La Malaisie se réforme pour devenir « un pays développé »
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La Malaisie se réforme pour devenir « un pays développé »
d’ici à 2020.
La Malaisie a lancé hier une série de réformes économiques avec l'ambition de rejoindre les « pays développés » d'ici à 2020 et de redorer son image de « tigre asiatique », écornée par des scandales et des tensions politiques.
« Une nouvelle manière d'agir est nécessaire », a affirmé le Premier ministre malaisien Najib Razak en présentant à Kuala Lumpur son programme, intitulé « Un nouveau modèle économique pour la Malaisie »
Cette politique, dont les experts regrettent le manque de détails, vise à donner à la Malaisie l'élan qui lui permettra de rejoindre le club des pays développés, à l'image de Singapour, son riche voisin.
« D'audacieuses réformes vont libérer l'investissement et accroître la productivité, permettant à la croissance d'atteindre 6,5 % en moyenne par an durant la période 2011-2020 », a assuré M. Najib.
La Malaisie a longtemps été considérée comme l'un des chefs de file des « tigres » d'Asie du Sud-Est grâce à une modernisation énergique de son économie de marché au cours des années 1980 et 1990.
Mais, fragilisée par le recul de ses exportations l'an dernier, elle a souffert de la crise, avec une contraction de 1,7 % de son économie en 2009.
Elle doit aussi faire face à la concurrence de plus en plus forte des pays voisins plus peuplés, comme la Thaïlande, le Vietnam ou l'Indonésie, pour attirer les investissements étrangers. Ces derniers ont quasiment diminué de moitié en 2009, à 32,6 milliards de ringgit (9,9 mds de dollars) contre 62 milliards un an plus tôt.
Parmi les réformes évoquées par M. Najib figurent des projets de privatisation ainsi que des mesures pour favoriser les industries high-tech, freiner la « fuite des cerveaux » et réduire la dépendance vis-à-vis des millions de travailleurs étrangers présents dans le pays.
Mais, en attendant les détails sur cet « ambitieux programme », « les investisseurs devraient adopter une position de "wait and see" », a estimé Robert Prior-Wandesforde, de la banque HSBC.
Le Premier ministre a également évoqué « l'évolution nécessaire » de la politique favorisant les peuples de langues malaise et indigène - appelés « bumiputra » - qui forment environ 60 % des 26 millions de Malaisiens.
Cette majorité bénéficie, depuis les années 1970, d'avantages en termes d'éducation et d'emplois, notamment au détriment des Chinois, qui contrôlent une bonne partie de l'économie, et des autres minorités. Cette politique, destinée à prévenir les tensions interethniques, est parfois critiquée comme un obstacle à la compétitivité du pays.
M. Najib a ainsi souligné la nécessité de mettre fin aux « pratiques » qui favorisent « la recherche de rentes » et les « activités de clientélisme ».
La tâche est délicate pour le Premier ministre, en poste depuis avril 2009, dans un contexte politique morose pour la coalition au pouvoir depuis l'indépendance. Elle a été fragilisée par des revers électoraux, notamment aux élections législatives de 2008.
Kuala Lumpur doit également gérer une image internationale troublée par des tensions entre musulmans et chrétiens, l'introduction de châtiments corporels pour des délits contraires à l'islam (adultère, alcool) et la controverse liée au procès pour sodomie du chef de l'opposition, Anwar Ibrahim.
source http://u.nu/7raz7
La Malaisie a lancé hier une série de réformes économiques avec l'ambition de rejoindre les « pays développés » d'ici à 2020 et de redorer son image de « tigre asiatique », écornée par des scandales et des tensions politiques.
« Une nouvelle manière d'agir est nécessaire », a affirmé le Premier ministre malaisien Najib Razak en présentant à Kuala Lumpur son programme, intitulé « Un nouveau modèle économique pour la Malaisie »
Cette politique, dont les experts regrettent le manque de détails, vise à donner à la Malaisie l'élan qui lui permettra de rejoindre le club des pays développés, à l'image de Singapour, son riche voisin.
« D'audacieuses réformes vont libérer l'investissement et accroître la productivité, permettant à la croissance d'atteindre 6,5 % en moyenne par an durant la période 2011-2020 », a assuré M. Najib.
La Malaisie a longtemps été considérée comme l'un des chefs de file des « tigres » d'Asie du Sud-Est grâce à une modernisation énergique de son économie de marché au cours des années 1980 et 1990.
Mais, fragilisée par le recul de ses exportations l'an dernier, elle a souffert de la crise, avec une contraction de 1,7 % de son économie en 2009.
Elle doit aussi faire face à la concurrence de plus en plus forte des pays voisins plus peuplés, comme la Thaïlande, le Vietnam ou l'Indonésie, pour attirer les investissements étrangers. Ces derniers ont quasiment diminué de moitié en 2009, à 32,6 milliards de ringgit (9,9 mds de dollars) contre 62 milliards un an plus tôt.
Parmi les réformes évoquées par M. Najib figurent des projets de privatisation ainsi que des mesures pour favoriser les industries high-tech, freiner la « fuite des cerveaux » et réduire la dépendance vis-à-vis des millions de travailleurs étrangers présents dans le pays.
Mais, en attendant les détails sur cet « ambitieux programme », « les investisseurs devraient adopter une position de "wait and see" », a estimé Robert Prior-Wandesforde, de la banque HSBC.
Le Premier ministre a également évoqué « l'évolution nécessaire » de la politique favorisant les peuples de langues malaise et indigène - appelés « bumiputra » - qui forment environ 60 % des 26 millions de Malaisiens.
Cette majorité bénéficie, depuis les années 1970, d'avantages en termes d'éducation et d'emplois, notamment au détriment des Chinois, qui contrôlent une bonne partie de l'économie, et des autres minorités. Cette politique, destinée à prévenir les tensions interethniques, est parfois critiquée comme un obstacle à la compétitivité du pays.
M. Najib a ainsi souligné la nécessité de mettre fin aux « pratiques » qui favorisent « la recherche de rentes » et les « activités de clientélisme ».
La tâche est délicate pour le Premier ministre, en poste depuis avril 2009, dans un contexte politique morose pour la coalition au pouvoir depuis l'indépendance. Elle a été fragilisée par des revers électoraux, notamment aux élections législatives de 2008.
Kuala Lumpur doit également gérer une image internationale troublée par des tensions entre musulmans et chrétiens, l'introduction de châtiments corporels pour des délits contraires à l'islam (adultère, alcool) et la controverse liée au procès pour sodomie du chef de l'opposition, Anwar Ibrahim.
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