Thailande - La dengue menace après les inondations
Page 1 sur 1
Thailande - La dengue menace après les inondations
Le nombre de personnes touchées par la « grippe tropicale » a beaucoup augmenté en Thaïlande en 2011. Une tendance qui devrait s’aggraver au vu des récentes inondations. Il n’existe actuellement aucun traitement contre ce virus mais un vaccin devrait voir le jour d’ici à 2015. Explication des symptômes.
Après les inondations exceptionnelles qui ont touché la Thaïlande fin 2011, la dengue et ses complications hémorragiques vont de toute évidence resurgir. Entre janvier et fin juin 2011, le ministère de la santé annonçait déjà près de 25 000 cas, dont 13 décès. Deux mois plus tard, ce bilan atteignait plus de 40 000 cas et 48 décès. L’étendue considérable des territoires urbanisés inondés va vraisemblablement aggraver cette situation déjà considérée de nos jours comme épidémique.
La dengue est fort heureusement une maladie bénigne dans la majorité des cas. Cependant, elle demeure une source de préoccupation importante pour les expatriés en Asie du Sud-est car elle peut conduire à des complications hémorragiques mortelles et les jeunes enfants en sont plus sévèrement atteints. En outre, la maladie semble progresser chaque année en Thaïlande comme dans la plupart des pays tropicaux.
La dengue est une infection virale causée par quatre souches de virus de la dengue qui sont transmises lors de la piqûre d’un moustique du genre Aedes. Ces insectes se sont très bien adaptés au milieu urbain, en se multipliant dans multitudes d’endroits d’eau stagnante provenant de feuillages ou de récipients malencontreusement abandonnés. Contrairement aux anophèles responsables du paludisme, les moustiques aedes piquent à longueur de journée.
Les symptômes de la dengue
Quelques jours après la piqure infectante, la maladie débute brutalement avec les symptômes typiques suivants : fièvre élevée (39 à 40 degrés), des douleurs multiples, en particulier maux de tête, douleurs musculaires et articulaires et vomissements. Les douleurs du dos sont particulièrement marquées, expliquant le terme de « breakbone fever » donné à la maladie dans le passé. Une défervescence (retour à la normale de la température) puis remontée rapide de la fièvre au bout de 24 heures est assez fréquente. Une éruption cutanée (rash) couvrant le corps mais respectant le visage et les paumes de mains est caractéristique en fin de période aiguë. Une fatigue longue et pénible se maintient pendant encore une semaine avant la guérison totale qui confère une longue immunité, mais uniquement vis-à-vis de la souche virale concernée. Dans 10% des cas, la maladie peut évoluer en forme hémorragique non compliquée avec quelques saignements mineurs comme des ecchymoses, de faibles hémorragies des gencives ou des pétéchies (petites taches rouges multiples sous la peau). Tout signe hémorragique survenant dans un contexte fébrile et douloureux doit, dans un pays endémique comme la Thaïlande, conduire à un examen médical.
Un virus pour lequel il n’existe pas de traitement
Dans 5 à 10% des cas hémorragiques, des saignements plus sévères obligent sans tarder à hospitaliser le patient en soins intensifs. Les enfants de moins de 10 ans sont les plus exposés. Les saignements sont liés à la chute prononcée des plaquettes, ces cellules sanguines responsables de la coagulation. Le traitement vise à corriger les pertes de plaquettes et à assurer le maintien des fonctions vitales permettant de prévenir « le syndrome de choc de la dengue » qui peut être fatal.
Il n’existe pas de traitement contre le virus. De nos jours, la seule prévention est donc de diminuer le risque de piqûre. Les moustiquaires et lotions anti moustiques sont utiles. Surtout, l’élimination des innombrables sites de reproduction de moustiques qui apparaîtront lors du retrait incomplet de l’eau des zones inondées doit être instituée de façon prioritaire dans chaque localité. Singapour a institué une surveillance efficace des endroits à risque et ainsi du nombre de cas de dengue en infligeant des amendes aux citoyens peu solidaires de l’effort national. Souhaitons que la gestion sanitaire de l’après-crise en Thaïlande fasse appel à une réelle action collective afin de limiter les conséquences sanitaires à venir d’une résurgence de la dengue sur la population. Signalons enfin qu’un vaccin contre la dengue est en cours d’évaluation finale et pourrait être disponible dès 2015 ou 2016.
Dr GÉRARD LALANDE
Directeur général de Ceo-Health, société proposant des références médicales et des bilans de santé personnalisés
gerard.lalande@ceo-health.com
http://www.gavroche-thailande.com/actualites/farang-actu/1956-la-dengue-menace-apres-les-inondations
Après les inondations exceptionnelles qui ont touché la Thaïlande fin 2011, la dengue et ses complications hémorragiques vont de toute évidence resurgir. Entre janvier et fin juin 2011, le ministère de la santé annonçait déjà près de 25 000 cas, dont 13 décès. Deux mois plus tard, ce bilan atteignait plus de 40 000 cas et 48 décès. L’étendue considérable des territoires urbanisés inondés va vraisemblablement aggraver cette situation déjà considérée de nos jours comme épidémique.
La dengue est fort heureusement une maladie bénigne dans la majorité des cas. Cependant, elle demeure une source de préoccupation importante pour les expatriés en Asie du Sud-est car elle peut conduire à des complications hémorragiques mortelles et les jeunes enfants en sont plus sévèrement atteints. En outre, la maladie semble progresser chaque année en Thaïlande comme dans la plupart des pays tropicaux.
La dengue est une infection virale causée par quatre souches de virus de la dengue qui sont transmises lors de la piqûre d’un moustique du genre Aedes. Ces insectes se sont très bien adaptés au milieu urbain, en se multipliant dans multitudes d’endroits d’eau stagnante provenant de feuillages ou de récipients malencontreusement abandonnés. Contrairement aux anophèles responsables du paludisme, les moustiques aedes piquent à longueur de journée.
Les symptômes de la dengue
Quelques jours après la piqure infectante, la maladie débute brutalement avec les symptômes typiques suivants : fièvre élevée (39 à 40 degrés), des douleurs multiples, en particulier maux de tête, douleurs musculaires et articulaires et vomissements. Les douleurs du dos sont particulièrement marquées, expliquant le terme de « breakbone fever » donné à la maladie dans le passé. Une défervescence (retour à la normale de la température) puis remontée rapide de la fièvre au bout de 24 heures est assez fréquente. Une éruption cutanée (rash) couvrant le corps mais respectant le visage et les paumes de mains est caractéristique en fin de période aiguë. Une fatigue longue et pénible se maintient pendant encore une semaine avant la guérison totale qui confère une longue immunité, mais uniquement vis-à-vis de la souche virale concernée. Dans 10% des cas, la maladie peut évoluer en forme hémorragique non compliquée avec quelques saignements mineurs comme des ecchymoses, de faibles hémorragies des gencives ou des pétéchies (petites taches rouges multiples sous la peau). Tout signe hémorragique survenant dans un contexte fébrile et douloureux doit, dans un pays endémique comme la Thaïlande, conduire à un examen médical.
Un virus pour lequel il n’existe pas de traitement
Dans 5 à 10% des cas hémorragiques, des saignements plus sévères obligent sans tarder à hospitaliser le patient en soins intensifs. Les enfants de moins de 10 ans sont les plus exposés. Les saignements sont liés à la chute prononcée des plaquettes, ces cellules sanguines responsables de la coagulation. Le traitement vise à corriger les pertes de plaquettes et à assurer le maintien des fonctions vitales permettant de prévenir « le syndrome de choc de la dengue » qui peut être fatal.
Il n’existe pas de traitement contre le virus. De nos jours, la seule prévention est donc de diminuer le risque de piqûre. Les moustiquaires et lotions anti moustiques sont utiles. Surtout, l’élimination des innombrables sites de reproduction de moustiques qui apparaîtront lors du retrait incomplet de l’eau des zones inondées doit être instituée de façon prioritaire dans chaque localité. Singapour a institué une surveillance efficace des endroits à risque et ainsi du nombre de cas de dengue en infligeant des amendes aux citoyens peu solidaires de l’effort national. Souhaitons que la gestion sanitaire de l’après-crise en Thaïlande fasse appel à une réelle action collective afin de limiter les conséquences sanitaires à venir d’une résurgence de la dengue sur la population. Signalons enfin qu’un vaccin contre la dengue est en cours d’évaluation finale et pourrait être disponible dès 2015 ou 2016.
Dr GÉRARD LALANDE
Directeur général de Ceo-Health, société proposant des références médicales et des bilans de santé personnalisés
gerard.lalande@ceo-health.com
http://www.gavroche-thailande.com/actualites/farang-actu/1956-la-dengue-menace-apres-les-inondations
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
Sujets similaires
» inondations dans l'Ouest de la Thaïlande
» En Thaïlande, les inondations entraînent de nombreuses annulations
» Bangkok - Après les inondations, la canicule
» Dengue – La Thaïlande, deuxième pays le plus touché en Asie
» Saison des pluies
» En Thaïlande, les inondations entraînent de nombreuses annulations
» Bangkok - Après les inondations, la canicule
» Dengue – La Thaïlande, deuxième pays le plus touché en Asie
» Saison des pluies
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum