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De la Birmanie au Japon - "Atsuko" de Cosey

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Message  Admin Lun 24 Oct 2011 - 16:35

Avec "Atsuko", Cosey entraîne pour la première fois son personnage fétiche Jonathan au Japon, sur les traces des cheveux sacrés de Bouddha

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Il est l'un des secrets les mieux gardés du neuvième art. Pourtant, il dessine depuis quarante ans, a obtenu de nombreux prix (dont celui du meilleur album au Festival d'Angoulême en 1982), et sa discrétion et son élégance en font l'ambassadeur rêvé, avec Zep, de la bande dessinée helvétique. Bernard Cosey est indissociable de son héros Jonathan, apparu dans les pages du journal Tintin en 1975. Longs cheveux bruns, yeux outremer, ce personnage d'un nouveau genre et d'une beauté saisissante ressemble étrangement à son créateur. D'abord amnésique, il part à la recherche de sa mémoire dans les neiges de l'Himalaya, entre le Népal et le Tibet. Très vite, il se souvient : les bombardements chinois, la mort de Saïcha, jeune Tibétaine qui était son amour de jeunesse. Partisan convaincu de l'indépendance du Tibet, il est toutefois un adepte de la non-violence, entre méditation et mantra.

Avec Jonathan, Cosey est surtout l'un des premiers auteurs à avoir introduit en bande dessinée une dimension littéraire et poétique inédite, dans des récits où le blanc et le silence de la neige jouent un rôle déterminant. Les titres des aventures de Jonathan reflètent cette recherche constante de l'harmonie et du spirituel : "Et la montagne chantera pour toi", "Pieds nus sous les rhododendrons", "L'espace bleu entre les nuages"... Et Cosey, qui souhaite que la lecture de ses albums soit une expérience sensorielle totale, propose pour chaque titre des accompagnements musicaux, comme certains albums planants de Pink Floyd, Tangerine Dream ou Mike Oldfield. S'il a parfois délaissé Jonathan pour livrer quelques chefs-d'oeuvre qui ont marqué des générations entières de lecteurs et de dessinateurs (dont À la recherche de Peter Pan, hommage sublime à James Matthew Barrie et à Charles-Ferdinand Ramuz), Cosey est revenu inlassablement à son protagoniste fétiche, lui offrant de nouveaux paysages à sa mesure, comme la Birmanie.

Dans Atsuko, Jonathan explore une nouvelle facette de cet Orient fascinant. Atsuko est une jeune Japonaise, partie en Birmanie sur les traces d'Hisa, une lointaine parente, historienne du bouddhisme. Cette dernière pensait que les huit cheveux de Bouddha sur lesquels avait été construite Schwe Dagon, la grande pagode de Rangoon, avaient été remplacés par des faux en 1824 pour les protéger des corps expéditionnaires anglais. Jonathan accompagne alors Atsuko au Japon, jusque dans les montagnes de Takayama, à la recherche de la précieuse relique. Rapidement, la recherche d'Hisa et des cheveux de Bouddha se double, comme souvent chez Jonathan, d'une quête intérieure. Quant au trait de Cosey, d'une sensualité subtile, il se bonifie avec l'âge, au point que certaines planches évoquent l'art délicat des estampes d'Hokusai ou Hiroshige. Avec Atsuko, Cosey signe un album aux senteurs enivrantes, beau comme un haïku.



http://www.lepoint.fr/livres/atsuko-de-cosey-un-jonathan-aux-airs-d-estampe-japonaise-24-10-2011-1388418_37.php



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