Des enfants pour l'armée birmane
2 participants
Page 1 sur 1
Des enfants pour l'armée birmane
A l'occasion du Red hand day, la journée internationale contre l'enrôlement des enfants-soldats, les ONG dénoncent leur recrutement par la junte birmane.
80 000. C'est, selon l'organisation Terre des Hommes, le nombre d'enfants soldats présents en Birmanie, que ce soit dans les forces gouvernementales ou dans les différentes milices rebelles. Un soldat sur 5 de l'armée birmane, la Tatmadaw, a moins de 18 ans d'après Human Rights Watch qui a publié un rapport sur le sujet.
En RDC, de nombreuses milices recrutent des enfants
Elle tente ainsi de compenser un taux de désertion élevé ainsi qu'un manque de volontaires prêts à s'engager. Jo Becker est l'auteur du rapport:
« Nous avons interviewé un garçon de 11 ans au moment où il a été recruté. Il ne mesurait que 1,30 mètre, et pesait à peine 31 kilos. Et pourtant l'armée l'a recruté. Dans les forces de l'ordre, les enfants subissent le même entraînement que les adultes et à l'âge de 12 ans on les envoie au combat. Ils doivent se battre contre les milices, et sont obligés de bafouer les droits de l'homme: ils doivent incendier des villages et forcer les civils à travailler. »
Toujours d'après Human Rights Watch, le recrutement d'enfants soldats a augmenté ces dernières années, malgré une commission gouvernementale mise en place par la junte, censée vérifier que les soldats sont majeurs. Et les méthodes se sont perfectionnées, comme l'explique Jo Becker:
« Les recruteurs choisissent des enfants qui sont seuls. Sur les marchés, dans les stations de bus et de tramways. Ils demandent leurs papiers aux enfants, et s'ils n'en ont pas, ils leur disent qu'ils ont le choix entre la prison ou l'armée. C'est de cette manière que de nombreux enfants sont recrutés par l'armée, avec des menaces et même parfois par la violence. »
Le rapport indique que les recruteurs et les intermédiaires reçoivent des primes en échange de chaque nouvelle recrue: en général, 20 dollars américains et 150 kilos de riz, autrement dit, de quoi nourrir une famille pendant un mois.
Récemment, le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé d'examiner les violations commises à l'égard des enfants dans le pays. Pour Jo Becker, face à la situation des enfants-soldats sur place, des sanctions contre la junte devraient être prises au plus vite.
source http://www.dw-world.de/dw/article/0,,5241423,00.html
80 000. C'est, selon l'organisation Terre des Hommes, le nombre d'enfants soldats présents en Birmanie, que ce soit dans les forces gouvernementales ou dans les différentes milices rebelles. Un soldat sur 5 de l'armée birmane, la Tatmadaw, a moins de 18 ans d'après Human Rights Watch qui a publié un rapport sur le sujet.
En RDC, de nombreuses milices recrutent des enfants
Elle tente ainsi de compenser un taux de désertion élevé ainsi qu'un manque de volontaires prêts à s'engager. Jo Becker est l'auteur du rapport:
« Nous avons interviewé un garçon de 11 ans au moment où il a été recruté. Il ne mesurait que 1,30 mètre, et pesait à peine 31 kilos. Et pourtant l'armée l'a recruté. Dans les forces de l'ordre, les enfants subissent le même entraînement que les adultes et à l'âge de 12 ans on les envoie au combat. Ils doivent se battre contre les milices, et sont obligés de bafouer les droits de l'homme: ils doivent incendier des villages et forcer les civils à travailler. »
Toujours d'après Human Rights Watch, le recrutement d'enfants soldats a augmenté ces dernières années, malgré une commission gouvernementale mise en place par la junte, censée vérifier que les soldats sont majeurs. Et les méthodes se sont perfectionnées, comme l'explique Jo Becker:
« Les recruteurs choisissent des enfants qui sont seuls. Sur les marchés, dans les stations de bus et de tramways. Ils demandent leurs papiers aux enfants, et s'ils n'en ont pas, ils leur disent qu'ils ont le choix entre la prison ou l'armée. C'est de cette manière que de nombreux enfants sont recrutés par l'armée, avec des menaces et même parfois par la violence. »
Le rapport indique que les recruteurs et les intermédiaires reçoivent des primes en échange de chaque nouvelle recrue: en général, 20 dollars américains et 150 kilos de riz, autrement dit, de quoi nourrir une famille pendant un mois.
Récemment, le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé d'examiner les violations commises à l'égard des enfants dans le pays. Pour Jo Becker, face à la situation des enfants-soldats sur place, des sanctions contre la junte devraient être prises au plus vite.
source http://www.dw-world.de/dw/article/0,,5241423,00.html
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
thanaka- Admin
- Localisation : il existe une application pour ça
Messages : 2606
Date d'inscription : 31/05/2009
Des enfants sont achetés et vendus par des recruteurs de l’armée
« La brutalité de la junte militaire birmane va au-delà de la répression violente des manifestations pacifiques. Les recruteurs militaires achètent et vendent littéralement des enfants pour combler les vides dans les rangs des forces armées birmanes. » Jo Becker, directrice de campagne à la division Droits des enfants de Human Rights Watch.
(New York, le 31 octobre 2007) - Confronté à une pénurie d’effectifs militaires, le gouvernement birman recrute de force au sein de ses forces armées un grand nombre d’enfants, dont certains n’ont pas plus de 10 ans, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.
Les recruteurs militaires birmans ciblent les enfants afin de répondre aux demandes incessantes de nouvelles recrues dues à l’expansion continuelle de l’armée, au taux de désertion élevé et au manque de volontaires prêts à s’engager. Les groupes armés non gouvernementaux, notamment les groupes d’insurgés constitués sur une base ethnique, recrutent et utilisent également des enfants soldats, quoique dans des proportions bien moindres.
« La brutalité de la junte militaire birmane va au-delà de la répression violente des manifestations pacifiques », a expliqué Jo Becker, directrice de campagne à la division Droits des enfants de Human Rights Watch. « Les recruteurs militaires achètent et vendent littéralement des enfants pour combler les vides dans les rangs des forces armées birmanes ».
Basé sur une enquête menée en Birmanie, en Thaïlande et en Chine, le rapport de 135 pages, intitulé « Sold to be Soldiers : The Recruitment and Use of Child Soldiers in Burma », (Vendus pour être soldats : Le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats en Birmanie), révèle que les recruteurs de l’armée ainsi que des intermédiaires privés reçoivent des versements en espèces et autres primes pour chaque nouvelle recrue, même si celle-ci viole clairement les normes établies en matière d’âge minimum ou de santé.
Un garçon a confié à Human Rights Watch qu’il avait été recruté de force à l’âge de 11 ans, en dépit du fait qu’il ne mesurait qu’1m30 et pesait moins de 31 kilos. Les officiers travaillant dans les centres de recrutement falsifient régulièrement les dossiers d’enrôlement afin de faire passer les enfants pour des jeunes de 18 ans, l’âge minimum légal pour le recrutement.
Les recruteurs ciblent les enfants qui se trouvent dans les gares de trains et d’autobus, sur les marchés et autres lieux publics, et ils les menacent souvent d’arrestation s’ils refusent de s’engager dans l’armée. Certains enfants sont battus jusqu’à ce qu’ils acceptent de se porter « volontaires ».
« Les généraux de haut grade du gouvernement tolèrent le recrutement éhonté d’enfants et s’abstiennent de punir les auteurs de ces actes », a déploré Becker. « Dans ce contexte, les recruteurs de l’armée se livrent au trafic d’enfants en toute liberté. »
En règle générale, les enfants soldats suivent un entraînement militaire de 18 semaines. Certains sont envoyés dans des situations de combat quelques jours après leur déploiement dans des bataillons. Les enfants soldats sont parfois obligés de participer à des violations des droits humains tels que des incendies de villages et l’utilisation de civils pour le travail forcé. Ceux qui tentent de s’évader ou de déserter sont battus, à nouveau recrutés de force ou emprisonnés.
Tous les ex-soldats interrogés par Human Rights Watch ont signalé la présence d’enfants dans leurs unités d’entraînement. Des milliers d’enfants sont présents dans les rangs de l’armée, bien que leur prédominance varie considérablement d’un bataillon à l’autre. C’est surtout dans certains bataillons formés récemment que les enfants représenteraient un fort pourcentage parmi les simples soldats.
Human Rights Watch s’inquiète du fait que la répression récente de l’armée à l’égard des moines et des manifestants civils risque de rendre les enfants plus vulnérables encore au recrutement.
« Même avant la récente répression, beaucoup de jeunes adultes refusaient de faire le service militaire en raison des conditions éreintantes, de la solde peu élevée et des mauvais traitements infligés par les officiers supérieurs », a expliqué Becker. « Après avoir déployé ses soldats contre les moines bouddhistes et autres manifestants pacifiques, le gouvernement risque de rencontrer davantage encore de difficultés pour trouver des volontaires. »
En 2004, le gouvernement militaire, connu sous le nom de Conseil d’État pour la Paix et le Développement (State Peace and Development Council, ou SPDC), a mis sur pied un comité de hauts responsables chargé de prévenir le recrutement d’enfants au sein de l’armée. Néanmoins, Human Rights Watch a constaté que dans la pratique, le comité s’est mis en défaut de s’attaquer efficacement au problème et a consacré la majeure partie de ses efforts à dénoncer les nouvelles provenant de l’étranger relatives au recrutement d’enfants. Pas plus tard qu’en septembre, les médias dirigés par l’État ont annoncé que le gouvernement s’attelait à révéler que les accusations d’utilisation d’enfants soldats étaient « totalement fausses ».
« Le comité gouvernemental chargé de s’attaquer au recrutement d’enfants est une imposture », a déploré Becker. « Au lieu de dénoncer les informations crédibles relatives au recrutement d’enfants, le gouvernement doit s’attaquer de front au problème. Il doit démobiliser tous les enfants présents au sein de ses forces et mettre un terme à tout recrutement d’enfants. »
La majorité des groupes armés birmans non gouvernementaux, au nombre de 30 ou plus, recruteraient et utiliseraient également des enfants soldats, quoique dans des proportions bien moindres. Human Rights Watch a examiné les politiques et pratiques de 12 groupes armés et a constaté que certains, dont l’Armée karenni et l’Armée de libération nationale karen, ont pris des mesures pour réduire le nombre d’enfants enrôlés au sein de leurs forces. Mais d’autres, notamment l’Armée bouddhiste démocratique karen, l’Armée unie de l’État Wa et le Front de libération populaire des nationalités karenni, continuent de recruter et d’utiliser des enfants, parfois en imposant des quotas de recrutement dans les villages de la région. Les enfants soldats enrôlés dans les forces armées de ces groupes n’ont parfois pas plus de 11 ou 12 ans. Bien que certains groupes armés limitent le travail des enfants soldats à des tâches effectuées dans leurs camps, d’autres les déploient dans des situations de combat.
En novembre, le groupe de travail du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les enfants dans les conflits armés va examiner les violations commises à l’égard des enfants en Birmanie, notamment l’utilisation et le recrutement d’enfants soldats. Le secrétaire général des Nations Unies a déjà épinglé les forces armées nationales birmanes dans quatre rapports consécutifs au Conseil de Sécurité pour avoir violé les lois internationales interdisant l’utilisation d’enfants soldats. Le secrétaire général a également mentionné plusieurs groupes armés d’opposition au nombre des violateurs.
Le Conseil de Sécurité a déclaré à plusieurs reprises qu’il allait envisager d’imposer des sanctions ciblées, notamment des embargos sur les armes et autre assistance militaire, à l’encontre des parties qui sont reprises sur la liste du secrétaire général et refusent de mettre un terme à leur utilisation d’enfants soldats. Á ce jour, il n’a adopté aucune mesure dans le cas de la Birmanie.
Human Rights Watch a recommandé que le Conseil de Sécurité envisage l’imposition de mesures comprenant des interdictions en matière de fournitures d’armes et d’assistance militaire, des restrictions frappant les déplacements des dirigeants du SPDC à l’étranger, ainsi que des restrictions touchant le flux de ressources financières à destination du SPDC.
« Le Conseil de Sécurité devrait tenir sa promesse et réclamer des comptes aux violateurs pour le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats », a souligné Becker. « Etant donné le bilan catastrophique que présente la Birmanie sur le plan des enfants soldats, des sanctions à l’encontre de la junte militaire birmane se justifient pleinement. »
Témoignages extraits du rapport
(rapport téléchargeable en fin d’article)
« Ils ont rempli les formulaires et m’ont demandé mon âge. Et quand j’ai dit 16 ans, ils m’ont frappé et le sergent m’a dit, ’Tu as 18 ans. Réponds 18 ans’. Il m’a reposé la question et j’ai dit, « Mais c’est vraiment mon âge’. Le sergent m’a demandé, ’Alors, pourquoi t’es-tu enrôlé dans l’armée ? » J’ai répondu, ’C’était contre mon gré. J’ai été capturé’. Il a dit, ’Ok, ferme-la alors’, et il a complété le formulaire. Je voulais seulement rentrer chez moi et je leur ai dit mais ils ont refusé. J’ai dit, ’Alors, s’il vous plaît, laissez moi simplement donner un coup de fil’, mais ils ont refusé cela aussi ». Maung Zaw Oo, décrivant son deuxième enrôlement forcé dans l’armée, en 2005.
« Les officiers sont corrompus et les bataillons ont besoin de recrues, alors il y a tout un commerce. Les bataillons soudoient les officiers recruteurs pour qu’ils leur envoient des recrues. Il s’agit la plupart du temps de mineurs d’âge mais les officiers recruteurs remplissent les formulaires pour eux et disent qu’ils ont 18 ans ». Than Myint Oo, recruté de force deux fois alors qu’il était mineur.
« Je ne me rappelle pas quel âge j’avais la première fois que j’ai combattu. Environ 13 ans. Cette fois-là, nous sommes tombés dans une embuscade karenni et quatre de nos soldats sont morts. J’avais peur parce que j’étais très jeune, alors j’ai essayé de repartir en courant mais [le] capitaine m’a crié, « Ne pars pas ! Sinon, c’est moi qui vais te tirer dessus ! » Aung Zaw, décrivant sa première expérience au combat.
« Certains veulent vraiment s’engager mais d’autres sont enrôlés de force. Chaque communauté de villages doit envoyer 10 personnes chaque fois. ... Les gens doivent envoyer une recrue à tour de rôle, donc certains parents envoient des garçons de moins de 18 ans. Ils doivent remplir cette obligation. S’ils ne le font pas, la DKBA peut leur faire pas mal de problèmes. Ils n’acceptent pas les fous ni les malades mais si vous êtes normal, vous devez y aller, que vous ayez plus ou moins de 18 ans. Votre âge leur est égal ». Officier subalterne dans l’Armée bouddhiste démocratique karen (DKBA).
« Il faut que nous réfutions toujours systématiquement les accusations [de recrutement forcé d’enfants soldats], ... que nous exposions toujours au regard de la communauté internationale les efforts adéquats faits par le comité et que nous réfutions les accusations non fondées ». Adjudant général Thein Sein, lors de son discours de clôture devant le Comité pour la prévention du recrutement de mineurs dans l’armée, 2005.
source http://osi.bouake.free.fr/?Birmanie-des-enfants-sont-achetes
(New York, le 31 octobre 2007) - Confronté à une pénurie d’effectifs militaires, le gouvernement birman recrute de force au sein de ses forces armées un grand nombre d’enfants, dont certains n’ont pas plus de 10 ans, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.
Les recruteurs militaires birmans ciblent les enfants afin de répondre aux demandes incessantes de nouvelles recrues dues à l’expansion continuelle de l’armée, au taux de désertion élevé et au manque de volontaires prêts à s’engager. Les groupes armés non gouvernementaux, notamment les groupes d’insurgés constitués sur une base ethnique, recrutent et utilisent également des enfants soldats, quoique dans des proportions bien moindres.
« La brutalité de la junte militaire birmane va au-delà de la répression violente des manifestations pacifiques », a expliqué Jo Becker, directrice de campagne à la division Droits des enfants de Human Rights Watch. « Les recruteurs militaires achètent et vendent littéralement des enfants pour combler les vides dans les rangs des forces armées birmanes ».
Basé sur une enquête menée en Birmanie, en Thaïlande et en Chine, le rapport de 135 pages, intitulé « Sold to be Soldiers : The Recruitment and Use of Child Soldiers in Burma », (Vendus pour être soldats : Le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats en Birmanie), révèle que les recruteurs de l’armée ainsi que des intermédiaires privés reçoivent des versements en espèces et autres primes pour chaque nouvelle recrue, même si celle-ci viole clairement les normes établies en matière d’âge minimum ou de santé.
Un garçon a confié à Human Rights Watch qu’il avait été recruté de force à l’âge de 11 ans, en dépit du fait qu’il ne mesurait qu’1m30 et pesait moins de 31 kilos. Les officiers travaillant dans les centres de recrutement falsifient régulièrement les dossiers d’enrôlement afin de faire passer les enfants pour des jeunes de 18 ans, l’âge minimum légal pour le recrutement.
Les recruteurs ciblent les enfants qui se trouvent dans les gares de trains et d’autobus, sur les marchés et autres lieux publics, et ils les menacent souvent d’arrestation s’ils refusent de s’engager dans l’armée. Certains enfants sont battus jusqu’à ce qu’ils acceptent de se porter « volontaires ».
« Les généraux de haut grade du gouvernement tolèrent le recrutement éhonté d’enfants et s’abstiennent de punir les auteurs de ces actes », a déploré Becker. « Dans ce contexte, les recruteurs de l’armée se livrent au trafic d’enfants en toute liberté. »
En règle générale, les enfants soldats suivent un entraînement militaire de 18 semaines. Certains sont envoyés dans des situations de combat quelques jours après leur déploiement dans des bataillons. Les enfants soldats sont parfois obligés de participer à des violations des droits humains tels que des incendies de villages et l’utilisation de civils pour le travail forcé. Ceux qui tentent de s’évader ou de déserter sont battus, à nouveau recrutés de force ou emprisonnés.
Tous les ex-soldats interrogés par Human Rights Watch ont signalé la présence d’enfants dans leurs unités d’entraînement. Des milliers d’enfants sont présents dans les rangs de l’armée, bien que leur prédominance varie considérablement d’un bataillon à l’autre. C’est surtout dans certains bataillons formés récemment que les enfants représenteraient un fort pourcentage parmi les simples soldats.
Human Rights Watch s’inquiète du fait que la répression récente de l’armée à l’égard des moines et des manifestants civils risque de rendre les enfants plus vulnérables encore au recrutement.
« Même avant la récente répression, beaucoup de jeunes adultes refusaient de faire le service militaire en raison des conditions éreintantes, de la solde peu élevée et des mauvais traitements infligés par les officiers supérieurs », a expliqué Becker. « Après avoir déployé ses soldats contre les moines bouddhistes et autres manifestants pacifiques, le gouvernement risque de rencontrer davantage encore de difficultés pour trouver des volontaires. »
En 2004, le gouvernement militaire, connu sous le nom de Conseil d’État pour la Paix et le Développement (State Peace and Development Council, ou SPDC), a mis sur pied un comité de hauts responsables chargé de prévenir le recrutement d’enfants au sein de l’armée. Néanmoins, Human Rights Watch a constaté que dans la pratique, le comité s’est mis en défaut de s’attaquer efficacement au problème et a consacré la majeure partie de ses efforts à dénoncer les nouvelles provenant de l’étranger relatives au recrutement d’enfants. Pas plus tard qu’en septembre, les médias dirigés par l’État ont annoncé que le gouvernement s’attelait à révéler que les accusations d’utilisation d’enfants soldats étaient « totalement fausses ».
« Le comité gouvernemental chargé de s’attaquer au recrutement d’enfants est une imposture », a déploré Becker. « Au lieu de dénoncer les informations crédibles relatives au recrutement d’enfants, le gouvernement doit s’attaquer de front au problème. Il doit démobiliser tous les enfants présents au sein de ses forces et mettre un terme à tout recrutement d’enfants. »
La majorité des groupes armés birmans non gouvernementaux, au nombre de 30 ou plus, recruteraient et utiliseraient également des enfants soldats, quoique dans des proportions bien moindres. Human Rights Watch a examiné les politiques et pratiques de 12 groupes armés et a constaté que certains, dont l’Armée karenni et l’Armée de libération nationale karen, ont pris des mesures pour réduire le nombre d’enfants enrôlés au sein de leurs forces. Mais d’autres, notamment l’Armée bouddhiste démocratique karen, l’Armée unie de l’État Wa et le Front de libération populaire des nationalités karenni, continuent de recruter et d’utiliser des enfants, parfois en imposant des quotas de recrutement dans les villages de la région. Les enfants soldats enrôlés dans les forces armées de ces groupes n’ont parfois pas plus de 11 ou 12 ans. Bien que certains groupes armés limitent le travail des enfants soldats à des tâches effectuées dans leurs camps, d’autres les déploient dans des situations de combat.
En novembre, le groupe de travail du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les enfants dans les conflits armés va examiner les violations commises à l’égard des enfants en Birmanie, notamment l’utilisation et le recrutement d’enfants soldats. Le secrétaire général des Nations Unies a déjà épinglé les forces armées nationales birmanes dans quatre rapports consécutifs au Conseil de Sécurité pour avoir violé les lois internationales interdisant l’utilisation d’enfants soldats. Le secrétaire général a également mentionné plusieurs groupes armés d’opposition au nombre des violateurs.
Le Conseil de Sécurité a déclaré à plusieurs reprises qu’il allait envisager d’imposer des sanctions ciblées, notamment des embargos sur les armes et autre assistance militaire, à l’encontre des parties qui sont reprises sur la liste du secrétaire général et refusent de mettre un terme à leur utilisation d’enfants soldats. Á ce jour, il n’a adopté aucune mesure dans le cas de la Birmanie.
Human Rights Watch a recommandé que le Conseil de Sécurité envisage l’imposition de mesures comprenant des interdictions en matière de fournitures d’armes et d’assistance militaire, des restrictions frappant les déplacements des dirigeants du SPDC à l’étranger, ainsi que des restrictions touchant le flux de ressources financières à destination du SPDC.
« Le Conseil de Sécurité devrait tenir sa promesse et réclamer des comptes aux violateurs pour le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats », a souligné Becker. « Etant donné le bilan catastrophique que présente la Birmanie sur le plan des enfants soldats, des sanctions à l’encontre de la junte militaire birmane se justifient pleinement. »
Témoignages extraits du rapport
(rapport téléchargeable en fin d’article)
« Ils ont rempli les formulaires et m’ont demandé mon âge. Et quand j’ai dit 16 ans, ils m’ont frappé et le sergent m’a dit, ’Tu as 18 ans. Réponds 18 ans’. Il m’a reposé la question et j’ai dit, « Mais c’est vraiment mon âge’. Le sergent m’a demandé, ’Alors, pourquoi t’es-tu enrôlé dans l’armée ? » J’ai répondu, ’C’était contre mon gré. J’ai été capturé’. Il a dit, ’Ok, ferme-la alors’, et il a complété le formulaire. Je voulais seulement rentrer chez moi et je leur ai dit mais ils ont refusé. J’ai dit, ’Alors, s’il vous plaît, laissez moi simplement donner un coup de fil’, mais ils ont refusé cela aussi ». Maung Zaw Oo, décrivant son deuxième enrôlement forcé dans l’armée, en 2005.
« Les officiers sont corrompus et les bataillons ont besoin de recrues, alors il y a tout un commerce. Les bataillons soudoient les officiers recruteurs pour qu’ils leur envoient des recrues. Il s’agit la plupart du temps de mineurs d’âge mais les officiers recruteurs remplissent les formulaires pour eux et disent qu’ils ont 18 ans ». Than Myint Oo, recruté de force deux fois alors qu’il était mineur.
« Je ne me rappelle pas quel âge j’avais la première fois que j’ai combattu. Environ 13 ans. Cette fois-là, nous sommes tombés dans une embuscade karenni et quatre de nos soldats sont morts. J’avais peur parce que j’étais très jeune, alors j’ai essayé de repartir en courant mais [le] capitaine m’a crié, « Ne pars pas ! Sinon, c’est moi qui vais te tirer dessus ! » Aung Zaw, décrivant sa première expérience au combat.
« Certains veulent vraiment s’engager mais d’autres sont enrôlés de force. Chaque communauté de villages doit envoyer 10 personnes chaque fois. ... Les gens doivent envoyer une recrue à tour de rôle, donc certains parents envoient des garçons de moins de 18 ans. Ils doivent remplir cette obligation. S’ils ne le font pas, la DKBA peut leur faire pas mal de problèmes. Ils n’acceptent pas les fous ni les malades mais si vous êtes normal, vous devez y aller, que vous ayez plus ou moins de 18 ans. Votre âge leur est égal ». Officier subalterne dans l’Armée bouddhiste démocratique karen (DKBA).
« Il faut que nous réfutions toujours systématiquement les accusations [de recrutement forcé d’enfants soldats], ... que nous exposions toujours au regard de la communauté internationale les efforts adéquats faits par le comité et que nous réfutions les accusations non fondées ». Adjudant général Thein Sein, lors de son discours de clôture devant le Comité pour la prévention du recrutement de mineurs dans l’armée, 2005.
source http://osi.bouake.free.fr/?Birmanie-des-enfants-sont-achetes
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Des enfants pour l'armée birmane
Livre : La junte militaire contre l'ennemi intérieur de de Pascal Arcaro et Loïs Desaine
http://u.nu/7i3t7
Présentation
Frappée par un terrible cyclone en mai 2008, sa population s'est retrouvée dans une situation d'abandon total. La junte, prévenue de la catastrophe climatique à venir par les autorités indiennes, ne l'a pas avertie du danger et n'a pas organisé d'opérations d'évacuation. De surcroît elle a refusé l'entrée dans les zones touchées par le cyclone aux journalistes et aux organisations internationales proposant de secourir les sinistrés. Au milieu du chaos, la junte a consacré son énergie à la tenue d'un référendum pour pérenniser son pouvoir, interdisant d'ailleurs à ses contradicteurs de s'exprimer. Le monde entier s'est étonné et indigné d'un tel mépris des généraux birmans pour la population. Quelle est donc la nature de cette junte pour laquelle la vie humaine n'a que peu d'importance ? Pourquoi celle-ci frappe-t-elle l'ensemble de la population, au-delà de ses opposants politiques ? Les généraux veulent imposer une intégration nationale fondée sur leur conception du bouddhisme, rejetée dans la rue en 2007 par une majorité de moines, et sur la folklorisation des minorités ethniques, dont un grand nombre ont organisé des mouvements armés depuis des décennies. Les Rohingya, musulmans de l'Arakan, sont les boucs émissaires de cette politique. Confinés dans des camps de réfugiés au Bangladesh, quelques dizaines de milliers d'entre eux se forgent une identité radicale face à la situation ubuesque que la junte impose à leur communauté. Les pratiques de violence et de prévarication des militaires birmans mèneront-elles à l'inverse de l'objectif proclamé : la désintégration de l'Union de Myanmar ?
Extraits sur les enfants soldats








http://u.nu/7i3t7
Présentation
Frappée par un terrible cyclone en mai 2008, sa population s'est retrouvée dans une situation d'abandon total. La junte, prévenue de la catastrophe climatique à venir par les autorités indiennes, ne l'a pas avertie du danger et n'a pas organisé d'opérations d'évacuation. De surcroît elle a refusé l'entrée dans les zones touchées par le cyclone aux journalistes et aux organisations internationales proposant de secourir les sinistrés. Au milieu du chaos, la junte a consacré son énergie à la tenue d'un référendum pour pérenniser son pouvoir, interdisant d'ailleurs à ses contradicteurs de s'exprimer. Le monde entier s'est étonné et indigné d'un tel mépris des généraux birmans pour la population. Quelle est donc la nature de cette junte pour laquelle la vie humaine n'a que peu d'importance ? Pourquoi celle-ci frappe-t-elle l'ensemble de la population, au-delà de ses opposants politiques ? Les généraux veulent imposer une intégration nationale fondée sur leur conception du bouddhisme, rejetée dans la rue en 2007 par une majorité de moines, et sur la folklorisation des minorités ethniques, dont un grand nombre ont organisé des mouvements armés depuis des décennies. Les Rohingya, musulmans de l'Arakan, sont les boucs émissaires de cette politique. Confinés dans des camps de réfugiés au Bangladesh, quelques dizaines de milliers d'entre eux se forgent une identité radicale face à la situation ubuesque que la junte impose à leur communauté. Les pratiques de violence et de prévarication des militaires birmans mèneront-elles à l'inverse de l'objectif proclamé : la désintégration de l'Union de Myanmar ?
Extraits sur les enfants soldats








thanaka- Admin
- Localisation : il existe une application pour ça
Messages : 2606
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Des enfants pour l'armée birmane
"Aujourd’hui, Ming a 17 ans. Et une vie brisée, même s’il a réussi, par miracle, à s’enfuir de l’armée il y a cinq mois. Il vit caché dans une famille, quelque part au nord de la Thaïlande. En attente d’un pays d’accueil... Il raconte six années d’horreur:
« J’ai été recruté de force à 11 ans, sur le quai d’une gare. Les soldats de l’armée birmane m’ont menacé de me frapper et de s’en prendre à ma famille si je ne les suivais pas. J’ai été embarqué dans un camion jusqu’à la base militaire. Après un an de travaux à la base, je suis parti six mois en camp d’entraînement à Mingaladon, près de Rangoon. J’avais 12 ans. On nous a d’abord montré comment saluer et se tenir en présence d’un officier. Ensuite, on nous a appris à poser et à désamorcer des mines terrestres, à démonter et réparer des mortiers de 60 mm, à tirer avec précision jusqu’à 90 m...
Nous étions brimés par les sous-officiers. Ils mettaient du sable dans notre riz alors que nous n’avions que ça à manger ! Le week-end, on s’échinait à couper du bois et à fendre des bambous pour leur domicile personnel. S’ils n’étaient pas satisfaits, ils nous frappaient à coups de bambous et de fer. Et nous attachaient en plein soleil. Beaucoup d’enfants ont eu les mains ou les jambes brisées pendant l’entraînement. Mon ami Shan en est mort. Il n‘est pas le seul... .».
Durant six années de combat, Ming a été contraint aux pires exactions. Et envers les siens, les Karens. « La junte voue une haine féroce aux Karens qu’ils surnomment les Teignes. Alors que je suis Karen, on m’a obligé à tuer et à violer des femmes de mon sang ! » Les officiers nous demandaient : « Pourquoi est-ce que vous ne recrutez pas ces paysans karens ? C’est votre belle-famille ou pas ? » Mon refus m’a valu une trentaine de coups de barre de fer dans le dos par l’adjudant Han Tun."
source http://thulemin-en-asie.over-blog.com/categorie-10292488.html
« J’ai été recruté de force à 11 ans, sur le quai d’une gare. Les soldats de l’armée birmane m’ont menacé de me frapper et de s’en prendre à ma famille si je ne les suivais pas. J’ai été embarqué dans un camion jusqu’à la base militaire. Après un an de travaux à la base, je suis parti six mois en camp d’entraînement à Mingaladon, près de Rangoon. J’avais 12 ans. On nous a d’abord montré comment saluer et se tenir en présence d’un officier. Ensuite, on nous a appris à poser et à désamorcer des mines terrestres, à démonter et réparer des mortiers de 60 mm, à tirer avec précision jusqu’à 90 m...
Nous étions brimés par les sous-officiers. Ils mettaient du sable dans notre riz alors que nous n’avions que ça à manger ! Le week-end, on s’échinait à couper du bois et à fendre des bambous pour leur domicile personnel. S’ils n’étaient pas satisfaits, ils nous frappaient à coups de bambous et de fer. Et nous attachaient en plein soleil. Beaucoup d’enfants ont eu les mains ou les jambes brisées pendant l’entraînement. Mon ami Shan en est mort. Il n‘est pas le seul... .».
Durant six années de combat, Ming a été contraint aux pires exactions. Et envers les siens, les Karens. « La junte voue une haine féroce aux Karens qu’ils surnomment les Teignes. Alors que je suis Karen, on m’a obligé à tuer et à violer des femmes de mon sang ! » Les officiers nous demandaient : « Pourquoi est-ce que vous ne recrutez pas ces paysans karens ? C’est votre belle-famille ou pas ? » Mon refus m’a valu une trentaine de coups de barre de fer dans le dos par l’adjudant Han Tun."
source http://thulemin-en-asie.over-blog.com/categorie-10292488.html
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Des enfants pour l'armée birmane
Françoise Wallemacq est allée dans la région et est rentrée clandestinement en Birmanie.
"J'accompagnais 4 parlementaires belges, qui témoigneront d'ailleurs mercredi. Nous étions guidés par des opposants birmans dont il faut saluer le courage.
Nous avons découvert un pays ravagé par les offensives de l'armée contre la population civile. L'est de la Birmanie est une zone de minorité ethnique en résistance contre la junte. En représailles, l'armée tue, viole, enlève des habitants pour les transformer en esclaves. Souvent l'armée brûle les villages, forçant la population à se cacher dans la jungle ou à passer la frontière pour se refugier en Thaïlande.
Nous avons pu rencontrer aussi de jeunes soldats birmans qui ont déserté et se cachent dans la forêt. Ils nous ont expliqué qu'ils avaient été enrôlés de force et qu'ils étaient drogués aux amphétamines, ce qui les rendait particulièrement agressifs et leur enlevait tout scrupule."
L'armée birmane est toute puissante. Elle compte 500 000 hommes dans ses rangs. Ils sont bien souvent engagés de force, très jeunes. X a été enrôlé à l'âge de 15 ans. Il a finalement déserté et il témoigne du désespoir dans lequel se trouvent de nombreux soldats.
"Je n'ai vraiment pas eu de chance d'être enrôlé de force dans l'armée. C'était horrible comme expérience. Et la plupart de mes compagnons d'armes ont, comme moi, été forcés d'intégrer l'armée. Ils ne voulaient pas faire partie de l'armée. Nous ne somme pas fiers d'y avoir combattu mais on n'avait pas le choix, on était forcé d'y aller. La plupart des soldats birmans se sentaient mal mais ils ne savaient pas comment y échapper et moi je ne voulais pas mourir dans les rangs de l'armée birmane, donc j'ai décidé de m'enfuir, même si je ne savais pas où aller. Je me suis dit : il faut quitter l'armée coûte que coûte. C'est pour ça que j'ai décidé de déserter. On n'avait pas de radio, on ne savait pas ce qui se passait à l'extérieur."
Source http://www.rtbf.be/info/monde
"J'accompagnais 4 parlementaires belges, qui témoigneront d'ailleurs mercredi. Nous étions guidés par des opposants birmans dont il faut saluer le courage.
Nous avons découvert un pays ravagé par les offensives de l'armée contre la population civile. L'est de la Birmanie est une zone de minorité ethnique en résistance contre la junte. En représailles, l'armée tue, viole, enlève des habitants pour les transformer en esclaves. Souvent l'armée brûle les villages, forçant la population à se cacher dans la jungle ou à passer la frontière pour se refugier en Thaïlande.
Nous avons pu rencontrer aussi de jeunes soldats birmans qui ont déserté et se cachent dans la forêt. Ils nous ont expliqué qu'ils avaient été enrôlés de force et qu'ils étaient drogués aux amphétamines, ce qui les rendait particulièrement agressifs et leur enlevait tout scrupule."
L'armée birmane est toute puissante. Elle compte 500 000 hommes dans ses rangs. Ils sont bien souvent engagés de force, très jeunes. X a été enrôlé à l'âge de 15 ans. Il a finalement déserté et il témoigne du désespoir dans lequel se trouvent de nombreux soldats.
"Je n'ai vraiment pas eu de chance d'être enrôlé de force dans l'armée. C'était horrible comme expérience. Et la plupart de mes compagnons d'armes ont, comme moi, été forcés d'intégrer l'armée. Ils ne voulaient pas faire partie de l'armée. Nous ne somme pas fiers d'y avoir combattu mais on n'avait pas le choix, on était forcé d'y aller. La plupart des soldats birmans se sentaient mal mais ils ne savaient pas comment y échapper et moi je ne voulais pas mourir dans les rangs de l'armée birmane, donc j'ai décidé de m'enfuir, même si je ne savais pas où aller. Je me suis dit : il faut quitter l'armée coûte que coûte. C'est pour ça que j'ai décidé de déserter. On n'avait pas de radio, on ne savait pas ce qui se passait à l'extérieur."
Source http://www.rtbf.be/info/monde
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
L’enfer du recrutement forcé des enfants soldats
Plusieurs milliers d'adolescents sont recrutés par l'armée birmane pour pouvoir lutter au front dans la guerre contre les ethnies rebelles isolées. Pour la plupart enfants de la rue, ils traversent bien souvent un véritable enfer dans les camps d'entrainement militaire, au point que certains décident de déserter, parfois au péril de leur vie
L'adolescent aux cheveux hérissés déclare se souvenir clairement du jour où les troupes officielles birmanes l'ont battu dans les rues de Mandalay, l'accusant de vol avant de le forcer à devenir un enfant-soldat. "Ils m'ont dit : Si tu ne veux pas aller en prison, tu dois rejoindre l'armée. J'ai répondu que je ne voulais pas, mais qu'importe ce que je disais ils me battaient encore et encore. Quand j'ai accepté ils ont arrêté de me frapper", explique Win Sein. Ce dernier raconte qu'il était sans foyer et âgé d'environ 15 ans – bien qu'il ne connaisse pas le jour de son anniversaire – quand il a été recruté il y a un peu moins de deux ans, rejoignant les milliers d'adolescents suspectés d'être membres de l'armée birmane et des groupes ethniques armés. Après quatre mois dans un camp d'entrainement, qui comporte un régime de maintien en forme exténuant, un entrainement au maniement des armes et des châtiments corporels, le jeune homme explique avoir été envoyé au front dans la guerre civile contre les ethnies rebelles isolées de la jungle birmane.
L'année d'après, Win Sein a déserté avant d'arriver à la frontière thaïlandaise, dans le village de Mae Sot, en mars dernier. "La principale raison [de ma fuite] n'est pas le combat en soi, mais les sergents étaient vraiment, vraiment brutaux. Ils insultent et battent toujours les enfants-soldats, explique-t-il, j'ai donc décidé de m'enfuir, qu'importe ce qui pouvait m'arriver". Alors qu'il est difficile de vérifier le passé des enfants-soldats, l'analyste birman David Mathieson, membre de Human Rights Watch, explique que l'histoire de Win Sein est "tristement typique".
Une prise en charge difficile
Win Sein est maintenant pris en charge par le groupe Social Action for Women (SAW), basé à Mae Sot, alors qu'il était auparavant réticent à discuter de son atroce expérience. "Après être arrivé, il a perdu le contrôle. Il a brisé des bouteilles et utilisé le verre pour s'entailler le bras", explique le directeur de SAW, Aye Aye Mar. "Il ne parle pas, ne répond à aucune question qui lui est posée. Il n'a confiance en personne". De tels dégâts psychologiques sont typiques chez les jeunes qui ont passé du temps dans l'armée, ajoute le directeur, qui a pris en charge une vingtaine d'anciens enfants-soldats birmans.
Win Sein explique que les adolescents dans son camp d'entrainement étaient forcés de dire aux lieutenants qu'ils avaient signé volontairement, et "parce qu'ils étaient effrayés par les sergents qui les recrutaient, ils mentaient à propos de leur âge". Cet enrôlement des mineurs, qui est interdit par la loi en Birmanie, est le résultat des efforts du régime pour garder un nombre élevé de soldats dans la vaste armée birmane, plutôt qu'une directive directe de la junte, précise HRW. "Ce n'est certainement pas officiel – il n 'y a pas de trace disant que cela vient du ministère de la Guerre basé à Naypidaw". Selon Mathieson, il y aurait plusieurs milliers d'enfants membres de l'armée birmane, qui contiendrait jusqu'à 400.000 soldats.
Et le problème n'est pas confiné aux forces officielles en Birmanie, nation dirigée par les militaires depuis 1962 et enracinée dans une guerre civile dans les zones des minorités ethniques depuis son indépendance, en 1948. Un rapport des Nations Unies rendu public en mai nomme neuf groupes ethniques armés, en plus des forces militaires gouvernementales, qui recrutent et utilisent des enfants dans le conflit, notant par ailleurs un "accès extrêmement limité" pour observer le phénomène.
Des cibles faciles pour les militaires
Win Sein, qui avant son recrutement forcé, s'est enfui de chez lui après des abus de son beau-père, explique que les enfants de la rue sont une cible facile pour les troupes d'Etat qui reçoivent de l'argent ou des récompenses pour remplir les quotas militaires. "Des soldats habillés en civil vont voir les enfants qui vivent dans la rue et leurs disent, 'Hey petit frère, veux-tu un casse-croûte? Je vais t'en donner un'. Ces enfants sont affamés et n'ont pas à manger, alors ils sont heureux que quelqu'un achète quelque chose pour eux, et vont suivre l'homme", précise Win Sein. Selon Steve Marshall, officier de liaison pour l'International Labour Organisation (ILO) en Birmanie, les enfants "ont tendance à être une cible idéale", notamment les garçons seuls dans les marchés et les gares ferroviaires. Il explique que le plus jeune garçon connu ayant signé à ce jour était tout juste âgé de 11 ans.
Avec l'accord de la junte, le ILO prend en charge une procédure réservée aux familles pour porter plainte contre les affaires de recrutement de mineurs qui, si elles sont vérifiées, sont soumises au gouvernement pour obtenir la libération des enfants et des mesures disciplinaires à l'encontre de leurs recruteurs. Depuis 2007, plus de 100 victimes ont été libérées de leurs fonctions, et de nombreux militaires réprimandés pour avoir participé à de telles affaires, dont trois ont été emprisonnés. Des formations sont aussi menées au sein de l'armée pour sensibiliser au respect de la loi. Mais "il n'y a pas de preuve suggérant que la situation s'est véritable améliorée", ajoute Marshall.
Les jeunes poussés dans la bataille peuvent voir leur enfance détruite, leur futur incertain et – pour les déserteurs comme Win Sein – la crainte persistante de la punition. "Je voudrais voir ma mère et ma sœur de nouveau, mais je n’ose pas les contacter car je ne veux pas qu’elles aient de problèmes", explique-t-il. "Je ne veux pas non plus qu’elles sachent par quoi je suis passé."
source http://www.lepetitjournal.com/bangkok/accueil-bangkok/61459-birmanie-lenfer-du-recrutement-force-des-enfants-soldats.html
L'adolescent aux cheveux hérissés déclare se souvenir clairement du jour où les troupes officielles birmanes l'ont battu dans les rues de Mandalay, l'accusant de vol avant de le forcer à devenir un enfant-soldat. "Ils m'ont dit : Si tu ne veux pas aller en prison, tu dois rejoindre l'armée. J'ai répondu que je ne voulais pas, mais qu'importe ce que je disais ils me battaient encore et encore. Quand j'ai accepté ils ont arrêté de me frapper", explique Win Sein. Ce dernier raconte qu'il était sans foyer et âgé d'environ 15 ans – bien qu'il ne connaisse pas le jour de son anniversaire – quand il a été recruté il y a un peu moins de deux ans, rejoignant les milliers d'adolescents suspectés d'être membres de l'armée birmane et des groupes ethniques armés. Après quatre mois dans un camp d'entrainement, qui comporte un régime de maintien en forme exténuant, un entrainement au maniement des armes et des châtiments corporels, le jeune homme explique avoir été envoyé au front dans la guerre civile contre les ethnies rebelles isolées de la jungle birmane.
L'année d'après, Win Sein a déserté avant d'arriver à la frontière thaïlandaise, dans le village de Mae Sot, en mars dernier. "La principale raison [de ma fuite] n'est pas le combat en soi, mais les sergents étaient vraiment, vraiment brutaux. Ils insultent et battent toujours les enfants-soldats, explique-t-il, j'ai donc décidé de m'enfuir, qu'importe ce qui pouvait m'arriver". Alors qu'il est difficile de vérifier le passé des enfants-soldats, l'analyste birman David Mathieson, membre de Human Rights Watch, explique que l'histoire de Win Sein est "tristement typique".
Une prise en charge difficile
Win Sein est maintenant pris en charge par le groupe Social Action for Women (SAW), basé à Mae Sot, alors qu'il était auparavant réticent à discuter de son atroce expérience. "Après être arrivé, il a perdu le contrôle. Il a brisé des bouteilles et utilisé le verre pour s'entailler le bras", explique le directeur de SAW, Aye Aye Mar. "Il ne parle pas, ne répond à aucune question qui lui est posée. Il n'a confiance en personne". De tels dégâts psychologiques sont typiques chez les jeunes qui ont passé du temps dans l'armée, ajoute le directeur, qui a pris en charge une vingtaine d'anciens enfants-soldats birmans.
Win Sein explique que les adolescents dans son camp d'entrainement étaient forcés de dire aux lieutenants qu'ils avaient signé volontairement, et "parce qu'ils étaient effrayés par les sergents qui les recrutaient, ils mentaient à propos de leur âge". Cet enrôlement des mineurs, qui est interdit par la loi en Birmanie, est le résultat des efforts du régime pour garder un nombre élevé de soldats dans la vaste armée birmane, plutôt qu'une directive directe de la junte, précise HRW. "Ce n'est certainement pas officiel – il n 'y a pas de trace disant que cela vient du ministère de la Guerre basé à Naypidaw". Selon Mathieson, il y aurait plusieurs milliers d'enfants membres de l'armée birmane, qui contiendrait jusqu'à 400.000 soldats.
Et le problème n'est pas confiné aux forces officielles en Birmanie, nation dirigée par les militaires depuis 1962 et enracinée dans une guerre civile dans les zones des minorités ethniques depuis son indépendance, en 1948. Un rapport des Nations Unies rendu public en mai nomme neuf groupes ethniques armés, en plus des forces militaires gouvernementales, qui recrutent et utilisent des enfants dans le conflit, notant par ailleurs un "accès extrêmement limité" pour observer le phénomène.
Des cibles faciles pour les militaires
Win Sein, qui avant son recrutement forcé, s'est enfui de chez lui après des abus de son beau-père, explique que les enfants de la rue sont une cible facile pour les troupes d'Etat qui reçoivent de l'argent ou des récompenses pour remplir les quotas militaires. "Des soldats habillés en civil vont voir les enfants qui vivent dans la rue et leurs disent, 'Hey petit frère, veux-tu un casse-croûte? Je vais t'en donner un'. Ces enfants sont affamés et n'ont pas à manger, alors ils sont heureux que quelqu'un achète quelque chose pour eux, et vont suivre l'homme", précise Win Sein. Selon Steve Marshall, officier de liaison pour l'International Labour Organisation (ILO) en Birmanie, les enfants "ont tendance à être une cible idéale", notamment les garçons seuls dans les marchés et les gares ferroviaires. Il explique que le plus jeune garçon connu ayant signé à ce jour était tout juste âgé de 11 ans.
Avec l'accord de la junte, le ILO prend en charge une procédure réservée aux familles pour porter plainte contre les affaires de recrutement de mineurs qui, si elles sont vérifiées, sont soumises au gouvernement pour obtenir la libération des enfants et des mesures disciplinaires à l'encontre de leurs recruteurs. Depuis 2007, plus de 100 victimes ont été libérées de leurs fonctions, et de nombreux militaires réprimandés pour avoir participé à de telles affaires, dont trois ont été emprisonnés. Des formations sont aussi menées au sein de l'armée pour sensibiliser au respect de la loi. Mais "il n'y a pas de preuve suggérant que la situation s'est véritable améliorée", ajoute Marshall.
Les jeunes poussés dans la bataille peuvent voir leur enfance détruite, leur futur incertain et – pour les déserteurs comme Win Sein – la crainte persistante de la punition. "Je voudrais voir ma mère et ma sœur de nouveau, mais je n’ose pas les contacter car je ne veux pas qu’elles aient de problèmes", explique-t-il. "Je ne veux pas non plus qu’elles sachent par quoi je suis passé."
source http://www.lepetitjournal.com/bangkok/accueil-bangkok/61459-birmanie-lenfer-du-recrutement-force-des-enfants-soldats.html
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Des enfants pour l'armée birmane
Burmese youth denounce disrespect for their right not to be drafted by the army. WKN November 2010.
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
The Child Soldiers of Myanmar
Amidst a decades-long conflict in Eastern Myanmar/Burma, the country's ruling military regime is forcibly recruiting children to hold the front lines, brainwashed and commanded to commit unthinkable acts of war, too afraid to strike back or run for their lives.
Where the routine burning of civilian homes, destruction of food stores and extrajudicial killings are commonplace, minors from the communities under attack are queuing up to fight back, perpetuating the vicious cycle of violence.
While many die every year, those from the Myanmar Army that manage to escape are left with very few options. Hiding with or joining the rebels, fleeing to neighbouring Thailand or remaining on the run, unable to return home, their fates differ greatly, while trauma and suffering haunts them all.
This film aims to explore this complex web of tyranny and resistance, through the words of those at its heart, telling the stories of 4 youths who fought as children, and who continue to search for inner peace and normalcy. In a complex and ever-dangerous world, escape remains elusive.
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
Birmanie : le gouvernement relâche des enfants-soldats
Le gouvernement birman a rendu le 3 septembre à la vie civile 42 enfants soldats, âgés de 15 à 17 ans.
Ces ex-enfants soldats ont reçu une carte d’identité et ont été remis à leur famille lors d’une cérémonie à Rangoon à laquelle assistaient des représentants des Nations unies et de l’armée birmane. Selon le magazine online Irrawaddy, le représentant de l’Organisation internationale du travail (OIT) en Birmanie, Steve Marshall s’est félicité de cette initiative qui s’inscrit dans le cadre d’un accord signé en juin entre le gouvernement de Birmanie et les Nations unies, tout en soulignant qu’il ne s’agissait « que du début d’un long processus ». Il a souligné que l’OIT recevait de moins en moins de plaintes des familles concernant des cas d’enfants soldats. 93 enfants soldats avaient été remis à leurs familles au cours de l’année 2010. Mais le représentant de l’OIT a insisté sur la nécessité d’organiser aussi des discussions avec certains groupes de guérillas ethniques qui comptent également des enfants dans leurs rangs.
L’Irrawaddy contrebalance toutefois le relatif enthousiasme du représentant de l’OIT par les propos d’Aye Myint, un militant des droits des enfants qui travaille dans la division de Pégou. Celui-ci estime que la cérémonie du 3 septembre n’est qu’un spectacle à l’adresse de la communauté internationale et exige que le gouvernement annonce le nombre exact d’enfants soldats qui demeurent dans les rangs de l’armée. La plupart du temps, ces enfants sont kidnappés sur le chemin de l’école et soumis à une formation brutale avant d’être intégrés dans l’armée. Dans certains cas, ils sont poussés à prendre l’uniforme par certains membres de leur famille qui sont des militaires d’active et gagnent un pécule par ce trafic.
http://asie-info.fr/2012/09/06/birmanie-enfants-soldats-59091.html
Ces ex-enfants soldats ont reçu une carte d’identité et ont été remis à leur famille lors d’une cérémonie à Rangoon à laquelle assistaient des représentants des Nations unies et de l’armée birmane. Selon le magazine online Irrawaddy, le représentant de l’Organisation internationale du travail (OIT) en Birmanie, Steve Marshall s’est félicité de cette initiative qui s’inscrit dans le cadre d’un accord signé en juin entre le gouvernement de Birmanie et les Nations unies, tout en soulignant qu’il ne s’agissait « que du début d’un long processus ». Il a souligné que l’OIT recevait de moins en moins de plaintes des familles concernant des cas d’enfants soldats. 93 enfants soldats avaient été remis à leurs familles au cours de l’année 2010. Mais le représentant de l’OIT a insisté sur la nécessité d’organiser aussi des discussions avec certains groupes de guérillas ethniques qui comptent également des enfants dans leurs rangs.
L’Irrawaddy contrebalance toutefois le relatif enthousiasme du représentant de l’OIT par les propos d’Aye Myint, un militant des droits des enfants qui travaille dans la division de Pégou. Celui-ci estime que la cérémonie du 3 septembre n’est qu’un spectacle à l’adresse de la communauté internationale et exige que le gouvernement annonce le nombre exact d’enfants soldats qui demeurent dans les rangs de l’armée. La plupart du temps, ces enfants sont kidnappés sur le chemin de l’école et soumis à une formation brutale avant d’être intégrés dans l’armée. Dans certains cas, ils sont poussés à prendre l’uniforme par certains membres de leur famille qui sont des militaires d’active et gagnent un pécule par ce trafic.
http://asie-info.fr/2012/09/06/birmanie-enfants-soldats-59091.html
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
Le travail forcé recule en Birmanie

La Birmanie a fait de réels progrès dans la lutte contre le travail forcé dont les cas sont en baisse, s'est réjoui lundi l'Organisation internationale du Travail (OIT), pronostiquant malgré tout que l'éradication du phénomène serait compliquée.
"La fréquence réelle de l'utilisation de travail forcé continue de diminuer", a indiqué l'organisation onusienne dans un rapport présenté lors d'une réunion à Genève, saluant "le degré d'engagement important" du régime de Naypyidaw qui a succédé en mars 2011 à une junte militaire.
Les Birmans, jadis terrorisés à l'idée de dénoncer le travail forcé, "sont de plus à plus à l'aise avec le fait de soulever des incidents directement avec les autorités responsables", et non plus via l'OIT.
Et le pouvoir "continue de répondre positivement aux plaintes reçues", a-t-elle insisté.
Le régime du président Thein Sein a multiplié les réformes politiques et a convaincu les Occidentaux de la sincérité de sa politique. Mais l'OIT a souligné que les mentalités seront lentes à évoluer dans un pays où le travail forcé a été endémique.
L'organisation continue de recevoir des plaintes (158 entre juin et octobre 2012, contre 148 à la même période de 2011), notamment concernant les réquisitions de civils comme porteurs dans les conflits armés aux confins du pays.
"Malgré l'introduction de politiques solides et la transmission d'ordres, on peut s'attendre à ce que des comportements contradictoires continuent d'exister sur le terrain", a ajouté le rapport.
L'agence de l'ONU a également salué la mise en oeuvre d'un "plan d'action" qu'elle avait signé en juin avec le gouvernement pour empêcher le recrutement d'enfants dans l'armée, et permettre le retour à la vie civile des mineurs déjà enrôlés que les défenseurs des droits de l'Homme estiment à plusieurs milliers.
Un premier groupe de 42 recrues mineures "identifiées par ce mécanisme" a été libéré il y a quelques semaines.
Autre point positif, les plaintes pour recrutement d'enfants soldats reçues en 2012 concernent moins l'année en cours que précédemment, a insisté l'OIT, ce "qui pourrait indiquer que le renforcement des procédures de recrutement des services de défense est bien en train d'enrayer le flot de nouvelles recrues mineures".
Au total, depuis 2007, 261 mineurs enrôlés dans l'armée ont été rendus à leur famille par l'intermédiaire de l'OIT. Un précédent rapport en juin 2011 faisait état de 174 enfants soldats libérés.
http://www.lepoint.fr/
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
l’enfance allongée de deux ans
Les autorités birmanes s’apprêtent à amender les lois relatives aux droits des enfants. L’âge adulte passera à 18 ans contre 16 aujourd’hui.
La Birmanie est signataire de la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant depuis 1991. Pourtant, elle a tardé, au cours des deux décennies suivantes, à adapter son arsenal légal. L’âge adulte a, en particulier, été maintenu à 16 ans et non 18 comme le stipule la Convention. Un changement qui devrait bientôt être intégré à la loi sur les enfants de 1993, selon des avocats et consultants impliqués dans la rédaction des amendements et cités par le Myanmar Times.
La loi de 1993 prévoit certaines protections pour les enfants poursuivis par la justice, par exemple. Interdiction est faite de les menotter, ils doivent jouir d’un espace privé en prison et doivent être traduits devant des tribunaux juvéniles. En vertu du Code pénal, l’âge de la responsabilité pénale est fixé à sept ans, avec des dérogations jusqu’à 12, explique Phone Myint, consultant de l’Unicef. Le gouvernement aurait également l’intention de modifier cette disposition afin que les enfants ne soient pas tenus pénalement responsables de leurs actes avant l’âge de 10 ans.
Autre signe de la volonté des autorités d’améliorer le sort réservé aux plus jeunes, pour la première fois en 20 ans, la Journée internationale des droits de l’enfant a été célébrée, le 20 novembre, à Rangoon.
http://asie-info.fr/2012/11/27/birmanie-lenfance-allongee-de-deux-ans-513945.html
La Birmanie est signataire de la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant depuis 1991. Pourtant, elle a tardé, au cours des deux décennies suivantes, à adapter son arsenal légal. L’âge adulte a, en particulier, été maintenu à 16 ans et non 18 comme le stipule la Convention. Un changement qui devrait bientôt être intégré à la loi sur les enfants de 1993, selon des avocats et consultants impliqués dans la rédaction des amendements et cités par le Myanmar Times.
La loi de 1993 prévoit certaines protections pour les enfants poursuivis par la justice, par exemple. Interdiction est faite de les menotter, ils doivent jouir d’un espace privé en prison et doivent être traduits devant des tribunaux juvéniles. En vertu du Code pénal, l’âge de la responsabilité pénale est fixé à sept ans, avec des dérogations jusqu’à 12, explique Phone Myint, consultant de l’Unicef. Le gouvernement aurait également l’intention de modifier cette disposition afin que les enfants ne soient pas tenus pénalement responsables de leurs actes avant l’âge de 10 ans.
Autre signe de la volonté des autorités d’améliorer le sort réservé aux plus jeunes, pour la première fois en 20 ans, la Journée internationale des droits de l’enfant a été célébrée, le 20 novembre, à Rangoon.
http://asie-info.fr/2012/11/27/birmanie-lenfance-allongee-de-deux-ans-513945.html
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Des enfants pour l'armée birmane

les enfants soldats en Birmanie
REUTERS
La Birmanie commence à libérer des enfants soldats... mais au compte-goutte. La semaine dernière, vendredi précisément, la Tatmadaw, le nom officiel de l’armée birmane, a démobilisé 24 soldats incorporés alors qu’ils n’avaient pas 18 ans. Un gouvernement civil est aux affaires en Birmanie depuis presque deux ans et il multiplie les gestes de bonne volonté, comme ces quelques libérations, pour rompre avec l’image détestable qui collait à la peau de l’ancienne junte militaire au pouvoir.
reportage à écouter ici ---> http://www.rfi.fr/emission/20130221-birmanie-fin-enfants-soldats
source RFI
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009

» Enfants du Mekong
» "Je m’excuse de vous donner plus de travail" ASSK
» Birmanie / Bangladesh - Répression contre les Rohingyas
» « Ce qui a changé, c’est l’espoir »
» Birmanie: 3 ans de prison pour un dissident américain d'origine birmane
» "Je m’excuse de vous donner plus de travail" ASSK
» Birmanie / Bangladesh - Répression contre les Rohingyas
» « Ce qui a changé, c’est l’espoir »
» Birmanie: 3 ans de prison pour un dissident américain d'origine birmane
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|