La Birmanie vit une situation alarmante
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La Birmanie vit une situation alarmante
Questions à Georges Dallemagne Député belge, ancien responsable de MSF
Député belge du Centre démocrate humaniste, Georges Dallemagne rentre de l’est de la Birmanie où il s’est rendu clandestinement avec trois autres parlementaires. Ce médecin, ancien responsable de MSF Belgique, témoigne d’une «dégradation alarmante» de la situation des populations civiles, conséquence de l’intensification des offensives lancées par les généraux birmans depuis un an contre les guérillas ethniques.
Quel bilan faites-vous de votre visite dans les camps et les villages de l’Est-birman et de la Thaïlande ?
Les populations vivent dans un dénuement total. Les personnes que nous avons rencontrées en remontant la rivière Salawin et dans les camps de Ueglo et Maelu ont un accès limité à la nourriture. De nombreux enfants sont victimes de malnutrition. Aucune culture n’est possible puisque les zones autour des habitations sont minées. Un ancien enfant soldat karen, qui a déserté les rangs de l’armée, nous a détaillé comment le commandement militaire birman planifiait la destruction et l’incendie systématiques de villages shan et karen dans l’est du pays. Cet ancien militaire confirme que l’armée procède à des recrutements forcés de civils, notamment des enfants. Sans être généralisés, des cas de viols et de sévices sexuels pratiqués par l’armée ont été constatés.
Peut-on parler d’urgence humanitaire ?
Oui, d’autant que les bailleurs de fonds - et notamment la Commission européenne - diminuent les aides, et que la Thaïlande tolère de moins en moins les camps de réfugiés sur son sol. La Birmanie compte près de 500 000 déplacés internes et environ 150 000 Birmans réfugiés en Thaïlande.
Que recommandez-vous ?
Le dialogue pragmatique, instauré par la communauté internationale avec la junte au lendemain du cyclone Nargis en 2008, n’a rien donné. Les offensives de l’armée se sont intensifiées, le nombre de prisonniers politiques a augmenté et la situation des droits de l’homme s’est dégradée, comme en témoigne la farce électorale en cours. Nous soutenons l’ouverture d’une enquête internationale sur les crimes de guerre commis par le régime militaire et le renforcement des sanctions économiques. La Commission européenne doit aussi maintenir son aide pour ne pas abandonner ces populations.
source http://www.liberation.fr/monde/0101629684-la-birmanie-vit-une-situation-alarmante
Député belge du Centre démocrate humaniste, Georges Dallemagne rentre de l’est de la Birmanie où il s’est rendu clandestinement avec trois autres parlementaires. Ce médecin, ancien responsable de MSF Belgique, témoigne d’une «dégradation alarmante» de la situation des populations civiles, conséquence de l’intensification des offensives lancées par les généraux birmans depuis un an contre les guérillas ethniques.
Quel bilan faites-vous de votre visite dans les camps et les villages de l’Est-birman et de la Thaïlande ?
Les populations vivent dans un dénuement total. Les personnes que nous avons rencontrées en remontant la rivière Salawin et dans les camps de Ueglo et Maelu ont un accès limité à la nourriture. De nombreux enfants sont victimes de malnutrition. Aucune culture n’est possible puisque les zones autour des habitations sont minées. Un ancien enfant soldat karen, qui a déserté les rangs de l’armée, nous a détaillé comment le commandement militaire birman planifiait la destruction et l’incendie systématiques de villages shan et karen dans l’est du pays. Cet ancien militaire confirme que l’armée procède à des recrutements forcés de civils, notamment des enfants. Sans être généralisés, des cas de viols et de sévices sexuels pratiqués par l’armée ont été constatés.
Peut-on parler d’urgence humanitaire ?
Oui, d’autant que les bailleurs de fonds - et notamment la Commission européenne - diminuent les aides, et que la Thaïlande tolère de moins en moins les camps de réfugiés sur son sol. La Birmanie compte près de 500 000 déplacés internes et environ 150 000 Birmans réfugiés en Thaïlande.
Que recommandez-vous ?
Le dialogue pragmatique, instauré par la communauté internationale avec la junte au lendemain du cyclone Nargis en 2008, n’a rien donné. Les offensives de l’armée se sont intensifiées, le nombre de prisonniers politiques a augmenté et la situation des droits de l’homme s’est dégradée, comme en témoigne la farce électorale en cours. Nous soutenons l’ouverture d’une enquête internationale sur les crimes de guerre commis par le régime militaire et le renforcement des sanctions économiques. La Commission européenne doit aussi maintenir son aide pour ne pas abandonner ces populations.
source http://www.liberation.fr/monde/0101629684-la-birmanie-vit-une-situation-alarmante
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