La vie est courte... et l’éternité n’est pas de trop
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La vie est courte... et l’éternité n’est pas de trop
de Michèle Jullian - blog http://michjuly.typepad.com
Lorsque j’ai commencé à écrire ce blog, il y a un peu plus de trois mois, je m’étais fait cette promesse – inconsciente, stupide ou insensée - d’essayer de développer une idée et de la transmettre chaque jour sur ce blog. Une note, non pas directement sur ma vie ou ma personne, genre « journal intime » tournant en rond autour de mon égo, ou « journal-introspection » sur mes états d’âme, le genre de romans français qui pullulent dans les librairies et portés sur un sujet unique : l’auteur lui-même… Non, en revanche, parler de moi sans parler de moi directement, tel était le challenge. Parler de moi, comme élément ou témoin d’un univers dans lequel j’ai choisi de vivre – momentanément –
La rue m’intéresse, la musique, la politique, la fête, les couleurs, les cancans, les livres, les cris…me passionnent, lorsqu’ils sont le reflet des gens qui m’entourent. Ils touchent mon regard, sensibilisent mes émotions, me troublent ou m’étonnent, en tout cas, ne me laissent pas indifférente. Ma curiosité me porte évidemment sur ce qui est singulier, étonnant, mais pas forcément à l’opposé de moi. Vivre une vie autre que celle tracée, en principe, par la famille, l’éducation, le système, m’a toujours tenté et je l’ai fait. C’est à la portée de tous ceux qui en ont réellement envie. Travailler à Singapour, en Australie ou à Tahiti, s’enliser sur l’ile de Pâques, tomber amoureuse d’un prince malais ou d’un mendiant javanais, suivre les guérisseurs philippins, étudier les médecines New-Age thaïlandaises, se baigner dans le Gange à Bénarès, traverser un pays en guerre sous les bombes au Laos. Vivre des vies ou vivre plusieurs vies, c’est aussi excitant que d’étudier et de parler plusieurs langues. Dire « je t’aime » en français, n’a rien à voir avec « cinta ke padamu » en balinais ou « shan rak thoe » en thaï, ou « wo ai ni » en chinois. C’est, comme la psychologie du décor. On ne dit pas je t’aime de la même façon selon qu’il pleut des cordes, qu’on vient de déguster un repas français avec vin sublime et éclairage aux chandelles, ou que l’on vient de manger un « Tom Yam khoung » épicé sur le bord d’un trottoir. Et à ce propos, il fait si chaud en ce moment à Chiang mai, que l’ai l’impression que le béton de mon immeuble va éclater…
J’ai vécu longtemps avec un écrivain, éditorialiste et scénariste génial, et je ne comprenais pas alors cette boulimie, cette addiction, cette pulsion à écrire chaque jour - et nuit souvent - à inventer des personnages, à concocter des intrigues, à commenter l’actualité, je l’accusais de communiquer avec l’invisible : lecteurs ou spectateurs inconnus. Car il se fichait bien d’internet, facebook et compagnie… Aujourd’hui, je comprends mieux cette nécessité dérangeante d’écrire chaque jour, exercice qui risque d’occulter toute autre activité qui, d’un seul coup, peut, en comparaison paraître mineure. Et voilà que je reproduis ce même schéma tant critiqué auparavant, au point que mon ami thaï aujourd’hui, trouve insupportable « que je travaille tout le temps ».
Comme la vie passe vite, trop vie, j’aimerais conseiller à ceux que les cultures asiatiques intéressent, le livre de François Cheng « L’éternité n’est pas de trop », avec cette pensée dominante : en occident on a tendance à considérer le monde comme un objet de conquête, à exalter la matière et glorifier l’individu ; Dans l’Orient Extrême - où tout se tient - la conception de l’univers est unitaire et organique ».
Source http://u.nu/8yg49
Lorsque j’ai commencé à écrire ce blog, il y a un peu plus de trois mois, je m’étais fait cette promesse – inconsciente, stupide ou insensée - d’essayer de développer une idée et de la transmettre chaque jour sur ce blog. Une note, non pas directement sur ma vie ou ma personne, genre « journal intime » tournant en rond autour de mon égo, ou « journal-introspection » sur mes états d’âme, le genre de romans français qui pullulent dans les librairies et portés sur un sujet unique : l’auteur lui-même… Non, en revanche, parler de moi sans parler de moi directement, tel était le challenge. Parler de moi, comme élément ou témoin d’un univers dans lequel j’ai choisi de vivre – momentanément –
La rue m’intéresse, la musique, la politique, la fête, les couleurs, les cancans, les livres, les cris…me passionnent, lorsqu’ils sont le reflet des gens qui m’entourent. Ils touchent mon regard, sensibilisent mes émotions, me troublent ou m’étonnent, en tout cas, ne me laissent pas indifférente. Ma curiosité me porte évidemment sur ce qui est singulier, étonnant, mais pas forcément à l’opposé de moi. Vivre une vie autre que celle tracée, en principe, par la famille, l’éducation, le système, m’a toujours tenté et je l’ai fait. C’est à la portée de tous ceux qui en ont réellement envie. Travailler à Singapour, en Australie ou à Tahiti, s’enliser sur l’ile de Pâques, tomber amoureuse d’un prince malais ou d’un mendiant javanais, suivre les guérisseurs philippins, étudier les médecines New-Age thaïlandaises, se baigner dans le Gange à Bénarès, traverser un pays en guerre sous les bombes au Laos. Vivre des vies ou vivre plusieurs vies, c’est aussi excitant que d’étudier et de parler plusieurs langues. Dire « je t’aime » en français, n’a rien à voir avec « cinta ke padamu » en balinais ou « shan rak thoe » en thaï, ou « wo ai ni » en chinois. C’est, comme la psychologie du décor. On ne dit pas je t’aime de la même façon selon qu’il pleut des cordes, qu’on vient de déguster un repas français avec vin sublime et éclairage aux chandelles, ou que l’on vient de manger un « Tom Yam khoung » épicé sur le bord d’un trottoir. Et à ce propos, il fait si chaud en ce moment à Chiang mai, que l’ai l’impression que le béton de mon immeuble va éclater…
J’ai vécu longtemps avec un écrivain, éditorialiste et scénariste génial, et je ne comprenais pas alors cette boulimie, cette addiction, cette pulsion à écrire chaque jour - et nuit souvent - à inventer des personnages, à concocter des intrigues, à commenter l’actualité, je l’accusais de communiquer avec l’invisible : lecteurs ou spectateurs inconnus. Car il se fichait bien d’internet, facebook et compagnie… Aujourd’hui, je comprends mieux cette nécessité dérangeante d’écrire chaque jour, exercice qui risque d’occulter toute autre activité qui, d’un seul coup, peut, en comparaison paraître mineure. Et voilà que je reproduis ce même schéma tant critiqué auparavant, au point que mon ami thaï aujourd’hui, trouve insupportable « que je travaille tout le temps ».
Comme la vie passe vite, trop vie, j’aimerais conseiller à ceux que les cultures asiatiques intéressent, le livre de François Cheng « L’éternité n’est pas de trop », avec cette pensée dominante : en occident on a tendance à considérer le monde comme un objet de conquête, à exalter la matière et glorifier l’individu ; Dans l’Orient Extrême - où tout se tient - la conception de l’univers est unitaire et organique ».
Source http://u.nu/8yg49
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Date d'inscription : 31/05/2009
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