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La guerre du climat aura bien lieu

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La guerre du climat aura bien lieu Empty La guerre du climat aura bien lieu

Message  Sam_Sallung Dim 29 Nov 2009 - 6:12

Le Darfour est le théâtre de la première des guerres climatiques.
«Ce type de conflits, généralement interprété comme ethnique, puise ses
origines dans des causes environnementales. Le manque d’accès aux
ressources en est le déclencheur puis le conflit se développe selon des
lignes ethniques
», explique Harald Welzer soulignant comment, dans
cette région de l’ouest du Soudan, la désertification croissante vers
le sud a conduit à une compétition pour les terres entre éleveurs de
bétails et fermiers sédentaires. Dans d’autres cas le lien de causalité
peut être moins direct. Mais l’engrenage reste le même.
«De plus en plus d’hommes disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie», écrit ce professeur de psychologie sociale à Essen relevant que «dans
un proche avenir, on ne pourra plus faire de distinction pertinente
entre les réfugiés fuyant la guerre et ceux fuyant leur environnement».


L’originalité de la démarche d’Harald Welzer est de se concentrer
sur les conséquences sociales d’un réchauffement climatique dont la
réalité fait aujourd’hui une quasi-unanimité parmi les scientifiques.
Le débat sur ses causes ne l’intéresse pas. «Quant aux violences
qu’elle entraînera, peu importe que l’évolution du climat soit
anthropogène ou qu’elle corresponde à une variation naturelle comme
l’histoire de la planète en a souvent déjà présenté des exemples»,
écrit-il.
Les effets du réchauffement seront d’autant plus dévastateurs qu’ils
frappent en premier lieu les pays les plus pauvres et les moins à même
d’y faire face. D’où la très probable multiplication de guerres et de
violences - donc de réfugiés - mais aussi un ensauvagement des pays les
plus riches «où la poussée migratoire est perçue comme une menace».

Cet inclassable psycho-sociologue allemand avait publié, il y a trois ans, les Exécuteurs, étude approfondie à partir des archives judiciaires sur les tueurs de la «Shoah par balle».
Il y montre comment de simples policiers ou soldats du rang, des hommes
ordinaires qui n’étaient pas des SS, deviennent des tueurs de masse.
Sans enthousiasme, et avec souvent un grand malaise, ils ont appliqué
les consignes. «C’est précisément cette souffrance qui leur a permis de ne jamais se sentir des meurtriers ni dans l’après-guerre»,
estime Welzer qui reprend l’argument dans ce nouveau livre rappelant
que le pourcentage de maladie psychique parmi ces anciens fut, dans
l’après-guerre, inférieur à la moyenne de la population allemande. «L’homme existe dans un univers social, et c’est pour cela qu’on devrait effectivement penser que tout est possible», insiste l’historien pour qui cet exemple de l’Allemagne nazie montre qu’«en
très peu de temps, les gens ordinaires ont changé d’idée sur la manière
dont les autres doivent être traités et que ce qui a été possible
contre les Juifs en 41 ne l’aurait pas été en 33»
.
Malgré ses accents de prophète de l’apocalypse, Harald Welzer
n’annonce pas un nouvel holocauste sur fond de crise climatique. Mais
la barbarisation, ce glissement du cadre normatif et moral («shifting base lines»)
est une hypothèse de plus en plus réelle. Alors même que la lutte
contre le réchauffement climatique reste très difficile dans des
démocraties où les populations ne se sentent pas investies du pouvoir
de faire bouger les choses. Surtout quand il s’agit de faire des
sacrifices à cause des abus commis par les générations antérieures et
pour le seul profit des générations suivantes.
http://www.liberation.fr/monde/0101605507-la-guerre-du-climat-aura-bien-lieu

Sam_Sallung

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La guerre du climat aura bien lieu Empty Re: La guerre du climat aura bien lieu

Message  thiof Dim 29 Nov 2009 - 7:26

Assez d'accord avec lui
thiof
thiof

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La guerre du climat aura bien lieu Empty Re: La guerre du climat aura bien lieu

Message  Admin Ven 4 Déc 2009 - 7:47

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La guerre du climat aura bien lieu Empty Re: La guerre du climat aura bien lieu

Message  Béotrice Ven 4 Déc 2009 - 10:55

Djakarta Correspondance

Du fin fond de l'île de Sumatra, en Indonésie, la péninsule de Kampar est en train de devenir le symbole de la lutte contre la déforestation. Dans ce sanctuaire de 400 000 hectares, terre de jungles, de forêts vierges et de tribus indigènes, Greenpeace a installé son camp de "défenseurs du climat". Hostile à un projet industriel de plantations d'acacias, l'organisation mène la résistance face à un géant de la pâte à papier.Pour préserver cet écosystème en péril, les militants multiplient les opérations coup-de-poing, quitte à défier les bulldozers ou à s'enchaîner aux arbres. Leur mobilisation a fini par payer : "Le ministre des forêts a ordonné à la compagnie April d'interrompre temporairement ses opérations de déboisement, le temps de vérifier les permis d'exploitation et de contrôler la légalité de ses activités", se félicite Nur Hidayati, responsable de Greenpeace Indonésie.

"On va droit au désastre écologique, alerte Yuyun Indradi, représentant de Greenpeace en Asie du Sud-Est. Kampar est l'un des puits de carbone les plus importants de la planète. Ses tourbières de 15 mètres de profondeur peuvent stocker jusqu'à 2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre. Si on les brûlait, les conséquences sur l'environnement seraient dramatiques."

Effet probable du sommet de Copenhague, ce sursis accordé aux forêts de Kampar témoigne-t-il d'une prise de conscience des enjeux du changement climatique ? Montrée du doigt, l'Indonésie, qui conteste être le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre, veut rompre avec ses vieux démons, incarnés par les feux de tourbières et une déforestation à outrance : 800 000 hectares chaque année, ce qui cause le rejet de 1,8 milliard de tonnes de CO2.

"Le pays reconnaît sa responsabilité et a annoncé pour 2020 une baisse de 26 % de ses émissions de gaz à effet de serre. Pour y parvenir, il faudra brûler moins de forêts, replanter plus et assurer une meilleure maintenance", estime Joël Daligault, directeur à Jakarta de l'Agence française de développement (AFD), chargée d'accompagner cette démarche climatique. Une agence dédiée aux tourbières doit être créée prochainement, ainsi que trente-trois unités de gestion des forêts dont la mission sera de surveiller et d'encadrer l'attribution des licences d'exploitation.

A Sumatra ou à Kalimantan, la partie indonésienne de Bornéo, les projets de reforestation ne manquent pas. Vingt-cinq chantiers ont déjà été lancés, encouragés par le programme REDD (Réduction d'émissions issues de la déforestation et de la dégradation des sols). L'objectif est de protéger les dernières réserves naturelles du pays et de constituer de nouveaux puits de carbone.

1,9 million de palétuviers

En face du détroit de Malacca, l'association Planète Urgence a déjà planté 1,9 million de palétuviers sur le littoral de la province nord de Sumatra. Le but est d'atteindre les 5 millions d'arbres en 2012 et de restaurer des mangroves dégradées par une pratique intensive de l'aquaculture. "Les mangroves ont un gros potentiel de séquestration du CO2, en moyenne 18 tonnes par hectare et par an. En les reboisant, on recrée une biodiversité et un lieu de stockage du carbone", souligne Fabien Garnier, coordinateur des projets de reforestation. Ce sont ainsi 1 100 hectares qui ont été réhabilités dans le cadre d'un programme global, baptisé Couloir côtier carbone, qui prévoit de restaurer 670 kilomètres de mangroves jusqu'à la province d'Aceh, afin de préserver l'habitat naturel des côtes.

Menacées d'extinction par la production massive de papier, de teck ou d'huile de palme, les forêts de l'archipel ont perdu 40 % de leur surface en un demi-siècle. Selon Greenpeace, la sauvegarde des 70 millions d'hectares restants doit passer par un moratoire. "Il faut protéger notre écosystème et planter plus, clame Yuyun Indradi. Sinon, on court le risque de voir disparaître la forêt indonésienne d'ici à soixante-dix ans."

Source: le monde


Dernière édition par Béotrice le Mar 8 Déc 2009 - 17:38, édité 1 fois
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La guerre du climat aura bien lieu Empty L'énergie éolienne souffle sur le Texas

Message  Sam_Sallung Lun 7 Déc 2009 - 7:35

De notre envoyée spéciale à Roscoe (Texas), Armelle Vincent
07/12/2009 | Mise à jour : 07:52

La guerre du climat aura bien lieu 4e4ff21a-e2fb-11de-abd1-22e773c5a503
Un champ d'éoliennes aux États-Unis.
Crédits photo : AFP




Le
poumon pétrolier des États-Unis se convertit à son tour aux énergies
renouvelables, par pragmatisme plus que par conviction écologique.
Reportage dans le plus grand champ de moulins à vent du monde.





La guerre du climat aura bien lieu Coeur-
Jusqu'à la mise en exploitation de la plus grosse ferme éolienne du monde en
octobre dernier, le petit village de Roscoe, au Texas, s'étiolait. Les
jeunes partaient pour ne jamais revenir humer l'air pur flottant sur
ces mornes plaines plantées à perte de vue de coton, blé et maïs. Le
souffle immuable du vent, parfois froid, parfois chaud, toujours sec,
était un fléau. «Il nous volait l'humidité et asséchait nos récoltes.
Mais depuis la construction du Roscoe Wind Complex, il s'est transformé
en bénédiction pour notre village», raconte l'homme responsable de
l'installation des 627 éoliennes dans la région de Roscoe, Cliff
Etheredge, 67 ans. Depuis le centre du bourg de
1 600 habitants, où l'on décèle le délabrement passé et la résurrection
imminente (des magasins abandonnés aux vitrines brisées côtoient les
nouveaux bureaux d'E.ON, l'opérateur allemand du complexe), on embrasse
d'un coup d'œil circulaire le paysage transfiguré de Roscoe. Cliff se
tient debout, la manche vide de son bras droit manquant dans la poche
de son jean, satisfait de discourir sur l'avenir prometteur de son
pays, où trois générations d'Etheredge ont cultivé le coton. À
l'arrière-plan de wagons immobilisés sur la voie ferrée se dressent
d'infinies rangées d'éoliennes. «Roscoe est le seul village
complètement encerclé par les moulins à vent», explique Cliff, qui
n'emploie jamais le terme plus moderne de «wind turbine». S'étendant
sur près de 400 km² et trois comtés, le Roscoe Wind Complex est composé
d'éoliennes de différentes tailles (allant de 105 à 126 mètres de
hauteur) provenant de trois fabricants : Mitsubishi, Siemens et General
Electric. Il génère pour l'instant 781,5 mégawatts (MW), assez pour couvrir les besoins en électricité d'environ 250 000 foyers. La guerre du climat aura bien lieu 69572294-e2fc-11de-abd1-22e773c5a503

Le Texas fut l'État du pétrole brut. Il est devenu celui de l'énergie
éolienne. «Nous consommons trois fois plus d'électricité que nos
voisins et sommes le premier pollueur des États-Unis», explique Cliff.
«Il nous revenait donc de trouver une solution. Et en matière
d'énergies, nous avons toujours été à l'avant-garde.» De fait, la
première ferme éolienne de la région, Big Spring, date de 1995. Pourtant,
si leur soutien aux énergies renouvelables semble inébranlable, ni
Cliff, ni les agriculteurs réunis au sein de l'association du Wind
Council (comité du vent), créée en 2006 pour défendre leurs intérêts,
ne croient au réchauffement climatique. «Nous ne sommes pas motivés par
la protection de l'environnement», explique Cody Thomson, le
gestionnaire de la commune. «Le Complexe est une entreprise purement
capitaliste.» Kelly Etheredge, 32 ans, belle-fille de Cliff et membre
active du Comité du vent, est plus idéaliste. «C'est formidable de
montrer l'exemple, de faire ce qui est correct en matière
d'environnement. Les éoliennes ont mis Roscoe sur la carte du monde.»
Pour
convaincre les cultivateurs d'accueillir des éoliennes sur leurs
terres, Cliff a dû leur parler de gains et profits, pas d'Armageddon
climatique. «Au début, ils étaient totalement réfractaires au
changement, commente-t-il. Ils pensaient que des étrangers allaient
nous envahir.» Dès 2004, pressentant le potentiel, il apprend tout ce
qu'il peut sur le vent afin de pouvoir éduquer ses pairs. Il réalise
qu'un projet éolien pourrait bien sauver Roscoe de la mort lente. Il
finit par convaincre 34 agriculteurs de rejoindre le comité (ils sont
aujourd'hui 100). E.ON investit 1 milliard de dollars dans le complexe.
Le village se repeuple

La manne financière
n'est pas identique pour tout le monde. Certains cultivateurs ont 3
éoliennes sur leurs terres, d'autres 10, d'autres encore n'en ont pas
une seule. Chaque propriétaire terrien reçoit 5 dollars par acre
(demi-hectare) de terrain loué à E.ON puisque le vent soufflant sur ses
terres lui appartient. S'ajoutent à cela les retombées de l'électricité
produite. Un agriculteur perçoit environ 5 000 dollars annuels par
éolienne. Le plus chanceux reçoit ainsi 75 000 dollars par an, le moins
environ 10 000 dollars. «Ici, chaque centime compte», commente Kenny
Brawley, un «cultivateur- romancier» à la retraite. «Le vent est la
meilleure chose qui soit jamais arrivée à nos fermiers. Il leur a
apporté une stabilité financière qu'ils n'avaient jamais connue
auparavant.» Le village est en train de se repeupler. Cette
année, 40 nouveaux élèves se sont inscrits dans les écoles
reconstruites grâce aux impôts et taxes payés par E.ON (4 millions de
dollars de revenus par an pour les trois communes de Roscoe, Hermleigh
et Loraine). Le complexe crée des emplois. Ceux des techniciens éoliens
formés à l'extérieur ou au tout nouveau collège technique de
Sweetwater, la ville voisine. Roscoe a également besoin de
charpentiers, d'électriciens, de soudeurs. «C'est un miracle», lance
Cliff. «Et, ajoute Kelly, il ne s'agit pas d'une solution passagère.
L'énergie éolienne représente notre avenir.» Le complexe a la
capacité de produire 10 000 mégawatts d'ici à 2015. Pour l'heure, «les
lignes de transmission tournent à plein rendement», explique Cody
Thomson. «Nous devons trouver le moyen d'en augmenter le volume.»
Roscoe est en attente d'un second boom éolien.

La vigne californienne fuit vers le nord

Il y a encore dix ans, personne n'aurait imaginé la transformation de
l'État de Washington, à l'extrême nord-ouest des États-Unis, en terroir
viticole. Froid et pluvieux, le climat de cette région frontalière de
l'État canadien de Colombie-Britannique ne se prêtait pas à
l'épanouissement du raisin. Aujourd'hui, il est «parfait», annonce
fièrement la Commission du vin de Washington. Les températures ont
grimpé pour atteindre les 40 °C l'été dernier, du jamais vu. La pluie
n'est plus aussi dense ni fréquente comme en témoignait il y a quelques
mois le surprenant jaunissement des herbes folles longeant les routes.
Jusqu'à récemment, l'État de Washington avait toujours été vert en
toutes saisons. De plus en plus menacés par une combinaison
calamiteuse de gel et de sécheresse attribuée en partie au
réchauffement climatique (les caprices du climat ont causé la perte
d'un million de dollars de revenus à la vallée de Napa en 2008),
certains vignobles californiens ont ainsi commencé leur migration vers
le nord tandis que d'autres producteurs ont saisi l'opportunité pour se
lancer dans une nouvelle industrie. Pine Ridge, Crimson Wine Group,
Pacific Rim se sont déjà installés dans la région de Seattle. «Nous
avons maintenant environ 75 vignobles cultivant le raisin à des fins
commerciales et 40 autres amateurs», déclare Gary Moulton, horticulteur
et professeur à l'université de l'État de Washington. Les
experts prédisent que l'État pourrait bien un jour détrôner les vallées
californiennes de Napa et de Sonoma et leur voler le titre de meilleur
terroir viticole des États-Unis.

http://www.lefigaro.fr/environnement/2009/12/07/01029-20091207ARTFIG00347-l-energie-eolienne-souffle-sur-le-texas-.php#xtor=AL-5

Sam_Sallung

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