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Courte amnistie pour un Birman dissident

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Courte amnistie pour un Birman dissident Empty Courte amnistie pour un Birman dissident

Message  Admin Lun 20 Fév 2012 - 15:17

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Le moine dissident Ashin Gambira lors d'une cérémonie célébrée dans un monastère de Rangoun, dimanche 19 février. Crédits photo : Soe Than WIN/AFP


À peine libéré, le moine Gambira, un des leaders de la révolte safran, risque à nouveau la prison.

Il a le courage tranquille de ceux qui acceptent de se mettre en péril pour ce à quoi ils croient. Ashin Gambira, ce moine birman qui avait mené en 2007 la «révolution safran» en Birmanie, une contestation populaire réprimée dans le sang, «n'accorde aucun crédit» à la «démocratie florissante et disciplinée» promise par le pouvoir militaire.

Le nouveau gouvernement, qui l'avait amnistié il y a à peine un mois pour prouver la sincérité de sa politique d'ouverture, a apparemment peu goûté les déclarations du trublion. On apprenait dimanche qu'il serait jugé pour être entré de force dans des monastères fermés par les autorités. Embarqué dans une rafle nocturne par dix hommes, Gambira, 33 ans, avait été détenu pour interrogatoire la semaine dernière.

«Bol retourné»
Enrôlé de force dans les forces armées à l'âge de 12 ans, torturé et humilié dans des geôles infâmes, Gambira continue de défier le régime. Il n'a pas oublié qu'en 2007, les moines bouddhistes étaient attrapés au lasso, ligotés à des arbres et roués de coups de pied, que les monastères étaient mis à sac et les statues du Bouddha, décapitées pour récupérer les pierres précieuses dont elles sont incrustées. Pour tout cela, Gambira a l'impudence de réclamer des excuses. Pis, il rappelle que le mot d'ordre du «bol retourné» s'applique toujours aux généraux birmans. Cette excommunication est lourde de conséquences pour un bouddhiste: s'il ne sacrifie pas à l'aumône, il perd toutes ses chances d'accéder au nirvana.

S'il s'est lancé dans de surprenantes réformes, le régime sait que les monastères birmans ont toujours joué un rôle politique central. Une vingtaine de pagodes, qualifiées de «foyers d'activistes», sont cadenassées et récemment une cérémonie d'ordination d'une quarantaine de moines libérés en janvier a été interdite.

Plus de 800 prisonniers politiques croupissent encore en prison, selon l'association d'assistance aux prisonniers politiques basée en Thaïlande. Et «ceux qui ont été libérés sont en laisse. À la moindre incartade, ils retourneront purger la totalité de leur peine», expliquait récemment Gambira, qui avait été condamné à 68 ans de prison en novembre 2007.

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