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Dans l'Ouest de la Birmanie, la population veut sa part du gaz et du pétrole

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Dans l'Ouest de la Birmanie, la population veut sa part du gaz et du pétrole Empty Dans l'Ouest de la Birmanie, la population veut sa part du gaz et du pétrole

Message  Admin Mer 9 Mai 2012 - 7:25

SHWERI CHAI - Depuis des générations, les Birmans de Shweri Chai, petite île du golfe du Bengale, extraient seuls le pétrole d'une terre aride. Mais à l'heure où les groupes étrangers convoitent le potentiel énergétique du pays, ils craignent de voir cette manne s'évaporer.

La Birmanie est riche en gaz et en pétrole, exploités notamment par le français Total (associé à l'américain Chevron) et le malaisien Petronas, avec l'entreprise publique Myanmar Oil and Gaz Enterprise (MOGE).

Mais les ONG dénoncent le fait que les Birmans ne profitent pas de ces richesses.

Avant, il y avait beaucoup de foreurs traditionnels dans la région, mais à cause des entreprises étrangères, il y en a beaucoup moins, raconte San Kyaw, 60 ans, qui vit à Shweri Chai, à six heures de bateau de Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine (Ouest).

Le puit de pétrole de sa famille donne environ 35 litres par jour. Les hommes dorment à tour de rôle dans la cabane qui abrite la poulie grâce à laquelle remonte le liquide rougeâtre, gisant à près de 200 mètres de profondeur.

Je préfère forer moi-même que de laisser ça à des étrangers, insiste San Kyaw en tirant sur son câble, cigare aux lèvres. On fait ça depuis 300 ans.

C'est sans doute exagéré. Mais la Birmanie est bien l'un des plus anciens producteurs de pétrole, avec son premier baril exporté vers 1850. Un siècle et demi plus tard, dans un pays où la majorité n'a pas l'électricité, le village de pêcheurs de Shweri Chai est fier d'alimenter seul ses générateurs, après avoir passé au four son pétrole brut.

Mais tous les habitants de cette région frontalière du Bangladesh ne sont pas si bien lotis, relève Khaing Pyi Soe, secrétaire du Parti pour le développement des nationalités rakhines. Nous voulons certains bénéfices de Shwe Gaz, plaide-t-il.

Shwe Gaz fait référence à un ensemble de projets controversés: l'exploitation de gaz au large de l'Etat Rakhine, la construction d'un gazoduc de 800 km pour acheminer ce gaz en Chine, et un oléoduc parallèle pour faire venir du pétrole d'Afrique et du Moyen-Orient.

L'entreprise d'Etat chinoise China National Petroleum Corporation (CNPC) est le partenaire majoritaire des deux pipelines, qui devraient transporter 10 à 13 millions de m3 de gaz et 22 millions de tonnes de pétrole par an à partir de 2013, selon son site internet.

Si CNPN assure que la Birmanie pourra utiliser le gazoduc pour satisfaire les besoins locaux, les opposants au projet n'y croient pas. Nous sommes victimes d'une sorte de colonialisme, martèle Khaing Kaung San, arborant un T-shirt Notre gaz, notre avenir.

Shwe Gaz va générer 29 milliards de dollars sur 30 ans, selon un récent rapport de l'organisation locale Arakan Oil Watch (AOW). Mais la population voit aussi lui échapper l'argent des concessions de l'Etat.

Pétrole et gaz ont généré d'énormes revenus, mais un manque de transparence et une mauvaise gestion de ces revenus ont laissé la Birmanie avec l'un des indicateurs de développement les pires du monde, créant une malédiction des ressources, dénonce AOW.

Il existe bien certains espoirs que le nouveau gouvernement soit plus transparent que ses prédécesseurs, tempère de son côté Sean Turnell, économiste à l'université Macquarie de Sydney. Mais les craintes (de statu quo) sont bien réelles.

Une chose est sûre, l'énergie constituera une destination majeure pour les investissements étrangers des prochaines années, même si personne ne connaît exactement l'étendue des réserves dans un pays où l'exploration a à peine commencé.

Selon les chiffres de la CIA américaine, la Birmanie disposerait de 50 millions de barils de pétrole et de 283,2 milliards de m3 de gaz naturel, dont une grande partie offshore.

Le gouvernement attribue petit à petit ces blocs aux Sud-Coréens, Indiens, Chinois ou Thaïlandais, qui refusent de publier combien et comment elles paient le régime militaire, fustige AOW.

Loin de ces considérations, les foreurs de Shweri Chai essaient de se faire oublier. Avant, on remontait plus de 100 gallons (450 litres) par jour avec des dizaines de puits dans le village, explique San Kyaw. Mais nous avons fermé des puits, pour que les entreprises étrangères ne viennent pas forer.

Source http://www.romandie.com/
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Dans l'Ouest de la Birmanie, la population veut sa part du gaz et du pétrole Empty La Birmanie, nouvel espoir des géants mondiaux des hydrocarbures

Message  Admin Dim 24 Fév 2013 - 9:23


RANGOUN - Certains pays sont plus prometteurs, plus fiables, mieux équipés, mais la Birmanie a pour elle ce goût inimitable de l'inconnu: elle captive les géants mondiaux des hydrocarbures même si nul ne sait ce que renferment ses réserves.

Depuis la levée des sanctions internationales et au gré des réformes politiques, les majors s'intéressent à ce pays niché entre Chine et Inde.

Les sociétés PTTEP (Thaïlande), EPI Holdings (Hong Kong), Geopetro International Holding (Suisse) et Petronas (Malaisie) notamment, ont signé des contrats d'exploration en juin dernier.

En septembre, le géant Français Total a pris 40% d'un permis d'exploration de PTTEP, réalisant ainsi son premier investissement d'envergure dans le pays depuis 1998, bientôt suivi par l'Australien Woodside. Quand aux majors américaines, elles sont sur toutes les lèvres à Rangoun.

Le mois dernier, le régime de Naypyidaw a lancé des appels d'offre pour 18 blocs onshore, avant que ne suivent une cinquantaine de blocs situés au large des côtes du pays.

Et en mars, Rangoun accueillera une conférence internationale sur le secteur, signe d'une puissante poussée de fièvre malgré - ou peut-être grâce à - l'inconnu qui demeure sur le potentiel birman.

A cause des sanctions, les investissements récents ont été très limités. Les réserves ont été insuffisamment explorées avec des technologies sismiques modernes, ce qui en fait une cible prospective excitante, explique Rajiv Biswas, du groupe IHS Global Insight.

Il n'y a plus énormément de bassins qui n'ont pas été explorés dans le monde donc forcément, il y a toujours un intérêt à aller explorer ce qu'on appelle des bassins-frontières, confirme le porte-parole d'un groupe étranger qui préfère garder l'anonymat.

On a très peu de données. Beaucoup de perspectives sont ouvertes.

La CIA américaine évalue les réserves à 50 millions de barils de pétrole et 283,2 milliards de m3 de gaz. Sur son site, le groupe public Myanma Oil and Gas Enterprise (Moge) fait état pour sa part de réserves prouvées en 2006 de 226 M de barils de pétrole, et 457 milliards de mètres cubes de gaz.

Mais les sources interrogées par l'AFP avouent n'en rien savoir. Tout juste perçoit-on une unanimité sur des promesses plus riches en off-shore qu'en on-shore, et pour le gaz plus que le pétrole.

Le pays tout entier attend donc avec impatience les majors, leurs méthodes ultra-modernes et leur transfert de technologies. Car pendant 20 ans, seuls les groupes asiatiques, Chine en tête, ont osé s'aventurer dans un pays banni pour ces violations des droits de l'Homme.

Quant aux groupes occidentaux Total et Chevron, présents avant la mise en place des sanctions, ils ont été accusés de servir les intérêts de la junte et de fermer les yeux sur le travail forcé.

Aujourd'hui, les sociétés birmanes se bousculent pour offrir un partenariat aux étrangers tentés par l'aventure. L'image du pays s'est transformée depuis l'arrivée au pouvoir de Thein Sein, un ex-général réformateur qui a promis de rompre avec les méthodes la junte, accusée d'avoir confisqué les revenus gaziers et pétroliers pendant 50 ans.

En 2012, un appel d'offre a ainsi été reporté. Le ministère voulait améliorer la transparence, explique Kyaw Kyaw Hlaing, président du groupe Smart et ancien géologue chez Moge. Ils veulent habiller les procédures d'un gilet pare-balles contre les critiques (...). C'est une très bonne nouvelle.

Tous les espoirs sont donc permis. Le secteur, qui représente 34% des exportations du pays, ne peut que grandir.

Une croissance qui devra profiter au pays tout entier car nous sommes sur le chemin de la démocratie, relève Chit Khaing, président du groupe Eden, qui a monté une société mixte avec le groupe public vietnamien PetroVietnam.

Dans notre jargon, nous appelons (les champs) des +cavernes d'Ali Baba+ car nous espérons qu'ils nous apporteront de nombreux trésors.

http://www.romandie.com/news/n/_La_Birmanie_nouvel_espoir_des_geants_mondiaux_des_hydrocarbures50240220130814.asp
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Dans l'Ouest de la Birmanie, la population veut sa part du gaz et du pétrole Empty Electricité

Message  Admin Mar 15 Oct 2013 - 21:00

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