l'esprit voyageur en asie du sud-est
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L'Isaan - terre d'exode pour les étrangers

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Message  Admin Jeu 22 Avr 2010 - 6:35

qui cherchent une nouvelle vie.

Dans ce que les Thaïlandais surnomment en plaisantant "la rue des occidentaux", Justin Raines rigole autour d'une bière avec sa fiancée thaïlandaise enceinte, Eve, qui a 21 ans, la moitié de son âge. "Cela n'a pas d'importance que vous soyez gros, moche ou quoique ce soit d'autre, vous trouverez toujours une femme ici qui voudra prendre soin de vous", explique Justin avec un sourire. Neuf ans plus tôt il a déménagé du Queensland (Australie) dans la région de l'Isaan afin d'être avec sa première compagne thaïlandaise, qu'il a rencontré lors d'un voyage à Bangkok. Le couple s'est ensuite séparé, mais Justin explique qu'il est tombé amoureux d'Udon Thani, une des principales villes d'Isaan, où il a ouvert un bar et rencontré sa nouvelle dulcinée. "Les femmes d'ici sont les plus belles de Thaïlande, celles d'Isaan, et économes aussi. Il est moins cher de vivre ici que dans d'autres endroits tels que Bangkok, Pattaya et Phuket", précise-t-il.

L'Isaan, région phare des couples interculturels
Les vacanciers en Thaïlande s'aventurent rarement en Isaan, l'une des régions les moins prospères du royaume, et où les exploitations fermières sont plus communes que les hôtels fastueux et les plages paradisiaques du sud. Pourtant, beaucoup d'étrangers semblent partager l'enthousiasme de Justin. Lui et Eve font partie des quelque 60 à 70.000 couples interculturels recensés dans la région, selon Buapan Promphakping, professeur associé dans le développement social à l'université de Khon Kaen. La tendance a commencé dans les années 60 lorsque plusieurs milliers de soldats américains ont été stationnés dans la région durant la guerre du Vietnam. Mais elle a ensuite continué au même rythme, d'autant que beaucoup de femmes pauvres d'Isaan ont quitté leur foyer pour trouver du travail dans les zones touristiques – souvent en tant que fille de bar – où elles peuvent rencontrer des hommes étrangers et les pousser à s'installer dans le nord-est. La fiancée de Justin, explique que "le rythme de vie est facile" avec son mari occidental, qui l'aide même à faire la vaisselle, et avec qui elle gère une petite entreprise de textile. Mais la socialisation de Justin avec ses compagnons expatriés est un point sensible. "Il n'est désormais plus célibataire et quand il sort la nuit, il reste avec eux jusqu'au matin. Ce n'est pas acceptable, alors nous nous bagarrons régulièrement", raconte-t-elle.

Entre piège, idylle et réalité
Il peut aussi y avoir une partie plus sombre pour les deux partenaires engagés dans ces unions, où les écarts d'âges sont communs, et dans lesquelles les lois thaïlandaises poussent les occidentaux à acheter une maison au nom de leur femme. "A quel point faut-il être intelligent pour se rendre compte que cela peut être un piège?", déclare John Burdett, avocat anglais devenu romancier après avoir longuement interrogé les filles de bars en Isaan pour écrire ses livres. Mais pour lui, les mariages entre occidentaux et thaïlandais peuvent, cependant, "fonctionner formidablement bien", et souvent fournir une sécurité financière pour la famille de la femme si le couple a une bonne approche. "C'est une question qui concerne les deux parties, en particulier les hommes, comprendre que c'est une culture très différente et que si vous voulez une relation durable, vous devez faire un effort d'adaptation", ajoute-t-il.

Vivre avec les locaux plutôt qu'avec les expatriés
C'est justement ce qu'essaye de faire Ronnie Behnke, 37 ans, qui vient de quitter Brisbane pour rejoindre le village tranquille de sa compagne Parnom, dans la province de Khon Kaen, où le couple a mis en place un élevage de poissons. "Je pénétrais dans une jungle, vous entendez un tas d'histoire à propos de gens qui se font dépouiller", explique-t-il. "J'ai emménagé étape par étape afin d'être sûr que c'est ce que je voulais faire". Ronnie explique qu'il a rencontré son épouse de 26 ans dans la station balnéaire de Pattaya en 2003, où il était en vacances alors qu'elle travaillait comme femme de ménage, mais sa première visite dans le nord-est a été comme un choc. "Sa famille n'avait rien. Les toilettes étaient une honte alors je les ai réparées ainsi que la douche", se rappelle-t-il. "Quand je suis arrivé ici et que j'ai vu ces gens qui n'ont rien à donner, mais qui donnent quand même, j'ai pensé: ce sont des personnes que je veux aider". Ronnie espère que sa ferme va permettre d'améliorer l'économie du village, et il offre aussi des conseils aux visiteurs occidentaux sur la culture de l'Isaan en tant que volontaire dans la police touristique. "Maintenant que j'ai un filet de secours, que j'ai un groupe de personnes en qui j'ai confiance, je me sens en sécurité". Par ailleurs, bien qu'il admette que ses compétences en thaï sont encore basiques, Ronnie explique qu'il préfère sortir avec les locaux plutôt qu'avec la communauté expatriée. "C'est une honte car vous voyez un tas de piliers de comptoirs qui n'ont rien de mieux à faire que d'aller boire toute la journée et revenir harceler leur épouse. Parfois j'ai envie de dire: il y a l'aéroport, allez-vous en si vous n'aimez pas cet endroit", explique-t-il. Quant à sa femme Parnom, elle semble heureuse avec son choix de partenaire. "Je pense que j'ai trouvé un homme bien, vous savez, il prend soin de moi. Je pense que je suis heureuse avec ça. C'est simple!", déclare-t-elle en rigolant.

source http://u.nu/4c2k8
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