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Viol à tous les étages

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Viol à tous les étages Empty Viol à tous les étages

Message  Admin Lun 15 Fév 2010 - 7:38

Condamné à la perpétuité pour possession d’héroïne, Gary Jones purge sa peine à Bang Kwang, que les détenus surnomment avec dérision “Bangkok Hilton”. Le Britannique décrit la violence qui y règne.

source http://www.courrierinternational.com/

Si les histoires de violences sexuelles vous choquent, vous feriez mieux de ne pas vous attarder sur ce texte. En préambule, je dois également ajouter que, si cet article porte sur les pratiques sexuelles comme “instrument de pouvoir” dans les prisons pour hommes, je ne doute pas un seul instant que les dérives ayant cours dans les geôles pour femmes soient pires, bien pires encore.

Dans un milieu où ne vivent que des hommes et des katoey [travestis ou transsexuels], l’homosexualité est bien évidemment omniprésente. Comme dans tout centre de détention réservé aux longues peines – la moyenne, en Thaïlande, est de vingt-cinq ans pour n’importe quel type de crimes –, les relations homosexuelles représentent le seul mode envisageable de plaisir sexuel mutuel. Toutefois, dans le bâtiment 2, sur décision du gardien en chef Bunlom Conwichet, tout rapport sexuel – tarifé ou non – est interdit et puni par des humiliations infligées en public. Mais cette règle ne s’applique pas aux matons sous ses ordres. Ils ont carte blanche et sont même encouragés, dois-je insister, à violer les occupants de ce bâtiment. Et cette autorisation s’étend aux kapos (les détenus dignes de confiance).

Quand un maton ou un kapo commet un viol, la satisfaction sexuelle est secondaire. Le but premier poursuivi par nos surveillants est de renforcer leur emprise sur nous tous. Ces viols sont généralement perpétrés en public. Le détenu est soit sodomisé, soit forcé à pratiquer une fellation sur son violeur. Dans certains cas, la victime peut être contrainte à nettoyer oralement le pénis de son agresseur après la pénétration. L’ignominie subie est telle que certaines victimes finissent par mettre fin à leurs jours. Le gardien Sangpol Thongnoal, récemment muté au bâtiment 2, a poussé le raffinement de la torture jusqu’à annoncer le nom du supplicié plusieurs jours avant la mise à exécution. Si les Thaïlandais se soumettent stoïquement au viol avant de penser au suicide, les étrangers préfèrent attenter à leur vie avant de subir le martyre.

Le prestige conféré par les agressions dépend de la nationalité des victimes. Dans l’ordre, il y a d’abord les Thaïlandais, puis les Birmans, les Laotiens, les Cambodgiens, les Malaisiens et les Vietnamiens. Viennent ensuite les Singapouriens, les Taïwanais, les Népalais et les Sud-Coréens, puis les Japonais, les Chinois et les Hongkongais. Les moins exposés aux viols sont les Caucasiens et les “Nigérians” – un terme générique désignant l’ensemble des Noirs africains –, car nous risquons davantage de protester auprès de nos ambassades ou, dans le cas des Britanniques, qui n’ont pas d’autre recours, de réagir avec violence. Reste que, en règle générale, quand une plainte est déposée auprès d’une ambassade, aussi bien les autorités consulaires que la direction de la prison s’efforcent d’étouffer l’affaire. Il est extrêmement rare qu’une enquête officielle soit ouverte. Et, dans le cas contraire, on est presque assuré qu’elle restera sans suite.

http://garygraemejones.blogspot.com/
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