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Cambodge - Anvaya, quand les Khmers Expats se rencontrent

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Cambodge - Anvaya, quand les Khmers Expats se rencontrent Empty Cambodge - Anvaya, quand les Khmers Expats se rencontrent

Message  Admin Lun 1 Fév 2010 - 7:23

Ils viennent de France, des Amériques ou encore d’Australie... Ils ont tout juste la vingtaine ou frôlent la cinquantaine. Entrepreneurs ou volontaires dans des ONG, ils ont pour point commun leur origine cambodgienne, et le fait d’avoir grand à l’étranger... De retour au pays, l’Initiative Anvaya entend désormais les rassembler.

C'est dans l'ambiance raffinée du 'K West', un bar chic des quais, que l’Initiative Anvaya a pour la 3éme fois rassemblé ses troupes. Pas encore une association, mais déjà plus qu’un simple réseau social. Soreasmey, un franco-khmer trentenaire à l’initiative du projet, en résume ainsi les objectifs: "Rassembler ceux d’entre nous qui sont présents au Cambodge, favoriser la venue et l’installation des autres, et enfin réussir par ces deux volets à gagner notre place au sein de la société cambodgienne d’aujourd’hui."

Le premier objectif semble d’ores et déjà réussi. Jeudi dernier ils étaient une petite soixantaine à avoir répondu à l’invitation de l’Initiative Anvaya. Un rapide tour de table à main levée aura permis à chacun de mesurer la diversité de l’assemblée. Des Khmers de France en majorité, mais aussi des américains, des australiens, des néo-zélandais, une suisse, et un belge... Autant de profils différents. "Pour l’instant nous regroupons plus de franco-khmers mais les américains se montrent très intéressés par le projet" explique Soreasmey qui attache beaucoup d’importance à élargir la base d’Anvaya. "Notre communauté est très divisée, culturellement d’abord entre les français et les anglo-saxons" poursuit-il, "Il peut aussi être difficile de concilier les centres d’intérêt de ceux qui sont dans le privé, et ceux des milieux associatifs, c’est pourtant cette diversité qui est intéressante!"

Les Khmers Expats, une communauté en devenir
Et comme toute communauté en devenir, le premier enjeu est d’abord de se définir. Khmers de l’étranger ? Le terme est trop vague, "Nous ne sommes plus de l’étranger puisque nous sommes ici" sourit Alain, un urbaniste trentenaire, qui n’apprécie guère non plus le terme, très utilisé dans les milieux anglo-saxons, de ‘rapatrié’, "Personne ne nous a forcé à revenir, le mot fait penser aux déportés", les fameux double peines américains. Tout le monde semble donner sa préférence au terme de ‘Khmer Expat’, "Pas vraiment d’ici mais pas vraiment d’ailleurs" plaisante l’un d’entre eux.

Pourtant les personnes rencontrées jeudi soir étaient bien loin du stéréotype du Khmer écartelé entre un pays d'accueil dans lequel il ne s'est jamais senti chez lui et un pays d'origine qu'il ne connaît plus. Certes tous racontent le décalage culturel, les incompréhensions avec la famille restée au pays, mais la plupart disent aussi se sentir à leurs aises au Cambodge. Peut être est-ce dû au fait que la majorité d’entre eux disposaient d’un certain statut social en Australie, aux Etats-Unis ou en France, et que c'est fort d'une intégration réussie qu'ils ont choisi de retourner au Cambodge pour réaliser leurs projets. Ainsi on croise Richard et Soben, deux franco-khmers enthousiastes et leur joyeuse bande toulousaine, qui s’apprêtent à ouvrir le 'Saint Tropez Lounge' à Phnom Penh, ou Irène, une jeune femme qui devra bientôt poursuivre en France un projet professionnel entamé au Cambodge, "Le but est ensuite de revenir" précise t-elle. Derrière une recherche identitaire évidente, tous ont la volonté d'utiliser leur expérience gagnée à l'étranger pour participer au développement de ce Cambodge qu’ils ont réappris à aimer.

Et si les relations n’ont pas toujours été faciles entre les locaux et les ‘Khmers expats’, les choses sont tout de même plus faciles qu'il y a plusieurs années: "Quand je suis revenu, les cambodgiens pensaient qu'on allait leur voler des opportunités d'emploi" explique ainsi Nydhikun, un quadra revenu au Cambodge depuis au début des années 90, "Aujourd'hui, ils savent aussi qu'on peut les aider à développer le pays et finalement créer plus d'emplois qu'en prendre." Plus jeune, et arrivé il y a seulement quelques mois d’Australie pour se lancer dans le développement d’une carte GPS de Phnom Penh, Dean fait aussi le même constat "Bien sûr que les Khmers qui ont vécu ici, nous perçoivent comme des étrangers, mais pour autant ils ne nous rejettent pas. J'ai plein d'amis cambodgiens!".

La plupart affirme avoir noué des relations solides avec des khmers locaux même si le fossé culturel est parfois important notamment pour les filles qui se retrouvent confrontées à une société très traditionnelle. Très souvent ces ‘Khmers Expats’ sont les premiers de leur famille à revenir au pays, signe que, année après année, le royaume finit par retrouver ses enfants perdus ou du moins ses petits enfants.

source http://www.lepetitjournal.com/content/view/52824/1841/
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