Quatre ans autour du monde sans économies, c'est possible

Oubliez les tours organisés avec services dignes d’une pouponnière… Rodolphe Sinimale et Nirina Donato sillonnent le monde depuis quatre ans sans réel budget, mais en utilisant des moyens de survie alternatifs. Au bout d’une trentaine de pays tamponnés sur leur passeport, ils se sont arrêtés à Bangkok, juste avant la dernière étape de leur périple planétaire

Ils avaient tout. Le travail, la bonne paie, le confort, bref ce que certains appellent communément le bonheur. Mais en est-ce vraiment le synonyme ? Rodolphe et Nirina ont tranché, en juillet 2006. Le Réunionnais, alors âgé de 26 ans, titulaire d’un MBA en gestion des ressources humaines et sa compagne franco-malgache de 22 ans fraîchement diplômée de l’Institut d’Administration des Entreprises brocantent leur "patrimoine". Voiture, meubles, habits, le tout compacté en deux sacs à dos d’une vingtaine de kilos prêts à quitter leur île de la Réunion. "La vie est fragile, incertaine et si précieuse, explique le jeune homme à la silhouette mince. Nous souhaitions vivre quelque chose de différent, aller à la rencontre des gens, apprendre des autres et sur nous-mêmes". "No plans is the plan" devient alors le précepte qui les poussera à parcourir 200.000 kilomètres, durant quatre années rythmées par l’improbable.

Profs de français, laveurs de murs, organisateurs de mariage…
Par exemple, ils créeront à Barcelone le premier regroupement de Réunionnais ou encore dîneront au sommet de la tour John Hancock Center de Chicago avec un ex-dirigeant de la Bank of America… Mais derrière ces péripéties, se cache la réalité de tous les jours : s’adapter et survivre. D’abord en acceptant les "boulots" qui se présentent. "Nous avons pu être cuisiniers dans l’un des plus anciens centres bouddhistes d’Océanie, laveurs de murs dans un cottage kiwi, préparateurs de mariages pour l’aristocratie anglaise en Nouvelle-Zélande ou encore professeurs d’anglais à Tokyo et de français à Chiang Mai", précise Rodolphe.
Quant au sommeil, le CouchSurfing était là pour ça. Ce site Internet est composé de voyageurs en transit, à la recherche d’un toit temporaire ou prêts à héberger d’autres nomades. Sur un canapé, le sol, une tente, et même des toits de voiture. Si c'est impossible, pas de panique, il y avait aussi les aéroports grâce au site Sleeping in Airports. Par contre, "la santé en prend un coup", notamment le dos maltraité par des sacs à dos qui se sont vite allégés au fil des années. Ensuite, il faut accepter les imprévus. Comme de se faire attaquer par une horde de singes sauvages à Dharamsala ou être arrêté par une fausse milice armée à Tananarive. Le couple dans tout ça ? "Les concessions et l’amour sont le secret".

Le retour à la Réunion l’année prochaine ?
Que reste-t-il de ce périple après plus de 1.500 jours écoulés ? "Les lieux, bien sûr, mais surtout le côté humain et l’humilité d’une vie si courte. On a appris à savourer le présent et ses moments de quiétude infinis". Pour partager cette expérience, Nirina et Rodolphe rédigent une chronique dans le Quotidien de la Réunion et sur le site Réunionnais du Monde. Actuellement, le couple se ressource à Bangkok, dans une Thaïlande qu’ils ont déjà parcourue en 2008, afin de préparer leur visa pour Ho Chin Minh, où Nirina apprendra le Nail Art (techniques de décoration des ongles). La suite ? Taïwan, le Sri-Lanka, Bali… qui sait ? Seule certitude, leur ultime challenge : le retour à la Réunion, probablement l’année prochaine. A moins que le couple de globe-trotters décide de repartir, pourquoi pas en Andalousie où ils ont "laissé un bout de leur cœur".

Pierre BENEDETTI http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html jeudi 18 novembre 2010



En juillet 2002, à Pékin, j'ai rencontré un couple de jeunes bretons qui faisait un tour du monde; Yannick et Caroline
ils avaient un site qui s'appelait quelque chose comme ça:
www.yaca.com mais c'est pas ça, j'ai essayé on aboutit à rien.

Suis pas sûr de l'adresse exacte.

Lui était prof de techno dans l'Education Nationale et elle monitrice d'auto-école;

On a passé,pas mal de jours ensemble et on ne s'est perdu de vue qu'il y a quelques mois.

Tout ça pour dire que partir "sans économies", surtout à deux! C'est pas possible.
Comme nos deux réunionnais, ils ont fait un tas de boulots sur leur route; prof d'anglais à Pékin (moi aussi, avec eux et ça me fait marrer), convoyeur de bateau à voile pour traverser le Pacifique...etc...