Cambodge - Le mendiant millionnaire
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Cambodge - Le mendiant millionnaire
Tous les ans, mon pays tend la main auprès de la communauté internationale pour boucler son budget. Mais lorsqu’on regarde dans la rue, on peine à croire que le Cambodge est réellement un pays pauvre.
Lexus, Land Rover, Hummer, Mercedes- Benz… Cette scène n’est pas issue d’un salon des voitures de luxe dans une quelconque capitale occidentale. C’est, au contraire, un spectacle très courant à Phnom Penh, où des véhicules hors de prix circulent entre des maisons immenses à l’architecture abracadabrante. La première question qui vient au visiteur est simple : « À qui tout cela appartient-il ? » La deuxième en est la suite logique : « Les Cambodgiens sont-ils tous aussi pauvres qu’ils le disent ? »
Assurément non : certains, aujourd’hui, réussissent à se payer d’imposants 4x4, des résidences de luxe et des milliers d’hectares de terrains. Pourtant, si on leur rend visite à leur bureau, dans une quelconque administration, on sera surpris par l’état de déliquescence qui s’est emparé des lieux : documents en désordre, prenant la poussière, pas d’ordinateur, équipement réduit à sa plus simple expression, et souvent, détérioré ou absent.
Invitons-nous à présent à une fête, ou même à un déjeuner de travail de ces mêmes personnes : tout est grandiose, il ne manquera ni à manger, ni à boire, et la musique sera choisie avec soin. Faut-il en conclure que lorsqu’il s’agit de travailler, les moyens mis en oeuvre ne sont pas les mêmes que lorsqu’il s’agit de faire la fête ? Je me souviens d’une réflexion pleine de bon sens d’un ami français : « Vous êtes incroyables, vous, les Cambodgiens. Quand vous vous amusez, on voit que vous avez les moyens, mais le reste du temps, vous avez l’air misérables et nous demandez de l’argent. » Mon ami m’a ensuite raconté son premier déjeuner de travail : « Je n’avais jamais mangé autant et aussi bien de ma vie ! » Un Japonais s’est ému du même phénomène auprès de l’achar Lok Ta Chheng Phhon : « Votre pays fait partie du tiers-monde, mais on y trouve des voitures de luxe fabriquées chez nous et qui ne roulent même pas encore au Japon ! Comment faites-vous donc ? »
Quand on additionne les dotations annuelles de l’ONU, des États-Unis, du Japon, de l’Union européenne, etc. au gouvernement, on dépasse le milliard de dollars. Cet argent est censé servir au développement du pays, mais où va t- il vraiment ? En faisant étalage de ces belles maisons, de ces voitures de luxe et du comportement de certains Cambodgiens, nous faisons figure de mendiant millionnaire. Pourtant, il suffit d’aller à la campagne pour voir que les besoins ne manquent pas : on ne compte pas les maisons en paille, pleines de trous dans les plafonds et les murs. Dès lors, le visiteur peut se poser une troisième question : « Ceux qui gèrent l’argent des donateurs ont-ils le même sens des priorités que moi ? »
source http://www.cambodgesoir.info/index.php?option=com_content&view=article&id=37241:le-mendiant-millionnaire&catid=938:khmere-attitude&Itemid=155
Lexus, Land Rover, Hummer, Mercedes- Benz… Cette scène n’est pas issue d’un salon des voitures de luxe dans une quelconque capitale occidentale. C’est, au contraire, un spectacle très courant à Phnom Penh, où des véhicules hors de prix circulent entre des maisons immenses à l’architecture abracadabrante. La première question qui vient au visiteur est simple : « À qui tout cela appartient-il ? » La deuxième en est la suite logique : « Les Cambodgiens sont-ils tous aussi pauvres qu’ils le disent ? »
Assurément non : certains, aujourd’hui, réussissent à se payer d’imposants 4x4, des résidences de luxe et des milliers d’hectares de terrains. Pourtant, si on leur rend visite à leur bureau, dans une quelconque administration, on sera surpris par l’état de déliquescence qui s’est emparé des lieux : documents en désordre, prenant la poussière, pas d’ordinateur, équipement réduit à sa plus simple expression, et souvent, détérioré ou absent.
Invitons-nous à présent à une fête, ou même à un déjeuner de travail de ces mêmes personnes : tout est grandiose, il ne manquera ni à manger, ni à boire, et la musique sera choisie avec soin. Faut-il en conclure que lorsqu’il s’agit de travailler, les moyens mis en oeuvre ne sont pas les mêmes que lorsqu’il s’agit de faire la fête ? Je me souviens d’une réflexion pleine de bon sens d’un ami français : « Vous êtes incroyables, vous, les Cambodgiens. Quand vous vous amusez, on voit que vous avez les moyens, mais le reste du temps, vous avez l’air misérables et nous demandez de l’argent. » Mon ami m’a ensuite raconté son premier déjeuner de travail : « Je n’avais jamais mangé autant et aussi bien de ma vie ! » Un Japonais s’est ému du même phénomène auprès de l’achar Lok Ta Chheng Phhon : « Votre pays fait partie du tiers-monde, mais on y trouve des voitures de luxe fabriquées chez nous et qui ne roulent même pas encore au Japon ! Comment faites-vous donc ? »
Quand on additionne les dotations annuelles de l’ONU, des États-Unis, du Japon, de l’Union européenne, etc. au gouvernement, on dépasse le milliard de dollars. Cet argent est censé servir au développement du pays, mais où va t- il vraiment ? En faisant étalage de ces belles maisons, de ces voitures de luxe et du comportement de certains Cambodgiens, nous faisons figure de mendiant millionnaire. Pourtant, il suffit d’aller à la campagne pour voir que les besoins ne manquent pas : on ne compte pas les maisons en paille, pleines de trous dans les plafonds et les murs. Dès lors, le visiteur peut se poser une troisième question : « Ceux qui gèrent l’argent des donateurs ont-ils le même sens des priorités que moi ? »
source http://www.cambodgesoir.info/index.php?option=com_content&view=article&id=37241:le-mendiant-millionnaire&catid=938:khmere-attitude&Itemid=155
Admin- Admin
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Re: Cambodge - Le mendiant millionnaire
Se méfier des grandes ONG... Ils donnent l'argent au mecs du gouvernement qui sont censés le redistribuer...
C'est en général ce qu'ils font, mais chez Mercedes Benz.
Je sais que la Croix Rouge Suisse, n'assure pas le suivi du partage. Ils font confiance au GVT du pays receveur... Grosse erreur... ou peut-être ont-ils de bonnes raisons de le faire ???
C'est en général ce qu'ils font, mais chez Mercedes Benz.
Je sais que la Croix Rouge Suisse, n'assure pas le suivi du partage. Ils font confiance au GVT du pays receveur... Grosse erreur... ou peut-être ont-ils de bonnes raisons de le faire ???
asiaonly- Admin
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