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Tatouage birman

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Message  Admin Ven 30 Mar 2012 - 12:45

Moins connue et pourtant fervente pratiquante de l’art du tatouage : la Birmanie

En raison de sa structure géographique et de sa végétation, la Birmanie avait une vision de l’art du tatouage assez différente des autres peuples voués à la pratique.

En effet, les birmans pratiquaient le tatouage au niveau des jambes et des cuisses par le biais d’incisions qu’ils remplissaient d’une substance noire en guise d’encre d’origine végétale, une plante très spécifique. En outre, les birmans se tatouaient également le corps et le dos pour des motifs religieux qui se traduisaient par écritures en tantras !

Retenez également que Bornéo et la Malaisie avait importé le tatouage au XIIIe siècle grâce aux émigrations des populations birmanes.

Outre l’aspect esthétique corporel et distinctif des castes de guerriers, cette pratique avait également le double avantage de repousser les animaux sauvages de la jungle tels que les tigres mais aussi le mal en général. Une pratique non seulement d’ordre esthétique, social par la distinction mais aussi liée aux croyances locales.

La pratique du tatouage se faisait sans distinction entre hommes et femmes bien que les interprétations pour les deux sexes fussent différentes. En effet, si pour les femmes le tatouage devait véhiculer un signe d’appartenance tribal, un viatique mortuaire ou une croyance antique, pour les hommes il devait signifier l’érotisme et la virilité guerrière.

Les techniques de tatouages birmans étaient non seulement douloureuses et nocives en raisons des maladies provoquées par les infections, notamment fièvre et gonflements, mais aussi particulières avec l’utilisation d’une baguette taillée en laiton pour l’incision et l’insertion de la substance de manière directe dans la plaie avant de prendre forme et motifs avec un pinceau en bambou.

Nous terminons cet article ici en vous notifiant que nous n’aborderons pas le tatouage pratiqué dans les zones européennes car ce contexte se révèle être naturellement une "importation", or nous n’avons consacré cet article, rappelons-le, qu’en rapport aux peuples détenteurs des secrets de cet art ancestral...

source et d'autres infos http://www.trenditude.fr/L-art-du-tatouage-dans-le-monde.html?id_document=9502&s=o
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Tatouage birman Empty Les femmes tatouées de l'ethnie Chin

Message  Admin Mer 13 Juin 2012 - 6:11

Au nord-ouest du Myanmar (Birmanie), visite chez les dernières femmes aux visages tatoués de l'ethnie Chin.
Ce rituel a été officiellement interdit dans les années 1960 par le gouvernement et s'est fait de plus en plus rare à mesure que les communautés animistes étaient converties par les missionnaires. Avant de disparaître totalement avec les dernières générations de femmes aux visages tatoués




Les visages des femmes Chin, toiles vivantes d'une tradition presque éteinte

Tatouage birman 86897_dans-le-village-de-panmaung-dans-le-nord-est-de-la-birmanie-une-femme-de-la-minorite-chin-montre-son-visage-tatoue

PANMYAUNG (Birmanie) - "Quand ils ont tatoué mes paupières, j'ai cru qu'elles allaient disparaître". Un demi-siècle plus tard, Ma Htwe n'a rien oublié du supplice enduré lorsque les lignes en toile d'araignée qui couvrent aujourd'hui son visage ont été gravées sur sa peau.

"J'ai voulu m'enfuir", se souvient-elle en mâchant pensivement une noix de bétel.
Agée de 65 ans, elle est l'une des dernières du village de Panmyaung, niché sur les rives de la rivière Lemro, à avoir dû se soumettre à ce rite de passage des femmes de la minorité Chin, dans le nord-ouest reculé de la Birmanie.
Seules quelques autres villageoises portent encore les stigmates de cette tradition qui a cessé il y a deux générations. Et à leur mort, cette coutume douloureuse disparaîtra.
Le rituel a été officiellement interdit dans les années 1960 par le régime socialiste de l'époque, et s'est fait de plus en plus rare à mesure que les communautés animistes étaient converties par les missionnaires chrétiens, explique le pasteur Chin Shwekey Hoipang.
Avant de disparaître totalement. "Les filles Chin ne veulent plus de tatouages, parce qu'elles ne trouvent pas que ce soit un bel ornement", poursuit le pasteur.
Selon une légende, ces tatouages singuliers seraient apparus pour "enlaidir" les femmes Chin et les protéger ainsi de la convoitise des rois birmans.
Mais Jens Uwe Parkitny, photographe et écrivain allemand, n'y croit pas et souligne que la pratique est très répandue en Asie.
"Il est probable que cette histoire ait été inventée plus récemment par ceux qui représentent le +monde civilisé+, qui jugeaient ces tatouages de visages dégradants et laids", avance celui qui a photographié les femmes Chin pendant dix ans.
Beaucoup réclamaient d'ailleurs elles-mêmes cette preuve de féminité. Comme Ma Sein, aujourd'hui 60 ans, qui a commencé à harceler ses parents dès l'âge de sept ans.
"Je pensais que c'était magnifique", se souvient-elle.
Elle était loin de réaliser, à l'époque, que ces tatouages pourraient transformer en véritable attraction touristique le village endormi de Panmyaung. Et que des photos de visage comme le sien seraient proposées par les tours-opérateurs pour vanter un inimitable exotisme.
"A la fin de leur vie, elles utilisent leur apparence unique et bientôt éteinte comme moyen pour gagner de l'argent pour améliorer le sort de leurs communautés démunies", note Simon Richmond, qui a participé à la rédaction du guide Lonely Planet en Birmanie.
De fait, les touristes sont prêts à faire plusieurs heures de bateau pour atteindre les villages isolés.
Comme ils le font dans l'est du pays et en Thaïlande voisine pour poser avec les "femmes-girafes" de la minorité Padaung, qui portent au fil de leur vie des anneaux de plus en plus nombreux qui étirent leur cou.
Le défilé de curieux dans ces villages Padaung a généré des revenus, mais aussi un débat éthique sur ce que certains ont qualifié de "zoos humains".
Mais les communautés Chin ont échappé au phénomène. Les tatouages ont disparu, les souffrances aussi. Et la ville de Mrauk U dans l'Etat Rakhine, point de départ des excursions, n'accueille que quelques milliers de visiteurs par an.
Les dons des touristes ont malgré tout aidé à garder des écoles ouvertes, souligne Richmond, après des années d'abandon de la part d'une junte militaire qui fait peu de cas des minorités ethniques du pays.
Loin de toute polémique, Ma Sein semble en tout cas très heureuse d'accueillir tous ceux qui veulent admirer son héritage, avant qu'il disparaisse à jamais.
"Parfois, j'ai l'impression que les esprits de mes parents reviennent à travers les visiteurs", explique-t-elle en raccompagnant le dernier groupe de touristes.

afp
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