Bangkok aujourd'hui
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Bangkok aujourd'hui
28.04.2010
1 - La situation à Bangkok demeure très tendue, avec le risque de nouveaux affrontements violents. L’Ambassade de France demande par conséquent aux ressortissants français d’éviter tout déplacement non essentiel dans la capitale thaïlandaise.
Nos compatriotes présents à Bangkok doivent éviter de se rendre dans la zone de Silom - Ratchaprasong. Pour ceux qui résident - ou travaillent - dans ces quartiers, l’Ambassade appelle à la plus grande vigilance dans les déplacements, à pied comme en voiture.
Il est ainsi fortement déconseillé de passer par les points d’entrée du site des manifestants, où des barricades ont été érigées :
Avenue Ratchadamri (intersections Rama IV et Pratunam)
Avenue Rama I (intersection Pathumwan),
Rue Henri Dunant,
Rue Sarasin,
Rue Lang Suan,
Avenue Ploenchit (intersection Wireless Road),
Le carrefour Rama IV - Silom, où ont eu lieu les affrontements du 22 avril, est particulièrement déconseillé. Dans la mesure du possible, il convient également d’éviter les environs de la station BTS Sala Daeng.
L’ambassade remercie nos compatriotes résidant dans ces quartiers de signaler tout incident à leur chef d’ilot ou directement à l’ambassade.
De façon générale, il est très vivement déconseillé de circuler de nuit dans ces quartiers, ou de se rendre sur place pour prendre des photos des manifestants ou des forces de sécurité.
Dans l’hypothèse où l’on se trouverait néanmoins sur les lieux, il convient de s’éloigner immédiatement au moindre signe de tensions (présence de ’’ contre-manifestants ’’, mouvements de foules, mise en position de la police ou de l’armée, jets de pierres etc).
Il est enfin recommandé d’éviter de descendre aux stations BTS de Siam, Sala Daeng, Ratchadamri et Chitlom.
2 - Les autorités thaïlandaises ont mis en application, à compter du 7 avril, le cadre légal de l’état d’urgence, sans que cela ne remette en cause la liberté de circulation des personnes, et notamment des touristes, dans le pays.
Les déplacements en dehors de Bangkok ne sont pas déconseillés, notamment à destination des régions touristiques du Sud, mais il est en revanche recommandé de faire preuve de prudence dans le Nord et l’Est du pays (Villes et districts de Chiang Maï, Chang Raï, Udon Thani, Khon Kaen...).
Des rassemblements à caractère politique, des manifestations ou des mouvements de foule peuvent avoir lieu dans ces régions, où la situation à Bangkok est suivie avec une grande attention. Les ressortissants français sont invités à rester à l’écart de ces événements et de s’éloigner dès le moindre signe de tensions.
L’aéroport international de Bangkok fonctionne normalement et reste totalement accessible.
3 - Les ressortissants français, de passage ou résidents, sont invités à consulter régulièrement les médias et le site Internet de l’Ambassade pour s’informer de l’évolution de la situation durant leur séjour. L’Autorité thaïlandaise en charge du tourisme (Tourism Authority of Thailand) a mis en place un numéro d’urgence (1672) pour répondre, 24h/24 en anglais, aux interrogations des touristes. Le numéro de la police touristique est le 1155.
source http://ambafrance-th.org/spip.php?article1847
1 - La situation à Bangkok demeure très tendue, avec le risque de nouveaux affrontements violents. L’Ambassade de France demande par conséquent aux ressortissants français d’éviter tout déplacement non essentiel dans la capitale thaïlandaise.
Nos compatriotes présents à Bangkok doivent éviter de se rendre dans la zone de Silom - Ratchaprasong. Pour ceux qui résident - ou travaillent - dans ces quartiers, l’Ambassade appelle à la plus grande vigilance dans les déplacements, à pied comme en voiture.
Il est ainsi fortement déconseillé de passer par les points d’entrée du site des manifestants, où des barricades ont été érigées :
Avenue Ratchadamri (intersections Rama IV et Pratunam)
Avenue Rama I (intersection Pathumwan),
Rue Henri Dunant,
Rue Sarasin,
Rue Lang Suan,
Avenue Ploenchit (intersection Wireless Road),
Le carrefour Rama IV - Silom, où ont eu lieu les affrontements du 22 avril, est particulièrement déconseillé. Dans la mesure du possible, il convient également d’éviter les environs de la station BTS Sala Daeng.
L’ambassade remercie nos compatriotes résidant dans ces quartiers de signaler tout incident à leur chef d’ilot ou directement à l’ambassade.
De façon générale, il est très vivement déconseillé de circuler de nuit dans ces quartiers, ou de se rendre sur place pour prendre des photos des manifestants ou des forces de sécurité.
Dans l’hypothèse où l’on se trouverait néanmoins sur les lieux, il convient de s’éloigner immédiatement au moindre signe de tensions (présence de ’’ contre-manifestants ’’, mouvements de foules, mise en position de la police ou de l’armée, jets de pierres etc).
Il est enfin recommandé d’éviter de descendre aux stations BTS de Siam, Sala Daeng, Ratchadamri et Chitlom.
2 - Les autorités thaïlandaises ont mis en application, à compter du 7 avril, le cadre légal de l’état d’urgence, sans que cela ne remette en cause la liberté de circulation des personnes, et notamment des touristes, dans le pays.
Les déplacements en dehors de Bangkok ne sont pas déconseillés, notamment à destination des régions touristiques du Sud, mais il est en revanche recommandé de faire preuve de prudence dans le Nord et l’Est du pays (Villes et districts de Chiang Maï, Chang Raï, Udon Thani, Khon Kaen...).
Des rassemblements à caractère politique, des manifestations ou des mouvements de foule peuvent avoir lieu dans ces régions, où la situation à Bangkok est suivie avec une grande attention. Les ressortissants français sont invités à rester à l’écart de ces événements et de s’éloigner dès le moindre signe de tensions.
L’aéroport international de Bangkok fonctionne normalement et reste totalement accessible.
3 - Les ressortissants français, de passage ou résidents, sont invités à consulter régulièrement les médias et le site Internet de l’Ambassade pour s’informer de l’évolution de la situation durant leur séjour. L’Autorité thaïlandaise en charge du tourisme (Tourism Authority of Thailand) a mis en place un numéro d’urgence (1672) pour répondre, 24h/24 en anglais, aux interrogations des touristes. Le numéro de la police touristique est le 1155.
source http://ambafrance-th.org/spip.php?article1847
Dernière édition par Admin le Lun 3 Mai 2010 - 6:51, édité 1 fois
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Re: Bangkok aujourd'hui
Pour information, le sujet original "bangkok aujourd'hui" a été supprimé suite à une erreur de ma part, voulant supprimer mon dernier post, j'ai tout scratché
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L’armée ensanglante Bangkok
samedi 15 mai 2010, par Xavier Monthéard
Bangkok. Jeudi soir, chez les chemises rouges. La nuit est tombée. A quelques mètres de la principale barricade du camp, le général Khattiya Sawasdipol accorde une interview à Thomas Fuller, de l’International Herald Tribune. D’autres journalistes et des badauds l’entourent, au désespoir de son service de sécurité. L’homme, surnommé Seh Daeng, est un trompe-la-mort qui aime à soigner sa popularité. En délicatesse avec la hiérarchie au sein de l’armée, il a été suspendu de ses fonctions, à l’âge de 58 ans. Depuis, le « général renégat » s’est autoproclamé chef de la défense militaire des rouges. Le gouvernement l’accuse d’être un terroriste, l’instigateur de la cinquantaine d’attaques à la bombe qui ont frappé la capitale depuis deux mois, voire le cerveau de mystérieux hommes en noir présents lors du « samedi noir » du 10 avril dernier (lire Jean-Claude Pomonti, « La Thaïlande à l’heure des règlements de comptes », Planète Asie, 28 avril 2010).
Les manifestants sont tendus. Le matin, le premier ministre Abhisit Vejjajiva a annulé sa proposition d’élections anticipées, et annoncé une reprise en main imminente du centre de Bangkok. L’attaque du camp, attendue depuis plusieurs semaines, est-elle pour bientôt ? Tout semble calme. Seah Deng continue de parler à Fuller : « Les militaires ne peuvent entrer ici ! » Soudain un claquement sec retentit. Il s’écroule. Une balle, pénétrant par la tempe droite, vient de lui traverser la tête.
Stupeur, panique, cris. « Ils ont tué Seah Deng, ils ont tué Seah Deng ! » Ses gardes du corps l’entraînent, inanimé, le visage ensanglanté, loin du check-point, loin des gratte-ciel dominant l’autre côté de l’avenue Rama IV. Un sniper ? Quelques minutes passent, de profond désarroi. Brusquement les haut-parleurs se taisent : l’électricité vient de sauter. Nuit noire. Des tirs, nourris cette fois, éclatent. D’où, de qui ? Le service de sécurité lance des fusées éclairantes. Des coups de feu proviennent du parc Lumpini, qui jouxte des tentes où vivent femmes et enfants. Ceux-ci sont terrorisés. Se déplacer, c’est courir le risque de recevoir une balle. Un arbre, un pick-up font des remparts improvisés. Une lourde explosion retentit soudain, vers le centre du camp. Est-ce le début de l’opération militaire ?
Une heure plus tard, les détonations ont cessé. Du Lumpini n’arrivent que des crapauds affolés. A 20 h 20, l’électricité est rétablie. Bientôt les haut-parleurs relaient une annonce du Centre for Restoration of the Emergency Situation (CRES) : état d’urgence étendu à quinze provinces et blocage total de la zone par l’armée : toute personne qui y pénètre le fait à ses risques et périls. Près du check-point, la vie reprend son cours, la tristesse et l’inquiétude en plus. « Comment ont-ils pu faire cela ? » Une distribution de nourriture apaise quelque peu les esprits. L’attaque redoutée n’a pas eu lieu. Mais, de façon délibérée ou non, le signal que la violence peut monter d’un cran vient d’être lancé.
Permis de tuer
Dès 21 h 30, de l’autre côté du Lumpini, des centaines de personnes en décousent avec des militaires retranchés derrière les grilles du parc. Des rouges sortis du camp, certes, mais aussi des Bangkokois ayant appris l’attaque contre le charismatique Seah Deng. Chauffeurs de taxi, conducteurs de moto, habitants du bidonville de Khlong Toei situé non loin bloquent bientôt le carrefour. Aux jets de pierres et de cocktails Molotov, les soldats répondent avec des balles en caoutchouc, qui font plusieurs blessés. Mais pas seulement. Ils abattront bientôt un manifestant lors d’une charge sur l’avenue Rama IV.
Ce qui s’est passé cette nuit-là, cette nuit du jeudi 13 au vendredi 14 mai, apparaît pourtant comme de l’enfantillage. Au regard de ce qui se cristallise depuis, qui se souviendra de ces affrontements sporadiques qui auraient fait une dizaine de blessés, outre les deux victimes (Seh Daeng est techniquement dans un coma profond) ? Que vaudront, au-delà de leur portée anecdotique, la prise de deux camions à eau de l’armée et le lynchage de ses occupants évité de justesse, sous le pont thaïlando-belge, vers minuit ? A peine quarante-huit heures plus tard, on ne compte plus les foyers de violence dans la ville.
Vendredi matin, l’armée a commencé à bloquer, puis à vider, toutes les artères menant au camp rouge. Le centre de Bangkok se métamorphose en ville fantôme. Une zone de guérilla urbaine où pas une heure ne passe sans que retentissent tirs de M16, détonations de grenades, sirènes d’ambulances. Les boutiques ont baissé rideau. Les ambassades ont fermé l’une après l’autre. Les hôpitaux, en revanche, tournent à plein régime. Selon l’Erawan Emergency Centre – une institution indépendante –, 15 d’entre eux accueillent à présent les blessés, et 70 sont en alerte rouge. Ce samedi matin, le dernier bilan fait état de 16 morts et de 141 blessés pour la seule journée de la veille. Des civils à une écrasante majorité.
L’armée a reçu permis de tuer, en use, voire en abuse. Le porte-parole du CRES Sansern Kaewkamnerd a énoncé les ordres officiels : « Si les soldats sont contraints à tirer pour empêcher des manifestants d’attaquer, ils ont le droit de tirer – un tir à la fois – en visant en dessous du genou. » Selon les récits concordants de reporters étrangers, ces consignes ne sont pas respectées, pas plus que n’est assurée la sécurité des journalistes : parmi d’autres, le Canadien Nelson Rand, de la chaîne de télévision France 24, a reçu trois tirs – un à la jambe, un autre au poignet, un dernier dans l’abdomen.
Le « sang du peuple »
Certains manifestants ne disposent que de pierres ou d’armes de fortune. Près du bazar de nuit Suan Lum, hier midi, ils ont brûlé des pneus et des véhicules, et formé des barricades improvisées pour harceler les soldats retranchés derrière des sacs de sable. De même un peu plus tard, près du stade de boxe. Mal organisés, ils comptent parmi les principales victimes des tirs de l’armée, qui procède en outre à des arrestations chez les résidents des quartiers alentour. Mais les chemises rouges les plus déterminées font usage de bombes artisanales, de grenades, voire d’armes lourdes. Des équipes de démineurs doivent parcourir la zone, et déclencher les engins n’ayant pas explosé. Près de l’hôpital Chulalongkorn, des tirs à l’arme automatique ont par exemple retenti plus d’une heure vendredi en fin d’après-midi, bientôt suivis d’explosions sur la rue Silom.
Bangkok ne se ressemble plus. Les grandes avenues sont lardées de rouleaux de barbelés, de barrières rouges et blanches, de points de contrôle. Les soldats sont partout. Des combats ont lieu jusque dans les ruelles. La situation est-elle sous contrôle ? Le gouvernement l’assure. Les faits ne parlent pas pour lui. Les dirigeants rouges, depuis la scène du carrefour de Ratchaprasong, exhortent leurs troupes à tenir quoi qu’il arrive. Le chaos s’étend dans Bangkok, où les transports publics sont interrompus. Des troubles auraient éclaté dans le Nord-Est, où les rouges comptent l’essentiel de leurs sympathisants.
Est-il encore temps pour les rouges et le gouvernement de s’asseoir à la table des négociations ? Qui le veut vraiment ? La stratégie d’encerclement de l’armée produira certes des effets immédiats – des rumeurs de défections chez les leaders rouges circulent –, et une opération de grande ampleur – qui, elle, pourrait tourner au carnage – n’est toujours pas exclue. Le siège de Rachtaprasong, qui a rendu les allers et venues entre l’intérieur et l’extérieur du camp extrêmement périlleuses, mènera nécessairement à une « victoire » de l’armée. Mais avec quelles retombées politiques ? Au mois de mars, les rouges avaient frappé les esprits en organisant des prises de sang collectives pour déverser chez le premier ministre le « sang du peuple ». Celui-ci coule maintenant à flots. L’histoire dira qui a les mains sales.
source http://blog.mondediplo.net/2010-05-15-L-armee-tire-a-Bangkok
Bangkok. Jeudi soir, chez les chemises rouges. La nuit est tombée. A quelques mètres de la principale barricade du camp, le général Khattiya Sawasdipol accorde une interview à Thomas Fuller, de l’International Herald Tribune. D’autres journalistes et des badauds l’entourent, au désespoir de son service de sécurité. L’homme, surnommé Seh Daeng, est un trompe-la-mort qui aime à soigner sa popularité. En délicatesse avec la hiérarchie au sein de l’armée, il a été suspendu de ses fonctions, à l’âge de 58 ans. Depuis, le « général renégat » s’est autoproclamé chef de la défense militaire des rouges. Le gouvernement l’accuse d’être un terroriste, l’instigateur de la cinquantaine d’attaques à la bombe qui ont frappé la capitale depuis deux mois, voire le cerveau de mystérieux hommes en noir présents lors du « samedi noir » du 10 avril dernier (lire Jean-Claude Pomonti, « La Thaïlande à l’heure des règlements de comptes », Planète Asie, 28 avril 2010).
Les manifestants sont tendus. Le matin, le premier ministre Abhisit Vejjajiva a annulé sa proposition d’élections anticipées, et annoncé une reprise en main imminente du centre de Bangkok. L’attaque du camp, attendue depuis plusieurs semaines, est-elle pour bientôt ? Tout semble calme. Seah Deng continue de parler à Fuller : « Les militaires ne peuvent entrer ici ! » Soudain un claquement sec retentit. Il s’écroule. Une balle, pénétrant par la tempe droite, vient de lui traverser la tête.
Stupeur, panique, cris. « Ils ont tué Seah Deng, ils ont tué Seah Deng ! » Ses gardes du corps l’entraînent, inanimé, le visage ensanglanté, loin du check-point, loin des gratte-ciel dominant l’autre côté de l’avenue Rama IV. Un sniper ? Quelques minutes passent, de profond désarroi. Brusquement les haut-parleurs se taisent : l’électricité vient de sauter. Nuit noire. Des tirs, nourris cette fois, éclatent. D’où, de qui ? Le service de sécurité lance des fusées éclairantes. Des coups de feu proviennent du parc Lumpini, qui jouxte des tentes où vivent femmes et enfants. Ceux-ci sont terrorisés. Se déplacer, c’est courir le risque de recevoir une balle. Un arbre, un pick-up font des remparts improvisés. Une lourde explosion retentit soudain, vers le centre du camp. Est-ce le début de l’opération militaire ?
Une heure plus tard, les détonations ont cessé. Du Lumpini n’arrivent que des crapauds affolés. A 20 h 20, l’électricité est rétablie. Bientôt les haut-parleurs relaient une annonce du Centre for Restoration of the Emergency Situation (CRES) : état d’urgence étendu à quinze provinces et blocage total de la zone par l’armée : toute personne qui y pénètre le fait à ses risques et périls. Près du check-point, la vie reprend son cours, la tristesse et l’inquiétude en plus. « Comment ont-ils pu faire cela ? » Une distribution de nourriture apaise quelque peu les esprits. L’attaque redoutée n’a pas eu lieu. Mais, de façon délibérée ou non, le signal que la violence peut monter d’un cran vient d’être lancé.
Permis de tuer
Dès 21 h 30, de l’autre côté du Lumpini, des centaines de personnes en décousent avec des militaires retranchés derrière les grilles du parc. Des rouges sortis du camp, certes, mais aussi des Bangkokois ayant appris l’attaque contre le charismatique Seah Deng. Chauffeurs de taxi, conducteurs de moto, habitants du bidonville de Khlong Toei situé non loin bloquent bientôt le carrefour. Aux jets de pierres et de cocktails Molotov, les soldats répondent avec des balles en caoutchouc, qui font plusieurs blessés. Mais pas seulement. Ils abattront bientôt un manifestant lors d’une charge sur l’avenue Rama IV.
Ce qui s’est passé cette nuit-là, cette nuit du jeudi 13 au vendredi 14 mai, apparaît pourtant comme de l’enfantillage. Au regard de ce qui se cristallise depuis, qui se souviendra de ces affrontements sporadiques qui auraient fait une dizaine de blessés, outre les deux victimes (Seh Daeng est techniquement dans un coma profond) ? Que vaudront, au-delà de leur portée anecdotique, la prise de deux camions à eau de l’armée et le lynchage de ses occupants évité de justesse, sous le pont thaïlando-belge, vers minuit ? A peine quarante-huit heures plus tard, on ne compte plus les foyers de violence dans la ville.
Vendredi matin, l’armée a commencé à bloquer, puis à vider, toutes les artères menant au camp rouge. Le centre de Bangkok se métamorphose en ville fantôme. Une zone de guérilla urbaine où pas une heure ne passe sans que retentissent tirs de M16, détonations de grenades, sirènes d’ambulances. Les boutiques ont baissé rideau. Les ambassades ont fermé l’une après l’autre. Les hôpitaux, en revanche, tournent à plein régime. Selon l’Erawan Emergency Centre – une institution indépendante –, 15 d’entre eux accueillent à présent les blessés, et 70 sont en alerte rouge. Ce samedi matin, le dernier bilan fait état de 16 morts et de 141 blessés pour la seule journée de la veille. Des civils à une écrasante majorité.
L’armée a reçu permis de tuer, en use, voire en abuse. Le porte-parole du CRES Sansern Kaewkamnerd a énoncé les ordres officiels : « Si les soldats sont contraints à tirer pour empêcher des manifestants d’attaquer, ils ont le droit de tirer – un tir à la fois – en visant en dessous du genou. » Selon les récits concordants de reporters étrangers, ces consignes ne sont pas respectées, pas plus que n’est assurée la sécurité des journalistes : parmi d’autres, le Canadien Nelson Rand, de la chaîne de télévision France 24, a reçu trois tirs – un à la jambe, un autre au poignet, un dernier dans l’abdomen.
Le « sang du peuple »
Certains manifestants ne disposent que de pierres ou d’armes de fortune. Près du bazar de nuit Suan Lum, hier midi, ils ont brûlé des pneus et des véhicules, et formé des barricades improvisées pour harceler les soldats retranchés derrière des sacs de sable. De même un peu plus tard, près du stade de boxe. Mal organisés, ils comptent parmi les principales victimes des tirs de l’armée, qui procède en outre à des arrestations chez les résidents des quartiers alentour. Mais les chemises rouges les plus déterminées font usage de bombes artisanales, de grenades, voire d’armes lourdes. Des équipes de démineurs doivent parcourir la zone, et déclencher les engins n’ayant pas explosé. Près de l’hôpital Chulalongkorn, des tirs à l’arme automatique ont par exemple retenti plus d’une heure vendredi en fin d’après-midi, bientôt suivis d’explosions sur la rue Silom.
Bangkok ne se ressemble plus. Les grandes avenues sont lardées de rouleaux de barbelés, de barrières rouges et blanches, de points de contrôle. Les soldats sont partout. Des combats ont lieu jusque dans les ruelles. La situation est-elle sous contrôle ? Le gouvernement l’assure. Les faits ne parlent pas pour lui. Les dirigeants rouges, depuis la scène du carrefour de Ratchaprasong, exhortent leurs troupes à tenir quoi qu’il arrive. Le chaos s’étend dans Bangkok, où les transports publics sont interrompus. Des troubles auraient éclaté dans le Nord-Est, où les rouges comptent l’essentiel de leurs sympathisants.
Est-il encore temps pour les rouges et le gouvernement de s’asseoir à la table des négociations ? Qui le veut vraiment ? La stratégie d’encerclement de l’armée produira certes des effets immédiats – des rumeurs de défections chez les leaders rouges circulent –, et une opération de grande ampleur – qui, elle, pourrait tourner au carnage – n’est toujours pas exclue. Le siège de Rachtaprasong, qui a rendu les allers et venues entre l’intérieur et l’extérieur du camp extrêmement périlleuses, mènera nécessairement à une « victoire » de l’armée. Mais avec quelles retombées politiques ? Au mois de mars, les rouges avaient frappé les esprits en organisant des prises de sang collectives pour déverser chez le premier ministre le « sang du peuple ». Celui-ci coule maintenant à flots. L’histoire dira qui a les mains sales.
source http://blog.mondediplo.net/2010-05-15-L-armee-tire-a-Bangkok
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Casser le huis clos des affrontements
Après quatre jours d'affrontements à Bangkok, qui ont fait plus de 30 morts, le gouvernement s'apprêtait, le 17 mai, à disperser "dès que possible" les manifestants. Mais pour trouver une issue durable à cette crise, plaide le quotidien suisse Le Temps, une médiation extérieure est nécessaire.
La Thaïlande n'est plus aujourd'hui le pays du sourire. Le spectacle des violences au cœur de Bangkok, dans un pays asiatique émergent réputé pour avoir, au cours de son histoire, toujours forgé des compromis, vaut tous les commentaires. Rien, bien sûr, n'a changé dans l'ex-royaume de Siam, où la population reste profondément bienveillante envers les étrangers et les touristes. Mais cette vitrine qu'est Bangkok s'est brisée avec le face-à-face armé, en son centre névralgique, entre soldats et protestataires. L'apaisement éphémère constaté le 16 mai, obtenu au bout des fusils et après des dizaines de morts, aura bien du mal à dissiper l'incapacité de l'actuel gouvernement et de ses plus irréductibles opposants à trouver, après deux mois de manifestations et de provocations, une issue pacifique digne d'un Etat de droit moderne.
Même si, à court terme, une sortie de crise négociée devait se dessiner, force est de constater que l'alchimie historique positive de ce royaume jamais colonisé, ouvert sur l'extérieur, et dominé par un bouddhisme pacifique, a cette fois buté pour le pire sur l'intransigeance des forces en présence et de leurs leaders. A l'ombre d'un vieux monarque, Bhumibol Adulyadej (82 ans, monté sur le trône en... juin 1946), affaibli par la maladie, par les divisions de son entourage et par son inéluctable fin de règne. La suite s'écrit maintenant. Or la communauté internationale, Suisse comprise, ne doit surtout pas s'en désintéresser. Aussi brocardée soit-elle, notamment en raison du tourisme sexuel, la Thaïlande est un maillon clef, en Asie du Sud-Est, pour la démocratisation, la prospérité et l'équilibre régionaux
L'avantage de Bangkok, toutefois, est d'être l'une des villes les plus mondialisées de la planète et d'avoir un solide réseau d'amis. Sans parler de la Confédération, presque considérée par le souverain comme son pays d'adoption puisqu'il y vécut entre 1933 et 1950. Une médiation de l'ONU est déjà à l'étude. Mais elle ne suffira pas. D'autres relais doivent être d'urgence activés. Des voix siamoises autres que celles des politiques, des généraux ou des activistes doivent s'exprimer. Pour casser le huis clos des affrontements et éviter que cet engrenage thaïlandais n'accouche de plus de fractures encore, d'incertitudes et d'instabilité.
source http://www.courrierinternational.com/article/2010/05/17/casser-le-huis-clos-des-affrontements
La Thaïlande n'est plus aujourd'hui le pays du sourire. Le spectacle des violences au cœur de Bangkok, dans un pays asiatique émergent réputé pour avoir, au cours de son histoire, toujours forgé des compromis, vaut tous les commentaires. Rien, bien sûr, n'a changé dans l'ex-royaume de Siam, où la population reste profondément bienveillante envers les étrangers et les touristes. Mais cette vitrine qu'est Bangkok s'est brisée avec le face-à-face armé, en son centre névralgique, entre soldats et protestataires. L'apaisement éphémère constaté le 16 mai, obtenu au bout des fusils et après des dizaines de morts, aura bien du mal à dissiper l'incapacité de l'actuel gouvernement et de ses plus irréductibles opposants à trouver, après deux mois de manifestations et de provocations, une issue pacifique digne d'un Etat de droit moderne.
Même si, à court terme, une sortie de crise négociée devait se dessiner, force est de constater que l'alchimie historique positive de ce royaume jamais colonisé, ouvert sur l'extérieur, et dominé par un bouddhisme pacifique, a cette fois buté pour le pire sur l'intransigeance des forces en présence et de leurs leaders. A l'ombre d'un vieux monarque, Bhumibol Adulyadej (82 ans, monté sur le trône en... juin 1946), affaibli par la maladie, par les divisions de son entourage et par son inéluctable fin de règne. La suite s'écrit maintenant. Or la communauté internationale, Suisse comprise, ne doit surtout pas s'en désintéresser. Aussi brocardée soit-elle, notamment en raison du tourisme sexuel, la Thaïlande est un maillon clef, en Asie du Sud-Est, pour la démocratisation, la prospérité et l'équilibre régionaux
L'avantage de Bangkok, toutefois, est d'être l'une des villes les plus mondialisées de la planète et d'avoir un solide réseau d'amis. Sans parler de la Confédération, presque considérée par le souverain comme son pays d'adoption puisqu'il y vécut entre 1933 et 1950. Une médiation de l'ONU est déjà à l'étude. Mais elle ne suffira pas. D'autres relais doivent être d'urgence activés. Des voix siamoises autres que celles des politiques, des généraux ou des activistes doivent s'exprimer. Pour casser le huis clos des affrontements et éviter que cet engrenage thaïlandais n'accouche de plus de fractures encore, d'incertitudes et d'instabilité.
source http://www.courrierinternational.com/article/2010/05/17/casser-le-huis-clos-des-affrontements
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L'économie thaïlandaise face au cycle infernal de la violence
Les combats ont été violents, ce week-end, entre le régime et les «chemises rouges». La situation semble plus que jamais bloquée politiquement. Et l'économie du pays risque d'en pâtir.
Il régne un calme précaire, à Bangkok, après trois jours de violents affrontements qui ont transformé un quartier commercial en zone de guerre et qui ont fait 29 morts, sans que l'armée ne réussisse à faire plier les «chemises rouges» antigouvernementales. L'espoir d'une résolution de la crise, qui avait pu naître lorsque le Premier ministre, Abhisit Vejjajiva, avait accepté l'organisation d'élections le 14 novembre, semble désormais s'éloigner, même si les opposants se sont déclarés ouverts à une médiation des Nations unies.
L'économie nationale en pâtit. Jusqu'ici la crise politique aurait coûté 0,3 point de produit intérieur brut (PIB) à la seconde économie du Sud-Est asiatique, d'après le ministre thaïlandais des Finances, Korn Chatikavanij. Et la facture pourrait être portée à 2 points de PIB si l'instabilité devait perdurer, jusqu'à la fin de l'année. Hôtels vides et centres commerciaux fermés : le coût de l'instabilité politique se lit d'abord et avant tout à l'épicentre du conflit, dans les quartiers commerciaux et touristiques de Bangkok, occupés depuis plus de deux mois par les «chemises rouges». L'association commerciale de la place de Rajprasong chiffre à 174 millions de bahts (4,3 millions d'euros) les pertes journalières des entreprises de ce seul quartier. Le secteur du tourisme, qui représente 7% du produit intérieur brut (PIB) et emploie 15% de la population active, est donc le premier à trinquer. D'autant que les pays étrangers sont de plus en plus nombreux à déconseiller à leurs ressortissants de se rendre en Thaïlande ; les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont même dû fermer leurs ambassades la semaine dernière.
Et insidieusement, la défiance s'infiltre un peu partout : la confiance des investisseurs est écornée, celle des consommateurs altérée et la monnaie thaïlandaise chahutée. Plusieurs investisseurs -et notamment les premiers d'entre eux, les Japonais -ont retardé voire annulé certains de leurs projets. Le Bureau des investissements entrevoyait, fin avril -soit avant ce nouveau cycle de violences -, une baisse de 15% des investissements directs étrangers pour 2010.
«Malgré l'aggravation de la crise politique, les fondamentaux macroéconomiques et financiers [de la Thaïlande] semblent bien orientés», nuance toutefois Edgardo Torija-Zane dans une note de Natixis datée du 6 mai. Il constate ainsi que l'économie thaïlandaise, qui dépend en grande partie des exportations, a connu un rebond important fin 2009. «La hausse récente de l'incertitude n'est pas en mesure d'affecter la situation macroéconomique globale» , conclut donc la note de Natixis. «A moins que les tensions politiques ne débouchent sur une crise institutionnelle ouverte…»
source http://www.lesechos.fr/info/inter/020542575288-l-economie-thailandaise-face-au-cycle-infernal-de-la-violence.htm
Il régne un calme précaire, à Bangkok, après trois jours de violents affrontements qui ont transformé un quartier commercial en zone de guerre et qui ont fait 29 morts, sans que l'armée ne réussisse à faire plier les «chemises rouges» antigouvernementales. L'espoir d'une résolution de la crise, qui avait pu naître lorsque le Premier ministre, Abhisit Vejjajiva, avait accepté l'organisation d'élections le 14 novembre, semble désormais s'éloigner, même si les opposants se sont déclarés ouverts à une médiation des Nations unies.
L'économie nationale en pâtit. Jusqu'ici la crise politique aurait coûté 0,3 point de produit intérieur brut (PIB) à la seconde économie du Sud-Est asiatique, d'après le ministre thaïlandais des Finances, Korn Chatikavanij. Et la facture pourrait être portée à 2 points de PIB si l'instabilité devait perdurer, jusqu'à la fin de l'année. Hôtels vides et centres commerciaux fermés : le coût de l'instabilité politique se lit d'abord et avant tout à l'épicentre du conflit, dans les quartiers commerciaux et touristiques de Bangkok, occupés depuis plus de deux mois par les «chemises rouges». L'association commerciale de la place de Rajprasong chiffre à 174 millions de bahts (4,3 millions d'euros) les pertes journalières des entreprises de ce seul quartier. Le secteur du tourisme, qui représente 7% du produit intérieur brut (PIB) et emploie 15% de la population active, est donc le premier à trinquer. D'autant que les pays étrangers sont de plus en plus nombreux à déconseiller à leurs ressortissants de se rendre en Thaïlande ; les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont même dû fermer leurs ambassades la semaine dernière.
Et insidieusement, la défiance s'infiltre un peu partout : la confiance des investisseurs est écornée, celle des consommateurs altérée et la monnaie thaïlandaise chahutée. Plusieurs investisseurs -et notamment les premiers d'entre eux, les Japonais -ont retardé voire annulé certains de leurs projets. Le Bureau des investissements entrevoyait, fin avril -soit avant ce nouveau cycle de violences -, une baisse de 15% des investissements directs étrangers pour 2010.
«Malgré l'aggravation de la crise politique, les fondamentaux macroéconomiques et financiers [de la Thaïlande] semblent bien orientés», nuance toutefois Edgardo Torija-Zane dans une note de Natixis datée du 6 mai. Il constate ainsi que l'économie thaïlandaise, qui dépend en grande partie des exportations, a connu un rebond important fin 2009. «La hausse récente de l'incertitude n'est pas en mesure d'affecter la situation macroéconomique globale» , conclut donc la note de Natixis. «A moins que les tensions politiques ne débouchent sur une crise institutionnelle ouverte…»
source http://www.lesechos.fr/info/inter/020542575288-l-economie-thailandaise-face-au-cycle-infernal-de-la-violence.htm
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Re: Bangkok aujourd'hui
Protests turn deadly in Thailand
The Red Shirt political protest in Bangkok, Thailand has been active for nearly two months now, and has entered a new, deadly phase in the past week, with at least 36 of the total 60 deaths occurring in just the last few days. Ant-government protesters have barricaded themselves against government troops and the Thai army has declared certain protest areas to be "Live Fire Zones". A state of emergency is in effect, covering 17 provinces in the country, as protesters have refused orders to leave, and news just emerged that a renegade general who supported the Red Shirts, Khattiya Sawatdithol, died today from a gunshot wound he suffered on May 13th. Collected here are photos of the recent turmoil in central Bangkok. (39 photos total)
la suite ici ---> http://www.boston.com/bigpicture/2010/05/protests_turn_deadly_in_thaila.html
The Red Shirt political protest in Bangkok, Thailand has been active for nearly two months now, and has entered a new, deadly phase in the past week, with at least 36 of the total 60 deaths occurring in just the last few days. Ant-government protesters have barricaded themselves against government troops and the Thai army has declared certain protest areas to be "Live Fire Zones". A state of emergency is in effect, covering 17 provinces in the country, as protesters have refused orders to leave, and news just emerged that a renegade general who supported the Red Shirts, Khattiya Sawatdithol, died today from a gunshot wound he suffered on May 13th. Collected here are photos of the recent turmoil in central Bangkok. (39 photos total)
la suite ici ---> http://www.boston.com/bigpicture/2010/05/protests_turn_deadly_in_thaila.html
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"A chaque mort, les chemises rouges deviennent plus radicales"
Jaran Dittapichai est l'un des dirigeants de l'Union contre la dictature et pour la démocratie (UDD), la principale composante des "chemises rouges", créée après le coup d'Etat qui a renversé le premier ministre Thaksin Shinawatra en 2006. M. Dittapichai avait alors été limogé par la junte de son poste de commissaire national pour les droits de l'homme.
Quel est votre sentiment après les événements de ce week-end qui ont fait 35 morts à Bangkok ?
Il y a des morts, des blessés, tous les jours. C'est trop pour nous. C'est trop pour la Thaïlande. Cette fois, l'armée a employé une tactique nouvelle : normalement, ils avancent face aux manifestants. Cette fois, ils ont eu recours à des snipers. Pourquoi ? Parce que les commandants savent bien que les soldats ne veulent pas tirer sur le peuple. Il y a de plus en plus de militaires "chemises rouges". 70 % des policiers sont des "chemises rouges". L'autre élément qu'il faut prendre en compte, c'est l'attaque du 10 avril. Il y a eu des soldats tués par certains groupuscules, et ça leur a fait peur.
On a parlé tout au long de la journée de l'imminence d'une intervention de l'armée contre la zone commerciale de Rajprasong. Comment est-ce possible dans un endroit aussi bien protégé, grâce au métro aérien au-dessus de vous et aux gratte-ciel tout autour ?
Les commandants de l'armée ne veulent pas tuer. Le gouvernement n'ose pas intervenir car il y aura beaucoup de morts. Les grands magasins risquent d'être incendiés par le peuple. C'est ce qui a dû se passer hier soir, près de Lumpini [un bâtiment a brûlé, Ndlr], car il y avait des snipers dans les immeubles.
Comment voyez-vous la suite des événements ?
D'ici trois jours, il faut qu'une solution pacifique soit apportée. Sinon, ce sera la catastrophe. Des centaines de morts, des milliers de blessés, des arrestations. Je souhaite un dénouement sans que le sang soit versé. Tous les jours, je parle au téléphone avec des gens qui ont de l'influence, et nous discutons. Et ce depuis quatre semaines.
Est-ce que des négociations vont reprendre entre l'UDD et le gouvernement ?
L'UDD a toujours parlé avec le gouvernement, et même avec l'armée. C'est pour ça qu'ils n'ont pas lancé d'attaque contre Rajprasong. Mais aujourd'hui est peut-être le dernier jour possible pour négocier. Ce n'est pas facile de se parler quand on se bat de manière réelle, dans les rues. Le peuple est toujours prêt à en découdre, qu'il y ait des grenades qui explosent, des fusillades qui éclatent. Ce n'est pas facile pour nous de convaincre le peuple d'arrêter du jour au lendemain. […] Chaque fois qu'il y a un blessé, un mort, c'est naturel, les "chemises rouges" deviennent plus radicales, car elles invoquent le droit de légitime défense, et les droits de l'homme.
Le général Seh Daeng, grièvement blessé jeudi à la tête par un tir de sniper, alors qu'il se trouvait au milieu des manifestants antigouvernementaux à Bangkok, est mort ce matin. Quel était son rôle dans le mouvement des "chemises rouges" ?
Je suis attristé par la mort de Seh Daeng. Mais il faut bien comprendre qu'il ne faisait pas partie de l'UDD. Il était très populaire parmi les "chemises rouges", parce que c'était un combattant. Mais ce n'est pas un dirigeant de l'UDD et nous l'avons toujours dit. Il avait choisi la méthode de la violence, et nous voulons la non-violence. Il était comme nous sur la liste des personnes à arrêter, donc il est venu nous rejoindre. Il parlait avec les gens. Il était depuis longtemps accusé d'avoir organisé les attaques à la grenade qu'il y a eu contre les "chemises jaunes". Il y avait donc une lutte, une spirale de vengeances entre certains groupes.
L'UDD apparaît désormais comme la force politique la plus crédible au sein des "chemises rouges". Allez-vous vous constituer en parti politique ?
Le gouvernement continue de nous appeler des terroristes. Nous ne sommes pas un parti politique, car il y a déjà le parti Puea Thai [qui a pris le relai des formations politiques liées à l'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra, Ndlr]. Mais nous avons aujourd'hui 200 000 membres, qui ont chacun une carte. Il pourrait y en avoir 200 000 de plus.
Le gouvernement prétend que l'UDD reçoit des fonds de l'étranger et a bloqué les comptes de plusieurs dirigeants. Qu'en est-il ?
Je n'ai pas beaucoup d'argent sur mon compte. En réalité, j'ai déjà utilisé 100 000 baths (environs 2 500 euros) pour mes dépenses personnelles, car mon garde du corps me coûte 1 000 baths par jour, et ça fait deux mois maintenant, donc cela revient à peu près à 60 000 baths. Nous payons nous-mêmes nos propres gardes du corps. Certains dirigeants en ont deux. Nous recevons des dons de la part de la population, et aussi d'hommes d'affaires. Mais tout ça n'est pas pour nous les dirigeants, c'est pour tout le monde.
Quel est le rôle de Thaksin dans les opérations menées par le mouvement UDD ?
Cette fois, je peux vous dire que Thaksin ne joue pas un grand rôle. On ne retransmet pas en vidéo ses interventions comme nous le faisions auparavant. C'est aussi pour cela que les médias thaïlandais nous attaquent moins sur cet aspect. La situation est telle qu'il est en déplacement très souvent, comme il ne peut pas rester à Dubaï [où il est en exil, mais indésirable, Ndlr]. Mais nous sommes chaque jour avec lui au téléphone. Ce n'est pas lui qui décide de ce que nous faisons, c'est nous. Nous nous réunissons tous les après-midi, et nous discutons entre nous.
Est-ce que vous avez recours à une force armée pour vous protéger ?
Nous avons engagé 2 000 gardes. Ils n'ont pas d'armes apparentes sur eux, sinon, l'armée prendrait prétexte du fait qu'ils sont armés et tirerait. Quelques-uns ont des pistolets, mais ce n'est pas pour attaquer. Si nous avions des armes, pourquoi est-ce qu'il n'y aurait pas davantage de soldats tués ?
source http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/05/17/un-dirigeant-des-chemises-rouges-parle_1352718_3216.html
Quel est votre sentiment après les événements de ce week-end qui ont fait 35 morts à Bangkok ?
Il y a des morts, des blessés, tous les jours. C'est trop pour nous. C'est trop pour la Thaïlande. Cette fois, l'armée a employé une tactique nouvelle : normalement, ils avancent face aux manifestants. Cette fois, ils ont eu recours à des snipers. Pourquoi ? Parce que les commandants savent bien que les soldats ne veulent pas tirer sur le peuple. Il y a de plus en plus de militaires "chemises rouges". 70 % des policiers sont des "chemises rouges". L'autre élément qu'il faut prendre en compte, c'est l'attaque du 10 avril. Il y a eu des soldats tués par certains groupuscules, et ça leur a fait peur.
On a parlé tout au long de la journée de l'imminence d'une intervention de l'armée contre la zone commerciale de Rajprasong. Comment est-ce possible dans un endroit aussi bien protégé, grâce au métro aérien au-dessus de vous et aux gratte-ciel tout autour ?
Les commandants de l'armée ne veulent pas tuer. Le gouvernement n'ose pas intervenir car il y aura beaucoup de morts. Les grands magasins risquent d'être incendiés par le peuple. C'est ce qui a dû se passer hier soir, près de Lumpini [un bâtiment a brûlé, Ndlr], car il y avait des snipers dans les immeubles.
Comment voyez-vous la suite des événements ?
D'ici trois jours, il faut qu'une solution pacifique soit apportée. Sinon, ce sera la catastrophe. Des centaines de morts, des milliers de blessés, des arrestations. Je souhaite un dénouement sans que le sang soit versé. Tous les jours, je parle au téléphone avec des gens qui ont de l'influence, et nous discutons. Et ce depuis quatre semaines.
Est-ce que des négociations vont reprendre entre l'UDD et le gouvernement ?
L'UDD a toujours parlé avec le gouvernement, et même avec l'armée. C'est pour ça qu'ils n'ont pas lancé d'attaque contre Rajprasong. Mais aujourd'hui est peut-être le dernier jour possible pour négocier. Ce n'est pas facile de se parler quand on se bat de manière réelle, dans les rues. Le peuple est toujours prêt à en découdre, qu'il y ait des grenades qui explosent, des fusillades qui éclatent. Ce n'est pas facile pour nous de convaincre le peuple d'arrêter du jour au lendemain. […] Chaque fois qu'il y a un blessé, un mort, c'est naturel, les "chemises rouges" deviennent plus radicales, car elles invoquent le droit de légitime défense, et les droits de l'homme.
Le général Seh Daeng, grièvement blessé jeudi à la tête par un tir de sniper, alors qu'il se trouvait au milieu des manifestants antigouvernementaux à Bangkok, est mort ce matin. Quel était son rôle dans le mouvement des "chemises rouges" ?
Je suis attristé par la mort de Seh Daeng. Mais il faut bien comprendre qu'il ne faisait pas partie de l'UDD. Il était très populaire parmi les "chemises rouges", parce que c'était un combattant. Mais ce n'est pas un dirigeant de l'UDD et nous l'avons toujours dit. Il avait choisi la méthode de la violence, et nous voulons la non-violence. Il était comme nous sur la liste des personnes à arrêter, donc il est venu nous rejoindre. Il parlait avec les gens. Il était depuis longtemps accusé d'avoir organisé les attaques à la grenade qu'il y a eu contre les "chemises jaunes". Il y avait donc une lutte, une spirale de vengeances entre certains groupes.
L'UDD apparaît désormais comme la force politique la plus crédible au sein des "chemises rouges". Allez-vous vous constituer en parti politique ?
Le gouvernement continue de nous appeler des terroristes. Nous ne sommes pas un parti politique, car il y a déjà le parti Puea Thai [qui a pris le relai des formations politiques liées à l'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra, Ndlr]. Mais nous avons aujourd'hui 200 000 membres, qui ont chacun une carte. Il pourrait y en avoir 200 000 de plus.
Le gouvernement prétend que l'UDD reçoit des fonds de l'étranger et a bloqué les comptes de plusieurs dirigeants. Qu'en est-il ?
Je n'ai pas beaucoup d'argent sur mon compte. En réalité, j'ai déjà utilisé 100 000 baths (environs 2 500 euros) pour mes dépenses personnelles, car mon garde du corps me coûte 1 000 baths par jour, et ça fait deux mois maintenant, donc cela revient à peu près à 60 000 baths. Nous payons nous-mêmes nos propres gardes du corps. Certains dirigeants en ont deux. Nous recevons des dons de la part de la population, et aussi d'hommes d'affaires. Mais tout ça n'est pas pour nous les dirigeants, c'est pour tout le monde.
Quel est le rôle de Thaksin dans les opérations menées par le mouvement UDD ?
Cette fois, je peux vous dire que Thaksin ne joue pas un grand rôle. On ne retransmet pas en vidéo ses interventions comme nous le faisions auparavant. C'est aussi pour cela que les médias thaïlandais nous attaquent moins sur cet aspect. La situation est telle qu'il est en déplacement très souvent, comme il ne peut pas rester à Dubaï [où il est en exil, mais indésirable, Ndlr]. Mais nous sommes chaque jour avec lui au téléphone. Ce n'est pas lui qui décide de ce que nous faisons, c'est nous. Nous nous réunissons tous les après-midi, et nous discutons entre nous.
Est-ce que vous avez recours à une force armée pour vous protéger ?
Nous avons engagé 2 000 gardes. Ils n'ont pas d'armes apparentes sur eux, sinon, l'armée prendrait prétexte du fait qu'ils sont armés et tirerait. Quelques-uns ont des pistolets, mais ce n'est pas pour attaquer. Si nous avions des armes, pourquoi est-ce qu'il n'y aurait pas davantage de soldats tués ?
source http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/05/17/un-dirigeant-des-chemises-rouges-parle_1352718_3216.html
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Re: Bangkok aujourd'hui
la carte de la situation à Bangkok
http://maps.google.co.th/maps/ms?hl=en&ie=UTF8&msa=0&msid=116480606892254086046.0004817fafbb87b0951c0&ll=13.742887,100.54636&spn=0.057111,0.111494&z=14
aujourd’hui mardi, toujours pas de BTS (métro aérien) ni de MRT (métro souterrain). Tous les centres commerciaux du centre sont fermés. (Pantip, Central World, Siam Paragon, discovery, center, Mbk etc …)
source http://www.monasie.com/
THAILANDE - Alors que la situation est de plus en plus tendue, le Quai d'Orsay et les tours opérateurs recommandent d'éviter cette destination...
Nuage ou pas nuage, mieux vaut éviter de s'envoler pour Bangkok actuellement. Depuis plusieurs jours, la ville est en proie à de violents affrontements entre l'armée et des manifestants anti-gouvernementaux.
Le ministère français des Affaires étrangères suit la situation de près. Dimanche, il recommandait d’éviter tout déplacement à destination de Bangkok sur le site de conseil aux voyageurs http://www.ceto.to/. Le Quai d'Orsay conseille également d’éviter les déplacements non-essentiels dans les régions du nord et du nord-est de la Thaïlande. En outre, une action de manifestants dirigée contre l'aéroport de Bangkok n’est pas à exclure, selon le ministère, qui prévient des risques de blocage.
Eviter Bangkok dans les circuits
Du côté des tours-opérateurs, aucune nouvelle recommandation n'a été émise depuis le 23 avril. Le Ceto (association de tours-opérateurs) conseillait alors de maintenir les départs à destination de la Thaïlande mais d'éviter la capitale thaïlandaise dans les circuits.
Contacté par 20minutes.fr, Nouvelles Frontières confirme que «les itinéraires ont été retravaillés» pour ne pas passer par Bangkok.
Numéro d'urgence pour les touristes sur place
Quant aux Français qui se trouveraient déjà sur place, ils sont vivement invités à limiter leurs déplacements en ville, notamment la nuit. Le Quai d'Orsay précise que l’autorité thaïlandaise en charge du tourisme a mis en place un numéro d’urgence (1672) pour répondre, 24h/24 en anglais, aux interrogations des touristes. La police touristique est joignable, elle, au 1155.
En revanche, les déplacements en dehors de Bangkok ne sont pas déconseillés, notamment à destination des régions touristiques du Sud. Mais il est recommandé de faire preuve de prudence dans les provinces de Chon Buri, Monthaburi, Samut Prakan, Pathum Thani, Ayutthaya, Udon Thani, Chaiyaphum, Khon Kaen, Nakhon Ratchasima, Si Sa Ket, Chiang Mai, Chiang Rai, Nan, Lampang, et Nakhon Sawan où le gouvernement a décrété l’état d’urgence. La zone du temple de Preah Vihear, localisé à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, est elle clairement déconseillée.
source http://www.20minutes.fr/article/404816/Monde-Les-voyages-a-destination-de-Bangkok-vivement-deconseilles.php
http://maps.google.co.th/maps/ms?hl=en&ie=UTF8&msa=0&msid=116480606892254086046.0004817fafbb87b0951c0&ll=13.742887,100.54636&spn=0.057111,0.111494&z=14
aujourd’hui mardi, toujours pas de BTS (métro aérien) ni de MRT (métro souterrain). Tous les centres commerciaux du centre sont fermés. (Pantip, Central World, Siam Paragon, discovery, center, Mbk etc …)
source http://www.monasie.com/
THAILANDE - Alors que la situation est de plus en plus tendue, le Quai d'Orsay et les tours opérateurs recommandent d'éviter cette destination...
Nuage ou pas nuage, mieux vaut éviter de s'envoler pour Bangkok actuellement. Depuis plusieurs jours, la ville est en proie à de violents affrontements entre l'armée et des manifestants anti-gouvernementaux.
Le ministère français des Affaires étrangères suit la situation de près. Dimanche, il recommandait d’éviter tout déplacement à destination de Bangkok sur le site de conseil aux voyageurs http://www.ceto.to/. Le Quai d'Orsay conseille également d’éviter les déplacements non-essentiels dans les régions du nord et du nord-est de la Thaïlande. En outre, une action de manifestants dirigée contre l'aéroport de Bangkok n’est pas à exclure, selon le ministère, qui prévient des risques de blocage.
Eviter Bangkok dans les circuits
Du côté des tours-opérateurs, aucune nouvelle recommandation n'a été émise depuis le 23 avril. Le Ceto (association de tours-opérateurs) conseillait alors de maintenir les départs à destination de la Thaïlande mais d'éviter la capitale thaïlandaise dans les circuits.
Contacté par 20minutes.fr, Nouvelles Frontières confirme que «les itinéraires ont été retravaillés» pour ne pas passer par Bangkok.
Numéro d'urgence pour les touristes sur place
Quant aux Français qui se trouveraient déjà sur place, ils sont vivement invités à limiter leurs déplacements en ville, notamment la nuit. Le Quai d'Orsay précise que l’autorité thaïlandaise en charge du tourisme a mis en place un numéro d’urgence (1672) pour répondre, 24h/24 en anglais, aux interrogations des touristes. La police touristique est joignable, elle, au 1155.
En revanche, les déplacements en dehors de Bangkok ne sont pas déconseillés, notamment à destination des régions touristiques du Sud. Mais il est recommandé de faire preuve de prudence dans les provinces de Chon Buri, Monthaburi, Samut Prakan, Pathum Thani, Ayutthaya, Udon Thani, Chaiyaphum, Khon Kaen, Nakhon Ratchasima, Si Sa Ket, Chiang Mai, Chiang Rai, Nan, Lampang, et Nakhon Sawan où le gouvernement a décrété l’état d’urgence. La zone du temple de Preah Vihear, localisé à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, est elle clairement déconseillée.
source http://www.20minutes.fr/article/404816/Monde-Les-voyages-a-destination-de-Bangkok-vivement-deconseilles.php
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Re: Bangkok aujourd'hui
Bangkok: «On reste bien tranquillement à la maison et on ne sort que si c'est nécessaire»
THAILANDE - Après la nouvelle phase de violences qui a débuté la semaine dernière dans la capitale thaïlandaise, des Français sur place témoignent pour 20minutes.fr...
«Une situation très préoccupante». C’est ainsi que les expatriés français à Bangkok décrivent ce qu’ils vivent, au sixième jour des violences qui opposent l’armée thaïlandaise et les chemises rouges.
>> Notre diaporama de Bangkok en état de siège est par ici http://www.20minutes.fr/diaporama/1152
«En 35 ans de vie en Thaïlande, je n'ai encore jamais vu ça», indique Claire, assistante de direction, qui est obligée de rester chez elle pour s’occuper de ses enfants, l’école française étant fermée pour la semaine. «Avant les manifestations se déroulaient dans un quartier très précis de Bangkok, où se trouve le gouvernement, mais le reste de la population n'y était pas mêlé. Désormais, les manifestants ont investi le centre-ville depuis sept semaines».
«Les routes sont bloquées, les magasins fermés»
Des conséquences fâcheuses pour la population. «Les routes sont bloquées, les magasins fermés, occasionnant une gêne pour tout le monde», ajoute Claire, inquiète car les troubles ne sont «plus très loin» de chez elle: «Alors on reste bien tranquillement à la maison et on ne sort que si c'est nécessaire.»
La «crainte que tout bascule», Guillaume la connaît également. Résidant à Bangkok avec sa femme et ses trois enfants depuis près d’un an, il confesse vivre «une drôle d’ambiance»: «Nous vivons presque normalement (pas de coupure d'eau ou d'électricité comme dans certains quartiers) mais avec un poids en permanence, des quartiers où l'on ne va plus, les difficultés de déplacements pour aller voir des amis,…»
L’ambassade de France au chevet de ses compatriotes
Des amis qui, habitant les quartiers touchés par les troubles, «sont partis de chez eux, relogés dans des hôtels à l'extérieur de Bangkok, ou sont partis prendre quelques jours dans le sud au bord de la mer en espérant que la situation se calme rapidement.» De chez lui, Guillaume perçoit également de temps en temps «le bruit des tirs et les fumées noires des pneus en feu derrière les immeubles voisins».
Quasiment au chômage technique, cet ingénieur, responsable dans une entreprise de conditionnement pour liquides alimentaires, n’est pas très rassuré, d’autant plus que depuis lundi, «l'ambassade de France appelle les français enregistrés afin de vérifier leur localisation, situation, stock de nourriture et eau».
«C'est vraiment triste pour les Thaïs»
Si les chemises rouges ne sont pas présentes dans les provinces, les troubles qu’elles provoquent perturbent la vie du pays tout entier. Laura, volontaire dans une association de tourisme communautaire, vit dans le sud de la Thaïlande, mais elle explique que les événements de Bangkok «se ressentent à travers l’humeur des Thaïs et nos réservations touristiques qui sont nettement en chute.»
Laura dresse ainsi un constat amer de la situation actuelle qu’elle juge «déplorable»: «C'est vraiment triste pour les Thaïs. La majorité des gens souhaitent la paix, plus de guerre, de la solidarité comme avant et surtout que les chemises rouges rentrent chez eux».
source http://www.20minutes.fr
THAILANDE - Après la nouvelle phase de violences qui a débuté la semaine dernière dans la capitale thaïlandaise, des Français sur place témoignent pour 20minutes.fr...
«Une situation très préoccupante». C’est ainsi que les expatriés français à Bangkok décrivent ce qu’ils vivent, au sixième jour des violences qui opposent l’armée thaïlandaise et les chemises rouges.
>> Notre diaporama de Bangkok en état de siège est par ici http://www.20minutes.fr/diaporama/1152
«En 35 ans de vie en Thaïlande, je n'ai encore jamais vu ça», indique Claire, assistante de direction, qui est obligée de rester chez elle pour s’occuper de ses enfants, l’école française étant fermée pour la semaine. «Avant les manifestations se déroulaient dans un quartier très précis de Bangkok, où se trouve le gouvernement, mais le reste de la population n'y était pas mêlé. Désormais, les manifestants ont investi le centre-ville depuis sept semaines».
«Les routes sont bloquées, les magasins fermés»
Des conséquences fâcheuses pour la population. «Les routes sont bloquées, les magasins fermés, occasionnant une gêne pour tout le monde», ajoute Claire, inquiète car les troubles ne sont «plus très loin» de chez elle: «Alors on reste bien tranquillement à la maison et on ne sort que si c'est nécessaire.»
La «crainte que tout bascule», Guillaume la connaît également. Résidant à Bangkok avec sa femme et ses trois enfants depuis près d’un an, il confesse vivre «une drôle d’ambiance»: «Nous vivons presque normalement (pas de coupure d'eau ou d'électricité comme dans certains quartiers) mais avec un poids en permanence, des quartiers où l'on ne va plus, les difficultés de déplacements pour aller voir des amis,…»
L’ambassade de France au chevet de ses compatriotes
Des amis qui, habitant les quartiers touchés par les troubles, «sont partis de chez eux, relogés dans des hôtels à l'extérieur de Bangkok, ou sont partis prendre quelques jours dans le sud au bord de la mer en espérant que la situation se calme rapidement.» De chez lui, Guillaume perçoit également de temps en temps «le bruit des tirs et les fumées noires des pneus en feu derrière les immeubles voisins».
Quasiment au chômage technique, cet ingénieur, responsable dans une entreprise de conditionnement pour liquides alimentaires, n’est pas très rassuré, d’autant plus que depuis lundi, «l'ambassade de France appelle les français enregistrés afin de vérifier leur localisation, situation, stock de nourriture et eau».
«C'est vraiment triste pour les Thaïs»
Si les chemises rouges ne sont pas présentes dans les provinces, les troubles qu’elles provoquent perturbent la vie du pays tout entier. Laura, volontaire dans une association de tourisme communautaire, vit dans le sud de la Thaïlande, mais elle explique que les événements de Bangkok «se ressentent à travers l’humeur des Thaïs et nos réservations touristiques qui sont nettement en chute.»
Laura dresse ainsi un constat amer de la situation actuelle qu’elle juge «déplorable»: «C'est vraiment triste pour les Thaïs. La majorité des gens souhaitent la paix, plus de guerre, de la solidarité comme avant et surtout que les chemises rouges rentrent chez eux».
source http://www.20minutes.fr
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Re: Bangkok aujourd'hui
Bonjour
Couvre feu depuis 20h et ce jusque demain 6h à Chiang Mai.
Marine est super contente!!!!! école fermé demain crainte de gros débordements!!!!
A part tout ça.......nous avons toujours le moral
Eric
Couvre feu depuis 20h et ce jusque demain 6h à Chiang Mai.
Marine est super contente!!!!! école fermé demain crainte de gros débordements!!!!
A part tout ça.......nous avons toujours le moral
Eric
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Re: Bangkok aujourd'hui
ericm a écrit:
Couvre feu depuis 20h et ce jusque demain 6h à Chiang Mai.
Marine est super contente!!!!! école fermé demain crainte de gros débordements!!!!
A part tout ça.......nous avons toujours le moral
Eric
avec l'abri de survie anti-seismique dans le jardin , t'es tranquillou de chez tranquilou, par contre le frigo à Chang...il est ou ?
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A Bangkok, "cette nuit sera une nouvelle nuit de souffrances"
De très violents affrontements ont opposé mercredi 19 mai l'armée et les "chemises rouges" dans le centre de Bangkok. Les militaires sont parvenus à prendre le contrôle du campement fortifié des manifestants, forçant les responsables de la contestation à se rendre. L'assaut a fait au moins 6 morts, dont un photographe italien, et une soixantaine de blessées.
En réponse, les manifestants antigouvernementaux ont mis le feu aux locaux d'une chaîne de télévision, Channel 3. Un hélicoptère a été envoyé pour les employés pris au piège dans l'immeuble. Au total, une vingtaine de bâtiments brûlaient mercredi soir dans la capitale. La Bourse de Bangkok, incendiée, fermera jeudi et vendredi en raison des violences. Plusieurs centres commerciaux dont le Central World, l'un des plus grands de la capitale, ont également été attaqués.
Le gouvernement a reconnu que certaines parties de la ville n'étaient pas sous contrôle. Un couvre-feu a été décrété dans la capitale de 20 heures à six heures du matin (15 heures à 1 heure du matin à Paris). Les autorités thaïlandaises ont ordonné aux chaînes de télévision de diffuser uniquement des programmes approuvés par le gouvernement. Une unité d'élite de la police a été autorisée à tirer à vue sur les pillards ou émeutiers. "Cette nuit sera une nouvelle nuit de souffrances", a déclaré le porte-parole du gouvernement Panitan Wattanayagorn.
LES LEADERS "ROUGES" SE RENDENT
Les manifestants, qui occupent le centre de Bangkok depuis le 3 avril, réclament la convocation d'élections anticipées et la démission du chef du gouvernement, Abhisit Vejjajiva, arrivé au pouvoir en 2008. Après l'assaut de l'armée, leurs leaders ont appelé à la dispersion de leur manifestation commencée à la mi-mars à Bangkok. Ils ont par ailleurs annoncé, devant des milliers de partisans, qu'ils allaient se rendre à la police. "Je sais que c'est inacceptable pour certains d'entre vous et que certains ne veulent pas entendre ceci, mais nous ne pouvons résister, a indiqué un des dirigeants de l'opposition, Nattawut Saikua. Nous allons échanger notre liberté contre votre sécurité. Nous avons fait tout ce que nous pouvions. (...) Je demande à tout le monde de rentrer chez soi."
Nattawut et au moins trois autres cadres rouges se sont alors dirigés au bureau de la police nationale où ils se sont constitués prisonniers. Au moins un des leaders s'est enfuit, d'autres se sont rendus à la police. Des mandats d'arrêt ont été lancés contre les principaux leaders qui forment la direction collégiale du mouvement. L'émotion avait été très vive toute la matinée dans le camp où des chanteurs avaient entonné des chants de lutte. Une banderole "Arrêtez de tuer le peuple" avait été accrochée à proximité de la scène.
"Sur le long terme, les pertes en vies humaines dans la capitale produiront des martyrs, lesquels serviront davantage encore de catalyseur au mouvement des 'chemises rouges'. Les éléments les plus radicaux seront tentés de passer à la clandestinité pour fomenter une sorte d'insurrection visant tant un gouvernement qui a perdu à leurs yeux toute légitimité qu'une vieille classe dirigeante accusée de refuser de renoncer à son rôle traditionnel et de s'adapter à une Thaïlande en mutation", observe le quotidien singapourien Straits Times, dans un article traduit par Courrier International.
LES VIOLENCES SE PROPAGENT
L'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra a déclaré redouter que l'offensive militaire contre ses partisans se transforme en une guérilla capable de se propager à l'ensemble du pays. Pendant que les barricades brûlaient à Bangkok, des scènes de violence ont également éclaté dans le nord-est de la Thaïlande, bastion des "chemises rouges", où des manifestants ont pris d'assaut et mis le feu à la mairie des villes d'Udon Thani et de Khon Kaen. L'état d'urgence a été étendu à deux provinces proches des frontières du Laos, Kalasin et Mudkahan.
Des affrontements violents avaient déjà fait 39 morts et 300 blessés entre jeudi soir et lundi. Depuis le début de la crise, 68 personnes ont été tuées et environ 1 700 blessées. L'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra a déclaré redouter que l'offensive militaire contre ses partisans se transforme en une guérilla capable de se propager à l'ensemble du pays. L'ex-premier ministre thaïlandais en exil (2001-2006) a démenti, mercredi, avoir sapé les négociations entre les "chemises rouges" et le gouvernement, affirmant qu'il n'était pas le "cerveau des terroristes". L'ex-chef du gouvernement et homme d'affaires a appelé les autorités à déclarer un cessez-le-feu.
Pour en savoir plus :
- Consulter la carte de situation de la BBC. http://news.bbc.co.uk/2/hi/asia-pacific/8689750.stm
source http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/05/19/l-armee-thailandaise-attaque-le-camp-des-chemises-rouges_1353696_3216.html#ens_id=1266306
En réponse, les manifestants antigouvernementaux ont mis le feu aux locaux d'une chaîne de télévision, Channel 3. Un hélicoptère a été envoyé pour les employés pris au piège dans l'immeuble. Au total, une vingtaine de bâtiments brûlaient mercredi soir dans la capitale. La Bourse de Bangkok, incendiée, fermera jeudi et vendredi en raison des violences. Plusieurs centres commerciaux dont le Central World, l'un des plus grands de la capitale, ont également été attaqués.
Le gouvernement a reconnu que certaines parties de la ville n'étaient pas sous contrôle. Un couvre-feu a été décrété dans la capitale de 20 heures à six heures du matin (15 heures à 1 heure du matin à Paris). Les autorités thaïlandaises ont ordonné aux chaînes de télévision de diffuser uniquement des programmes approuvés par le gouvernement. Une unité d'élite de la police a été autorisée à tirer à vue sur les pillards ou émeutiers. "Cette nuit sera une nouvelle nuit de souffrances", a déclaré le porte-parole du gouvernement Panitan Wattanayagorn.
LES LEADERS "ROUGES" SE RENDENT
Les manifestants, qui occupent le centre de Bangkok depuis le 3 avril, réclament la convocation d'élections anticipées et la démission du chef du gouvernement, Abhisit Vejjajiva, arrivé au pouvoir en 2008. Après l'assaut de l'armée, leurs leaders ont appelé à la dispersion de leur manifestation commencée à la mi-mars à Bangkok. Ils ont par ailleurs annoncé, devant des milliers de partisans, qu'ils allaient se rendre à la police. "Je sais que c'est inacceptable pour certains d'entre vous et que certains ne veulent pas entendre ceci, mais nous ne pouvons résister, a indiqué un des dirigeants de l'opposition, Nattawut Saikua. Nous allons échanger notre liberté contre votre sécurité. Nous avons fait tout ce que nous pouvions. (...) Je demande à tout le monde de rentrer chez soi."
Nattawut et au moins trois autres cadres rouges se sont alors dirigés au bureau de la police nationale où ils se sont constitués prisonniers. Au moins un des leaders s'est enfuit, d'autres se sont rendus à la police. Des mandats d'arrêt ont été lancés contre les principaux leaders qui forment la direction collégiale du mouvement. L'émotion avait été très vive toute la matinée dans le camp où des chanteurs avaient entonné des chants de lutte. Une banderole "Arrêtez de tuer le peuple" avait été accrochée à proximité de la scène.
"Sur le long terme, les pertes en vies humaines dans la capitale produiront des martyrs, lesquels serviront davantage encore de catalyseur au mouvement des 'chemises rouges'. Les éléments les plus radicaux seront tentés de passer à la clandestinité pour fomenter une sorte d'insurrection visant tant un gouvernement qui a perdu à leurs yeux toute légitimité qu'une vieille classe dirigeante accusée de refuser de renoncer à son rôle traditionnel et de s'adapter à une Thaïlande en mutation", observe le quotidien singapourien Straits Times, dans un article traduit par Courrier International.
LES VIOLENCES SE PROPAGENT
L'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra a déclaré redouter que l'offensive militaire contre ses partisans se transforme en une guérilla capable de se propager à l'ensemble du pays. Pendant que les barricades brûlaient à Bangkok, des scènes de violence ont également éclaté dans le nord-est de la Thaïlande, bastion des "chemises rouges", où des manifestants ont pris d'assaut et mis le feu à la mairie des villes d'Udon Thani et de Khon Kaen. L'état d'urgence a été étendu à deux provinces proches des frontières du Laos, Kalasin et Mudkahan.
Des affrontements violents avaient déjà fait 39 morts et 300 blessés entre jeudi soir et lundi. Depuis le début de la crise, 68 personnes ont été tuées et environ 1 700 blessées. L'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra a déclaré redouter que l'offensive militaire contre ses partisans se transforme en une guérilla capable de se propager à l'ensemble du pays. L'ex-premier ministre thaïlandais en exil (2001-2006) a démenti, mercredi, avoir sapé les négociations entre les "chemises rouges" et le gouvernement, affirmant qu'il n'était pas le "cerveau des terroristes". L'ex-chef du gouvernement et homme d'affaires a appelé les autorités à déclarer un cessez-le-feu.
Pour en savoir plus :
- Consulter la carte de situation de la BBC. http://news.bbc.co.uk/2/hi/asia-pacific/8689750.stm
source http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/05/19/l-armee-thailandaise-attaque-le-camp-des-chemises-rouges_1353696_3216.html#ens_id=1266306
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Re: Bangkok aujourd'hui
L'ambassade de France en Thaïlande "déconseille absolument la destination Bangkok"
A Bangkok, l'ambassade de France a mis en place une cellule de crise depuis le 14 mai. Les inquiétudes viennent de partout : "Quelqu'un vient de nous appeler pour signaler que l'électricité avait été coupée sur Nang Dunpli. Il a été déclaré un couvre-feu de 20 heures à 6 heures", explique un responsable de l'ambassade.
Selon lui, "il n'y a pas de cas de touristes en difficulté. On est en contact depuis plusieurs jours avec 450 foyers de Français dans la zone dangereuse de Rajprasong. Une grande partie, environ 320, avaient pris leurs dispositions – partir à l'hôtel ou quitter Bangkok. Une minorité d'entre eux souhaitent rester sur place. On continue à les contacter, pour voir".
"On n'a pas beaucoup d'appels des gens qui sont résidents, qui connaissent la ville, parlent thaï, poursuit-il. Nous déconseillons absolument la destination Bangkok depuis trois, quatre jours. Les gens peuvent s'y rendre pour des besoins essentiels. Il faut éviter tout déplacement à Bangkok et dans la province du nord-est."
Il existe un système d'alerte par SMS pour les personnes qui sont inscrites au consulat (à peu près 5 400 à Bangkok), avec lesquelles la cellule de crise est en contact. L'ambassade a par ailleurs un site Internet régulièrement mis à jour, avec des consignes de prudence pour voyageurs et résidents français.
source www.lemonde.fr
a consulter le site de l'ambassade de France en Thailande http://www.ambafrance-th.org/spip.php?rubrique586
Conseils aux voyageurs et aux résidents français (19/05/2010)
Dernière minute :
Il est recommandé aux ressortissants français d’éviter tout déplacement à destination de Bangkok et dans les régions du nord et du nord-est de la Thaïlande. L’aéroport de Bangkok fonctionne normalement et reste actuellement accessible.
1 - La situation est particulièrement tendue et volatile dans la capitale thaïlandaise où des opérations armées sont en cours dans le centre. Par ailleurs, des pillages et des violences incontrôlées sont rapportés dans plusieurs points de Bangkok. Un couvre-feu est décrété par les autorités, à partir de 20h00 ce 19 mai, et jusqu’à jeudi, 6h00 du matin.
L’Ambassade demande donc aux ressortissants français se trouvant actuellement à Bangkok de rester à leur domicile et d’éviter de se tenir à proximité des fenêtres et balcons. S’ils doivent impérativement se déplacer, la plus grande vigilance est requise, à pied comme en voiture.
Il est en tout état de cause demandé à l’ensemble des Français actuellement à Bangkok d’éviter tous déplacements la nuit en respectant impérativement le couvre-feu , et à se tenir informé régulièrement de l’actualité.
L’ambassade remercie nos compatriotes de signaler toute difficulté à leur chef d’îlot ou directement à l’ambassade (joignable 24h sur 24 au 02 657 51 00).
Les autorités thailandaises ont ouvert le 19 mai une ligne d’urgence destinée aux résidents du centre ville : 02 551 15 15
Dans l’hypothèse où l’on se trouverait sur les lieux d’une manifestation ou d’un cortège de manifestants, à tout endroit de Bangkok, il convient de s’éloigner immédiatement au moindre signe de tensions (présence de ’’contre-manifestants’’, mouvements de foules, mise en position de la police ou de l’armée, jets de pierres, tirs etc).
2 - Les déplacements en dehors de Bangkok ne sont pas déconseillés dans les régions touristiques du Sud, mais il est en revanche demandé d’éviter tout déplacement dans le Nord et l’Est du pays où le gouvernement a étendu l’état d’urgence le 13 mai (provinces de Chon Buri, Nonthaburi, Samut Prakan, Pathum Thani, Ayutthaya, Udon Thani, Chaiyaphum, Khon Kaen, Nakhon Ratchasima, Si Sa Ket, Chiang Mai, Chiang Rai, Nan, Lampang Ubon Ratchatani et Nakhon Sawan).
Les ressortissants français qui se trouveraient dans ces régions sont invités à rester à l’écart de ces événements et de s’éloigner dès le moindre signe de tensions.
3 - Les ressortissants français, de passage ou résidents, sont invités à consulter régulièrement les médias et le site Internet de l’Ambassade pour s’informer de l’évolution de la situation durant leur séjour. L’Autorité thaïlandaise en charge du tourisme (Tourism Authority of Thailand) a mis en place un numéro d’urgence (1672) pour répondre, 24h/24 en anglais, aux interrogations des touristes. Le numéro de la police touristique est le 1155.
A Bangkok, l'ambassade de France a mis en place une cellule de crise depuis le 14 mai. Les inquiétudes viennent de partout : "Quelqu'un vient de nous appeler pour signaler que l'électricité avait été coupée sur Nang Dunpli. Il a été déclaré un couvre-feu de 20 heures à 6 heures", explique un responsable de l'ambassade.
Selon lui, "il n'y a pas de cas de touristes en difficulté. On est en contact depuis plusieurs jours avec 450 foyers de Français dans la zone dangereuse de Rajprasong. Une grande partie, environ 320, avaient pris leurs dispositions – partir à l'hôtel ou quitter Bangkok. Une minorité d'entre eux souhaitent rester sur place. On continue à les contacter, pour voir".
"On n'a pas beaucoup d'appels des gens qui sont résidents, qui connaissent la ville, parlent thaï, poursuit-il. Nous déconseillons absolument la destination Bangkok depuis trois, quatre jours. Les gens peuvent s'y rendre pour des besoins essentiels. Il faut éviter tout déplacement à Bangkok et dans la province du nord-est."
Il existe un système d'alerte par SMS pour les personnes qui sont inscrites au consulat (à peu près 5 400 à Bangkok), avec lesquelles la cellule de crise est en contact. L'ambassade a par ailleurs un site Internet régulièrement mis à jour, avec des consignes de prudence pour voyageurs et résidents français.
source www.lemonde.fr
a consulter le site de l'ambassade de France en Thailande http://www.ambafrance-th.org/spip.php?rubrique586
Conseils aux voyageurs et aux résidents français (19/05/2010)
Dernière minute :
Il est recommandé aux ressortissants français d’éviter tout déplacement à destination de Bangkok et dans les régions du nord et du nord-est de la Thaïlande. L’aéroport de Bangkok fonctionne normalement et reste actuellement accessible.
1 - La situation est particulièrement tendue et volatile dans la capitale thaïlandaise où des opérations armées sont en cours dans le centre. Par ailleurs, des pillages et des violences incontrôlées sont rapportés dans plusieurs points de Bangkok. Un couvre-feu est décrété par les autorités, à partir de 20h00 ce 19 mai, et jusqu’à jeudi, 6h00 du matin.
L’Ambassade demande donc aux ressortissants français se trouvant actuellement à Bangkok de rester à leur domicile et d’éviter de se tenir à proximité des fenêtres et balcons. S’ils doivent impérativement se déplacer, la plus grande vigilance est requise, à pied comme en voiture.
Il est en tout état de cause demandé à l’ensemble des Français actuellement à Bangkok d’éviter tous déplacements la nuit en respectant impérativement le couvre-feu , et à se tenir informé régulièrement de l’actualité.
L’ambassade remercie nos compatriotes de signaler toute difficulté à leur chef d’îlot ou directement à l’ambassade (joignable 24h sur 24 au 02 657 51 00).
Les autorités thailandaises ont ouvert le 19 mai une ligne d’urgence destinée aux résidents du centre ville : 02 551 15 15
Dans l’hypothèse où l’on se trouverait sur les lieux d’une manifestation ou d’un cortège de manifestants, à tout endroit de Bangkok, il convient de s’éloigner immédiatement au moindre signe de tensions (présence de ’’contre-manifestants’’, mouvements de foules, mise en position de la police ou de l’armée, jets de pierres, tirs etc).
2 - Les déplacements en dehors de Bangkok ne sont pas déconseillés dans les régions touristiques du Sud, mais il est en revanche demandé d’éviter tout déplacement dans le Nord et l’Est du pays où le gouvernement a étendu l’état d’urgence le 13 mai (provinces de Chon Buri, Nonthaburi, Samut Prakan, Pathum Thani, Ayutthaya, Udon Thani, Chaiyaphum, Khon Kaen, Nakhon Ratchasima, Si Sa Ket, Chiang Mai, Chiang Rai, Nan, Lampang Ubon Ratchatani et Nakhon Sawan).
Les ressortissants français qui se trouveraient dans ces régions sont invités à rester à l’écart de ces événements et de s’éloigner dès le moindre signe de tensions.
3 - Les ressortissants français, de passage ou résidents, sont invités à consulter régulièrement les médias et le site Internet de l’Ambassade pour s’informer de l’évolution de la situation durant leur séjour. L’Autorité thaïlandaise en charge du tourisme (Tourism Authority of Thailand) a mis en place un numéro d’urgence (1672) pour répondre, 24h/24 en anglais, aux interrogations des touristes. Le numéro de la police touristique est le 1155.
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Bangkok: reprise des violences après une nuit relativement calme
Après une nuit globalement calme, des tirs se sont de nouveau produits jeudi matin à Bangkok près d'un temple bouddhiste situé dans le camp retranché des "chemises rouges".
Ces décès s'ajoutent à ceux des sept victimes dont la mort avait déjà été annoncée par la police mercredi.
Les nouveaux tirs sont survenus jeudi matin après que la ville a vécu sa première nuit de couvre-feu, imposé de 20 heures à 6 heures du matin, une nuit où seules quelques escarmouches ont été signalées. Cependant, les militaires, qui ont reçu l'autorisation de tirer sur les pillards et les incendiaires, ont poursuivi leurs opérations tout au long de la nuit.
Panique
Ces nouveaux coups de feu ont semé la panique parmi les centaines de personnes qui ont trouvé refuge dans l'enceinte de la pagode. Ils se sont produits alors que des soldats progressaient vers le site, avançant le long de la voie du métro aérien qui le surplombe, selon le photographe.
De nombreux militants des "chemises rouges", dont des femmes et des enfants, s'étaient réfugiés en début de semaine dans l'enceinte, déclarée "zone protégée", dans la perspective de l'assaut du camp retranché.
Incendies
Jeudi matin encore, la police a indiqué qu'un des plus grands centres commerciaux de Thaïlande, situé dans le centre de Bangkok, menaçait de s'écrouler après avoir été dévasté depuis la veille par un incendie allumé au cours des violences. La police affirme que les insurgés ont bouté le feu à une trentaine d'immeubles dans la ville.
"L'incendie du Central World est sous contrôle mais l'un des côtés du centre commercial a commencé à s'écrouler", a déclaré un porte-parole de la police, Prawut Thavornsiri. Le centre, d'une hauteur d'environ 18 étages, avait été fermé, par mesure de sécurité, peu après l'installation du camp des "chemises rouges" à proximité, le 3 avril.
En province
Les autorités thaïlandaises ont élargi le couvre-feu à 21 provinces, soit près d'un tiers du pays après que des mouvements de contestation ont éclaté dans sept régions, en particulier dans le nord de la Thaïlande, l'un des fiefs des "chemises rouges".
Des mairies ont été la cible d'incendiaires dans trois régions septentrionales du pays. Il était difficile de dire si ces violences constituaient un baroud d'honneur des manifestants ou si elles allaient s'intensifier.
Les violences, qui ont secoué Bangkok mercredi avec l'incendie de 27 immeubles dont celui de la bourse, sont les "plus importantes et les plus incontrôlables" que la Thaïlande ait connues, a estimé Charnvit Kasetsiri, spécialiste de l'histoire politique du pays.
source http://www.lematin.ch/actu/monde/bangkok-reprise-violences-nuit-relativement-calme-277789
reportage photos, la suite ici ----> http://www.boston.com/bigpicture/2010/05/crackdown_in_bangkok.html
Ces décès s'ajoutent à ceux des sept victimes dont la mort avait déjà été annoncée par la police mercredi.
Les nouveaux tirs sont survenus jeudi matin après que la ville a vécu sa première nuit de couvre-feu, imposé de 20 heures à 6 heures du matin, une nuit où seules quelques escarmouches ont été signalées. Cependant, les militaires, qui ont reçu l'autorisation de tirer sur les pillards et les incendiaires, ont poursuivi leurs opérations tout au long de la nuit.
Panique
Ces nouveaux coups de feu ont semé la panique parmi les centaines de personnes qui ont trouvé refuge dans l'enceinte de la pagode. Ils se sont produits alors que des soldats progressaient vers le site, avançant le long de la voie du métro aérien qui le surplombe, selon le photographe.
De nombreux militants des "chemises rouges", dont des femmes et des enfants, s'étaient réfugiés en début de semaine dans l'enceinte, déclarée "zone protégée", dans la perspective de l'assaut du camp retranché.
Incendies
Jeudi matin encore, la police a indiqué qu'un des plus grands centres commerciaux de Thaïlande, situé dans le centre de Bangkok, menaçait de s'écrouler après avoir été dévasté depuis la veille par un incendie allumé au cours des violences. La police affirme que les insurgés ont bouté le feu à une trentaine d'immeubles dans la ville.
"L'incendie du Central World est sous contrôle mais l'un des côtés du centre commercial a commencé à s'écrouler", a déclaré un porte-parole de la police, Prawut Thavornsiri. Le centre, d'une hauteur d'environ 18 étages, avait été fermé, par mesure de sécurité, peu après l'installation du camp des "chemises rouges" à proximité, le 3 avril.
En province
Les autorités thaïlandaises ont élargi le couvre-feu à 21 provinces, soit près d'un tiers du pays après que des mouvements de contestation ont éclaté dans sept régions, en particulier dans le nord de la Thaïlande, l'un des fiefs des "chemises rouges".
Des mairies ont été la cible d'incendiaires dans trois régions septentrionales du pays. Il était difficile de dire si ces violences constituaient un baroud d'honneur des manifestants ou si elles allaient s'intensifier.
Les violences, qui ont secoué Bangkok mercredi avec l'incendie de 27 immeubles dont celui de la bourse, sont les "plus importantes et les plus incontrôlables" que la Thaïlande ait connues, a estimé Charnvit Kasetsiri, spécialiste de l'histoire politique du pays.
source http://www.lematin.ch/actu/monde/bangkok-reprise-violences-nuit-relativement-calme-277789
reportage photos, la suite ici ----> http://www.boston.com/bigpicture/2010/05/crackdown_in_bangkok.html
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Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Bangkok aujourd'hui
Yep... des images qui m'attristent beaucoup
La photo ou l'on voit le bouddha et le drapeau Thai à moitié déchiqueté sur fond de flammes me fout des frissons... Bien que terrible, cette photo est captivante.
Dieux sait comment tout ça va finir... Cette fois, c'est passé un cran au dessus que dans les années passées... Tous les gents qui me croisent me parlent de la Thailande et me disent que je suis folle d'aimer ce pays, et qu'en tout cas, ils n'y mettrons jamais les pieds... (tout ca de cons en moins sur ma route)
Mais pour l'économie du pays... il suffit d'observer le cours du bath... Ca grimpe, ca grimpe
La photo ou l'on voit le bouddha et le drapeau Thai à moitié déchiqueté sur fond de flammes me fout des frissons... Bien que terrible, cette photo est captivante.
Dieux sait comment tout ça va finir... Cette fois, c'est passé un cran au dessus que dans les années passées... Tous les gents qui me croisent me parlent de la Thailande et me disent que je suis folle d'aimer ce pays, et qu'en tout cas, ils n'y mettrons jamais les pieds... (tout ca de cons en moins sur ma route)
Mais pour l'économie du pays... il suffit d'observer le cours du bath... Ca grimpe, ca grimpe
asiaonly- Admin
- Localisation : sawiselèèèène
Messages : 1294
Date d'inscription : 01/06/2009
Re: Bangkok aujourd'hui
asiaonly a écrit: Tous les gents qui me croisent me parlent de la Thailande et me disent que je suis folle d'aimer ce pays
On doit fréquenter les mêmes personnes
Nelfe- Localisation : BZH
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Re: Bangkok aujourd'hui
Toutes les photos du site Boston , sont incroyables ........
Il y a un détail qui m'interpelle , le triangle rose sur le char d'assaut , un carré rose sur le casque des militaires ...
Le fait que certains militaires aient une serviette rose autour du cou , certes il doit faire une chaleur du Diable : Climat , incendies , uniformes et le trouilomètre à zéro , ça donne des vapeurs ...
Cette couleur Rose , serait-elle , liée une fois de plus , à la Monarchie ???
Rangoon
Il y a un détail qui m'interpelle , le triangle rose sur le char d'assaut , un carré rose sur le casque des militaires ...
Le fait que certains militaires aient une serviette rose autour du cou , certes il doit faire une chaleur du Diable : Climat , incendies , uniformes et le trouilomètre à zéro , ça donne des vapeurs ...
Cette couleur Rose , serait-elle , liée une fois de plus , à la Monarchie ???
Rangoon
Rangoon- Localisation : Bruxelles
Messages : 318
Date d'inscription : 01/06/2009
Re: Bangkok aujourd'hui
Rangoon a écrit:Cette couleur Rose , serait-elle , liée une fois de plus , à la Monarchie ??
demande à MissPinkCoconut
j'aurais tendance à dire que c'est pour identifier un groupe de soldats d'un même peloton - something like that - sur la photo il y en a un qui à un autocollant rose sur son casque
sinon, un autre reportage photos ici ----> http://news.bbc.co.uk/2/hi/world/asia_pacific/10130473.stm
thanaka- Admin
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La défaite des "rouges" à Bangkok ne résout pas la crise
Allongés ou assis dans les allées du grand temple Wat Pathum Wanaram, ils sont des centaines à refuser de bouger, jeudi 20 mai, alors que des femmes policiers et des gradés tentent de les rassurer. "Je vous le dis à 100 %, il n'y aura pas de problème", affirme dans un porte-voix une femme officier en souriant, assaillie par des vieilles dames et un homme en short persuadés que l'armée va tirer dès qu'ils auront quitté le temple.
Situé entre les deux plus grands centres commerciaux de Bangkok - dont l'un, le Central World, a été presque entièrement dévasté par un incendie - le Wat Pathum Wanaram a accueilli la majorité des manifestants des "chemises rouges" qui occupaient le quartier commercial de Ratchaprasong, auquel l'armée a donné l'assaut dans la journée de mercredi.
Alors que les dirigeants du Front uni pour la démocratie et contre la dictature (UDD), l'organisation anti-gouvernementale qui structure les "rouges", se sont rendus à la police, les manifestants n'ont pas été évacués, dans l'attente que l'armée sécurise tout le périmètre.
Si les blindés ont détruit quelques-unes des barricades de bambous, l'intégralité de la zone reste encore bouclée, cette fois par des barrages de l'armée. Partout des débris noircis, des chaises renversées, des nattes qui jonchent le sol.
Preeyaporn Sitthipong a rejoint le temple hier matin : "Vous croyez qu'on peut sortir ? Je n'ai pas confiance. On ne peut plus joindre par téléphone ceux qui sont partis hier", dit la jeune femme, très inquiète. Elle habite Samut Prakan, au sud de Bangkok, et elle-même, d'origine chinoise, est bénévole à la Siam Ruanjai Salvation, une association de charité sino-thaïe. Elle a participé pendant deux mois au siège de Ratchaprasong. Elle connaissait l'une des secouristes qui est morte hier, sous la tente placée à l'entrée du temple où étaient soignés les gens malades, atteinte par l'un des "snipers" embusqués sur la structure du métro aérien.
Neuf personnes seraient mortes depuis mercredi soir dans l'enceinte du temple, visés par ces tirs : les corps de six d'entre elles sont enveloppés dans des nattes près d'un autel. Les pieds en dépassent, des gobelets d'eau et des bols de riz ont été déposés autour.
Le fossé de méfiance entre les "rouges" et le gouvernement, qui a utilisé la force pour les déloger, semble abyssal : "Vous savez, il y un an, à Din Daeng (de violents affrontements avaient opposé les "rouges" à l'armée sans faire de victimes), des manifestants ont été emmenés par l'armée et tués", assure une femme répercutant une rumeur qui circule parmi les "rouges".
Le transfert des milliers de réfugiés du temple vers le quartier général de la police durera des heures. On leur explique qu'ils seront ensuite raccompagnés chez eux en bus. "Rester en deçà de nos lignes, et rien ne vous arrivera", assurent les policiers - la Police royale est considérée comme plus favorable aux "rouges" car elle est le corps d'origine l'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra.
Même si le bilan aurait pu être plus lourd, la reprise en main par l'armée du camp des "rouges" est loin d'être "glorieuse" : l'opération s'est soldée par seize morts (en comptant les neuf victimes du temple). Dont un photographe italien, tué alors qu'il était du côté des manifestants - par un tir des soldats, selon l'un de ses collègues japonais qui se trouvait à ses côtés.
Au total, entre 52 et 55 personnes, toutes des civils sauf une, auraient donc trouvé la mort depuis jeudi 13 mai, date de l'assassinat du général rebelle Seh Daeng, qui a mis le feu aux poudres. Le fossé de classes, entre les "rouges", issus des milieux populaires, et ce qu'elles considèrent comme l'élite aristocrate et bourgeoise qui dirige le pays, a été porté à un niveau de conflit inégalé : avec ses grands magasins, ses publicités géantes et ses rêves de consommation, Bangkok s'est réveillé, après une nuit de couvre-feu, avec une révolte populaire sur les bras.
Une quarantaine d'immeubles ont été incendiés, dont la Bourse, des banques, un cinéma, des grands magasins. Des manifestations violentes ont eu lieu mercredi dans les régions du nord et du nord-est du pays, bastion des "rouges" : à Chiangmai, où la résidence du gouverneur a brûlé, mais aussi à Kong Kaen et Mukdahan, où les mairies ont été incendiées, ainsi qu'à Udhon Thani, et Ubon Rachathani.
Les leaders des "rouges" ont été mis en examen pour terrorisme : "Le risque c'est qu'aucun des problèmes de fond ne soit abordé. Les manifestants se considéraient eux-mêmes comme pacifiques, on peut craindre que ça dégénère. Quand les "rouges" étaient venues à Bangkok en avril 2009, ils n'étaient pas très bien organisés. Ils se sont fait mettre dehors et sont revenus un an après, beaucoup mieux organisés et déterminés. Ils ont tenu bon. Or, désormais sans leaders, une nouvelle génération va forcément émerger, moins encline au compromis. Et s'ils se réorganisent, on peut craindre le pire", analyse un chercheur occidental spécialiste de la Thaïlande.
Brice Pedroletti
source www.lemonde.fr
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Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Bangkok aujourd'hui
Des images saisissantes ! effrayantes même,
Certe, rien ne justifie la violence et la mort d'innocents ou de combattants, mais pour avoir mobilisé autant de personnes autour de cet évenement, c'est bien qu'il y avait a la base un "malaise" et une colère contenue depuis trop longtemps ? ... malheureusement, cette colère n'aura servie que les ambitions de certains politique, mais ce qu'il faut retenir, c'est la souffrance d'un peuple qui n'a pas été entendue, même, qui a été méprisée... cela se termine dans le sang, c'est un grand grand gachis ...
Certe, rien ne justifie la violence et la mort d'innocents ou de combattants, mais pour avoir mobilisé autant de personnes autour de cet évenement, c'est bien qu'il y avait a la base un "malaise" et une colère contenue depuis trop longtemps ? ... malheureusement, cette colère n'aura servie que les ambitions de certains politique, mais ce qu'il faut retenir, c'est la souffrance d'un peuple qui n'a pas été entendue, même, qui a été méprisée... cela se termine dans le sang, c'est un grand grand gachis ...
Dernière édition par stilia le Sam 17 Déc 2011 - 12:21, édité 1 fois
stilia- Localisation : à l'ouest
Messages : 341
Date d'inscription : 02/03/2010
après la crise, l'heure des comptes pour l'économie
Bangkok se pressait vendredi pour retrouver un aspect normal après deux mois de manifestations et de violences, en tentant d'évaluer le coût de la crise entre destruction de certains quartiers, baisse de l'activité et détérioration durable de son image.
La sécurité semblait peu à peu revenir dans une ambiance de régime militaire. Mais l'économie restait au ralenti avec une Bourse de Bangkok incendiée, le plus grand centre commercial du pays brûlé et au bord de l'effondrement, et la totalité des banques de la capitale fermée.
Pour certains analystes, ces dommages sont pourtant moins importants que l'atteinte à l'image du pays. Longtemps considérée comme un îlot de stabilité en Asie, la Thaïlande est devenue un pays instable et à risque.
"La dernière crise politique a clairement mis à mal la confiance dans le pays", estime Nandor von der Luehe, président du groupement des Chambres de commerce étrangères en Thaïlande.
"Je ne pense pas que les investissements engagés seront retirés mais en attirer de nouveaux va être compliqué. Il faut beaucoup de temps pour se bâtir une réputation, et une nuit pour la détruire", explique-t-il.
Les autorités du tourisme ont réduit de 16 à 13 millions le nombre de visiteurs attendus en 2010, un coup dur pour un secteur qui représente 6% du produit intérieur brut.
A Tokyo, le ministre des Finances Korn Chatikavanij a reconnu que les violences dans la capitale, des scènes de guérilla urbaine il y a peu inimaginables au "pays du sourire", auraient un "impact désastreux" sur le tourisme, même si la plupart des sites sont éloignés de Bangkok.
"Nos partenaires étrangers ont peur de nous envoyer des clients", confirme le responsable marketing d'une grande chaîne hôtelière, en s'attendant à une "tempête" d'annulations. "L'image de la Thaïlande est touchée. A la place de la sérénité, ce n'est plus que du sang, du feu et des problèmes".
Le quotidien anglophone Bangkok Post estime que le coût des seules destructions, dont quelque 35 bâtiments enflammés, pourrait atteindre 40 milliards de bahts (1,2 milliard de dollars).
Mais Supavud Saicheua, analyste chez Phatra Securities, tempère les prévisions alarmistes, en rappelant que la haute saison touristique ne commençait pas avant octobre. "Cela se jouera au cours des trois ou quatre prochains mois, lorsque les tours opérateurs les plus importants confirmeront ou non la venue des touristes".
D'autres rappellent que le pays s'est habitué à ce type de crises. "La confiance des investisseurs va s'apaiser. Nous pouvons nous relever très vite", promet Payungsak Chartsutipol, président de la Fédération des industries thaïlandaises. "Notre industrie d'exportation est très forte et nos activités équilibrées".
Pour le petit commerce, évidemment, les pertes des dernières semaines seront plus difficiles à éponger. Mais l'optimisme est presque obligatoire pour ceux qui balaient les bris de verre et font les inventaires des boutiques pillées.
"Je vendais jusqu'à dix porte-monnaies par jour. Je n'en ai pas vendu un seul depuis que les soldats sont arrivés la semaine dernière", constate Tomorn Onsa, 26 ans, un vendeur de rue du quartier touristique de Nana, à proximité de l'ex-camp retranché des "chemises rouges". "J'espère que ça va repartir. Sinon je ne sais pas comment je vais envoyer de l'argent à ma famille".
source AFP
La sécurité semblait peu à peu revenir dans une ambiance de régime militaire. Mais l'économie restait au ralenti avec une Bourse de Bangkok incendiée, le plus grand centre commercial du pays brûlé et au bord de l'effondrement, et la totalité des banques de la capitale fermée.
Pour certains analystes, ces dommages sont pourtant moins importants que l'atteinte à l'image du pays. Longtemps considérée comme un îlot de stabilité en Asie, la Thaïlande est devenue un pays instable et à risque.
"La dernière crise politique a clairement mis à mal la confiance dans le pays", estime Nandor von der Luehe, président du groupement des Chambres de commerce étrangères en Thaïlande.
"Je ne pense pas que les investissements engagés seront retirés mais en attirer de nouveaux va être compliqué. Il faut beaucoup de temps pour se bâtir une réputation, et une nuit pour la détruire", explique-t-il.
Les autorités du tourisme ont réduit de 16 à 13 millions le nombre de visiteurs attendus en 2010, un coup dur pour un secteur qui représente 6% du produit intérieur brut.
A Tokyo, le ministre des Finances Korn Chatikavanij a reconnu que les violences dans la capitale, des scènes de guérilla urbaine il y a peu inimaginables au "pays du sourire", auraient un "impact désastreux" sur le tourisme, même si la plupart des sites sont éloignés de Bangkok.
"Nos partenaires étrangers ont peur de nous envoyer des clients", confirme le responsable marketing d'une grande chaîne hôtelière, en s'attendant à une "tempête" d'annulations. "L'image de la Thaïlande est touchée. A la place de la sérénité, ce n'est plus que du sang, du feu et des problèmes".
Le quotidien anglophone Bangkok Post estime que le coût des seules destructions, dont quelque 35 bâtiments enflammés, pourrait atteindre 40 milliards de bahts (1,2 milliard de dollars).
Mais Supavud Saicheua, analyste chez Phatra Securities, tempère les prévisions alarmistes, en rappelant que la haute saison touristique ne commençait pas avant octobre. "Cela se jouera au cours des trois ou quatre prochains mois, lorsque les tours opérateurs les plus importants confirmeront ou non la venue des touristes".
D'autres rappellent que le pays s'est habitué à ce type de crises. "La confiance des investisseurs va s'apaiser. Nous pouvons nous relever très vite", promet Payungsak Chartsutipol, président de la Fédération des industries thaïlandaises. "Notre industrie d'exportation est très forte et nos activités équilibrées".
Pour le petit commerce, évidemment, les pertes des dernières semaines seront plus difficiles à éponger. Mais l'optimisme est presque obligatoire pour ceux qui balaient les bris de verre et font les inventaires des boutiques pillées.
"Je vendais jusqu'à dix porte-monnaies par jour. Je n'en ai pas vendu un seul depuis que les soldats sont arrivés la semaine dernière", constate Tomorn Onsa, 26 ans, un vendeur de rue du quartier touristique de Nana, à proximité de l'ex-camp retranché des "chemises rouges". "J'espère que ça va repartir. Sinon je ne sais pas comment je vais envoyer de l'argent à ma famille".
source AFP
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Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Bangkok aujourd'hui
De bien belles photos ici mais c'est dommage de devoir les voir dans ces conditiosn particulièrement triste;
Je viens de rentrer de quelques jours passés au Chili où les choses ne vont pas trés bien non plus mais par rapport à Bangkok...
je viens de trouver aussi sur le site de siamlife, pour ceux qui conaissent pas,je mets un lien qui j'espère marchera: http://siamlife.blog4ever.com/blog/articles-cat-92107-405490-actualites_2010.html
bon courage à tous ceux qui sont actuellement là bas !
Je viens de rentrer de quelques jours passés au Chili où les choses ne vont pas trés bien non plus mais par rapport à Bangkok...
je viens de trouver aussi sur le site de siamlife, pour ceux qui conaissent pas,je mets un lien qui j'espère marchera: http://siamlife.blog4ever.com/blog/articles-cat-92107-405490-actualites_2010.html
bon courage à tous ceux qui sont actuellement là bas !
Pio Pio- Localisation : sud de la france
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Date d'inscription : 27/03/2010
Le destin tragique du «Obama asiatique»
Le premier ministre Abhisit Vejjajiva, éduqué à Eton et à Oxford et imprégné des valeurs démocratiques, gardera sur les mains le sang des «rouges»
Le premier ministre Abhisit Vejjajiva, qui a ordonné l’opération militaire d’évacuation des «chemises rouges» à Bangkok (18 morts et plus de 220 blessés), est un homme affable, courtois, toujours raisonnable. Ses discours dans un thaï très académique sont un plaisir à l’oreille. Il est l’un des premiers chefs de gouvernement thaïlandais imprégné des valeurs démocratiques et d’humanisme.
«Il est potentiellement le Obama asiatique», résume Kavi Chongkittavorn, rédacteur en chef du quotidien The Nation. C’est pourtant ce gendre idéal, cette brillante incarnation de la Thaïlande moderne, cosmopolite et bien éduquée, qui est perçu comme un protecteur du statu quo, et même un «assassin du peuple», par les manifestants antigouvernementaux, depuis les affrontements du 10 avril et du 19 mai.
Un destin tragique, un dérapage de l’histoire qui n’aurait pas dû avoir lieu. Abhisit possède toutes les qualités pour faire progresser le pays sur la voie de l’Etat de droit et du succès économique. Sauf une: la popularité au niveau national. C’est au départ un problème de style: son langage trop châtié résonne étrangement aux oreilles du petit peuple. Il répugne à faire ce que font nombre de politiciens thaïlandais – notamment l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra: se mettre une écharpe traditionnelle autour de la taille et parler le langage cru et imagé qui plaît aux villageois. Et, bien qu’Abhisit puisse se targuer d’avoir été élu sept fois député, il ne peut se rendre dans une province du nord ou du nord-est, bastions rouges, sous peine d’être houspillé voire agressé physiquement.
Honnêteté scrupuleuse
Que s’est-il passé? Comment cet homme, éduqué à Eton et à Oxford, entré en politique à l’âge de 28 ans, d’une honnêteté scrupuleuse, a-t-il pu devenir une «bête noire» aux yeux d’une grande partie de la population, non seulement dans les zones rurales de province, mais aussi auprès d’une portion, difficile à évaluer, des classes moyennes de Bangkok? L’homme aurait changé, disent certaines personnes qui l’ont côtoyé dans le passé, quand, revenu d’un séjour de plus de vingt ans en Grande-Bretagne, il enseignait l’économie à l’Université Thammasat. «Le Abhisit que j’ai connu à l’université aurait démissionné après les affrontements du 10 avril (25 morts, dont 21 civils et quatre militaires)», dit Kasian Tejapira, politologue à Thammasat.
Tout le monde n’est pas aussi sévère. Beaucoup à Bangkok estiment que le premier ministre a fait preuve d’une patience extrême, tolérant les manifestations des «chemises rouges» pendant plus de deux mois, tout en essayant de minimiser les dérapages violents provoqués par les tentatives de dispersion. Son offre d’un plan de réconciliation le 3 mai, incluant la proposition d’élections à la mi-novembre (soit un an avant la fin de son mandat) a été saluée comme un coup de maître. Dans un éditorial, The Nation a été jusqu’à le comparer à Abraham Lincoln, le président américain qui s’est forgé une stature d’homme d’Etat au cours des épreuves de la guerre de Sécession.
«Arrivé trop tôt»
La tache des affrontements d’avril et de mai risque toutefois d’être tenace. «Il est arrivé comme premier ministre trop tôt, au mauvais endroit, au mauvais moment et du mauvais côté de l’histoire. Arriver trop tôt entraîne des dommages», estime Thitinan Pongsudhirak, directeur de l’Institut des études stratégiques et internationales de Bangkok.
source http://u.nu/4asia
Le premier ministre Abhisit Vejjajiva, qui a ordonné l’opération militaire d’évacuation des «chemises rouges» à Bangkok (18 morts et plus de 220 blessés), est un homme affable, courtois, toujours raisonnable. Ses discours dans un thaï très académique sont un plaisir à l’oreille. Il est l’un des premiers chefs de gouvernement thaïlandais imprégné des valeurs démocratiques et d’humanisme.
«Il est potentiellement le Obama asiatique», résume Kavi Chongkittavorn, rédacteur en chef du quotidien The Nation. C’est pourtant ce gendre idéal, cette brillante incarnation de la Thaïlande moderne, cosmopolite et bien éduquée, qui est perçu comme un protecteur du statu quo, et même un «assassin du peuple», par les manifestants antigouvernementaux, depuis les affrontements du 10 avril et du 19 mai.
Un destin tragique, un dérapage de l’histoire qui n’aurait pas dû avoir lieu. Abhisit possède toutes les qualités pour faire progresser le pays sur la voie de l’Etat de droit et du succès économique. Sauf une: la popularité au niveau national. C’est au départ un problème de style: son langage trop châtié résonne étrangement aux oreilles du petit peuple. Il répugne à faire ce que font nombre de politiciens thaïlandais – notamment l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra: se mettre une écharpe traditionnelle autour de la taille et parler le langage cru et imagé qui plaît aux villageois. Et, bien qu’Abhisit puisse se targuer d’avoir été élu sept fois député, il ne peut se rendre dans une province du nord ou du nord-est, bastions rouges, sous peine d’être houspillé voire agressé physiquement.
Honnêteté scrupuleuse
Que s’est-il passé? Comment cet homme, éduqué à Eton et à Oxford, entré en politique à l’âge de 28 ans, d’une honnêteté scrupuleuse, a-t-il pu devenir une «bête noire» aux yeux d’une grande partie de la population, non seulement dans les zones rurales de province, mais aussi auprès d’une portion, difficile à évaluer, des classes moyennes de Bangkok? L’homme aurait changé, disent certaines personnes qui l’ont côtoyé dans le passé, quand, revenu d’un séjour de plus de vingt ans en Grande-Bretagne, il enseignait l’économie à l’Université Thammasat. «Le Abhisit que j’ai connu à l’université aurait démissionné après les affrontements du 10 avril (25 morts, dont 21 civils et quatre militaires)», dit Kasian Tejapira, politologue à Thammasat.
Tout le monde n’est pas aussi sévère. Beaucoup à Bangkok estiment que le premier ministre a fait preuve d’une patience extrême, tolérant les manifestations des «chemises rouges» pendant plus de deux mois, tout en essayant de minimiser les dérapages violents provoqués par les tentatives de dispersion. Son offre d’un plan de réconciliation le 3 mai, incluant la proposition d’élections à la mi-novembre (soit un an avant la fin de son mandat) a été saluée comme un coup de maître. Dans un éditorial, The Nation a été jusqu’à le comparer à Abraham Lincoln, le président américain qui s’est forgé une stature d’homme d’Etat au cours des épreuves de la guerre de Sécession.
«Arrivé trop tôt»
La tache des affrontements d’avril et de mai risque toutefois d’être tenace. «Il est arrivé comme premier ministre trop tôt, au mauvais endroit, au mauvais moment et du mauvais côté de l’histoire. Arriver trop tôt entraîne des dommages», estime Thitinan Pongsudhirak, directeur de l’Institut des études stratégiques et internationales de Bangkok.
source http://u.nu/4asia
thanaka- Admin
- Localisation : il existe une application pour ça
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Date d'inscription : 31/05/2009
La Thaïlande émet un mandat d'arrêt contre Thaksin Shinawatra
Le bras de fer entre le gouvernement thaïlandais et l'opposition menée par Thaksin Shinawatra se déplace sur le terrain judiciaire."Un tribunal a approuvé la requête du département des enquêtes spéciales (DSI) d'émettre un mandat d'arrêt" pour terrorisme contre l'ancien premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, indique, mardi 25 mai, Naras Savestanan, chef-adjoint du DSI, précisant qu'il existait "suffisamment de preuves".
Icône de nombreuses "chemises rouges" qui réclament son retour en Thaïlande et au pouvoir, Thaksin Shinawatra, homme d'affaires converti à la politique, a gouverné la Thaïlande pendant plus de cinq ans avant d'être renversé en 2006 par un coup d'Etat militaire sans effusion de sang. Il vit depuis 2008 en exil, le plus souvent à Dubaï, pour échapper à une condamnation dans son pays à deux ans de prison ferme pour malversations financières. Le gouvernement d'Abhisit Vejjajiva l'accuse de soutenir financièrement le mouvement des "chemises rouges". Thaksin Shinawatra a démenti mercredi avoir sapé les négociations entre les "chemises rouges" et le gouvernement, affirmant qu'il n'était pas le "cerveau des terroristes".
COUVRE-FEU PROLONGÉ
Le gouvernement thalandais a annoncé mardi la prorogation pour quatre jours, jusqu'à samedi inclus, du couvre-feu décrété la semaine dernière à Bangkok et dans vingt-quatre provinces du pays, de crainte de possibles troubles. Le gouvernement n'a toutefois pas accédé à la demande de l'armée thalandaise, qui souhaitait une extension d'une semaine. "Nous avons réduit la période de sept à quatre jours parce que nous voulons limiter l'impact (de la mesure) sur la population", a déclaré le vice-premier ministre, Suthep Thaugsuban. Cette mesure d'exception avait été prise le 19 mai en raison des émeutes et pillages qui avaient suivi la dispersion par l'armée de la longue occupation du quartier des affaires de la capitale par des manifestants anti-gouvernementaux.
Quiconque viole le couvre-feu est passible d'une peine de deux ans de prison maximum ou d'une amende de 40 000 baht (environ 1 000 euros). Les violences de mercredi seules ont fait au moins 16 morts et une centaine de blessés, pour 88 morts et 1 900 blessés pour l'ensemble de la crise depuis mi-mars.
Icône de nombreuses "chemises rouges" qui réclament son retour en Thaïlande et au pouvoir, Thaksin Shinawatra, homme d'affaires converti à la politique, a gouverné la Thaïlande pendant plus de cinq ans avant d'être renversé en 2006 par un coup d'Etat militaire sans effusion de sang. Il vit depuis 2008 en exil, le plus souvent à Dubaï, pour échapper à une condamnation dans son pays à deux ans de prison ferme pour malversations financières. Le gouvernement d'Abhisit Vejjajiva l'accuse de soutenir financièrement le mouvement des "chemises rouges". Thaksin Shinawatra a démenti mercredi avoir sapé les négociations entre les "chemises rouges" et le gouvernement, affirmant qu'il n'était pas le "cerveau des terroristes".
COUVRE-FEU PROLONGÉ
Le gouvernement thalandais a annoncé mardi la prorogation pour quatre jours, jusqu'à samedi inclus, du couvre-feu décrété la semaine dernière à Bangkok et dans vingt-quatre provinces du pays, de crainte de possibles troubles. Le gouvernement n'a toutefois pas accédé à la demande de l'armée thalandaise, qui souhaitait une extension d'une semaine. "Nous avons réduit la période de sept à quatre jours parce que nous voulons limiter l'impact (de la mesure) sur la population", a déclaré le vice-premier ministre, Suthep Thaugsuban. Cette mesure d'exception avait été prise le 19 mai en raison des émeutes et pillages qui avaient suivi la dispersion par l'armée de la longue occupation du quartier des affaires de la capitale par des manifestants anti-gouvernementaux.
Quiconque viole le couvre-feu est passible d'une peine de deux ans de prison maximum ou d'une amende de 40 000 baht (environ 1 000 euros). Les violences de mercredi seules ont fait au moins 16 morts et une centaine de blessés, pour 88 morts et 1 900 blessés pour l'ensemble de la crise depuis mi-mars.
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