Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
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l'esprit voyageur en asie du sud-est :: Découvrir autrement l'Asie du Sud-Est :: Reportages, blogs, livres, expos
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Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
c'est simple vous donnez le titre et l'auteur d'un livre que vous avez lu !
la liste récapitulative ci-dessous
Birmanie
Birmanie côté femmes de Claude Delachet-Guillon
La cage aux lezards de Karen Connelly
Birmanie, voyage intérieur de Ma Thanegi
Une Odyssée Birmane de Pascal Khoo Thwe
La Vallée des rubis de Joseph Kessel
Une histoire birmane de George Orwell
Birmane de Christophe Ono-dit-Biot
Chroniques birmanes de Guy Delisle
Terre d'or de Norman Lewis
Birmanie contemporaine de Gabriel Defert
Aung San Suu Kyi de Thierry Falise
A mots couverts d' Emma Larkin
Birmanie : La peur est une habitude (BD, collective)
Portraits birmans de Sébastien Ortiz
25 Years of Life Reporting Behind the Bamboo Curtain de Thierry Falise
Zawgyi, l'alchimiste de Birmanie de Jak Bazino
Nous, les innommables – Un tabou birman, de Habiburahman avec Sophie Ansel
Aung San Suu Kyi : Un portrait en mots et en images de Christophe Loviny
Cambodge
Le portail de Francois Bizot
Le Saut du Varan de François Bizot
Année zéro de François Ponchaud
Au delà du ciel: 5 ans chez les Khmers rouges de Laurence Picq
Kampuchéa de Patrick Deville
La Voie Royale d'André Malraux
Les impunis d'Olivier Weber
L’Année du lièvre de Tian
L'élimination de Rithy Panh
Indonésie
Jeux d'ombres à Djakarta de Alan Brayne
Dictionnaire insolite de l'Indonésie de Elsa Clave-Celik
Au Pays des hommes fleurs avec les chamans des îles Mentawai de Raymond Figueras
Laos
Laos, la guerre oubliée de Cyril Payen
Le Déjeuner du coroner de Colin Cotterill
La dent du Bouddha de Colin Cotterill
Journal d'une enfant survivante de May Kham
Malaisie
L'épreuve de Béatrice Saubin
Philippines
Thailande
La Thaïlande des Thaïlandais de Massimo Morello et Mathilde Demarcy
Paradis blues de John Saul
La Plage de Alex Garland
Les cafards de Jo Nesbo
Bangkok 8 de John Burdett
Bangkok Tattoo de John Burdett
Plateforme de Michel Houellebecq
Bangkok, la nuit de Cyril Payen et Florence Compain
Nyctalope: Journal d'une obsession de Coton
Les chiens de Bangkok de Armand Lerco
Café Lovely de Rattawut Lapcharoensap
Le crime de Martiya van der Leun de Mischa Berlinski
Dictionnaire insolite de la Thailande de Jean Baffie et Thanida Boonwanno
Là où s'arrêtent les frontières de Michèle Jullian
Ticket to Thaïlande de Gaspard Walter
La Thailande, c'est le rêve de Arnaud Dubus
La nuit pacifique de Pierre Stasse
Les Saintes de Fabrice Guénier
Vietnam
Arbre de fumée de Denis Johnson
L'innocence perdu de Neil Sheehan
La nuit du dragon de Norman Lewis
Dictionnaire insolite du Vietnam de Ariane Louvet
Ru de kim Thuy
Vietnamerica : Le parcours d'une famille de GB Tran
Sanctuaire du coeur de Duong Thu Huong
Une si jolie guerre de Marcelino Truong
Livraison express de Pierre Josse
Découvertes - RoadTrip
Portraits de voyage de Stéphanie Ledoux
L'antivoyage de Muriel Cerf (Inde, Népal, Thailande, Malaisie, Singapour)
Voyages dans les royaumes du Siam du Cambodge et du Laos - Henri Mouhot
Théâtre d'ombres de Michèle Jullian (Thailande, Malaisie)
56 000 kilometres un continent et des hommes - Kares Le Roy
Ils ont fait le Tour du monde, 32 portraits de blog-trotters - Sandrine Mercier et Michel Fonovich
Asie du Sud-Est - Bibliothèque du voyageur Gallimard
la liste récapitulative ci-dessous
Birmanie
Birmanie côté femmes de Claude Delachet-Guillon
La cage aux lezards de Karen Connelly
Birmanie, voyage intérieur de Ma Thanegi
Une Odyssée Birmane de Pascal Khoo Thwe
La Vallée des rubis de Joseph Kessel
Une histoire birmane de George Orwell
Birmane de Christophe Ono-dit-Biot
Chroniques birmanes de Guy Delisle
Terre d'or de Norman Lewis
Birmanie contemporaine de Gabriel Defert
Aung San Suu Kyi de Thierry Falise
A mots couverts d' Emma Larkin
Birmanie : La peur est une habitude (BD, collective)
Portraits birmans de Sébastien Ortiz
25 Years of Life Reporting Behind the Bamboo Curtain de Thierry Falise
Zawgyi, l'alchimiste de Birmanie de Jak Bazino
Nous, les innommables – Un tabou birman, de Habiburahman avec Sophie Ansel
Aung San Suu Kyi : Un portrait en mots et en images de Christophe Loviny
Cambodge
Le portail de Francois Bizot
Le Saut du Varan de François Bizot
Année zéro de François Ponchaud
Au delà du ciel: 5 ans chez les Khmers rouges de Laurence Picq
Kampuchéa de Patrick Deville
La Voie Royale d'André Malraux
Les impunis d'Olivier Weber
L’Année du lièvre de Tian
L'élimination de Rithy Panh
Indonésie
Jeux d'ombres à Djakarta de Alan Brayne
Dictionnaire insolite de l'Indonésie de Elsa Clave-Celik
Au Pays des hommes fleurs avec les chamans des îles Mentawai de Raymond Figueras
Laos
Laos, la guerre oubliée de Cyril Payen
Le Déjeuner du coroner de Colin Cotterill
La dent du Bouddha de Colin Cotterill
Journal d'une enfant survivante de May Kham
Malaisie
L'épreuve de Béatrice Saubin
Philippines
Thailande
La Thaïlande des Thaïlandais de Massimo Morello et Mathilde Demarcy
Paradis blues de John Saul
La Plage de Alex Garland
Les cafards de Jo Nesbo
Bangkok 8 de John Burdett
Bangkok Tattoo de John Burdett
Plateforme de Michel Houellebecq
Bangkok, la nuit de Cyril Payen et Florence Compain
Nyctalope: Journal d'une obsession de Coton
Les chiens de Bangkok de Armand Lerco
Café Lovely de Rattawut Lapcharoensap
Le crime de Martiya van der Leun de Mischa Berlinski
Dictionnaire insolite de la Thailande de Jean Baffie et Thanida Boonwanno
Là où s'arrêtent les frontières de Michèle Jullian
Ticket to Thaïlande de Gaspard Walter
La Thailande, c'est le rêve de Arnaud Dubus
La nuit pacifique de Pierre Stasse
Les Saintes de Fabrice Guénier
Vietnam
Arbre de fumée de Denis Johnson
L'innocence perdu de Neil Sheehan
La nuit du dragon de Norman Lewis
Dictionnaire insolite du Vietnam de Ariane Louvet
Ru de kim Thuy
Vietnamerica : Le parcours d'une famille de GB Tran
Sanctuaire du coeur de Duong Thu Huong
Une si jolie guerre de Marcelino Truong
Livraison express de Pierre Josse
Découvertes - RoadTrip
Portraits de voyage de Stéphanie Ledoux
L'antivoyage de Muriel Cerf (Inde, Népal, Thailande, Malaisie, Singapour)
Voyages dans les royaumes du Siam du Cambodge et du Laos - Henri Mouhot
Théâtre d'ombres de Michèle Jullian (Thailande, Malaisie)
56 000 kilometres un continent et des hommes - Kares Le Roy
Ils ont fait le Tour du monde, 32 portraits de blog-trotters - Sandrine Mercier et Michel Fonovich
Asie du Sud-Est - Bibliothèque du voyageur Gallimard
Dernière édition par Admin le Sam 26 Oct 2013 - 22:08, édité 32 fois
Admin- Admin
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Re: Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
Super ce topic! On voulait justement lire des romans se passant en Thaïlande avant de partir!
Pour la Malaisie, il y a aussi "L'épreuve" de Béatrice Saubin.
Pour la Malaisie, il y a aussi "L'épreuve" de Béatrice Saubin.
Nelfe- Localisation : BZH
Messages : 612
Date d'inscription : 01/02/2010
Re: Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
Y'a quelques SAS aussi sur la Thaïlande, le Tibet, etc
Hein ?? Comment ??? Bon ok
Hein ?? Comment ??? Bon ok
Mustang- Localisation : Royan (17)
Messages : 328
Date d'inscription : 07/09/2009
Re: Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
...et quelques San-Antonio qui se passent en Chine, en Thailande, en Malaysie, en Indo, au Vietnam. Très instructifs...
Et lui ne se prend pas au sérieux contrairement à SAS...
Et lui ne se prend pas au sérieux contrairement à SAS...
Kaphrao- Localisation : Paris
Messages : 79
Date d'inscription : 31/10/2009
Béotrice- Localisation : Vaucluse
Messages : 1165
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Re: Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
Laos
La dent du Bouddha Colin Coterill
Thailande/Laos
Nuages orphelins Christian Weiss
Cambodge
Au delà du ciel 5 ans chez les Khmers rouges Laurence Picq
La dent du Bouddha Colin Coterill
Thailande/Laos
Nuages orphelins Christian Weiss
Cambodge
Au delà du ciel 5 ans chez les Khmers rouges Laurence Picq
breiz77- Localisation : Seine et Marne
Messages : 295
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Re: Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
2 nouveaux livres achetés
Birmanie contemporaine de Gabriel Defert
Café Lovely de Rattawut Lapcharoensap
Birmanie contemporaine de Gabriel Defert
Café Lovely de Rattawut Lapcharoensap
thanaka- Admin
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thanaka- Admin
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Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
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A mi-chemin entre récit de voyage et évocation historique, cet ouvrage se réfère aux cinq années que George Orwell a passées comme policier en Birmanie, et aux écrits que ce séjour peut lui avoir inspirés. Si Une histoire birmane évoque de manière évidente le pays qu'Orwell a connu, deux autres de ses oeuvres majeures semblent caractériser la Birmanie actuelle. La ferme des animaux et, surtout, 1984, frappent aujourd'hui par leur aspect visionnaire : la Birmanie des généraux, au dire même des Birmans, endure au quotidien les situations cauchemardesques imaginées voici plus d'un demi-siècle par le romancier britannique. Emma Larkin parcourt les lieux où Orwell a vécu; elle se mêle à la population, interroge les gens de toute condition sociale, fait appel à leur mémoire. Qu'ils soient intellectuels, vendeurs de rue ou artistes, tous décrivent un régime totalitaire où surveillance et suspicion sont la règle, et où la liberté d'expression est violemment réprimée. L'auteur rend aussi hommage à la résistance des Birmans qui, malgré les risques encourus, mènent des actions clandestines telle que la diffusion d'ouvrage d'auteurs emprisonnés, le décryptage de la censure dans la presse locale, ou la simple lecture de livres étrangers interdits.
Emma Larkin est née et a grandi en Asie. Elle a étudié le birman à la School of Oriental and African Studies à Londres, tout en se spécialisant en histoire asiatique. Journaliste, elle collabore à de nombreux quotidiens et magazines à travers le monde. Elle vit aujourd'hui en Asie du Sud-Est. Son ouvrage, publié en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et au Japon, a remporté plusieurs distinctions littéraires prestigieuses dont l'Asia-Pacific Grand Prix.
A mi-chemin entre récit de voyage et évocation historique, cet ouvrage se réfère aux cinq années que George Orwell a passées comme policier en Birmanie, et aux écrits que ce séjour peut lui avoir inspirés. Si Une histoire birmane évoque de manière évidente le pays qu'Orwell a connu, deux autres de ses oeuvres majeures semblent caractériser la Birmanie actuelle. La ferme des animaux et, surtout, 1984, frappent aujourd'hui par leur aspect visionnaire : la Birmanie des généraux, au dire même des Birmans, endure au quotidien les situations cauchemardesques imaginées voici plus d'un demi-siècle par le romancier britannique. Emma Larkin parcourt les lieux où Orwell a vécu; elle se mêle à la population, interroge les gens de toute condition sociale, fait appel à leur mémoire. Qu'ils soient intellectuels, vendeurs de rue ou artistes, tous décrivent un régime totalitaire où surveillance et suspicion sont la règle, et où la liberté d'expression est violemment réprimée. L'auteur rend aussi hommage à la résistance des Birmans qui, malgré les risques encourus, mènent des actions clandestines telle que la diffusion d'ouvrage d'auteurs emprisonnés, le décryptage de la censure dans la presse locale, ou la simple lecture de livres étrangers interdits.
Emma Larkin est née et a grandi en Asie. Elle a étudié le birman à la School of Oriental and African Studies à Londres, tout en se spécialisant en histoire asiatique. Journaliste, elle collabore à de nombreux quotidiens et magazines à travers le monde. Elle vit aujourd'hui en Asie du Sud-Est. Son ouvrage, publié en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et au Japon, a remporté plusieurs distinctions littéraires prestigieuses dont l'Asia-Pacific Grand Prix.
thanaka- Admin
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Re: Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
L'antivoyage de Muriel Cerf (road trip Inde, Népal, Thailande, Malaisie, Singapour)
C’est un de ces livres coup de poing qui vous marquent pour toujours. Un peu l’équivalent des romans de Kerouac, London ou Jules Verne. Un truc qui colle au cœur et au corps. Un de ces romans qu’on dévore à vingt ans et qui vous donne envie de partir, sac au dos, sans billet retour, vers cet Orient mythique et cent fois rêvé. Un ovni littéraire paru en 1974, au style explosé, plus surchargé qu’un temple jaïn… Un voyage halluciné au cœur des années hippies entre Inde, Népal et Thaïlande, fait de rencontres, de découvertes, de coups de cœur et de réflexions définitives sur la vie, comme on les adore à cet âge...
Autant dire qu’on a aimé. Et que la version poche de l’Antivoyage nous a suivi sur les routes pendant des années; nous accompagnant le soir dans les gargotes de Bombay ou les houseboats de Srinagar. Un livre pour rêver à l’ombre gracile de Muriel Cerf qui nous y avait devancé quelques années plus tôt; un livre qui donnait envie d’écrire et d’essayer tous les paradis artificiels que nous décrivait l’auteure, touchante et déjantée, avec cette fragilité et cette force d’adolescente en empathie avec le monde .
Puis le temps a passé, comme il passe au galop. Muriel Cerf a écrit d’autres livres, mené d’autres combats; ses premiers lecteurs sont devenus des quadras ou des quinquas sédentaires. Et l’on peut même avouer que la relecture du livre culte n’a pas été tout à fait à la hauteur des souvenirs…
Mais demeure un lieu magique: l’Inde, qui malgré les changements et la modernité, est toujours ce chaudron bouillonnant, cette «moisissure géante», d’où sortent miraculeusement des «déesses cradingues, les mômes de la route, les tendres voyageuses au jean blanc à l’endroit des fesses, des poux et des étoiles dans leurs cheveux rougis au henné, celles qui traversent le monde avec une cantine militaire et les yeux frappés d’illusion. Et aussi toutes les enfants de l’Asie, poussées comme des champignons miraculeux…» Un pays-continent, comme un temple à ciel ouvert, où il est toujours possible de voir «Devi l'épouse de Çiva laver sa culotte dans les fontaines de Katmandou, Kâli la noire s'épouiller avec la minutie d'une mère babouin, Radhâ la bergère chiquer le bethel et cracher par terre des jets de salive...».
On a qu’une fois vingt ans ; il serait dommage de rater cet Antivoyage. Il n’y en aura sans doute plus d’autre.
source http://voyages.liberation.fr/voir-et-lire/antivoyage-un-nouveau-depart-en-librairie
Attention! Livre culte enfin réédité! Sur le plan littéraire, le mouvement hippie ne nous aurait strictement rien laissé, hormis cet hymne flamboyant aux "déesses cradingues" et aux "mômes de la route, les tendres voyageuses au jean blanc à l'endroit des fesses, des poux et des étoiles dans leurs cheveux rougis au henné", rédigé d'une plume féérique par une jeune fille de 23 ans. A l'époque, les babas chevelus qui faisaient leur pélerinage aux Indes avaient refusé de se reconnaître dans ce sublime Antivoyage. Muriel Cerf était trop belle, trop bourgeoise, trop individualiste. Pire : André Malraux lui trouvait du génie. Et pourtant, toute la folie du début des 70's était là, retentissante. Et aucun livre ne la fera plus jamais exploser comme celui-ci. L'Antivoyage, de Muriel Cerf (J'ai Lu-Mercure de France).
Frédéric Taddeï, Nova Magazine, avril 1995
lire aussi ---> http://users.swing.be/paul-malvaux/cerf.html
C’est un de ces livres coup de poing qui vous marquent pour toujours. Un peu l’équivalent des romans de Kerouac, London ou Jules Verne. Un truc qui colle au cœur et au corps. Un de ces romans qu’on dévore à vingt ans et qui vous donne envie de partir, sac au dos, sans billet retour, vers cet Orient mythique et cent fois rêvé. Un ovni littéraire paru en 1974, au style explosé, plus surchargé qu’un temple jaïn… Un voyage halluciné au cœur des années hippies entre Inde, Népal et Thaïlande, fait de rencontres, de découvertes, de coups de cœur et de réflexions définitives sur la vie, comme on les adore à cet âge...
Autant dire qu’on a aimé. Et que la version poche de l’Antivoyage nous a suivi sur les routes pendant des années; nous accompagnant le soir dans les gargotes de Bombay ou les houseboats de Srinagar. Un livre pour rêver à l’ombre gracile de Muriel Cerf qui nous y avait devancé quelques années plus tôt; un livre qui donnait envie d’écrire et d’essayer tous les paradis artificiels que nous décrivait l’auteure, touchante et déjantée, avec cette fragilité et cette force d’adolescente en empathie avec le monde .
Puis le temps a passé, comme il passe au galop. Muriel Cerf a écrit d’autres livres, mené d’autres combats; ses premiers lecteurs sont devenus des quadras ou des quinquas sédentaires. Et l’on peut même avouer que la relecture du livre culte n’a pas été tout à fait à la hauteur des souvenirs…
Mais demeure un lieu magique: l’Inde, qui malgré les changements et la modernité, est toujours ce chaudron bouillonnant, cette «moisissure géante», d’où sortent miraculeusement des «déesses cradingues, les mômes de la route, les tendres voyageuses au jean blanc à l’endroit des fesses, des poux et des étoiles dans leurs cheveux rougis au henné, celles qui traversent le monde avec une cantine militaire et les yeux frappés d’illusion. Et aussi toutes les enfants de l’Asie, poussées comme des champignons miraculeux…» Un pays-continent, comme un temple à ciel ouvert, où il est toujours possible de voir «Devi l'épouse de Çiva laver sa culotte dans les fontaines de Katmandou, Kâli la noire s'épouiller avec la minutie d'une mère babouin, Radhâ la bergère chiquer le bethel et cracher par terre des jets de salive...».
On a qu’une fois vingt ans ; il serait dommage de rater cet Antivoyage. Il n’y en aura sans doute plus d’autre.
source http://voyages.liberation.fr/voir-et-lire/antivoyage-un-nouveau-depart-en-librairie
Attention! Livre culte enfin réédité! Sur le plan littéraire, le mouvement hippie ne nous aurait strictement rien laissé, hormis cet hymne flamboyant aux "déesses cradingues" et aux "mômes de la route, les tendres voyageuses au jean blanc à l'endroit des fesses, des poux et des étoiles dans leurs cheveux rougis au henné", rédigé d'une plume féérique par une jeune fille de 23 ans. A l'époque, les babas chevelus qui faisaient leur pélerinage aux Indes avaient refusé de se reconnaître dans ce sublime Antivoyage. Muriel Cerf était trop belle, trop bourgeoise, trop individualiste. Pire : André Malraux lui trouvait du génie. Et pourtant, toute la folie du début des 70's était là, retentissante. Et aucun livre ne la fera plus jamais exploser comme celui-ci. L'Antivoyage, de Muriel Cerf (J'ai Lu-Mercure de France).
Frédéric Taddeï, Nova Magazine, avril 1995
lire aussi ---> http://users.swing.be/paul-malvaux/cerf.html
thanaka- Admin
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Re: Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
Tintin en Thailande
format PDF http://www.fichier-pdf.fr/2012/07/18/tintin-en-thaelande/tintin-en-thaelande.pdf
format PDF http://www.fichier-pdf.fr/2012/07/18/tintin-en-thaelande/tintin-en-thaelande.pdf
thanaka- Admin
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Re: Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
mon avis :
Je trouve cela très nul .....
Je trouve cela très nul .....
stilia- Localisation : à l'ouest
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Béotrice- Localisation : Vaucluse
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Re: Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
Le crime de Martiya van der Leun de Mischa Berlinski
Finaliste du National Book Award 2008, élu meilleur premier roman par le New York Magazine, classé parmi les meilleurs ouvrages de l’année par le Los Angeles Times, le Chicago Tribune, le Seattle Times, le San Francisco chronicle… Le crime de Martiya van der Leun (Albin Michel, 2010), a marqué l’année littéraire 2008 aux Etats-Unis. Très documenté, ce thriller qui se déroule en Thaïlande raconte l’enquête d’un jeune journaliste qui essaye de percer les mystères du crime et du suicide d’une anthropologue. En cours de traduction dans plusieurs langues, ce premier roman annonce l’arrivée d’une nouvelle voix sur la scène littéraire américaine : celle du très prometteur Mischa Berlinski.
Né à New York en 1973, Mischa Berlinski a fait des études de lettres classiques à Berkeley et à Columbia. Par la suite, il a travaillé comme journaliste freelance en Thaïlande avant de se consacrer à l’écriture.
Actuellement, il termine son deuxième roman, Peacekeeping, à paraître aux Etats-Unis en 2011, et qui se déroule en Haïti où l’auteur réside depuis 2007.
Quand son amie accepte un poste d’institutrice dans le nord de la Thaïlande, un jeune journaliste américain, Mischa Berlinski, décide de l’accompagner, quitte à être confronté à une certaine oisiveté. Un soir, il est passionné par une histoire que lui raconte Josh, un autre expatrié. C’est en prison que Josh a rencontré Martiya van der Leun, une charismatique anthropologue étudiant et vivant parmi une tribu montagnarde du nord de la Thaïlande, les Dyalo. Elle y purgeait une peine de cinquante ans de prison pour le meurtre d’un jeune missionnaire américain, David Walker, avant de se suicider en avalant une boulette d’opium.
D’abord motivé par une simple curiosité, Mischa devient de plus en plus intrigué par le crime et le suicide de Martiya van der Leun et commence une véritable enquête.
Son investigation l’amène à s’intéresser aux origines de l’anthropologie moderne, à la vie de Martiya et à celle de sa victime, dont la famille originaire d’Oklahoma a fourni des générations de missionnaires de par le monde.
Finalement, c’est parmi les Dyalo, que Mischa ira chercher les réponses à ses interrogations sur la foi et la science, le bien et le mal, le primitif et le civilisé.
Passionnant et parfaitement documenté, ce livre annonce l’arrivée d’une nouvelle voix originale dans la littérature américaine contemporaine.
Revue de presse :
"(...) On se laisse emporter par le récit dont l’humour et la distance ne sont pas les moindres qualités, fasciner par la dimension des interrogations qu’il soulève. Mais sa beauté ultime est sans doute qu’au bout de cinq cents pages, l’essentiel du mystère demeure." Michel Abescat, Télérama
« Le crime de Martiya van der Leun est un grand livre. Un cadre exotique, une intrigue quasi-policière, et surtout un narrateur à la voix singulière, empreinte de tristesse et d’humour. ” Stephen King
“ Un livre passionnant où abondent âmes perdues et esprits vengeurs. ” The Washington Post
“ Un roman d’idées captivant avec une intrigue brillante et une conclusion fracassante. ” The Los Angeles Times
“ Un livre captivant où l’auteur dresse le portrait remarquable d’une ethnie fictive, les Dyalo, et examine avec subtilité le travail de ceux qui se les disputent, les anthropologues et les missionnaires. Une recherche impeccable et une intrigue élaborée servent à merveille ce premier roman parfaitement maîtrisé. ” Kirkus Reviews (choix de la rédaction)
“ Un écrivain sublime qui a tissé une intrigue complexe et des personnages hors du commun en un roman exceptionnel. ” Discover Great New Writers Award
“ Le crime de Martiya van der Leun est un roman inspiré et courageux qui commence par aborder le mystère du suicide et s’achève dans la rédemption. ” The San Francisco Chronicle
“ Un roman impeccablement structuré qui dresse le portrait de milieux antagonistes. Un morceau de bravoure littéraire. ” The Seattle Times
“ Captivant et dépaysant, un premier roman brillant et intelligent, porté par une énergie sans limites. ” The New York Review of Books
“ Un premier roman exceptionnel. Le lecteur n’a pas besoin de porter un intérêt particulier à l’anthropologie, les missionnaires ou les tribus montagnardes de Thaïlande pour être captivé, mais quand il refermera le livre, il y a fort à parier qu’il aura été par la puissance narrative de Mischa Berlinski. ” The Christian Science Monitor
“ Mischa Berlinski mène tout le roman de main de maître, avec talent, intelligence, assurance de l’écriture et humour. ” The New York Post
“ Le crime de Martiya van der Leun est un remarquable premier roman à la fois profondément sérieux quant aux sujets qu’il explore et brillamment rafraîchissant pour ce qui est des conventions narratives traditionnelles. ” The Los Angeles Times
“ Un roman remarquable. ” The New York Times
source http://www.etonnants-voyageurs.com/spip.php?page=invites&id_article=4966
Finaliste du National Book Award 2008, élu meilleur premier roman par le New York Magazine, classé parmi les meilleurs ouvrages de l’année par le Los Angeles Times, le Chicago Tribune, le Seattle Times, le San Francisco chronicle… Le crime de Martiya van der Leun (Albin Michel, 2010), a marqué l’année littéraire 2008 aux Etats-Unis. Très documenté, ce thriller qui se déroule en Thaïlande raconte l’enquête d’un jeune journaliste qui essaye de percer les mystères du crime et du suicide d’une anthropologue. En cours de traduction dans plusieurs langues, ce premier roman annonce l’arrivée d’une nouvelle voix sur la scène littéraire américaine : celle du très prometteur Mischa Berlinski.
Né à New York en 1973, Mischa Berlinski a fait des études de lettres classiques à Berkeley et à Columbia. Par la suite, il a travaillé comme journaliste freelance en Thaïlande avant de se consacrer à l’écriture.
Actuellement, il termine son deuxième roman, Peacekeeping, à paraître aux Etats-Unis en 2011, et qui se déroule en Haïti où l’auteur réside depuis 2007.
Quand son amie accepte un poste d’institutrice dans le nord de la Thaïlande, un jeune journaliste américain, Mischa Berlinski, décide de l’accompagner, quitte à être confronté à une certaine oisiveté. Un soir, il est passionné par une histoire que lui raconte Josh, un autre expatrié. C’est en prison que Josh a rencontré Martiya van der Leun, une charismatique anthropologue étudiant et vivant parmi une tribu montagnarde du nord de la Thaïlande, les Dyalo. Elle y purgeait une peine de cinquante ans de prison pour le meurtre d’un jeune missionnaire américain, David Walker, avant de se suicider en avalant une boulette d’opium.
D’abord motivé par une simple curiosité, Mischa devient de plus en plus intrigué par le crime et le suicide de Martiya van der Leun et commence une véritable enquête.
Son investigation l’amène à s’intéresser aux origines de l’anthropologie moderne, à la vie de Martiya et à celle de sa victime, dont la famille originaire d’Oklahoma a fourni des générations de missionnaires de par le monde.
Finalement, c’est parmi les Dyalo, que Mischa ira chercher les réponses à ses interrogations sur la foi et la science, le bien et le mal, le primitif et le civilisé.
Passionnant et parfaitement documenté, ce livre annonce l’arrivée d’une nouvelle voix originale dans la littérature américaine contemporaine.
Revue de presse :
"(...) On se laisse emporter par le récit dont l’humour et la distance ne sont pas les moindres qualités, fasciner par la dimension des interrogations qu’il soulève. Mais sa beauté ultime est sans doute qu’au bout de cinq cents pages, l’essentiel du mystère demeure." Michel Abescat, Télérama
« Le crime de Martiya van der Leun est un grand livre. Un cadre exotique, une intrigue quasi-policière, et surtout un narrateur à la voix singulière, empreinte de tristesse et d’humour. ” Stephen King
“ Un livre passionnant où abondent âmes perdues et esprits vengeurs. ” The Washington Post
“ Un roman d’idées captivant avec une intrigue brillante et une conclusion fracassante. ” The Los Angeles Times
“ Un livre captivant où l’auteur dresse le portrait remarquable d’une ethnie fictive, les Dyalo, et examine avec subtilité le travail de ceux qui se les disputent, les anthropologues et les missionnaires. Une recherche impeccable et une intrigue élaborée servent à merveille ce premier roman parfaitement maîtrisé. ” Kirkus Reviews (choix de la rédaction)
“ Un écrivain sublime qui a tissé une intrigue complexe et des personnages hors du commun en un roman exceptionnel. ” Discover Great New Writers Award
“ Le crime de Martiya van der Leun est un roman inspiré et courageux qui commence par aborder le mystère du suicide et s’achève dans la rédemption. ” The San Francisco Chronicle
“ Un roman impeccablement structuré qui dresse le portrait de milieux antagonistes. Un morceau de bravoure littéraire. ” The Seattle Times
“ Captivant et dépaysant, un premier roman brillant et intelligent, porté par une énergie sans limites. ” The New York Review of Books
“ Un premier roman exceptionnel. Le lecteur n’a pas besoin de porter un intérêt particulier à l’anthropologie, les missionnaires ou les tribus montagnardes de Thaïlande pour être captivé, mais quand il refermera le livre, il y a fort à parier qu’il aura été par la puissance narrative de Mischa Berlinski. ” The Christian Science Monitor
“ Mischa Berlinski mène tout le roman de main de maître, avec talent, intelligence, assurance de l’écriture et humour. ” The New York Post
“ Le crime de Martiya van der Leun est un remarquable premier roman à la fois profondément sérieux quant aux sujets qu’il explore et brillamment rafraîchissant pour ce qui est des conventions narratives traditionnelles. ” The Los Angeles Times
“ Un roman remarquable. ” The New York Times
source http://www.etonnants-voyageurs.com/spip.php?page=invites&id_article=4966
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Re: Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
Jeux d'ombres à Djakarta de Alan Brayne
on le trouve sur Amazon, mais uniquement en occasion !
Misère, corruption, violence... Ce n'est certainement pas ce dont rêvait Graham Young lorsqu'il a décidé de quitter la grisaille anglaise pour s'engager auprès d'une ONG en Indonésie. Or quand on met imprudemment le nez dans de telles turpitudes, elles ne tardent pas à vous rattraper. Suspecté de meurtre, Graham va devenir à la fois le jouet de la police et la cible des barons du tourisme sexuel. Pris entre deux feux, sans recours, le jeune homme va peu à peu voir le piège se refermer sur lui... Au rythme haletant du thriller, Alan Brayne, qui vit à Djakarta, dépeint sans complaisance un pays méprisé par les Occidentaux et gangrené par le crime.
une critique que je n'ai pas lu à découvrir ici ----> http://lucie-livres-et-cinema.over-blog.com/article-ndon-48588671.html
on le trouve sur Amazon, mais uniquement en occasion !
Misère, corruption, violence... Ce n'est certainement pas ce dont rêvait Graham Young lorsqu'il a décidé de quitter la grisaille anglaise pour s'engager auprès d'une ONG en Indonésie. Or quand on met imprudemment le nez dans de telles turpitudes, elles ne tardent pas à vous rattraper. Suspecté de meurtre, Graham va devenir à la fois le jouet de la police et la cible des barons du tourisme sexuel. Pris entre deux feux, sans recours, le jeune homme va peu à peu voir le piège se refermer sur lui... Au rythme haletant du thriller, Alan Brayne, qui vit à Djakarta, dépeint sans complaisance un pays méprisé par les Occidentaux et gangrené par le crime.
une critique que je n'ai pas lu à découvrir ici ----> http://lucie-livres-et-cinema.over-blog.com/article-ndon-48588671.html
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Le polar thai
Les polars Thaï sont en général plutôt écrits par des anglo-saxons qui vivent ou ont vécu en Thaïlande et on y retrouve souvent, avec plus ou moins de bonheur et de qualité, les poncifs de la société Thaï, corruption endémique, consommation effrénée, sexe tarifé, institutions discréditées, omniprésence du Bouddhisme, douceur de vivre et fatalité résignée. Au delà de la qualité stylistique des auteurs, la difficulté est parfois de faire le tri entre la réalité et le fantasme, sachant que le ressenti est la plupart du temps un mélange subtil des deux. Mais c’est ce qui fait le sel de la vie.
La suite ici ----> http://polar-hardboiled.info/article-807-le-polar-thai
Photos d'une expo tenue à Bangkok à la National Gallery en 2011 http://polar-hardboiled.info/galeries/?/vignette-0-Bangkok_Noire_Ralf_Tooten.html
La suite ici ----> http://polar-hardboiled.info/article-807-le-polar-thai
Photos d'une expo tenue à Bangkok à la National Gallery en 2011 http://polar-hardboiled.info/galeries/?/vignette-0-Bangkok_Noire_Ralf_Tooten.html
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Re: Lectures conseillées pour un voyage en Asie du SE
Un nouveau livre va paraître chez Tuk Tuk Editions en octobre 2012. Son titre : 100 questions sur le Cambodge
Petit résumé :
Le Cambodge est une destination touristique de choix. Du mythique site d’Angkor au fascinant fleuve Mékong, ce pays recèle tous les trésors recherchés par les voyageurs et vacanciers. A l’exotisme du climat et de la nourriture s’ajoute le légendaire sourire des habitants. Mais derrière les visages, il y a un pays, une histoire, des tragédies, des Cambodgiens et des Cambodgiennes, une jeunesse, un développement économique, des difficultés, des raisons d’espérer…
Frédéric Amat et Jérôme Morinière, deux journalistes français qui ont posé leurs valises et leurs regards sur cette terre, vous proposent d’arriver dans le pays moins ignorants ou d’en repartir mieux renseignés. Pour cela, ils ont posé à neuf spécialistes du Cambodge, des questions que vous pourriez, vous aussi, vous poser. Pourquoi les moines portent-ils des toges orange ? Le Cambodge est-il le pays le plus miné au monde ? Pourquoi les Cambodgiens embrassent en pinçant les lèvres et en inspirant fortement ? Comment évoluent les droits de l’homme dans le pays ?
Neuf experts s’expriment simplement, parmi lesquels le père François Ponchaud, l’historien David Chandler ou encore Pung Kek, la présidente de la Ligue cambodgienne pour la promotion et la défense des droits de l'Homme (Licadho). Observations, analyses, souvenirs, anecdotes… chacun apporte à cet ouvrage sa part de savoir. Au total, une foule d’informations basées sur un attachement profond au pays. Pour ceux qui désirent découvrir le Cambodge ou mieux le comprendre,
ce livre va au-delà du partage des connaissances. Il bouscule les idées reçues et refuse les clichés.
le livre sera en vente à Phnom Penh en octobre, sous doute vers le 20, chez Monument Books sur Norodom Boulevard et à l'aéroport, ainsi qu'à la librairie Carnets d'Asie, rue 184, dans l'enceinte de l'Institut français. Pour le moment, nous n'avons pas prévu de diffusion en France, mais il sera possible de le commander prochainement en ligne par Internet.
source https://www.facebook.com/pages/Tuk-Tuk-Editions/196644240354011
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Une si jolie guerre, de Marcelino Truong
L’artiste franco-vietnamien sort un nouveau livre en France, consacré au Saigon des années 60 et à ses souvenirs d’enfance.
Peintre, illustrateur, dessinateur de presse et auteur de bandes dessinées, Marcelino Truong publie Une si jolie petite guerre, Saigon 1961-63. Un roman graphique dans lequel il interroge ses souvenirs d’enfance dans la capitale sud-vietnamienne en plein cœur d’une guerre qui s’intensifie alors.
Marcelino Truong est né aux Philippines en 1957. Après trois années passées aux Etats-Unis, il débarque au Vietnam en juillet 1961 où son père Truong Buu Khanh est nommé directeur de l’agence Vietnam Presse. Saigon est alors une enclave pas tout à fait tranquille, au milieu d’une guerre de plus en plus meurtrière. La famille habite en plein centre-ville, au 7e étage d’un immeuble récent du boulevard Nguyên Huê. « Ma sœur Mireille-Mai et surtout mon frère, Dominique-Ai My et moi étions émerveillés par la vie foisonnante de Saigon. Seule ma mère était angoissée. Elle connaissait le destin de nombreux fonctionnaires de l’administration. » .
En 1962, le petit Marco fête ses 5 ans tandis que les attentats se multiplient à Saigon. L’année 1963 voit de graves troubles éclater dans le centre du pays. En juin, le bonze Quang Duc s’immole par le feu en plein centre-ville, pour protester contre un gouvernement favorisant les catholiques et dénigrant les autres religions du pays. Le petit Marco se souvient encore de « l’odeur écoeurante de brûlé à la sortie de l’école ». Quant au père de Marcelino, il ne peut plus ignorer les demandes de sa femme pour quitter le pays et sera finalement nommé en juillet 1963 à l’ambassade du Vietnam à Londres. Quelques semaines plus tard, le président de la République du Vietnam Ngô Dinh Diem et son frère Nhu seront assassinés lors d’un coup d’Etat.
En dépit du contexte tragique, Marcelino Truong assure que « la vie à Saigon m’a laissé un souvenir inégalé. Les Vietnamiens m’ont fait aimer ce pays et, bien que métis, je m’y suis senti chez moi. »
Pourquoi tant de temps pour réaliser ce roman ? Peut-être parce qu’il a trait à cette famille, si proche et si lointaine, à des souvenirs enfouis longtemps, mais toujours aussi clairs. A ce père, brillant et exigeant, incarnation de la loyauté et d’une certaine dignité. L’homme à l’allure impeccable dans son costume de tussor blanc était un personnage de roman. C’est grâce aux lettres que sa mère envoyait du Vietnam à Saint-Malo, précieusement gardées, que Marcelino a pu réaliser ce roman graphique.
Plus qu’une simple histoire familiale aux prises avec la grande Histoire, ce livre est aussi un bel hommage illustré d’un fils à ses parents.
Une si jolie petite guerre, Marcelino Truong, éditions Denoël Graphic, parution en France le 18 octobre, 24,90 euros.
http://asie-info.fr/2012/10/21/livre-une-si-jolie-guerre-de-marcelino-truong-511902.html
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"Portraits de voyage" de Stéphanie Ledoux
Du Yémen au Vanuatu, de la Birmanie à Madagascar, c’est à un voyage inédit, au croisement des peuples, que nous convie la peintre/globe-trotteuse Stéphanie Ledoux. Dans la rue, sur une place ou dans l’espace privé parfois réduit à une simple case, à la lumière du jour ou sous l’éclairage d’une bougie, le portrait se construit à la faveur d’une rencontre toujours singulière. Le livre nous dit la richesse des cultures, l’art du portrait et l’humanisme de la rencontre avec l’autre.
Son blog http://stephanie-ledoux.blogspot.fr/
http://www.amazon.fr/Portraits-voyage-St%C3%A9phanie-Ledoux/dp/2356390995/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1351163210&sr=1-1
http://stephanie-ledoux.blogspot.fr/search/label/birmanie
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ls ont fait le Tour du monde, 32 portraits de blog-trotters - Sandrine Mercier et Michel Fonovich
Présentation de l’éditeur
Qui n’a jamais rêvé de partir faire le tour du monde, un an, deux ans voire plus ? Mais entre le rêve et la réalité, il y a un monde…Cet ouvrage suit une trentaine d’itinéraires : hommes et femmes qui ont su partir… et revenir. En famille, entre amis, en solo ou en couple, leurs motivations étaient variées : visiter les plus grandes stations de ski du monde, rencontrer les populations opprimées de Chine, oublier une longue maladie, faire découvrir le cinéma aux enfants africains, se retrouver en famille… Pendant leur voyage, tous ont entretenu un lien avec la réalité en partageant leur expérience sur Internet et en nourrissant régulièrement les pages de leur blog. Ils livrent ici leur expérience avant, pendant et après le périple. Cet ouvrage est une invitation au voyage, un guide qui répond également à toutes les questions que se posent les aspirants globe-trotters : quel budget est nécessaire ? Que faire en revenant ? Comment préparer le voyage ? Comment trouver des sponsors ?…
Biographie de l’auteur
Sandrine Mercier échappe à une carrière toute tracée dans une grande entreprise, après un tour du monde en 1992. Elle est rédactrice en chef et fondatrice du magazine de voyage A/R après avoir été pendant 7 ans productrice de l’émission Au détour du monde sur France Inter. Elle a écrit Idées reçues sur le tourisme aux éditions du Cavalier Bleu (2009). Au Collège d’Europe à Bruges, Michel Fonovich a suivi des cours d’économie. Grâce à Jean-Marie Pelt, il y a mêlé avec bonheur une dose d’écologie. Au cours de ses pérégrinations professionnelles à travers l’Europe centrale et orientale et jusque dans le Caucase, il s’est occupé de programmes de soutien à la démocratie, d’aide humanitaire et de protection de l’environnement. Il est l’auteur d’une dizaine de guides de voyage (Michelin, Gallimard).
http://www.amazon.fr/Ils-fait-tour-monde-blog-trotters/dp/2732450928/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1351257945&sr=8-1
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André Malraux - La Voie Royale (1930)
Mot de l'éditeur
André Malraux La Voie royale Au début des années vingt, le jeune archéologue Claude Vannec, en quête d'une rapide fortune, s'est embarqué pour l'Indochine dans l'espoir de découvrir et de revendre quelques-uns des inestimable bas-reliefs ornant les temples de l'antique route royale khmère, aujourd'hui submergée par la jungle. Lorsqu'il rencontre Perken, il est fasciné par cet aventurier de légende au masque de proconsul romain, qui professe un total mépris des valeurs établies et peut-être offre à Claude la préfiguration de son avenir. Ensemble, ils décident d'affronter les périls d'une expédition qui défie toutes les lois. Et lorsque la forêt indochinoise se sera refermée sur eux, dans une lumière glauque d'abîme sous-marin, ils partageront la terreur des bêtes sans nom qui peuplent cet univers antédiluvien et dont la tête émerge à peine d'un sol spongieux et décomposé. Mais surtout, une fois parvenus, chargés de leur butin, en territoire insoumis, ils découvriront, en retrouvant l'un des leurs prisonnier des tribus Moïs, l'horreur de l'inhumain, cette « épouvante de l'homme abandonné parmi des fous qui vont bouger ». Roman d'aventures, partiellement autobiographique, La Voie royale est aussi une réflexion passionnée sur la mort et sur les vains défis que l'homme lui oppose. Préface, notes et commentaires de Christiane Moatti
http://livre.fnac.com/a1081229/Andre-Malraux-La-voie-royale#ficheResume
Critique
La Voie Royale pourrait être groupé avec Les Conquérants (1928) et La Condition humaine (1933) dans une sorte de série asiatique inspirée des voyages d’André Malraux en Extrême-Orient – enfin voyages, ça veut pas dire grand chose à côté de ce qu’il s’est amusé à faire là-bas. Ce dernier est sans doute le plus connu de la série, ayant tout de même gagné le prix Goncourt cette année-là. Pourquoi ne pas parler de La Condition humaine alors, me demanderez vous. D’abord j’en parlerai peut-être dans un autre poste, ainsi que des Conquérants, ensuite parce que je viens de relire la Voie Royale récemment et sa blessure est donc beaucoup plus fraîche dans mon esprit. Et puis surtout parce qu’il en vaut la peine.
La Voie Royale, une sente à peine visible à travers la jungle du Cambodge, du Siam et du Laos qu’on suit à la boussole et à l’instinct, traversant tout un boulier d’anciens temples khmers en ruines, enfin ce qu’il en reste après tous les pillages et l’impitoyable action de la végétation et des insectes grouillants, explorée partiellement par les missions archéologiques françaises officielles mais dont la majorité est en territoire vierge, ou plutôt faudrait-il dire hostile, peuplé de tribus d’indigènes ruinées par le paludisme et leur sauvagerie, Voie Royale que Claude Vannec compte bien arpenter pour découvrir quelques bas-reliefs préservés ou qui sait des statues, un peu par ambition archéologique, un peu pour gagner de l’argent, surtout pour d’autres raisons. Il trouve sur son chemin – enfin dans un bordel ethiopien aux mystérieuses négresses – un vieil aventurier, Perken, avec qui ils se trouvent une sorte de point commun, peu clair, une même façon de voir la vie, qu’il convainc de partir avec lui en expédition, parce que ce dernier a besoin d’argent et qu’il veut retrouver un certain Grabot, disparu dans la brousse, et qu’il doit acheter des mitraillettes pour des raisons obscures, à moitié militaires, à moitié existentielles.
Voilà pour la trame principale de ce roman qui reste avant tout un roman d’aventures, d’expédition dans la jungle, de combats, de luttes. Disons que c’est la partie émergée de l’iceberg, avec son intérêt en soi je dois dire, ses pistolets dans la poche du pantalon et ses rebondissements. La partie sous-marine, bien qu’assez explicite, est plus difficile à décrire et je ne m’y aventurerai qu’à moitié, un peu par aveux de faiblesse et un peu pour laisser une aura de mystère au livre. La Voie Royale c’est cette sente infectée à travers la jungle mais c’est aussi une sorte de parcours initiatique, de tentative pour lutter contre l’absurdité de la vie, pour transformer la mort, pour fabriquer du sens. Il y a un mélange de désirs sexuels, de volonté de puissance, de goût pour l’aventure et d’autodestruction. Les hommes sont mis à nus, dépouillés, ils doivent agir et c’est par l’action qu’ils peuvent exister, se libérer de leur condition. Cette thématique se retrouve d’ailleurs dans les deux autres livres de la série dont je parlais au début, cette fois à travers la lutte révolutionnaire, pas par idéologie, mais par goût de l’action.
Et puis l’écriture est très belle, on sent suinter les venins sous l’humidité lancinante de la forêt vierge, les moustiques et les fourmis géantes, le sang perler, l’humanité s’écrouler, avec l’espoir, avec les ruines khmers. Je ne peux que vous conseiller de le lire, et les deux autres également!
Pour finir un petit extrait :
A d’autres de confondre l’abandon au hasard et cette harcelante préméditation de l’inconnu. Arracher ses propres images au monde stagnant qui les possède…
« Ce qu’ils appellent l’aventure, pensait-il, n’est pas une fuite, c’est une chasse : l’ordre du monde ne se détruit pas au bénéfice du hasard, mais de la volonté d’en profiter. » Ceux pour qui l’aventure n’est que la nourriture des rêves, il les connaissait; (joue: tu pourras rêver); l’élément suscitateur de tous les moyens de posséder l’espoir, il le connaissait aussi. Pauvretés. L’austère domination dont il venait de parler à Perken, celle de la mort, se répercutait en lui avec le battement du sang à ses tempes, aussi impérieuse que le besoin sexuel. Etre tué, disparaître, peu lui importait: il ne tenait guère à lui-même, et il aurait ainsi trouvé son combat, à défaut de victoire. Mais accepter vivant la vanité de son existence, comme un cancer, vivre avec cette tiédeur de mort dans la main… (D’où montait, sinon d’elle, cette exigence de choses éternelles, si lourdement imprégnée de son odeur de chair?)
Source http://blogdupeu.pl/2011/andre-malraux-la-voie-royale-1930/
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Asie du Sud-Est - Bibliothèque du voyageur - Gallimard
Histoire et société
Terre des anciens royaumes du Funan, de Chenla, de Bagan, d'Ayatthaya, de Lan Xang ; région enrichie par les civilisations cham, khmère, môn ; territoire tour à tour convoité par les Hollandais, les Anglais, les Espagnols, les Français ; zone meurtrie et déchirée par les guerres et les luttes intestines du XXe siècle... L'Asie du Sud-Est vous dévoile avec passion la palette haute en couleur de sa myriade de cultures et de peuples.
Itinéraires
D'Angkor, prestigieux vestiges cambodgiens de l'Empire khmer, à la plaine des jarres, mystérieuse étendue laotienne parsemée de curieuses pierres taillées ; d'Hanoi la coloniale et son incontournable baie d'Halong à Banaue et ses merveilleuses rizières en terrasse philippines, classées au Patrimoine mondiale ; du Danau Toba, le plus grand lac de cratère au monde niché au cœur des forêts de Sumatra, à la côte d'Andaman, frangée des célèbres plages paradisiaques thaïlandaises... Quelle que soit votre destination, les richesses de l'Asie du Sud-Est dépasseront toutes vos espérances et votre imaginaire.
Carnet pratique
Soixante-cinq pages pour tout savoir sur les formalités, les moyens de transport, le logement, la culture, les sports et loisirs, etc.
source http://www.guides.gallimard.com/GuidesGallimardLoisirs/Control.go?action=rechFicheDet&prd_code=928581
http://www.amazon.fr/Asie-du-Sud-Est-Collectifs/dp/2742432019/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1352391818&sr=1-1
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Le Monde raconté en croquis
C'est une voyageuse qui est à l'honneur ce matin dans les choix de France Info...
Elle parcourt le monde avec ses carnets et ses crayons, elle fait le portrait des hommes et des femmes qu'elle rencontre, elle les dessine, en dresse leur portrait. C'est sa manière de découvrir le monde.
Stéphanie Ledoux publie ses Portraits de voyages aux éditions Elytis.
Elle nous fait ainsi voyager avec elle à travers le monde: en Birmanie, au Yémen, au Vanuatu, à Madagascar ...
Une occasion pour nous livrer sa manière de préparer ses voyages, ses croquis, ses rencontres...
Pour aller plus loin, le blog de Stéphanie Ledoux http://stephanieledoux.canalblog.com/
http://www.franceinfo.fr/livre/les-choix-de-france-info/carnets-de-voyages-815091-2012-11-27
Elle parcourt le monde avec ses carnets et ses crayons, elle fait le portrait des hommes et des femmes qu'elle rencontre, elle les dessine, en dresse leur portrait. C'est sa manière de découvrir le monde.
Stéphanie Ledoux publie ses Portraits de voyages aux éditions Elytis.
Elle nous fait ainsi voyager avec elle à travers le monde: en Birmanie, au Yémen, au Vanuatu, à Madagascar ...
Une occasion pour nous livrer sa manière de préparer ses voyages, ses croquis, ses rencontres...
Pour aller plus loin, le blog de Stéphanie Ledoux http://stephanieledoux.canalblog.com/
http://www.franceinfo.fr/livre/les-choix-de-france-info/carnets-de-voyages-815091-2012-11-27
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Birmanie : une odyssée en enfer
Habib est rohingya et, selon l’arbitraire du pouvoir, un apatride. Avec l’aide d’une journaliste française, il raconte sa vie sous l’Apartheid birman. Poignant.
Est-il concevable de souffrir autant ? D’attirer autant de haine ? D’être la cible de tant d’humiliations ? D’exactions ? En un mot, d’injustices ? Un teint de peau plus foncé. Le bouc émissaire idéal. Les musulmans rohingyas, au nombre de 800.000 dans l’Etat de l’Arakan ou Rakhine, dans l’ouest de la Birmanie, sont considérés par les Nations unies comme une des minorités ethniques les plus opprimées de la planète. Beaucoup ont fui, au Bangladesh voisin, en Thaïlande, en Malaisie ou en Arabie saoudite. Mais partout, ils sont rejetés. Leur peau noire. Leur statut d’apatride qu’un général fou, Ne Wim, leur a infligé au début des années 1980.
L’ouverture de la Birmanie ces derniers mois aurait pu, aurait dû pense-t-on, les soulager de ce statut de paria. C’est le contraire qui est en train de se produire. Depuis juin, des violences intercommunautaires, telles qu’elles sont relayées par les médias, embrasent cette partie du pays. Officiellement, 200 personnes ont perdu la vie et 100.000 autres ont dû fuir. Depuis son centre de rétention en Australie, où il est maintenu en captivité depuis trois ans, Habib parle plutôt de génocide programmé.
La volonté de tuer, d’exterminer cette minorité est présente à chacune des 365 pages du témoignage de ce jeune homme recueilli par la journaliste et écrivain Sophie Ansel. Habib est né en 1979. Ainé d’une fratrie de quatre, il apprend très vite les souffrances, brimades, moqueries auxquelles sa couleur de peau le condamne. Son père, éduqué et respecté parmi les siens, s’évertue à résister aux autorités (civiles et militaires) en leur opposant la loi. Mais ce sont le plus souvent les pots-de-vin qui les sauvent. De la prison ou d’une expulsion. A force de soudoyer ces militaires brutaux, la famille court à la ruine. Elle se saigne néanmoins aux quatre veines pour offrir une chance à Habib. Le salut par l’éducation. Le rêve qu’il devienne un jour avocat pour défendre les siens.
Habib se met lui aussi à y croire. Il redouble d’efforts. Il est un des meilleurs au milieu d’une classe hostile. Au prix d’efforts surhumains il décroche son baccalauréat mais n’est pas en mesure d’obtenir le précieux document, faute de papiers d’identité. Il ruse cependant. Il a appris à déjouer l’oppression. Il passe outre l’interdiction imposée aux Rohingyas de se déplacer, y compris dans leur propre pays, dans leur propre Etat.
Il gagne clandestinement Rangoon, puis une université technologique dans laquelle il croit découvrir, enfin, un soupçon de tolérance dans le regard des autres. Il vit de rien, un rien qu’il doit si souvent verser aux policiers véreux. Il couche sur une paillasse et nettoie les latrines d’une auberge. A l’appel d’un de ses professeurs, il découvre le militantisme, distribue des tracts et prend part à des réunions secrètes. Jusqu’à son arrestation. Ce n’est pas la première fois pour celui qui n’a que vingt ans. Mais cette fois il est torturé. Jour après jour. Il parvient néanmoins à s’échapper. Bientôt la Thaïlande. Le pays des hommes libres dit-on parfois.
Sans un sou et sans papier d’identité, la liberté est cependant inaccessible. Habib cherche un peu de compassion auprès des autres Rohingyas. Même à Bangkok, la tentaculaire, il parvient à survivre. Toujours sur la défensive, prêt à bondir, à se faufiler, comme les rats, pour ne pas être pris dans les mailles policières. Puis le Sud de la Thaïlande. La Malaisie. Partout vulnérable. Partout la même cruauté, la même méchanceté, la même avidité de ceux qui l’emploient, l’exploitent. Les rafles incessantes. Quand il n’y échappe pas, il est interné pendant plusieurs semaines dans des camps avant d’être revendu à des trafiquants. Si l’un de ses patrons accepte de payer la rançon, il recouvrera la liberté mais travaillera plusieurs mois pour rembourser sa dette. Jusqu’à la rafle suivante. S’il échoue à réunir l’argent, il est alors cédé comme esclave à un patron de pêche qui s’octroie le droit de vie et de mort sur son équipage.
Habib croit néanmoins à la lutte. Il milite, prend fait et cause pour les siens, au péril de sa vie. A la précarité de sa vie matérielle, à sa vulnérabilité d’apatride, s’ajoute désormais la surveillance des autorités policières. La Malaisie n’aime pas les trublions. Conscient des risques, il accepte malgré tout de témoigner auprès d’une équipe de télévision étrangère. Le documentaire diffusé sur une chaine britannique est la goutte de trop. Habib sait qu’il vient de franchir la ligne jaune. Que les lois d’exception toujours en vigueur dans l’ancienne colonie britannique sont là pour museler les agitateurs de son acabit. Plus le choix. Il faut fuir. Encore.
Soudoyer des passeurs, embarquer sur un radeau de fortune, mettre sa vie entre les mains d’un marin de 16 ans, croire dans la solidité des trois moteurs, dans la clémence des flots… Pourtant ni les moteurs, ni les flots ne s’en montreront dignes. Les premiers rendent l’âme, les seconds se déchainent. La flamme de la vie est en passe de s’éteindre. Puis un hélicoptère, un navire, l’espoir de la liberté et de la démocratie australiennes. Après les premières illusions de l’humanité et du confort matériel, à nouveau le désespoir. Des mois de captivité, sans comprendre, sans savoir si son dossier est étudié. Un criminel à qui rien n’est reproché. Le bateau de Habib a été secouru par la marine australienne le 29 décembre 2009. En septembre 2012 il était toujours détenu dans un centre de rétention. Il a 33 ans. Ses grèves de la faim n’y font rien. Pas plus que sa maîtrise de l’anglais. En Australie aussi, le système le rejette, le broie. Pour ne pas sombrer dans la folie, il s’efforce de documenter les crimes qui continuent d’être commis contre son peuple. Lui réfute la version officielle des 200 morts dans l’Arakan depuis juin dernier. Il évoque le chiffre de 10.000, témoignages à l’appui. Pour lui, après l’Apartheid, le génocide est en marche. Tout aussi tabou, tout aussi ignoré du reste du monde.
Seule touche heureuse, le dénouement récent qu’annonce Sophie Ansel par courriel. Au lendemain de la parution du livre en France, Habib a été libéré, le 29 octobre, du centre de rétention de Melbourne. «Il tente de commencer une vie aujourd’hui à Darwin. Pourtant son cœur et son esprit restent là-bas, chez lui, dans l’Arakan, où son peuple est actuellement en train de mourir de faim et de terreur , parqué dans des camps dont il ne peut plus sortir…”
Nous, les innommables – Un tabou birman, de Habiburahman avec Sophie Ansel, Ed. Steinkis, 19,90€.
http://asie-info.fr/2012/12/01/birmanie-une-odyssee-en-enfer-514020.html
Biographie de l'auteur
Habib est né en 1979 en Birmanie. Sa vie est représentative de celles de tous les Rohingyas : apatridie, fuite, extorsions, détentions arbitraires, misère, exil, clandestinité... Il puise dans son extraordinaire soif de savoir, de liberté et de justice la force de s'élever contre la fatalité
d'une ethnie maudite. Détenu dans un centre de rétention en Australie, il se bat pour mobiliser le monde contre le massacre des siens.
Sophie Ansel a longtemps vécu à l'étranger avant de s'installer plusieurs années en Asie.
Un voyage au long cours en Birmanie puis en Malaisie et en Thaïlande auprès des exilés lui permet de découvrir un pays et des peuples
aux multiples facettes qu'elle n'aura dès lors de cesse d'explorer et de retranscrire à travers ses articles, ses photographies et ses films
(Dans l'ombre de ton sourire, 2006 ; Birmanie;D'un enfer à l'autre, 2008).
Elle écrit de nombreux guides de voyage et est l'auteur du récit, Les Larmes Interdites, avec Navy Soth (Plon) et de la bande dessinée Lunes
Birmanes, avec Sam Garcia (Delcourt).
http://www.amazon.fr/Nous-Innommables-Un-tabou-birman/dp/B007ZMD31Y/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1354347579&sr=8-1
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"Livraison express", de Pierre Josse
Description de l'ouvrage
Véhicules préférés de l Asie, les deux-roues représentent un indispensable « moteur économique » pour ce continent surpeuplé. Les capitales asiatiques sont réputées pour leur intense circulation routière et leur code de la route vaguement imprévisible. Tant et si bien que ces petites motocyclettes qui se faufilent partout, bien mieux et bien plus vite que les voitures, ont fini par devenir une sorte d icône.
Hans Kemp, photographe et voyageur infatigable, a enfourché sa propre « Hon Da » au Vietnam pour tenter de saisir toute l ingéniosité de ces coursiers de l extrême aux charges toujours plus conséquentes et improbables. Piles de bouteilles, poules vivantes agitées par les secousses du trafic, régimes de bananes, meubles plus grands que le véhicule lui-même, cartons tenus à bout de bras par un, deux, trois ou quatre enfants de la même famille, on ne compte plus les empilements aussi subtiles que baroques...
Extrait de l'avant-propos de Pierre Josse
Une fleur des villes aux vibrantes couleurs surgit tout à coup d'un innommable nuage de gaz et de poussière envahissant la rue vietnamienne. Une grosse boule de plumes avec de la fumée derrière. Au bruit quand même, on subodore une moto apparemment noyée sous des dizaines de poules... Soigneusement accrochées par les pattes, crêtes en bas, délicatement et harmonieusement disposées autour, assurées du meilleur confort durant le voyage, au point de faire disparaître complètement tout ce gui aurait permis d'identifier la moto ! Gentils gallinacés semblant évoquer la soyeuse corolle d'une énorme et ahurissante fleur de pétales emplumées, et derrière, une deuxième moto transporte de colossales carcasses de porcs et ne semble cependant pas souffrir du poids. À ses côtés, une troisième moto offre le cocasse spectacle d'un lot de cochonnets sur roues bien couinant et bien ronchonnant ceux-là... Et puis soudain, dans le tohu-bohu de la rue, une vision glaçante : une moto porte deux passagers. Entre eux, un truc à vous couper le souffle, immense verre à vitre, haut et débordant largement de part et d'autre. On n'ose imaginer le résultat à la moindre collision, au moindre dérapage ou au moindre coup de vent violent dans cette voile improvisée et improbable. Lequel des deux perdrait la tête ? On parie !
Voilà quelques-unes des images surprenantes saisies au vol dans une rue d'une grande ville vietnamienne. Du coup, on tente de repérer d'autres scènes du même acabit, d'autres attelages urbains insolites et abracadabrantesques. Stupéfait, enfin, on constate l'immense variété des marchandises transportées. À part un livreur d'enclumes ou un transporteur de menhirs, en quelques jours, il est possible de répertorier quasiment tout ce qui peut être délivré dans nos pays par camion ! Cet ouvrage vaut vraiment son pesant d'invraisemblables ovnis, de chefs-d'oeuvre d'entassements et d'empilements. À commencer par les humains. De trois à six personnes (plus quand s'y rajoute un side-car), bien imbriquées, rationnellement installées suivant taille et poids, un ou deux bébés servant à combler les derniers vides. Et gue dire des vivres et des matériaux ? On peut voir défiler, dans un concert de klaxons apocalyptique, les trucs les plus fous. Animaux de toutes sortes, vivants ou morts, matériaux de construction les plus divers, du fer à béton aux tuyaux aux formes étonnantes, meubles, objets domestiques, machines, ustensiles en plastique, tissus, légumes, plantes, arbres... L'un des attelages les plus insolites : une montagne de poissons rouges dans de fragiles sacs en plastique. Et l'on se prend à espérer sadiquement une violente collision avec un transport de matous efflanqués. Festin assuré. Dans la chaleur moite d'un après-midi de mousson, dans le bruit démentiel de cette rue étroite, dans le maelström de la circulation, imaginons aussi le spectacle cruel des convulsions de ces victimes sans bocal. Un sursis pour elles cependant, avec ce transporteur de pains de glace derrière, coincé dans l'embouteillage, perdant abondamment ses eaux et accordant un répit aux derniers poissons. Il y a aussi des images plus dramatiques : ces deux motos côte à côte. L'une exhibe quatre beaux et fiers chiens, pattes sur le guidon, quêtant le moindre souffle d'air. Chiens de compagnie. L'autre, transporte nettement plus de chiens, entassés, compressés, écrasés dans une horrible cage en bambou... L'air absent, douloureux, voire fataliste. Ceux-là partent directement pour le restaurant et finiront dans une assiette. Petit drame discret de la rue !
http://www.amazon.fr/Livraison-express-Hans-Kemp/dp/2842304578/ref=sr_1_22?s=books&ie=UTF8&qid=1355439149&sr=1-22
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