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En Avril, l’Asie du Sud Est en fête !!

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En Avril, l’Asie du Sud Est en fête !! Empty En Avril, l’Asie du Sud Est en fête !!

Message  Admin Sam 27 Mar 2010 - 9:08

Chaque année, le nouvel an bouddhique se fête en avril en Asie du Sud-Est et provoque le plus grand mouvement de population annuel dans cette région. Pendant cette fête, également surnommée la fête de l’eau, aussi bien en Thaïlande, au Laos et au Myanmar, on vit au rythme du calendrier luni-solaire d’origine hindoue. Historiquement, cette fête était l’occasion de s’arroser délicatement d’eaux parfumées pour bénir l’année nouvelle. Mais, de nos jours, le festival a évolué en une « guerre de l’eau » nettement plus frénétique et amusante. Blue Jade vous présente les caractéristiques de quelques pays et notamment le Cambodge, qui est en quelque sorte le berceau culturel de la région.

CAMBODGE : Chaul Chhnam
Chaul Chnam Thmey soit littéralement « Entrer dans la nouvelle année » est le nom officiel des fêtes cambodgienne qui célèbrent le nouvel an khmer qui durent trois jours. Au temps de la gloire d’Angkor, les ancêtres des Cambodgiens modernes avaient adopté le calendrier lunaire. Des missionnaires étrangers avaient signalé que vers la fin du Xe siècle la “Nouvelle Année” chez les Khmers tombait le mois de MIKASIRA (fin novembre ou début décembre suivant le calendrier solaire). Au XIe siècle, la fête de nouvel an khmer a été déplacée au cinquième mois du calendrier lunaire (mi-avril) par les rois Suryavarnam II ou Jayavarnam VII (les sources sont en désaccord sur ce point). En effet, la grande majorité des Cambodgiens travaillaient la terre et étaient très occupés pendant la période allant de novembre à mars. En avril les moissons sont terminées et les agriculteurs peuvent jouir du fruit de leurs récoltes avant que la saison des pluies commence. A l’origine, la fête était célébrée selon le rite brahmanique, la religion alors dominante parmi les élites de l’Empire Khmer, qui depuis a été supplantée par le Bouddhisme dans la vie des Cambodgiens aussi bien que dans la fête. D’ordinaire, les cloches et les gongs des pagodes annoncent l’arrivée du Nouvel An dans presque tous les villages.
Moha Sangkran, « la grande marche », marque la fin de l’année et le début d’une nouvelle et correspond à la réception d’une nouvelle devata à forme animale (un des douze signes astrologique) qui doit venir s’occuper du monde. Pour ce premier jour de fête, on décore la maison afin d’accueillir comme il se doit cette nouvelle divinité. Le matin, on apporte des repas aux bonzes à la pagode et on leur demande des renseignements sur le Dharma, la loi bouddhique. On en profite pour confectionner et allumer des bougies ainsi que des bâtonnets d’encens. Les membres de chaque famille rendent hommage au Bouddha et le remercient pour ses enseignements. L’après-midi, on commence à participer à des jeux traditionnels qui seront pratiqués pendant toute la fête, généralement dans l’enceinte de la pagode. Pour se porter chance, les fidèles utilisent de l’eau bénite avec laquelle ils se lavent le visage le matin, la poitrine le midi et les pieds le soir avant d’aller se coucher.
Voreak Wanabat, le deuxième jour, est consacré à l’adoration et à la charité envers les moins fortunés ; on offre des cadeaux aux pauvres, aux domestiques, aux sans abris et aux foyers à très faible revenus. Les familles se rendent dans les pagodes pour honorer leurs ancêtres. On érige également des monticules de sable sur le sol des pagodes. Un grand dôme est dressé au centre qui représente Culamuni Cetiya, le stûpa de Tavatimsa où sont enterrés les cheveux et le diadème de Bouddha. Le grand amas est entouré de quatre plus petit qui symbolisent les stûpas de Sariputta, Moggallana, Ananda et Mahakashyapa, les principaux disciples du Bouddha. Dans certains villages du pays, la coutume veut qu’on remplace le sable par du paddy (riz non décortiqué) voire qu’on fasse cohabiter les deux matériaux.
Thngai Laeung Saka, le 3ème jour, signifie littéralement « entrée dans le nouveau millésime » est celui de l’adoration et marque le début solennel dans la nouvelle année. C’est à cette occasion qu’a lieu la cérémonie du Pithy Sroang Preah qui clos les festivités. Les fidèles nettoient les statues de Bouddha avec de l’eau parfumée. Baigner les représentations du Bouddha symbolise le fait que l’eau est indispensable à toutes les sortes de vies. C’est également un moyen d’acquérir longévité, chance, bonheur et prospérité. On invite également les parents, patriarches, guru (maîtres, chapelains) à prendre un bain. En procédant ainsi, les enfants expriment leurs gratitude, demandent le pardon pour les fautes commises et espèrent obtenir les meilleurs vœux et conseils pour le futur. Les bonzes sont mis à contribution pour présenter des vœux aux trois joyaux (le Bouddha, le Dharma, le Sangha) et aux mânes des parents ; enfin, on libère des animaux, surtout des oiseaux, achetés au préalable au marché.
Une tradition de ce nouvel an veut que l’on verse de l’eau ou du plâtre sur les passants.
Fidèles à une habitude en passe de devenir une tradition, depuis quelque trois ou quatre décennie, les Cambodgiens profitent des jours de congés du Nouvel An pour se rendre en pèlerinage à Angkor où ils s’adonnent aux joies du camping et du pique-nique tout en visitant les temples de pierre ancestraux. Dans certaines provinces ou régions, le Nouvel An est précédé et prolongé de jeux populaires pendant un mois avant et presque un mois après l’événement. On va se rassembler dans la pagode, sur les places publiques, dans les sites historiques ou touristiques pour danser, se distraire et, aux dires des anciens, inviter les mânes des ancêtres à rejoindre cette atmosphère festive et à célébrer la gloire d’antan.

THAILANDE : Songkran
Le nouvel an bouddhique, du 13 au 15 avril, est l’une des fêtes les plus importantes de Thaïlande puisqu’elle marque le début de l’année d’après le calendrier lunaire.
La veille de Songkran, le 12 avril, un des jours les plus chauds de l’année en Thaïlande, les Thaïlandais aspergent les statues de Bouddha d’eau lustral avec vénération. A l’origine de la fête, les plus jeunes versent de l’eau parfumée sur les mains des aînés qui les bénissent mais également sur l’épaule leurs ami(e)s, la croyance voulant que l’eau éloigne la malchance et purifie. C’était autrefois l’occasion de frôler l’être cher et de déclarer ainsi sa flamme dans une civilisation où l’on ne se touche pas en public. Tout cela existe toujours mais a dégénéré dans la bonne humeur générale ! On assiste à de véritables batailles d’eau dans les rues, les pick-up circulent avec des groupes d’une dizaine de personne armées de pistolets à eau ou de pompes qui puisent l’eau dans des barils. Les municipalités mettent les camions d’arrosage à contribution. Plus traditionnellement, des concours de cheddhi de sable sont organisés par les wats. Songkran est fêté dans tout le pays et particulièrement à Chiang Mai et à Phra Praokong, dans la banlieue de Bangkok. Pattaya ou KhaoSan road à Bangkok sont des hauts lieux d’arrosage gratuits ! Selon les provinces, on prend volontiers des libertés avec le calendrier, la fête pouvant durer jusqu’à une dizaine de jours. L’école est finie, les administrations sont fermées, et nombre de commerçants baissent leurs rideaux, pour participer aux célébrations bouddhistes. Le 1er jour, on lave les maisons, réanime les jardins, on se rend dans les temples, on fait des donations aux moines et au statues de Bouddha afin d’acquérir des « mérites » dans une vie future et faire la fête, généralement en famille. C‘est l’époque des grandes migrations à l’intérieur du pays. Les routes sont congestionnées. Les bus, chemins de fer, avions, motels, hôtels et guests-houses sont saturés. Inutile de recommander à ceux qui doivent voyager en cette période de réserver à l’avance. Dans tous les cas, il est conseillé d’éviter tout déplacement important pendant Songkran qui enregistre des taux records de morts et de blessés sur les routes. En dépit des recommandations officielles, l’abus d’alcool et de drogue, lié aux grandes projections d’eau sur les véhicules y sont pour quelque chose. Et ne vous croyez surtout pas à l’abri des jets d’eau si vous empruntez les taxis collectifs, les tuk tuk qui ont carrément ôté leurs capotes, les voitures et bus… Défilés en costumes traditionnels thais et ethniques, divinités promenées dans la ville, concours de beauté, défilés d’anciennes « reines » à bord de cyclos fleuris accompagnés de musiques traditionnelles - tambours, flûtes, guitares, etc - revêtent un aspect particulièrement spectaculaire dans les villes de province comme Chiang Mai.
À une heure de Bangkok, Phra Padaeng organise des célébrations fameuses de Songkran, une semaine après celles de la capitale. Les Môns, descendants de l’un des plus anciens peuples de Thaïlande, organisent de magnifiques parades dans les rues, procèdent à de très anciens rituels thaï-ramans et se laissent aller aux traditionnelles batailles d’eau.

MYANMAR : Thingyan
Le 17 avril correspond au premier mois du calendrier Birman, Tagu. Ce jour là - dont la date est exceptionnellement calée sur le calendrier grégorien - le nouvel an bouddhique est célèbre à travers tout le pays. Il est précédé, pendant trois ou quatre jours, selon les pronostics des astrologues et les années, de Thingyan, la fête de l’eau. Une légende donne le sens de cette fête de l’eau : Thagyamin, le roi des dieux, chargé de veiller au respect de la doctrine du Bouddha, descend chaque année sur terre, durant trois jours, pour faire son inspection. C’est pourquoi il convient alors de se purifier, de rattraper ce qui a été oublié l’année précédente et de prendre de bonnes résolutions pour l’année à venir. Symboliquement, la purification passe par le fait de verser de l’eau délicatement parfumée sur le corps de chacun - coutume qui a largement dégénéré en un carnaval où l’on administre des douches à seaux entiers.

LAOS : Pimay
Les fêtes du Nouvel An, plus connues sous le nom de “fêtes du cinquième mois”, sont l’occasion de multiples réjouissances qui se déroulent dans le courant du mois d’avril.
Le cinquième jour de la lune croissante du cinquième mois, c’est le jour du ” Sangkhan pay ” (départ du génie de l’année). Le lendemain c’est le ” Mu Nao “, jour intercalaire où tout travail est interdit. L’année nouvelle commence le 16 avril, correspondant au septième jour de la lune croissante du cinquième mois. Ce jour est le ” Sangkhan Khun “(retour du génie).
C’est dans une allégresse générale que les fêtes rituelles sont célébrées dans tous les villages du Laos. Le dernier jour de l’année, chaque maison lao est nettoyée, mise en ordre avec soin, afin d’en éloigner les malheurs et les mauvais génies. Au jour de l’An, toute la population se porte vers les pagodes pour arroser d’eau lustrale les effigies du Bouddha. Devant elles, hommes et femmes s’inclinent et prient pour que l’année nouvelle leur soit favorable et leur apporte santé, richesse et bonheur.
Les visites familiales et amicales se font dans la journée et donnent lieu, chez les hautes personnalités, à la cérémonie ” Baci ” et qui n’est pratiquée par aucun autre pays du monde. Les jours suivants sont consacrés à des réjouissances diverses: dans les rues, “phoubao” et “phousao” (jeunes gens et jeunes filles) s’arrosent copieusement sous le louable prétexte de se purifier. Pour clôturer ces fêtes, des petits “That” (monticules de sable) sont élevés dans les pagodes et sur les bancs du Mékong ; ils sont surmontés de banderoles de papier sur lesquelles sont dessinés les animaux du Zodiaque et, en les édifiant, chacun demande au ciel la grâce de vivre longtemps de belles journées fécondes en joies et en richesses aussi nombreuses que les grains de sable qui les composent. C’est à Luang Prabang que les fêtes du cinquième mois revêtent indiscutablement le plus d’éclat. Elles se déroulent pendant des semaines et, en dehors des cérémonies, elles sont marquées par de multiples manifestations. La reine offre, au palais royal, un repas et des offrandes aux bonzes. La gaîté et la bonne humeur se manifestent dans tout le Laos pendant ces fêtes où les aspirations sacrées s’étendent joyeusement à tous.

source http://www.blue-jade.com/
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En Avril, l’Asie du Sud Est en fête !! Empty Re: En Avril, l’Asie du Sud Est en fête !!

Message  Pio Pio Sam 27 Mar 2010 - 9:45

mon dernier souvenir etait en Birmanie , une vrai fête qui a fait oublier ce que l'on nous cache tous les jours dans ce merveilleux pays...
j'espère vraiment pouvoir la refaire un jour En Avril, l’Asie du Sud Est en fête !! 323100 avec eux .
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