l'esprit voyageur en asie du sud-est
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Indonésie - Récit d'un merveilleux voyage à l'autre bout du monde

Aller en bas

Indonésie - Récit d'un merveilleux voyage à l'autre bout du monde   Empty Indonésie - Récit d'un merveilleux voyage à l'autre bout du monde

Message  Admin Sam 15 Oct 2011 - 6:20

Ne voulant pas faire le voyage pendant la saison des pluies, j'ai opté pour le dernier circuit d'été, soit celui de la fin septembre. Malheureusement, à la mi-septembre, l'Indonésie a été durement touchée par la crise économique sévissant en Asie. Elle n'a pas réussi à éviter les répercussions d'une situation originant de Thaïlande. Comble de malheur, en septembre également, des feux de forêt sur l'île de Sumatra sont vite devenus incontrôlables et la fumée fut balayée vers les pays voisins, dont les plus touchés furent Singapour, les Philippines, la Malaisie et la Thaïlande.

Cette crise économique, doublée de la catastrophe écologique, a eu des répercussions sur le voyage de quatre1semaines en Indonésie que je m'apprêtais à faire. Premièrement, la devise nationale, la rupiah, a connu une chute spectaculaire par rapport aux devises étrangères. Le dollar canadien avait donc un pouvoir d'achat plus élevé. Deuxièmement, l'itinéraire du Club Aventure a dû être modifié: les dix jours que nous devions passer à Sumatra ont été remplacés, à l'initiative de notre guide, par un circuit d'exploration dans les îles de la Sonde, situées juste à l'est de Bali. Une première pour le Club Aventure!

Le voyage commence

Après quelque 24 heures de vol, une première nuit dans un hôtel climatisé de Jakarta fut bien appréciée. La capitale de l'Indonésie est une ville moderne, sale, polluée et très peuplée (la ville la plus peuplée de l'hémisphère sud).

Le lendemain matin déjà, il a fallu reprendre l'avion à destination de Yogyakarta, capitale culturelle de l'île de Java. Ce premier véritable contact avec la culture javanaise a été tout simplement époustouflant. Atelier de batik, promenades en becak, expériences gastronomiques, bains de foule, visites de temples, excursion au plateau de Dieng: nos premiers cinq jours ont été remplis de découvertes.

Les points forts de cette première semaine ont été sans nul doute la visite des temples de Borobudur et de Prambanan et l'excursion au plateau de Dieng (où est situé le village le plus élevé de Java).

À couper le souffle!

Borobudur et Prambanan: deux monuments religieux d'une beauté à couper le souffle, situés à quelques kilomètres de Yogyakarta, qui imposent le respect de civilisations millénaires. Borobudur, au confluent des rivières Elo et Progo, est le monument le plus impressionnant du pays. Ce gigantesque stûpa de pierres volcaniques est le plus grand sanctuaire bouddhiste, véritable réplique du mont Meru et mandala fondamental de l'univers (représentation du cosmos). Il a été construit au IXe siècle de notre ère, au moment où la dynastie Sailendra était à son apogée militaire et artistique. Prambanan, avec ses magnifiques temples en forme de pain de sucre, témoigne de la grandeur du royaume hindouiste de Mataram, présent au Xe siècle de notre ère.

Le plateau de Dieng est imprégné de mystère. Situé très haut dans les montagnes, on y parvient par une route tortueuse dans un paysage alpin époustouflant où tout l'espace est occupé par des cultures en terrasse et des petits villages et où des nuages s'accrochent çà et là sur les cimes. Le mystère s'installe ici. En arrivant à Dieng, nous nous retrouvons dans un milieu des plus rudimentaires, où la température descend jusqu'à 5° C la nuit et où il n'y a que deux hôtels pour nous accueillir. Nous choisissons le plus potable à nos yeux2

On croirait que le XXe siècle ne s'est pas rendu jusqu'à Dieng! Une excursion pédestre de nuit de plus de deux heures dans les montagnes voisines, éclairée par nos lampes de poche, nous amène au sommet d'une montagne pour le lever du soleil. Sur le chemin du retour, on repasse par un village qui était endormi à l'aller, mais qui se réveille au chant des coqs se dandinant dans l'unique ruelle de grosses pierres. La descente d'un flanc de montagne sur les petits murs de terre des cultures en terrasse se termine dans les cours étroites des habitations du village. Ce séjour inoubliable dans ce coin de l'île de Java encore peu fréquenté par les touristes fut un des points forts du voyage.

Dernier coup de foudre sur l'île de Java: le mont Bromo. Le volcan actif Bromo trône, de ses 2 329 mètres, au coeur des fantastiques paysages volcaniques du Tengger. Ici encore, comme pour se rendre à Dieng, nous empruntons une route des plus panoramiques où rizières et cultures en terrasse abondent. Le mont Bromo est situé dans une énorme caldeira. Pour s'y rendre, il faut donc traverser à pied une mer de sable volcanique. Dans ce paysage lunaire, des fidèles ont construit un temple au pied d'un autre volcan, le mont Batok, voisin du mont Bromo. Après avoir repris mon souffle au sommet du volcan, j'ai pu à ma guise et en solitaire longer la crête du cratère. Une occasion de profiter, dans un silence profond et absolu, de ce paysage irréel et du premier coucher de soleil «carte postale» du voyage.

Le lendemain matin, à l'aube, nous assistons, d'un observatoire juché au sommet d'une montagne, à un inoubliable lever de soleil sur le mont Bromo et ses deux volcans voisins.

De Surabaya, un avion infesté de cafards nous transporte vers Mataram, sur l'île de Lombok, première des îles de la Sonde que nous allons visiter. Nous faisons le constat immédiat d'une infrastructure touristique plus sommaire qu'à Java. Les gens nous observent intensément, par curiosité. Nous parcourons l'île d'ouest en est, en passant par des villages d'artisans locaux, notamment des potiers, des tisseurs et des fabricants d'articles de rotin. La spécialité de l'île est une pièce de tissu fabriquée sur un métier de bois: l'ikat. On y met plus d'un mois pour fabriquer une pièce de la grandeur d'une nappe.

De Lombok, une traversée en bateau nous amène sur une minuscule île déserte appartenant à un voyagiste local (Perama Island Resort). Les lits sont disposés sur la plage et protégés uniquement d'un petit toit de paille. Nous dormons à la belle étoile. Après une matinée libre sur l'île déserte, nous retournons vers Lombok d'où nous prenons un traversier vers l'île de Sumbawa.

Une course de buffles!

La route de Sumbawa Besar, la capitale, vers Bima est des plus pittoresques. Sur cette route, j'ai vécu un autre moment fort du voyage: une course de buffles dans les rizières. Une petite bande de musiciens du village nous accueille en nous dirigeant vers les rizières. Cette course est traditionnellement tenue après une récolte particulièrement réussie. Les buffles sont attachés par paire. Le but de la course est de diriger les buffles vers une croix de bois plantée dans la rizière pour la toucher. On procède par élimination et les gagnants sont ceux qui, à la fin, ont été les plus rapides et ont suscité le plus d'enthousiasme de la part des spectateurs. Après un pique-nique sous les cocotiers en face d'une plage et un autre coucher de soleil «carte postale», nous arrivons à Bima, à l'est de l'île.

Fait étonnant: pour un village aussi éloigné, Bima est un ancien sultanat. Le palais sert maintenant de musée. Le village possède également son marché central, très fréquenté, surtout le soir. C'est le point de rencontre de tous, particulièrement les jeunes. Lors de notre séjour à Bima, nous avons eu droit à la visite d'un petit village perdu en montagne, Sambori, auquel on accède après une marche d'une trentaine de minutes sur un sentier juché en haut de cultures en terrasse. Ce village ancien est littéralement construit à flanc de montagne, sur un sol très rocheux.

De Bima, nous nous embarquons sur un petit bateau de pêcheurs vers les îles de Komodo et de Flores. Pour la première nuit, nous amarrons dans la baie d'une île déserte près de Komodo. Dormir sur le toit du bateau est une autre expérience en soi. Se sentir à l'autre bout du monde, près d'une île déserte, sous un ciel superbement étoilé à la pleine lune et enveloppé d'un silence apaisant: un moment de bonheur.

L'île de Komodo fait partie, avec l'île voisine de Rinca, d'un parc national. Un petit village de pêcheurs y est établit sur la côte. Mais l'île est majoritairement peuplée de komodos (de l'espèce des varans) et de chevreuils de Timor. Les «dragons de Komodo», comme on les appelle, sont des lézards géants préhistoriques pouvant atteindre trois mètres de long et peser jusqu'à 150 kilos. Il est interdit de s'aventurer seul sur l'île à moins de demeurer dans les limites de sentiers préétablis. Depuis 1979, deux touristes qui se sont éloignés des «sentiers battus» ont été dévorés par des «dragons». L'île jouit d'un climat très sec, quasi-désertique. Notre randonnée pédestre parmi des palmiers de lontar très secs est récompensée par la présence de dragons se reposant sous un arbre, probablement repus. De l'enceinte d'observation, nous apercevons également une demi-douzaine de dragons se dirigeant vers un point d'eau et, au grand étonnement de tous, ignorer un chevreuil s'y abreuvant. Ce fut une des journées les plus chaudes du voyage et nous étions abondamment servis par les chants de centaines de cigales.

Après un arrêt pour pratiquer la plongée en apnée dans une mer de corail au large d'une île déserte, notre bateau accosta à Labuhanbajo, un village de pêcheurs sur la côte ouest de la magnifique île de Flores. Des vendeurs de textiles itinérants (couvertures de laine et autres) nous visitent à la porte de notre chambre le matin et le soir. J'y ai troqué une paire d'espadrilles.

Rites funèbres!

À Flores, je vis un autre moment fort de mon voyage: la visite d'un petit village en montagne. C'est à Melo que nous assistons à des rites funèbres: un combat cérémonial, suivi de la danse traditionnelle de bambous. Un villageois venait de mourir et notre guide local a pu obtenir la permission que notre groupe assiste à ces manifestations. Des gens extrêmement accueillants qui ont partagé avec nous des rituels que bien peu de touristes sont amenés à voir. Le lendemain, départ pour la dernière étape du voyage: Bali.

Dès l'arrivée à l'aéroport de Denpasar, nous prenons un autocar en direction d'Ubud, capitale artistique de Bali. Notre hôtel, le Artini 2, est situé à côté d'une rizière, au coeur de l'action culturelle. Quelle ne fut pas notre chance de tomber sur une procession religieuse bouddhiste partant d'un temple situé en face de l'hôtel! Nous la suivons jusqu'à un autre temple dans une ruelle. Notre premier contact avec la culture balinaise fut très coloré.

Les deux premiers jours passés à Bali sont les derniers du circuit régulier avec le Club Aventure. Après, je demeure à Ubud, au même hôtel, pour une semaine supplémentaire. Presque tous les soirs j'assiste à un spectacle de danse traditionnelle: le Barong, le Legong, le Mahabarahta, le Gabor et le Kecak, la danse du feu.

Deux journées pendant cette dernière semaine sont consacrées à des excursions d'une journée sur l'île. La première m'amène à l'est de Bali, avec un jeune couple de l'Île de la Réunion. Le point culminant de cette journée: le temple mère de Besakih, lieu de pélerinage de tous les bouddhistes. Constitué de vingt-deux puras (temples), le temple mère s'étend sur le flanc sud du mont Agung, un volcan actif dont la dernière éruption date de 1963 et tua 2 000 personnes, mais épargnant le complexe de Besakih. Malheureusement, ce lieu est devenu hautement touristique et est envahi par les «vendeurs du temple». Malgré tout, il règne à cet endroit une atmosphère de profonde ferveur religieuse. N'oubliez pas votre sarong!

http://www.barreau.qc.ca/publications/journal/vol30/no3/recitdevoyage.html
Admin
Admin
Admin

Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum