publique. Ils y bénéficient d’un équipement très complet : un laboratoire de langues (« le premier construit au Cambodge », précise fièrement Martin), une salle informatique, une bibliothèque. Les enfants, choisis selon des critères sociaux, suivent un examen d’entrée, car les demandes sont nombreuses. Des professeurs cambodgiens y dispensent des cours d’un très bon niveau, mais « ce qui compte, ce n’est pas l’excellence, mais le progrès », dit Martin.L’accent est mis sur les qualités morales nécessaires à la vie sociale. Les meilleurs pourront poursuivre leurs études à Phnom Penh. Et participer à la reconstruction du Cambodge. De notre envoyé spécial au Cambodge, Fabrice Madouas

Sur Internet : www.enfantsdumekong.com

source http://www.valeursactuelles.com/
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Enfants du Mekong Empty Re: Enfants du Mekong

Message  Admin Mer 16 Juin 2010 - 18:29

Volontaire Bambou pour Enfants du Mékong depuis plus d'un an, Alexis de Guillebon présente son travail de coordinateur de programme de parrainage dans les montagnes reculées du Yunnan, aux marches de la Chine.

Un film de Charles de Guilhamon et Gabriel de Lépinau


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Enfants du Mekong Empty Birmanie - Un foyer pour les enfants de Maubin

Message  Admin Ven 25 Juin 2010 - 5:19

Enfants du Mekong Maubin10

Ma Ubin est située au sud-est de la Birmanie, au cœur de la région de l’Ayeyarwady, dans la partie haute du Delta. La zone correspond à la limite de celle qui a été affectée par le cyclone Nargis en mai 2008. La région est très fertile et a longtemps constituée le grenier à riz du pays. Mais depuis quelques années, l’eau de mer remonte dans les cours d’eau, rend ceux-ci salés et empêche la culture des rizières.


A Maubin - grande ville de 100 000 habitants- la majorité de la population est birmane mais de plus en plus de Karens chassés des montagnes de l’ouest s’installent dans cette région où l’on trouve du travail. Les habitants sont bouddhistes- animistes pour la plupart.

I. Soutenir le foyer c’est permettre aux enfants de poursuivre leur scolarité et d’apprendre à réfléchir par eux-même


Dans les villages, les enfants ne dépassent pas le Grade 4, voire le Grade 2 (2ème année de primaire). Pour poursuivre leur scolarité, ils sont obligés de marcher et d'aller étudier ailleurs. Ne pouvant faire les allers retours de marche tous les jours, ils cherchent à se loger en foyer. Le père Louis a sollicité l’aide d’Enfants du Mékong pour soutenir le foyer dont il a la charge. Ce foyer accueille 67 enfants (33 filles et 34 garçons) qui viennent une fois le primaire terminé, pour poursuivre en collège, voire lycée soit parce qu’il n’y a pas de collège proche de chez eux, soit parce que les frais scolaires (cours de journée et cours du soir) sont trop chers. De Nombreux enfants viennent des zones du Delta touchées par le cyclone Nargis en juin 2008 ; les enfants sont bouddhistes et catholiques.
Les parents des enfants accueillis travaillent surtout dans les rizières comme ouvriers agricoles et ne possèdent pas de terres propres. Ils gagnent l’équivalent de 2 $ par jour et n’ont pas les moyens de payer la scolarité de leurs enfants.

I. Particularité : les cours du soir (tuitions) intéractifs

En Birmanie, il y a l’école (de jour) et les tuitions -cours du soir incontournables, auxquels tous les élèves doivent assister. Ils sont dispensés par les professeurs eux-mêmes qui font payer les élèves pour arrondir leurs fins de mois. Ceux qui ne peuvent y assister ne passent pas dans la classe supérieure ou n’obtiennent pas leur diplôme.
Au foyer de Maubin, deux professeurs bénévoles mettent en application une nouvelle méthode d’apprentissage. Tous les soirs les enfants passent une heure (3 ateliers de 20 minutes) à « jouer » (rummikub, lecture de journaux, etc…) Les professeurs expliquent les règles et l’élève doit se débrouiller seul ensuite. Ils apprennent aussi à mettre des mots sur leurs sentiments. Etant habitué à apprendre « par cœur » et sur le principe de répétition, cela est totalement nouveau pour eux ! Cela leur permet d’améliorer leur niveau scolaire, de gagner en autonomie et débrouillardise.


II. Ils ont besoin de vous !

Les parrainages serviront essentiellement à couvrir les dépenses de nourriture -le plus gros poste de dépenses dans un foyer- et d’améliorer le quotidien des enfants (produits d’hygiène, vêtements, matériel scolaire). Ils couvriront également une partie des frais de tuitions.

Les parrainages des enfants seront mis en commun et cette somme permettra de couvrir 2/3 des dépenses de nourriture par mois.

...

source http://www.enfantsdumekong.com/blog/index.php?post/2010/06/09/Un-foyer-pour-les-enfants-de-Maubin
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Enfants du Mekong Empty Re: Enfants du Mekong

Message  Admin Jeu 29 Juil 2010 - 6:16

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Enfants du Mekong Empty Cambodge - Les "crevettes" sont cuites !

Message  Admin Mer 22 Sep 2010 - 7:40

Les "pro tchnam ti bey" (les garçons de troisième année) ne perdent pas le Nord !

Au centre Mérieux, les jeunes coqs de basse-cour se divisent en deux catégories : les "shrimps" (les petites crevettes) et les "prawns" (les grosses crevettes). Ne vous attendez pas à trouver des rugbymen néo-zélandais dans le lot, et contentez-vous de vous réjouir du gabarit des jeunes "prawns" qui s'étoffent. Nous sommes au Cambodge, mesdames, oubliez vite vos complexes, ici pas une fille ne pèsera plus lourd que vous sur la balance, et si vous trouvez un ou deux garçons pour vous dépasser de quelques grammes, réjouissez-vous et soyez-en bienheureuses !

Ainsi, ne vous offusquez oas si l'une de vos filles s'exclame un jour comme ce fut le cas pour moi : "Claire, j'essaie de manger beaucoup de riz pour pouvoir devenir bien grosse comme toi", et considérez cette interpellation comme un compliment honorable !

Mais revenons-en à nos crevettes. En premières années les "shrimps" chétives et fluettes sont légions et envahissent de leur silhouettes graciles les petits espaces d'ombre de la cour. Encore timides et dociles, les jeunes "shrimps" se réjouissent cependant des bons trai tements d'EDM et du riz qui abonde. Bénéficiant de ce régime propice, les crevettes peu à peu s'étoffent et se charpentent pour peupler plus largement les rangs des "prawns" dès la 3ème année.

L'interdiction des relations amoureuses au centre (voir note 1. pour l'explication de cette règle du centre Mérieux en bas de page) n'empêche pas ces jeunes "prawns" d'être taquinés par les émois de leur jeune âge. Vous verrez facilement le séduisant Okgna lancer des regards en coin très charmeurs aux ravissantes jeunes-filles khmers. Mais les bambous (volontaires) veillent au grain pour que la règle soit respectée. Les jeunes coqs aiment donc s'adonner avec ardeur au volley, et déployer leur énergie et leurs muscles (timides ?) à ce sport préféré des khmers (après la sieste). Souvent torses nus, narcisses ostensibles, les prawns frappent avec rage et violence dans la balle pour évacuer l'électricité que produit en eux la jeunesse vive.



Grand bien leur fasse ! Cependant les "pro out" (garçons fiers/ prétentieux) manquent souvent hélas de galanterie à l'égard de leurs camarades féminines qui sont priées de se tenir loin du terrain et de laisser les hommes (les vrais) déployer leur savoir-faire. Les filles, irritées par ces paons pas peu fiers de se pavaner vinrent donc me souffler qu'ils les avaient sommées de quitter le terrain, alors qu'elles s'y amusaient, afin de pouvoir d'adonner à un match plein de testostérone ! J'organise donc la résistance par solidarité féminine, et appelle Constance, autre bambou à la rescousse pour camper sur le terrain. Les garçons n'oseraient jamais mettre les "barangs" (françaises) dehors! Nous nous adonnons donc (malgré mon peu de technique) à un match mixte qui réconcilie filles et garçons.

Mais les "pro" (garçons) n'en perdent pas moins leur superbe. Les étudiants ayant remarqué que je gardais un trombi de leurs visages sur mon bureau pour me rappeler tous les noms ( 160 nouveaux noms, et ce ne sont pas des noms d'apôtres !) passent souvent me demander conseils, et avis et ne manquent pas à l'occasion de me montrer leur photo. Les garçons en sont d'ailleurs très fiers et aiment à se désigner comme "pro sang'hat" ( beaux-garçons...) en décochant des sourires khmers comme ils en ont le secret.

Hier soir, j'ai donc été gentillement invitée à dîner chez les "pro tchnam ti bey" (garçons de 3A). Ces derniers me cuisinent d'ailleurs de délicieuses crevettes (des shrimps). Je suis quelque peu impressionnée à l'occasion en les voyant descendre par tous les escaliers et arriver par toutes les portes, 23 "pro" pour m'entourer peu à peu sur la natte où nous dînons, et telle une conférencière, je suis assaillie de questions par les jeunes "prawns".

Nous en venons à mon prénom khmer "Rahana" qui m'a été attribué par ma famille de Battambang. ce prénom est la première étape de ma transformation en parfaite khmer. Nous réfléchissons avec les garçons aux autres issues pour me faire devenir parfaitement "Khmer". Hélas, pour la couleur des cheveux, des yeux, et de la peau, je n'ai pas mon compte de "khmeritude". Le soleil ? Mieux vaut oublier, je deviendrais "poar krohöm" (rouge) et malheureusement les khmers rouges n'ont pas laissé de bons souvenirs. Bref, le nez, les yeux, rien ne va... Quand Thya, plein de ressources, trouve une solution "tu n'as cas te marier avec un khmer", et Solaï de rajouter "Oui ça ne posera pas de problème pour toi, tu es si "srei sa'at" (la jolie fille) tu devrais pouvoir trouver un mari facilement" (Les khmers ne sont pas avares de compliments, béni soit leur franchise, ainsi si les filles vous trouvent "grosse" consolez-vous auprès des garçons qui vous trouveront "jolie" !).

Je réponds à cette proposition par une jolie pirouette : "Vous savez les garçons, les khmers sont tous tellement beaux, qu'il me sera impossible de choisir". C'est alors que Ratanak, résolument t entreprenant, me lance : "Si tu veux, nous sommes candidats, quand peut-on déposer un CV sur ton bureau ?". Et mon armée de jeunes khmers me décoche alors leurs plus beaux sourires (Et Dieu sait que les sourires khmers sont désarmants !) ...

J'éclate d'un rire primesautier !

Décidemment les prawns ne perdent pas le Nord, mais tant de dévouement c'est tout à fait touchant !





Note 1). Nous sommes très stricts sur les relations amoureuses au centre qui sont prohibées. Il faut comprendre que la maturité affective des jeunes khmers est très en retard sur celles des jeunes français (si tant est que ces derniers soient murs) et les karaokés, passe-temps favori des khmers ne cessent de relater des histoires d'amours pathétiques sur le mode : "je t'aime, je te trompe, je me suicide". Les relations garçons-filles peuvent atteindre de graves extrémités au Cambodge, ainsi certains garçons violent les filles qui se refusent à eux pour pouvoir les épouser... Si nous arrivons pas à de telles extrémités au centre pour le moment, les relations amoureuses sont hélas souvent responsables de leurs échecs scolaires, ces derniers entretenant des relations immatures sur le "mode je t'aime- moi non plus" qui accaparent leur énergie et les empêche de se concentrer sur leurs études. Pour les aider à se construire, à se comprendre et à respecter le sexe opposé, tout en grandissant dans la connaissance de l'autre, afin de façonner leurs futures vies d'adulte et de parents, les étudiants assistent à des interventions de "Karol & Setha" (version khmer d'un dérivé du CLER français). Ils apprécient beaucoup ces interventions qui les font se poser des questions et grandir en maturité.

Note 2). La tradition khmer veut que ce soit l'époux qui paie la dote. Une légende nommée "Phnom srei - Phnom pro" raconte comment cette tradition fut établie. Les femmes lassées de devoir faire toutes les démarches pour se marier, proposèrent un concours aux hommes, il s'agissait de construire la plus haute colline à l'aide de terre durant toute une nuit jusqu'à ce que l'étoile du matin se lève. Ceux des hommes ou des femmes qui auront construit la plus haute colline gagneront le défi. Les femmes, rusées, sachant qu'elles ne pouvaient compter sur leur seule force, fabriquèrent une "fausse étoile du matin" qu'elles hissèrent en haut d'un arbre dès le milieu de la nuit, les hommes s'arrêtèrent alors de remplir leur colline, voyant l'étoile. Les femmes de leur côté s'activèrent jusqu'au petit matin et construisirent la plus haute colline. Leur ingéniosité fut récompensée par la dote que les hommes durent payer dès lors pour les épouser.

source & photos & commentaires -----> http://phnomenalemisspenh.blog.youphil.com/archive/2010/09/20/les-crevettes-sont-cuites.html
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Message  Admin Dim 21 Nov 2010 - 6:05

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Message  Admin Mer 15 Déc 2010 - 16:48

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