Asie : Perspectives
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Asie : Perspectives
ASIA RISING provides a prescient and passionate perspective on the power and scope of Asia in the decades ahead. This is a pan-continental story of change and optimism hosted by business leader, author and noted philanthropist Vikrom Kromadit.
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Re: Asie : Perspectives
A news magazine style documentary film produced by Adam Kaufman and Brendan Brady about the democratic changes taking place in Burma (Myanmar). The story unfolds through the perspective of three Burmese characters - a journalist, a comedian, and a politician. In the past, all three had spent time in jail as political prisoners under the former regime and now with the political climate changing they are free to practice their professions without the threats and obstacles they had faced just a short time ago.
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Tourisme : un projet de visa unique dans le bassin du Mékong
Quatre Etats riverains du Mékong étudient un projet de visa unique pour les touristes étrangers. Un cinquième pays pourrait les rejoindre.
Réunis le 14 septembre à Hochiminh-Ville, les ministres du tourisme du Vietnam, de la Birmanie (Myanmar), du Cambodge et du Laos se sont entendus sur le principe d’un visa unique pour touristes internationaux qui circulent sur leurs territoires respectifs. Ces quatre pays sont riverains du Mékong. La Thaïlande, qui forme avec les Etats précités la sous-région du Mékong, pourrait se joindre à eux si le projet d’un visa conjoint entre Bangkok et Phnom Penh s’avère efficace.
Les ministres des quatre pays pensent que le visa unique pourrait contribuer à atteindre l’objectif qu’ils se sont fixés : attirer, selon le site de Saigon Giai Phong, 25 millions de visiteurs internationaux de 2013 à 2015, dont quatre millions qui circuleraient au moins dans deux pays. Hoang Tuan Anh, ministre vietnamien de la Culture, des Sports et du Tourisme, qui présidait la réunion dans l’ex-Saigon, a déclaré que les quatre Etats «avaient accueilli, en 2011, plus de 12,3 millions de visiteurs internationaux, soit une croissance de 14,5% par rapport à 2010». Il a ajouté que, sur ce total, 2,1 millions d’étrangers s’étaient rendus dans plusieurs pays.
En dépit d’une croissance rapide du tourisme dans ces quatre pays – et des sites exceptionnels dont ils disposent – leurs infrastructures restent encore très en retard par rapport à celles de la Thaïlande. La prochaine réunion ministérielle se tiendra en 2013 au Cambodge.
http://asie-info.fr/2012/09/18/tourisme-un-projet-de-visa-unique-dans-le-bassin-du-mekong-510138.html
Réunis le 14 septembre à Hochiminh-Ville, les ministres du tourisme du Vietnam, de la Birmanie (Myanmar), du Cambodge et du Laos se sont entendus sur le principe d’un visa unique pour touristes internationaux qui circulent sur leurs territoires respectifs. Ces quatre pays sont riverains du Mékong. La Thaïlande, qui forme avec les Etats précités la sous-région du Mékong, pourrait se joindre à eux si le projet d’un visa conjoint entre Bangkok et Phnom Penh s’avère efficace.
Les ministres des quatre pays pensent que le visa unique pourrait contribuer à atteindre l’objectif qu’ils se sont fixés : attirer, selon le site de Saigon Giai Phong, 25 millions de visiteurs internationaux de 2013 à 2015, dont quatre millions qui circuleraient au moins dans deux pays. Hoang Tuan Anh, ministre vietnamien de la Culture, des Sports et du Tourisme, qui présidait la réunion dans l’ex-Saigon, a déclaré que les quatre Etats «avaient accueilli, en 2011, plus de 12,3 millions de visiteurs internationaux, soit une croissance de 14,5% par rapport à 2010». Il a ajouté que, sur ce total, 2,1 millions d’étrangers s’étaient rendus dans plusieurs pays.
En dépit d’une croissance rapide du tourisme dans ces quatre pays – et des sites exceptionnels dont ils disposent – leurs infrastructures restent encore très en retard par rapport à celles de la Thaïlande. La prochaine réunion ministérielle se tiendra en 2013 au Cambodge.
http://asie-info.fr/2012/09/18/tourisme-un-projet-de-visa-unique-dans-le-bassin-du-mekong-510138.html
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L’Asie, continent le plus affecté par la pénurie d’eau
C’est en Asie que la portion d’eau potable disponible par tête d’habitant est la plus faible. Le sort de la moitié de l’humanité est en cause.
Auteur de ‘Water : Asia’s New Battleground’ (L’eau, nouveau champ de bataille de l’Asie), Brahma Chellaney estime que le continent «est en train d’assécher les réserves souterraines d’eau en raison de millions de puits dotés de pompes tout en faisant face à une réduction du débit de ses cours d’eau». Dans les colonnes du Straits Times de Singapour, l’universitaire indien estime que l’eau souterraine «est exploitée sans compter parce qu’elle est invisible ; ce qui ne se voit pas a tendance à être absent de l’esprit et les gens pompent de plus en plus profondément dans les nappes phréatiques».
Chellaney énumère sept facteurs de pénurie d’eau.
Le premier est la forte expansion économique de l’Asie, «élément-clé de la pression sur l’eau». Le continent abrite la majorité des gens qui ne disposent pas d’accès adéquat à l’eau potable.
Le deuxième facteur est la prospérité croissante, les machines à laver le linge ou la vaisselle de plus en plus utilisées par les classes moyennes urbanisées dans des pays comme la Malaisie, la Thaïlande et même l’Indonésie. La consommation de viandes, dont la production fait appel à beaucoup d’eau, augmente nettement. Par exemple, la production de porcs et de volailles a doublé dans les années 90 au Vietnam.
Un troisième facteur est la forte extension des cultures irriguées, dont la superficie a doublé entre 1961 et 2003, notamment dans les régions arides ou semi-arides (nord de la Chine, Ouzbékistan). 70% des terres irriguées de la planète se trouvent aujourd’hui en Asie. 82% de l’eau en Asie sont consacrés à la production alimentaire. Enfin, les trois quarts du total de l’eau affectée à l’agriculture le sont en Asie. Ces proportions, juge Chellaney, sont «insoutenables à long terme».
Le quatrième facteur et l’industrialisation et l’urbanisation à un rythme accéléré, notamment en Asie de l’Est, dont les usines et les mégapoles éprouvent du mal à se ravitailler en eau.
Un cinquième est la multiplication des «séquestrations» de l’eau (barrages, réservoirs, canaux d’irrigation). L’Asie est le continent où les barrages sont les plus nombreux (la moitié des 50.000 grands barrages de la planète sont en Chine).
Deux derniers facteurs ne doivent pas être sous-estimés : l’impact écologique de l’enrichissement, qui contribue à la baisse de qualité de l’eau. L’épuisement des nappes phréatiques encourage à la dégradation des écosystèmes. D’un autre côté, le manque de coopération entre des Etats qui partagent, par exemple, les mêmes bassins fait que «gérer la compétition concernant l’eau en Asie est devenu de plus en plus difficile.»
http://asie-info.fr/2012/09/22/lasie-continent-le-plus-affecte-par-la-penurie-deau-510310.html
Auteur de ‘Water : Asia’s New Battleground’ (L’eau, nouveau champ de bataille de l’Asie), Brahma Chellaney estime que le continent «est en train d’assécher les réserves souterraines d’eau en raison de millions de puits dotés de pompes tout en faisant face à une réduction du débit de ses cours d’eau». Dans les colonnes du Straits Times de Singapour, l’universitaire indien estime que l’eau souterraine «est exploitée sans compter parce qu’elle est invisible ; ce qui ne se voit pas a tendance à être absent de l’esprit et les gens pompent de plus en plus profondément dans les nappes phréatiques».
Chellaney énumère sept facteurs de pénurie d’eau.
Le premier est la forte expansion économique de l’Asie, «élément-clé de la pression sur l’eau». Le continent abrite la majorité des gens qui ne disposent pas d’accès adéquat à l’eau potable.
Le deuxième facteur est la prospérité croissante, les machines à laver le linge ou la vaisselle de plus en plus utilisées par les classes moyennes urbanisées dans des pays comme la Malaisie, la Thaïlande et même l’Indonésie. La consommation de viandes, dont la production fait appel à beaucoup d’eau, augmente nettement. Par exemple, la production de porcs et de volailles a doublé dans les années 90 au Vietnam.
Un troisième facteur est la forte extension des cultures irriguées, dont la superficie a doublé entre 1961 et 2003, notamment dans les régions arides ou semi-arides (nord de la Chine, Ouzbékistan). 70% des terres irriguées de la planète se trouvent aujourd’hui en Asie. 82% de l’eau en Asie sont consacrés à la production alimentaire. Enfin, les trois quarts du total de l’eau affectée à l’agriculture le sont en Asie. Ces proportions, juge Chellaney, sont «insoutenables à long terme».
Le quatrième facteur et l’industrialisation et l’urbanisation à un rythme accéléré, notamment en Asie de l’Est, dont les usines et les mégapoles éprouvent du mal à se ravitailler en eau.
Un cinquième est la multiplication des «séquestrations» de l’eau (barrages, réservoirs, canaux d’irrigation). L’Asie est le continent où les barrages sont les plus nombreux (la moitié des 50.000 grands barrages de la planète sont en Chine).
Deux derniers facteurs ne doivent pas être sous-estimés : l’impact écologique de l’enrichissement, qui contribue à la baisse de qualité de l’eau. L’épuisement des nappes phréatiques encourage à la dégradation des écosystèmes. D’un autre côté, le manque de coopération entre des Etats qui partagent, par exemple, les mêmes bassins fait que «gérer la compétition concernant l’eau en Asie est devenu de plus en plus difficile.»
http://asie-info.fr/2012/09/22/lasie-continent-le-plus-affecte-par-la-penurie-deau-510310.html
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Asie du Sud-Est : l’anglais, langue de plus en plus officielle
Brunei finance un programme de formation en anglais. L’objectif : faire de la langue de Shakespeare la lingua franca de la région. Pauvre Molière…
L’anglais est la langue de travail de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est. Quand les Etats de la francophonie ont rejoint l’Asean – le Vietnam en 1995, le Laos en 1997 et le Cambodge en 1999 –, ils ont dû donner des cours d’anglais intensifs à leurs fonctionnaires, diplomates ou financiers impliqués dans les activités de l’Association. Le petit mais très riche sultanat de Brunei, ancien territoire britannique niché sur la côte septentrionale de Bornéo, entend accélérer le mouvement.
Selon le Guardian, le sultanat finance à hauteur de 25 millions de dollars un programme de formation de formateurs dont l’application est confiée conjointement à l’Université de Brunei Darussalam (UBD) et à l’East-West Centre américain basé à Honolulu. «Quelque 70 formateurs et officiels participeront au programme», rapporte le quotidien londonien. Des cours intensifs seront fournis pendant sept semaines sur le campus de l’UBD. Ils seront suivis d’un cycle de quatre semaines à Hawaii consacré «à la culture et au leadership», a déclaré au Guardian Terance Bigalke, directeur de l’enseignement à l’East-West Centre. Le projet s’étalera sur cinq ans et comportera donc au moins une vingtaine de sessions de onze semaines.
Des efforts importants ont été entrepris par plusieurs Etats de l’Asean sans tradition anglophone, notamment la Thaïlande, où un projet ambitieux implique quatorze millions d’élèves et d’étudiants. «Le statut dominant de l’anglais au sein de l’Asean n’est pas contesté», a expliqué au Guardian Salbrina Sharbawi, qui dirige le projet associant l’UBD à Hawaii. La participation américaine est, bien entendu, intéressante dans le contexte actuel, le chinois étant le principal concurrent de l’anglais, au moins dans le milieu des affaires.
http://asie-info.fr/2012/09/24/asie-du-sud-est-langlais-langue-de-plus-en-plus-officielle-510362.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook
L’anglais est la langue de travail de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est. Quand les Etats de la francophonie ont rejoint l’Asean – le Vietnam en 1995, le Laos en 1997 et le Cambodge en 1999 –, ils ont dû donner des cours d’anglais intensifs à leurs fonctionnaires, diplomates ou financiers impliqués dans les activités de l’Association. Le petit mais très riche sultanat de Brunei, ancien territoire britannique niché sur la côte septentrionale de Bornéo, entend accélérer le mouvement.
Selon le Guardian, le sultanat finance à hauteur de 25 millions de dollars un programme de formation de formateurs dont l’application est confiée conjointement à l’Université de Brunei Darussalam (UBD) et à l’East-West Centre américain basé à Honolulu. «Quelque 70 formateurs et officiels participeront au programme», rapporte le quotidien londonien. Des cours intensifs seront fournis pendant sept semaines sur le campus de l’UBD. Ils seront suivis d’un cycle de quatre semaines à Hawaii consacré «à la culture et au leadership», a déclaré au Guardian Terance Bigalke, directeur de l’enseignement à l’East-West Centre. Le projet s’étalera sur cinq ans et comportera donc au moins une vingtaine de sessions de onze semaines.
Des efforts importants ont été entrepris par plusieurs Etats de l’Asean sans tradition anglophone, notamment la Thaïlande, où un projet ambitieux implique quatorze millions d’élèves et d’étudiants. «Le statut dominant de l’anglais au sein de l’Asean n’est pas contesté», a expliqué au Guardian Salbrina Sharbawi, qui dirige le projet associant l’UBD à Hawaii. La participation américaine est, bien entendu, intéressante dans le contexte actuel, le chinois étant le principal concurrent de l’anglais, au moins dans le milieu des affaires.
http://asie-info.fr/2012/09/24/asie-du-sud-est-langlais-langue-de-plus-en-plus-officielle-510362.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook
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L’internet sous contrôle en Thaïlande, en Birmanie et au Vietnam
Parmi les pays de la région passés au crible de l’organisation Freedom House, seules la Malaisie, l’Indonésie et, surtout, les Philippines ne sont pas considérées comme «non libres».
Le rapport Freedom on the Net 2012 établit un classement en fonction d’une série de facteurs, dont les obstacles à l’accès à Internet, les restrictions en matière de contenu ou les violations des droits des utilisateurs. Sur cette base, les 47 pays étudiés sont rangés dans trois catégories : libres, libres en partie, non libres. La Thaïlande, qui a durci sa censure et accru les fonds consacrés à la traque de ceux qui violent la loi de lèse-majesté, est ainsi perçue comme «non libre». Depuis 2009, note le rapport, des dizaines de milliers de pages ont été bloquées et plusieurs personnes condamnées à de lourdes peines de prison. «Ceux qui espéraient que le gouvernement élu en juillet 2011 assouplirait les restrictions sur Internet ont été déçus. Au contraire, la censure a été maintenue en place sous le gouvernement de Yingluck Shinawatra et, sous certains aspects, s’est même davantage institutionnalisée.»
Si, au Vietnam, l’utilisation d’Internet s’est démocratisée grâce à la diminution de son coût, «le Parti communiste a montré qu’il s’inquiétait de voir ce médium utilisé pour remettre en cause son monopole à la tête du pays, ce qui a généré des politiques contradictoires visant à soutenir et à réprimer les activités en ligne». En 2011, neuf journalistes travaillant avant tout pour des publications online ont été emprisonnés faisant du Vietnam un des pays les plus répressifs de la planète. A cela s’ajoutent des cyberattaques lancées contre les sites critiques du gouvernement.
En Birmanie, la transition politique entreprise en mars 2011 a eu des conséquences positives pour la liberté sur Internet. Des sites, par le passé censurés, sont devenus accessibles, des personnes emprisonnées pour leurs activités sur la Toile ont été libérées et l’opposition politique a été autorisée à utiliser ces outils pour faire campagne. «Ceci dit, d’importants obstacles demeurent. La loi draconienne sur les médias reste en vigueur et peut être invoquée à tout moment, l’appareil de censure technique apparaît intact et certains blogs d’opposants sont toujours bloqués», est-il écrit dans le rapport.
En Indonésie, considérée comme «en partie libre», l’utilisation d’Internet et des téléphones portables continue de s’étendre à un rythme soutenu. L’archipel abrite en particulier un des plus gros contingents d’utilisateurs des réseaux sociaux. Face à cette expansion, les autorités ont toutefois décidé de réguler, disant craindre la propagation de contenus pornographiques, blasphématoires ou terroristes. En 2008, puis en 2011, des lois ont été adoptées dans ce sens. Au bout du compte, relève Freedom House, «une atmosphère d’incertitude légale entoure la liberté d’expression en ligne et fait craindre de plus grandes restrictions à l’avenir».
Les Malaisiens, eux aussi, se hissent parmi les plus grands utilisateurs d’Internet, encouragés en cela dès 1992 par les pouvoirs publics. Résultat : en 2011, le taux de pénétration d’Internet s’élevait à 60% parmi la population. En 2008, la coalition au pouvoir a perdu sa majorité des deux tiers au Parlement. Beaucoup ont expliqué cette défaite par le rôle croissant d’Internet dans la mobilisation politique. Le tour de vis redouté des autorités n’a cependant pas eu lieu, même si les auteurs du rapport déplorent certaines restrictions. Des publications en ligne et des sites proches de l’opposition ont ainsi été la cible d’attaques. Parallèlement, le phénomène des «cybertroopers», des internautes payés par le gouvernement ou des partis politiques pour poster des commentaires ou écrire des blogs, s’étend. Cependant, les citoyens continuent de communiquer aisément sur la Toile, ce qui explique pourquoi Freedom House classe la Malaisie parmi les pays «en partie libres».
Seul pays «libre» d’Asie du Sud-Est, tout du moins parmi ceux cités dans le rapport 2012, les Philippines. L’accès à Internet s’y fait sans restriction. «A ce jour, le gouvernement n’a jamais cherché à bloquer un quelconque contenu.» Freedom House a, manifestement, rédigé son commentaire avant la promulgation en septembre de la loi philippine sur la cybercriminalité. D’aucuns l’ont décrite comme liberticide, n’hésitant pas à évoquer «un rétablissement de la loi martiale de 1972».
http://asie-info.fr/2012/09/30/linternet-sous-controle-en-thailande-en-birmanie-et-au-vietnam-510896.html
Le rapport Freedom on the Net 2012 établit un classement en fonction d’une série de facteurs, dont les obstacles à l’accès à Internet, les restrictions en matière de contenu ou les violations des droits des utilisateurs. Sur cette base, les 47 pays étudiés sont rangés dans trois catégories : libres, libres en partie, non libres. La Thaïlande, qui a durci sa censure et accru les fonds consacrés à la traque de ceux qui violent la loi de lèse-majesté, est ainsi perçue comme «non libre». Depuis 2009, note le rapport, des dizaines de milliers de pages ont été bloquées et plusieurs personnes condamnées à de lourdes peines de prison. «Ceux qui espéraient que le gouvernement élu en juillet 2011 assouplirait les restrictions sur Internet ont été déçus. Au contraire, la censure a été maintenue en place sous le gouvernement de Yingluck Shinawatra et, sous certains aspects, s’est même davantage institutionnalisée.»
Si, au Vietnam, l’utilisation d’Internet s’est démocratisée grâce à la diminution de son coût, «le Parti communiste a montré qu’il s’inquiétait de voir ce médium utilisé pour remettre en cause son monopole à la tête du pays, ce qui a généré des politiques contradictoires visant à soutenir et à réprimer les activités en ligne». En 2011, neuf journalistes travaillant avant tout pour des publications online ont été emprisonnés faisant du Vietnam un des pays les plus répressifs de la planète. A cela s’ajoutent des cyberattaques lancées contre les sites critiques du gouvernement.
En Birmanie, la transition politique entreprise en mars 2011 a eu des conséquences positives pour la liberté sur Internet. Des sites, par le passé censurés, sont devenus accessibles, des personnes emprisonnées pour leurs activités sur la Toile ont été libérées et l’opposition politique a été autorisée à utiliser ces outils pour faire campagne. «Ceci dit, d’importants obstacles demeurent. La loi draconienne sur les médias reste en vigueur et peut être invoquée à tout moment, l’appareil de censure technique apparaît intact et certains blogs d’opposants sont toujours bloqués», est-il écrit dans le rapport.
En Indonésie, considérée comme «en partie libre», l’utilisation d’Internet et des téléphones portables continue de s’étendre à un rythme soutenu. L’archipel abrite en particulier un des plus gros contingents d’utilisateurs des réseaux sociaux. Face à cette expansion, les autorités ont toutefois décidé de réguler, disant craindre la propagation de contenus pornographiques, blasphématoires ou terroristes. En 2008, puis en 2011, des lois ont été adoptées dans ce sens. Au bout du compte, relève Freedom House, «une atmosphère d’incertitude légale entoure la liberté d’expression en ligne et fait craindre de plus grandes restrictions à l’avenir».
Les Malaisiens, eux aussi, se hissent parmi les plus grands utilisateurs d’Internet, encouragés en cela dès 1992 par les pouvoirs publics. Résultat : en 2011, le taux de pénétration d’Internet s’élevait à 60% parmi la population. En 2008, la coalition au pouvoir a perdu sa majorité des deux tiers au Parlement. Beaucoup ont expliqué cette défaite par le rôle croissant d’Internet dans la mobilisation politique. Le tour de vis redouté des autorités n’a cependant pas eu lieu, même si les auteurs du rapport déplorent certaines restrictions. Des publications en ligne et des sites proches de l’opposition ont ainsi été la cible d’attaques. Parallèlement, le phénomène des «cybertroopers», des internautes payés par le gouvernement ou des partis politiques pour poster des commentaires ou écrire des blogs, s’étend. Cependant, les citoyens continuent de communiquer aisément sur la Toile, ce qui explique pourquoi Freedom House classe la Malaisie parmi les pays «en partie libres».
Seul pays «libre» d’Asie du Sud-Est, tout du moins parmi ceux cités dans le rapport 2012, les Philippines. L’accès à Internet s’y fait sans restriction. «A ce jour, le gouvernement n’a jamais cherché à bloquer un quelconque contenu.» Freedom House a, manifestement, rédigé son commentaire avant la promulgation en septembre de la loi philippine sur la cybercriminalité. D’aucuns l’ont décrite comme liberticide, n’hésitant pas à évoquer «un rétablissement de la loi martiale de 1972».
http://asie-info.fr/2012/09/30/linternet-sous-controle-en-thailande-en-birmanie-et-au-vietnam-510896.html
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Le Vietnam premier buveur de bière en Asie du Sud-Est
Les Thaïlandais sont battus : les Vietnamiens sont les premiers consommateurs de bière au sein de l’Asean. Il est vrai que ces derniers sont plus nombreux.
2,6 milliards de litres de bière ont été consommés en 2011 au Vietnam, contre 1,8 milliard en Thaïlande, rapporte le site Tuoi Tre en citant une enquête d’Euromonitor International. Le Vietnam, toutefois, compte environ 86 millions d’habitants, contre 65 millions en Thaïlande. En outre, à Hanoï et dans le reste du nord, une bière peu fermentée et à faible taux d’alcool est fort prisée.
En Asie du Sud-Est, les Philippines (près de 100 millions d’habitants) talonnent la Thaïlande avec 1,6 milliard de litres absorbés. Les autres Etats membres de l’Asean sont plus raisonnables. Les deux Etats à majorité musulmane sont, en proportion de leur population, les moins grands buveurs : Indonésie, 236 millions de litres (240 millions d’habitants) ; Malaisie, 171 millions de litres (27 millions d’habitants). Le Laos (6 millions d’habitants) se défend bien : 134 millions de litres ; il en est de même pour Singapour (5 millions d’habitants, 108 millions de litres), mais les visiteurs y sont très nombreux. Le Cambodge (14 millions d’habitants) consomme 136 millions de litres.
La Birmanie (Myanmar) est à la traîne, sur le plan régional, avec 30 millions de litres consommés en 2011. Mais cette donne pourrait rapidement changer avec l’ouverture du pays et sa probable forte expansion économique. Quant au petit sultanat de Bruneï, il se situe hors radar : la consommation d’alcool y est interdite et la quantité de bière qui y circule quand même pour être consommée dans des tasses à thé est probablement très faible.
http://asie-info.fr/2012/10/08/le-vietnam-premier-buveur-de-biere-en-asie-du-sud-est-511180.html
2,6 milliards de litres de bière ont été consommés en 2011 au Vietnam, contre 1,8 milliard en Thaïlande, rapporte le site Tuoi Tre en citant une enquête d’Euromonitor International. Le Vietnam, toutefois, compte environ 86 millions d’habitants, contre 65 millions en Thaïlande. En outre, à Hanoï et dans le reste du nord, une bière peu fermentée et à faible taux d’alcool est fort prisée.
En Asie du Sud-Est, les Philippines (près de 100 millions d’habitants) talonnent la Thaïlande avec 1,6 milliard de litres absorbés. Les autres Etats membres de l’Asean sont plus raisonnables. Les deux Etats à majorité musulmane sont, en proportion de leur population, les moins grands buveurs : Indonésie, 236 millions de litres (240 millions d’habitants) ; Malaisie, 171 millions de litres (27 millions d’habitants). Le Laos (6 millions d’habitants) se défend bien : 134 millions de litres ; il en est de même pour Singapour (5 millions d’habitants, 108 millions de litres), mais les visiteurs y sont très nombreux. Le Cambodge (14 millions d’habitants) consomme 136 millions de litres.
La Birmanie (Myanmar) est à la traîne, sur le plan régional, avec 30 millions de litres consommés en 2011. Mais cette donne pourrait rapidement changer avec l’ouverture du pays et sa probable forte expansion économique. Quant au petit sultanat de Bruneï, il se situe hors radar : la consommation d’alcool y est interdite et la quantité de bière qui y circule quand même pour être consommée dans des tasses à thé est probablement très faible.
http://asie-info.fr/2012/10/08/le-vietnam-premier-buveur-de-biere-en-asie-du-sud-est-511180.html
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Asie du sud-est : la croissance demeure substantielle
Le FMI a réduit d’un demi-point ses prévisions de croissance en Asie du sud-est : elle devrait être de 5,5% en 2012 et de 5,75% en 2013. Une performance honorable.
Selon le dernier rapport du Fonds monétaire international publié le 8 octobre et repris par le Nation (Bangkok), la croissance dans les cinq principaux pays de l’Asean (Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Vietnam) devrait atteindre 5,75% en 2013, en très légère progression donc (5,5% en 2012). Si le Vietnam est freiné par une crise bancaire et politique depuis 2010, l’économie thaïlandaise s’est nettement remise de la catastrophe consécutive aux inondations de l’année précédente (un taux d’expansion de 5,6% en 2012, et sans doute de 6% en 2013).
Le taux de croissance de l’Asie du sud-est est supérieur à celui de l’économie mondiale, qui pourrait être, selon le FMI, de 3,3% en 2012 et de 3,6% en 2013. Mais les perspectives à moyen terme sont moins brillantes en raison d’un affaiblissement prévu de la demande extérieure et d’un tassement de la croissance en Chine (7,75% en 2012 et 8,25% en 2013) et en Inde (une fourchette de 5% à 6% en 2012-2013). «Une demande extérieure plus faible est le principal facteur d’une croissance légèrement plus faible des 5 de l’Asean», estime le FMI, à l’exception de la Thaïlande, où la croissance a rebondi.
En dehors de l’influence de facteurs extérieurs (la crise de la zone euro, les problèmes de fiscalité aux Etats-Unis), l’un des risques pour l’Asie serait un «renversement» de la poussée récente des investissements en Chine. «Le résultat pourrait être, dans le futur, un ralentissement des investissements plus brutal que prévu [en Chine] ; un tel choc affecterait fortement les économies qui font partie d’un chaine de ravitaillement asiatique très imbriquée – par exemple, la Corée du sud, la Malaisie, Taïwan, la Thaïlande – et qui aurait des effets importants, indirectement, sur d’autres exportateurs majeurs, en particulier l’Allemagne et le Japon», note le FMI.
http://asie-info.fr/2012/10/12/asie-du-sud-est-la-croissance-demeure-substantielle-511528.html
Selon le dernier rapport du Fonds monétaire international publié le 8 octobre et repris par le Nation (Bangkok), la croissance dans les cinq principaux pays de l’Asean (Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Vietnam) devrait atteindre 5,75% en 2013, en très légère progression donc (5,5% en 2012). Si le Vietnam est freiné par une crise bancaire et politique depuis 2010, l’économie thaïlandaise s’est nettement remise de la catastrophe consécutive aux inondations de l’année précédente (un taux d’expansion de 5,6% en 2012, et sans doute de 6% en 2013).
Le taux de croissance de l’Asie du sud-est est supérieur à celui de l’économie mondiale, qui pourrait être, selon le FMI, de 3,3% en 2012 et de 3,6% en 2013. Mais les perspectives à moyen terme sont moins brillantes en raison d’un affaiblissement prévu de la demande extérieure et d’un tassement de la croissance en Chine (7,75% en 2012 et 8,25% en 2013) et en Inde (une fourchette de 5% à 6% en 2012-2013). «Une demande extérieure plus faible est le principal facteur d’une croissance légèrement plus faible des 5 de l’Asean», estime le FMI, à l’exception de la Thaïlande, où la croissance a rebondi.
En dehors de l’influence de facteurs extérieurs (la crise de la zone euro, les problèmes de fiscalité aux Etats-Unis), l’un des risques pour l’Asie serait un «renversement» de la poussée récente des investissements en Chine. «Le résultat pourrait être, dans le futur, un ralentissement des investissements plus brutal que prévu [en Chine] ; un tel choc affecterait fortement les économies qui font partie d’un chaine de ravitaillement asiatique très imbriquée – par exemple, la Corée du sud, la Malaisie, Taïwan, la Thaïlande – et qui aurait des effets importants, indirectement, sur d’autres exportateurs majeurs, en particulier l’Allemagne et le Japon», note le FMI.
http://asie-info.fr/2012/10/12/asie-du-sud-est-la-croissance-demeure-substantielle-511528.html
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La faim recule en Asie du Sud-Est, sauf aux Philippines
Selon la FAO, le nombre de personnes sous-alimentées a considérablement diminué en Asie du Sud-Est depuis 20 ans. Mais aux Philippines, la tendance est inverse.
Les deux dernières décennies ont vu une diminution de 51% du nombre de personnes sous-alimentées en Asie du Sud-Est selon un rapport publié par l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), écrit le Wall Street Journal du 12 octobre. Pendant la même période, cette diminution n’a été que de 13% au niveau mondial. Cette réduction impressionnante de près de 70 millions de personnes souffrant de la faim en Asie du Sud-Est, la région où celle-ci a reculé le plus dans le monde, et ce malgré une croissance démographique assez forte, ne s’est cependant pas produite aux Philippines où la tendance est même contraire.
Entre 1990 et 1992, les Philippines comptaient 15 millions de personnes considérées comme sous-alimentées. Entre 2010 et 2012, ce chiffre a augmenté de 5%, pour atteindre 16 millions. Les seuls autres pays asiatiques où le nombre de sous-alimentés a augmenté sont le Pakistan, le Népal et la Corée du Nord. L’étude n’a pas compris la Birmanie . Bien que le pourcentage de Philippins ayant faim soit passé de 24% en 1992 à 17% en 2011, le nombre total de sous-alimentés dans l’archipel a augmenté du fait du taux de croissance élevé d’une population de plus de 92 millions d’habitants.
« L’Asie du Sud-Est fait certainement mieux que les autres régions du monde. Mais sur cette période, les Philippines ont eu les plus mauvais résultats dans le sud-est asiatique », analyse à Bangkok David Dawe, un économiste de la FAO qui a contribué au rapport. « Les Philippines ont un des taux de croissance de la population les plus élevés dans la région et cela amplifie la différence ». Pour l’expert, une autre raison est le partage inéquitable des bénéfices de la croissance économique dans le pays.
Avec cette proportion actuelle d’habitants sous-alimentés, les Philippines seront probablement un des rares pays en Asie à ne pas réussir à se rapprocher des Objectifs de développement du millénaire des Nations unies qui visent à réduire de moitié la population souffrant de la faim d’ici 2015. Que son projet de loi controversé sur la santé reproductive soit adopté ou non, il est déjà trop tard pour réduire le taux de natalité et atteindre l’objectif, note le journal.
Même si les Philippines dont figure de mauvais élève en Asie dans ce rapport sur la faim dans le monde, d’autres régions de la planète connaissent des situations encore pires. Ainsi, le nombre de personnes sous-alimentées en Afrique a augmenté de 37% pendant cette période de 20 ans, et dans certains pays d’Amérique du Sud comme le Guatemala et le Paraguay, le nombre de personnes connaissant la faim est également en hausse.
http://asie-info.fr/2012/10/13/la-faim-recule-en-asie-du-sud-est-sauf-aux-philippines-511536.html
Les deux dernières décennies ont vu une diminution de 51% du nombre de personnes sous-alimentées en Asie du Sud-Est selon un rapport publié par l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), écrit le Wall Street Journal du 12 octobre. Pendant la même période, cette diminution n’a été que de 13% au niveau mondial. Cette réduction impressionnante de près de 70 millions de personnes souffrant de la faim en Asie du Sud-Est, la région où celle-ci a reculé le plus dans le monde, et ce malgré une croissance démographique assez forte, ne s’est cependant pas produite aux Philippines où la tendance est même contraire.
Entre 1990 et 1992, les Philippines comptaient 15 millions de personnes considérées comme sous-alimentées. Entre 2010 et 2012, ce chiffre a augmenté de 5%, pour atteindre 16 millions. Les seuls autres pays asiatiques où le nombre de sous-alimentés a augmenté sont le Pakistan, le Népal et la Corée du Nord. L’étude n’a pas compris la Birmanie . Bien que le pourcentage de Philippins ayant faim soit passé de 24% en 1992 à 17% en 2011, le nombre total de sous-alimentés dans l’archipel a augmenté du fait du taux de croissance élevé d’une population de plus de 92 millions d’habitants.
« L’Asie du Sud-Est fait certainement mieux que les autres régions du monde. Mais sur cette période, les Philippines ont eu les plus mauvais résultats dans le sud-est asiatique », analyse à Bangkok David Dawe, un économiste de la FAO qui a contribué au rapport. « Les Philippines ont un des taux de croissance de la population les plus élevés dans la région et cela amplifie la différence ». Pour l’expert, une autre raison est le partage inéquitable des bénéfices de la croissance économique dans le pays.
Avec cette proportion actuelle d’habitants sous-alimentés, les Philippines seront probablement un des rares pays en Asie à ne pas réussir à se rapprocher des Objectifs de développement du millénaire des Nations unies qui visent à réduire de moitié la population souffrant de la faim d’ici 2015. Que son projet de loi controversé sur la santé reproductive soit adopté ou non, il est déjà trop tard pour réduire le taux de natalité et atteindre l’objectif, note le journal.
Même si les Philippines dont figure de mauvais élève en Asie dans ce rapport sur la faim dans le monde, d’autres régions de la planète connaissent des situations encore pires. Ainsi, le nombre de personnes sous-alimentées en Afrique a augmenté de 37% pendant cette période de 20 ans, et dans certains pays d’Amérique du Sud comme le Guatemala et le Paraguay, le nombre de personnes connaissant la faim est également en hausse.
http://asie-info.fr/2012/10/13/la-faim-recule-en-asie-du-sud-est-sauf-aux-philippines-511536.html
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Laos: le meilleur taux de croissance en Asie du sud-est
Avec un taux d’expansion économique de 8,3% en 2012, le Laos surpasse ses voisins et montre qu’il peut exploiter ses vastes ressources.
Parmi les pays de l’Asie du sud-est, ce n’est ni la locomotive émergente de l’Indonésie, ni la Birmanie et son ouverture sur le monde, ni encore la Thaïlande, loin d’avoir coulé après ses inondations épiques de l’année dernière, à se trouver en tête des économies locales, mais le Laos. Petit pays discret dont on entend rarement parler, le Laos affiche toutefois le meilleur taux d’expansion économique de la région en 2012, rapporte le Wall Street Journal du 25 octobre. D’après le Fonds monétaire international, le pays du million d’éléphants peut se targuer d’un taux de croissance de 8,3% cette année, devant le Cambodge avec 6,5% et la Birmanie avec 6,2%. Viennent ensuite, dans une même fourchette, l’Indonésie et la Thaïlande.
Malgré son manque de personnel qualifié et les difficultés inhérentes à son réseau routier et ferré, cet ex-pays communiste a su libéraliser son économie dans les années 1980. Depuis, ses revenus n’ont cessé de grimper, écrit le Journal. Les mines, l’hydroélectricité et la construction sont les secteurs porteurs. Mais le Laos, qui a intégré l’Organisation mondiale du commerce le 26 octobre, ne compte pas en rester là. Ses dirigeants espèrent bien attirer des investissements du secteur de la confection textile, qui a créé des dizaines de milliers d’emplois au Cambodge voisin.
Les bons résultats du Laos pourraient néanmoins être expliqués en partie par des sources de revenus beaucoup moins transparentes, comme les trafics de drogue et de bois. «Il y a soudain beaucoup de cash au Laos», observe A. Barend Frielink, le représentant adjoint de la Banque asiatique de développement à Vientiane. «D’une manière ou d’une autre, un seuil a été franchi. Tous les jours, je vois une nouvelle voiture de sport», ajoute-t-il.
http://asie-info.fr/2012/10/26/laos-le-meilleur-taux-de-croissance-en-asie-du-sud-est-512347.html
Parmi les pays de l’Asie du sud-est, ce n’est ni la locomotive émergente de l’Indonésie, ni la Birmanie et son ouverture sur le monde, ni encore la Thaïlande, loin d’avoir coulé après ses inondations épiques de l’année dernière, à se trouver en tête des économies locales, mais le Laos. Petit pays discret dont on entend rarement parler, le Laos affiche toutefois le meilleur taux d’expansion économique de la région en 2012, rapporte le Wall Street Journal du 25 octobre. D’après le Fonds monétaire international, le pays du million d’éléphants peut se targuer d’un taux de croissance de 8,3% cette année, devant le Cambodge avec 6,5% et la Birmanie avec 6,2%. Viennent ensuite, dans une même fourchette, l’Indonésie et la Thaïlande.
Malgré son manque de personnel qualifié et les difficultés inhérentes à son réseau routier et ferré, cet ex-pays communiste a su libéraliser son économie dans les années 1980. Depuis, ses revenus n’ont cessé de grimper, écrit le Journal. Les mines, l’hydroélectricité et la construction sont les secteurs porteurs. Mais le Laos, qui a intégré l’Organisation mondiale du commerce le 26 octobre, ne compte pas en rester là. Ses dirigeants espèrent bien attirer des investissements du secteur de la confection textile, qui a créé des dizaines de milliers d’emplois au Cambodge voisin.
Les bons résultats du Laos pourraient néanmoins être expliqués en partie par des sources de revenus beaucoup moins transparentes, comme les trafics de drogue et de bois. «Il y a soudain beaucoup de cash au Laos», observe A. Barend Frielink, le représentant adjoint de la Banque asiatique de développement à Vientiane. «D’une manière ou d’une autre, un seuil a été franchi. Tous les jours, je vois une nouvelle voiture de sport», ajoute-t-il.
http://asie-info.fr/2012/10/26/laos-le-meilleur-taux-de-croissance-en-asie-du-sud-est-512347.html
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L'économie de marché gagne du terrain
Régimes communistes ou dictatures, les pays les plus fermés du monde commencent lentement à s'ouvrir.
Point d'orgue d'une politique de réformes économiques de longue haleine, le régime communiste du Laos va bientôt accéder à l'Organisation du commerce mondial (OMC). Sa candidature a été officiellement acceptée à Genève. Fini le rideau de bambou qui cachait ce petit pays au reste du monde. Une fois ratifiée par le Parlement, il sera membre à part entière.
La semaine dernière, à l'autre bout du monde, dans un autre pays communiste, Cuba, le permis de sortie imposé aux citoyens qui voulaient voyager est tombé. À partir de janvier, ils n'auront plus besoin que d'un simple passeport. Partout les régimes les plus fermés entrent à petits pas dans l'économie de marché.
Position stratégique
La France, profitant des promesses d'un retour de la démocratie en Birmanie, après cinquante ans de dictature militaire, demande à Ubifrance d'y ouvrir un bureau de représentation début 2013.
En Asie, «à l'heure où le poids de l'économie mondiale bascule d'Ouest en Est», le Laos et la Birmanie «ont une position stratégique entre les deux géants que sont la Chine et l'Inde», souligne la Banque asiatique de développement (BAD).
Le moteur fédérateur de l'Asean (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) joue un grand rôle dans le basculement de ces pays d'un monde à l'autre.
Le Vietnam, communiste lui aussi, est de longue date entré de plain-pied dans le commerce international, même si l'armée continue d'y faire sa loi par le biais des entreprises d'État qu'elle y contrôle.
Ne reste finalement qu'un pays à refuser les mains tendues, la Corée du Nord, où l'arrivée d'un nouveau dirigeant, tout aussi énigmatique que son prédécesseur, semble vouloir continuer à souffler le chaud et le froid.
Le chaud quand il a besoin d'aide pour tenter de pallier une famine qu'il nie mais que les organisations internationales dénoncent à cor et à cri. Le froid quand il brandit la menace de l'arme atomique. Mais pour combien de temps encore?
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/10/28/20002-20121028ARTFIG00154-l-economie-de-marche-gagne-du-terrain.php
Point d'orgue d'une politique de réformes économiques de longue haleine, le régime communiste du Laos va bientôt accéder à l'Organisation du commerce mondial (OMC). Sa candidature a été officiellement acceptée à Genève. Fini le rideau de bambou qui cachait ce petit pays au reste du monde. Une fois ratifiée par le Parlement, il sera membre à part entière.
La semaine dernière, à l'autre bout du monde, dans un autre pays communiste, Cuba, le permis de sortie imposé aux citoyens qui voulaient voyager est tombé. À partir de janvier, ils n'auront plus besoin que d'un simple passeport. Partout les régimes les plus fermés entrent à petits pas dans l'économie de marché.
Position stratégique
La France, profitant des promesses d'un retour de la démocratie en Birmanie, après cinquante ans de dictature militaire, demande à Ubifrance d'y ouvrir un bureau de représentation début 2013.
En Asie, «à l'heure où le poids de l'économie mondiale bascule d'Ouest en Est», le Laos et la Birmanie «ont une position stratégique entre les deux géants que sont la Chine et l'Inde», souligne la Banque asiatique de développement (BAD).
Le moteur fédérateur de l'Asean (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) joue un grand rôle dans le basculement de ces pays d'un monde à l'autre.
Le Vietnam, communiste lui aussi, est de longue date entré de plain-pied dans le commerce international, même si l'armée continue d'y faire sa loi par le biais des entreprises d'État qu'elle y contrôle.
Ne reste finalement qu'un pays à refuser les mains tendues, la Corée du Nord, où l'arrivée d'un nouveau dirigeant, tout aussi énigmatique que son prédécesseur, semble vouloir continuer à souffler le chaud et le froid.
Le chaud quand il a besoin d'aide pour tenter de pallier une famine qu'il nie mais que les organisations internationales dénoncent à cor et à cri. Le froid quand il brandit la menace de l'arme atomique. Mais pour combien de temps encore?
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/10/28/20002-20121028ARTFIG00154-l-economie-de-marche-gagne-du-terrain.php
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Vietnam : Hôi An parmi les dix premières villes d’Asie
La vieille ville de Hôi An, sur la côte du Vietnam central, est classée huitième parmi les dix villes les plus intéressantes d’Asie.
Ce classement lui a été donné, selon le site de Tuoi Tre, par les lecteurs d’une revue américaine réputée, Condé Nast Traveler ( condenasttraveler.com/vote ). Les autres destinations urbaines parmi les dix premières sont Bangkok, Hong Kong, Kyoto, Singapour, Chiang Mai (dans le nord de la Thaïlande), Ubud (à Bali, Indonésie), Tokyo, Shanghai et Louang Prabang (Laos). La vieille ville de Hôi An, au Vietnam, a été inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1999. Les critères de sélection fixés par Condé Nast Traveler sont «l’ambiance, l’hospitalité, l’hébergement, la restauration, la culture et shoping», selon Tuoi Tre.
Situé à trente km au sud de la rade de Danang, le porte de Hôi An a été très actif à partir du XV° siècle et jusqu’à son ensablement au milieu XIX° siècle. Il a perdu tout intérêt stratégique à l’époque et c’est pour cette raison qu’il est demeuré à l’écart des guerres du XX° siècle. La vieille ville, appelée Faifo par les Français, a donc été préservée.
Très prospère pendant plus de quatre siècles, Hôi An a été un port sur les routes maritimes de la soie. La vieille ville est encore truffée de très belles demeures en bois de jaquier et de grands comptoirs réaménagés. 844 bâtiments y ont été répertoriés d’intérêt historique. Les maisons sont souvent colorées en jaune, avec des volets de couleur turquoise. Quatre styles se retrouvent : chinois, japonais, vietnamien, français. A l’époque de sa prospérité commerciale, la ville abritait de fortes communautés marchandes de Chinois et de Japonais. Hôi An compte aujourd’hui 120.000 habitants et sa renaissance est exclusivement liée à un fort développement du tourisme.
http://asie-info.fr/2012/10/30/vietnam-hoi-an-parmi-les-dix-premieres-villes-dasie-512406.html
Hoi An, à découvrir ici ----> http://www.asie-forum-voyage.com/t2310-vietnam-hoi-an
Ce classement lui a été donné, selon le site de Tuoi Tre, par les lecteurs d’une revue américaine réputée, Condé Nast Traveler ( condenasttraveler.com/vote ). Les autres destinations urbaines parmi les dix premières sont Bangkok, Hong Kong, Kyoto, Singapour, Chiang Mai (dans le nord de la Thaïlande), Ubud (à Bali, Indonésie), Tokyo, Shanghai et Louang Prabang (Laos). La vieille ville de Hôi An, au Vietnam, a été inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1999. Les critères de sélection fixés par Condé Nast Traveler sont «l’ambiance, l’hospitalité, l’hébergement, la restauration, la culture et shoping», selon Tuoi Tre.
Situé à trente km au sud de la rade de Danang, le porte de Hôi An a été très actif à partir du XV° siècle et jusqu’à son ensablement au milieu XIX° siècle. Il a perdu tout intérêt stratégique à l’époque et c’est pour cette raison qu’il est demeuré à l’écart des guerres du XX° siècle. La vieille ville, appelée Faifo par les Français, a donc été préservée.
Très prospère pendant plus de quatre siècles, Hôi An a été un port sur les routes maritimes de la soie. La vieille ville est encore truffée de très belles demeures en bois de jaquier et de grands comptoirs réaménagés. 844 bâtiments y ont été répertoriés d’intérêt historique. Les maisons sont souvent colorées en jaune, avec des volets de couleur turquoise. Quatre styles se retrouvent : chinois, japonais, vietnamien, français. A l’époque de sa prospérité commerciale, la ville abritait de fortes communautés marchandes de Chinois et de Japonais. Hôi An compte aujourd’hui 120.000 habitants et sa renaissance est exclusivement liée à un fort développement du tourisme.
http://asie-info.fr/2012/10/30/vietnam-hoi-an-parmi-les-dix-premieres-villes-dasie-512406.html
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Singapour, cinquième destination pour le shopping en Asie
Malgré ses prix plus élevés, la cité-Etat parvient à être classée dans une étude cinquième meilleur endroit pour le shopping dans la région Asie-Pacifique.
Singapour se place devant Sidney et Bangkok (7ème), mais arrive derrière Hong Kong (1ère), Kuala Lumpur (2ème), Shanghai et Pékin, écrit le Straits Times du 29 octobre, qui cite le Globe Shopper Index compilé par l’Economist Intelligence Unit de Londres, une entreprise de recherche et d’analyses du groupe The Economist. Sur les 25 villes de la région étudiées, Manille se place 11ème, Jakarta 17ème, Hô Chi Minh-ville 19ème et Rangoon 25ème et dernière. Phnom Penh et Vientiane ne figurent pas dans l’étude.
La cité-état, qui se situe dans le top-10 dans toutes les catégories, pèche néanmoins dans l’accessibilité des prix et traîne à la 19ème place. A l’inverse, des villes comme Bangkok, Jakarta, Manille, Hô Chi Minh-ville et Rangoon se distinguent par des prix plus intéressants. En revanche, Singapour, tout comme Auckland et Hong Kong, se classe bonne première pour la sécurité, et troisième, après Hong Kong et Kuala Lumpur, pour la qualité de ses boutiques.
« Bien qu’il soit difficile d’obtenir des données détaillées, tout suggère que le shopping fait partie intégrante du tourisme en Asie », écrivent les auteurs de l’étude. « À Hong-Kong, les derniers chiffres montrent que 87% des touristes font des achats. À Singapour, 20% des dépenses des touristes en 2011 l’ont été dans le shopping ». Dans cette étude, Singapour confirme donc sa réputation comme étant une bonne destination de shopping. Quant à Kuala Lumpur, elle a réussi à atteindre la deuxième place dans le classement général en combinant ses prix abordables et son grand éventail de produits et de magasins. La capitale de la Malaisie compte trois des dix plus grands centres commerciaux du monde.
http://asie-info.fr/2012/10/30/singapour-cinquieme-destination-pour-le-shopping-en-asie-512489.html
Singapour se place devant Sidney et Bangkok (7ème), mais arrive derrière Hong Kong (1ère), Kuala Lumpur (2ème), Shanghai et Pékin, écrit le Straits Times du 29 octobre, qui cite le Globe Shopper Index compilé par l’Economist Intelligence Unit de Londres, une entreprise de recherche et d’analyses du groupe The Economist. Sur les 25 villes de la région étudiées, Manille se place 11ème, Jakarta 17ème, Hô Chi Minh-ville 19ème et Rangoon 25ème et dernière. Phnom Penh et Vientiane ne figurent pas dans l’étude.
La cité-état, qui se situe dans le top-10 dans toutes les catégories, pèche néanmoins dans l’accessibilité des prix et traîne à la 19ème place. A l’inverse, des villes comme Bangkok, Jakarta, Manille, Hô Chi Minh-ville et Rangoon se distinguent par des prix plus intéressants. En revanche, Singapour, tout comme Auckland et Hong Kong, se classe bonne première pour la sécurité, et troisième, après Hong Kong et Kuala Lumpur, pour la qualité de ses boutiques.
« Bien qu’il soit difficile d’obtenir des données détaillées, tout suggère que le shopping fait partie intégrante du tourisme en Asie », écrivent les auteurs de l’étude. « À Hong-Kong, les derniers chiffres montrent que 87% des touristes font des achats. À Singapour, 20% des dépenses des touristes en 2011 l’ont été dans le shopping ». Dans cette étude, Singapour confirme donc sa réputation comme étant une bonne destination de shopping. Quant à Kuala Lumpur, elle a réussi à atteindre la deuxième place dans le classement général en combinant ses prix abordables et son grand éventail de produits et de magasins. La capitale de la Malaisie compte trois des dix plus grands centres commerciaux du monde.
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Barack Obama en Asie du Sud-Est : le coup de maître birman
Le point fort de la tournée du chef de l’Etat américain demeurera sa visite à Rangoon, où il a ancré l’espérance, sentiment rare par les temps qui courent.
Six heures seulement à Rangoon, capitale déchue depuis 2005 par la volonté mégalomaniaque d’un ancien tyran qui avait choisi d’extraire de la jungle Naypyidaw, nouvelle capitale isolée, ville surréaliste pour dieux-rois, bunker-retraite pour généraux apeurés par la nouvelle planète, ces mêmes généraux qui avaient refusé en 2008, aux populations du delta de l’Irrawaddy dévasté, l’aide internationale acheminée par bateaux.
Une demie heure à l’Université de Rangoon, fermée près d’une année sur deux pendant deux décennies, fermée comme un refus du savoir, de l’avenir, de l’ouverture sur une jeunesse et sur le monde. Une génération délibérément sacrifiée. Barack Obama a fait rêver les étudiants non en leur promettant la lune mais en leur rappelant que le chemin serait long, plein d’obstacles, et en affirmant qu’il continuerait de se tenir à leurs côtés comme il l’a fait au cours des quatre dernières années.
La grâce ? Thein Sein n’en est plus un officier déguisé en civil mais un gouvernant fréquentable, qui bénéficie d’un préjugé favorable et qui fait face à une tâche surhumaine. Mme Suu Kyi n’en est plus l’assignée permanente à résidence, muselée. Elle rebondit sur terre, met en garde contre les défis à venir et s’apprête à mettre les mains dans le cambouis.
Après avoir recherché une solution avec l’aide de Hillary Clinton, Barack Obama a enfin trouvé la brèche et l’a exploitée dès la première opportunité. Etat-voyou hier, attiré par le nucléaire nord-coréen, la Birmanie n’est plus le même pays aujourd’hui. Ses conflits ethniques, les retards de ses campagnes, son déficit de structures, son sous-développement ne sont plus statiques. Elle part de très loin, mais elle bouge.
Du coup, le Cambodge qui se modernise, ouvert à tous, les bons comme les mauvais, a vu ses gouvernants tancés comme de mauvais élèves, enfoncés à s’en cacher dans les profondeurs de leurs fauteuils de nouveaux riches. Ils ont pris un coup de vieux. Certes, ils se rattrapent en se disant que les leçons de morale américaine ne durent qu’un temps et que ce qui compte le plus est de conserver quelques bons amis aux poches pleines. Mais, dans ce genre de panorama très large, il y a les habitudes d’hier et celles de demain, avec une Thaïlande égale à elle-même, plantée en plein milieu du décor, qui ne dit jamais non mais se contente, souvent, d’observer.
Barack Obama le réélu, qui n’a même pas pris le temps de sabrer le champagne de la victoire, s’est précipité à l’est. Dès le premier voyage à l’étranger et en Asie de son second mandat, il a su trouver un souffle en dépit de l’environnement dans lequel il s’est retrouvé. Vladimir Poutine a fait faux bond, Wen Jiabao est un premier ministre sur le départ, le chef du gouvernement japonais Yoshhiko Noda ne survivra pas aux élections qu’il vient d’annoncer, le premier ministre du Vietnam est controversé et le président sud-coréen s’apprête à prendre sa retraite.
En outre, l’année qui vient n’annonce pas de bouleversements. L’Asean a beau s’être entendue sur le refus d’une «internationalisation» des contentieux en mer de Chine du sud, ce consensus a été exprimé du bout des lèvres et ne satisfait déjà pas le président Aquino des Philippines (et si les Vietnamiens ne disent encore rien, ils n’en pensent pas moins). Ce contentieux se résorbe d’autant moins qu’en 2013, Chinois et Américains auront d’autres priorités : les premiers, avec l’écart croissant entre riches et pauvres ou la dégradation de leur environnement ; les seconds avec leur économie.
Visant le long terme, Obama aborde déjà un rééquilibrage de son pivotement vers l’Asie en insistant désormais davantage sur les aspects économiques, non les militaires. Personne, pour le moment, ne semble avoir envie d’en découdre et c’est une partie complexe qui se réamorce. Les points marqués à Rangoon par Obama font déjà réfléchir Pékin.
http://asie-info.fr/2012/11/20/barack-obama-en-asie-du-sud-est-le-coup-de-maitre-birman-513594.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook
Six heures seulement à Rangoon, capitale déchue depuis 2005 par la volonté mégalomaniaque d’un ancien tyran qui avait choisi d’extraire de la jungle Naypyidaw, nouvelle capitale isolée, ville surréaliste pour dieux-rois, bunker-retraite pour généraux apeurés par la nouvelle planète, ces mêmes généraux qui avaient refusé en 2008, aux populations du delta de l’Irrawaddy dévasté, l’aide internationale acheminée par bateaux.
Une demie heure à l’Université de Rangoon, fermée près d’une année sur deux pendant deux décennies, fermée comme un refus du savoir, de l’avenir, de l’ouverture sur une jeunesse et sur le monde. Une génération délibérément sacrifiée. Barack Obama a fait rêver les étudiants non en leur promettant la lune mais en leur rappelant que le chemin serait long, plein d’obstacles, et en affirmant qu’il continuerait de se tenir à leurs côtés comme il l’a fait au cours des quatre dernières années.
La grâce ? Thein Sein n’en est plus un officier déguisé en civil mais un gouvernant fréquentable, qui bénéficie d’un préjugé favorable et qui fait face à une tâche surhumaine. Mme Suu Kyi n’en est plus l’assignée permanente à résidence, muselée. Elle rebondit sur terre, met en garde contre les défis à venir et s’apprête à mettre les mains dans le cambouis.
Après avoir recherché une solution avec l’aide de Hillary Clinton, Barack Obama a enfin trouvé la brèche et l’a exploitée dès la première opportunité. Etat-voyou hier, attiré par le nucléaire nord-coréen, la Birmanie n’est plus le même pays aujourd’hui. Ses conflits ethniques, les retards de ses campagnes, son déficit de structures, son sous-développement ne sont plus statiques. Elle part de très loin, mais elle bouge.
Du coup, le Cambodge qui se modernise, ouvert à tous, les bons comme les mauvais, a vu ses gouvernants tancés comme de mauvais élèves, enfoncés à s’en cacher dans les profondeurs de leurs fauteuils de nouveaux riches. Ils ont pris un coup de vieux. Certes, ils se rattrapent en se disant que les leçons de morale américaine ne durent qu’un temps et que ce qui compte le plus est de conserver quelques bons amis aux poches pleines. Mais, dans ce genre de panorama très large, il y a les habitudes d’hier et celles de demain, avec une Thaïlande égale à elle-même, plantée en plein milieu du décor, qui ne dit jamais non mais se contente, souvent, d’observer.
Barack Obama le réélu, qui n’a même pas pris le temps de sabrer le champagne de la victoire, s’est précipité à l’est. Dès le premier voyage à l’étranger et en Asie de son second mandat, il a su trouver un souffle en dépit de l’environnement dans lequel il s’est retrouvé. Vladimir Poutine a fait faux bond, Wen Jiabao est un premier ministre sur le départ, le chef du gouvernement japonais Yoshhiko Noda ne survivra pas aux élections qu’il vient d’annoncer, le premier ministre du Vietnam est controversé et le président sud-coréen s’apprête à prendre sa retraite.
En outre, l’année qui vient n’annonce pas de bouleversements. L’Asean a beau s’être entendue sur le refus d’une «internationalisation» des contentieux en mer de Chine du sud, ce consensus a été exprimé du bout des lèvres et ne satisfait déjà pas le président Aquino des Philippines (et si les Vietnamiens ne disent encore rien, ils n’en pensent pas moins). Ce contentieux se résorbe d’autant moins qu’en 2013, Chinois et Américains auront d’autres priorités : les premiers, avec l’écart croissant entre riches et pauvres ou la dégradation de leur environnement ; les seconds avec leur économie.
Visant le long terme, Obama aborde déjà un rééquilibrage de son pivotement vers l’Asie en insistant désormais davantage sur les aspects économiques, non les militaires. Personne, pour le moment, ne semble avoir envie d’en découdre et c’est une partie complexe qui se réamorce. Les points marqués à Rangoon par Obama font déjà réfléchir Pékin.
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La lutte contre le sida : bilan contrasté en Asie du Sud-Est
Alors que le nombre de morts liés à l’épidémie ne cesse de chuter dans le monde, le bilan est mitigé en Asie. Certains pays progressent, d’autres non.
Un dernier rapport de l’Onusida fait état des bons chiffres de l’épidémie de sida dans le monde, rapporte ABC le 21 novembre, avec une réduction du nombre des décès de 5,6% par rapport à 2010, soit encore 24% de moins qu’en 2005. 25 pays dans le monde, majoritairement en Afrique, ont au moins réduit de moitié les infections au VIH au cours des dix dernières années. « Nous passons du désespoir à l’espoir », s’est réjouit à Genève Michel Sidibe, le directeur exécutif de l’agence onusienne, soulignant les progrès parmi les enfants. « Il est évident qu’atteindre zéro nouvelle infection chez les enfants est possible ».
Mais pour Steve Kraus, le directeur pour la région Asie-Pacifique de l’Onusida, le bilan est mitigé en Asie. Dans certains pays incluant le Cambodge, la Malaisie, la Birmanie et la Thaïlande, les progrès ont été impressionnants avec une réduction du taux de nouvelles infections de l’ordre de 25% ou plus. Mais dans d’autres, notamment en Indonésie et aux Philippines, la tendance a été inverse au cours de la dernière décennie, avec un taux de nouvelles infections qui a augmenté de 25%.
Pour le responsable, les pays dans lesquels l’épidémie recule ont une approche commune qui consiste à concentrer les efforts sur les populations à risques, comme les homosexuels, les prostitué(e)s et leurs clients, les transgenres et les toxicomanes. «Quand nous concevons de bons programmes et les mettons bien en en œuvre avec les populations-clés, nous progressons; à l’inverse, lorsque des pays ne font pas cela, ils n’obtiennent pas de succès », a-t-il conclu.
http://asie-info.fr/2012/11/25/la-lutte-contre-le-sida-bilan-contraste-en-asie-du-sud-est-513662.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook
Un dernier rapport de l’Onusida fait état des bons chiffres de l’épidémie de sida dans le monde, rapporte ABC le 21 novembre, avec une réduction du nombre des décès de 5,6% par rapport à 2010, soit encore 24% de moins qu’en 2005. 25 pays dans le monde, majoritairement en Afrique, ont au moins réduit de moitié les infections au VIH au cours des dix dernières années. « Nous passons du désespoir à l’espoir », s’est réjouit à Genève Michel Sidibe, le directeur exécutif de l’agence onusienne, soulignant les progrès parmi les enfants. « Il est évident qu’atteindre zéro nouvelle infection chez les enfants est possible ».
Mais pour Steve Kraus, le directeur pour la région Asie-Pacifique de l’Onusida, le bilan est mitigé en Asie. Dans certains pays incluant le Cambodge, la Malaisie, la Birmanie et la Thaïlande, les progrès ont été impressionnants avec une réduction du taux de nouvelles infections de l’ordre de 25% ou plus. Mais dans d’autres, notamment en Indonésie et aux Philippines, la tendance a été inverse au cours de la dernière décennie, avec un taux de nouvelles infections qui a augmenté de 25%.
Pour le responsable, les pays dans lesquels l’épidémie recule ont une approche commune qui consiste à concentrer les efforts sur les populations à risques, comme les homosexuels, les prostitué(e)s et leurs clients, les transgenres et les toxicomanes. «Quand nous concevons de bons programmes et les mettons bien en en œuvre avec les populations-clés, nous progressons; à l’inverse, lorsque des pays ne font pas cela, ils n’obtiennent pas de succès », a-t-il conclu.
http://asie-info.fr/2012/11/25/la-lutte-contre-le-sida-bilan-contraste-en-asie-du-sud-est-513662.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook
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Date d'inscription : 31/05/2009
Pourquoi les Etats-Unis reviennent en force en Asie
Les Etats-Unis veulent rééquilibrer les forces en Asie face à la montée en puissance de la Chine, qui reste la locomotive économique de la région.
C'est un sujet récurrent. Le thème de la montée en puissance de la Chine et du danger qu'elle représente pour l'économie américaine et ses emplois a été largement rebattu par les candidats à la présidentielle américaine. Suffisamment pour que Barack Obama, tout juste réélu, explique que son mandat sera largement placé sous le signe de l'Asie.
C'est pourtant un hasard du calendrier si, à peine réinstallé à la Maison-Blanche, le président a pris la direction du continent asiatique pour participer au sommet de l'Asean. C'est également un hasard s'il n'a pas, cette fois, respecté la tradition selon laquelle tout voyage en Asie d'un président américain commence nécessairement par un stop au Japon. En pleine campagne électorale et à quelques semaines d'un scrutin qui pourrait remettre le PLD (Parti libéral-démocrate) au pouvoir, Tokyo n'était pas prêt pour une telle visite.
Qu'importe, la Maison-Blanche avait un dessein précis, celui de montrer que les Etats-Unis étaient de retour dans la zone asiatique. Avec force symboles rappelés au cours d'un voyage éclair.
Par une halte de quelques heures en Birmanie, Barack Obama a marqué les esprits en prenant en exemple un pays entamant sa mue politique. La junte militaire a laissé la place, en mars 2011, à un gouvernement d'anciens militaires qui a, depuis, multiplié les réformes. Profitant de ces changements, Barack Obama a distribué des satisfecits à ses hôtes, qui ne veulent plus aujourd'hui être sous la domination de Pékin.
C'est l'autre sens du message américain. Au moment où les autorités birmanes cherchent à élargir leurs relations avec le monde extérieur, l'appui de Washington pour contrebalancer le poids de son encombrant voisin est forcément bienvenu pour le régime de Thein Sein, l'homologue birman de Barack Obama.
La démarche américaine à une troisième dimension, plus subliminale. Même s'ils ont salué la nouvelle équipe chinoise au pouvoir et ont déjà accueilli sur leur sol Xi Jinping, le futur président chinois, les Etats-Unis ne cachent guère leur espoir de voir ce régime évoluer.
A cette fin, l'exemple de la Birmanie, qui a vécu durant des décennies sous le joug d'un régime politique autoritaire, mais qui a su amorcer un virage vers la démocratie, est riche d'enseignements. Même si on est encore loin du compte, d'aucuns voient dans l'organisation d'élections un modèle vers lequel Washington aimerait voir tendre… la Chine. En outre, la réhabilitation d'Aung San Suu Kyi, le porte-drapeau historique de la démocratie en Birmanie, pose la question des droits de l'homme et préfigure aux yeux de certains ce qui pourrait se passer pour le dalaï-lama.
Ces premiers signaux envoyés, la stratégie américaine s'installe aussi au niveau multilatéral dans une région où la locomotive économique est la Chine. Elle passe par le Transpacific Partnership (TPP), un club très fermé regroupant, outre les Etats-Unis, les meilleurs élèves de la zone Asie-Pacifique. Washington veut en faire son bras armé pour étendre son influence économique. En proposant à la Thaïlande d'en devenir le 12 e membre, les Etats-Unis rappellent implicitement qu'ils entendent eux aussi contrôler les règles de l'intégration régionale. Et voudraient forcer ensuite les Chinois à s'y conformer.
Pour espérer prendre l'ascendant sur son rival chinois, le géant américain ne pouvait espérer meilleure conjonction d'éléments. Non seulement il est venu participer à la réunion des pays de l'Asean et de leurs chefs d'Etat, mais il a été servi par l'ordre du jour. Les Etats membres entendaient tirer la sonnette d'alarme face à l'intransigeance de Pékin dans les multiples conflits maritimes qu'il entretient avec ses voisins. Pour contrôler des chapelets d'îles, les Chinois croisent le fer avec la Corée du Sud, les Philippines, le Vietnam et bien sûr avec le Japon. Avec ce dernier, les relations n'ont jamais été aussi dégradées. A l'aune de cette situation, le discours de Washington souhaitant rééquilibrer les forces en Asie, ne pouvait qu'être entendu.
A lui maintenant de contrebalancer la force chinoise en s'appuyant sur son allié traditionnel, le Japon. Cette coalition n'est pas sans risques. Pékin est engagé, depuis plusieurs années, dans un vaste programme de modernisation de son armée et de ses forces navales. Depuis un an, les Américains renforcent eux aussi leur présence militaire. Après les 250 marines stationnés en Australie, il prévoit de transférer 60 % des bâtiments de l'US Navy en Asie d'ici à 2020. Désormais, le port de Singapour est dimensionné pour accueillir des porte-avions nucléaires américains. Si Pékin fait tout pour éloigner les Américains de ses côtes, Washington souhaite au contraire y croiser le plus près possible.
Le vrai risque aujourd'hui serait d'assister à un accrochage entre les marines chinoise et japonaise. Par le jeu des accords de sécurité, Washington pourrait être contraint de porter main forte à son allié. Une situation que ne veut pas envisager l'administration américaine, même si elle considère que le risque zéro n'existe pas.
D'où l'importance de rappeler que l'Asie n'est pas seule face à la Chine, de pousser Pékin à établir un code de bonne conduite avec ses voisins tout en jouant la désescalade.
Michel De Grandi
Journaliste au sein du service International
Les points à retenir
L'Asie, où Barack Obama s'est rendu dans la foulée de sa réélection, est devenue une région prioritaire pour la diplomatie américaine.
Pour contrebalancer la puissance chinoise, Washington cherche à étendre son influence à l'ensemble des pays de la zone.
Les Etats-Unis renforcent également leur présence militaire. D'ici à 2020, 60 % des bâtiments de l'US Navy seront stationnés en Asie.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/debat/0202411656472-pourquoi-les-etats-unis-reviennent-en-force-en-asie-515051.php
C'est un sujet récurrent. Le thème de la montée en puissance de la Chine et du danger qu'elle représente pour l'économie américaine et ses emplois a été largement rebattu par les candidats à la présidentielle américaine. Suffisamment pour que Barack Obama, tout juste réélu, explique que son mandat sera largement placé sous le signe de l'Asie.
C'est pourtant un hasard du calendrier si, à peine réinstallé à la Maison-Blanche, le président a pris la direction du continent asiatique pour participer au sommet de l'Asean. C'est également un hasard s'il n'a pas, cette fois, respecté la tradition selon laquelle tout voyage en Asie d'un président américain commence nécessairement par un stop au Japon. En pleine campagne électorale et à quelques semaines d'un scrutin qui pourrait remettre le PLD (Parti libéral-démocrate) au pouvoir, Tokyo n'était pas prêt pour une telle visite.
Qu'importe, la Maison-Blanche avait un dessein précis, celui de montrer que les Etats-Unis étaient de retour dans la zone asiatique. Avec force symboles rappelés au cours d'un voyage éclair.
Par une halte de quelques heures en Birmanie, Barack Obama a marqué les esprits en prenant en exemple un pays entamant sa mue politique. La junte militaire a laissé la place, en mars 2011, à un gouvernement d'anciens militaires qui a, depuis, multiplié les réformes. Profitant de ces changements, Barack Obama a distribué des satisfecits à ses hôtes, qui ne veulent plus aujourd'hui être sous la domination de Pékin.
C'est l'autre sens du message américain. Au moment où les autorités birmanes cherchent à élargir leurs relations avec le monde extérieur, l'appui de Washington pour contrebalancer le poids de son encombrant voisin est forcément bienvenu pour le régime de Thein Sein, l'homologue birman de Barack Obama.
La démarche américaine à une troisième dimension, plus subliminale. Même s'ils ont salué la nouvelle équipe chinoise au pouvoir et ont déjà accueilli sur leur sol Xi Jinping, le futur président chinois, les Etats-Unis ne cachent guère leur espoir de voir ce régime évoluer.
A cette fin, l'exemple de la Birmanie, qui a vécu durant des décennies sous le joug d'un régime politique autoritaire, mais qui a su amorcer un virage vers la démocratie, est riche d'enseignements. Même si on est encore loin du compte, d'aucuns voient dans l'organisation d'élections un modèle vers lequel Washington aimerait voir tendre… la Chine. En outre, la réhabilitation d'Aung San Suu Kyi, le porte-drapeau historique de la démocratie en Birmanie, pose la question des droits de l'homme et préfigure aux yeux de certains ce qui pourrait se passer pour le dalaï-lama.
Ces premiers signaux envoyés, la stratégie américaine s'installe aussi au niveau multilatéral dans une région où la locomotive économique est la Chine. Elle passe par le Transpacific Partnership (TPP), un club très fermé regroupant, outre les Etats-Unis, les meilleurs élèves de la zone Asie-Pacifique. Washington veut en faire son bras armé pour étendre son influence économique. En proposant à la Thaïlande d'en devenir le 12 e membre, les Etats-Unis rappellent implicitement qu'ils entendent eux aussi contrôler les règles de l'intégration régionale. Et voudraient forcer ensuite les Chinois à s'y conformer.
Pour espérer prendre l'ascendant sur son rival chinois, le géant américain ne pouvait espérer meilleure conjonction d'éléments. Non seulement il est venu participer à la réunion des pays de l'Asean et de leurs chefs d'Etat, mais il a été servi par l'ordre du jour. Les Etats membres entendaient tirer la sonnette d'alarme face à l'intransigeance de Pékin dans les multiples conflits maritimes qu'il entretient avec ses voisins. Pour contrôler des chapelets d'îles, les Chinois croisent le fer avec la Corée du Sud, les Philippines, le Vietnam et bien sûr avec le Japon. Avec ce dernier, les relations n'ont jamais été aussi dégradées. A l'aune de cette situation, le discours de Washington souhaitant rééquilibrer les forces en Asie, ne pouvait qu'être entendu.
A lui maintenant de contrebalancer la force chinoise en s'appuyant sur son allié traditionnel, le Japon. Cette coalition n'est pas sans risques. Pékin est engagé, depuis plusieurs années, dans un vaste programme de modernisation de son armée et de ses forces navales. Depuis un an, les Américains renforcent eux aussi leur présence militaire. Après les 250 marines stationnés en Australie, il prévoit de transférer 60 % des bâtiments de l'US Navy en Asie d'ici à 2020. Désormais, le port de Singapour est dimensionné pour accueillir des porte-avions nucléaires américains. Si Pékin fait tout pour éloigner les Américains de ses côtes, Washington souhaite au contraire y croiser le plus près possible.
Le vrai risque aujourd'hui serait d'assister à un accrochage entre les marines chinoise et japonaise. Par le jeu des accords de sécurité, Washington pourrait être contraint de porter main forte à son allié. Une situation que ne veut pas envisager l'administration américaine, même si elle considère que le risque zéro n'existe pas.
D'où l'importance de rappeler que l'Asie n'est pas seule face à la Chine, de pousser Pékin à établir un code de bonne conduite avec ses voisins tout en jouant la désescalade.
Michel De Grandi
Journaliste au sein du service International
Les points à retenir
L'Asie, où Barack Obama s'est rendu dans la foulée de sa réélection, est devenue une région prioritaire pour la diplomatie américaine.
Pour contrebalancer la puissance chinoise, Washington cherche à étendre son influence à l'ensemble des pays de la zone.
Les Etats-Unis renforcent également leur présence militaire. D'ici à 2020, 60 % des bâtiments de l'US Navy seront stationnés en Asie.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/debat/0202411656472-pourquoi-les-etats-unis-reviennent-en-force-en-asie-515051.php
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