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L'Indonésie, destination touristique privilégiée des riches chinois et indiens

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L'Indonésie, destination touristique privilégiée des riches chinois et indiens  Empty L'Indonésie, destination touristique privilégiée des riches chinois et indiens

Message  Admin Ven 16 Juil 2010 - 13:20

Quand le ministre indonésien de la culture et du tourisme a parié, au début de la crise économique mondiale, que les touristes afflueraient à Bali pour échapper au stress de la récession, beaucoup ont ri sous cape. En réalité, Jero Wacik avait raison. L'industrie touristique indonésienne ne connaît pas de pause et 2010 promet d'être l'année de tous les records. L'archipel mise sur 7 millions de touristes internationaux, et sur 7 milliards de dollars (5,4 milliards d'euros) de recettes, contre 6,3 milliards en 2009.

Troisième source de devises pour le pays et gros pourvoyeur d'emplois, le tourisme est choyé par Djakarta. L'Indonésie - 17 000 îles sur une surface de près de quatre fois la France - se sait très en retard par rapport à ses voisins, Singapour et la Malaisie, qui attirent respectivement 9 millions et 17 millions de visiteurs par an.

Améliorer l'image du pays et rassurer les touristes est ici un souci constant. Personne n'a oublié les attentats de Bali (2002 et 2005), celui de Djakarta (été 2009), ainsi que la série de catastrophes naturelles (tsunami, tremblement de terre, inondations...) qui ont endeuillé l'archipel. "Les attentats de 2002 ont mis le tourisme à terre. L'impact a été dramatique. Bali s'est vidée d'un seul coup. Mais depuis 2006, c'est reparti comme jamais, avec une particularité : l'arrivée toujours plus importante de touristes asiatiques, surtout chinois", souligne Socrate Georgiades, fondateur et directeur du mensuel La Gazette de Bali.

En 2009, le nombre de touristes chinois a bondi de 37 %, pour passer à 204 000 (contre 50 000 trois ans plus tôt). "Ils cherchent avant tout le soleil et veulent passer du bon temps, à l'inverse des Européens, qui, eux pratiquent un tourisme plus culturel", relève M. Georgiades. Pour l'instant, les Chinois restent largement devancés par les Japonais (330 000 visiteurs chaque année) et par les Australiens. Viennent ensuite les Malaisiens, les Coréens et les Taïwanais.

Autre percée spectaculaire : celle des Indiens. Leur nombre a triplé ces cinq dernières années, pour passer à 124 000. Les plus fortunés viennent à Bali marier leurs enfants, alimentant la mode des "villas de mariages". Il n'est pas rare de voir débarquer dans l'île quelque 600 Indiens, venus à bord d'un avion spécial, pour une cérémonie de mariage.

Pour Philippe Augier, conseiller du commerce extérieur français, fondateur et directeur du Musée Pasifika de Nusa Dua, l'Inde et la Chine seront à l'avenir "les deux réservoirs à touristes" de l'Indonésie. Dans ces deux pays, la classe moyenne croît de façon exponentielle et les milliardaires se multiplient. Or la Thaïlande est arrivée "à son paroxysme" en matière de tourisme, estime-t-il, alors que dans l'archipel, "tout reste à faire".

Si les visiteurs européens en Indonésie sont moins nombreux que ceux de la zone Asie-Pacifique, ils augmentent de façon continue. Les Français sont passés en tête des arrivées en 2009, devançant les Britanniques, Allemands et Néerlandais, avec 114 000 entrées, soit une hausse de 33 % par rapport à l'année précédente. Ces touristes européens sont très appréciés, leurs séjours étant cinq fois plus longs que ceux des Japonais par exemple, et leurs dépenses plus élevées.

"L'île de Bali a toujours été à la mode, mais son essor est fulgurant depuis deux ans. Nous avons largement rattrapé et même dépassé notre niveau de 2002 (d'avant les premiers attentats)", souligne Ngurah Wijaya, le directeur de l'Office du tourisme de Bali, sans cacher ses inquiétudes devant la rançon du succès : infrastructures défaillantes (routes et électricité surtout), surpopulation en juillet-août, pénurie d'eau, ordures ménagères de plus en plus nombreuses, et pollution toujours plus élevée, en raison du nombre croissant de voitures et de mobylettes.

"Allons-nous devenir Ibiza ? Nous n'avons pas besoin de millions de visiteurs ni de toutes ces chambres d'hôtel qui surgissent chaque jour. Le tourisme de masse serait la mort de Bali et de son héritage unique", avertit Ngura Wijaya, pour qui Djakarta laisse trop d'autonomie aux autorités locales depuis la décentralisation de 2001.

M. Augier, lui, est plus confiant. "Je n'imagine pas Bali devenir Ibiza. Le tourisme se concentre sur 30 % de l'île, il reste donc de la marge. Si Kuta a mal vieilli, Nusa Dua est presque la perfection et Ubud ou Sanur, notamment, restent sous contrôle. Et surtout, les autorités indonésiennes ont conscience du problème", assure-t-il. L'objectif affiché par Djakarta est en effet de promouvoir de nouvelles destinations touristiques à travers l'archipel, notamment à Sumatra-ouest et en Iryan Jaya, pour ne pas laisser Bali et Java continuer à concentrer l'essentiel des arrivées.

Florence Beaugé

source www.lemonde.fr
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