Le Viêtnam en moto Minsk : de Hanoi à Along, 2 000 km parcourus
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Le Viêtnam en moto Minsk : de Hanoi à Along, 2 000 km parcourus
Il y aurait, paraît-il, autant de deux-roues que d’habitants au Viêtnam. Et ils sont 86 millions… C’est dire que la moto – et plus sûrement la célèbre 125 Minsk – est l’engin idéal pour partir à la rencontre de ce pays riche d’incomparables beautés naturelles et historiques. Dix motards de l’île de la Réunion en ont fait l’expérience.
Ici, comme un peu partout en Asie, le deux-roues est roi, la voiture particulière restant un luxe réservé aux plus riches et aux officiels. Chaque famille s’endette pour s’offrir cet objet indispensable à la vie quotidienne. Tout le monde se déplace en deux-roues : écoliers, étudiants, ouvriers, fonctionnaires, commerçants transportant tous les types de marchandises (frigo, télévision, cochons…), mais aussi des familles entières de trois à cinq personnes ! Les Vietnamiens se sont attachés à ce confort de pouvoir ainsi rejoindre tout lieu rapidement et à tout moment du jour et de la nuit, et ont perdu au fil du temps l’habitude de marcher, même sur de courtes distances.
Autre revers de la médaille : la pollution sonore et atmosphérique, conséquence des embouteillages indescriptibles. Une préoccupation majeure des autorités, qui tentent de familiariser la population avec les transports en commun.
C’est loin d’être gagné, car les scooters, les motos (en général des Honda, Suzuki, Yamaha, Sym… de 50 à 250 cm3) et même les motos et vélos électriques répondent à plus de 80 % aux besoins de déplacement des habitants. Une avancée cependant, la réglementation est désormais plus stricte sur le port du casque, presque inconnu il y a quelques années et obligatoire depuis la fin 2007.
Pas moins de 11 000 décès avaient été en effet causés par des traumatismes crâniens à la suite d’accidents impliquant un deux-roues, pour la seule année 2006.
Hospitalité
Il ne faut donc pas s’étonner que les motards soient salués chaleureusement par les personnes rencontrées ou créent l’événement lors des différentes haltes dans les villages, cafés ou épiceries locales. Outre le fait qu’il n’est pas si fréquent de voir des touristes voyager à moto, peu courantes aussi sont ces bécanes Minsk, pour des Vietnamiens qui roulent principalement en scooter.
À Hanoi – point de départ de notre expédition et grande ville de la région Nord (6 millions d’habitants), qui correspond à ce que les Français de l’époque coloniale appelaient le Tonkin – la circulation nous laisse tout de même perplexes : les flots entiers de scooters et de vélos se croisent dans tous les sens, avec toutefois une grande harmonie et une habitude qui laissent toute sa place au piéton. En dehors des grandes villes, le principal danger reste les traversées de vaches et de buffles, que les paysans accompagnent d’une rizière à une autre.
L’accueil et le sourire des personnes croisées au hasard de la route seront de mise tout au long de ce séjour, à la rencontre des minorités ethniques. Les rizières et les montagnes nous offrent, dès que nous quittons la monotonie des grands axes routiers, des paysages verdoyants.
Pistes et bitume
Au fil des jours, le voyage devient enchantement et les haltes pittoresques « chez l’habitant », seuls points d’hébergement possibles, nous transportent dans un autre temps. Dans une case sur pilotis, surplombant en général de belles rizières, nous ne pouvons déroger chaque soir au traditionnel verre d’alcool de riz, qui précède un copieux repas.
Sur la piste (que notre guide choisit comme raccourci…) qui alterne avec les belles routes bitumées, les villageois qui s’activent dans les rizières nous offrent de belles scènes de vie.
À partir de Bac Ha et jusqu’à Sapa, villes de montagne, le paysage et la population changent… Ce peuple est vêtu de magnifiques costumes traditionnels colorés et produit un artisanat de qualité, dont raffolent les touristes.
En fin de circuit, nous atteignons Ninh Binh et notre ville étape Tam Coc, située dans ce que l’on nomme la « baie d’Along terrestre ». Les nombreuses collines calcaires donnent à ce site un aspect mystérieux, empreint de sérénité, avant-goût de la célèbre baie d’Along, notre étape finale où des centaines de jonques attendent les touristes pour un circuit bien rôdé de deux jours et une nuit.
Ce site, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, reste fascinant malgré tout et le plongeon depuis notre embarcation dans la mer de Chine est un vrai délice après tous ces kilomètres parcourus.
Terre communiste
Après 17 jours de périple, voici venu le temps du retour sur Hanoi. Les villas urbaines colorées longilignes à deux ou trois étages (coût du terrain oblige), qui bordent la route jusqu’à la capitale, ont toutes en commun d’arborer le drapeau national, rouge et orné d’une étoile dorée. Le Viêtnam, dont l’histoire douloureuse est assez récente, est resté très patriote.
Pays en pleine mutation, il cultive le paradoxe du développement d’une économie capitaliste et de l’idéologie marxiste, qui en fait l’une des dernières terres communistes au monde. L’oncle Hô, comme on le dit du père de la nation, son libérateur, Hô Chi Minh, restera pour toujours dans le cœur des Vietnamiens. Depuis 1986, ceux-ci ont de nouveau accès à la propriété et aspirent à une vie meilleure, avec un travail. Mais l’accueil, la spiritualité, le culte des ancêtres restent pour ce peuple, pourtant composé de 83 % de jeunes, des valeurs très présentes. Chaque maison possède d’ailleurs son autel.
La principale religion est le caodaïsme, qui intègre le bouddhisme, le taoïsme et le confucianisme. Les Vietnamiens tirent de cette spiritualité très marquée leur force morale qui les a soutenus au cours de leur longue et tragique histoire. Notre guide et ami, Chi N’Guyen, nous reverra dans ce pays attachant, plein de couleurs, de saveurs et de sourires d’enfants rieurs, c’est certain…
PRATIQUE
voyager en deux-roues
Selon les informations du ministère des Affaires étrangères français, « les permis de conduire étrangers n’étant pas reconnus, il est interdit aux touristes et aux non-résidents de conduire une motocyclette de plus de 50 cm3 ou une voiture au Viêtnam. Il est donc nécessaire de recourir aux services d’un chauffeur. Seuls les étrangers résidant dans le pays sont autorisés à conduire après échange de leur permis de conduire ». Malgré cette interdiction, il existe une tolérance pour le déplacement des étrangers à moto. Il est cependant indispensable que le circuit soit organisé localement et qu’un guide accompagnateur vietnamien intervienne en cas de problème. Il peut arriver dans certaines régions que la police locale exige une « commission » avant de laisser repartir les motards non vietnamiens. Sur les 17 jours de voyage, ce problème ne s’est posé qu’une seule fois. En tout cas, un contact fiable pour un voyage à moto sans pépin : notre réceptif, Chi (on prononce Ti) N’Guyen, qui a l’avantage de parler le français et de conduire une Minsk pour ouvrir la route. Pour le contacter : chibiker3@gmail.com
UNE ASSOC’ VOYAGEUSE
Motoland Aventure est une association créée à La Réunion en 2001, et dont l’objectif est de permettre la découverte de pays et de cultures différents dans un esprit de partage, d’aventure et d’authenticité. Les voyages auxquels participent les proches de l’association se font sur des motos louées sur place, comme la Royal Enfield en Inde ou la 125 Minsk au Viêtnam. Grâce à l’équipe passionnée de Motoland, des milliers de kilomètres ont pu être parcourus en Inde, au Viêtnam donc, au Cambodge, en Indonésie, au Laos, au Kirgisthan et au Sri Lanka. À chaque voyage, des milliers d’images sont rapportées, qui permettent de prolonger l’aventure au retour grâce à des articles rédigés par l’association qui paraissent dans la presse réunionnaise (plus d’une cinquantaine depuis 2001) et à des expos photo. L’association travaille aussi avec un partenaire pour la réalisation des films de ses voyages, diffusés régulièrement dans l’émission Zone Australe sur Antenne Réunion. Pour en savoir plus : www.motoland-aventure.com
MINSK MI AMOR !
Les motards à l’esprit aventurier qui ont essayé cette moto simple d’une autre époque, fabriquée en Biélorussie dans la ville dont elle porte toujours le nom, sont en général conquis. Sandrine Ledevin en a fait une tirade passionnée qui traduit bien l’esprit de ce deux-roues de légende. « La moto mythique vietnamienne est rustique et russe-tique. Simple et légère : un kick, une bobine, une bougie… C’est plus facile à réparer et à pousser quand c’est en panne. Elle brille par ses options. Le rétro est de type digital, il faut l’orienter à la main… Le compteur, de type visuel : tu regardes la route et tu estimes ta vitesse et le kilométrage. Feu arrière et clignotants ne sont là que pour la déco. Pour la suspension, on hésite entre le kangourou et le cheval de bois, mais la selle est moelleuse. Le moteur 2-temps (traduction vietnamienne : deux de tension…) est fiable : entre 2 pannes, on n’a pas de problème… Et d’une douceur exemplaire : on ne sent ni l’accélération ni le freinage, lequel d’ailleurs se finit au pied. Route, cailloux, sable, piste, boue, rien ne l’effraie, nous, c’est moins sûr. L’échappement enfin, rappelle par son design les pipes locales. Il fume autant et rend aussi malade ! Bref, la moto idéale du touriste qui a tout le loisir de faire des photos pendant qu’on répare sa monture sur le bord de la route. Une moto pour les femmes : les vibrations du moteur associées à un voilage sérieux de la roue arrière engendrent un massage qui assure une lipolyse des fessiers et nous évite la liposuccion… La moto des sportifs : 30 coups de kick pour la démarrer à froid puis un pousser-choquer sur 100 m, ça maintient en forme. (…) Une moto qui te marque à vie mais aussi ton blouson ou ton sac à dos plein de taches noires d’huile. (…) Les performances : battue aux 100 m DA par un bœuf de rizière et d’un comportement asthmatique : elle roule super (on frôle les 70 km/h) puis c’est la crise, elle s’essouffle, semble rendre l’âme puis crache et tousse un bon coup et c’est reparti. Une expérience incomparable. »
L’HISTOIRE DU « BUFFLE DE FER »
C’est à Minsk, en Biélorussie, que l’occupant nazi construisit une usine, juste avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, produisant des vélos et des motos de 125 cm3. Après la guerre, les Soviétiques poursuivirent la production de motos, à Minsk mais aussi à Moscou, copiant le deux-roues allemand sous le nom de Moskva M1A. Dans les années 80, 240 000 motos sortent chaque année des ateliers de Minsk. Si la popularité de cette moto robuste et économique a baissé au fil des ans et à la fin de l’ère communiste, les cinquante années de production en Europe de l’Est ont permis de mettre sur la route plus de 6 millions de motos, largement utilisées dans toute l’Asie centrale et du Sud-Est. Importée au Viêtnam depuis les années 70, la Minsk est aujourd’hui peu utilisée en ville, mais sa maniabilité sur tout type de terrain et en montagne en fait l’outil privilégié des agriculteurs. On l’appelle d’ailleurs « le buffle de fer », surnom qui correspond bien à son aspect résistant et tout-terrain.
source et d'autres infos http://www.motomag.com/Le-vietnam-en-moto-Minsk-de-Hanoi-a-Along-2-000-km-parcourus.html#suitedeArticle
Ici, comme un peu partout en Asie, le deux-roues est roi, la voiture particulière restant un luxe réservé aux plus riches et aux officiels. Chaque famille s’endette pour s’offrir cet objet indispensable à la vie quotidienne. Tout le monde se déplace en deux-roues : écoliers, étudiants, ouvriers, fonctionnaires, commerçants transportant tous les types de marchandises (frigo, télévision, cochons…), mais aussi des familles entières de trois à cinq personnes ! Les Vietnamiens se sont attachés à ce confort de pouvoir ainsi rejoindre tout lieu rapidement et à tout moment du jour et de la nuit, et ont perdu au fil du temps l’habitude de marcher, même sur de courtes distances.
Autre revers de la médaille : la pollution sonore et atmosphérique, conséquence des embouteillages indescriptibles. Une préoccupation majeure des autorités, qui tentent de familiariser la population avec les transports en commun.
C’est loin d’être gagné, car les scooters, les motos (en général des Honda, Suzuki, Yamaha, Sym… de 50 à 250 cm3) et même les motos et vélos électriques répondent à plus de 80 % aux besoins de déplacement des habitants. Une avancée cependant, la réglementation est désormais plus stricte sur le port du casque, presque inconnu il y a quelques années et obligatoire depuis la fin 2007.
Pas moins de 11 000 décès avaient été en effet causés par des traumatismes crâniens à la suite d’accidents impliquant un deux-roues, pour la seule année 2006.
Hospitalité
Il ne faut donc pas s’étonner que les motards soient salués chaleureusement par les personnes rencontrées ou créent l’événement lors des différentes haltes dans les villages, cafés ou épiceries locales. Outre le fait qu’il n’est pas si fréquent de voir des touristes voyager à moto, peu courantes aussi sont ces bécanes Minsk, pour des Vietnamiens qui roulent principalement en scooter.
À Hanoi – point de départ de notre expédition et grande ville de la région Nord (6 millions d’habitants), qui correspond à ce que les Français de l’époque coloniale appelaient le Tonkin – la circulation nous laisse tout de même perplexes : les flots entiers de scooters et de vélos se croisent dans tous les sens, avec toutefois une grande harmonie et une habitude qui laissent toute sa place au piéton. En dehors des grandes villes, le principal danger reste les traversées de vaches et de buffles, que les paysans accompagnent d’une rizière à une autre.
L’accueil et le sourire des personnes croisées au hasard de la route seront de mise tout au long de ce séjour, à la rencontre des minorités ethniques. Les rizières et les montagnes nous offrent, dès que nous quittons la monotonie des grands axes routiers, des paysages verdoyants.
Pistes et bitume
Au fil des jours, le voyage devient enchantement et les haltes pittoresques « chez l’habitant », seuls points d’hébergement possibles, nous transportent dans un autre temps. Dans une case sur pilotis, surplombant en général de belles rizières, nous ne pouvons déroger chaque soir au traditionnel verre d’alcool de riz, qui précède un copieux repas.
Sur la piste (que notre guide choisit comme raccourci…) qui alterne avec les belles routes bitumées, les villageois qui s’activent dans les rizières nous offrent de belles scènes de vie.
À partir de Bac Ha et jusqu’à Sapa, villes de montagne, le paysage et la population changent… Ce peuple est vêtu de magnifiques costumes traditionnels colorés et produit un artisanat de qualité, dont raffolent les touristes.
En fin de circuit, nous atteignons Ninh Binh et notre ville étape Tam Coc, située dans ce que l’on nomme la « baie d’Along terrestre ». Les nombreuses collines calcaires donnent à ce site un aspect mystérieux, empreint de sérénité, avant-goût de la célèbre baie d’Along, notre étape finale où des centaines de jonques attendent les touristes pour un circuit bien rôdé de deux jours et une nuit.
Ce site, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, reste fascinant malgré tout et le plongeon depuis notre embarcation dans la mer de Chine est un vrai délice après tous ces kilomètres parcourus.
Terre communiste
Après 17 jours de périple, voici venu le temps du retour sur Hanoi. Les villas urbaines colorées longilignes à deux ou trois étages (coût du terrain oblige), qui bordent la route jusqu’à la capitale, ont toutes en commun d’arborer le drapeau national, rouge et orné d’une étoile dorée. Le Viêtnam, dont l’histoire douloureuse est assez récente, est resté très patriote.
Pays en pleine mutation, il cultive le paradoxe du développement d’une économie capitaliste et de l’idéologie marxiste, qui en fait l’une des dernières terres communistes au monde. L’oncle Hô, comme on le dit du père de la nation, son libérateur, Hô Chi Minh, restera pour toujours dans le cœur des Vietnamiens. Depuis 1986, ceux-ci ont de nouveau accès à la propriété et aspirent à une vie meilleure, avec un travail. Mais l’accueil, la spiritualité, le culte des ancêtres restent pour ce peuple, pourtant composé de 83 % de jeunes, des valeurs très présentes. Chaque maison possède d’ailleurs son autel.
La principale religion est le caodaïsme, qui intègre le bouddhisme, le taoïsme et le confucianisme. Les Vietnamiens tirent de cette spiritualité très marquée leur force morale qui les a soutenus au cours de leur longue et tragique histoire. Notre guide et ami, Chi N’Guyen, nous reverra dans ce pays attachant, plein de couleurs, de saveurs et de sourires d’enfants rieurs, c’est certain…
PRATIQUE
voyager en deux-roues
Selon les informations du ministère des Affaires étrangères français, « les permis de conduire étrangers n’étant pas reconnus, il est interdit aux touristes et aux non-résidents de conduire une motocyclette de plus de 50 cm3 ou une voiture au Viêtnam. Il est donc nécessaire de recourir aux services d’un chauffeur. Seuls les étrangers résidant dans le pays sont autorisés à conduire après échange de leur permis de conduire ». Malgré cette interdiction, il existe une tolérance pour le déplacement des étrangers à moto. Il est cependant indispensable que le circuit soit organisé localement et qu’un guide accompagnateur vietnamien intervienne en cas de problème. Il peut arriver dans certaines régions que la police locale exige une « commission » avant de laisser repartir les motards non vietnamiens. Sur les 17 jours de voyage, ce problème ne s’est posé qu’une seule fois. En tout cas, un contact fiable pour un voyage à moto sans pépin : notre réceptif, Chi (on prononce Ti) N’Guyen, qui a l’avantage de parler le français et de conduire une Minsk pour ouvrir la route. Pour le contacter : chibiker3@gmail.com
UNE ASSOC’ VOYAGEUSE
Motoland Aventure est une association créée à La Réunion en 2001, et dont l’objectif est de permettre la découverte de pays et de cultures différents dans un esprit de partage, d’aventure et d’authenticité. Les voyages auxquels participent les proches de l’association se font sur des motos louées sur place, comme la Royal Enfield en Inde ou la 125 Minsk au Viêtnam. Grâce à l’équipe passionnée de Motoland, des milliers de kilomètres ont pu être parcourus en Inde, au Viêtnam donc, au Cambodge, en Indonésie, au Laos, au Kirgisthan et au Sri Lanka. À chaque voyage, des milliers d’images sont rapportées, qui permettent de prolonger l’aventure au retour grâce à des articles rédigés par l’association qui paraissent dans la presse réunionnaise (plus d’une cinquantaine depuis 2001) et à des expos photo. L’association travaille aussi avec un partenaire pour la réalisation des films de ses voyages, diffusés régulièrement dans l’émission Zone Australe sur Antenne Réunion. Pour en savoir plus : www.motoland-aventure.com
MINSK MI AMOR !
Les motards à l’esprit aventurier qui ont essayé cette moto simple d’une autre époque, fabriquée en Biélorussie dans la ville dont elle porte toujours le nom, sont en général conquis. Sandrine Ledevin en a fait une tirade passionnée qui traduit bien l’esprit de ce deux-roues de légende. « La moto mythique vietnamienne est rustique et russe-tique. Simple et légère : un kick, une bobine, une bougie… C’est plus facile à réparer et à pousser quand c’est en panne. Elle brille par ses options. Le rétro est de type digital, il faut l’orienter à la main… Le compteur, de type visuel : tu regardes la route et tu estimes ta vitesse et le kilométrage. Feu arrière et clignotants ne sont là que pour la déco. Pour la suspension, on hésite entre le kangourou et le cheval de bois, mais la selle est moelleuse. Le moteur 2-temps (traduction vietnamienne : deux de tension…) est fiable : entre 2 pannes, on n’a pas de problème… Et d’une douceur exemplaire : on ne sent ni l’accélération ni le freinage, lequel d’ailleurs se finit au pied. Route, cailloux, sable, piste, boue, rien ne l’effraie, nous, c’est moins sûr. L’échappement enfin, rappelle par son design les pipes locales. Il fume autant et rend aussi malade ! Bref, la moto idéale du touriste qui a tout le loisir de faire des photos pendant qu’on répare sa monture sur le bord de la route. Une moto pour les femmes : les vibrations du moteur associées à un voilage sérieux de la roue arrière engendrent un massage qui assure une lipolyse des fessiers et nous évite la liposuccion… La moto des sportifs : 30 coups de kick pour la démarrer à froid puis un pousser-choquer sur 100 m, ça maintient en forme. (…) Une moto qui te marque à vie mais aussi ton blouson ou ton sac à dos plein de taches noires d’huile. (…) Les performances : battue aux 100 m DA par un bœuf de rizière et d’un comportement asthmatique : elle roule super (on frôle les 70 km/h) puis c’est la crise, elle s’essouffle, semble rendre l’âme puis crache et tousse un bon coup et c’est reparti. Une expérience incomparable. »
L’HISTOIRE DU « BUFFLE DE FER »
C’est à Minsk, en Biélorussie, que l’occupant nazi construisit une usine, juste avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, produisant des vélos et des motos de 125 cm3. Après la guerre, les Soviétiques poursuivirent la production de motos, à Minsk mais aussi à Moscou, copiant le deux-roues allemand sous le nom de Moskva M1A. Dans les années 80, 240 000 motos sortent chaque année des ateliers de Minsk. Si la popularité de cette moto robuste et économique a baissé au fil des ans et à la fin de l’ère communiste, les cinquante années de production en Europe de l’Est ont permis de mettre sur la route plus de 6 millions de motos, largement utilisées dans toute l’Asie centrale et du Sud-Est. Importée au Viêtnam depuis les années 70, la Minsk est aujourd’hui peu utilisée en ville, mais sa maniabilité sur tout type de terrain et en montagne en fait l’outil privilégié des agriculteurs. On l’appelle d’ailleurs « le buffle de fer », surnom qui correspond bien à son aspect résistant et tout-terrain.
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Date d'inscription : 31/05/2009
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