Daw Aung San Suu Kyi
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
Aung San Suu Kyi a enfin reçu le Prix Nobel de la Paix qui lui avait été décerné en 1991 alors qu’elle était en résidence surveillée en Birmanie. En tournée historique en Europe, l’opposante birmane accorde en exclusivité radio un entretien exceptionnel à France Inter dans le 7/9 (8h20 - 27 juin 2012).
La députée birmane Aung San Suu Kyi est l'invitée de ce 7/9 exceptionnel à l'occasion de sa visite en France (8h40 - 27 juin 2012). Elle répond dans Interactiv' aux questions des auditeurs de France Inter. La députée birmane a renouvelé sa volonté de voir des changements majeurs s'opérer dans son pays : "c'est maintenant que cela se décide et c'est pourquoi je souhaite que tout le monde continue de s'intéresser à ce qui se passe en Birmanie et de regarder ce qui se passe sous la surface car les réformes superficielles ne suffisent pas".
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Aung San Suu Kyi "prête" au pouvoir si son parti l'emporte en 2015
L'opposante birmane se dit prête à diriger la Birmanie si son parti l'emporte dans le futur aux élections, dans un entretien accordé à l'AFP. La prochaine échéance pourrait être 2015, année des prochaines élections législatives. Aung San Suu Kyi retourne ce vendredi en Birmanie, au terme de sa tournée triomphale en Europe. Lors de son séjour en France, elle a été accueillie comme un chaf d'Etat.
"Tout chef de parti doit se tenir prêt pour cette possibilité s'il croit vraiment au processus démocratique", a déclaré la "Dame de Rangoun" interrogée sur la possibilité qu'elle arrive au pouvoir en cas de victoire de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) aux élections législatives de 2015. "Mais ce n'est pas une chose à laquelle je pense en permanence", a ajouté la Prix Nobel de la paix.
"Le présent doit être lié aux espoirs du futur"
"Il faut se concentrer sur le travail présent, préparer bien évidemment le futur. Le présent doit être lié aux espoirs du futur", a-t-elle estimé. "On ne peut pas attendre 2015 pour voir comment les choses seront à ce moment là. C'est maintenant le plus important et c'est ce message que j'essaie de passer au monde, que les trois années à venir détermineront ce que sera 2015", a estimé Aung San Suu Kyi.
L'opposante birmane de 67 ans retourne ce vendredi en Birmanie après une tournée commencée en Suisse, poursuivie en Norvège, en Irlande, en Grande-Bretagne et qui se termine en France. L'icône de la démocratie a été accueillie comme un chef d'Etat, notamment par le président François Hollande.
"Juste au début du chemin"
Prix Nobel de la paix en 1991 et privée de liberté pendant 15 ans par la junte birmane, elle a appelé les prisonniers de conscience et politiques dans le monde à ne pas abandonner leur combat. Elle a réaffirmé sa confiance dans le processus de transition démocratique en Birmanie tout en soulignant qu'on en était "juste au début du chemin".
http://www.letelegramme.com
"Tout chef de parti doit se tenir prêt pour cette possibilité s'il croit vraiment au processus démocratique", a déclaré la "Dame de Rangoun" interrogée sur la possibilité qu'elle arrive au pouvoir en cas de victoire de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) aux élections législatives de 2015. "Mais ce n'est pas une chose à laquelle je pense en permanence", a ajouté la Prix Nobel de la paix.
"Le présent doit être lié aux espoirs du futur"
"Il faut se concentrer sur le travail présent, préparer bien évidemment le futur. Le présent doit être lié aux espoirs du futur", a-t-elle estimé. "On ne peut pas attendre 2015 pour voir comment les choses seront à ce moment là. C'est maintenant le plus important et c'est ce message que j'essaie de passer au monde, que les trois années à venir détermineront ce que sera 2015", a estimé Aung San Suu Kyi.
L'opposante birmane de 67 ans retourne ce vendredi en Birmanie après une tournée commencée en Suisse, poursuivie en Norvège, en Irlande, en Grande-Bretagne et qui se termine en France. L'icône de la démocratie a été accueillie comme un chef d'Etat, notamment par le président François Hollande.
"Juste au début du chemin"
Prix Nobel de la paix en 1991 et privée de liberté pendant 15 ans par la junte birmane, elle a appelé les prisonniers de conscience et politiques dans le monde à ne pas abandonner leur combat. Elle a réaffirmé sa confiance dans le processus de transition démocratique en Birmanie tout en soulignant qu'on en était "juste au début du chemin".
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"J'ai rencontré Aung San Suu Kyi, la Che Guevara de la démocratie"
Thierry Dussard - Journaliste indépendant, professeur à Sciences Po et à l’IFM
Des trois prix Nobel qui dînaient le 26 juin à l'Elysée, on n'avait d'yeux que pour elle. Dans une Birmanie soumise au régime militaire depuis 1962, la dame de Rangoon est devenue la madone de la démocratie. Elle a 67 ans, un visage inoubliable, et des cheveux noirs où elle prend toujours soin de glisser des fleurs. Rose, jasmin, ou patauk, selon les jours, celle que l'on appelle "l'orchidée de fer" incarne une détermination inouïe. A la fois inflexible, et ouverte au compromis. Presque inchangée depuis que je l'avais rencontrée en 1995.
Arrivée de Londres en Eurostar, après un discours devant les deux chambres réunies à Westminster, elle est pour trois jours à Paris. Une mousson tiède et moite flotte dans la cour de l'Elysée lorsqu'elle surgit d'une berline bleu nuit. Celle qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1991, alors qu'elle était assignée à résidence, a pu enfin être honorée à Oslo plus de vingt ans après. Elle est aussi allée à Oxford, où son mari Michael Aris est mort en 1999 sans pouvoir être à ses côtés, ni auprès de ses deux enfants.
La fille du général Aung San, le de Gaulle birman, un des héros de l'indépendance négociée avec la couronne britannique, a également une relation spéciale avec la France. "J'aime Victor Hugo et la soupe à l'oignon", dit-elle, avec ce ton prosaïque que cette femme très politique affectionne. Mercredi 27 juin au matin, elle a d'ailleurs inscrit à son programme une visite de la maison du grand écrivain, Place des Vosges.
"Fidèle à l'engagement que j'ai pris vis à vis de ma conscience, je partagerai jusqu'au bout l'exil de la liberté. Quand la liberté rentrera, je rentrerai", écrivait Hugo exilé à Guernesey en 1875. Ces paroles font écho à celle qui est restée longtemps prisonnière de sa grande villa grise. "Le soir, je regarde le lac depuis mon jardin, confiait la recluse de Rangoon, je perçois l'abondance tropicale des palmes de cocotiers, le fouillis exotique des bananiers, et la rugosité des barbelés sur le rivage".
La pratique quotidienne de la méditation, l'écoute de la BBC, et l'apprentissage du français, l'ont aidée à tenir durant ces quinze ans d'isolement. J'avais eu la chance de la rencontrer dans sa maison du lac Inya. "Le mot démocratie n'existe pas en birman, nous devons passer par l'anglais et utiliser democracy, qui vient du grec, même en français", disait-elle avec malice. Assise dans une grande pièce vide, entre un vieux piano où elle joue parfois du Bach, et deux tambours de pluie en bronze birmans, elle avait l'air d'une vestale asiatique.
Gardienne d'un temple fragile, elle dégageait cependant un charisme tranquille, et déclarait : "ma libération actuelle ne doit pas être considérée comme un feu vert par les hommes d'affaires, ou par les touristes", consciente que les militaires cherchent à l'utiliser. Ils sont en effet toujours prêts à entrebailler sa cage pour redorer leur image. Et ne reculent devant aucune ignominie, comme en mai 2003 lorsqu'ils ont tenté de l'assassiner, avant de la placer en "détention protective".
Dans un de ses discours les plus célèbres, Freedom from Fear, elle affirmait : "Ce n'est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l'exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime." La junte n'a jamais su comment réduire au silence cette femme d'apparence fragile, leader de la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Son parti avait déjà remporté 80% des voix aux législatives de 1990, élections aussitôt annulées. Puis 44 des 45 sièges à pourvoir en avril dernier.
Que s'est-il passé entre temps ? Les généraux ont constaté qu'ils étaient encore plus isolés que celle qu'ils espèraient couper du monde. Les sanctions américaines et européennes, mais surtout les pressions de l'Asean, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, dont le Myanmar est membre, ont fini par porter. Les militaires birmans ont par ailleurs réalisé que leur seul soutien extérieur, la Chine, ne s'exerçait qu'au profit des intérêts de Pékin, et qu'ils avaient tout à gagner en diversifiant leurs appuis à l'étranger.
"Ce ne sont pas tant les militaires, que le président Thein Sein qui a décidé de prendre cette voie", confie Aung San Suu Kyi, après avoir été échaudée plusieurs fois (Le Monde du 28 juin). La "simple députée que l'Europe reçoit en chef d'Etat", et qui provoque sur son passage autant de promesses d'investissements, a donc tenu au cours de sa conférence de presse à souligner que "le développement n'est pas un substitut à la démocratie".
Le president François Hollande à ses côtés s'en est porté garant, tout en appellant les investisseurs au "respect des normes sociales et environnementales". Avant de passer à table, où l'attendaient notamment Françoise Barré Sinoussi, prix Nobel de médecine 2008, et Gao Xingjian, prix Nobel de littérature 2000.
Souvent comparée à Nelson Mandela, arrivé au pouvoir après 27 ans dans les prisons sud-africaines, Aung San Suu Kyi est comme lui une militante de la non-violence. Mais elle fait aujourd'hui figure de Che Guevara de la démocratie. "Je ne veux pas promouvoir le culte de la personnalité, se défend-elle, et je ne tiens pas à ce que l'on parle de moi comme une icône". Mais à tout prendre, le longyi, le sarong birman, et l'écharpe de soie blanche, valent mieux que le treillis vert olive et le béret des barbudos.
http://www.huffingtonpost.fr/thierry-dussard/aung-san-suu-kyi-la-che-guevara-democratie_b_1634983.html?utm_hp_ref=france
Des trois prix Nobel qui dînaient le 26 juin à l'Elysée, on n'avait d'yeux que pour elle. Dans une Birmanie soumise au régime militaire depuis 1962, la dame de Rangoon est devenue la madone de la démocratie. Elle a 67 ans, un visage inoubliable, et des cheveux noirs où elle prend toujours soin de glisser des fleurs. Rose, jasmin, ou patauk, selon les jours, celle que l'on appelle "l'orchidée de fer" incarne une détermination inouïe. A la fois inflexible, et ouverte au compromis. Presque inchangée depuis que je l'avais rencontrée en 1995.
Arrivée de Londres en Eurostar, après un discours devant les deux chambres réunies à Westminster, elle est pour trois jours à Paris. Une mousson tiède et moite flotte dans la cour de l'Elysée lorsqu'elle surgit d'une berline bleu nuit. Celle qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1991, alors qu'elle était assignée à résidence, a pu enfin être honorée à Oslo plus de vingt ans après. Elle est aussi allée à Oxford, où son mari Michael Aris est mort en 1999 sans pouvoir être à ses côtés, ni auprès de ses deux enfants.
La fille du général Aung San, le de Gaulle birman, un des héros de l'indépendance négociée avec la couronne britannique, a également une relation spéciale avec la France. "J'aime Victor Hugo et la soupe à l'oignon", dit-elle, avec ce ton prosaïque que cette femme très politique affectionne. Mercredi 27 juin au matin, elle a d'ailleurs inscrit à son programme une visite de la maison du grand écrivain, Place des Vosges.
"Fidèle à l'engagement que j'ai pris vis à vis de ma conscience, je partagerai jusqu'au bout l'exil de la liberté. Quand la liberté rentrera, je rentrerai", écrivait Hugo exilé à Guernesey en 1875. Ces paroles font écho à celle qui est restée longtemps prisonnière de sa grande villa grise. "Le soir, je regarde le lac depuis mon jardin, confiait la recluse de Rangoon, je perçois l'abondance tropicale des palmes de cocotiers, le fouillis exotique des bananiers, et la rugosité des barbelés sur le rivage".
La pratique quotidienne de la méditation, l'écoute de la BBC, et l'apprentissage du français, l'ont aidée à tenir durant ces quinze ans d'isolement. J'avais eu la chance de la rencontrer dans sa maison du lac Inya. "Le mot démocratie n'existe pas en birman, nous devons passer par l'anglais et utiliser democracy, qui vient du grec, même en français", disait-elle avec malice. Assise dans une grande pièce vide, entre un vieux piano où elle joue parfois du Bach, et deux tambours de pluie en bronze birmans, elle avait l'air d'une vestale asiatique.
Gardienne d'un temple fragile, elle dégageait cependant un charisme tranquille, et déclarait : "ma libération actuelle ne doit pas être considérée comme un feu vert par les hommes d'affaires, ou par les touristes", consciente que les militaires cherchent à l'utiliser. Ils sont en effet toujours prêts à entrebailler sa cage pour redorer leur image. Et ne reculent devant aucune ignominie, comme en mai 2003 lorsqu'ils ont tenté de l'assassiner, avant de la placer en "détention protective".
Dans un de ses discours les plus célèbres, Freedom from Fear, elle affirmait : "Ce n'est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l'exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime." La junte n'a jamais su comment réduire au silence cette femme d'apparence fragile, leader de la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Son parti avait déjà remporté 80% des voix aux législatives de 1990, élections aussitôt annulées. Puis 44 des 45 sièges à pourvoir en avril dernier.
Que s'est-il passé entre temps ? Les généraux ont constaté qu'ils étaient encore plus isolés que celle qu'ils espèraient couper du monde. Les sanctions américaines et européennes, mais surtout les pressions de l'Asean, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, dont le Myanmar est membre, ont fini par porter. Les militaires birmans ont par ailleurs réalisé que leur seul soutien extérieur, la Chine, ne s'exerçait qu'au profit des intérêts de Pékin, et qu'ils avaient tout à gagner en diversifiant leurs appuis à l'étranger.
"Ce ne sont pas tant les militaires, que le président Thein Sein qui a décidé de prendre cette voie", confie Aung San Suu Kyi, après avoir été échaudée plusieurs fois (Le Monde du 28 juin). La "simple députée que l'Europe reçoit en chef d'Etat", et qui provoque sur son passage autant de promesses d'investissements, a donc tenu au cours de sa conférence de presse à souligner que "le développement n'est pas un substitut à la démocratie".
Le president François Hollande à ses côtés s'en est porté garant, tout en appellant les investisseurs au "respect des normes sociales et environnementales". Avant de passer à table, où l'attendaient notamment Françoise Barré Sinoussi, prix Nobel de médecine 2008, et Gao Xingjian, prix Nobel de littérature 2000.
Souvent comparée à Nelson Mandela, arrivé au pouvoir après 27 ans dans les prisons sud-africaines, Aung San Suu Kyi est comme lui une militante de la non-violence. Mais elle fait aujourd'hui figure de Che Guevara de la démocratie. "Je ne veux pas promouvoir le culte de la personnalité, se défend-elle, et je ne tiens pas à ce que l'on parle de moi comme une icône". Mais à tout prendre, le longyi, le sarong birman, et l'écharpe de soie blanche, valent mieux que le treillis vert olive et le béret des barbudos.
http://www.huffingtonpost.fr/thierry-dussard/aung-san-suu-kyi-la-che-guevara-democratie_b_1634983.html?utm_hp_ref=france
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« je n'ai pas fait de sacrifices, j'ai fait des choix »
Invitée d’honneur du Women's Forum, Aung San Suu Kyi a passé sa dernière soirée parisienne au Musée Marmottan-Monet, autour d’un dîner privé, en compagnie de femmes politiques, femmes d'affaires, scientifiques et intellectuelles. Humble, accessible et pleine d’humour, la Dame de Rangoun a partagé ses ambitions pour la Birmanie et pour les femmes de son pays.

Le charme et l’impertinence d’Aung San Suu Kyi auront décidément séduit la France, pendant ces trois jours de visite officielle. L’escale parisienne de la chef de file de l’opposition birmane s’est achevée jeudi soir autour d’un dîner intime au Musée Marmottan-Monet (Paris, 16e), entre femmes. Une cinquantaine de convives, invitées par le Women’s Forum, ont savouré le privilège de dîner avec Madame Suu Kyi, et d’échanger avec elle sur ses préoccupations quant à l’avenir de son pays en matière de développement, d’éducation, de politique ou d’économie. Les intellectuelles -Hélène Carrère d’Encausse, Alice Dautry-, les politiques -Christine Albanel, Valérie Pécresse-, l’ambassadeur de France en Birmanie, les femmes d’affaires et patronnes du CAC 40 en sont finalement ressorties stimulées et conquises par cette personnalité fière à la combativité intacte.
De femme à femmes
« Nous sommes toutes venues ce soir en tant que femmes, mères, citoyennes, pleines d’humilité et de sincérité pour échanger avec vous », déclare Véronique Morali, présidente du Women’s Forum, dans son mot d’accueil, « en espérant que vous vous sentirez à l’aise parmi nous ». Le prix Nobel de la paix prend la demande au mot, et commence par plaisanter « J’espère que les quelques hommes ici se sentent à l’aise aussi, nous devons toutes défendre les droits des minorités ». Le ton est donné. La militante pour la démocratie commence par dire « merci » à une femme, pour rendre hommage à toutes les autres : « Je veux vous présenter mon assistante personnelle, qui représente toutes ces femmes qui ont travaillé pour moi fidèlement et avec pugnacité sans jamais rien attendre en retour. » Et d’évoquer encore les neuf années de prison d’une des membres de son parti, la LND –Ligue Nationale pour la Démocratie- « en réalité, mes plus fidèles supportrices ont été des femmes » dit-elle, « oeuvrant dans l’ombre et supportant tout », et dont certaines ont finalement rejoint avec elle les rangs du Parlement, en avril dernier. « Même si nous sommes un petit parti d’opposition dans cette assemblée, nous sommes parvenues à garder nos forces féminines en politique », se félicite Aung San Suu Kyi, « mais il n’y a pas que les femmes qui ont besoin d’être soutenues en Birmanie, j’ai bien peur que nous devions aider les hommes aussi », concède-t-elle, formant le souhait que les mères continuent de jouer ce rôle primordial et précieux « d’éduquer leurs fils pour les rendre meilleurs et dans le respect des femmes ».
Formation et éducation : des enjeux prioritaires
L’éducation est au centre de toutes les espérances et attentes d’Aung San Suu Kyi. C’est en tout cas une des seules demandes qu’elle ose adresser, formulée comme un appel au secours : que peut-on faire pour éloigner les jeunes de l’alcool et de la drogue, lorsqu’ils n’ont appris aucun métier et qu’on ne leur offre aucune perspective ? Le mal qui ronge la jeunesse birmane, victime d’un pays anesthésié par la dictature, est celui du chômage. « Nous avons une génération perdue », déclare la dissidente, « une génération qui peine à retrouver le chemin de l’école, qui ne sait pas quoi faire ». « Il faut éduquer cette jeunesse qui s’est mobilisée pour changer le pays », et de citer en exemple le système éducatif suisse, qui donne le choix entre formation professionnelle ou cursus académique. Un choix qu’elle veut offrir à la jeunesse birmane : « Nous avons besoin de formations professionnelles courtes liées directement à des créations d’emplois, pour cette génération à laquelle on n’a transmis aucune compétence, nous devons leur instiller de la confiance. »

Internet, outil indispensable d’une vie politique en devenir
Aung San Suu Kyi répond avec la même franchise à la question de l’accueil des investisseurs étrangers dans son pays. La Birmanie, longtemps coupée du monde suite aux sanctions et embargos des grandes puissances économiques, cherche plus que jamais à s’ouvrir pour tenter de rattraper son retard. « Ils sont les bienvenus », à eux de venir avec des intentions socialement responsables, prévient-elle, « le peuple birman veut être respecté, c’est un peuple fier ». La députée place au premier plan le besoin en infrastructures de transports mais aussi et surtout de communication : « seulement 2% de la population birmane est connectée à Internet, c’est un enjeu essentiel pour changer notre vie politique », indique-t-elle, tout en rappelant que pour convaincre le gouvernement en place d’investir dans ce domaine, il faudra user d’arguments convaincants et faire passer de nouvelles lois.
Du courage et des choix
Eclairé et réaliste, le discours d’Aung San Suu Kyi sur les combats à mener résonne comme un point de départ, le passé et la rancœur n’ont pas leur place dans la vision de celle qui a passé plus de seize années enfermée ou en résidence surveillée. Ni la mort de son époux qu’elle n’a pas osé rejoindre à Londres, ni la jeunesse de ses fils qu’elle a suivie depuis sa prison ne la désarment. « Je n’ai jamais eu le sentiment de faire des sacrifices, dit-elle, j’ai fait des choix, personne ne m’a forcée à les faire, je suis restée moi-même ». Elle encourage même son peuple à ne pas demander la monnaie de son combat : « quoi que vous fassiez, vous n’avez pas le droit de réclamer une compensation pour cela, faites simplement ce en quoi vous croyez ».
« Qu’attendez-vous de nous et du Women’s Forum ? », ose demander Anne Lauvergeon en guise de conclusion. « Des interprètes pour nos députées qui ne parlent pas anglais », répond simplement l’invitée, et peut-être aussi « la force de votre réseau pour tisser des liens individuels entre femmes politiques des deux pays, entre entrepreneures, pour aider les Birmanes à s’ouvrir. » En attendant une visite du Forum au Myanmar. L’option serait envisagée.
http://www.terrafemina.com/societe/international/articles/14914-aung-san-suu-kyi--l-je-nai-pas-fait-de-sacrifices-jai-fait-des-choix-r.html

Le charme et l’impertinence d’Aung San Suu Kyi auront décidément séduit la France, pendant ces trois jours de visite officielle. L’escale parisienne de la chef de file de l’opposition birmane s’est achevée jeudi soir autour d’un dîner intime au Musée Marmottan-Monet (Paris, 16e), entre femmes. Une cinquantaine de convives, invitées par le Women’s Forum, ont savouré le privilège de dîner avec Madame Suu Kyi, et d’échanger avec elle sur ses préoccupations quant à l’avenir de son pays en matière de développement, d’éducation, de politique ou d’économie. Les intellectuelles -Hélène Carrère d’Encausse, Alice Dautry-, les politiques -Christine Albanel, Valérie Pécresse-, l’ambassadeur de France en Birmanie, les femmes d’affaires et patronnes du CAC 40 en sont finalement ressorties stimulées et conquises par cette personnalité fière à la combativité intacte.
De femme à femmes
« Nous sommes toutes venues ce soir en tant que femmes, mères, citoyennes, pleines d’humilité et de sincérité pour échanger avec vous », déclare Véronique Morali, présidente du Women’s Forum, dans son mot d’accueil, « en espérant que vous vous sentirez à l’aise parmi nous ». Le prix Nobel de la paix prend la demande au mot, et commence par plaisanter « J’espère que les quelques hommes ici se sentent à l’aise aussi, nous devons toutes défendre les droits des minorités ». Le ton est donné. La militante pour la démocratie commence par dire « merci » à une femme, pour rendre hommage à toutes les autres : « Je veux vous présenter mon assistante personnelle, qui représente toutes ces femmes qui ont travaillé pour moi fidèlement et avec pugnacité sans jamais rien attendre en retour. » Et d’évoquer encore les neuf années de prison d’une des membres de son parti, la LND –Ligue Nationale pour la Démocratie- « en réalité, mes plus fidèles supportrices ont été des femmes » dit-elle, « oeuvrant dans l’ombre et supportant tout », et dont certaines ont finalement rejoint avec elle les rangs du Parlement, en avril dernier. « Même si nous sommes un petit parti d’opposition dans cette assemblée, nous sommes parvenues à garder nos forces féminines en politique », se félicite Aung San Suu Kyi, « mais il n’y a pas que les femmes qui ont besoin d’être soutenues en Birmanie, j’ai bien peur que nous devions aider les hommes aussi », concède-t-elle, formant le souhait que les mères continuent de jouer ce rôle primordial et précieux « d’éduquer leurs fils pour les rendre meilleurs et dans le respect des femmes ».
Formation et éducation : des enjeux prioritaires
L’éducation est au centre de toutes les espérances et attentes d’Aung San Suu Kyi. C’est en tout cas une des seules demandes qu’elle ose adresser, formulée comme un appel au secours : que peut-on faire pour éloigner les jeunes de l’alcool et de la drogue, lorsqu’ils n’ont appris aucun métier et qu’on ne leur offre aucune perspective ? Le mal qui ronge la jeunesse birmane, victime d’un pays anesthésié par la dictature, est celui du chômage. « Nous avons une génération perdue », déclare la dissidente, « une génération qui peine à retrouver le chemin de l’école, qui ne sait pas quoi faire ». « Il faut éduquer cette jeunesse qui s’est mobilisée pour changer le pays », et de citer en exemple le système éducatif suisse, qui donne le choix entre formation professionnelle ou cursus académique. Un choix qu’elle veut offrir à la jeunesse birmane : « Nous avons besoin de formations professionnelles courtes liées directement à des créations d’emplois, pour cette génération à laquelle on n’a transmis aucune compétence, nous devons leur instiller de la confiance. »

Internet, outil indispensable d’une vie politique en devenir
Aung San Suu Kyi répond avec la même franchise à la question de l’accueil des investisseurs étrangers dans son pays. La Birmanie, longtemps coupée du monde suite aux sanctions et embargos des grandes puissances économiques, cherche plus que jamais à s’ouvrir pour tenter de rattraper son retard. « Ils sont les bienvenus », à eux de venir avec des intentions socialement responsables, prévient-elle, « le peuple birman veut être respecté, c’est un peuple fier ». La députée place au premier plan le besoin en infrastructures de transports mais aussi et surtout de communication : « seulement 2% de la population birmane est connectée à Internet, c’est un enjeu essentiel pour changer notre vie politique », indique-t-elle, tout en rappelant que pour convaincre le gouvernement en place d’investir dans ce domaine, il faudra user d’arguments convaincants et faire passer de nouvelles lois.
Du courage et des choix
Eclairé et réaliste, le discours d’Aung San Suu Kyi sur les combats à mener résonne comme un point de départ, le passé et la rancœur n’ont pas leur place dans la vision de celle qui a passé plus de seize années enfermée ou en résidence surveillée. Ni la mort de son époux qu’elle n’a pas osé rejoindre à Londres, ni la jeunesse de ses fils qu’elle a suivie depuis sa prison ne la désarment. « Je n’ai jamais eu le sentiment de faire des sacrifices, dit-elle, j’ai fait des choix, personne ne m’a forcée à les faire, je suis restée moi-même ». Elle encourage même son peuple à ne pas demander la monnaie de son combat : « quoi que vous fassiez, vous n’avez pas le droit de réclamer une compensation pour cela, faites simplement ce en quoi vous croyez ».
« Qu’attendez-vous de nous et du Women’s Forum ? », ose demander Anne Lauvergeon en guise de conclusion. « Des interprètes pour nos députées qui ne parlent pas anglais », répond simplement l’invitée, et peut-être aussi « la force de votre réseau pour tisser des liens individuels entre femmes politiques des deux pays, entre entrepreneures, pour aider les Birmanes à s’ouvrir. » En attendant une visite du Forum au Myanmar. L’option serait envisagée.
http://www.terrafemina.com/societe/international/articles/14914-aung-san-suu-kyi--l-je-nai-pas-fait-de-sacrifices-jai-fait-des-choix-r.html
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Suu Kyi ne veut pas parler de "Myanmar"
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a revendiqué aujourd'hui le droit d'appeler son pays comme bon lui semble, après avoir reçu l'ordre de la commission électorale de l'appeler "Myanmar", son nom officiel, au lieu de "Burma" (Birmanie), hérité de l'époque coloniale.
Il y a une vingtaine d'années, la junte alors au pouvoir avait rebaptisé le pays en anglais "Myanmar", le nom birman restant inchangé. Elle estimait que l'ancien nom, outre sa connotation coloniale, favorisait la majorité ethnique "birmane" ou "bamar", aux dépends des nombreuses minorités du pays.
Mais le changement a fait l'objet depuis d'un combat politique, l'opposition se refusant à s'y plier. Vendredi, le régime a demandé à la députée de ne plus employer le mot "Burma" comme elle l'a fait tout au long de son voyage en Europe. Mais elle a refusé avec vigueur.
"Autant que je sache, il n'y a pas eu d'études sur la volonté du peuple lorsque cela a été changé", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse. "Il n'y a pas de loi sur comment appeler un pays", a-t-elle ajouté, relevant que Londres n'avait jamais émis d'objection à ce qu'elle utilise le mot Angleterre plutôt que Grande-Bretagne.
"Nous appelons la France Pyin Thit", a-t-elle ajouté. "Nous ne l'appelons pas "la France", a-t-elle dit. "Je revendique le droit d'utiliser le mot que je veux car je crois en la démocratie".
AFP
Il y a une vingtaine d'années, la junte alors au pouvoir avait rebaptisé le pays en anglais "Myanmar", le nom birman restant inchangé. Elle estimait que l'ancien nom, outre sa connotation coloniale, favorisait la majorité ethnique "birmane" ou "bamar", aux dépends des nombreuses minorités du pays.
Mais le changement a fait l'objet depuis d'un combat politique, l'opposition se refusant à s'y plier. Vendredi, le régime a demandé à la députée de ne plus employer le mot "Burma" comme elle l'a fait tout au long de son voyage en Europe. Mais elle a refusé avec vigueur.
"Autant que je sache, il n'y a pas eu d'études sur la volonté du peuple lorsque cela a été changé", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse. "Il n'y a pas de loi sur comment appeler un pays", a-t-elle ajouté, relevant que Londres n'avait jamais émis d'objection à ce qu'elle utilise le mot Angleterre plutôt que Grande-Bretagne.
"Nous appelons la France Pyin Thit", a-t-elle ajouté. "Nous ne l'appelons pas "la France", a-t-elle dit. "Je revendique le droit d'utiliser le mot que je veux car je crois en la démocratie".
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Aung San Suu Kyi siège à sa première session au parlement

afp.com/Ye Aung Thu
NAYPYIDAW - L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a siégé pour la première fois lundi comme députée à la chambre basse du parlement, consécration de son entrée dans le jeu politique légal après des années de lutte passées pour la plupart en résidence surveillée.
"J'essaierai de faire de mon mieux pour mon pays", a déclaré la chef de file de l'opposition et prix Nobel de la paix, avant de s'engouffrer dans le parlement pour la première session ordinaire de sa carrière politique.
Après deux décennies de quasi-illégalité sous le joug de la junte, son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), est devenue lors des partielles d'avril dernier le premier parti d'opposition avec environ 10% des sièges.
L'hémicycle est largement dominé par les militaires et leurs alliés. Mais le régime dit "civil" qui a succédé en mars 2011 à la junte a consolidé son pouvoir avec l'annonce la semaine dernière du départ de plusieurs conservateurs de postes-clé du gouvernement.
Ce remaniement pourrait être confirmé cette semaine.
Outre le remplacement de ministres considérés comme des freins aux réformes, le parlement doit entériner la nomination d'un nouveau vice-président pour remplacer Tin Aung Myint Oo, proche de l'ex-patron de la junte aujourd'hui à la retraite, le généralissime Than Shwe.
La session parlementaire s'était ouverte mercredi dernier mais Suu Kyi, 67 ans, revenue quelques jours auparavant d'un voyage de plus de deux semaines en Europe, avait obtenu de ne pas assister aux premières séances.
"C'est bien qu'elle arrive aujourd'hui, nous lui souhaitons tous la bienvenue", a commenté le général Wai Lin, l'un des militaires d'active à qui sont réservés d'office 25% des sièges.
"Elle peut améliorer le processus de réformes et (...) donner plus de droits aux minorités ethniques", a estimé pour sa part Ngon Maungg, un député du Parti national chin, l'une des nombreuses minorités du pays.
Dans les jours à venir, les députés doivent notamment se consacrer aux violences en Etat Rakhine (ouest) entre communautés musulmane et bouddhiste, qui ont fait plus de 80 morts et des dizaines de milliers de déplacés en juin.
A l'ordre du jour figure aussi la loi sur les investissements, dans un marché prometteur mais dépourvu des infrastructures légales nécessaires pour assouvir la soif des grands groupes étrangers.
Suu Kyi a promis qu'elle se joindrait au "concert législatif" pour pousser vers une plus grande "transparence" du parlement. Sa carrière de députée ne débute que 22 ans après sa victoire aux élections de 1990, dont les résultats n'ont pas été reconnus par les militaires. Elle a été ensuite privée de liberté pendant 15 ans.
Mais le président et ancien général Thein Sein, à qui la junte sortante a confié les rênes du pouvoir en mars 2011, a multiplié les gestes en sa direction et a libéré des centaines de prisonniers politiques.
Il a simultanément réussi à gagner la confiance de l'Occident. L'Union européenne a ainsi suspendu ses sanctions et les Etats-Unis ont nommé un ambassadeur.
La route vers la démocratie, notamment des élections libres en 2015 dont la LND fait d'ores et déjà figure de favori, n'en est pas moins chaotique.
Au moins vingt responsables étudiants ont été arrêtés vendredi à travers le pays, à la veille de cérémonies consacrées au cinquantenaire des manifestations de 1962, année qui a marqué le début d'un demi-siècle de juntes militaires.
Ils ont tous été libérés samedi. Les autorités n'avaient pas mené ce type d'opérations depuis la dissolution de la junte.
http://www.lexpress.fr
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
Aung San Suu Kyi a siégé pour la première fois, lundi 9 juillet à Naypyidaw, capitale de la Birmanie, en tant que députée à la chambre basse du parlement birman. Une véritable consécration pour l'opposante de 67 ans, qui fait enfin son entrée dans le jeu politique légal, après des années de lutte passées pour la plupart en résidence surveillée.
La session parlementaire avait repris mercredi 4 juillet, mais Suu Kyi, revenue quelques jours plus tôt d'un voyage de plus de deux semaines en Europe, avait obtenu de ne pas assister à ces séances.
http://www.francetv.fr/
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Premier discours au parlement birman de Suu Kyi, qui soutient les minorités
La chef de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi a choisi mercredi, pour son premier discours au parlement, d'appeler à la protection des droits des minorités ethniques, qui représentent un tiers de la population du pays.
"Pour devenir une véritable Union démocratique (...), avec des droits égaux et un respect mutuel, j'appelle tous les membres du Parlement à discuter de la mise en place des lois nécessaires pour protéger les droits égaux des groupes ethniques", a déclaré celle qui avait été élue député en avril.
La lauréate du prix Nobel de la paix a pris la parole en soutien à une proposition de loi sur la protection des droits des minorités ethniques, déposée par un député du parti au pouvoir, le Parti pour la solidarité et le développement de l'union (USDP).
L'opposante, dont le retour au coeur du jeu politique est l'une des preuves les plus manifestes des réformes entamées depuis la dissolution de la junte en mars 2011, a notamment souligné que les niveaux de pauvreté dans les Etats où sont concentrées ces minorités étaient supérieurs à la moyenne nationale.
Leur développement économique n'est "pas satisfaisant", a-t-elle souligné, rappelant que la "guerre" n'était pas terminée dans certaines régions.
Les groupes rebelles des minorités n'ont jamais pacifié leurs relations avec le pouvoir central depuis l'indépendance de la Birmanie en 1948.
Le nouveau gouvernement qui a multiplié les réformes depuis plus d'un an a entamé des négociations avec ces groupes et est parvenu à signer plusieurs cessez-le-feu. Mais les combats se poursuivent en Etat Kachin, à la frontière avec la Chine.
Suu Kyi fait depuis longtemps face à une certaine méfiance, sinon défiance, des minorités ethniques qui représentent un tiers des 60 millions d'habitants du pays.
Elle est vue par certains comme appartenant à l'élite de l'ethnie majoritaire birmane ou bamar, mais elle tente depuis plusieurs mois de se poser en figure unificatrice.
Lors d'une cérémonie à Olso en juin où elle avait enfin prononcé son discours Nobel, plus de vingt ans après avoir été récompensée, elle avait notamment appelé à la "réconciliation nationale".
"Mon parti, la Ligue nationale pour la démocratie, et moi-même sommes prêts et désireux de jouer tout rôle dans le processus de réconciliation nationale", avait-elle déclaré.
Mais certains lui ont reproché de ne pas avoir pris la défense de la minorité musulmane apatride des Rohingyas.
Des violences communautaires entre bouddhistes et musulmans, notamment des Rohingyas, ont fait plus de 80 morts en juin dans l'Etat Rakhine, à la frontière avec le Bangladesh.
Quelque 800.000 Rohingyas, considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées de la planète, vivent confinés dans le nord de cet Etat.
Ils ne font pas partie des groupes ethniques reconnus par le régime de Naypyidaw, ni par beaucoup de Birmans qui les considèrent le plus souvent comme des immigrés bangladais illégaux et ne cachent pas leur hostilité à leur égard.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120725.AFP3830/premier-discours-au-parlement-birman-de-suu-kyi-qui-soutient-les-minorites.html
"Pour devenir une véritable Union démocratique (...), avec des droits égaux et un respect mutuel, j'appelle tous les membres du Parlement à discuter de la mise en place des lois nécessaires pour protéger les droits égaux des groupes ethniques", a déclaré celle qui avait été élue député en avril.
La lauréate du prix Nobel de la paix a pris la parole en soutien à une proposition de loi sur la protection des droits des minorités ethniques, déposée par un député du parti au pouvoir, le Parti pour la solidarité et le développement de l'union (USDP).
L'opposante, dont le retour au coeur du jeu politique est l'une des preuves les plus manifestes des réformes entamées depuis la dissolution de la junte en mars 2011, a notamment souligné que les niveaux de pauvreté dans les Etats où sont concentrées ces minorités étaient supérieurs à la moyenne nationale.
Leur développement économique n'est "pas satisfaisant", a-t-elle souligné, rappelant que la "guerre" n'était pas terminée dans certaines régions.
Les groupes rebelles des minorités n'ont jamais pacifié leurs relations avec le pouvoir central depuis l'indépendance de la Birmanie en 1948.
Le nouveau gouvernement qui a multiplié les réformes depuis plus d'un an a entamé des négociations avec ces groupes et est parvenu à signer plusieurs cessez-le-feu. Mais les combats se poursuivent en Etat Kachin, à la frontière avec la Chine.
Suu Kyi fait depuis longtemps face à une certaine méfiance, sinon défiance, des minorités ethniques qui représentent un tiers des 60 millions d'habitants du pays.
Elle est vue par certains comme appartenant à l'élite de l'ethnie majoritaire birmane ou bamar, mais elle tente depuis plusieurs mois de se poser en figure unificatrice.
Lors d'une cérémonie à Olso en juin où elle avait enfin prononcé son discours Nobel, plus de vingt ans après avoir été récompensée, elle avait notamment appelé à la "réconciliation nationale".
"Mon parti, la Ligue nationale pour la démocratie, et moi-même sommes prêts et désireux de jouer tout rôle dans le processus de réconciliation nationale", avait-elle déclaré.
Mais certains lui ont reproché de ne pas avoir pris la défense de la minorité musulmane apatride des Rohingyas.
Des violences communautaires entre bouddhistes et musulmans, notamment des Rohingyas, ont fait plus de 80 morts en juin dans l'Etat Rakhine, à la frontière avec le Bangladesh.
Quelque 800.000 Rohingyas, considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées de la planète, vivent confinés dans le nord de cet Etat.
Ils ne font pas partie des groupes ethniques reconnus par le régime de Naypyidaw, ni par beaucoup de Birmans qui les considèrent le plus souvent comme des immigrés bangladais illégaux et ne cachent pas leur hostilité à leur égard.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120725.AFP3830/premier-discours-au-parlement-birman-de-suu-kyi-qui-soutient-les-minorites.html
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
Admin a écrit:
Suu Kyi fait depuis longtemps face à une certaine méfiance, sinon défiance, des minorités ethniques qui représentent un tiers des 60 millions d'habitants du pays.
Elle est vue par certains comme appartenant à l'élite de l'ethnie majoritaire birmane ou bamar, mais elle tente depuis plusieurs mois de se poser en figure unificatrice.
ca , ca va être un vrai pb pour Elle , et sans doute que certains vont profiter de la brêche , et attiser les braises des mécontents .
en tous les cas , merci pour tous ces comptes rendus !!!



Blue Sky- Localisation : ma verte Alsace ...et partout ailleurs ??
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Défense des minorités, une priorité pour Aung San Suu Kyi
Aung San Suu Kyi s’engage en faveur des droits des minorités ethniques en Birmanie. Pour son premier discours devant le Parlement, la députée birmane s’engage en faveur de la démocratie. Derrière ce discours, la levée des sanctions économiques imposées par l’Occident à la junte militaire est également en jeu. Démocratie et économie : même combat ?

La paix avec les minorités ethniques birmanes est une des conditions imposées par l'Occident pour la levée des sanctions économiques. Photo : World Economic Forum/Flickr / cc
Pour sa première prise de parole devant le Parlement birman, Aung San Suu Kyi a choisi un sujet sensible pour les Birmans.
Un engagement en faveur des minorités
Le prix Nobel de la paix s’est engagé, mercredi 25 juillet, en faveur de l’égalité des droits des minorités ethniques en Birmanie.
« Pour devenir une véritable Union démocratique [...], avec des droits égaux et un respect mutuel, j'appelle tous les membres du Parlement à discuter de la mise en place des lois nécessaires pour protéger les droits égaux des groupes ethniques. »
Choix sensible pour la députée qui, si elle reconnue mondialement pour sa lutte en faveur de la démocratie, ne fait pas l’unanimité au sein de ces minorités qui ne voient en elle qu’un membre de la principale ethnie birmane ou bamar.
130 minorités ethniques, un tiers du territoire
Depuis quelques temps pourtant, l’opposante veut faire figure d’unificatrice et s’engage en faveur de ces ethnies, pour la plupart en guerre contre la junte au pouvoir depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La Birmanie est constituée de plus de 130 minorités ethniques, chacune avec leur langue et leur culture propre. Elles représentent un tiers de la population et occupent la moitié du territoire birman.
Sept groupes sont actuellement reconnus par le gouvernement : Shans, Môns, Karens, Karenni, Chins, Kachins et Rakhine.
La plus longue guerre civile au monde
Toutes ou presque sont en guerre avec l’Etat et le refus du gouvernement birman de reconnaître ces ethnies fait notamment l’objet de douloureuses sanctions économiques à l’encontre du pays.
Le 13 janvier dernier, dans une logique de démocratisation et d’ouverture au monde, le gouvernement birman convenait d’un cessez-le-feu avec les Karens. Un accord qui signait la fin de la plus longue guerre civile au monde.
Les Karens sont une ethnie principalement chrétienne représentant environ 7% de la population birmane.
Par une guérilla armée, elle lutte pour son indépendance depuis 1949, après avoir compris que cette autonomie qui lui avait été promise après s’être battue au côté des Britanniques contre l’invasion japonaise ne lui serait jamais offerte.
Les Kachins, autre tribu vivant au nord du pays, se bat également contre le gouvernement depuis 1961. Après un cessez-le-feu conclu en 1994, les Kachins ont repris les armes en 2011.
La paix en Birmanie contre la levée des sanctions économiques
Si Aung San Suu Kyi souhaite faire de son pays un havre de paix et de démocratie, une autre raison bien plus pragmatique se cache derrière ces paroles : le développement économique de la Birmanie.
La question des minorités est centrale en Birmanie et afin de décharger le pays des sanctions économiques imposées par l’Occident et qui freinent le développement du pays, Aung San Suu Kyi choisit un angle très stratégique.
La paix avec les minorités ethniques, dont la plupart ont signé un cessez-le-feu avec le gouvernement dans les années 60, était l’une des conditions posée par l’Occident avant toute amélioration des relations avec la Birmanie, et sa réintégration dans la communauté internationale.
http://www.jolpress.com/article/aung-san-suu-kyi-menage-les-minorites-ethniques-et-economie-de-marche-discours-parlement-sanctions-economiques-karens-kachins-812224.html

La paix avec les minorités ethniques birmanes est une des conditions imposées par l'Occident pour la levée des sanctions économiques. Photo : World Economic Forum/Flickr / cc
Pour sa première prise de parole devant le Parlement birman, Aung San Suu Kyi a choisi un sujet sensible pour les Birmans.
Un engagement en faveur des minorités
Le prix Nobel de la paix s’est engagé, mercredi 25 juillet, en faveur de l’égalité des droits des minorités ethniques en Birmanie.
« Pour devenir une véritable Union démocratique [...], avec des droits égaux et un respect mutuel, j'appelle tous les membres du Parlement à discuter de la mise en place des lois nécessaires pour protéger les droits égaux des groupes ethniques. »
Choix sensible pour la députée qui, si elle reconnue mondialement pour sa lutte en faveur de la démocratie, ne fait pas l’unanimité au sein de ces minorités qui ne voient en elle qu’un membre de la principale ethnie birmane ou bamar.
130 minorités ethniques, un tiers du territoire
Depuis quelques temps pourtant, l’opposante veut faire figure d’unificatrice et s’engage en faveur de ces ethnies, pour la plupart en guerre contre la junte au pouvoir depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La Birmanie est constituée de plus de 130 minorités ethniques, chacune avec leur langue et leur culture propre. Elles représentent un tiers de la population et occupent la moitié du territoire birman.
Sept groupes sont actuellement reconnus par le gouvernement : Shans, Môns, Karens, Karenni, Chins, Kachins et Rakhine.
La plus longue guerre civile au monde
Toutes ou presque sont en guerre avec l’Etat et le refus du gouvernement birman de reconnaître ces ethnies fait notamment l’objet de douloureuses sanctions économiques à l’encontre du pays.
Le 13 janvier dernier, dans une logique de démocratisation et d’ouverture au monde, le gouvernement birman convenait d’un cessez-le-feu avec les Karens. Un accord qui signait la fin de la plus longue guerre civile au monde.
Les Karens sont une ethnie principalement chrétienne représentant environ 7% de la population birmane.
Par une guérilla armée, elle lutte pour son indépendance depuis 1949, après avoir compris que cette autonomie qui lui avait été promise après s’être battue au côté des Britanniques contre l’invasion japonaise ne lui serait jamais offerte.
Les Kachins, autre tribu vivant au nord du pays, se bat également contre le gouvernement depuis 1961. Après un cessez-le-feu conclu en 1994, les Kachins ont repris les armes en 2011.
La paix en Birmanie contre la levée des sanctions économiques
Si Aung San Suu Kyi souhaite faire de son pays un havre de paix et de démocratie, une autre raison bien plus pragmatique se cache derrière ces paroles : le développement économique de la Birmanie.
La question des minorités est centrale en Birmanie et afin de décharger le pays des sanctions économiques imposées par l’Occident et qui freinent le développement du pays, Aung San Suu Kyi choisit un angle très stratégique.
La paix avec les minorités ethniques, dont la plupart ont signé un cessez-le-feu avec le gouvernement dans les années 60, était l’une des conditions posée par l’Occident avant toute amélioration des relations avec la Birmanie, et sa réintégration dans la communauté internationale.
http://www.jolpress.com/article/aung-san-suu-kyi-menage-les-minorites-ethniques-et-economie-de-marche-discours-parlement-sanctions-economiques-karens-kachins-812224.html
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Etats-Unis: rencontre radieuse entre la Birmane Aung San Suu Kyi et Hillary Clinton
L'icône de la démocratie birmane Aung San Suu Kyi a eu mardi un contact très chaleureux avec la secrétaire d'Etat Hillary Clinton pour sa première visite aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans, un pays où elle jouit d'une immense popularité.

Les deux femmes, quasiment du même âge, étaient ravies de se retrouver au département d'Etat à Washington, après leur rencontre historique et chargée d'une immense émotion en décembre 2011 à Rangoun. La dirigeante américaine avait alors embrassé sur les deux joues l'opposante birmane qui l'accueillait dans sa maison délabrée et mythique de Rangoun.
"Il y a tant d'enthousiasme et d'excitation parce que vous avez pu, de fait, venir" aux Etats-Unis, a déclaré tout sourire Mme Clinton.
La députée birmane était tout aussi souriante et détendue, arborant comme à son habitude trois jolies fleurs accrochées dans ses ses cheveux et vêtue d'une tenue traditionnelle.
La secrétaire d'Etat a parlé à Suu Kyi de sa prochaine visite à Fort Wayne (Indiana, nord), où vivent de nombreux réfugiés birmans qui étaient des opposants à la junte militaire. "C'est un endroit qui vous attend avec impatience", lui a-t-elle dit.
Aung San Suu Kyi est à Washington depuis lundi pour un voyage de trois semaines à travers les Etats-Unis, où elle doit recevoir un accueil des plus chaleureux.
En Occident, la lauréate 1991 du prix Nobel de la paix est considérée comme une icône de la démocratie birmane: elle a été libérée de résidence surveillée fin 2010 après avoir passé 15 années privée de liberté sur 20 ans au total.
La junte militaire, qui a tenu ce pays d'Asie du sud-est pendant un demi-siècle, a cédé la place en mars 2011 à un régime civil d'anciens généraux réformateurs. Le processus s'est déroulé sans effusion de sang et la Birmanie a changé de visage, notamment avec la libération de dissidents et l'élection en avril de Aung San Suu Kyi comme députée de l'opposition.
Rencontre envisagée avec Obama
Elle doit participer à une centaine de manifestations à travers les Etats-Unis qu'elle quittera le 3 octobre, après quelques jours sur la côte ouest et des visites à Yale et à Harvard. Elle reverra New York, où elle a travaillé entre 1969 et 1971 pour l'ONU.
La Maison Blanche n'a rien annoncé, mais une rencontre est envisagée avec le président Barack Obama, lequel a soutenu dès 2009 le processus historique --et impensable il y a moins de deux ans-- de démocratisation de la Birmanie.
Aung San Suu Kyi doit recevoir mercredi le médaille d'or du Congrès, une récompense prestigieuse qui lui avait été décernée en 2008. Le représentant démocrate Joe Crowley, avocat de longue date des droits de l'homme en Birmanie et à l'origine de cette médaille d'or, a exprimé la joie des élus démocrates et républicains d'accueillir la Birmane.
Lors de ses multiples rencontres, Suu Kyi "pourra au moins évoquer la situation des réformes en Birmanie. Elle en aura l'opportunité", avait dit, juste avant son départ, Nyan Win, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), son parti devenu première formation de l'opposition.
A l'inverse de sa tournée triomphale en juin en Europe, où Suu Kyi avait été reçue comme un chef d'Etat, la tournée américaine coïncidera avec la venue du président birman Thein Sein, attendu à l'assemblée générale de l'ONU, pour la première fois en tant que chef de l'Etat. Le centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) de Washington plaide d'ailleurs pour que le président Obama rencontre son homologue birman, au même moment que Suu Kyi, afin de ne pas minimiser son "rôle courageux" dans les réformes.
Après deux décennies de sanctions contre la Birmanie, les Etats-Unis y ont autorisé en juillet --mais sous contrôle-- les investissements, y compris dans le secteur du gaz et du pétrole. Un nouvel ambassadeur est égelement en poste depuis juillet, une première depuis 22 ans.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120918.AFP9214/etats-unis-rencontre-radieuse-entre-la-birmane-aung-san-suu-kyi-et-hillary-clinton.html

Les deux femmes, quasiment du même âge, étaient ravies de se retrouver au département d'Etat à Washington, après leur rencontre historique et chargée d'une immense émotion en décembre 2011 à Rangoun. La dirigeante américaine avait alors embrassé sur les deux joues l'opposante birmane qui l'accueillait dans sa maison délabrée et mythique de Rangoun.
"Il y a tant d'enthousiasme et d'excitation parce que vous avez pu, de fait, venir" aux Etats-Unis, a déclaré tout sourire Mme Clinton.
La députée birmane était tout aussi souriante et détendue, arborant comme à son habitude trois jolies fleurs accrochées dans ses ses cheveux et vêtue d'une tenue traditionnelle.
La secrétaire d'Etat a parlé à Suu Kyi de sa prochaine visite à Fort Wayne (Indiana, nord), où vivent de nombreux réfugiés birmans qui étaient des opposants à la junte militaire. "C'est un endroit qui vous attend avec impatience", lui a-t-elle dit.
Aung San Suu Kyi est à Washington depuis lundi pour un voyage de trois semaines à travers les Etats-Unis, où elle doit recevoir un accueil des plus chaleureux.
En Occident, la lauréate 1991 du prix Nobel de la paix est considérée comme une icône de la démocratie birmane: elle a été libérée de résidence surveillée fin 2010 après avoir passé 15 années privée de liberté sur 20 ans au total.
La junte militaire, qui a tenu ce pays d'Asie du sud-est pendant un demi-siècle, a cédé la place en mars 2011 à un régime civil d'anciens généraux réformateurs. Le processus s'est déroulé sans effusion de sang et la Birmanie a changé de visage, notamment avec la libération de dissidents et l'élection en avril de Aung San Suu Kyi comme députée de l'opposition.
Rencontre envisagée avec Obama
Elle doit participer à une centaine de manifestations à travers les Etats-Unis qu'elle quittera le 3 octobre, après quelques jours sur la côte ouest et des visites à Yale et à Harvard. Elle reverra New York, où elle a travaillé entre 1969 et 1971 pour l'ONU.
La Maison Blanche n'a rien annoncé, mais une rencontre est envisagée avec le président Barack Obama, lequel a soutenu dès 2009 le processus historique --et impensable il y a moins de deux ans-- de démocratisation de la Birmanie.
Aung San Suu Kyi doit recevoir mercredi le médaille d'or du Congrès, une récompense prestigieuse qui lui avait été décernée en 2008. Le représentant démocrate Joe Crowley, avocat de longue date des droits de l'homme en Birmanie et à l'origine de cette médaille d'or, a exprimé la joie des élus démocrates et républicains d'accueillir la Birmane.
Lors de ses multiples rencontres, Suu Kyi "pourra au moins évoquer la situation des réformes en Birmanie. Elle en aura l'opportunité", avait dit, juste avant son départ, Nyan Win, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), son parti devenu première formation de l'opposition.
A l'inverse de sa tournée triomphale en juin en Europe, où Suu Kyi avait été reçue comme un chef d'Etat, la tournée américaine coïncidera avec la venue du président birman Thein Sein, attendu à l'assemblée générale de l'ONU, pour la première fois en tant que chef de l'Etat. Le centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) de Washington plaide d'ailleurs pour que le président Obama rencontre son homologue birman, au même moment que Suu Kyi, afin de ne pas minimiser son "rôle courageux" dans les réformes.
Après deux décennies de sanctions contre la Birmanie, les Etats-Unis y ont autorisé en juillet --mais sous contrôle-- les investissements, y compris dans le secteur du gaz et du pétrole. Un nouvel ambassadeur est égelement en poste depuis juillet, une première depuis 22 ans.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120918.AFP9214/etats-unis-rencontre-radieuse-entre-la-birmane-aung-san-suu-kyi-et-hillary-clinton.html
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Aung San Suu Kyi reçue avec les honneurs à la Maison Blanche
En visite à Washington, l'icône de la démocratie birmane a été reçue mercredi par le président Obama. Signe du réchauffement entre les deux pays, Aung San Suu Kyi a reçu la prestigieuse médaille d'or du Congrès américain.

C'est la première fois que la célèbre Birmane foule le sol de la Maison Blanche. Et preuve des honneurs auxquels l'icône de la démocratie birmane a eu droit, Aung San Suu Kyi a été reçue par le président américain, mercredi en fin de journée, dans le célèbre Bureau ovale pour un entretien privé. Une rencontre inédite entre deux Nobel de la paix, immortalisée sous les flashs des photographes.
Aung San Suu Kyi s'est vu remettre, sous la rotonde du Congrès américain, la plus prestigieuse distinction civile aux États-Unis : une médaille d'or que l'institution lui avait décernée en 2008 lorsqu'elle était en résidence surveillée à Rangoun. Elle a remercié le peuple américain pour [les] avoir gardés dans [leurs] cœurs et [leurs] esprits durant les années sombres où la justice et la liberté semblaient hors de portée". Devant 500 dignitaires américains, la députée a confié vivre l'"un des moments les plus émouvants" de son existence.
"Elle est aujourd'hui entrée dans l'arène politique"
Sur le plan politique, l'opposante a également demandé à Washington de lever toutes les sanctions imposées progressivement à son pays depuis les années 1990. Des restrictions qu'elle avait pourtant soutenues, à l'époque, pour faire pression sur les militaires alors au pouvoir. Mais aujourd'hui, le visage de la Birmanie n'est plus le même. Et la junte militaire, qui a tenu le pays d'une main de fer pendant un demi-siècle, a laissé la place en mars 2011 à un régime civil d'anciens généraux réformateurs.
Aux yeux de certains pourtant, l'image de l'icône qu'elle incarnait commence légèrement à se fissurer. "Elle fait aujourd'hui le contraire de ce qu'elle a fait pendant toutes ces années", explique Cyril Payen, correspondant de FRANCE 24 en Thaïlande, "elle est aujourd'hui entrée dans l'arène politique pour se faire, en quelque sorte, l'avocate des anciens généraux et du nouveau gouvernement birman."
Levée des sanctions américaines
Du côté de Washington, on salue chaleureusement ce nouveau positionnement politique. Signe de sa confiance dans les nouvelles institutions birmanes, le Trésor américain a annoncé le retrait des noms du président Thein Sein et du président de la chambre basse du Parlement, Thura Shwe Mann, de la liste noire des personnes faisant l'objet de sanctions américaines pour leur participation à la répression politique en Birmanie.
Washington avait déjà mis fin en juillet à la plupart des restrictions sur ses investissements en Birmanie, y compris dans le gaz et le pétrole. Un nouvel ambassadeur est en poste depuis juillet, une première depuis 22 ans.
La visite de la célèbre militante des droits de l'Homme coïncide avec celle deThein Sein, qui se rendra la semaine prochaine à New York, à l'Assemblée générale des Nations unies, où il devrait lui aussi rencontrer des responsables du gouvernement américain.
http://www.france24.com/fr/20120920-aung-san-suu-kyi-recue-honneurs-obama-maison-blanche-washington
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A Washington, Aung San Suu Kyi appelle à la libération des Pussy Riot
L'icône de la démocratie birmane Aung San Suu Kyi a appelé jeudi à Washington à la libération des Pussy Riot, les trois chanteuses de punk emprisonnées en Russie, lors d'une rencontre avec des jeunes d'Amnesty International avec qui elle a évoqué ses années d'enfermement.
La députée de l'opposition birmane, actuellement en visite aux Etats-Unis, a indiqué qu'elle "voulait que tout le groupe soit libéré le plus tôt possible", en réponse à une question posée lors d'une rencontre organisée par l'association de défense des droits de l'homme avec quelque 300 jeunes.
"Y avait-il quelque chose de méchant dans leur chanson à l'égard d'autres personnes?", a demandé la prix Nobel de la Paix, libérée fin 2010 de résidence surveillée après avoir passé 15 années privée de liberté.
Ayant reçu la réponse que les critiques étaient portées contre le gouvernement russe, la "Dame de Rangoun" a affirmé sous les rires et les applaudissements de la salle que "les gouvernements devaient être préparés à recevoir des critiques".
"C'est une autre affaire si on insulte des personnes individuellement", a ajouté Mme Suu Kyi devant l'auditoire, parmi lequel se trouvait Piotr Verzilov, le mari de Nadia Tolokonnikova, l'une des trois chanteuses.
Les Pussy Riot ont été condamnées en août pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse" à deux ans de camp après avoir chanté une "prière" anti-Poutine dans une église orthodoxe. Un procès en appel doit débuter le 1er octobre à Moscou.
Au fil des questions, Mme Suu Kyi a évoqué pendant une heure dans les locaux du Newseum, un musée de la capitale américaine dédié aux médias, son assignation à résidence et sa philosophie sur les droits de l'homme.
La députée a souligné que ses années d'assignation à résidence "avaient valu le coup. Mais je n'ai jamais pensé que je me sacrifiais, que je souffrais, je n'ai jamais oublié que j'avais beaucoup plus de chance que mes collègues qui étaient en prison", a-t-elle dit.
Mme Suu Kyi en a profité pour rappeler qu'elle "avait toujours aimé les militaires" et que son père Aung San avait "fondé l'armée moderne birmane". "Mes premiers souvenirs de lui sont lui en uniforme", a-t-elle raconté, évoquant les photographies de l'homme politique assassiné en 1947 quand elle avait deux ans.
La députée a également condamné la violence "qui sape les fondements mêmes des droits de l'homme" et donné un conseil à ses jeunes admirateurs en leur proposant de suivre son exemple: "Quand quelque chose me tracasse, je me dis que 24 heures plus tard, cela semblera moins grave. Au moment où je le pense, tout semble plus facile".
Aung San Suu Kyi est à Washington depuis lundi pour un voyage de trois semaines à travers les Etats-Unis, où, comme en Europe en juin, elle reçoit un accueil aussi prestigieux que chaleureux dans un pays où elle est adulée.
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/A-Washington-Aung-San-Suu-Kyi-appelle-a-la-liberation-des-Pussy-Riot-_NG_-2012-09-20-855705
La députée de l'opposition birmane, actuellement en visite aux Etats-Unis, a indiqué qu'elle "voulait que tout le groupe soit libéré le plus tôt possible", en réponse à une question posée lors d'une rencontre organisée par l'association de défense des droits de l'homme avec quelque 300 jeunes.
"Y avait-il quelque chose de méchant dans leur chanson à l'égard d'autres personnes?", a demandé la prix Nobel de la Paix, libérée fin 2010 de résidence surveillée après avoir passé 15 années privée de liberté.
Ayant reçu la réponse que les critiques étaient portées contre le gouvernement russe, la "Dame de Rangoun" a affirmé sous les rires et les applaudissements de la salle que "les gouvernements devaient être préparés à recevoir des critiques".
"C'est une autre affaire si on insulte des personnes individuellement", a ajouté Mme Suu Kyi devant l'auditoire, parmi lequel se trouvait Piotr Verzilov, le mari de Nadia Tolokonnikova, l'une des trois chanteuses.
Les Pussy Riot ont été condamnées en août pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse" à deux ans de camp après avoir chanté une "prière" anti-Poutine dans une église orthodoxe. Un procès en appel doit débuter le 1er octobre à Moscou.
Au fil des questions, Mme Suu Kyi a évoqué pendant une heure dans les locaux du Newseum, un musée de la capitale américaine dédié aux médias, son assignation à résidence et sa philosophie sur les droits de l'homme.
La députée a souligné que ses années d'assignation à résidence "avaient valu le coup. Mais je n'ai jamais pensé que je me sacrifiais, que je souffrais, je n'ai jamais oublié que j'avais beaucoup plus de chance que mes collègues qui étaient en prison", a-t-elle dit.
Mme Suu Kyi en a profité pour rappeler qu'elle "avait toujours aimé les militaires" et que son père Aung San avait "fondé l'armée moderne birmane". "Mes premiers souvenirs de lui sont lui en uniforme", a-t-elle raconté, évoquant les photographies de l'homme politique assassiné en 1947 quand elle avait deux ans.
La députée a également condamné la violence "qui sape les fondements mêmes des droits de l'homme" et donné un conseil à ses jeunes admirateurs en leur proposant de suivre son exemple: "Quand quelque chose me tracasse, je me dis que 24 heures plus tard, cela semblera moins grave. Au moment où je le pense, tout semble plus facile".
Aung San Suu Kyi est à Washington depuis lundi pour un voyage de trois semaines à travers les Etats-Unis, où, comme en Europe en juin, elle reçoit un accueil aussi prestigieux que chaleureux dans un pays où elle est adulée.
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/A-Washington-Aung-San-Suu-Kyi-appelle-a-la-liberation-des-Pussy-Riot-_NG_-2012-09-20-855705
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Aung San Suu Kyi, une icône mais pas d'expérience du pouvoir
Aung San Suu Kyi demeure plus que jamais le visage birman de la lutte pour la démocratie, mais elle devra s'entourer de figures technocratiques compétentes pour jouer pleinement son rôle dans les années à venir, estiment les analystes.
L'accueil triomphal de la lauréate du prix Nobel de la paix aux Etats-Unis confirme une stature internationale inégalée. Mais cette image ne suffira pas forcément lors des législatives de 2015, et au delà, pour lui assurer une fonction politique à la hauteur des attentes qui pèsent sur ses épaules.
La chef de l'opposition, formée à Oxford, a passé plus de 15 années sur 22 coupée du monde, en résidence surveillée, tandis que ses compagnons de lutte étaient en prison. Et elle ne dispose pas de l'entourage nécessaire, pour l'instant, pour assumer le pouvoir.
Sa Ligue nationale pour la démocratie (LND) se résume à sa personnalité et son charisme d'un côté, et une implantation populaire énorme de l'autre, résume un diplomate étranger. "Mais entre les deux, il n'y a rien".
"Ce n'est pas un parti de notables, et ce n'est pas un parti de masse car il n'y a pas de programme", ajoute-t-il. "Il y a toutes les chances qu'elle ait une majorité relative en 2015, mais ce ne sera pas le grand soir".
La figure de proue de l'opposition, libérée fin 2010, a d'ores et déjà opéré une mutation spectaculaire.
Ex-ennemie publique numéro un de la junte, elle s'est rapprochée des généraux réformateurs qui ont succédé à cette dernière en mars 2011. Et elle est devenue députée, chef du premier parti de l'opposition, en acceptant de légitimer les réformes du président Thein Sein.
Mais au sein du parlement, l'opposante et ses 41 collègues de la LND n'ont pu dissimuler leur inexpérience des questions économiques, notamment dans les débats sur la loi sur les investissements étrangers.
Ils "n'ont pas d'expérience dans les affaires", constate Myat Thin Aung, un entrepreneur influent.
Un certain nombre de députés du parti majoritaire, l'USDP, sont des hommes d'affaires expérimentés. Mais ceux de la LND "n'ont pas de vision économique" car "dans l'opposition, beaucoup étaient en prison", ajoute ce membre de la chambre de commerce et de l'industrie de Birmanie.
Et s'il se réjouit du rôle de Suu Kyi pour la conquête des libertés publiques, il espère un gros travail de son entourage sur le plan économique. "Ils peuvent travailler pour nous s'ils nous écoutent".
Il n'est pas le seul à soulever le problème. Même dans les rangs de l'opposition, où les références à Suu Kyi sont empreintes de respect, pointe une certaine inquiétude.
Les instances dirigeantes de la LND sont dominées par les compagnons de la première heure. Beaucoup sont octogénaires et pas forcément les mieux placés pour réformer le pays.
Même si Suu Kyi leur a renouvelé sa confiance et si les députés de la LND disent se sentir à leur aise dans leurs nouvelles fonctions, c'est bien une nouvelle génération de militants qui devra prendre le relais lorsque la "Dame", âgée de 67 ans, prendra ses distances avec la politique.
"La LND devrait se réformer pour permettre à la jeunesse de participer au processus", réclame Zaw Thet Htwe, journaliste et ancien prisonnier politique.
Et comme pour doucher les rêves de certains, il rappelle que la constitution empêche Suu Kyi, veuve d'un Britannique et mère de deux étrangers, de devenir chef de l'Etat. "Suu Kyi ne peut pas être présidente à cause de la constitution", tranche-t-il. "Nous devons abandonner cette idée. Ce n'est pas possible".
Il incombe donc à l'opposante de prendre conscience du vide qui demeure autour d'elle. La prochaine échéance sera le scrutin de 2015, au cours duquel chacun lui reconnaît un rôle majeur. Mais la démocratie suppose qu'aux personnalités succèdent des appareils capables de bâtir une stratégie de développement.
"Les années passant, certaines personnalités vont peu à peu s'effacer", prévient Aung Tun Htet, un intellectuel respecté de Rangoun. La question, c'est comment s'assurer que les générations qui arrivent vont travailler ensemble".
http://www.france24.com/fr/20120923-aung-san-suu-kyi-une-icone-mais-pas-dexperience-pouvoir
L'accueil triomphal de la lauréate du prix Nobel de la paix aux Etats-Unis confirme une stature internationale inégalée. Mais cette image ne suffira pas forcément lors des législatives de 2015, et au delà, pour lui assurer une fonction politique à la hauteur des attentes qui pèsent sur ses épaules.
La chef de l'opposition, formée à Oxford, a passé plus de 15 années sur 22 coupée du monde, en résidence surveillée, tandis que ses compagnons de lutte étaient en prison. Et elle ne dispose pas de l'entourage nécessaire, pour l'instant, pour assumer le pouvoir.
Sa Ligue nationale pour la démocratie (LND) se résume à sa personnalité et son charisme d'un côté, et une implantation populaire énorme de l'autre, résume un diplomate étranger. "Mais entre les deux, il n'y a rien".
"Ce n'est pas un parti de notables, et ce n'est pas un parti de masse car il n'y a pas de programme", ajoute-t-il. "Il y a toutes les chances qu'elle ait une majorité relative en 2015, mais ce ne sera pas le grand soir".
La figure de proue de l'opposition, libérée fin 2010, a d'ores et déjà opéré une mutation spectaculaire.
Ex-ennemie publique numéro un de la junte, elle s'est rapprochée des généraux réformateurs qui ont succédé à cette dernière en mars 2011. Et elle est devenue députée, chef du premier parti de l'opposition, en acceptant de légitimer les réformes du président Thein Sein.
Mais au sein du parlement, l'opposante et ses 41 collègues de la LND n'ont pu dissimuler leur inexpérience des questions économiques, notamment dans les débats sur la loi sur les investissements étrangers.
Ils "n'ont pas d'expérience dans les affaires", constate Myat Thin Aung, un entrepreneur influent.
Un certain nombre de députés du parti majoritaire, l'USDP, sont des hommes d'affaires expérimentés. Mais ceux de la LND "n'ont pas de vision économique" car "dans l'opposition, beaucoup étaient en prison", ajoute ce membre de la chambre de commerce et de l'industrie de Birmanie.
Et s'il se réjouit du rôle de Suu Kyi pour la conquête des libertés publiques, il espère un gros travail de son entourage sur le plan économique. "Ils peuvent travailler pour nous s'ils nous écoutent".
Il n'est pas le seul à soulever le problème. Même dans les rangs de l'opposition, où les références à Suu Kyi sont empreintes de respect, pointe une certaine inquiétude.
Les instances dirigeantes de la LND sont dominées par les compagnons de la première heure. Beaucoup sont octogénaires et pas forcément les mieux placés pour réformer le pays.
Même si Suu Kyi leur a renouvelé sa confiance et si les députés de la LND disent se sentir à leur aise dans leurs nouvelles fonctions, c'est bien une nouvelle génération de militants qui devra prendre le relais lorsque la "Dame", âgée de 67 ans, prendra ses distances avec la politique.
"La LND devrait se réformer pour permettre à la jeunesse de participer au processus", réclame Zaw Thet Htwe, journaliste et ancien prisonnier politique.
Et comme pour doucher les rêves de certains, il rappelle que la constitution empêche Suu Kyi, veuve d'un Britannique et mère de deux étrangers, de devenir chef de l'Etat. "Suu Kyi ne peut pas être présidente à cause de la constitution", tranche-t-il. "Nous devons abandonner cette idée. Ce n'est pas possible".
Il incombe donc à l'opposante de prendre conscience du vide qui demeure autour d'elle. La prochaine échéance sera le scrutin de 2015, au cours duquel chacun lui reconnaît un rôle majeur. Mais la démocratie suppose qu'aux personnalités succèdent des appareils capables de bâtir une stratégie de développement.
"Les années passant, certaines personnalités vont peu à peu s'effacer", prévient Aung Tun Htet, un intellectuel respecté de Rangoun. La question, c'est comment s'assurer que les générations qui arrivent vont travailler ensemble".
http://www.france24.com/fr/20120923-aung-san-suu-kyi-une-icone-mais-pas-dexperience-pouvoir
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Quand l'icône Aung San Suu Kyi devient une politicienne avertie
Récemment aux Etats Unis où elle a reçu la "Congressional Medal of Hour" la plus haute distinction civile Américaine en présence de Hillary Clinton et a été reçue par Obama, Aung San Suu Kyi fait sensation.
Qu’il y a t’il chez cette femme qui séduit tous et quelles leçons donne t’elle aux politiciens de ce monde ?
En prison domiciliaire 15 ans, sous les ordres du Général Tan Shwe, Président actuel de Myanmar, Aung San Suu Kyi ne nourrit aucun sentiment de revanche ou de haine vis a vis de ses geôliers. Elle ne prêche même pas contre le gouvernement malgré qu’elle et son parti soient dans l’opposition.
La transition de l’icône de la Démocratie à celle de politicienne avertie se fait le plus normalement du monde. Les meilleurs journalistes qui la reçoivent pour l’interviewer cherchent à détecter , sans succès , une trace de révolte.
Première leçon. Dans un anglais impeccable mais simple Aung San Suu Kyi confirme sa pensée que la politique ne doit pas être un exercice de confrontation permanente. La politique selon elle est ( deuxième leçon ) l’art du compromis.
Mais ( troisième leçon ) pour qu’il y ait compromis il faut qu’il y ait dialogue.
Le prochain conseil : " No resckless expectations ". Patience et temps font bien les choses. Elle pratique d’ailleurs ces leçons qu’elle donne sans le savoir et sans la moindre ostentation.
La prochaine leçon que nous arrivons facilement à déduire est le patriotisme soit l’amour de son pays. Aung San Suu Kyi ne quémande pas la solidarité pour Myanmar. Elle dit clairement que Myanmar aura besoin d’aide de l’Occident mais sans implorer ou imposer des conditions. Et elle s’empresse (autre leçon) de préciser que ce sera aux Birmans de prendre leur destin en main pour accéder a une démocratie qui permette le développement du pays.
En juin dernier, j'ai écrit un article "Un printemps Birman" auquel Aung San Suu Kyi pouvait donner naissance. Suivons la Grande Dame de Rangoon et l'avenir de la Birmanie. Les femmes considérées les plus influentes du monde incluent à juste titre Angela Merkel et Hillary Clinton. Peut-on inclure Aung San Suu Kyi ? Elle n’a pas encore accompli la tâche qu’elle s’est fixée. Mais elle s’y emploie.
En écoutant la Grande Dame de Rangoon on conclut facilement que la corruption ne fait pas partie de la panoplie de Suu Kyi pour arriver à ses fins. Bénéfice ce mot détesté en France ne prend pas ce côté péjoratif dans la bouche de Aung San Suu Kyi qui comprend parfaitement qu’on investit pour obtenir des bénéfices.
Personne ne s’est soucié d’essayer de mettre une étiquette politique sur Aung San Suu Kyi. Je ne le ferai pas non plus. La stature de cette femme est telle qu’on écoute admiratif et on ne songe pas un instant à critiquer quoi que ce soit. Il faut espérer que Aung San Suu Kyi ne sera pas victime de fanatiques et aura le temps de terminer son oeuvre pour rebâtir un pays.
Espérer que nos politiciens qui vendent facilement leur conscience aux électeurs prennent exemple sur Aung San Suu Kyi est certainement beaucoup demander. En tous cas, dans ce monde où la confrontation est une constante et où l’art du compromis honnête et du dialogue sincère sont des choses rarissimes Aung San Suu Kyi apporte une brise de grandeur qui réconforte et nous fait oublier la bassesse de nos politiciens et le fanatisme de nos syndicats.
Tirons nôtre chapeau a Aung San Suu Kyi. Ce n’est pas tous les jours ni même tous les siècles qui voient des gens de sa stature.
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/international/asie/221154737/quand-licone-aung-san-suu-kyi-devient-politicienne-ave
Qu’il y a t’il chez cette femme qui séduit tous et quelles leçons donne t’elle aux politiciens de ce monde ?
En prison domiciliaire 15 ans, sous les ordres du Général Tan Shwe, Président actuel de Myanmar, Aung San Suu Kyi ne nourrit aucun sentiment de revanche ou de haine vis a vis de ses geôliers. Elle ne prêche même pas contre le gouvernement malgré qu’elle et son parti soient dans l’opposition.
La transition de l’icône de la Démocratie à celle de politicienne avertie se fait le plus normalement du monde. Les meilleurs journalistes qui la reçoivent pour l’interviewer cherchent à détecter , sans succès , une trace de révolte.
Première leçon. Dans un anglais impeccable mais simple Aung San Suu Kyi confirme sa pensée que la politique ne doit pas être un exercice de confrontation permanente. La politique selon elle est ( deuxième leçon ) l’art du compromis.
Mais ( troisième leçon ) pour qu’il y ait compromis il faut qu’il y ait dialogue.
Le prochain conseil : " No resckless expectations ". Patience et temps font bien les choses. Elle pratique d’ailleurs ces leçons qu’elle donne sans le savoir et sans la moindre ostentation.
La prochaine leçon que nous arrivons facilement à déduire est le patriotisme soit l’amour de son pays. Aung San Suu Kyi ne quémande pas la solidarité pour Myanmar. Elle dit clairement que Myanmar aura besoin d’aide de l’Occident mais sans implorer ou imposer des conditions. Et elle s’empresse (autre leçon) de préciser que ce sera aux Birmans de prendre leur destin en main pour accéder a une démocratie qui permette le développement du pays.
En juin dernier, j'ai écrit un article "Un printemps Birman" auquel Aung San Suu Kyi pouvait donner naissance. Suivons la Grande Dame de Rangoon et l'avenir de la Birmanie. Les femmes considérées les plus influentes du monde incluent à juste titre Angela Merkel et Hillary Clinton. Peut-on inclure Aung San Suu Kyi ? Elle n’a pas encore accompli la tâche qu’elle s’est fixée. Mais elle s’y emploie.
En écoutant la Grande Dame de Rangoon on conclut facilement que la corruption ne fait pas partie de la panoplie de Suu Kyi pour arriver à ses fins. Bénéfice ce mot détesté en France ne prend pas ce côté péjoratif dans la bouche de Aung San Suu Kyi qui comprend parfaitement qu’on investit pour obtenir des bénéfices.
Personne ne s’est soucié d’essayer de mettre une étiquette politique sur Aung San Suu Kyi. Je ne le ferai pas non plus. La stature de cette femme est telle qu’on écoute admiratif et on ne songe pas un instant à critiquer quoi que ce soit. Il faut espérer que Aung San Suu Kyi ne sera pas victime de fanatiques et aura le temps de terminer son oeuvre pour rebâtir un pays.
Espérer que nos politiciens qui vendent facilement leur conscience aux électeurs prennent exemple sur Aung San Suu Kyi est certainement beaucoup demander. En tous cas, dans ce monde où la confrontation est une constante et où l’art du compromis honnête et du dialogue sincère sont des choses rarissimes Aung San Suu Kyi apporte une brise de grandeur qui réconforte et nous fait oublier la bassesse de nos politiciens et le fanatisme de nos syndicats.
Tirons nôtre chapeau a Aung San Suu Kyi. Ce n’est pas tous les jours ni même tous les siècles qui voient des gens de sa stature.
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/international/asie/221154737/quand-licone-aung-san-suu-kyi-devient-politicienne-ave
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A l'ONU, le président birman rend un hommage historique à Aung San Suu Kyi
Le président birman Thein Sein a rendu jeudi devant l'ONU un hommage sans précédent à l'opposante Aung San Suu Kyi et à ses "efforts en faveur de la démocratie", nouveau signe du changement d'ère dans le pays engagé dans de profondes réformes.
"En tant que citoyen birman, je voudrais la féliciter pour les honneurs qu'elle a reçus dans ce pays en reconnaissance de ses efforts en faveur de la démocratie", a déclaré Thein Sein à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, faisant référence à la visite qu'Aung San Suu Kyi effectue parallèlement aux Etats-Unis.
Il y a deux ans à peine, de tels éloges auraient été inimaginables. Assignée à résidence pendant 15 ans par la junte militaire au pouvoir en Birmanie, Aung San Suu Kyi a été libérée en novembre 2010.
Désormais députée, Aung San Suu Kyi a été accueillie avec tous les honneurs aux Etats-Unis, où elle a reçu la médaille d'or du Congrès et s'est entretenue avec le président américain Barack Obama dans le Bureau ovale.
Evoquant les récentes élections qui ont permis à l'icône de la démocratie en Birmanie de devenir députée, Thein Sein a également insisté sur la "tolérance mutuelle" et la "magnanimité" qui caractériseraient dorénavant la vie politique du pays.
Le président birman, dont la venue à l'Assemblée générale de l'ONU constitue la première visite aux Etats-Unis en tant que chef d'Etat, est au pouvoir depuis la dissolution en mars 2011 de la junte au pouvoir dans le pays.
Lui-même ancien général, il passait lors de son arrivée au pouvoir pour un fidèle de généralissime Than Shwe, homme fort de la junte dissoute, et un serviteur dévoué de l'armée.
Pour autant, il a engagé depuis 18 mois son pays sur la voie de réformes démocratiques profondes, faisant libérer des centaines de prisonniers politiques et signant des cessez-le-feu avec plusieurs groupes rebelles des minorités ethniques.
Deux anciens adversaires
L'hommage rendu à Aung San Suu Kyi à la tribune de l'ONU est un nouveau signe de ces profonds changements. Les relations entre le chef de l'Etat birman et la dirigeante de l'opposition et prix Nobel de la Paix n'ont cessé de s'améliorer depuis un an et demi et sont considérées comme essentielles au bon déroulement des réformes engagées.
Les deux anciens adversaires ont d'ailleurs apparemment conscience de l'importance de l'image qu'ils renvoient: une photo en Une du quotidien "New Light of Myanmar" montrait ainsi jeudi l'ancien général recevoir mardi Suu Kyi dans un hôtel de New York.
Ces changements ont déjà porté leurs fruits, puisqu'après avoir mis fin en juillet à la plupart des restrictions sur ses investissements en Birmanie, y compris dans le gaz et le pétrole, Washington a annoncé mercredi la levée de l'embargo sur les importations birmanes.
Un nouvel ambassadeur américain a été envoyé, une première depuis 22 ans, et Thein Sein a été retiré de la liste noire des personnalités faisant l'objet de sanctions.
Devant l'ONU, Thein Sein a également affirmé qu'il s'efforçait de "mettre totalement fin" au conflit entre l'armée birmane et les rebelles kachins, qui fait de nouveau rage depuis juin 2011 dans l'extrême nord du pays après 17 ans de paix.
Thein Sein a souligné dans son discours que son gouvernement avait signé "dix accords de cessez-le-feu avec des groupes armés" de différentes ethnies et que les négociations avec les Kachins allaient "continuer pour parvenir à un accord de paix final qui mettrait totalement fin aux hostilités".
Le gouvernement et l'Armée pour l'indépendance de l'Etat kachin ont eu plusieurs sessions de pourparlers et selon le président Thein Sein, les deux camps "s'efforcent de renforcer les mesures de confiance" prises.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120927.AFP0324/a-l-onu-le-president-birman-rend-un-hommage-historique-a-aung-san-suu-kyi.html
"En tant que citoyen birman, je voudrais la féliciter pour les honneurs qu'elle a reçus dans ce pays en reconnaissance de ses efforts en faveur de la démocratie", a déclaré Thein Sein à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, faisant référence à la visite qu'Aung San Suu Kyi effectue parallèlement aux Etats-Unis.
Il y a deux ans à peine, de tels éloges auraient été inimaginables. Assignée à résidence pendant 15 ans par la junte militaire au pouvoir en Birmanie, Aung San Suu Kyi a été libérée en novembre 2010.
Désormais députée, Aung San Suu Kyi a été accueillie avec tous les honneurs aux Etats-Unis, où elle a reçu la médaille d'or du Congrès et s'est entretenue avec le président américain Barack Obama dans le Bureau ovale.
Evoquant les récentes élections qui ont permis à l'icône de la démocratie en Birmanie de devenir députée, Thein Sein a également insisté sur la "tolérance mutuelle" et la "magnanimité" qui caractériseraient dorénavant la vie politique du pays.
Le président birman, dont la venue à l'Assemblée générale de l'ONU constitue la première visite aux Etats-Unis en tant que chef d'Etat, est au pouvoir depuis la dissolution en mars 2011 de la junte au pouvoir dans le pays.
Lui-même ancien général, il passait lors de son arrivée au pouvoir pour un fidèle de généralissime Than Shwe, homme fort de la junte dissoute, et un serviteur dévoué de l'armée.
Pour autant, il a engagé depuis 18 mois son pays sur la voie de réformes démocratiques profondes, faisant libérer des centaines de prisonniers politiques et signant des cessez-le-feu avec plusieurs groupes rebelles des minorités ethniques.
Deux anciens adversaires
L'hommage rendu à Aung San Suu Kyi à la tribune de l'ONU est un nouveau signe de ces profonds changements. Les relations entre le chef de l'Etat birman et la dirigeante de l'opposition et prix Nobel de la Paix n'ont cessé de s'améliorer depuis un an et demi et sont considérées comme essentielles au bon déroulement des réformes engagées.
Les deux anciens adversaires ont d'ailleurs apparemment conscience de l'importance de l'image qu'ils renvoient: une photo en Une du quotidien "New Light of Myanmar" montrait ainsi jeudi l'ancien général recevoir mardi Suu Kyi dans un hôtel de New York.
Ces changements ont déjà porté leurs fruits, puisqu'après avoir mis fin en juillet à la plupart des restrictions sur ses investissements en Birmanie, y compris dans le gaz et le pétrole, Washington a annoncé mercredi la levée de l'embargo sur les importations birmanes.
Un nouvel ambassadeur américain a été envoyé, une première depuis 22 ans, et Thein Sein a été retiré de la liste noire des personnalités faisant l'objet de sanctions.
Devant l'ONU, Thein Sein a également affirmé qu'il s'efforçait de "mettre totalement fin" au conflit entre l'armée birmane et les rebelles kachins, qui fait de nouveau rage depuis juin 2011 dans l'extrême nord du pays après 17 ans de paix.
Thein Sein a souligné dans son discours que son gouvernement avait signé "dix accords de cessez-le-feu avec des groupes armés" de différentes ethnies et que les négociations avec les Kachins allaient "continuer pour parvenir à un accord de paix final qui mettrait totalement fin aux hostilités".
Le gouvernement et l'Armée pour l'indépendance de l'Etat kachin ont eu plusieurs sessions de pourparlers et selon le président Thein Sein, les deux camps "s'efforcent de renforcer les mesures de confiance" prises.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120927.AFP0324/a-l-onu-le-president-birman-rend-un-hommage-historique-a-aung-san-suu-kyi.html
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
from BBC This World 2012 - Story of Aung San Suu Kyi
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
http://fr.euronews.com/ La leader de l'opposition birmane est arrivée ce mardi à New Delhi pour une visite de six jours. Elle doit s'entretenir notamment avec le Premier ministre.
Au-delà de la dimension officielle, ce déplacement a une valeur symbolique pour Aung San Suu Kyi, un air de pèlerinage, puisque c'est là qu'elle a vécu dans sa jeunesse. Sa mère avait été nommée ambassadeur de Birmanie en Inde au début des années 60. La prix Nobel de la paix a d'ailleurs prévu de retourner dans la maison où elle a grandi, mais aussi dans le collège où elle a étudié. Pour les responsables de cet établissement, c'est donc un grand jour. "Cela fait des années qu'on rêvait de cette visite, raconte Meenakshi Gopinath, principale du collège. Pour nous, elle est une icône, pas simplement pour les femmes, mais pour tous ceux qui croient en la démocratie et la justice. Cela relève de la responsabilité sociale".
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Aung San Suu Kyi dénonce pour la première fois les violences communautaires
L'ancienne opposante a déçu ses partisans à l'étranger avec sa réaction en demi-teinte aux violences ethniques. Elle renvoie en effet dos à dos les communautés bouddhiste et musulmane.

BIRMANIE - Interrogée par la télévision indienne, l'ex dissidente birmane devenue chef de l'opposition, a déclaré ne pas s'être exprimée jusque là au nom de la minorité musulmane des Rohingyas qui vivent des deux côtés de la frontière, dans une volonté de promouvoir la réconciliation après les violences.
afp.com/Raveendran
Aung San Suu Kyi a qualifié jeudi d'"énorme tragédie internationale" les violences meurtrières entre bouddhistes et musulmans dans l'ouest de la Birmanie.
Interrogée sur la chaîne d'informations NDTV, l'ex dissidente birmane devenue chef de l'opposition, en visite en Inde, a déclaré ne pas s'être exprimée jusque là au nom de la minorité musulmane des Rohingyas qui vivent des deux côtés de la frontière, dans une volonté de promouvoir la réconciliation après les violences.
Des affrontements entre bouddhistes et musulmans ont fait au moins 180 morts depuis juin dans l'Etat Rakhine (ouest de la Birmanie) et plus de 110.000 déplacés, principalement des Rohingyas, considérés par l'ONU comme l'une des minorités les plus persécutées de la planète.
Lire "Les Birmans considèrent les Rohingyas comme des immigrés clandestins"
Réaction en demi teinte
"N'oubliez pas que les violences ont été commises par les deux camps, c'est pourquoi je préfère ne pas prendre position et je veux aussi travailler à la réconciliation", a déclaré la prix Nobel de la paix, qui a déçu ses partisans à l'étranger avec sa réaction en demi-teinte aux violences ethniques.
"Y a-t-il encore beaucoup d'immigration illégale via la frontière (avec le Bangladesh)' Nous devons y mettre un terme sinon le problème n'aura jamais de fin", a-t-elle ajouté.
Les 800.000 Rohingyas confinés dans l'Etat Rakhine, privés de nationalité par l'ancienne junte birmane, sont vus par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh, un ostracisme qui alimente un racisme quasi-unanime à leur encontre.
"Il y a des querelles sur le fait de savoir s'ils sont de vrais citoyens en vertu de la loi ou s'ils sont arrivés en tant que migrants du Bangladesh", a-t-elle dit. "La plupart des gens semblent penser qu'il n'y a qu'un seul pays impliqué dans ce problème frontalier. Il y a deux pays. Il y a le Bangladesh d'un côté et la Birmanie de l'autre et la sécurité à la frontière est sans aucun doute de la responsabilité des deux pays", a estimé Aung San Suu Kyi.
Les violences communautaires au menu de la visite d'Obama, la semaine prochaine
Les violences communautaires dans l'ouest de la Birmanie et la situation de la minorité musulmane des Rohingyas seront au menu de la visite du président américain Barack Obama dans le pays la semaine prochaine, a déclaré mercredi la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.
"Il va de soi que nous attendons des autorités birmanes qu'elles garantissent la sécurité et la protection de toutes les populations de la région et agissent promptement à la fois pour mettre fin aux violences et pour enquêter, et traduire les responsables en justice", a déclaré Mme Clinton.
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BIRMANIE - Interrogée par la télévision indienne, l'ex dissidente birmane devenue chef de l'opposition, a déclaré ne pas s'être exprimée jusque là au nom de la minorité musulmane des Rohingyas qui vivent des deux côtés de la frontière, dans une volonté de promouvoir la réconciliation après les violences.
afp.com/Raveendran
Aung San Suu Kyi a qualifié jeudi d'"énorme tragédie internationale" les violences meurtrières entre bouddhistes et musulmans dans l'ouest de la Birmanie.
Interrogée sur la chaîne d'informations NDTV, l'ex dissidente birmane devenue chef de l'opposition, en visite en Inde, a déclaré ne pas s'être exprimée jusque là au nom de la minorité musulmane des Rohingyas qui vivent des deux côtés de la frontière, dans une volonté de promouvoir la réconciliation après les violences.
Des affrontements entre bouddhistes et musulmans ont fait au moins 180 morts depuis juin dans l'Etat Rakhine (ouest de la Birmanie) et plus de 110.000 déplacés, principalement des Rohingyas, considérés par l'ONU comme l'une des minorités les plus persécutées de la planète.
Lire "Les Birmans considèrent les Rohingyas comme des immigrés clandestins"
Réaction en demi teinte
"N'oubliez pas que les violences ont été commises par les deux camps, c'est pourquoi je préfère ne pas prendre position et je veux aussi travailler à la réconciliation", a déclaré la prix Nobel de la paix, qui a déçu ses partisans à l'étranger avec sa réaction en demi-teinte aux violences ethniques.
"Y a-t-il encore beaucoup d'immigration illégale via la frontière (avec le Bangladesh)' Nous devons y mettre un terme sinon le problème n'aura jamais de fin", a-t-elle ajouté.
Les 800.000 Rohingyas confinés dans l'Etat Rakhine, privés de nationalité par l'ancienne junte birmane, sont vus par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh, un ostracisme qui alimente un racisme quasi-unanime à leur encontre.
"Il y a des querelles sur le fait de savoir s'ils sont de vrais citoyens en vertu de la loi ou s'ils sont arrivés en tant que migrants du Bangladesh", a-t-elle dit. "La plupart des gens semblent penser qu'il n'y a qu'un seul pays impliqué dans ce problème frontalier. Il y a deux pays. Il y a le Bangladesh d'un côté et la Birmanie de l'autre et la sécurité à la frontière est sans aucun doute de la responsabilité des deux pays", a estimé Aung San Suu Kyi.
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Les violences communautaires dans l'ouest de la Birmanie et la situation de la minorité musulmane des Rohingyas seront au menu de la visite du président américain Barack Obama dans le pays la semaine prochaine, a déclaré mercredi la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.
"Il va de soi que nous attendons des autorités birmanes qu'elles garantissent la sécurité et la protection de toutes les populations de la région et agissent promptement à la fois pour mettre fin aux violences et pour enquêter, et traduire les responsables en justice", a déclaré Mme Clinton.
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