l'esprit voyageur en asie du sud-est
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Horreur et splendeur au pays des Khmers

2 participants

Aller en bas

Horreur et splendeur au pays des Khmers Empty Horreur et splendeur au pays des Khmers

Message  Admin Mer 12 Mai 2010 - 6:08

Des que le bus s’eloigne du poste frontiere, de ses hotels et casino flambants neufs, il faut bien faire bonne image face a l’éternel ennemi et voisin thai, la difference de richesse apparait clairement. Les rues perpendiculaires a la route sont pour la plupart en terre battue, les petites boutiques faites de planches et de taule ondule, me rappelle vaguement l’Afrique. C’est dans un taxi partage a quatre que je termine les deux longues heures qui me mene a Siem Reap, la porte d’entree sur les fameux temples d’Angkor. La chaleur est ici etouffante, la terre est dessechee et les enormes buffles d’eau errent desesperement a la recherche d’une marre dans laquelle ils pourraient se raffraichir. C’est une etrange vision de ce pays qui vit le reste du temps les pieds dans l’eau. Les rizieres sont si assechees que meme les herbes folles ont du mal a y pousser. Les petites maisons de bois et de palmes, comme perche sur des echasses, procurent un petit peu d’ombre ou hommes et animaux viennent s’abriter et se reposer dans des hammacs ou a meme le sol. A l’arrive a Siem Reap, c’est un autre choc. Hotels, centre commercial et boutiques flambant neufs cotoient des petits immeubles delabres, je prends doucement conscience de l’importance economique que represente Angkor pour le Cambodge. Comme tout haut lieux touristique, a l’arrive je suis prix d’assaut par les chauffeurs de tuk-tuk qui veulent tous m’emmener dans des hotels ou guesthouses differente pour des prix effarants… pas d’excitation, avec le sourire, toujours, quelques minutes de negociation, j’arrive finalement a me faire deposer ou je le souhaite. Une gigantesque guesthouse, compose de plusieurs grand batiments et de petites cabannes de palmes, ou les enfants cours dans tous les sens et la cuisines qui se trouve a l’exterieur laisse echapper de delicieuses odeurs. La famille qui tient cet hotel vie la, ce qui cree une ambiance de village qui me plait malgres l’importante machine touristique que represente le tout.

Je commence a organiser ma visite des temples et je decide de n’y passer qu’une journee au vu du prix d’entree sur le site. Je profite quand meme du fait que le site ouvre apres 5h du soir pour me rendre sur un des meilleurs endroits soit disant pour regarder le coucher de soleil. Ce ne doit pas etre un secret ! Je suis absolument stupefait de la foule qui se masse au sommet de ce petit temple qui surplombe la foret aux alentours. J’ai visite beaucoup de site dit “touristique”, mais jamais je n’ai vu quelque chose de pareil. Je ne prends meme pas de photos de ce coucher de soleil pour le moins mediocre, voile par les enormes cumulo nimbus qui fleurissent en fin d’apres midi avec cette chaleur, mais par contre je prends quelques cliche de cette foule qui s’amasse de plus en plus alors que le soleil disparait. Je me sens gene pour les pauvres moines, venus ici visiter ce lieux sacre, qui sont la proie de tous les touristes et autre photographes amateurs, qui les suient et les photographient sans repis. Le lendemain matin a 5h, le constat est le meme pour le fameux leve du jour sur l’incroyable edifice d’Angkor Wat et ses immenses tourelles pointees vers le ciel. Des petites chaises sont installes devant l’un des 2 bassins qui se trouve dans l’enceinte du temple, ou les touristes s’assoient et se font servir le petit dejeuner en attendant que les premiers rayons apparaissent. Je suis assez amuse par tout cela, moi qui avait en tete toutes ces images de temple desert perdu dans la jungle… Je profite de toute cette agitation a l’exterieur, pour commencer ma visite dans le temple encore desert.

Toute la journee je vais ensuite de temples en temples, de ruines en ruines a la decouverte de cet incroyable cite de pierre dont on avait oublie l’existence. Le travail realise par les Khmers a l’apogee de leur empire il y a presque mille ans est absolument incroyable. Malgres les degats causes par le temps, la pluies et les Khmers rouges qui detruisirent une partie des statues et des fresques, on encore apprecier ici la richesse et la finesse de l’art Khmer. Non seulement les temples sont gigantesques, il semble qu’il n’y ait pas un seul metre carre de roche qui n’ai pas ete taille. Les fresques toutes de plusieurs dizaines de metre compte l’histoire, la culture et la grandeur du Cambodge passe. L’influence d’Angkor depasse d’ailleur les frontiere du pays et se retrouve en Thailande ou au Laos. Les temples ont tous leurs particularite, que ce soit les arbres qui on repris leurs droits et poussent au milieux des ruines, fusionnant parfois avec les murs et formant d’etranges sculptures ; les inombrables et enigmatiques visages de pierres qui couronnent toutes les tours ou encore un immense Buddha allonge de plus d’une centaine de metres. Mais personnellement ce qui m’impressionne plus que tout est l’incroyable et complex systeme d’irrigation compose d’un grand nombre de cannaux et de bassins dont la taille fait parfois oublier le fait qu’ils ait pu etre construit par l’homme. La beaute d’Angkor est indiscutable, mais je garde neanmoins un sentiment nuance de cette visite. Malgres le fait que le site soit place au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, une foule d’enfants travaillent ici a vendre de babioles au touristes. Je me demande aussi ou va la fortune produite par l’affluence enorme et incontrole des touristes. Je ne vois pas ou cet argent est reutilise et je suis choque par la foule qui parcour certains temples, ne respectant ni les cultes locaux ni la finesse du travaille Khmers, grimpant sur les ruines et maltraitant les barres reliefs… Un peu decu, il faut l’avouer, je m’enfuis vers la capital et une autre partie plus sombre de l’histoire de ce pays.

Phnom Penh est une ville sale, bruyante, polluee, mais qui porte en elle quelque chose de particulier. Un peu etourdi a l’arrivee, je saute sur un des nombreux taxi moto qui m’assaille en direction du “lac”, un des quartier de la ville ou se concentre la plupart des hotels a petit budgets. Tandis que la petite moto file a travers le traffic absolument chaotique de la ville, je vois defiler les nombreux immeubles au facade delabres, noircit par les gazs d’echappements et les petits magasins de bric et broc qui s’allignent le longs des immenses avenue de la capitale. La ville est en train de changer, de nombreux immeubles sont en construction et les quartiers de petites maisons de taules et bois qui semblent encastrer les unes dans les autres et tenant en equilibre de facon inconnue sont peu a peu en train d’etre rase. Je trouve cela bien triste. La guesthouse ou je m’installe et toutes les autres qui surplombent ce qui reste du lac, plutot une marre a l’eau turpide, ne vont pas tarder elles aussi par etre detruites, le lac remblaye afub de faire place a de nouvelles tours flambant neuves. Je suis surpris de voir qu’une nouvelle assemble nationale, plus grande et plus larges, est actuellement en construction a cote de celle, toute nouvelle construite par les chinois, surement en echange du pillage des ressources naturelles du pays… On m’explique que l’architecture du batiment faisait trop “chinoise” au gout du gouvernement. Je suis sur que cela ete une priorite aux vus des souffrances et des conditions de vies de la plupart du peuple cambodgien. Le pays est aujourd’hui la proie des investisseurs russes et chinois qui se partage le pays tandis que la corruption fini de ronger les dernieres chances de developement economique. Phnom Penh et ses habitant restent neanmoins un endroit qui me plaisent et m’intriguent. Je me plais a vagabonder dans ces rues et ces marches a l’ecart des lieux touristiques ou l’on se fait alpaguer et harceller par les vendeurs et les chauffeurs de tuk-tuk.

Je prends une journee pour me jeter dans une des pages les plus sombres de l’histoire du Cambodge et je me rends sur les champs des massacres et la prisons de haute securite de S-21. Comme la plupart des gens, j’avais entendu parler du genocide orchestre par les Khmers Rouge et le nom “Polpot” ne m’etait pas inconnu, mais je n’avais en fait aucune idee de l’horreur de ce qui s’etait deroule au Cambodge. En 1975, apres plusieurs annees de guerres civiles, de bombardement secret neanmoins massifs de l’armee americaine dans le cadre de la guerre du Vietnam, alors qu’une grande partie de la population a fuis vers la capitale qui a triple de populations en quelques annees, les Khmers Rouge, cette guerilla communiste marche finalement sur Phnom Penh prennant le controle du pays. A leur tete, Polpot qui fit ses etudes a Paris ou il rejoint le parti communiste, decide avec ses colaborateur de mener une revolution des plus totales, decretant “l’An Zero”. Les villes sont evacues, les habitants chasses et pousse a marcher jusque dans les campagnes ou ils sont forces travailler plus de 12h par jour avec seulement 2 bols de riz dans l’estomac. Toutes l’histoire du pays doit etre efface ainsi que sa culture, pour cela, les Khmers Rouges massacrent tous les moines, detruisant les edifices religieux, tuent les intellectuels, artiste, medecins, professeurs et n’importe qu’elle personne eduque ou parlant une autre langue. Les hopitaux, les ecoles et les universites sont fermes. Un systeme complexe de prisons ou l’on torture, puis de champs d’execution ou l’on tue est mis en place. Le systeme familiale est dissous, les hommes et les femmes separes et le enfants endoctrine des le plus jeune age. Les Khmers Rouge monte une armee d’enfant et de personnes enroles de forces avec laquelle ils tiennent le reste de la population en respect et declare la guerre au Vietnam voisin. En l’espace de moins de quatre ans, avant que le Vietnam ne libere finalement le pays, la violence du regime de Pol Pot ainsi que la famine et les conditions sanitaires decimeront pres d’un tiers de la population du pays, soit plus de 3 millions de vie humaines, meme si l’on ignore les chiffres reels.

Il m’est impossible de vraiment prendre conscience de tout cela alors que je parcours les petites allees paisible des “killing fields de Cheung Ek a quelques kilometres de Phnom Penh. Ici plus de 10 000 corps ont ete sorti de seulement la moitie des fausses communes qui ont ete deterre, massacre pour la plupart a l’aide de machette, de hache ou encore de barre a mine. Le paysage est lunaire avec ces enormes trous, me faisant penser a un champs qui aurait ete bombarde laissant une multitude de large fausse et je decouvre sur le petit chemin les nombreux morceaux d’os humains qui remontent a la surface sous l’effet de la pluie. Je passe pres d’un arbre sur lequel un petit pannaux indique qu’il utilisait par les Khmers Rouges pour briser le crane des nourrissons et des enfants qui etaient ensuite balancer dans une fausse toute proche. Quand je rentre dans la petite tour construit en hommage a tous ceux qui sont mort ici, je decouvre l’immenses structure qui s’eleve sur plus de 9 etages et sur laquelles sont entrepose les cranes et autre ossements… Il regne un silence terrible et l’odeur de la terre amplis le petit espace dans lequel je me glisse pour contempler ce terrible spectacle. Un peu plus tard, c’est dans un ancien lycee transformer en prison et centre de torture que je continue cette descente en enfer. Lorsque les vietnamiens ont libere Phnom Penh, seulement 7 prisonniers etaient encore en vie a S-21. Je parcours les couloirs deserts des batiment au murs decrepit et ou l’on distingue parfois encore les taches de sangs. Dans les anciennes classes, git au centre un sommiet de lit auxquels etait attache un prisonnier ainsi que les instruments de tortures qui etaient utilise ici. Un des batiment, la facade recouverte de fil barbeles dans lequel on penetre par une petite porte dans ce grillage, je decouvre les petits boxes d’a peine deux metres carrees, ou etait enferme les prisonnier en attendant les tortures qui allaient leur etre infligees. Le grand nombres de temoignage, d’histoires qui sont exposes racconte les histoires de certains bourreaux et prisonniers aujourd’hui vivant ensemblent dans le pays reunifier. Mon estomac se nout alors que je traverse les immenses pieces ou sont affiches les inombrables photos meticuleusement prise par les Khmers Rouges, de tous les prisonniers vivant ou mort sous la torture. Dans une grande piece eclairee, je tombe sur d’immenses listes que je pense etre les noms des cambodgiens tombe sous le regime. Mon sang se glace en me rapprochant alors que je realise mon eurreur, ce ne sont pas des noms, mais des fausses communes qui sont reference ici allant de quelques centaines a des dizaines de milliers de corps… Je suis bouleverse par cette journee et ces visites. Je me sens ignorant et je n’arrive toujours pas a consevoir l’horreur de ce qui s’est derroule ici. Et je comprends aujourd’hui mieux le desire de justice de ce peuple alors qu’aucuns des responsables de ces crimes n’a encore ete condamne, que Pol Pot est mort pesiblement et que de nombreux anciens responsable Khmers Rouges font aujourd’hui parti du gouvernement actuel. J’en veux aussi a l’ONU qui malgres tout ce que l’on savait a laisse les responsable Khmers Rouges sieger dans le siege du Cambodge jusqu’en 1991.

Mon image du Cambodge a change et j’apprecie d’autant plus la gentillesse et les sourires sur les visages de habitants. Je decide d’aller me reposer un peu sur la cote au alentour de Syanoukville. Surement fatigue du voyage et un peu trouble par les visites, je tombe un petit peu malade, ce qui m’empeche de rejoindre une des petites iles encore a moitie deserte qui borde la cote cambodgienne. Je loue un petite moto ce qui me permet d’etre une fois de plus temoins des ravages du tourisme de masse. Les petits groupes d’australiens et d’anglais d’a peine 18 ans qui viennent se souler dans les bars qui bordent les longues plages de sable blanc, les vieux cinquantenaire qui se pavannent avec de jeunes et jolie cambodgiennes sous le bras, et les immenses projets hoteliers qui peu a peu grignottent la cote. Si l’est vrai qu’il y a la plage sous les paves, ici elle est en train de disparaitre sous des tonnes de betons. Le plus triste dans tout cela, c’est que ce qui en paye le prix ce sont une fois encore les cambodgiens qui sont peu a peu chasses et dont les petites maisons de taules sont rases ou disparaisse dans l’ombre des palaces. Je ne comprends pas non plus un tel developpement alors que je suis tout seul a l’ombre des arbres le long d’une des immenses plage de sable blancs aux eaux chaudes et turquoises que compte Syanoukville.

Je repasse une derniere fois par Phnom Penh et decide de quitter le pays, presse par le temps. Je suis quelque part decu et je m’en veux de ne pas avoir passer plus de temps dans ce pays qui a tant a offrir. Je me suis laisser berner par la simplicite et suis reste sur l’autouroute touristique qui traverse le pays. Je n’ai pas pris le temps de m’en eloigner et decouvrir le vrai visage du Cambodge. Je fais donc route vers le Laos, en admirant une derniere fois les superbe paysages qui defilent a travers la fenetre du bus. Les rizieres asseches parsemees de palmiers ou se promenent des troupeaux de bufles d’eaux avec parfois sur leurs dos des enfants, les petites maison de bois sur pilotis ornees de petites statues en pierre sous lequels on sommeille dans des hamacs et les petits vieux dont le visage porte tout le poid de cette histoire coiffe ou habille de leurs somptueux kramas. Je repense aux Cambodgiens que j’ai pu rencontre, qui m’auront appris enormement sur ce pays et tellement donne par leurs sourires. Si je quitte le Cambodge, ce n’est que pour pouvoir y revenir mais en prenant le temps cette fois ci de vraiment voir le pays.

source http://welcomeonmyplanet.wordpress.com/2010/05/11/horreur-et-splendeur-au-pays-des-khmers/
Admin
Admin
Admin

Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Horreur et splendeur au pays des Khmers Empty Re: Horreur et splendeur au pays des Khmers

Message  NOmad Jeu 13 Mai 2010 - 7:26

Horreur et splendeur au pays des Khmers 729988 Je ne pouvais pas en rester là...., j'ai passé la matinée d'hier à lire tout le blog de Melaine study Horreur et splendeur au pays des Khmers 586285 , et un de plus Horreur et splendeur au pays des Khmers 998950 avec lequel je vais voyager en attendant THE départ Horreur et splendeur au pays des Khmers 419276 Horreur et splendeur au pays des Khmers 88553 Horreur et splendeur au pays des Khmers 419276 Horreur et splendeur au pays des Khmers 88553 Horreur et splendeur au pays des Khmers 419276 Horreur et splendeur au pays des Khmers 88553 Horreur et splendeur au pays des Khmers 88553 Horreur et splendeur au pays des Khmers 88553 Horreur et splendeur au pays des Khmers 88553 Horreur et splendeur au pays des Khmers 88553 Horreur et splendeur au pays des Khmers 88553
NOmad
NOmad

Localisation : Vaucluse et ailleurs
Messages : 17
Date d'inscription : 30/03/2010

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum