L'"école-poubelle" française au Vietnam fait toujours scandale
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L'"école-poubelle" française au Vietnam fait toujours scandale
L’école française Colette se délocalise en banlieue d’Hô-Chi-Minh-Ville. Le nouveau site, choisi par le Quai d'Orsay, suscite la colère des parents d’élèves : décharge publique, terrain d’exécution de condamnés à mort et fumées industrielles toxiques entourent l’établissement, qui doit ouvrir ses portes en septembre 2010. Le Consul de France reconnaît dans sa dernière lettre que « l’environnement reste insatisfaisant ».
A quelques mètres de l’établissement, un terrain d’exécution pour condamnés à morts ouvert aux quatre vents. Un peu plus loin, une décharge publique de plusieurs hectares. L’endroit fleure bon les montagnes de déchets fumants et les émanations toxiques des briqueteries alentour. Bienvenue sur le nouveau site de l’école française Colette, choisi par le ministère des Affaires étrangères pour les enfants de ses expatriés d'Hô Chi Minh Ville.
C'est ici, au grand désespoir des parents que l’école publique, trop à l’étroit dans le centre-ville, accueillera jusqu’à 900 élèves, de la maternelle à la terminale. Présenté comme « exceptionnellement vert et agréable », l'emplacement proposé par le consulat et l’AEFE (Agence pour l'enseignement français à l'étranger), qui gère l’école sous la tutelle du Quai d’Orsay, était séduisant sur le papier.
En pratique, l’établissement déménage dans « une banlieue insalubre et sordide », dénonce dans une vidéo le collectif de parents Sauvons notre école, qui se bat depuis trois ans pour modifier le site d’implantation. (Voir la vidéo)
« Un terrain d’exécution de condamnés à mort, une décharge sauvage, une antenne de téléphonie...tout ça en bordure de l’une des plus importantes zones industrielles du Vietnam », détaille Vincent Kociszewski, son président qui estime que « toute la zone est nauséabonde ».
Les promesses non-tenues de François Filllon
Le 13 novembre 2009, François Fillon, en visite à Hô Chi Minh Ville pour des raisons essentiellement commerciales, s’engageait au détour d'une phrase à une rapide « résolution de ces soucis ». Quelques jours plus tard, lors de son conseil d’administration du 25 novembre 2009, l’AEFE se réjouit: « Les nuisances sont en voie de règlement. L’autorité du Premier ministre et des hauts niveaux de l’Etat a beaucoup aidé. »
« C’est un déni total de la réalité », soupire Vincent Kociszewski. « Depuis trois ans, la situation n’a cessé d’empirer au lieu de s’améliorer. » L’Association des parents d’élèves de l’école française Colette (APE) a constaté, la reprise des exécutions et du fonctionnement de la décharge. Les briqueteries (usines de briques, pas de briquets) fument toujours.
Alors que la date du déménagement approche, le consul lui même lui même, jusque là très discret sur le dossier, se désolidarise de la version officielle, estimant dans une lettre que « l’environnement reste insatisfaisant ».
Absence de réaction du ministère
Fort de ce soutien, le collectif sauvons notre école prépare une lettre à destination de l’AEFE, Nicolas Sarkozy, François Fillon et Bernard Kouchner. Il demande que la première option envisagée -l'implantation de l'école sur le site du consulat- soit reconsidérée.
« La solution du consulat est la plus économique, la plus concrète, la plus sécuritaire et celle qui permettrait à tous les intervenants de trouver une sortie honorable. », écrivent-ils.
Vincent Kociszewski ne se fait pas d’illusions. Le collectif a déjà tenté d’interpeller sans succès de nombreuses personnalités politiques, à commencer par le ministère de tutelle.
« Le Docteur Kouchner [...] a tellement été présent dans ce dossier qu’on pourrait se demander si effectivement il a, un jour, pris ses fonctions au ministère des Affaires étrangères », ironise le collectif dans un mail destiné à la presse.
source http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/1265723521/article/le-scandale-de-la-nouvelle-ecole-poubelle-francaise-au-vietnam/
A quelques mètres de l’établissement, un terrain d’exécution pour condamnés à morts ouvert aux quatre vents. Un peu plus loin, une décharge publique de plusieurs hectares. L’endroit fleure bon les montagnes de déchets fumants et les émanations toxiques des briqueteries alentour. Bienvenue sur le nouveau site de l’école française Colette, choisi par le ministère des Affaires étrangères pour les enfants de ses expatriés d'Hô Chi Minh Ville.
C'est ici, au grand désespoir des parents que l’école publique, trop à l’étroit dans le centre-ville, accueillera jusqu’à 900 élèves, de la maternelle à la terminale. Présenté comme « exceptionnellement vert et agréable », l'emplacement proposé par le consulat et l’AEFE (Agence pour l'enseignement français à l'étranger), qui gère l’école sous la tutelle du Quai d’Orsay, était séduisant sur le papier.
En pratique, l’établissement déménage dans « une banlieue insalubre et sordide », dénonce dans une vidéo le collectif de parents Sauvons notre école, qui se bat depuis trois ans pour modifier le site d’implantation. (Voir la vidéo)
« Un terrain d’exécution de condamnés à mort, une décharge sauvage, une antenne de téléphonie...tout ça en bordure de l’une des plus importantes zones industrielles du Vietnam », détaille Vincent Kociszewski, son président qui estime que « toute la zone est nauséabonde ».
Les promesses non-tenues de François Filllon
Le 13 novembre 2009, François Fillon, en visite à Hô Chi Minh Ville pour des raisons essentiellement commerciales, s’engageait au détour d'une phrase à une rapide « résolution de ces soucis ». Quelques jours plus tard, lors de son conseil d’administration du 25 novembre 2009, l’AEFE se réjouit: « Les nuisances sont en voie de règlement. L’autorité du Premier ministre et des hauts niveaux de l’Etat a beaucoup aidé. »
« C’est un déni total de la réalité », soupire Vincent Kociszewski. « Depuis trois ans, la situation n’a cessé d’empirer au lieu de s’améliorer. » L’Association des parents d’élèves de l’école française Colette (APE) a constaté, la reprise des exécutions et du fonctionnement de la décharge. Les briqueteries (usines de briques, pas de briquets) fument toujours.
Alors que la date du déménagement approche, le consul lui même lui même, jusque là très discret sur le dossier, se désolidarise de la version officielle, estimant dans une lettre que « l’environnement reste insatisfaisant ».
Absence de réaction du ministère
Fort de ce soutien, le collectif sauvons notre école prépare une lettre à destination de l’AEFE, Nicolas Sarkozy, François Fillon et Bernard Kouchner. Il demande que la première option envisagée -l'implantation de l'école sur le site du consulat- soit reconsidérée.
« La solution du consulat est la plus économique, la plus concrète, la plus sécuritaire et celle qui permettrait à tous les intervenants de trouver une sortie honorable. », écrivent-ils.
Vincent Kociszewski ne se fait pas d’illusions. Le collectif a déjà tenté d’interpeller sans succès de nombreuses personnalités politiques, à commencer par le ministère de tutelle.
« Le Docteur Kouchner [...] a tellement été présent dans ce dossier qu’on pourrait se demander si effectivement il a, un jour, pris ses fonctions au ministère des Affaires étrangères », ironise le collectif dans un mail destiné à la presse.
source http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/1265723521/article/le-scandale-de-la-nouvelle-ecole-poubelle-francaise-au-vietnam/
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Date d'inscription : 31/05/2009
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