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Jane Birkin en Thaïlande pour défendre la cause des réfugiés karens

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Message  thanaka Mer 26 Mai 2010 - 14:27

La chanteuse Jane Birkin était en Thaïlande il y a quelques jours pour visiter le camp de réfugiés karens de Mae La, au nord-ouest du pays. Initié par l’ONG Info Birmanie, dont elle est le porte-drapeau, ce voyage avait pour but de réveiller les consciences sur les problèmes de la Birmanie alors que les élections générales se profilent dans ce pays miné par près d'un demi-siècle de régime totalitaire

Après quinze heures d’avion et six heures de mini van, Jane Birkin pose finalement ses valises à Mae Sot, ville frontière entre la Thaïlande et la Birmanie. Depuis 10 ans, on connaissait son engagement pour la cause birmane : comme d’autres stars, elle a multiplié les déclarations chocs et battu le pavé pour demander la libération de la chef de file de l’opposition, Aung San Suu Kyi, placée sous résidence surveillée à Rangoun. "Aung San Suu Kyi va mourir en détention, son visage sera imprimé sur des tee-shirts, c'est bon pour le marketing...", siffle-t-elle dans une chanson présente sur son dernier album. Jane Birkin avait rencontré la Prix Nobel de la Paix en 1999, après avoir donné un concert à Rangoun, en partenariat avec l'Alliance française. Aujourd'hui, la chanteuse montre qu’elle est prête à mouiller sa chemise pour que le monde n’oublie pas la situation des minorités ethniques birmanes, persécutées par la junte militaire au pouvoir. "C'est la première fois que je viens ici, à la frontière birmano-thaïlandaise, pour pouvoir parler d'une autre dimension du problème birman", explique-t-elle. "Ce déplacement était urgent, pour ne pas oublier la Birmanie à quelques mois des élections générales", renchérit Isabelle Dubois, la coordinatrice d’Info Birmanie, à l'initiative de ce séjour. La chanteuse est le porte-étendard de cette organisation basée à Paris qui milite pour des changements démocratiques en Birmanie.

A la rencontre d’une réalité trop peu connue
Sous un soleil de plomb, Jane pénètre dans le camp de réfugiés de Mae La, à environ une heure de Mae Sot. Les autorités thaïlandaises ont finalement accepté, après une heure de pourparlers, de nous donner l’accès à ce village où vivent 37.000 Birmans. Dans une hutte en bambou poussiéreuse, une dizaine de femmes et d’hommes de l’ethnie karen s’activent sur des métiers à tisser. "Je vis ici depuis plus de 10 ans avec mes 7 enfants, explique Paw Mie, 47 ans. En Birmanie, les militaires nous ont chassés de notre village et l’ont brûlé. On a marché plusieurs jours et traversé clandestinement la frontière thaïlandaise". Ces dix dernières années, plus de 3.000 villages ont été détruits dans cette région de Birmanie. Les Karen, la plus grande minorité ethnique du pays, se battent pour l’autonomie de leur territoire depuis plus de 60 ans. Les affrontements entre la rébellion et les soldats de l’armée birmane ont fait de nombreuses victimes civiles. "Le régime force les villageois à travailler comme esclaves et le viol est utilisé comme une arme de guerre", explique Wah Ku Shee, membre de l’Organisation des femmes karen (KWO). Jane Birkin opine tristement : "On parle encore trop rarement de tout cela en France".
La chanteuse a ramené quelques vêtements à donner, ceux de ses petits enfants. Pour laisser un autre souvenir dans ce pensionnat géré par la KWO, elle entonne soudain "La Javanaise" sous le regard médusé des jeunes garçons rassemblés devant elle. Ces derniers sont souvent nés dans le camp de réfugié ; coincés entre un pays que leurs parents ont fui et un royaume qui ne leur ouvre pas spécialement les bras, la plupart de ces adolescents espèrent pouvoir être accueillis dans un pays tiers. "Pourquoi ne permet-on pas à ces enfants de venir au moins étudier en Europe?", s'interroge la chanteuse.
Ici, Jane Birkin est une inconnue. Mais elle compte bien se servir de sa célébrité en France pour faire entendre la voix de ces réfugiés : "Il ne s’agit pas simplement de convaincre le grand public, mais aussi les dirigeants français. En ne disant rien ou en laissant Total faire des affaires en Birmanie, ils soutiennent le régime. En ayant pris conscience des horreurs vécues par ces gens, j’espère être plus convaincante".

source http://www.lepetitjournal.com/bangkok/accueil-bangkok/58619-societe-jane-birkin-en-thailande-pour-defendre-la-cause-des-refugies-karens.html
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Message  asiaonly Mer 26 Mai 2010 - 15:42

Goooooood job Jane Jane Birkin en Thaïlande pour défendre la cause des réfugiés karens 388974
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Jane Birkin en Thaïlande pour défendre la cause des réfugiés karens Empty L'ethnie Karen, une communauté persécutée qui a fui la Birmanie

Message  Admin Mer 29 Sep 2010 - 13:38

Ils sont au fin fond du monde. Perdus au nord de Chiang Mai, en Thaïlande; dans un petit village rustique, tout de bambou travaillé à la main. Les mignonnes petites maisons se dressent sur un terrain boueux: c'est la mousson, et elle n'en finit pas. Il faut le vouloir pour venir jusqu'ici. Les sentiers pour arriver dans le hameau sont dangereux en moto, éreintants à pied. Nous longeons rivières et cascades au milieu de la splendide jungle, dans la montagne adoucie par les rizières, dans laquelle vivent mille animaux, pas toujours des plus sympathiques. Et puis, en arrivant dans le village détrempé, on voit une croix de bois, pauvre, plantée devant une maison.
Car ce village perdu est chrétien. Karen chrétien, pour être plus précis. Les Karen? Une ethnie d'origine birmane, qui fuit la répression écrasante organisée par la junte militaire depuis des années... ou plutôt, des siècles. Car, pour avoir voulu préserver son identité et sa culture, cette communauté d'à présent plus de six millions d'individus s'est de tout temps heurtée au pouvoir en place. Vieux peuple dont l'existence est mentionnée pour la première fois au XIIe siècle, c'est en Thaïlande qu'il vient trouver refuge depuis trois cent ans.
Environ 300 000 Karen habiteraient dans le pays, dans des conditions parfois très difficiles: isolés, parlant des langues qui ne ressemblent en rien au thaï, ils sont les victimes trop faciles de toutes sortes d'exploitations. Pour la plupart, la montagne leur sert d'abri. Une situation qui changera peut-être avec la nouvelle génération... si le gouvernement thaïlandais se soucie davantage de leur instruction: près d'un enfant Karen sur deux est analphabète.
Trois religions, plusieurs sous-groupes: les Karen sont un peuple complexe. La grande majorité - 70% environ - est bouddhiste, et 5% à 10% d'entre eux sont animistes. Et puis, il y a les chrétiens, une minorité importante: 15% à 20% d'entre eux, qui le sont devenus sous l'influence de baptistes américains, venus s'établir en 1813 en Birmanie.
Depuis, cette petite communauté de croyants n'a cessé d'être visitée par les missionnaires occidentaux, qui les aident financièrement et dispensent la bonne parole. Mais églises en béton et bibles reliées ne font pas oublier aux Karen les croyances de leurs ancêtres animistes. Il n'est ainsi pas rare que le respect envers les esprits de la forêt cohabite, en toute harmonie, avec les louanges de la messe ou du culte.
Un peuple fier et debout
Ping Pong m'entraîne avec lui vers l'église, perchée sur une petite colline. Ce Thaïlandais au surnom comique, né du fait que les Occidentaux ne parviennent jamais à retenir son patronyme thaï, parcourt la forêt depuis des décennies. Il en connaît tous les recoins. «Savez-vous que les Karen, comme tous les autres peuples du coin, mangent verres de terre, serpents et crapauds? Quand on n'a pas d'argent, c'est la forêt qui nourrit», précise-t-il en riant devant ma mine dégoûtée.
Il est vrai que les Karen n'ont que deux moyens de subsistance: l'agriculture dans les rizières, un travail pénible, ou la vente de tissus et souvenirs aux «falang» - «étrangers» en thaï. Ce commerce est plus largement pratiqué par les «Karen long cou», parqués bon gré mal gré dans des villages créés pour appâter le touriste, et qui doivent leur nom aux nombreux colliers qui alourdissent le cou de leurs femmes.
Ici, c'est le travail de la terre qui prédomine. La vie n'est pas facile dans cette autarcie. «L'hôpital est à une heure et demie de moto, sur des sentiers défoncés. Les enfants ne peuvent aller à l'école que si l'Etat les prend en pension complète toute la semaine», précise Ping Pong.
Si la semaine est consacrée à l'étude pour certains privilégiés et aux champs pour tous les autres, le dimanche matin, c'est la fête: catéchisme et prière pour les 600 chrétiens des villages environnants. A pied ou en moto, ils se réunissent, par terre ou sur des chaises en plastique, dans la blanche église toute neuve construite par des missionnaires. Moment de dévotion, de partage pour les adultes, de jeux pour les enfants... et de rencontres intéressées pour les adolescents.
Car les Karen ne se marient qu'entre eux et de préférence avec un partenaire de même confession. Alors, pour faciliter les rencontres amoureuses «correctes», on s'évalue à l'église. En toute liberté. Pas d'unions forcées, une philosophie encline à la non-violence, une communauté quasi végétarienne... les Karen auraient de quoi faire des adeptes en Europe.
Le hameau est paisible après la pluie. En flânant, je rencontre une vieille dame, allongée dans son hamac comme si l'éternité lui appartenait. Elle m'adresse un sourire édenté, s'incline, mains jointes, pour saluer l'étrangère venue se perdre dans son village. Et puis elle se lève pour me laisser sa place. Dans son regard, la fierté: elle est vieille, mais encore debout. Comme son peuple.

source http://www.bonnenouvelle.ch/34-octobre-2010/reportage/chretiens-du-bout-de-la-jungle.html
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