Pic de pollution au nord de la Thaïlande
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Pic de pollution au nord de la Thaïlande
Mars, presque la fin de la saison sèche. A certains endroits il n’a plus plu depuis 5 mois. Les fermiers attendent la pluie depuis trop longtemps. La tradition veut que l’on brûle les rizières dans toute la partie nord et nord-est de la Thaïlande ainsi qu’en Birmanie, Laos, Cambodge,… pour éliminer les restes de la culture précédente ou préparer de nouvelles terres en brûlant la forêt.
On nous en avait parlé de ces brûlages sauvages qui obscucissent le ciel un peu partout. « La visibilité est moins bonne, c’est tout. Mais il est encore possible de voyager ». Sauf que les brûlages entraînent aussi l’émission de PM10 (Particule matters de 10 microns) dans l’atmosphère. Ces particules sont trop petites pour être filtrées par les poumons et s’accumulent dans les bronchioles. Très mauvais pour les asthmatiques mais pas seulement pour eux (bronchites à répétitions, toux, yeux larmoyants, et augmentation de divers problèmes respiratoires). Le cancer du poumon est la première cause de mortalité à Chiang Mai.
En Europe, la norme est de 50 µg/m3 de PM10 par jour. La concentration ne peut dépasser cette limite que 35 jours par an, même si en pratique cette limite est régulièrement dépassée dans les grandes villes
En hiver, en Europe, les pics sont principalement le résultat de l’accumulation de polluants provenant des gaz d’échappement des voitures et des émissions dues au chauffage des bâtiments. Ils apparaissent lors de conditions météo spécifiques : vent faible et surtout phénomène d’inversion thermique qui piègent les polluants au sol.
Selon l’importance du pic de pollution, les mesures de restriction deviennent de plus en plus sévères. En ordre croissant selon l’importance de la pollution, on distingue 4 niveaux d’interventions (d’après l’IBGE ) :
Le niveau O: 50 μgr/m3 de PM10 et de 100 μgr/m3 de NO2.
Information au public sur la situation ‘pic de pollution’.
Information « conseils pratiques » pour réduire l’usage des véhicules.
Le niveau 1: 71 à 100 μg/m3 de PM10 et 151 à 200 μg/m3 de NO2.
Renforcement des contrôles de vitesse.
Réduction de la vitesse autorisée à 50Km/h (et 90km/h sur l’autoroute).
Le niveau 2: 101 à 200 μg/m3 de PM10 et 201 à 400 μg/m3 de NO2.
Circulation alternée en fonction du numéro d’immatriculation. Le principe consiste à limiter, jour après jour, la circulation uniquement aux véhicules porteurs de plaques paires, et interdire les autres ou inversement.
Renforcement de l’offre et gratuité du transport public.
Interdiction de circulation pour les poids lourds entre 7h et 10h et entre 17h et 20h.
Limitation de la température dans les bâtiments publics à 21°C.
Le niveau 3: > 200 μg/m3 de PM10 et > 400 μg/m3 de NO2.
Interdiction de circulation totale : journées sans voitures.
Renforcement de l’offre et gratuité du transport en commun.
Limitation de la température dans les bâtiments tertiaires à 20°C.
En Thaïlande, aucune mesure n’est prise par le gouvernement. Les particuliers brûlent leurs déchêts dans leur jardin, les chasseurs brûlent les forêts pour piéger le gibier, les fermiers brûlent leurs champs et les forêts avoisinantes pour agrandir ceux-ci; même si cela est théoriquement interdit et punissable, la loi n’est pas appliquée.
Il y a quelques jours, les stations en surveillance ont enregistré d’énormes pics de pollution dans la région de Chiang Mai. Notamment dans le village de Pai : un pic de 500 µg/m3 soit 10 fois la norme autorisée en Europe. Visiblité terriblement réduite (des expats habitants à 2km de la plus grande montagne de Thaïlande ne la voient pas du tout de la journée, il est possible de fixer le soleil sans lunettes (!), des aéroports ont été fermés, etc). Heureusement nous sommes arrivés juste après la série noire, même si à Pai et Chiang Mai les taux sont encore très élevés (140 et 80 µg/m3 respectivement). Nous comptions aller visiter le village de Pai mais ces infos nous en ont découragé.
La pluie arrangerait le problème, en faisant retomber les particules en suspension, mais elle n’est pas garantie avant la saison des pluies, en mai… On a lu que généralement, s’il n’a pas encore plu fin mars, l’armée Thaï envoie ses avions pour faire de l’ensemencement de nuages.
Une solution, fuir le nord, comme font la plupart des expats à Chiang Mai pendant le mois de Mars, mais pour aller où ? Il n’y a pas de station d’observation au Laos, donc pas moyen de savoir ce qu’il en est de ce côté-là. Pour l’instant, on ne ressent pas d’effets particuliers, à part le ciel gris sans nuages, mais il vaut mieux éviter de trainer dans le coin. Eviter les vallées en région montagneuse semble approprié et l’achat de masques, probablement nécessaire…
Donc, vivement la pluie…
by Aurelie
http://aureliecedric.wordpress.com/2010/03/22/pic-de-pollution-au-nord-de-la-thailande/
On nous en avait parlé de ces brûlages sauvages qui obscucissent le ciel un peu partout. « La visibilité est moins bonne, c’est tout. Mais il est encore possible de voyager ». Sauf que les brûlages entraînent aussi l’émission de PM10 (Particule matters de 10 microns) dans l’atmosphère. Ces particules sont trop petites pour être filtrées par les poumons et s’accumulent dans les bronchioles. Très mauvais pour les asthmatiques mais pas seulement pour eux (bronchites à répétitions, toux, yeux larmoyants, et augmentation de divers problèmes respiratoires). Le cancer du poumon est la première cause de mortalité à Chiang Mai.
En Europe, la norme est de 50 µg/m3 de PM10 par jour. La concentration ne peut dépasser cette limite que 35 jours par an, même si en pratique cette limite est régulièrement dépassée dans les grandes villes
En hiver, en Europe, les pics sont principalement le résultat de l’accumulation de polluants provenant des gaz d’échappement des voitures et des émissions dues au chauffage des bâtiments. Ils apparaissent lors de conditions météo spécifiques : vent faible et surtout phénomène d’inversion thermique qui piègent les polluants au sol.
Selon l’importance du pic de pollution, les mesures de restriction deviennent de plus en plus sévères. En ordre croissant selon l’importance de la pollution, on distingue 4 niveaux d’interventions (d’après l’IBGE ) :
Le niveau O: 50 μgr/m3 de PM10 et de 100 μgr/m3 de NO2.
Information au public sur la situation ‘pic de pollution’.
Information « conseils pratiques » pour réduire l’usage des véhicules.
Le niveau 1: 71 à 100 μg/m3 de PM10 et 151 à 200 μg/m3 de NO2.
Renforcement des contrôles de vitesse.
Réduction de la vitesse autorisée à 50Km/h (et 90km/h sur l’autoroute).
Le niveau 2: 101 à 200 μg/m3 de PM10 et 201 à 400 μg/m3 de NO2.
Circulation alternée en fonction du numéro d’immatriculation. Le principe consiste à limiter, jour après jour, la circulation uniquement aux véhicules porteurs de plaques paires, et interdire les autres ou inversement.
Renforcement de l’offre et gratuité du transport public.
Interdiction de circulation pour les poids lourds entre 7h et 10h et entre 17h et 20h.
Limitation de la température dans les bâtiments publics à 21°C.
Le niveau 3: > 200 μg/m3 de PM10 et > 400 μg/m3 de NO2.
Interdiction de circulation totale : journées sans voitures.
Renforcement de l’offre et gratuité du transport en commun.
Limitation de la température dans les bâtiments tertiaires à 20°C.
En Thaïlande, aucune mesure n’est prise par le gouvernement. Les particuliers brûlent leurs déchêts dans leur jardin, les chasseurs brûlent les forêts pour piéger le gibier, les fermiers brûlent leurs champs et les forêts avoisinantes pour agrandir ceux-ci; même si cela est théoriquement interdit et punissable, la loi n’est pas appliquée.
Il y a quelques jours, les stations en surveillance ont enregistré d’énormes pics de pollution dans la région de Chiang Mai. Notamment dans le village de Pai : un pic de 500 µg/m3 soit 10 fois la norme autorisée en Europe. Visiblité terriblement réduite (des expats habitants à 2km de la plus grande montagne de Thaïlande ne la voient pas du tout de la journée, il est possible de fixer le soleil sans lunettes (!), des aéroports ont été fermés, etc). Heureusement nous sommes arrivés juste après la série noire, même si à Pai et Chiang Mai les taux sont encore très élevés (140 et 80 µg/m3 respectivement). Nous comptions aller visiter le village de Pai mais ces infos nous en ont découragé.
La pluie arrangerait le problème, en faisant retomber les particules en suspension, mais elle n’est pas garantie avant la saison des pluies, en mai… On a lu que généralement, s’il n’a pas encore plu fin mars, l’armée Thaï envoie ses avions pour faire de l’ensemencement de nuages.
Une solution, fuir le nord, comme font la plupart des expats à Chiang Mai pendant le mois de Mars, mais pour aller où ? Il n’y a pas de station d’observation au Laos, donc pas moyen de savoir ce qu’il en est de ce côté-là. Pour l’instant, on ne ressent pas d’effets particuliers, à part le ciel gris sans nuages, mais il vaut mieux éviter de trainer dans le coin. Eviter les vallées en région montagneuse semble approprié et l’achat de masques, probablement nécessaire…
Donc, vivement la pluie…
by Aurelie
http://aureliecedric.wordpress.com/2010/03/22/pic-de-pollution-au-nord-de-la-thailande/
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
thanaka- Admin
- Localisation : il existe une application pour ça
Messages : 2606
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Pic de pollution au nord de la Thaïlande
Bonjour,
C'est certain, ce n'est pas la meilleure saison pour faire un trek dans le nord (Chiang Mai, Pai, Mae Hong Son, Chiang Rai......). C'est comme ça tous les ans. Bon, cette année, ils ont commencé à bruler très tot (fin janvier).
La visibilité s'est legèrement améliorée depuis debut de semaine suite à un violent orage fin de semaine dernière.
Cela reste encore très brumeux.
Le coup des avions pour faire pleuvoir
Oui, j'en ai un souvenir terrible: Avril 2007.
Une horreur: la gorge, les yeux qui piquent et tout cela pour 5mn de pluie.
Cela n'a rien changé.
Laissons faire le temps et.......attendons debut Mai
Eric
C'est certain, ce n'est pas la meilleure saison pour faire un trek dans le nord (Chiang Mai, Pai, Mae Hong Son, Chiang Rai......). C'est comme ça tous les ans. Bon, cette année, ils ont commencé à bruler très tot (fin janvier).
La visibilité s'est legèrement améliorée depuis debut de semaine suite à un violent orage fin de semaine dernière.
Cela reste encore très brumeux.
Le coup des avions pour faire pleuvoir



Une horreur: la gorge, les yeux qui piquent et tout cela pour 5mn de pluie.

Laissons faire le temps et.......attendons debut Mai
Eric
ericm- Localisation : Chiang mai
Messages : 76
Date d'inscription : 02/06/2009
Enfumé, le Nord suffoque
Enveloppée par un nuage de fumée, la province septentrionale de Mae Hong Son, qui borde le Myanmar, a été déclarée en état de catastrophe naturelle : 12 000 personnes ont sollicité de l’aide pour des troubles respiratoires ou des inflammations oculaires, tandis que le taux de particules en suspension dépasse le seuil autorisé, indique le Bangkok Post. Mae Hong Son est la plus touchée mais c’est tout le nord du pays qui suffoque depuis un mois.
La fumée résulte de la culture sur brûlis, qui consiste, avant la nouvelle saison, à brûler les surfaces agricoles pour leur apporter de l’engrais. Cette pratique est répandue dans cette partie de la Thaïlande et chez ses voisins birman et laotien.
Mais ses effets sont cette année délétères en raison de températures exceptionnellement élevées et d’une masse d’air froid en provenance de Chine qui empêche la fumée de se diluer dans l’atmosphère. Aussi l’éditorialiste du quotidien anglophone enjoint-il aux autorités de prendre des sanctions sévères contre ces “paysans incendiaires”.
source http://www.courrierinternational.com/breve/2010/03/24/enfume-le-nord-suffoque
La fumée résulte de la culture sur brûlis, qui consiste, avant la nouvelle saison, à brûler les surfaces agricoles pour leur apporter de l’engrais. Cette pratique est répandue dans cette partie de la Thaïlande et chez ses voisins birman et laotien.
Mais ses effets sont cette année délétères en raison de températures exceptionnellement élevées et d’une masse d’air froid en provenance de Chine qui empêche la fumée de se diluer dans l’atmosphère. Aussi l’éditorialiste du quotidien anglophone enjoint-il aux autorités de prendre des sanctions sévères contre ces “paysans incendiaires”.
source http://www.courrierinternational.com/breve/2010/03/24/enfume-le-nord-suffoque
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Pic de pollution au nord de la Thaïlande
La culture sur brulis.....les surfaces agricoles
C'est partout, meme dans les endroits difficiles d'acces......quel interet??????
Allez, je vais me boire une bonne biere "Chang" .....il fait trop chaud ici
Eric

C'est partout, meme dans les endroits difficiles d'acces......quel interet??????


Allez, je vais me boire une bonne biere "Chang" .....il fait trop chaud ici

Eric
ericm- Localisation : Chiang mai
Messages : 76
Date d'inscription : 02/06/2009
Re: Pic de pollution au nord de la Thaïlande
Pour se prémunir de la pollution, l'OMS préconise t-elle de s'hydrater avec une marque de bière, plus qu'une autre ?
Singha Chang Tiger ...

Singha Chang Tiger ...



thanaka- Admin
- Localisation : il existe une application pour ça
Messages : 2606
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Pic de pollution au nord de la Thaïlande
J'ai pas consulté l'OMS mais ......c'est très agréable .....pour la gorge sèche
Après, la marque....cela dépend de la saison et de l'humeur.....en ce moment, je suis "Chang"
Eric


Après, la marque....cela dépend de la saison et de l'humeur.....en ce moment, je suis "Chang"

Eric
ericm- Localisation : Chiang mai
Messages : 76
Date d'inscription : 02/06/2009

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