Musique - Cambodian Space Project: On a marché sur la lune
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Musique - Cambodian Space Project: On a marché sur la lune
Le 'Cambodian Space Project' est le nouvel enfant prodige du Cambodge. Si au royaume, les projets humanitaires poussent comme l’herbe des rizières, le concept de "projet" musical, lui, est une nouveauté qui surprend et amuse. Pour mieux comprendre LePetitJournal.com a suivi le temps d'un weekend ces "Musiciens sans frontières" en tournée à Takéo.
Les enfants fascinés sont arrivés sur place. A peine sortis des vans, au milieu des bœufs blancs et de la verdoyante campagne, l’émotion gagne les cœurs. Les enfants accourent, les grand-mères ont les larmes aux yeux. Ils en arrivent de toutes parts, des villageois aussi curieux de nous rencontrer que l’inverse. On s'étonne de la richesse des équipements déployés pour l’occasion. Sortis de nulle part, des hommes débarquent bientôt en vélo portant du matériel musical et des vivres. Ce village dont une unique maison possède l électricité a dégoté pour l occasion des amplis tout a fait acceptables et a même monte une installation électrique pour l'éclairage grâce à un générateur! Très vite, les contacts se nouent. On s’amuse d’une culture inconnue, on se laisse surprendre par l’autre. Les musiciens ne rechignent pas non plus à courir après les enfants pour leur plus grand plaisir.
Difficile de dire si ce sont les instruments ou les musiciens qui étonnent le plus. Ken, l’australien sort son harmonica, Dan le suédois sa guitare. Les premières notes résonnent et le rock entre dans le village pour la première fois. A des kilomètres de toute civilisation, cela fait bel et bien l’effet d’un pas sur la lune. On ne sait pas encore si le pas sera grand et suscitera des vocations, mais pas de doute, les petits Cambodgiens sont subjugués .Et quand Scott commencera à chanter les tubes du rock anglophones, les petites oreilles n’y reconnaitront rien mais l’émerveillement musical sera au rendez vous."C'est une belle surprise pour mon village. La plupart des habitants n'avait jamais vu ni concert ni étrangers" raconte Sokha qui faisait le lien ce samedi entre son village d’enfance et le groupe de rock. Lorsque la jolie chanteuse khmère, Srey They entame les chansons du groupe, le temps s’arrête. Julien Poulson raconte "On lisait la surprise sur leurs visages : "comment ces étrangers connaissent nos chansons ?"
"Cambodian Space project" possède un nom aussi lunaire que son groupe. Les attentifs y reconnaitront une référence au fameux "Apollo Space Projet". Le leader avoue en rigolant "Comme les premiers aventuriers de l’espace, nous sommes un peu les explorateurs du Cambodge, on va jouer là où personne ne joue". C'est en effet sans distinctions entre les régions, que la douzaine de membres du collectif parcourt le Cambodge, leurs sourires et leurs instruments sur eux. S'ils connaissent un public enthousiaste à Phnom Penh avec leurs habitués de 'La Croisette', ils n'hésitent pas non plus à mouiller leur chemise pour se produire dans les villages les plus reculés. Côté influences musicales, Julien et Srey Thy, la chanteuse à la voix d'or revisitent les vieilles chansons khmères, souvent perdues suite au régime des Khmers rouges et les réactualise avec la touche rock n roll.
Deux mois après, le groupe comporte plus d'une douzaine d'instruments joués par 6 nationalités différentes dont plusieurs Français. Le projet de créer une rencontre musicale attire les passionnés. La plupart ont déjà une longue expérience dans la musique et c'est avec curiosité et enthousiasme, qu’ils cherchent à aller plus loin avec leur compagne de toujours. Trois Khmers font désormais partis du groupe: la chanteuse mais aussi Bong Sa, le batteur et Ratha aux percussions. Certains ont des histoires des plus touchantes comme la jolie chanteuse qui a vécu dans la famine et la pauvreté de nombreuses années et n'était que humble chanteuse de Karaoké lorsqu'elle fut découvert par Julien il y a quelques mois. Scott Bywater, Australien et guitariste du groupe parle de cette diversité "Nous avons des parcours très différents et c'est ce qui fait la richesse du groupe. Rien que par nos professions, nous représentons quasiment tous les secteurs". Dans cette belle après-midi de février, la musique khmère aura rencontré le rock, comme les villageois, un joyeuse bande dépareillée de musiciens au grand cœur. .
Pour découvrir Cambodian Space Project, rendez vous ce weekend à Kep, samedi au Kukuluku Kep et dimanche au Kep Lodge. Pour ceux qui ne peuvent se déplacer, guettez les prochaines dates, la tournée du Cambodian Space Project est nationale sur leur myspace: http://www.myspace.com/thecambodianspaceproject
source www.lepetitjournal.com
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Re: Musique - Cambodian Space Project: On a marché sur la lune
On a recent trip to the far northeast of Cambodia, Mondulkiri Province, the Cambodian Space Project jammed with the Bunong people, the elephant people who have traditionally been living with domesticized elephants for centuries and cherish their own culture, language and music.
In this clip you can see the self-made guitar that is played with both hands and has 6 strings on each side. In order to guarantee a great sound old tins were used as resonance bodies. A real space guitar!
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Re: Musique - Cambodian Space Project: On a marché sur la lune
En 1966, Maurice Star Trek disait : “Space, a final frontier”. On peut aussi penser qu’il se fourrait le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate, car depuis, le monde a inventé The Cambodian Space Project. En effet, quelle meilleure preuve que les limites sont un concept facile à dégommer que ce groupe né au Cambodge d’une rencontre entre Srey Thy, chanteuse et amatrice de karaoké, et des musiciens de Tasmanie, bientôt rejoints par des amis cambodgiens, franco-cambodgiens, et franco-français ? Le résultat : un rock millésimé sixties à peine psychédélique, plutôt pur, un genre d’appellation d’origine contrôlée. Mais chanté en khmer.
Le cheval de bataille de The Cambodian Space Project est sa volonté de faire renaître et de rendre hommage à la musique d’avant la page la plus écarlate de l’histoire cambodgienne récente, à savoir la prise du pouvoir en 1975 par les Khmers Rouges. Srey Thy évoque fièrement dans une interview le fait que ceux-ci à l’époque ont tué les musiciens sans réussir à tuer la musique elle-même. Le message est donc assez clair tout au long de ce premier album : 2011, A Space Odissey sonne comme une manière de reprendre la vie là où elle en était avant, un désir profond de faire à nouveau respirer une culture sonore populaire étouffée par un régime totalitaire. Mais paradoxalement, cette profession de foi n’apparaît jamais comme un acte militant agressif, c’est même plutôt l’inverse car voilà un album léger, énergique et surtout très ludique.
Clairement, ce collectif dont le nom sonne comme un pied de nez à la NASA est loin de se prendre très au sérieux. Il s’agit là de masques traditionnels, de couleurs acidulées et de fausse fourrure imprimée façon zèbre. D’une voix féminine un peu aigre-douce aux sonorités asiatiques qui évolue sur une base très occidentale composée à 15% de clarinette, d’harmonica et d’accordéon, et pour les 85% restants d’un rock populaire qu’on croirait tout frais sorti d’un Scopitone. En ça, le groupe rappelle assez évidemment Dengue Fever¹, dont la chanteuse est aussi cambodgienne ; groupe qui a d’ailleurs lui aussi fait une reprise du standard cambodgien I’m Sixteen (Dop Pram Moi) pour un de ses albums. Au passage, j’ai constaté avec amusement que même les règles de l’harmonie avaient donné un coup de pouce pour créer cette passerelle entre l’Amérique et le Cambodge des années soixante, puisque la gamme pentatonique ² qui est la marque de fabrique des musiques asiatiques fait aussi partie des bases des musiques américaines traditionnelles (d’ailleurs largement évoquée dès le XIXème siècle par le compositeur Antonin Dvořák pour sa célébrissime Symphonie du Nouveau Monde et son Quatuor Américain).
2011, A Space Odissey est indubitablement une fusion réussie. Bon, on a parfois une légère sensation de monotonie stylistique à l’écoute de cet album, parce que l’étiquette rock vintage finit rapidement par sentir le procédé. J’avoue aussi que Kangaroo Boy, en dépit de ses guitares déglinguées, m’a dès le départ évoqué un mauvais tube de Sheila avec des couettes. Mais malgré ça, voilà un album plus que recommandable, ne serait-ce que pour la qualité de sa reprise de Venus, gros tube de Shocking Blue (Kolos Srey Chaom, une conclusion vraiment très réussie). Big Water en est la page la plus psyché, exotique et planante, le reste (spécialement Have Visa Have No Rice et Rom Chong Vat A Go Go) est un rock de bonne facture bien orchestré, parfois même un peu kitsch. On imaginerait même assez facilement Quentin Tarantino choisissant Love Like Honey pour une de ses bandes originales. The Cambodian Space Project réussit à communiquer à travers ses reprises et ses compositions une énergie fraîche et une sincérité assez enthousiasmante pour tourner souvent sur la platine le matin en guise de vitamines. On peut donc en abuser, à se demander même si leur musique ne serait pas une bonne petite claque à la grise mine de l’hiver.
2011, A Space Odissey de The Cambodian Space Project
Disponible depuis le 4 juillet 2011 en import chez Metal Postcard Records
Crédit photo : The Cambodian Space Project
1. Le groupe a d’ailleurs sorti début mai un album plus pop et psyché que celui de ses collègues (Cannibal Courtship, chez Concord Music/Universal).
2. Une gamme qui utilise cinq notes au lieu des sept que sont nos habituels do ré mi fa sol la si.
http://interlignage.fr/2011/07/the-cambodian-space-project-2011-a-space-odissey/
http://www.myspace.com/thecambodianspaceproject
Le cheval de bataille de The Cambodian Space Project est sa volonté de faire renaître et de rendre hommage à la musique d’avant la page la plus écarlate de l’histoire cambodgienne récente, à savoir la prise du pouvoir en 1975 par les Khmers Rouges. Srey Thy évoque fièrement dans une interview le fait que ceux-ci à l’époque ont tué les musiciens sans réussir à tuer la musique elle-même. Le message est donc assez clair tout au long de ce premier album : 2011, A Space Odissey sonne comme une manière de reprendre la vie là où elle en était avant, un désir profond de faire à nouveau respirer une culture sonore populaire étouffée par un régime totalitaire. Mais paradoxalement, cette profession de foi n’apparaît jamais comme un acte militant agressif, c’est même plutôt l’inverse car voilà un album léger, énergique et surtout très ludique.
Clairement, ce collectif dont le nom sonne comme un pied de nez à la NASA est loin de se prendre très au sérieux. Il s’agit là de masques traditionnels, de couleurs acidulées et de fausse fourrure imprimée façon zèbre. D’une voix féminine un peu aigre-douce aux sonorités asiatiques qui évolue sur une base très occidentale composée à 15% de clarinette, d’harmonica et d’accordéon, et pour les 85% restants d’un rock populaire qu’on croirait tout frais sorti d’un Scopitone. En ça, le groupe rappelle assez évidemment Dengue Fever¹, dont la chanteuse est aussi cambodgienne ; groupe qui a d’ailleurs lui aussi fait une reprise du standard cambodgien I’m Sixteen (Dop Pram Moi) pour un de ses albums. Au passage, j’ai constaté avec amusement que même les règles de l’harmonie avaient donné un coup de pouce pour créer cette passerelle entre l’Amérique et le Cambodge des années soixante, puisque la gamme pentatonique ² qui est la marque de fabrique des musiques asiatiques fait aussi partie des bases des musiques américaines traditionnelles (d’ailleurs largement évoquée dès le XIXème siècle par le compositeur Antonin Dvořák pour sa célébrissime Symphonie du Nouveau Monde et son Quatuor Américain).
2011, A Space Odissey est indubitablement une fusion réussie. Bon, on a parfois une légère sensation de monotonie stylistique à l’écoute de cet album, parce que l’étiquette rock vintage finit rapidement par sentir le procédé. J’avoue aussi que Kangaroo Boy, en dépit de ses guitares déglinguées, m’a dès le départ évoqué un mauvais tube de Sheila avec des couettes. Mais malgré ça, voilà un album plus que recommandable, ne serait-ce que pour la qualité de sa reprise de Venus, gros tube de Shocking Blue (Kolos Srey Chaom, une conclusion vraiment très réussie). Big Water en est la page la plus psyché, exotique et planante, le reste (spécialement Have Visa Have No Rice et Rom Chong Vat A Go Go) est un rock de bonne facture bien orchestré, parfois même un peu kitsch. On imaginerait même assez facilement Quentin Tarantino choisissant Love Like Honey pour une de ses bandes originales. The Cambodian Space Project réussit à communiquer à travers ses reprises et ses compositions une énergie fraîche et une sincérité assez enthousiasmante pour tourner souvent sur la platine le matin en guise de vitamines. On peut donc en abuser, à se demander même si leur musique ne serait pas une bonne petite claque à la grise mine de l’hiver.
2011, A Space Odissey de The Cambodian Space Project
Disponible depuis le 4 juillet 2011 en import chez Metal Postcard Records
Crédit photo : The Cambodian Space Project
1. Le groupe a d’ailleurs sorti début mai un album plus pop et psyché que celui de ses collègues (Cannibal Courtship, chez Concord Music/Universal).
2. Une gamme qui utilise cinq notes au lieu des sept que sont nos habituels do ré mi fa sol la si.
http://interlignage.fr/2011/07/the-cambodian-space-project-2011-a-space-odissey/
http://www.myspace.com/thecambodianspaceproject
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Re: Musique - Cambodian Space Project: On a marché sur la lune
Retour sur l'ascension fulgurante de Srey Thy, la chanteuse de The Cambodian Space Project, qui mêle soul, jungle et électro occidentale.
Documentaire vidéo ----> http://videos.arte.tv/fr/videos/tracks_cambodian_space_project_-6554618.html
Reportage ----> http://www.arte.tv/fr/6469160.html
Documentaire vidéo ----> http://videos.arte.tv/fr/videos/tracks_cambodian_space_project_-6554618.html
Reportage ----> http://www.arte.tv/fr/6469160.html
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Re: Musique - Cambodian Space Project: On a marché sur la lune
LYRICS:
Before having a visa, I had to go to the French Embassy. Unexpectedly and nervously, I was granted the visa. Comfortably, I could fly to France and discover Paris.
After my arrival, I was a bit sad because I couldn’t eat their food. They had bread and pizza while I could eat only rice.
I am a Cambodian girl. I am only worried about food and never think about other people. No, this is wrong. No! No! No! ....I sat down and cried…..
During mealtime, there were several kinds of food. What can I do? Must I be polite? Food is nice. Must I be polite? I was extremely hungry; I had to eat first.....
(Repeat)
THANKS:
BUM N DRAZE, CHRIS KELLY, MARK & DALLAS @ ALLEY CAT, SAM JAM, ALL EXTRAS!
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