Noël en Asie du Sud-est
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breiz77
thiof
Béotrice
asiaonly
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Re: Noël en Asie du Sud-est
J'y retourne, Béa m'attend!!
Béotrice- Localisation : Vaucluse
Messages : 1165
Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Noël en Asie du Sud-est
Béotrice a écrit:
J'y retourne, Béa m'attend!!
vous consommez sec ça rigole pas
thanaka- Admin
- Localisation : il existe une application pour ça
Messages : 2606
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Noël en Asie du Sud-est
Tout simplement génial...
asiaonly- Admin
- Localisation : sawiselèèèène
Messages : 1294
Date d'inscription : 01/06/2009
Re: Noël en Asie du Sud-est
source http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?page=newsdetail&newsid=68476
Comme chaque année, décembre accueille l'hiver et Noël. J'ignore des deux quel est celui qui plaît le plus aux enfants du côté de l'Atlantique : les bonhommes de neige et les vacances scolaires ou le sapin de Noël et les cadeaux. Mais ce dont je suis certain, c'est que pour les enfants du côté de la mer Orientale, Noël, c'est le moyen de rencontrer "papa Noen" !
"La voisine m'a demandé si tu accepterais de faire le Père Noël !". Plongé dans la lecture d'un recueil de contes et légendes du Vietnam, je ne réagis pas immédiatement à cette option conjugale. Alors que je suis avec attention les démêlés d'un pauvre paysan, avec un génie malicieux qui lui pourrit la vie, dans un paysage de rizières noyées dans la brume, je me trouve à mille lieux du bonhomme vêtu de rouge qui donne à la fête de Noël son caractère jovial. Il faut que mon épouse réitère sa proposition pour que je reprenne pied avec la réalité.
… quand tu descendras du ciel !
J'avais déjà exprimé ici mon étonnement amusé en voyant Hanoi et les autres villes du pays s'habiller de rouge, or et blanc pour fêter Noël. Alors que de mémoire de Hanoïens ou d'autres habitants d'autres villes, on ne vit jamais le moindre flocon de neige (sauf peut-être tout là-haut, du côté du Fan Si Pan), c'est une tempête de neige artificielle qui recouvre le Vietnam pour les derniers jours de l'année.
Sur les vitrines, voisinent allègrement rennes volants tirant un traîneau et génies du foyer ou bouddhas bienveillants. Les vitres des maisons se vaporisent de givre qui affiche des "Happy Christmas" resplendissants. Sauf sur les vitres de ma maison, ou farouche défenseur de la francophonie, ce sont des "Joyeux Noël" qui attirent l'œil des passants.
À tous les coins de rue, surgissent des sapins couverts de boules or et argent, et plus le jour de Noël approche, plus les rues regorgent de petits lutins coiffés de bonnets rouges et blancs. Parfois, même les adultes s'y mettent aussi, et je suis de moins en moins surpris de côtoyer des motos transportant la famille Noël, bonnets en guise de casque ! Je suis même persuadé que quelque part au large de Ha Long, Lac Long Quân porte aussi, pour l'occasion, un énorme chapeau de Noël, patiemment tissé pendant l'année par de magnifiques jeunes filles qui, une fois leur œuvre achevée, se transforment en étoiles le soir de Noël. Ben quoi ! On peut rêver, non ?
En tout cas, après avoir entendu mon épouse, je redescends sur terre plus vite que le père Noël… Moi, faire le père Noël ? Pourquoi ? Comment ? Question aussitôt posée, réponse aussitôt apportée ! Mon système pileux, plus généreux que celui du Vietnamien moyen, me permet d'habiller mon menton d'une épaisse toison qui, l'âge aidant, a tendance à virer au gris, avant que de blanchir définitivement. Même si cet ornement semble bien ridicule à côté de l'abondante barbe blanche du Père Noël, il fait de moi le candidat le mieux placé de ma ruelle pour tenir le rôle de l'aimable vieillard. La constance de mon épouse à vouloir me maintenir en bonne santé et mon appétence pour sa cuisine ont tendance à arrondir des formes qu'en d'autres temps, je maintenais scrupuleusement à plat ! Même si la convexité de mon tour de taille est loin d'atteindre la pachydermique rotondité abdominale du bonhomme Noël, elle est supérieure à celle de mes voisins vietnamiens et rajoute encore à ma capacité à tenir le rôle de l'encapuchonné du 24 décembre !
Inutile de prétexter un quelconque empêchement. La ruelle veut un Père Noël pour ses enfants, et ce sera moi, un point c'est tout !
L'habit fait le père Noël !
Mais barbe et ventripotence ne suffisent pas à faire un Père Noël présentable. Il faut l'habit ! Qu'importe, ces dames ont tout prévu.
Le pantalon ? Le tailleur du coin m'en confectionne un sur-mesure dans une flanelle d'un rouge sang à faire mugir un troupeau de taureaux.
La houppelande ? Une robe de chambre en soie rouge, avec des dragons dorés, que j'avais achetée un jour où j'avais confondu bon goût et exhibitionnisme.
Les bottes ? Une grosse paire d'après-ski, en faux poils de fausses chèvres, que j'avais rapporté d'un séjour hivernal en France, quand je m'enfonçais dans 30 cm de neige avant de prendre l'avion qui m'a ramené au bercail.
Les gants ? Des gants en laine blanche, achetés au marché Ðông Xuân, feront l'affaire. Et peu importe qu'ils me soient un peu juste et que mes doigts recroquevillés à l'intérieur donnent à mes mains l'apparence de serres !
Le bonnet ? Alors là, aucun problème : les rues en regorgent…
Reste que ma barbe manque de longueur et mes cheveux d'abondance. C'est donc la pharmacie du quartier qui est mise à contribution, sous la forme d'une dizaine de sacs de coton hydrophile qui, assemblés par les mains habiles de mes voisines, recouvriront mes tempes et mes joues plutôt que désinfecter des blessures !
Mon épouse et deux voisines endossent le rôle de costumière, et moi mon accoutrement de Noël. Moue dubitative ! Le ventre n'est pas assez gros ! Du compliment je ne profite guère, car mes tortionnaires décident illico de me garnir d'un oreiller !
Le second essai est concluant, et si le personnage que je vois dans le miroir me semble peu orthodoxe, il peut faire un Papa Noël présentable pour des enfants vietnamiens qui attendent avec émerveillement les cadeaux qu'il va leur distribuer.
Les cadeaux ? Tiens justement, il manque encore d'accessoire indispensable à tout père Noël qui se respecte : la hotte. Là encore, l'ingéniosité vietnamienne fait preuve de son efficacité. Le coffre à linge en plastique fera l'affaire. Une sangle et du papier doré, et voilà une hotte à jouets plus vraie que nature.
Il est 22h00 le soir de Noël. Là-haut, dans les cieux, venu de son lointain pays des glaces, le père Noël, sur un traîneau volant tirés par ses rennes magiques, s'apprête à faire le tour des cheminées du monde pour distribuer aux enfants sages les cadeaux qu'ils ont mérités. Ici-bas, dans une ruelle d'un quartier de Hanoi, un Père Noël, sur une moto conduite par un voisin hilare, s'apprête à faire le tour d'une quinzaine de maisons pour distribuer à des enfants vietnamiens jouets et bonbons qu'ils attendent avec impatience. La hotte me scie la colonne vertébrale, les sangles m'arrachent les épaules, j'étouffe sous mon coton et dans mes bottes de faux poils, j'ai une descente d'organe ventral, et mon sang ne circule plus dans mes mains engoncées… Mais il faut que j'accomplisse ma mission jusqu'au bout : donner à la nuit de Noël cette magie qui fait briller les yeux des petits et des grands.
Quinze histoires et quinze tasses de thé plus tard, j'ai vidé ma hotte ! On m'a tiré les poils de barbe, les vrais et les faux, des bébés ont hurlé dans les bras de mamans rayonnantes de joie, un enfant m'a jeté à la figure un jouet qui ne lui plaisait pas, un autre a fait pipi sous lui, de peur en me voyant, quand je suis reparti en moto, ma robe de chambre s'est prise dans les rayons, j'ai failli mourir étranglé sous les rires de toute la ruelle…
Ça a été un sacré joyeux Noël !
Gérard BONNAFONT/CVN
Comme chaque année, décembre accueille l'hiver et Noël. J'ignore des deux quel est celui qui plaît le plus aux enfants du côté de l'Atlantique : les bonhommes de neige et les vacances scolaires ou le sapin de Noël et les cadeaux. Mais ce dont je suis certain, c'est que pour les enfants du côté de la mer Orientale, Noël, c'est le moyen de rencontrer "papa Noen" !
"La voisine m'a demandé si tu accepterais de faire le Père Noël !". Plongé dans la lecture d'un recueil de contes et légendes du Vietnam, je ne réagis pas immédiatement à cette option conjugale. Alors que je suis avec attention les démêlés d'un pauvre paysan, avec un génie malicieux qui lui pourrit la vie, dans un paysage de rizières noyées dans la brume, je me trouve à mille lieux du bonhomme vêtu de rouge qui donne à la fête de Noël son caractère jovial. Il faut que mon épouse réitère sa proposition pour que je reprenne pied avec la réalité.
… quand tu descendras du ciel !
J'avais déjà exprimé ici mon étonnement amusé en voyant Hanoi et les autres villes du pays s'habiller de rouge, or et blanc pour fêter Noël. Alors que de mémoire de Hanoïens ou d'autres habitants d'autres villes, on ne vit jamais le moindre flocon de neige (sauf peut-être tout là-haut, du côté du Fan Si Pan), c'est une tempête de neige artificielle qui recouvre le Vietnam pour les derniers jours de l'année.
Sur les vitrines, voisinent allègrement rennes volants tirant un traîneau et génies du foyer ou bouddhas bienveillants. Les vitres des maisons se vaporisent de givre qui affiche des "Happy Christmas" resplendissants. Sauf sur les vitres de ma maison, ou farouche défenseur de la francophonie, ce sont des "Joyeux Noël" qui attirent l'œil des passants.
À tous les coins de rue, surgissent des sapins couverts de boules or et argent, et plus le jour de Noël approche, plus les rues regorgent de petits lutins coiffés de bonnets rouges et blancs. Parfois, même les adultes s'y mettent aussi, et je suis de moins en moins surpris de côtoyer des motos transportant la famille Noël, bonnets en guise de casque ! Je suis même persuadé que quelque part au large de Ha Long, Lac Long Quân porte aussi, pour l'occasion, un énorme chapeau de Noël, patiemment tissé pendant l'année par de magnifiques jeunes filles qui, une fois leur œuvre achevée, se transforment en étoiles le soir de Noël. Ben quoi ! On peut rêver, non ?
En tout cas, après avoir entendu mon épouse, je redescends sur terre plus vite que le père Noël… Moi, faire le père Noël ? Pourquoi ? Comment ? Question aussitôt posée, réponse aussitôt apportée ! Mon système pileux, plus généreux que celui du Vietnamien moyen, me permet d'habiller mon menton d'une épaisse toison qui, l'âge aidant, a tendance à virer au gris, avant que de blanchir définitivement. Même si cet ornement semble bien ridicule à côté de l'abondante barbe blanche du Père Noël, il fait de moi le candidat le mieux placé de ma ruelle pour tenir le rôle de l'aimable vieillard. La constance de mon épouse à vouloir me maintenir en bonne santé et mon appétence pour sa cuisine ont tendance à arrondir des formes qu'en d'autres temps, je maintenais scrupuleusement à plat ! Même si la convexité de mon tour de taille est loin d'atteindre la pachydermique rotondité abdominale du bonhomme Noël, elle est supérieure à celle de mes voisins vietnamiens et rajoute encore à ma capacité à tenir le rôle de l'encapuchonné du 24 décembre !
Inutile de prétexter un quelconque empêchement. La ruelle veut un Père Noël pour ses enfants, et ce sera moi, un point c'est tout !
L'habit fait le père Noël !
Mais barbe et ventripotence ne suffisent pas à faire un Père Noël présentable. Il faut l'habit ! Qu'importe, ces dames ont tout prévu.
Le pantalon ? Le tailleur du coin m'en confectionne un sur-mesure dans une flanelle d'un rouge sang à faire mugir un troupeau de taureaux.
La houppelande ? Une robe de chambre en soie rouge, avec des dragons dorés, que j'avais achetée un jour où j'avais confondu bon goût et exhibitionnisme.
Les bottes ? Une grosse paire d'après-ski, en faux poils de fausses chèvres, que j'avais rapporté d'un séjour hivernal en France, quand je m'enfonçais dans 30 cm de neige avant de prendre l'avion qui m'a ramené au bercail.
Les gants ? Des gants en laine blanche, achetés au marché Ðông Xuân, feront l'affaire. Et peu importe qu'ils me soient un peu juste et que mes doigts recroquevillés à l'intérieur donnent à mes mains l'apparence de serres !
Le bonnet ? Alors là, aucun problème : les rues en regorgent…
Reste que ma barbe manque de longueur et mes cheveux d'abondance. C'est donc la pharmacie du quartier qui est mise à contribution, sous la forme d'une dizaine de sacs de coton hydrophile qui, assemblés par les mains habiles de mes voisines, recouvriront mes tempes et mes joues plutôt que désinfecter des blessures !
Mon épouse et deux voisines endossent le rôle de costumière, et moi mon accoutrement de Noël. Moue dubitative ! Le ventre n'est pas assez gros ! Du compliment je ne profite guère, car mes tortionnaires décident illico de me garnir d'un oreiller !
Le second essai est concluant, et si le personnage que je vois dans le miroir me semble peu orthodoxe, il peut faire un Papa Noël présentable pour des enfants vietnamiens qui attendent avec émerveillement les cadeaux qu'il va leur distribuer.
Les cadeaux ? Tiens justement, il manque encore d'accessoire indispensable à tout père Noël qui se respecte : la hotte. Là encore, l'ingéniosité vietnamienne fait preuve de son efficacité. Le coffre à linge en plastique fera l'affaire. Une sangle et du papier doré, et voilà une hotte à jouets plus vraie que nature.
Il est 22h00 le soir de Noël. Là-haut, dans les cieux, venu de son lointain pays des glaces, le père Noël, sur un traîneau volant tirés par ses rennes magiques, s'apprête à faire le tour des cheminées du monde pour distribuer aux enfants sages les cadeaux qu'ils ont mérités. Ici-bas, dans une ruelle d'un quartier de Hanoi, un Père Noël, sur une moto conduite par un voisin hilare, s'apprête à faire le tour d'une quinzaine de maisons pour distribuer à des enfants vietnamiens jouets et bonbons qu'ils attendent avec impatience. La hotte me scie la colonne vertébrale, les sangles m'arrachent les épaules, j'étouffe sous mon coton et dans mes bottes de faux poils, j'ai une descente d'organe ventral, et mon sang ne circule plus dans mes mains engoncées… Mais il faut que j'accomplisse ma mission jusqu'au bout : donner à la nuit de Noël cette magie qui fait briller les yeux des petits et des grands.
Quinze histoires et quinze tasses de thé plus tard, j'ai vidé ma hotte ! On m'a tiré les poils de barbe, les vrais et les faux, des bébés ont hurlé dans les bras de mamans rayonnantes de joie, un enfant m'a jeté à la figure un jouet qui ne lui plaisait pas, un autre a fait pipi sous lui, de peur en me voyant, quand je suis reparti en moto, ma robe de chambre s'est prise dans les rayons, j'ai failli mourir étranglé sous les rires de toute la ruelle…
Ça a été un sacré joyeux Noël !
Gérard BONNAFONT/CVN
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Re: Noël en Asie du Sud-est
Rangoon - Birmanie
Jakarta - Indonésie
Ailleurs ----> http://www.boston.com/bigpicture/2010/12/christmas_across_the_globe.html
Jakarta - Indonésie
Ailleurs ----> http://www.boston.com/bigpicture/2010/12/christmas_across_the_globe.html
thanaka- Admin
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Béotrice- Localisation : Vaucluse
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Re: Noël en Asie du Sud-est
Nouvelle année
Philippines
Taiwan
Singapour
Japon
Malaisie
Hong-Kong
Birmanie
source http://www.boston.com/bigpicture/2010/12/a_new_year_rolls_in.html
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