Les thailandais ont ils juste servi de cobaye ?

Lors d'une conférence mondiale, hier à Paris, les scientifiques ont analysé un essai mené depuis 2003. Il ouvre de sérieuses pistes de recherche.

Ses yeux bleus brillent et son sourire en dit long sur l'enthousiasme suscité par l'expérience menée depuis 2003 en Thaïlande. Pour dire son espoir - « Nous venons de vivre une année extraordinaire » - le professeur Nicole Frahm a quitté son université de Washington pour venir à la conférence mondiale Aids Vaccine, qui se tient à Paris jusqu'à jeudi. Là, des scientifiques du monde entier présentent leurs travaux et croisent leurs recherches.

Hier avait lieu la présentation très attendue de « l'essai thaï ». Une opération d'envergure menée conjointement par la Thaïlande et les États-Unis auprès de 16 000 volontaires. Ces personnes non infectées par le virus et ne faisant pas partie de populations à risque ont accepté d'être suivies pendant trois ans. 8 000 ont reçu des doses de deux vaccins différents (l'Alvac et l'Aids-Vax) et 8 000 autres un simple placebo.

Au bout de trois ans, 74 personnes ayant reçu le placebo ont été contaminées par le virus, contre 51 dans le groupe des vaccinés. Soit une réduction de 31 % du nombre d'infections.

« Un vrai progrès, comme on n'en avait pas vu depuis longtemps », affirme le professeur Yves Lévy, de l'Agence nationale de recherche contre le sida. Que prouve cet essai ? « Que l'utilisation combinée de deux vaccins, qui pris séparément n'avait apporté aucune amélioration, a porté ses fruits. Cette piste de recherche va nous permettre d'aller plus loin. Va-t-elle déboucher sur la création immédiate d'un vaccin ? La réponse est non. Une réduction de 30 % du risque d'infection est loin d'être suffisante en terme de santé publique où l'on attend plutôt du 80 %. »

Zones d'ombre

Et puis, cette expérience comporte encore de nombreuses zones d'ombres. Si l'injection des vaccins s'est montrée efficace chez certains patients, les scientifiques n'arrivent, pour l'instant, pas à comprendre pourquoi et comment l'organisme s'est défendu contre le virus.

L'analyse sur la durée a également montré qu'au fil des mois, le vaccin perd sérieusement de son efficacité. Enfin, ces doses ont été élaborées avec des antigènes correspondant à des types thaïlandais du virus. On sait qu'ils sont différents en Afrique où ont lieu la majorité des 2,8 millions de nouvelles contaminations annuelles dans le monde.

« Mais nous avons là un signal fort, poursuit le professeur Lévy. Un message d'espoir qui va nous permettre d'avancer. » Pour cela, les scientifiques ont besoin de fonds. À lui seul, l'essai thaï a coûté 105 millions de dollars. « Dans ce domaine, l'Europe ne joue pas le jeu. Nous avons des candidats pour des tests, mais nous manquons de moyens. » En attendant, prudence et préservatif sont toujours de mise.

source http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Sida-l-espoir-d-un-vaccin-vient-de-Thailande-_3637-1121238_actu.Htm

Voilà qui va faire plaisir aux associations luttant contre la vivisection.

on aurait peut-être du en profiter pour une injection du "vaccin" H1N1 ?

en attendant, je vais commander sur Amazon "le roi se meurt" de Ionesco

Mais sans rire, il ya qques années, j'ai vu la pièce de théatre... je crois que je ne me suis jamais autant fais ch..r...

Il avait fait naître d'immenses espoirs, la déception est à la hauteur: le vaccin anti-sida est pratiquement inefficace.

Annoncé à grand bruit le mois dernier comme un tournant dans l'histoire de l'épidémie, le premier essai "réussi" de vaccin contre le Sida s'avère finalement très décevant. Les détails de l'expérience, qui seront prochainement publiés dans le New england journal of medecine, ont été présentés à Paris mardi 20 octobre par les chercheurs du U.S. Military HIV Research Program.
Réalisée en Thailande depuis trois ans, l'étude portait sur 16 402 hommes et femmes volontaires de 18 à 30 ans, qui ont été inoculés avec un prototype de vaccin constitué de deux molécules différentes mises au point il y a une dizaine d'années. Deux tiers d'entre eux ont reçu 6 injections prévues par le protocole, 132 ont malgré tout contracté le virus.
Statistiquement, le vaccin réduit de seulement 31% les chances d'être infecté, mais une analyse plus fine des résultats sur trois ans montre que les effets sont à peine signifiants. Pour ceux qui réagissent positivement à la vaccination, la protection commence à disparaître après un an. Pire: le vaccin s'est montré le moins efficace chez les personnes les plus à risque, comme les prostituées et les toxicomanes qui échangent leurs seringues.

source lexpress.fr

Reste à savoir ce que ces molécules issu de l'U.S. Military HIV Research Program vont devenir dans le corps de ces personnes.....
Je trouve toujours flippant que les labo des armées font ce genre de recherche et de test....