Birmanie: la police empêche une exceptionnelle manifestation à Rangoun
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Birmanie: la police empêche une exceptionnelle manifestation à Rangoun
La police birmane a empêché lundi sans violence la tenue d'une rare manifestation prévue à Rangoun à l'occasion du quatrième anniversaire de la répression sanglante de la "révolte safran", a indiqué un responsable birman.
Environ 200 personnes avaient prévu de défiler jusqu'à l'hôtel de ville mais ont renoncé à leur projet à la demande de la police, selon des témoins. Une trentaine d'entre eux ont ensuite prié dans une pagode.
"Après que la police leur a demandé d'arrêter, ils ont prié (...) et se sont dispersés", a indiqué le responsable birman à l'AFP.
"Il n'y a eu aucune arrestation", a ajouté un policier.
"Nous étions ici aujourd'hui pour prier pour la libération des prisonniers politiques et pour marquer le quatrième anniversaire de la révolte safran mais un policier nous a demandé de n'aller nulle part alors nous devons rentrer chez nous", a dit à l'AFP un manifestant qui a requis l'anonymat.
D'autres manifestants portaient sur leur T-shirt des slogans appelant à mettre un terme dans l'Etat Kachin, dans le nord du pays, à un projet de barrage controversé dont l'électricité est destiné à la Chine voisine.
Alors que de plus en plus de voix s'inquiètent de l'impact de ce projet sur la rivière Irrawaddy, la police avait la semaine dernière arrêté un homme qui manifestait seul, à l'extérieur de l'ambassade chinoise à Rangoun, contre ce barrage de Myitsone.
Les autorités ont renforcé la sécurité à l'occasion de l'anniversaire de la répression du mouvement initié par des moines bouddhistes en 2007, après une brusque augmentation des prix.
Le soulèvement des bonzes, baptisé "Révolution safran", avait attiré certains jours jusqu'à 100.000 personnes dans les rues de Rangoun, constituant le plus sérieux défi aux généraux depuis 1988.
Il avait finalement été écrasé par la junte alors au pouvoir, faisant au moins 31 morts.
La junte a laissé place en mars dernier à un nouveau gouvernement "civil", mais qui reste contrôlé par l'armée.
Ces dernière semaines, le nouveau régime a montré des signes d'ouverture envers ses opposants, en particulier la lauréate du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, libérée en novembre de sept années de résidence surveillée.
Lors d'un récent entretien avec l'AFP, Mme Suu Kyi avait estimé que les réformes politiques en cours dans son pays étaient "positives", tout en restant prudente sur la capacité du pouvoir à aller au bout du processus de démocratisation.
La communauté internationale réclame notamment toujours la libération des quelque 2.000 prisonniers politiques.
AFP
A lire aussi en anglais http://www.mizzima.com/news/inside-burma/5983-rare-demonstration-march-in-burma-aborted-by-rangoon-police.html
AFP
Environ 200 personnes avaient prévu de défiler jusqu'à l'hôtel de ville mais ont renoncé à leur projet à la demande de la police, selon des témoins. Une trentaine d'entre eux ont ensuite prié dans une pagode.
"Après que la police leur a demandé d'arrêter, ils ont prié (...) et se sont dispersés", a indiqué le responsable birman à l'AFP.
"Il n'y a eu aucune arrestation", a ajouté un policier.
"Nous étions ici aujourd'hui pour prier pour la libération des prisonniers politiques et pour marquer le quatrième anniversaire de la révolte safran mais un policier nous a demandé de n'aller nulle part alors nous devons rentrer chez nous", a dit à l'AFP un manifestant qui a requis l'anonymat.
D'autres manifestants portaient sur leur T-shirt des slogans appelant à mettre un terme dans l'Etat Kachin, dans le nord du pays, à un projet de barrage controversé dont l'électricité est destiné à la Chine voisine.
Alors que de plus en plus de voix s'inquiètent de l'impact de ce projet sur la rivière Irrawaddy, la police avait la semaine dernière arrêté un homme qui manifestait seul, à l'extérieur de l'ambassade chinoise à Rangoun, contre ce barrage de Myitsone.
Les autorités ont renforcé la sécurité à l'occasion de l'anniversaire de la répression du mouvement initié par des moines bouddhistes en 2007, après une brusque augmentation des prix.
Le soulèvement des bonzes, baptisé "Révolution safran", avait attiré certains jours jusqu'à 100.000 personnes dans les rues de Rangoun, constituant le plus sérieux défi aux généraux depuis 1988.
Il avait finalement été écrasé par la junte alors au pouvoir, faisant au moins 31 morts.
La junte a laissé place en mars dernier à un nouveau gouvernement "civil", mais qui reste contrôlé par l'armée.
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