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Une famille Québécoise au Vietnam

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Une famille Québécoise au Vietnam Empty Une famille Québécoise au Vietnam

Message  Admin Sam 20 Mar 2010 - 6:57

HANOI, Vietnam — Ce pays me bouscule, m’agresse, me casse les oreilles, me sort de ma zone de confort. Mais je ne suis pas pressé de le quitter.

On est toujours déstabilisé en débarquant dans un pays inconnu, même après cinq mois sur la route en Asie. Le choc a été brutal au Vietnam.
Il y a trop de monde dans ce pays. Trop de motos. Trop de klaxons. Trop de vroum-vroum. Trop de boum-boum. Trop de télés qui jouent à tue-tête. Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est le vacarme, chanterait sans doute Gilles Vi Nguyen, s’il existait.

Nous sommes arrivés à Hanoi en pleins préparatifs de la fête du Têt, le Nouvel an vietnamien. C’était surréaliste. Comme la veille de Noël à la puissance 1000.
Les trois millions de motos d’Hanoi — pour six millions d’habitants — fonçaient à toute allure dans les ruelles étroites de la capitale pour aller acheter des cadeaux, des bonbons, de l’encens, des lanternes porte-bonheur, des fleurs et surtout des litres et des litres de whisky, de scotch, de bière et d’alcool de riz.
On voyait des familles de trois, quatre, cinq personnes perchées sur une moto. Plusieurs transportaient un arbre à kumquat, petit fruit semblable à la clémentine. L’arbre à kumquat est comme le sapin de Noël du Vietnam. Il décore les maisons durant le temps des Fêtes.
Chaque centimètre carré de chaussée était pris d’assaut par la marée motorisée qui se ruait vers la fête. Et nous, il fallait bien qu’on traverse les rues à pied, avec nos sacs à dos. Mais comment ? Sans feux de circulation, sans panneaux d’arrêt, sans traverses pour piétons...

Au fil des jours, on a appris à faire comme les Vietnamiens. Pour traverser les rues, on fend le flot de véhicules lentement, sans gestes brusques, comme un canot glisse sur l’eau. Par miracle, les motos nous contournent, nous évitent, sans jamais nous toucher.
Ah oui, une fois, quelqu’un m’a touché. Mais je ne m’en suis pas rendu compte. Mon sac en bandoulière était ouvert. Mon portefeuille avait disparu. Moi qui croyais que ça n’arrivait qu’aux autres. J’ai tout perdu, cartes de crédit, cartes de guichet, carte soleil, permis de conduire.
Bing bang boum
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut conduire sans permis ici. En tout cas, j’ai loué des motos sans que personne ne me demande jamais mon permis. Ni ma carte de crédit, d’ailleurs.
Vous voulez une moto ? Vous demandez à la madame qui vend des fruits et de l’eau à côté de votre hôtel. Elle va vous prêter sa moto pour la journée en échange d’une somme considérable : 5 $.
Attention, vous devez avoir le cœur solide pour prendre la route. Mon ami Dédé, qui adore les derbys de démolition, serait content ici. J’ai vu trois collisions de motos se produire sous mes yeux, dont deux graves. Bang !

Vous savez ce qu’ils font, les Vietnamiens, quand ça fait bing bang boum ? Ils foncent vers les lieux de l’accident et regardent les blessés, par terre. Ils attendent. En chuchotant, une main sur la bouche.
La plupart du temps, il n’y a pas d’ambulance dans les villages. Et les gens n’appellent jamais la police dans ce pays. Jamais. En aucune circonstance. Tout sauf la police.
L’autre soir, bing bang boum au coin de la rue où on se trouvait, dans une petite ville du centre du pays. Cinq minutes ont passé, puis 10 minutes. Aucuns secours. Deux motos en pièces détachées. Quatre corps inertes. Tout à coup, des parents ou amis d’un des blessés arrivent en hurlant, ramassent l’amoché, l’assoient en équilibre précaire sur une moto et filent à trois sur leur monture, sans casque, dans la nuit noire, vers une clinique médicale, quelque part.
Vingt minutes plus tard, un des blessés n’avait pas été réclamé. « Il est peut-être mort », m’a dit une passante qui baragouinait l’anglais.
Il est peut-être mort. Peut-être que oui, peut-être que non. On a appris le lendemain qu’il s’agissait d’une jeune femme. Elle n’était pas morte. Elle était défigurée.
Ce pays me bouscule, m’agresse, me sort de ma zone de confort. Pour le pire et surtout pour le meilleur, vous verrez.

.../...

source www.ruefrontenac.com


Dernière édition par Admin le Ven 26 Mar 2010 - 6:22, édité 2 fois
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Message  Admin Mar 23 Mar 2010 - 6:44

TAM COC, Vietnam – Vous vous souvenez du film Indochine ? À un moment donné, Jean-Baptiste et sa belle Vietnamienne aboutissent dans un coin de paradis où des centaines de pitons rocheux poussent au milieu des rizières verdoyantes, dans la brume du petit matin.

Les amoureux s’enlacent au son d’une musique langoureuse pendant que l’empire français d’Asie du Sud-Est achève de se désintégrer.
La scène a été tournée à Tam Coc, à deux heures de route au sud de Hanoï. Je comprends Régis Wagnier d’avoir fait le détour par cet endroit mythique pour tourner sa fresque (qui a plutôt mal vieilli, soit dit en passant).
Tam Coc correspond exactement au paysage vietnamien comme on se l’imagine : les rizières envahies par les chapeaux coniques des paysannes, les buffles paressant dans les cours d’eau, les montagnes calcaires dressant leur silhouette au milieu des champs, les fermiers à vélo...
Bien joli, tout ça. Paisible, en plus. Comme si la majesté tranquille des lieux calmait les esprits et forçait les gens à vivre au ralenti. Peut-être aussi que les résidants de Tam Coc vivent lentement parce qu’ils n’ont pas les moyens d’avoir un char.

En tout cas. Dans Indochine, le marin Jean-Baptiste et la fugitive Camille se réfugient au monastère Bich Dong, enfoui dans une grotte au milieu de nulle part. Un demi-siècle plus tard, nous avons élu domicile à deux kilomètres de ce milieu de nulle part, dans un des rares hôtels de Tam Coc.
Chez Loan, que ça s’appelle. En français, s’il vous plaît. Oui, monsieur. Loan, une dynamique femme d’affaires de 37 ans, a appris un français impeccable en tout juste deux ans, à l’Institut français de Hanoï. Sa fillette s’appelle Camille, comme la belle Vietnamienne du film.
Colonie française
« Regarde, papa, la maison est maigre ! », a constaté ma fille Émilie, 4 ans, en arrivant Chez Loan. Le bâtiment tout neuf, en béton jaune, était aménagé dans le même moule que toutes les constructions du Vietnam : une façade étroite, très étroite, et en hauteur parce que les terrains coûtent une fortune.
Loan avait ouvert son gîte il y a tout juste neuf mois, au moment de notre séjour, mais le mot s’était déjà passé dans les forums de voyage en France : allez Chez Loan, vous adorerez ! Nous avons donc passé une dizaine de jours dans cette véritable colonie (de vacances) française d’Indochine. Et oui, on a adoré.

On a célébré le Têt, le Nouvel An vietnamien, avec Loan, son mari, leurs enfants de 9 et 15 ans, leur famille élargie et une ribambelle de touristes français. Au son de Brel et de Joe Dassin, on a constaté que les Vietnamiens ne badinent pas avec le Têt.
À minuit ce soir-là, le premier invité, soigneusement choisi en fonction de son signe astrologique chinois, a franchi la porte de la maison. Il devait être obligatoirement né sous le signe du Tigre.
Les tables étaient garnies de friandises, de chèvre grillée, la spécialité locale, de porc braisé, de rouleaux de printemps, de riz collant à la violette. L’alcool de riz coulait à flots matin, midi et soir. « Tu bois 100 pour 100 ! 100 pour 100 ! », scandaient les invités de Loan en remplissant mon verre d’acide sulfurique – pardon, d’alcool de riz maison – à onze heures du matin.
Ces vieux vélos chinois
L’après-midi, le cœur léger et le pas lourd, on partait faire le tour de la région en vélo. Je vous ai déjà parlé de l’immense bonheur de parcourir les rizières en vieux vélo chinois à une vitesse. Marianne et Émilie assises sur le porte-bagages à l’arrière, comme dans la campagne birmane...
« Where you go ? », m’a demandé un fermier dans son anglais du dimanche, alors qu’on s’enfonçait dans un chemin de terre surplombant la rizière.
« Par là. N’importe où », que je lui ai répondu d’un air innocent.

Il m’a rendu mon sourire en me saluant de la main : « Chuc Mung Nam Moi ! (Bonne année !) »
Au bout du chemin, près de la rivière Ngo Dong, un berger faisait paître son troupeau de chèvres. Des barques mues par des villageoises promenaient des touristes sur la rivière. Un crachin flottait dans le silence gris. Je suis revenu par un cimetière qui étalait une poignée de tombes en béton en pleine rizière, au pied des montagnes en calcaire. Un cimetière, ici.
Je me suis dit que c’était l’endroit parfait pour mourir. Pour vivre, aussi.

source http://www.ruefrontenac.com/marcofortier/19670-tam-coc-vivre-et-mourir
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Message  Admin Ven 26 Mar 2010 - 6:19

HANOI, Vietnam - On rentrait à Hanoi par le train de nuit, vers 5 heures et quart du matin, quand un gros boum boum a résonné dans la ville endormie. Des dizaines de femmes en tenue de sport faisaient leur work-out au son d’une puissante samba brésilienne, dans un parc du centre-ville.

Je me suis demandé un instant si j’étais vraiment dans la très conservatrice capitale du Vietnam, en pleine nuit, et non sur une plage au carnaval de Rio.
Dès que nous sommes arrivés à notre hôtel, je suis parti avec ma caméra vidéo pour filmer ce spectacle inusité. Vous n’en verrez aucune image, parce qu’un crachin épais comme une purée de pois tombait sur la nuit. C’était tellement humide que la buée couvrait la lentille de mon appareil dès que je l’exposais à l’air.
Ce que j’ai vu, dans les deux heures suivantes, m’a réconcilié avec cette ville chaotique qui m’avait donné envie de la fuir en courant, au premier contact.
Je ne pouvais m’empêcher de sourire, et même de rire, en voyant toutes ces femmes de 17 à 77 ans suer à grosses gouttes au son d’une musique de carnaval. En pleine nuit. Dans la ville déserte. Au Vietnam.

Elles étaient sérieuses, appliquées, disciplinées en faisant leur exercice au pied d’une immense statue de Ly Thai To, qui a fondé Hanoi il y a exactement 1 000 ans. Je trouve ça beau, des femmes qui se lèvent aux petites heures du matin pour aller s’entraîner. Ça m’émeut.
Promeneuses en pyjama
Tout près de là, dans l’aube naissante, les sportifs ont envahi à leur tour les alentours du lac Hoan Kiem, au cœur de la ville. Des vieux faisaient du taï chi, lentement, en silence, sous les centaines de lanternes multicolores ornant le parc, pour la fête du Têt. Plus loin, un gymnase ambulant s’était installé sur le trottoir longeant le grand boulevard : des athlètes soulevaient des poids et haltères sur les appareils de musculation installés là avant que la ville s’éveille.
Des messieurs et des dames faisaient le tour du lac en marchant ou en courant. Les dames, surtout, portaient presque toutes leur pyjama. C’est comme ça au Vietnam: les femmes adorent sortir en pyjama. Je ne comprends pas pourquoi. Une école primaire de la capitale a même dû interdire aux parents de venir chercher leurs enfants en pyjama, parce que ça donnait un mauvais exemple à la jeunesse.
Ce matin-là, autour du lac, plusieurs madames en pyjama marchaient aussi, un sac de plastique sur la tête pour se protéger de la pluie fine. C’était de toute beauté.

Vers 7 heures, les motos se sont définitivement emparées de la ville, dans le vacarme et le nuage de fumée habituels. Les haltères, la samba brésilienne et les marcheuses en pyjama ont disparu.
Les hommes en chemise propre et les femmes à talons hauts ont pris d’assaut les ruelles étroites de la vieille ville, bordées de constructions bétonnées et d’immeubles coloniaux aux façades jaune. Le vieux quartier français de Hanoi me rappelle le souk de Marrakech ou le bazar d’Istanbul, véritable labyrinthe où les gens vivent empilés les uns sur les autres dans un méli-mélo d’odeurs et de couleurs.
Derrière les façades se cachent des trésors insoupçonnés : cafés sympathiques où l’espresso côtoie le thé vietnamien et les jus frais, comme chez Nela ; bons petits bistros français, Paris Déli, et d’autres agréables mélanges de saveurs vietnamiennes et occidentales, comme à La Place, près de la cathédrale Saint-Joseph.
Les résidants de Hanoi, eux, préfèrent manger dehors, sur les tables et des chaises miniatures qui envahissent les trottoirs du matin au soir... avant de céder la place aux haut-parleurs crachant de la samba brésilienne à la fin de la nuit.

source http://ruefrontenac.com/
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Message  Admin Jeu 1 Avr 2010 - 5:45

SAIGON, Vietnam – J’aime le Vietnam parce que je peux faire mon jogging en paix dans ce pays. Il n’y a pas de chiens errants prêts à vous arracher les mollets à tous les coins de rue. J’ai su pourquoi en allant au restaurant.

Je peux faire mon jogging en paix en raison de la viande de chien. La viande de chien est un mets recherché, surtout dans le nord du pays. Thit cho, que ça s’appelle. Ils mangent tout : la queue, les oreilles, les cuisses, les pattes.
Les hommes adorent. Excellent grillé ou en ragoût, paraît-il. Le thit cho a la réputation de donner élan et vitalité au lit, en particulier lors de la pleine lune. Je le crois sur parole. L’odeur du thit cho m’a suffi. Comme un mélange de cuir, de vinaigre et de pipi. Miam.
Je peux faire mon jogging en paix au Vietnam, donc. Ailleurs en Asie, c’est pas mal plus compliqué. Vous essaierez de courir en Thaïlande, par exemple. J’ai couru à Ko Phangan, île tout en vallons, comme je les aime. Parfait pour s’entraîner : monte, descend, monte, descend, dans la jungle bordant la mer.
C’était merveilleux, jusqu’à ce que j’arrive dans le premier village. Une demi-douzaine de chiens fous aux crocs longs comme ça m’ont frôlé les mollets en se léchant les babines. Quand quelqu’un court en Thaïlande, c’est qu’il se sauve, forcément pour une mauvaise raison. Et que font les chiens thaïlandais quand ils aperçoivent une viande blanche sur deux pattes se sauver en courant ? Ils n’en font qu’une bouchée, bien sûr.
Courir au Vietnam est bénéfique non seulement pour la santé, mais surtout pour le moral. J’ai fait mon jogging une dizaine de jours sur la plage de Doc Let, au bord de la mer de Chine méridionale, qui voit très peu de touristes. Très peu de touristes qui courent, en tout cas.

Je devenais une attraction locale quand j’allais courir. Les gars m’applaudissaient, me faisaient des high five, couraient un petit 200 mètres à mes côtés.
Les filles, elles, me lançaient des regards en coin. « I want to kiss you », m’a crié une belle jeune femme. J’ai poursuivi ma route, imperturbable, concentré comme toujours sur mon édification personnelle par l’activité physique.
Faire le trottoir
J’aime le Vietnam parce qu’on peut courir en paix dans ce pays. Et j’aime Saigon, la mégalopole du Sud, parce qu’on peut marcher dans ses grandes avenues chaotiques bordées d’arbres. En plus, il y a des trottoirs.
D’habitude, il n’y a pas de trottoirs dans les villes d’Asie. Les Asiatiques ne marchent jamais, ni à Saigon ni ailleurs. Ils roulent. En moto, de préférence. Même pour aller acheter un litre de lait au dépanneur du coin.
Ça doit être dans leur ADN, je pense : les Asiatiques ne marchent pas. Ils roulent.
Je comprends pourquoi. Le jour, il fait trop chaud pour marcher. Et le soir, il fait trop noir. Je pense quand même que les Vietnamiens marcheraient davantage si les villes étaient construites pour des humains, et non pour des motos. On le voit à Saigon : il suffit de quelques trottoirs, quelques arbres pour faire de l’ombre et quelques lampadaires pour me faire marcher.

Le meilleur moment pour parcourir la ville, c’est vers six heures du matin quand le soleil éclaire sans réchauffer. J’aime aller voir les gens de 17 à 77 ans qui s’entraînent dans les parcs. J’aime courir, dans le soleil levant, parmi les mémés et les pépés qui pètent le feu, sans surplus de poids, musclés. Ils font du taï chi, de la marche, des étirements, beaux, belles...
Au coucher du soleil, les danseurs prennent la place des athlètes du dimanche dans les espaces verts. Ça se dandine au son de la musique cubaine dans chaque bout de parc.
L’autre soir, ma blonde, nos filles et moi sommes allés danser dans un grand parc près de notre hôtel, le long de l’avenue Pham Ngu Lao. Imaginez, moi, oui moi, j’ai été initié au cha cha cha par une gentille grand-maman vietnamienne, sous l’œil amusé des trois filles de ma vie. Le plus surprenant, c’est que j’ai aimé ça. Oui, j’ai le goût d’apprendre à danser. Allô docteur, je ne me comprends plus.
Il faut croire que le Vietnam me fait de l’effet. Et je n’ai même pas mangé de viande de chien.

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Une famille Québécoise au Vietnam Empty Le «fabuleux» destin de mon amie Lang

Message  Admin Jeu 8 Avr 2010 - 6:06

SAPA, Vietnam - Voici l’histoire de mon amie vietnamienne qui a la vie dure pour la simple raison qu’elle est une fille. L’histoire d’une brillante jeune femme qu’on veut forcer à devenir la bonne à tout faire de son « fiancé » et de sa famille.

D’habitude, je n’aime pas les histoires où on retrouve un bon et un méchant. J’aime les zones grises, les nuances, les si, les peut-être... Sauf que cette fois-ci, ce n’est pas comme ça que ça se passe. J’ai beau chercher des nuances, je n’en trouve pas. Il n’y a pas de zone grise. Que du noir.
Mon amie Lang a 20 ans. Je l’ai connue à Sapa, charmante bourgade vietnamienne du nord, accrochée aux montagnes à la frontière avec la Chine. Lang est guide de trekking. Elle nous a fait découvrir (à ma blonde, nos filles et moi) les villages isolés des minorités Hmong et Dzao, dans la vallée où elle habite.
Ce qui est bien avec les randonnées en montagne, c’est qu’on a le temps de jaser. Au fil des kilomètres, dans les rizières et les forêts de bambous, de manguiers et de bananiers, Lang nous a raconté son histoire. En voici des bribes

Il y a trois mois, un garçon de son village a kidnappé Lang sur un chemin de montagne. Avec trois de ses amis, il l’a emmenée de force chez lui, à quatre kilomètres de là, pour la demander en mariage. Il connaissait la réponse : non, non et non. Lang ne veut rien savoir de se marier, surtout pas maintenant, à 20 ans, et encore moins avec ce jeune homme.
Ce garçon de 19 ans, je n’ai pas d’autres mots pour le décrire : un p’tit crisse. Fendant, au-dessus de ses affaires, incapable de vous regarder dans les yeux. Un soir, il est venu rejoindre Lang au gîte où on restait, dans la montagne. Jaloux, le gars. Il venait contrôler sa « fiancée ».
« C’est lui », qu’elle nous a dit d’un signe du menton, en cachant à peine son dédain.
Marché conclu
Il a tout son temps, le gars. Il ne fout rien de ses journées. Entre les récoltes de riz, les hommes n’ont pas grand-chose à faire ici, dans la vallée. Ils boivent du thé, de la bière, du whisky, jouent aux cartes, font la sieste.
Les femmes, elles, se tapent tout le boulot, nous a expliqué Lang. À 20 ans, elles sont jugées mûres pour se marier. Elles vont vivre chez les parents de leur mari, où elles deviennent des bonnes à tout faire. Elles élèvent six ou sept enfants, torchent la belle-famille, tissent les vêtements, préparent les repas, vont bûcher le bois de cuisson dans la forêt.

Ça marche comme ça, ici. Ça marche comme ça à beaucoup d’endroits en Asie, d’après ce que je crois comprendre. Les femmes sont l’âme de la famille, l’âme d’un pays, mais perdent leur liberté à l’âge adulte.
Chez les Hmong et les Dzao du Vietnam du Nord, en tout cas, les mariages forcés font partie des traditions qui demeurent acceptées. Lang a répété 1 000 fois à son « fiancé », à sa belle-famille et à sa propre famille qu’elle refuse de se marier. Mais ce n’est pas elle qui décide.
Le père de son fiancé a donné quatre poulets et 4 millions de dongs (environ 250 $) à la famille de Lang ; les deux pères ont conclu le marché en trinquant à l’alcool de riz. Le sort en est jeté. Le mariage aura lieu dans les prochains mois.
À moins que... Lang songe à se sauver. Prendre le train de nuit et débarquer à Hanoi, le lendemain matin. Lang veut étudier l’histoire, étudier l’anglais, apprendre la vie et devenir guide touristique dans la grande ville. Beaucoup plus payant et moins éreintant que d’être guide de montagne.
Rencontre dans la vallée
Ça paraît simple : tu te sauves et tu refais ta vie. Mais Lang devrait tourner le dos à sa famille, à son clan, à son village. Elle ne serait plus la bienvenue chez elle.
Comme toutes les filles de la vallée, Lang a quitté l’école à 13 ans pour travailler dans les rizières, pour apprendre à tisser et pour vendre son artisanat au marché local. Lang a appris un anglais correct en guidant les touristes depuis deux ans, mais dans les faits, elle est quasiment illettrée fonctionnelle.
Elle a une adresse hotmail, un compte Facebook et envoie des textos avec son téléphone portable. Mais je l’ai vue pitonner sur mon ordi, elle a toutes les misères du monde à lire un simple courriel.
Lang est désemparée, mais pas désespérée. Elle parle d’une voix calme, posée. Elle est drôle. Mais sur le sentier dans la vallée, son regard se trouble : on croise son amie de 20 ans, guide de trekking elle aussi, mariée depuis un an. Elle a le ventre rond. L’amie de Lang est enceinte de six mois et demi. Sa carrière de guide tire à sa fin.

source & photos http://ruefrontenac.com/marcofortier/20410-vietnam-destin-lang
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Une famille Québécoise au Vietnam Empty Bouddha est mort...

Message  Admin Mer 14 Avr 2010 - 6:06

Déjà plus de six mois qu’on parcourt l’Asie du Sud-Est en famille. Voici, en exclusivité, des nouvelles et commentaires de mes filles, Émilie, quatre ans, et Marianne, six ans.

D’abord, elles se portent à merveille. Heureuses et en santé. De vraies petites nomades. On a quand même visité des pays peu reposants comparés à la rue Saint-Gérard, à Montréal : Thaïlande, Népal, Birmanie, Vietnam et maintenant le Cambodge. Puis on mettra le cap sur le Laos, le Yunnan, en Chine, et le nord de la Thaïlande.

« On voit des temples partout, dit Émilie. Les gens vont prier Bouddha, mais ça ne donne rien : Bouddha est mort dans l’ancien temps. »

Hum... je me demande où tu as pêché ça, Émilie… Hum… Bon, je t’explique. C’est vrai que Bouddha est mort il y a longtemps, mais c’était un homme très bon. Les gens l’aiment beaucoup, ça leur fait du bien de penser à lui.

En tout cas, il faut faire attention à ce qu’on dit parce que les enfants enregistrent.

Marianne et Émilie enregistrent tellement qu’elles ont appris l’anglais. En six mois. On parle toujours en anglais avec les Asiatiques et avec les touristes qu’on rencontre. Nos filles comprennent tout. On ne peut même plus se dire des secrets en anglais, Isabelle et moi, devant les filles.

Chaque jour, partout où on passe, elles se font dire la même chose : « Oooh, you’re so lovely ! Are you twins ? What is your name ? Where are you from ? How old are you ? Can I take a photo of you ? »

Elles se font dire ça avec, en prime, une grosse pincette des joues. Mes filles ne sont plus capables de se faire pincer les joues. Elles font de gros yeux, détournent le visage, repoussent les assaillants du revers de la main.

Marianne a quand même une bonne nouvelle pour tous les enfants de six ou sept ans qui prévoient se rendre en Asie. À six ou sept ans, on perd des dents. Marianne en a perdu trois. Alors, Marianne, la bonne nouvelle : « La fée des dents se rend en Asie. Mais il faut lui écrire un mot, avant de se coucher, pour lui dire où on est. En Thaïlande, elle m’a laissé 30 bahts sous mon oreiller. En Birmanie, 1000 kyats. Et au Vietnam, 10 000 dongs. »

Douceurs asiatiques

« OK, les filles, une question piège. Mis à part des bouddhas et la fée des dents, qu’est-ce qu’on voit souvent en Asie ?

— Des ordinateurs avec une pomme, comme le tien !

— Oui, bien sûr. Mais encore ?

— Des motos. Des téléphones cellulaires. Des palmiers. Des mangues. Des fleurs. Des déchets. Des pauvres, surtout ceux qui n’ont pas de maison.

— Oui, on voit des gens pauvres. On voit des gens riches aussi. Mais en général, les gens sont moins riches que chez nous. Et y a-t-il un animal qu’on voit tout le temps ? Un indice : au Népal, j’en ai entendu un qui trottait dans ma cabane dans la montagne. Et le monsieur népalais voulait le manger en brochette.

— Des rats ! On voit souvent des rats en Asie. Mais il ne faut pas y toucher parce qu’ils vivent dans les égouts.

— Oui, nos amis les rats. Et vous, les filles, qu’est-ce que vous aimez en Asie ?

— La crème glacée. Les toutous. Les carrousels. Les touk-touk. Les petites chèvres, répond Émilie.

— Les barrettes avec des fleurs. Les robes neuves. Les sandales à talons hauts. Et ma cousine Éloïse (qui est venue en Thaïlande pour le temps des fêtes), dit pour sa part Marianne.

— Comment trouvez-vous les gens en Asie ?

— Ils sont gentils. Il sourient beaucoup. Ils nous invitent chez eux.

— Et qu’est ce que vous ferez en revenant à Montréal, à la mi-juin ?

— Je vais ouvrir un McDo, pour les jeux d’enfants, lance Émilie.

— Jouer avec mes toutous. Avec mes amis aussi. Et aller à l’école », raconte Marianne.

Le meilleur ami du voyageur

J’en profite pour vous parler du meilleur ami du voyage en famille : l’ordinateur portable. On a regardé Inglorious Bastards (décevant), les superbes films vietnamiens Trois Saisons et Cyclo, le très nono mais néanmoins divertissant The Beach, et les enfants peuvent regarder, et regarder, et regarder encore leurs préférés : Les Trois Brigands (je l’adore probablement plus qu’elles !), Les 12 Princesses (bof…), Ludovic, Passe-Partout…

Mention honorable au iPod. Marianne s’endort en fredonnant Daniel Boucher (siiiiiiiiiiii tu t’en allaaaaiiiiis, si tu te pooouuuussais…), Stephen Faulkner (Moéééééé, j’veux jouer au cow-boy), Martin Léon (Grand Bill, c’t’un gars qui avait de la classe), Émilie Simon (Anniiiiiie tombe amoureuse d’un petit amiiiiii), Aznavour, Brel, Brassens, sans oublier Blondie, Boney M. et Madonna.

Notre préféré, la bande sonore de notre voyage, reste quand même Jack Johnson. Notre ami Jack berce nos journées, de Katmandou à Yangon, en passant par Saigon.

Marianne et Émilie se sentent chez elles n’importe où. Elles transportent leur univers dans leur sac à dos : l’ourson Bleu-Bleu, les chiens Saucisse et Hot-Dog, leurs petits personnages Playmobil et Pet Shop, leurs livres et les trésors amassés en cours de route : cailloux, coquillages, bouts de bois, fleurs, baguettes (pour manger).

En bateau, en autobus, en avion ou dans une chambre au milieu de la Birmanie, elles déménagent instantanément chez nous, dans le quartier Villeray, à Montréal, dès qu’elles sortent leurs sacs aux trésors. Elles dorment bien partout. Il leur arrive même de manger leurs repas, parfois. Comme à la maison, finalement.

source http://ruefrontenac.com/marcofortier/20759-detente-voyages-asie
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Une famille Québécoise au Vietnam Empty Cicatrices de guerre

Message  Admin Jeu 29 Avr 2010 - 6:19

On en voit partout. Le long des routes, dans les rizières, près des maisons, en bordure des forêts de bambou: le Vietnam est le pays des cimetières.

Les tombes bétonnées ont poussé dans les endroits les plus improbables, symboles de la « guerre américaine » (comme on appelle ici la guerre du Vietnam) ayant emporté au moins trois millions de vies.
À Danang, près de la zone démilitarisée qui séparait le nord et le sud du pays jusqu'à la victoire des communistes le 30 avril 1975, les cimetières bordent la fameuse China Beach, où les Marines faisaient le plein d'air frais avant de monter au front. L'aéroport de Danang était le plus achalandé du monde au tournant des années 1970. Les bombardiers américains décollaient jour et nuit pour pilonner les méchants communistes.
Les cicatrices de guerre demeurent, 35 ans après le départ des soldats américains. Partout au pays, des cratères de bombes, laissés intacts par les autorités, rappellent le passé tumultueux et pas si lointain du Vietnam. On voit aussi des carcasses de tanks rouillés. Et des canons à moitié enterrés.
Les Montagnes de marbre, en banlieue de Danang, abritent d'énormes grottes où se cachaient les combattants du Nord. Un lourd silence règne dans ces cathédrales souterraines, peuplées de bouddhas et de fumée d'encens. Les murs criblés de balles rappellent la souffrance inouïe des Vietnamiens.

Frénésie de construction
De nos jours, le seul boum ici est celui des grues et des marteaux-piqueurs. Une frénésie de construction s'empare de la côte centrale du pays, le long de la mer de Chine méridionale. Les grands hôtels poussent comme de la mauvaise herbe dans le sable fin qui s'étend à perte de vue en banlieue de Danang. Et les Airbus bondés de Chinois ont remplacé les B-52 américains à l'aéroport, à peu près aussi occupé qu'en 1969.
« L'industrie touristique du Vietnam est encore naissante. Les touristes chinois vont débarquer ici par centaines de milliers dans les années à venir », me dit Thuy, une femme d'affaires d'une quarantaine d'années qui fait construire un hôtel à Danang avec son mari... américain.
Ce couple mixte symbolise à lui seul le Vietnam d'aujourd'hui, qui semble avoir enterré son passé en même temps que ses trois millions de morts. La majorité des Vietnamiens sont nés après la guerre et pensent davantage à s'enrichir qu'à pleurer leurs martyrs.
Nous avons rencontré Tao, 31 ans, au marché du village de My Lai, au sud de Danang. Je vous ai parlé l'autre jour du massacre de My Lai: 504 civils tués par les Américains en mars 1968.
Tao et Bruno, son mari d'origine française (et ancien militaire), nous ont invités dans leur nouvelle maison toute neuve. Télé par satellite, électricité, eau courante, tout le tralala. Mais pas encore de meubles, trop cher. Nous avons mangé assis par terre l'excellent sauté de bœuf et légumes que Tao nous a préparé.
Le massacre de My Lai a eu lieu à moins de trois kilomètres de chez elle. Le cimetière local semble déborder. Mais Tao ne garde aucun ressentiment contre les Américains. Elle n'a même pas le goût de parler de la guerre. Ça ne fait pas partie de ses pensées.
Vietnam moderne
Tao et Bruno parlent bébé, chien, moto, travail (elle concevait des jeux vidéo avant d'emménager avec son nouveau mari). Après deux mois au Vietnam, j'ai l'impression que Tao et Thuy, la future hôtelière, incarnent le Vietnam moderne, qui est semblable à la Chine: une dictature « communiste » convertie à l'économie de marché.
Comme les Chinois, les Vietnamiens mènent une vie 1 000 fois plus confortable qu'il y a 20 ans. Les Vietnamiens ont eu faim durant la majeure partie du 20e siècle. La dernière famine remonte à 1988, aussi bien dire hier ! La politique de « renouveau », lancée en 1987, au moment où Gorbatchev ouvrait la perestroïka en Russie, a au moins donné à manger aux Vietnamiens, libérés du carcan de l'économie planifiée.
Depuis, ils ont tous la même obsession: s'acheter une moto. Quelque 22 millions de citoyens (sur 80 millions) roulent désormais en deux roues à moteur et cassent littéralement les oreilles des pauvres touristes québécois, peu habitués à un tel vroum-vroum...
Comme les Chinois, les Vietnamiens risquent cependant la prison s'ils émettent la moindre opinion politique « dissidente ». Ils semblent avoir compris le message.

source http://ruefrontenac.com/marcofortier/21290-marco-fortier-au-vietnam-blogue
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Une famille Québécoise au Vietnam Empty De retour sur le trottoir... à Montréal

Message  Admin Mar 6 Juil 2010 - 6:28

Tout juste revenu de huit mois en Asie, je n’en reviens pas à quel point Montréal est propre, belle, paisible.

J’adore Montréal, mais je l’aime encore plus après m’en être éloigné. C’est pas mêlant, j’ai un sourire d’euphorie collé au visage depuis quatre jours. Tout me paraît extraordinaire: acheter des fraises à la fruiterie, savourer un espresso en regardant la Coupe du monde de soccer au café du coin, jouer au parc avec mes filles, jaser avec mes voisins.
La vie est belle à Montréal. Ça sent bon. Il n’y a pas une odeur d’égout à ciel ouvert comme dans toutes les villes d’Asie que j’ai visitées, sans exception.
À Bangkok, Saigon, Phnom Penh ou Yangon, les égouts s’écoulent directement sous les trottoirs, cachés par de minces dalles de béton instables et à moitié démolies. Croyez-moi, il faut regarder où on met les pieds. Et se boucher le nez.
Ça circule tellement bien chez nous. Vous trouvez que c’est infernal de se déplacer à Montréal? Vous irez à Bangkok, Hanoi ou Katmandou pour découvrir ce qu’est un bouchon de circulation.
À Bangkok, mon taxi a déjà été immobilisé 20 minutes sur un grand boulevard. Le chauffeur a éteint le moteur et s’est endormi. J’ai dû le réveiller quand les voitures ont recommencé à bouger.
Un samedi matin, j’ai déjà mis une heure et quart pour parcourir moins de huit kilomètres vers le centre-ville de Bangkok. Ça aurait pris le même temps à pied, mais il fait tellement chaud que les gens marchent le moins possible dans les villes d’Asie. La plupart du temps, il n’y a même pas de trottoirs. Quand il y en a, ils sont envahis par les marchands ambulants et par les motos qui roulent ou se stationnent n’importe où.
Les gens marchent dans la rue. Ou sur la route. Je ne me suis jamais habitué à voir des écoliers de quatre ou cinq ans marcher seuls, sans leurs parents, en pleine chaussée, parmi des camions et des bus filant à toute allure.

Les villes d’Asie grandissent trop vite, n’importe comment, sans plan, livrées aux promoteurs immobiliers. Ça donne des monstres de béton où s’entassent voitures et motos.
Ah! oui, le bruit. Dans les villes d’Asie, et surtout au Vietnam, on se fait réveiller à 5h tous les matins par le vroum-vroum des véhicules. Le niveau de bruit – et de pollution – est hallucinant.
Et je ne vous parle pas des klaxons... En Asie, les conducteurs ont le détestable réflexe de klaxonner sans cesse pour signaler leur présence aux autres véhicules. Comme les routes débordent littéralement de motos, de camions et de bus, tout le monde passe son temps à klaxonner pour rien!
Les Asiatiques sont stressés. Fatigués. La vie en Asie du Sud-Est a changé pour le mieux depuis deux décennies. Mais la «qualité de vie» demeure une notion occidentale qui n’existe pas en Orient.
Depuis mon retour d’Asie, mes amis me demandent souvent si j’ai visité un endroit où j’aimerais vivre avec ma blonde et nos enfants. La réponse est simple: non, je n’ai trouvé aucun endroit où j’aimerais m’installer en Asie. Aucun. Même en me forçant.
Je passerais des mois ou des années à Pékin ou ailleurs. Mais pas toute une vie.
J’ai visité des endroits fabuleux en Asie, rencontré des gens extraordinaires, découvert des civilisations fascinantes, je me suis ouvert l’esprit, mais je n’ai qu’un chez-moi. Montréal.
Bon, je vous laisse, je vais commander une poutine.

source http://www.ruefrontenac.com/marcofortier/24084-retour-asie-montreal
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