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Tourisme – 2009 Une année moins catastrophique que prévu

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Tourisme – 2009  Une année moins catastrophique que prévu Empty Tourisme – 2009 Une année moins catastrophique que prévu

Message  Admin Ven 22 Jan 2010 - 7:21

Le quatrième trimestre et le début de la haute-saison touristique en Thaïlande ont permis de sauver l'année 2009, en particulier grâce aux voyageurs en provenance du marché européen. Mais même si les prévisions se veulent désormais optimistes, les acteurs touristiques doivent faire face à des clients plus autonomes et à l'affut de bonnes affaires.

Pour une partie des acteurs touristiques français installés en Thaïlande, l'année 2009 a finalement été moins dure que prévue. Les mois de novembre et de décembre ont contenu en grande partie le choc, avec une hausse de 40% des arrivées à l'aéroport de Suvarnabhumi par rapport à la même période en 2008, soit une amélioration de 5,6% comparé à 2007, indiquant une reprise progressive du secteur, selon le bilan de la Tourism Authority of Thailand (TAT). La TAT enregistre une baisse annuelle limitée de 4% du nombre de touristes par rapport à 2008 avec un peu plus de 14 millions d'arrivées, qui correspond finalement à ses prévisions optimistes initiales, tandis que l'Association des acteurs du voyage en Asie-pacifique (PATA) relativise et annonce un chiffre de 13,6 millions, soit une baisse de 7%. De plus, la TAT révèle que les arrivées depuis l'Europe et les pays de l'Asean n'ont baissé que légèrement, notamment grâce à l'augmentation des vols charters depuis l'Europe à destination de Phuket et de Koh Samui, permettant aux acteurs touristiques qui touchent le marché européen de moins souffrir que les autres. Mais le nombre de visiteurs annuel en provenance de l'Asie du nord-est, du continent américain et de l'Océanie, a chuté de 30%, en partie liée à la peur qui résulte du blocage des aéroports fin 2008 et aux troubles politiques en avril. "Depuis l'an dernier, les touristes ont pris conscience que le pays était instable. Les voyageurs asiatiques ont très peurs de l'insécurité, et les Chinois, qui étaient une manne touristique de masse, boycottent désormais Phuket", explique Jean-Michel Limandas, directeur de Koh Jum Lodge.

Des voyageurs plus autonomes

Mais au-delà de la baisse de fréquentation, les professionnels du tourisme doivent faire face à d’importants changements dans les habitudes des voyageurs. La banalisation du voyage dans les mentalités aujourd'hui a rendu les touristes beaucoup plus autonomes et au courant des prix pratiqués sur le marché. Là-dessus, la baisse du pouvoir d’achat due à la crise financière a entrainé une forte augmentation des offres promotionnelles et l'ouverture de nombreux portails de réservation en ligne. Les compagnies aériennes se sont aussi mises à proposer des promotions exclusivement sur leurs sites Internet. "Tout le monde recherche désormais des promotions, même les habitués des voyages haut de gamme veulent des bonnes affaires", constate Thierry Rodet, directeur de l'agence de voyage East West Siam. "De plus, les habitudes des clients ont changé. Les européens ne cherchent plus à voyager pour visiter seulement la Thaïlande, mais aussi d'autres pays de la région. Ils remettent en cause les prix à tous les niveaux et comparent sur Internet", ajoute-t-il. Cela amène certains touristes à sortir du circuit habituel en réservant, par exemple, un hôtel directement sur place. Mais bien que les établissements hôteliers ont pour la plupart réussi à remplir leurs chambres, les revenus n'ont pas forcément suivi, "nous avons fait une meilleure occupation, mais nos revenus ont été inférieurs car il fallait faire des promotions sur les chambres pour attirer le client", explique Blandine Cressard, directrice générale du Novotel Phuket.

S'adapter aux mutations des marchés et se montrer davantage flexible

La mutation mondiale des marchés amène les agences de voyages et tours opérateurs à être davantage à l'écoute de leurs clients, et à se montrer plus flexibles en réorganisant parfois leur mode de fonctionnement. Certaines agences ont négocié les prix avec leurs partenaires pour pouvoir ensuite baisser leurs tarifs ou réduire leurs coûts, tandis que les hôtels ont multiplié les promotions pour appâter le touriste, attirant une clientèle qui provient souvent du tourisme de masse. "Les hôtels ont réduit leurs prix et ont récupéré des clients qui voyageaient auparavant en "bas de gamme". Par contre, je ne sais pas si ce sera une stratégie porteuse dans le temps", explique Robert Dubois, directeur général du tour opérateur Blue Jade. Néanmoins, nombreux sont les optimistes qui s'accordent sur le fait que 2010 devrait être meilleure que 2009, avec un début d'année prometteur.

la réaction d'acteurs touristiques français présents en Thaïlande

Olivier Colomès, Directeur général d’Exotissimo, tour opérateur spécialisé sur l’Asie du sud-est
L'année 2009 s'est finalement passée assez bien. Nous étions inquiets à la mi-année, mais tout s'est joué au dernier trimestre, avec un record historique pour l'entreprise au mois de novembre et de décembre. Nous avons eu pas mal de nouveaux clients, notamment de tours opérateurs européens et australiens, et nous avons eu une meilleure marge de négociation sur les prix au 4ème trimestre. De plus, nous traitons avec des gens qui ont généralement l'habitude de voyager, et qui sont donc moins sensibles aux problèmes politiques. Je suis optimiste pour 2010, et je prévois une année bonne, voire très bonne. Dans tous les cas, dans un marché en baisse, la seule façon de tenir est de gagner de l'importance.
Globalement la Thaïlande a énormément souffert et les taux d'occupations ont été catastrophiques. Il y a eu un vrai vent de panique chez les tours opérateurs, qui ont dû tirer les prix vers le bas car ils ont des stocks à vendre. Mais cela n'a pas été très efficace car les voyageurs n'ont pas suivi.

Robert Dubois, Directeur général du tour opérateur Blue Jade
Je confirme ce que j'avais dit en septembre: 2009 a vraiment fini en pointe. On a fait une excellente année qui s'est jouée principalement au deuxième semestre, avec un chiffre d'affaire en hausse de 10%. Pour 2010, le mois de janvier est déjà bondé, nous avons d'ailleurs du mal à trouver des guides, des véhicules et des hôtels de qualité. Nous avons aussi des demandes à long terme, notamment pour août, et plusieurs grosses entreprises nous ont contacté et comptent revenir sur le marché thaïlandais en 2010.
Dans le secteur en général, je suis assez surpris de voir beaucoup d'hôteliers qui se plaignent alors que leurs chambres sont relativement remplies. Ce qui marche le mieux reste le moyen-haut de gamme. Les hôtels ont réduit leurs prix et ont récupérés des clients qui voyageaient auparavant en "bas de gamme". Par contre, je ne sais pas si ce sera une stratégie porteuse dans le temps. Au niveau des agences, celles qui s'occupent de groupes, français et internationaux, souffrent beaucoup, car les gens réservent de plus en plus les hôtels en direct.

Thierry Rodet, Directeur général de l'agence de voyage East West Siam
De manière générale l'année a été très négative. Il a fallu prendre des mesures drastiques pour tenir, notamment réduire les effectifs, diminuer les coûts et se tourner beaucoup plus vers Internet. Le côté positif, c'est que cela a permis de nous restructurer, de nous remettre en question. Tout le monde recherche désormais des promotions, même les habitués des voyages haut de gamme veulent des bonnes affaires. En conséquence les hôtels, tours opérateurs et billetteries proposent des réductions afin d'attirer le client. Mais chacun fait ce qu'il veut, sans véritable politique entre les différents acteurs touristiques, ce qui rend le secteur extrêmement compétitif. De plus, les habitudes des clients ont changées. Les européens ne recherchent plus à voyager pour visiter seulement la Thaïlande, mais aussi d'autres pays de la région comme la Malaisie. Ils remettent en cause les prix à tous les niveaux, comparent sur Internet… On sent néanmoins que le marché a été un peu relancé, que les clients reviennent: la tempête commence à diminuer. Mais les marchés ont changé, il va falloir durant l'année 2010 être très ouverts et à l'écoute du client pour tenir le choc.

Blandine Cressart, Directrice générale de Novotel Phuket:
Nous avons fait une meilleure occupation, mais nos revenus ont été inférieurs car il fallait faire des promotions sur les chambres pour attirer le client. Finalement, en 2009 la plupart des hôtels ont eu le même taux d'occupation, mais tout le monde a été obligé de baisser les prix. Il y a de la clientèle mais il faut les attirer avec autre chose, proposer, se différencier.
A Phuket, il y a eu beaucoup d'Européens cet hiver, et les Russes sont de retour. Nous avons aussi énormément de demandes en février de la part du marché Chinois. 2010 devrait donc être à peu près comme 2009, a part éventuellement durant la haute-saison.

Jean-Michel Limandas, Directeur de Koh Jum Lodge:
L'année s'est finalement bien passée, malgré les problèmes liés au blocage des aéroports. La saison haute à suivi son cours, mais les évènements en avril ont cassé notre fin de saison et nous avons eu très peu de monde pour Songkran. De plus, nous fermons une partie de l'année entre mai et octobre, pendant la basse saison. Depuis l'an dernier, les touristes ont pris conscience que le pays était instable. Les voyageurs asiatiques ont très peurs de l'insécurité, et les Chinois, qui étaient une manne populaire de masse, boycottent désormais Phuket. La perte de crédibilité en Thaïlande est durable, et les touristes vont désormais voir ailleurs. Il est impossible de faire de prévisions pour 2010 car nous n'avons aucune visibilité, et les prises de décisions pour les réservations sont de plus en plus courtes.

Christian Chevrier, co-manageur de Phuket Adventures
L'année a été catastrophique, encore pire qu'après le tsunami. A cette époque on avait dû repartir à zéro et faire des emprunts. Nous n'avons toujours pas fini de les régler, et 2009 nous a obligé à échelonner notre dette. La haute-saison a été bonne, mais sans plus. Janvier et février s'annonce très bons, mais il faut espérer que ce sera le cas quelques mois de plus, car c'est durant cette période qu'il faut gagner de l'argent pour réussir une année. Actuellement il y a toujours cette récession qui plane, les gens dépensent moins. Pour les fêtes de fin d'année par exemple, l'île était archibondée. Le problème est qu'il y a une majorité de touristes qui étaient déjà venus auparavant, ne reviennent pas aux mêmes hôtels, louent parfois un condominium et sortent ainsi du circuit touristique. Mais je reste très optimiste par rapport au développement de Phuket. Il y a des hôtels qui ouvrent tous les deux mois, des projets en préparation, le problème est juste pour les PME qui sont beaucoup plus sensibles que les grands groupes à une mauvaise saison.

source http://www.lepetitjournal.com/content/view/52383/1013/
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