Ubud, pôle spirituel international
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Ubud, pôle spirituel international
Située sur l’île de Bali, la petite ville accueille les aspirants à la spiritualité venus du monde entier. Cette tradition qui remonte au début du XXe siècle trouve ses racines dans une histoire encore plus ancienne.
Dans son livre Mange, prie, aime (Calman-Levy, 2008), Elizabeth Gilbert racontait comment, après avoir quitté New York après un divorce qui l’avait plongée dans des torrents de larmes, elle avait découvert son "vrai moi" à Ubud, sur l’île de Bali. Une fois guérie, elle a regagné les Etats-Unis. Son récit a été adapté au cinéma dans un film (du même nom) de Ryan Murphy, avec Julia Roberts dans le rôle principal.
Lire sur le forum http://www.asie-forum-voyage.com/l-espace-videos-cinemas-musiques-f8/eat-pray-love-t1286.htm
Mais la réputation d’Ubud comme pôle spirituel n’attendait pas le succès de ce roman initiatique. Cette bourgade de 12.000 habitants au cœur de Bali est depuis longtemps la terre d’accueil de nombreux "réfugiés de l’âme" débarqués de l’étranger, et aussi, plus récemment, de la capitale indonésienne devenue tentaculaire. AInsi, Noviana Kusumawardhani, 43 ans, ex-directrice de création dans une agence de publicité à Jakarta, a abandonné sa carrière pour "renaître" à Ubud. Profondément meurtrie par les tromperies de son mari, et ruinée par les frais d’avocat pour obtenir la garde de ses enfants, elle s’est décidée en quelques heures à tout quitter pour ce havre balinais où elle exerce aujourd’hui la profession de tireuse de cartes de tarot.
C’est en 1904 que le peintre néerlandais Wijnand Otto Jan van Nieuwenkamp (1874-1950), s’installa à Ubud. A la fin des années 20, d’autres artistes européens suivirent, tels que l’Allemand Walter Spies et le Néerlandais Rudolf Bonnet. Avec le Balinais Tjokorda Gde Angung Sukawati, ils fondèrent le groupe des peintres Pita Maha. Rudolf Bonnet était tellement envoûté par Ubud qu’il avait demandé dans son testament que son corps soit brûlé selon le rite balinais. "Mais comme il est mort en 1978 en Hollande, ses cendres ont été envoyées à Ubud et elles ont été intégrées à la crémation du corps de Tjokorda Gde Agng Sukawati", raconte le prêtre hindou Pande Sutedja Neka. A première vue, Ubud n’est pas vraiment différent des autres lieux touristiques de Bali. Ses rues principales, comme Monkey Forest, Hanoman, Dewi Sita et les ruelles du centre ville, sont pleines de boutiques à la mode. Mais à l’approche de minuit, tous les restaurants et les bars sont fermés. Les rues sont désertes et Ubud redevient un village à l’écart du tapage touristique.
Tout a commencé il y a des siècles, à l’époque où Bali n’était pas encore hindouiste [avant le Xe siècle de notre ère]. Méditant sur le volcan Lawu à Java, un maître indien, Rsi Markandya, vit une lumière tomber vers l’est, dans une région de collines fertiles et verdoyantes. Il entraîna ses quatre cents disciples dans la direction de cette lumière, sur l’île de Bali. Après avoir défriché la forêt au pied du volcan Agung, Rsi Markandya poursuivit sa route jusqu’à une rivière dans laquelle il se baigna. Il s’avéra que cette rivière avait des pouvoirs de guérison et fut nommée Wos, du sanscrit wosada qui signifie « santé ». Ce terme évoluant avec le temps, il devint "ubad" ou "ubud", le remède. Selon les chefs spirituels de Bali, c’est à cette lueur spirituelle découverte par Rsi Markandya qu’Ubud doit aujourd’hui sa force d’attraction mystérieuse.
Depuis 2008, le festival Balispirit, qui se déroule fin mars-début avril, transforme Ubud en une véritable oasis pour les assoiffés de spiritualité du monde entier. En une journée, les participants peuvent goûter à toutes sortes de techniques de yoga et de méditation. Sous un chapiteau, l’Anglaise Katy Appleton, professeur de yoga de Victoria Beckham, enseigne l’équilibre entre le corps et l’esprit avec des mouvements du Apple Yoga. Dans un autre coin, l’Australienne Rachel Zinman transmet le Sacred Yantra, à savoir la méditation basée sur des motifs floraux. Pour ceux qui n’ont pas eu depuis longtemps le plaisir de rire, Kadek Suambara, un yogi de Bali, enseigne le yoga du rire pour ouvrir les sept cakras du corps humain. Il y a en pour tous les prix, des auberges pour routards qui proposent des tarifs avec petit déjeuner et séance de yoga matinale compris, jusqu’à l’hôtel de luxe louant des villas avec piscine privée, et son de la rivière Ayung qui accompagne les clients dans leur pratique du yoga à six heures du matin. "Nous ne faisons pas commerce de la spiritualité, affirme Pande Sutawan, le directeur commercial du Royal Pita Maha. Les clients payent juste pour le confort des villas. De nos jours, qui voudrait encore pratiquer le yoga dans des lieux austères comme les grottes ou les forêts ?"
source http://www.courrierinternational.com/
Dans son livre Mange, prie, aime (Calman-Levy, 2008), Elizabeth Gilbert racontait comment, après avoir quitté New York après un divorce qui l’avait plongée dans des torrents de larmes, elle avait découvert son "vrai moi" à Ubud, sur l’île de Bali. Une fois guérie, elle a regagné les Etats-Unis. Son récit a été adapté au cinéma dans un film (du même nom) de Ryan Murphy, avec Julia Roberts dans le rôle principal.
Lire sur le forum http://www.asie-forum-voyage.com/l-espace-videos-cinemas-musiques-f8/eat-pray-love-t1286.htm
Mais la réputation d’Ubud comme pôle spirituel n’attendait pas le succès de ce roman initiatique. Cette bourgade de 12.000 habitants au cœur de Bali est depuis longtemps la terre d’accueil de nombreux "réfugiés de l’âme" débarqués de l’étranger, et aussi, plus récemment, de la capitale indonésienne devenue tentaculaire. AInsi, Noviana Kusumawardhani, 43 ans, ex-directrice de création dans une agence de publicité à Jakarta, a abandonné sa carrière pour "renaître" à Ubud. Profondément meurtrie par les tromperies de son mari, et ruinée par les frais d’avocat pour obtenir la garde de ses enfants, elle s’est décidée en quelques heures à tout quitter pour ce havre balinais où elle exerce aujourd’hui la profession de tireuse de cartes de tarot.
C’est en 1904 que le peintre néerlandais Wijnand Otto Jan van Nieuwenkamp (1874-1950), s’installa à Ubud. A la fin des années 20, d’autres artistes européens suivirent, tels que l’Allemand Walter Spies et le Néerlandais Rudolf Bonnet. Avec le Balinais Tjokorda Gde Angung Sukawati, ils fondèrent le groupe des peintres Pita Maha. Rudolf Bonnet était tellement envoûté par Ubud qu’il avait demandé dans son testament que son corps soit brûlé selon le rite balinais. "Mais comme il est mort en 1978 en Hollande, ses cendres ont été envoyées à Ubud et elles ont été intégrées à la crémation du corps de Tjokorda Gde Agng Sukawati", raconte le prêtre hindou Pande Sutedja Neka. A première vue, Ubud n’est pas vraiment différent des autres lieux touristiques de Bali. Ses rues principales, comme Monkey Forest, Hanoman, Dewi Sita et les ruelles du centre ville, sont pleines de boutiques à la mode. Mais à l’approche de minuit, tous les restaurants et les bars sont fermés. Les rues sont désertes et Ubud redevient un village à l’écart du tapage touristique.
Tout a commencé il y a des siècles, à l’époque où Bali n’était pas encore hindouiste [avant le Xe siècle de notre ère]. Méditant sur le volcan Lawu à Java, un maître indien, Rsi Markandya, vit une lumière tomber vers l’est, dans une région de collines fertiles et verdoyantes. Il entraîna ses quatre cents disciples dans la direction de cette lumière, sur l’île de Bali. Après avoir défriché la forêt au pied du volcan Agung, Rsi Markandya poursuivit sa route jusqu’à une rivière dans laquelle il se baigna. Il s’avéra que cette rivière avait des pouvoirs de guérison et fut nommée Wos, du sanscrit wosada qui signifie « santé ». Ce terme évoluant avec le temps, il devint "ubad" ou "ubud", le remède. Selon les chefs spirituels de Bali, c’est à cette lueur spirituelle découverte par Rsi Markandya qu’Ubud doit aujourd’hui sa force d’attraction mystérieuse.
Depuis 2008, le festival Balispirit, qui se déroule fin mars-début avril, transforme Ubud en une véritable oasis pour les assoiffés de spiritualité du monde entier. En une journée, les participants peuvent goûter à toutes sortes de techniques de yoga et de méditation. Sous un chapiteau, l’Anglaise Katy Appleton, professeur de yoga de Victoria Beckham, enseigne l’équilibre entre le corps et l’esprit avec des mouvements du Apple Yoga. Dans un autre coin, l’Australienne Rachel Zinman transmet le Sacred Yantra, à savoir la méditation basée sur des motifs floraux. Pour ceux qui n’ont pas eu depuis longtemps le plaisir de rire, Kadek Suambara, un yogi de Bali, enseigne le yoga du rire pour ouvrir les sept cakras du corps humain. Il y a en pour tous les prix, des auberges pour routards qui proposent des tarifs avec petit déjeuner et séance de yoga matinale compris, jusqu’à l’hôtel de luxe louant des villas avec piscine privée, et son de la rivière Ayung qui accompagne les clients dans leur pratique du yoga à six heures du matin. "Nous ne faisons pas commerce de la spiritualité, affirme Pande Sutawan, le directeur commercial du Royal Pita Maha. Les clients payent juste pour le confort des villas. De nos jours, qui voudrait encore pratiquer le yoga dans des lieux austères comme les grottes ou les forêts ?"
source http://www.courrierinternational.com/
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Re: Ubud, pôle spirituel international
eh bien, en voilà des touristes qui vont débarquer là haut, comme si l'évolution de ces dernières années ne suffisait pas ...
c'est vrai ue les alentours sont jololis mais je trouve que c'est en train de devenir un second "kuta", c'est dommage ...
c'est vrai ue les alentours sont jololis mais je trouve que c'est en train de devenir un second "kuta", c'est dommage ...
Pio Pio- Localisation : sud de la france
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