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Le cinéma Thai présent au prochain festival de Cannes

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stilia
thanaka
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Le cinéma Thai présent au prochain festival de Cannes Empty Le cinéma Thai présent au prochain festival de Cannes

Message  Admin Mar 20 Avr 2010 - 5:56

En compétition pour la Palme d'or
Loong Boonme Raleuk Chaat, d'Apichatpong Weerasethakul

Le film en une phrase: Le cinéaste thaïlandais de Tropical Malady, Prix du Jury en 2004, nous invite à un nouveau voyage initiatique entre le monde des rêves, le passé et la réalité.

L'enjeu: Ce nouveau long-métrage d'Apichatpong Weerasethakul, cinéaste thaïlandais passé par la Cinéfondation, est le prolongement de son court-métrage A Letter to Uncle Boonmee présenté en 2009 dans le cadre de son projet d'installation vidéo baptisée Primitive. Il s'articulait autour d'une lettre adressée à une personne morte, dans lequel passé et présent se répondaient. Nous suivons ici Uncle Boonmee, un homme atteint d'une maladie de rein, dans les deux derniers jours de sa vie. Il quitte l'hôpital pour retrouver sa ferme perdue au milieu de la campagne thaïlandaise. Il y est reçu par le fantôme de sa femme, tandis que son fils disparu est réincarné en singe et retourne vivre dans la jungle. Uncle Boonmee se remémore son passé et se réfugie finalement dans une cave où l'attendent une multitude d'animaux, d'esprits et sa propre mort.

Ce Uncle Bonmee est le troisième long-métrage d'Apichatpong Weerasethakul à être présenté en sélection officielle après: Blissfully Yours, Prix Un Certain Regard en 2002 et Tropical Malady, Prix du Jury en 2004. Le cinéaste a été également membre du jury en 2008. Il a par ailleurs présenté deux court-métrages en 2007 à la Quinzaine des Réalisateurs.

L'info en plus: Né en 1970, Apichatpong Weerasethakul a d'abord étudié l'architecture avant de se tourner vers le cinéma dans une école d'Art de Chicago. Outre le cinéma qu'il pratique depuis 1993 avec le court-métrage Bullet, il multiplie les installations vidéos qu'il présente dans des musées du monde entier.

source http://u.nu/97ai8

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Message  thanaka Jeu 13 Mai 2010 - 6:06



Auréolé d’une Palme d’or méritée pour Oncle Boonmee en 2010, Apichatpong Weerasethakul revient cette année à Cannes présenter Mekong Hotel hors compétition. La réputation du cinéaste n’est plus à faire : ses films, volontiers contemplatifs, n’empruntent pas la voie cinématographique habituelle. Mekong Hotel ne déroge pas. On y croise Apichatpong lui-même, en compagnie de son compositeur sur le vrai-faux tournage d’un film jamais réalisé, Ecstasy Garden. Le cinéaste n’a pas son pareil pour provoquer l’émoi quand on ne l’attend pas : l’apparition d’une pelleteuse ou celle d’un fantôme thaïlandais (un pob) dévorant un cœur humain suscitent l’émotion, rappellent la nostalgie du metteur en scène pour son pays. Mais à l’inverse d’Oncle Boonmee ou de Tropical Malady, ces courts moments de poésie ne parviennent pas à contrebalancer un propos abstrus. Difficile de comprendre la relation qui unit les mère et fille du film sans connaître au préalable la note d’intention du cinéaste. Dans une scène qui rappelle la séquence dans la chambre de Syndromes and a Century, la fille demande à sa mère, assise à côté d’elle : « Maman, où es-tu ? » A quoi, la mère répond : « Je suis toujours dans la chambre… ça fait six cents ans, maintenant », avant de s’interroger plus longuement sur son existence fantomatique, son propre futur et sa crainte pour celui de la Thaïlande. Malheureusement, ces instants magiques sont rares dans Mekong Hotel, et lorsqu’ils arrivent, l’ennui est déjà installé. Mekong Hotel est-il trop court ou trop long ? Les autres longs-métrages d’Apichatpong bénéficient d’une profondeur mystérieuse et séduisante, quand ses courts font souvent montre d’expérimentations visuelles réjouissantes – Les Fantômes de Nabua en tête. Ici, les 61 minutes du film ne permettent pas de tels partis pris. On acceptera plus facilement Mekong Hotel comme un documentaire que comme une œuvre de fiction, une sorte de making of d’un film jamais tourné – un Lost in La Mancha sous tranquillisants, l’étrangeté en plus. A l’instar de la séquence finale, laconique discussion entre Apichatpong Weerasethakul et son compositeur au sujet des jet-skis qui sillonnent le fleuve : « J’en ai fait une fois, ça faisait agréablement mal au cul. »


Mekong Hotel de et avec Apichatpong Weerasethakul. Thaïlande, 2012. Présenté en séance spéciale au 65e Festival de Cannes.

http://www.grand-ecart.fr/cinema/mekong-hotel-apichatpong-weerasethakul-ecstasy-garden/
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