Indonésie : Chez les Toraja, les morts sont à la fête
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Indonésie : Chez les Toraja, les morts sont à la fête
La viande de buffle cuit, en petits morceaux, dans de longs tubes de bambou. Bientôt, à Rantepao ou dans l'un des villages perdus au milieu des rizières alentour, les Toraja se régaleront d'un pa' piong, l'un de leurs plats traditionnels : de la viande de buffle, de boeuf ou de porc, accompagnée de légumes et d'épices, cuite à l'étouffée pendant de longues heures dans un tronc de bambou, enveloppé d'une feuille de bananier. Appétissant. Mais pour l'instant, la viande est découpée, nettoyée. On balaye aussi. Quelques minutes auparavant, les machettes ont parlé. Dix buffles de belle corpulence ont été sacrifiés en l'honneur d'un défunt.
Autrefois animiste, le peuple Toraja fut évangélisé par les missionnaires hollandais, mais garda certaines de ses croyances et de ses pratiques ancestrales. Pas de méprise cependant : nous sommes au centre de Sulawesi, le nom indonésien de l'île de Célèbes, et non dans les vallées reculées de Papouasie. S'ils sont en partie animistes, les 650 000 Toraja actuels portent des pantalons et des chemises, ont des téléphones portables et pratiquent la riziculture et l'élevage.
Il n'empêche : les défunts sont toujours honorés en grande pompe (jusqu'à cent buffles sacrifiés pour une famille riche) dans des sépultures traditionnelles. Sur les flancs des montagnes qui parsèment le Tana Toraja (pays Toraja), des trous sculptés dans la roche font office de caveau familial. Des balcons taillés à même la roche, les tautaus, des statues à l'effigie des morts, saluent les vivants.
Les coutumes singulières des Toraja façonnent le paysage. Au milieu de l'infini des rizières s'élèvent les spectaculaires maisons traditionnelles. Construites sur pilotis, les tongkonan (maisons Toraja) sont chapeautées d'un long toit élancé, pointé vers le ciel à chaque extrémité. Chaque façade est ornée de panneaux de bois sculptés et décorés de motifs dans des tons jaunes, rouges ou noirs. Souvent, les familles voulant faire montre de leur prospérité exhibent aussi une ou plusieurs paires de cornes de buffle. Forcément. On ne met pas les cornes dans le pa' piong.
Pratique
Y ALLER
En avion jusqu'à Jakarta. Environ quinze heures, à partir de 800 €. Prendre ensuite un vol intérieur pour Ujung Pandang (l'ex-Makassar), puis un bus pour Rantepao (environ 8h).
ASSISTER A UNE CEREMONIE
Se renseigner en ville. Les Toraja ont l'habitude de recevoir des visiteurs aux cérémonies. Au pays Toraja, la mort fait partie de la vie. Une cérémonie funéraire est donc une fête. Aucune raison de se sentir trop intrusif ou indélicat. Il est d'usage d'offrir au chef de famille une cartouche de cigarettes.
source http://www.lemonde.fr/voyage/article/2011/01/24/indonesie-chez-les-toraja-les-morts-sont-a-la-fete_1464296_3546.html
Autrefois animiste, le peuple Toraja fut évangélisé par les missionnaires hollandais, mais garda certaines de ses croyances et de ses pratiques ancestrales. Pas de méprise cependant : nous sommes au centre de Sulawesi, le nom indonésien de l'île de Célèbes, et non dans les vallées reculées de Papouasie. S'ils sont en partie animistes, les 650 000 Toraja actuels portent des pantalons et des chemises, ont des téléphones portables et pratiquent la riziculture et l'élevage.
Il n'empêche : les défunts sont toujours honorés en grande pompe (jusqu'à cent buffles sacrifiés pour une famille riche) dans des sépultures traditionnelles. Sur les flancs des montagnes qui parsèment le Tana Toraja (pays Toraja), des trous sculptés dans la roche font office de caveau familial. Des balcons taillés à même la roche, les tautaus, des statues à l'effigie des morts, saluent les vivants.
Les coutumes singulières des Toraja façonnent le paysage. Au milieu de l'infini des rizières s'élèvent les spectaculaires maisons traditionnelles. Construites sur pilotis, les tongkonan (maisons Toraja) sont chapeautées d'un long toit élancé, pointé vers le ciel à chaque extrémité. Chaque façade est ornée de panneaux de bois sculptés et décorés de motifs dans des tons jaunes, rouges ou noirs. Souvent, les familles voulant faire montre de leur prospérité exhibent aussi une ou plusieurs paires de cornes de buffle. Forcément. On ne met pas les cornes dans le pa' piong.
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En avion jusqu'à Jakarta. Environ quinze heures, à partir de 800 €. Prendre ensuite un vol intérieur pour Ujung Pandang (l'ex-Makassar), puis un bus pour Rantepao (environ 8h).
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Se renseigner en ville. Les Toraja ont l'habitude de recevoir des visiteurs aux cérémonies. Au pays Toraja, la mort fait partie de la vie. Une cérémonie funéraire est donc une fête. Aucune raison de se sentir trop intrusif ou indélicat. Il est d'usage d'offrir au chef de famille une cartouche de cigarettes.
source http://www.lemonde.fr/voyage/article/2011/01/24/indonesie-chez-les-toraja-les-morts-sont-a-la-fete_1464296_3546.html
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