La possibilité d'un film
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La possibilité d'un film
Une école de cinéma documentaire a vu le jour dans le pays en 2005 grâce au hasard et à la passion d'une réalisatrice anglaise. La transition politique en cours laisse espérer que les films qui y sont réalisés pourront enfin être vus par les Birmans.
DE RANGOON
Au début des années 2000, la réalisatrice anglaise d'origine birmane Lindsey Merrison et ses assistants se sont rendus au mont Popa, une destination touristique du centre du pays, pour faire un film sur des médiums. La dernière chose à laquelle ils s’attendaient était de se retrouver au milieu d’une foule de jeunes gens prêts à les bombarder de questions. Fascinés par la grosse caméra 60 mm, ils se sont approchés des étrangers, visiblement épuisés après une journée entière de marche sous le soleil de plomb de l’intérieur des terres. L’un d’eux s’est jeté à l’eau : “Qu’est-ce que vous faites avec cette grosse caméra ?” Puis, sans laisser aux visiteurs le temps de répondre, un autre lui a emboîté le pas : “Comment ça marche ?” C’est alors qu’a explosé la salve de questions. “Il y en a eu des centaines !” se souvient Lindsey Merrison, en racontant l’expérience qu’elle a vécue il y a plus d’une décennie.
Finalement, de guerre lasse, face à tous ces “Comment” et ces “Qu’est-ce que”, elle a annoncé : “Ecoutez, je ne pense pas pouvoir vous expliquer en une journée le fonctionnement de tous ces trucs. Si ça vous intéresse d’en savoir un peu plus, nous reviendrons demain et on va organiser un atelier.” “L’idée m’est venue comme ça, spontanément,” confie Merrison à The Irrawaddy, en expliquant comment est née la Yangon Film School (YFS) [Rangoon se dit Yangon en birman], l’école de cinéma de Rangoon, dans un pays riche en jeunes gens créatifs qui ne demandent qu’à mettre à profit leurs talents artistiques.
Comme promis, Lindsey Merrison est revenue au Myanmar en 2004. Avec l’aide d’amis, elle a demandé autour d’elle s’il y avait des personnes réellement intéressées par une formation sur la réalisation de documentaires. Après avoir beaucoup parlé et écouté, en particulier dans les salons de thé, lieux de rencontre privilégiés des artistes de Rangoon, l’idée de créer une école du cinéma a commencé à prendre forme.
Un chemin semé d'embûches
Outre le recrutement, elle s’est heurtée à d’autres obstacles.“Le pire a été d’obtenir l’autorisation des autorités. Cela nous a pris trois ou quatre mois, et nous avons dû soumettre toutes sortes de documents”, se rappelle-t-elle. “L’une des raisons pour lesquelles le ministre de l’Information, Kyaw Hsa, a finalement donné son feu vert était le fait qu’il avait conscience des déficiences techniques de l’industrie cinématographique locale et qu’il nous a jugés capables d’améliorer cette situation”, ajoute-t-elle.
Une autre difficulté était de trouver le financement nécessaire. “Les bailleurs de fonds nous disent tous : ‘Vous voulez ouvrir une école pour tourner des films sur ce qui se passe au Myanmar ? Sous le régime actuel ? Ce n’est pas possible.’ J‘ai vraiment dû utiliser tout mon pouvoir de persuasion pour les convaincre que nous trouverions le moyen de le faire”, précise la fondatrice de YFS.
Un an plus tard, Lindsey Merrison organisait le premier atelier sur la réalisation de documentaires à Rangoon, ce qu’elle trouve “absolument incroyable”. La formation a duré trois semaines, suivie par douze élèves des deux sexes en nombre égal. L’organisation à but non lucratif, dont le siège se trouve à Berlin, en Allemagne, propose divers ateliers audiovisuels gratuits aux jeunes cinéastes birmans, en mélangeant la théorie et la pratique, sous forme d’exercices. Ces sessions sont animées par des réalisateurs internationaux. Depuis sept ans, l’ONG en a organisé plus de quinze, réunissant une cinquantaine d’élèves.
Dans un pays placé sous la coupe de l’armée depuis près d’un demi-siècle [l'armée a pris le pouvoir lors d'un coup d'Etat en 1962 et a gouverné sans partage jusqu'en 2010, date depuis laquelle une transition vers un gouvernement civil s'organise], où les dépenses militaires ont la priorité absolue sur tous les autres postes budgétaires, les secteurs créatifs périclitent par manque de soutien de l’Etat. La plupart des cinéastes doivent se débrouiller comme ils peuvent avec leur matériel vieux de quarante à cinquante ans, et les personnes compétentes sont des oiseaux rares.
Le public qui s’éveille à la culture du documentaire est très jeune, note Thu Thu Shein, ancien élève de l’YSF et cofondateur du Festival du film Wathann, au Myanmar. “Lors de la première édition de notre festival, l’année dernière, nous avons consacré vingt séances à la projection de documentaires et de courts-métrages réalisés par des cinéastes birmans, qui n’auraient jamais pu montrer leurs œuvres sans cela”, souligne le réalisateur, lui-même déjà récompensé à l’étranger.
Pour le réalisateur à la retraite Myint Thein Pe, même si le film documentaire n’est pas encore un genre très populaire, il est loin d’être inconnu dans le pays. “La plupart du temps, la télévision diffuse de simples reportages. Mais, au début des années 1970, le gouvernement a commandé des documentaires sur le centième anniversaire du chemin de fer birman, sur la santé, sur les stupéfiants et sur d’autres sujets. Malheureusement, après, nous avons subi des coupes budgétaires et nous n’avons plus eu les moyens d’acheter de la pellicule. Le seul sujet sur lequel nous pouvions faire des films, c’étaient les voyages de personnages haut placés”, déplore l’ancien cinéaste.
Reconnaissance internationale
Le paradoxe est que, si les courts-métrages documentaires réalisés par les élèves de l’YFS sont pour la plupart inconnus des Birmans, les festivaliers des quatre coins du monde en ont déjà visionné certains, dont trois ont été récompensés, notamment par le prix National Geographic Allroads du meilleur court-métrage en 2008.
Fin 2009, la YFS produit When Time Stops Breathing [Quand le temps s’arrête de respirer], un film d’une heure et demie sur les ravages du cyclone Nargis, qui a fait au moins 138 000 morts dans le delta de l’Irrawaddy en 2008. C’est le premier long-métrage documentaire jamais réalisé dans le pays par des Birmans. Depuis sa sortie en 2009, il a été projeté à l’étranger mais pas encore au Myanmar et a déjà remporté six prix de l’YSF.
“A chaque nouvelle récompense attribuée à ce film, j’ai un pincement au cœur, avoue Shin Daewe, l’un des formateurs de l’YSF, qui a travaillé sur le documentaire primé. “Moi aussi”, renchérit Myo Min Khin, la monteuse. Cela parce que ni leurs noms ni ceux des autres membres de l’équipe n’apparaissent dans le générique. “Nous avons utilisé des pseudonymes parce que nous avions tous peur d’être punis par le gouvernement pour avoir révélé l’ampleur des destructions”, confie la formatrice.
Mais Myo Min Khin estime que l’heure est venue de révéler l’identité de ceux qui se trouvent derrière les caméras, car le nouveau gouvernement a desserré l’étau sur les médias. Le film sera projeté pour la première fois au Myanmar lors du Festival du film Wathann à Rangoon, en août.
Accompagner la transition
Pour Merrison, il est difficile de dire avec certitude si le pays a connu de vrais progrès, le gouvernement n’ayant toujours pas fait adopter de loi sur la censure dans l’audiovisuel. “Ye Htut, directeur au ministère de l’Information, m’a annoncé la création prochaine d’un comité de censure où siégeront des responsables officiels et des représentants de la profession. Il m’a assuré que [les règles] seront assouplies, concernant notamment la presse écrite, sans préciser comment. Bien sûr, la violence et la pornographie seront censurées. Mais je ne sais pas ce qu’il en est pour le reste”, rapporte-t-elle.
Selon Myint Thein Pe, le gouvernement a commencé à alléger la censure. En témoigne le retour des films de fantômes, longtemps frappés d’interdiction. “Les autorités font preuve de plus de souplesse. Mais pour encourager la créativité, les censeurs doivent se montrer le plus tolérants possible tant que les créateurs ne font rien qui porte atteinte à l’unité nationale, à la culture ou à la religion. En contrepartie, chacun doit assumer la responsabilité de ses actions.”
Depuis 2007, l’YSF a engagé un partenariat avec l’une des chaînes de télévision semi-publiques, qui a diffusé deux de ses films. Pour Merrison, l’école doit redoubler d’efforts en vue de faire accepter ses productions. “Il s’agit avant tout de créer un espace. C’est une chose positive. Je considère comme très importante la coopération, surtout dans cette période critique de transition, afin de créer une synergie”, estime-t-elle. Ses efforts seront certainement salués par ses élèves, qui cherchent à promouvoir la culture du documentaire au Myanmar
http://www.oneworld.cz/2011/films-a-z/18592-nargis-when-time-stopped-breathing
Source http://www.courrierinternational.com/
DE RANGOON
Au début des années 2000, la réalisatrice anglaise d'origine birmane Lindsey Merrison et ses assistants se sont rendus au mont Popa, une destination touristique du centre du pays, pour faire un film sur des médiums. La dernière chose à laquelle ils s’attendaient était de se retrouver au milieu d’une foule de jeunes gens prêts à les bombarder de questions. Fascinés par la grosse caméra 60 mm, ils se sont approchés des étrangers, visiblement épuisés après une journée entière de marche sous le soleil de plomb de l’intérieur des terres. L’un d’eux s’est jeté à l’eau : “Qu’est-ce que vous faites avec cette grosse caméra ?” Puis, sans laisser aux visiteurs le temps de répondre, un autre lui a emboîté le pas : “Comment ça marche ?” C’est alors qu’a explosé la salve de questions. “Il y en a eu des centaines !” se souvient Lindsey Merrison, en racontant l’expérience qu’elle a vécue il y a plus d’une décennie.
Finalement, de guerre lasse, face à tous ces “Comment” et ces “Qu’est-ce que”, elle a annoncé : “Ecoutez, je ne pense pas pouvoir vous expliquer en une journée le fonctionnement de tous ces trucs. Si ça vous intéresse d’en savoir un peu plus, nous reviendrons demain et on va organiser un atelier.” “L’idée m’est venue comme ça, spontanément,” confie Merrison à The Irrawaddy, en expliquant comment est née la Yangon Film School (YFS) [Rangoon se dit Yangon en birman], l’école de cinéma de Rangoon, dans un pays riche en jeunes gens créatifs qui ne demandent qu’à mettre à profit leurs talents artistiques.
Comme promis, Lindsey Merrison est revenue au Myanmar en 2004. Avec l’aide d’amis, elle a demandé autour d’elle s’il y avait des personnes réellement intéressées par une formation sur la réalisation de documentaires. Après avoir beaucoup parlé et écouté, en particulier dans les salons de thé, lieux de rencontre privilégiés des artistes de Rangoon, l’idée de créer une école du cinéma a commencé à prendre forme.
Un chemin semé d'embûches
Outre le recrutement, elle s’est heurtée à d’autres obstacles.“Le pire a été d’obtenir l’autorisation des autorités. Cela nous a pris trois ou quatre mois, et nous avons dû soumettre toutes sortes de documents”, se rappelle-t-elle. “L’une des raisons pour lesquelles le ministre de l’Information, Kyaw Hsa, a finalement donné son feu vert était le fait qu’il avait conscience des déficiences techniques de l’industrie cinématographique locale et qu’il nous a jugés capables d’améliorer cette situation”, ajoute-t-elle.
Une autre difficulté était de trouver le financement nécessaire. “Les bailleurs de fonds nous disent tous : ‘Vous voulez ouvrir une école pour tourner des films sur ce qui se passe au Myanmar ? Sous le régime actuel ? Ce n’est pas possible.’ J‘ai vraiment dû utiliser tout mon pouvoir de persuasion pour les convaincre que nous trouverions le moyen de le faire”, précise la fondatrice de YFS.
Un an plus tard, Lindsey Merrison organisait le premier atelier sur la réalisation de documentaires à Rangoon, ce qu’elle trouve “absolument incroyable”. La formation a duré trois semaines, suivie par douze élèves des deux sexes en nombre égal. L’organisation à but non lucratif, dont le siège se trouve à Berlin, en Allemagne, propose divers ateliers audiovisuels gratuits aux jeunes cinéastes birmans, en mélangeant la théorie et la pratique, sous forme d’exercices. Ces sessions sont animées par des réalisateurs internationaux. Depuis sept ans, l’ONG en a organisé plus de quinze, réunissant une cinquantaine d’élèves.
Dans un pays placé sous la coupe de l’armée depuis près d’un demi-siècle [l'armée a pris le pouvoir lors d'un coup d'Etat en 1962 et a gouverné sans partage jusqu'en 2010, date depuis laquelle une transition vers un gouvernement civil s'organise], où les dépenses militaires ont la priorité absolue sur tous les autres postes budgétaires, les secteurs créatifs périclitent par manque de soutien de l’Etat. La plupart des cinéastes doivent se débrouiller comme ils peuvent avec leur matériel vieux de quarante à cinquante ans, et les personnes compétentes sont des oiseaux rares.
Le public qui s’éveille à la culture du documentaire est très jeune, note Thu Thu Shein, ancien élève de l’YSF et cofondateur du Festival du film Wathann, au Myanmar. “Lors de la première édition de notre festival, l’année dernière, nous avons consacré vingt séances à la projection de documentaires et de courts-métrages réalisés par des cinéastes birmans, qui n’auraient jamais pu montrer leurs œuvres sans cela”, souligne le réalisateur, lui-même déjà récompensé à l’étranger.
Pour le réalisateur à la retraite Myint Thein Pe, même si le film documentaire n’est pas encore un genre très populaire, il est loin d’être inconnu dans le pays. “La plupart du temps, la télévision diffuse de simples reportages. Mais, au début des années 1970, le gouvernement a commandé des documentaires sur le centième anniversaire du chemin de fer birman, sur la santé, sur les stupéfiants et sur d’autres sujets. Malheureusement, après, nous avons subi des coupes budgétaires et nous n’avons plus eu les moyens d’acheter de la pellicule. Le seul sujet sur lequel nous pouvions faire des films, c’étaient les voyages de personnages haut placés”, déplore l’ancien cinéaste.
Reconnaissance internationale
Le paradoxe est que, si les courts-métrages documentaires réalisés par les élèves de l’YFS sont pour la plupart inconnus des Birmans, les festivaliers des quatre coins du monde en ont déjà visionné certains, dont trois ont été récompensés, notamment par le prix National Geographic Allroads du meilleur court-métrage en 2008.
Fin 2009, la YFS produit When Time Stops Breathing [Quand le temps s’arrête de respirer], un film d’une heure et demie sur les ravages du cyclone Nargis, qui a fait au moins 138 000 morts dans le delta de l’Irrawaddy en 2008. C’est le premier long-métrage documentaire jamais réalisé dans le pays par des Birmans. Depuis sa sortie en 2009, il a été projeté à l’étranger mais pas encore au Myanmar et a déjà remporté six prix de l’YSF.
“A chaque nouvelle récompense attribuée à ce film, j’ai un pincement au cœur, avoue Shin Daewe, l’un des formateurs de l’YSF, qui a travaillé sur le documentaire primé. “Moi aussi”, renchérit Myo Min Khin, la monteuse. Cela parce que ni leurs noms ni ceux des autres membres de l’équipe n’apparaissent dans le générique. “Nous avons utilisé des pseudonymes parce que nous avions tous peur d’être punis par le gouvernement pour avoir révélé l’ampleur des destructions”, confie la formatrice.
Mais Myo Min Khin estime que l’heure est venue de révéler l’identité de ceux qui se trouvent derrière les caméras, car le nouveau gouvernement a desserré l’étau sur les médias. Le film sera projeté pour la première fois au Myanmar lors du Festival du film Wathann à Rangoon, en août.
Accompagner la transition
Pour Merrison, il est difficile de dire avec certitude si le pays a connu de vrais progrès, le gouvernement n’ayant toujours pas fait adopter de loi sur la censure dans l’audiovisuel. “Ye Htut, directeur au ministère de l’Information, m’a annoncé la création prochaine d’un comité de censure où siégeront des responsables officiels et des représentants de la profession. Il m’a assuré que [les règles] seront assouplies, concernant notamment la presse écrite, sans préciser comment. Bien sûr, la violence et la pornographie seront censurées. Mais je ne sais pas ce qu’il en est pour le reste”, rapporte-t-elle.
Selon Myint Thein Pe, le gouvernement a commencé à alléger la censure. En témoigne le retour des films de fantômes, longtemps frappés d’interdiction. “Les autorités font preuve de plus de souplesse. Mais pour encourager la créativité, les censeurs doivent se montrer le plus tolérants possible tant que les créateurs ne font rien qui porte atteinte à l’unité nationale, à la culture ou à la religion. En contrepartie, chacun doit assumer la responsabilité de ses actions.”
Depuis 2007, l’YSF a engagé un partenariat avec l’une des chaînes de télévision semi-publiques, qui a diffusé deux de ses films. Pour Merrison, l’école doit redoubler d’efforts en vue de faire accepter ses productions. “Il s’agit avant tout de créer un espace. C’est une chose positive. Je considère comme très importante la coopération, surtout dans cette période critique de transition, afin de créer une synergie”, estime-t-elle. Ses efforts seront certainement salués par ses élèves, qui cherchent à promouvoir la culture du documentaire au Myanmar
http://www.oneworld.cz/2011/films-a-z/18592-nargis-when-time-stopped-breathing
Source http://www.courrierinternational.com/
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Date d'inscription : 31/05/2009
Un premier documentaire birman sur la Dame de Rangoon
Aung San Suu Kyi a accepté qu’un cinéaste birman retrace sa vie. Le premier entretien a eu lieu le 21 juillet.
The Lady du réalisateur français Luc Besson avait reçu l’an dernier un accueil mitigé en Birmanie. La mise en scène hollywoodienne, le parti pris de se concentrer sur la vie familiale d’Aung San Suu Kyi et les approximations historiques avaient fait grincer quelques dents. Le documentaire que Min Htin Ko Ko Gyi a commencé à réaliser sera-t-il plus fidèle au combat de l’icône de la démocratie birmane ? En tout cas, écrit l’Irrawaddy qui a rencontré le cinéaste, il aura au moins le mérite d’être le premier film sur Aung San Suu Kyi réalisé par un Birman.
Min Htin Ko Ko Gyi s’est distingué en 2010 à l’Asean Film Festival avec son Floating Tomatoes, un documentaire sur les potagers flottants du Lac Inle. Dès la libération d’Aung San Suu Kyi en novembre 2010, il raconte lui avoir soumis une demande. Elle lui a donné son accord en juillet 2011. Depuis, il s’est plongé dans sa vie et l’a suivie en mars lors de sa campagne électorale. Il était également à ses côtés lorsqu’elle a reçu en juin, à Oslo, son Prix Nobel de la paix. Le 21 juillet, il a conduit son premier entretien dans la résidence de la Dame de Rangoon. Min Htin Ko Ko Gyi estime qu’il lui faudra environ deux ans pour finir son documentaire, dans lequel il dit ne pas vouloir «répéter les erreurs historiques» de Luc Besson.
http://asie-info.fr/2012/07/25/un-premier-documentaire-birman-sur-la-dame-de-rangoon-57188.html
The Lady du réalisateur français Luc Besson avait reçu l’an dernier un accueil mitigé en Birmanie. La mise en scène hollywoodienne, le parti pris de se concentrer sur la vie familiale d’Aung San Suu Kyi et les approximations historiques avaient fait grincer quelques dents. Le documentaire que Min Htin Ko Ko Gyi a commencé à réaliser sera-t-il plus fidèle au combat de l’icône de la démocratie birmane ? En tout cas, écrit l’Irrawaddy qui a rencontré le cinéaste, il aura au moins le mérite d’être le premier film sur Aung San Suu Kyi réalisé par un Birman.
Min Htin Ko Ko Gyi s’est distingué en 2010 à l’Asean Film Festival avec son Floating Tomatoes, un documentaire sur les potagers flottants du Lac Inle. Dès la libération d’Aung San Suu Kyi en novembre 2010, il raconte lui avoir soumis une demande. Elle lui a donné son accord en juillet 2011. Depuis, il s’est plongé dans sa vie et l’a suivie en mars lors de sa campagne électorale. Il était également à ses côtés lorsqu’elle a reçu en juin, à Oslo, son Prix Nobel de la paix. Le 21 juillet, il a conduit son premier entretien dans la résidence de la Dame de Rangoon. Min Htin Ko Ko Gyi estime qu’il lui faudra environ deux ans pour finir son documentaire, dans lequel il dit ne pas vouloir «répéter les erreurs historiques» de Luc Besson.
http://asie-info.fr/2012/07/25/un-premier-documentaire-birman-sur-la-dame-de-rangoon-57188.html
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