Cinéma d'Asie
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Cinéma d'Asie
Pluie du diable Un film de Philippe Cosson
au Laos, les blessures de la guerre restent béantes
Douloureux hors-champ de la guerre du Vietnam, le Laos fut l'objet, entre 1962 et 1975, de bombardements massifs de l'armée américaine. Des millions de bombes à sous-munition (aussi appelées "bombes à fragmentation") y ont été larguées, dont une grande partie sont encore enterrées dans le pays et susceptibles d'exploser n'importe quand au cours des cent ans à venir. Entre 100 et 200 personnes meurent chaque année à leur contact au Laos. Beaucoup sont blessées de manière irrémédiable, pour finir amputées de leurs membres, ou de leurs yeux.
Film enquête sur cette réalité révoltante, Pluie du diable va à la rencontre des victimes de ces explosions, des humanitaires engagés dans le nettoyage du pays, de juristes et d'historiens, mais aussi de vétérans de l'armée américaine qui furent impliqués dans les bombardements, de cadres de l'industrie de l'armement...
La réalité s'y dessine d'un pays où la terre est devenue une menace, et où les paysans n'osent plus la cultiver, où la population, réduite à un état de paupérisation effrayant, gagne de l'argent en déterrant ces bombes pour les vendre, à 30 centimes d'euros le kilo, à des ferrailleurs, où les enfants perdent leur bras comme d'autres s'égratignent le genou...
En mêlant des documents d'archives (discours du sénateur McCarthy, du président Kennedy, images de la guerre du Vietnam...) à des interviews conduites aujourd'hui, le film remonte le fil de l'histoire et pointe du doigt la responsabilité des Etats-Unis, qui ont toujours refusé de signer le traité pour l'interdiction des bombes à sous-munition, qui n'ont jamais admis pendant la guerre du Vietnam son prolongement au Laos, et qui n'ont accepté que très récemment de rendre public les cartes des bombardements.
Source http://www.lemonde.fr/cinema/article/2009/11/17/pluie-du-diable-au-laos-les-blessures-de-la-guerre-restent-beantes_1267997_3476.html
Fiche complète http://www.commeaucinema.com/film/pluie-du-diable,146818
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Re: Cinéma d'Asie
KINATAY Un film de Brillante Mendoza (Philippines)
Peping, un jeune étudiant en criminologie, est recruté par son ancien camarade de classe, Abyong, pour travailler en tant qu’homme à tout faire au service d’un gang local de Manille. Cette activité lui permet de gagner de l’argent facilement pour faire vivre sa jeune fiancée, étudiante elle-aussi, qu’il a décidé d’épouser. Mais pour ça, il lui faut encore plus d’argent. Abyong propose alors au jeune homme de s’engager dans une « mission spéciale », particulièrement bien rémunérée..
fiche complète http://www.commeaucinema.com/film/kinatay,149885
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Re: Cinéma d'Asie
YUKI et NINA un film Japonais de Nobuhiro Suwa
A l'approche des grandes vacances, Yuki sait pas encore ce que ses parents hésitent à lui annoncer. Insouciante, elle passe la plupart de son temps avec Nina sa meilleure amie. Un jour Yuki surprend sa mère dans d'incompréhensibles préparatifs. La petite fille découvre que ses parents se séparent. Elle devra suivre sa mère au
Japon et tout laisser, à commencer par Nina.
Angoisse, doutes, incompréhension... l'enfant apprend la souffrance.
Avec son amie, elles élaborent des stratagèmes destinés à provoquer une réconciliation.
Finalement, la fugue semble la seule issue...
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Re: Cinéma d'Asie
Une Vie toute neuve de Ounie Lecomte, réalisatrice Coréenne - sortie le 6 janvier 2010 en France
Titre original : YEO-HAENG-JA
Séoul, 1975. Jinhee a 9 ans. Son père la place dans un orphelinat tenu par des Soeurs catholiques. Commence alors l’épreuve de la séparation et la longue attente d’une nouvelle famille. Au fil des saisons, les départs des enfants adoptées laissent entrevoir une part du rêve, mais brisent aussi les amitiés à peine nées. Jinhee résiste, car elle sait que la promesse d’une vie toute neuve la séparera à jamais de ceux qu’elle aime.
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Re: Cinéma d'Asie
Mother, un film de Joon-ho Bong , Corée du Sud
Synopsis
Une veuve élève son fils unique Do-joon qui est sa seule raison d’être.
A 27 ans, il est loin d’être indépendant et sa naïveté le conduit à se comporter parfois bêtement et dangereusement ce qui rend la mère anxieuse.Un jour, une fille est retrouvée morte et Do-joon est accusé de meurtre.
Afin de sauver son fils, sa mère remue ciel et terre mais l’avocat incompétent qu’elle a choisit ne lui apporte guère d’aide. La police classe très vite l’affaire.
Comptant sur son seul instinct maternel, ne se fiant à personne, la mère part elle-même à la recherche du meurtrier, prête à tout pour prouver l’innocence de son fils
Synopsis
Une veuve élève son fils unique Do-joon qui est sa seule raison d’être.
A 27 ans, il est loin d’être indépendant et sa naïveté le conduit à se comporter parfois bêtement et dangereusement ce qui rend la mère anxieuse.Un jour, une fille est retrouvée morte et Do-joon est accusé de meurtre.
Afin de sauver son fils, sa mère remue ciel et terre mais l’avocat incompétent qu’elle a choisit ne lui apporte guère d’aide. La police classe très vite l’affaire.
Comptant sur son seul instinct maternel, ne se fiant à personne, la mère part elle-même à la recherche du meurtrier, prête à tout pour prouver l’innocence de son fils
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Re: Cinéma d'Asie
La tisseuse, Un film de Wang Quan An, Chine sorti le 24 février en France
Dans un pays et une civilisation où l’on ne peut pas dire que la place de la femme ait toujours été folichonne (pratique inavouée pendant longtemps des infanticides de bébés de sexe féminin, la Chine étant le paradis du petit garçon-roi, et aujourd’hui conditions de travail extrêmement difficiles pour les travailleuses chinoises ), on est toujours stupéfait de la grandeur des personnages féminins dans le cinéma chinois. Qiu Ju, Une Femme Chinoise de Zhang Yimou, Chungking Express de Wong Kar Wai, Le Mariage de Tuya (par le réalisateur de La Tisseuse) autant de films qui ont magnifié la femme, digne, indépendante, et combattante.
La Tisseuse à travers un sujet grave n’échappe pas à la règle. Lily est ouvrière dans une immense usine de tissus. Sa vie ne semble pas foncièrement excitante entre des conflits au travail (Lily peut rentrer dans une rage folle quand la direction veut lui amputer une partie de son misérable salaire parce qu’elle a emmené à manger sur son poste) et une vie familiale morose avec un mari pour qui elle n’a pas de toute évidence d’élans passionnés. Seul son jeune enfant Bing Bing et la pratique du chant avec ses collègues de travail lui procurent quelques joies. Mais tout bascule quand bien qu’à peine trentenaire on lui annonce une maladie grave. C’est le moment pour elle de se prendre en main et de se questionner sur le sens de sa vie, les opportunités qu’elle n’a peut être pas saisies par facilité. Pourquoi ne pas retrouver son amour d’adolescence perdu qui n’a jamais vraiment quitté son cœur ?
La force de La Tisseuse réside dans son réalisme pour saisir avec tendresse et acidité la condition ouvrière. Un portrait qui a le mérite de n’être pas apocalyptique, réservant à chacun ses moments de bonheur (la chorale où les ouvrières répètent des chansons désuètes héritées du répertoire soviétique, la sortie d’usine en vélo qui est le moment où tout le monde se retrouve) mais qui montre aussi une dégradation de la condition ouvrière (les ouvrières sont entre autre obligées d’aller monnayer des danses au night club pour arrondir leurs fins de mois et l’accès aux soins est quasi impossible). Mais c’est aussi une fabuleuse réflexion sur la mort peut être plus proche qu’on ne croit et le sens de la vie à travers le destin d’un personnage bouleversant porté par la magnifique actrice Yu Nan, super star en Chine et désormais invitée des productions américaines (elle était dans le dernier film des frères Wachowski).
source http://www.cinemas-utopia.org/saintouen/index.php?id=823&mode=film
Dans un pays et une civilisation où l’on ne peut pas dire que la place de la femme ait toujours été folichonne (pratique inavouée pendant longtemps des infanticides de bébés de sexe féminin, la Chine étant le paradis du petit garçon-roi, et aujourd’hui conditions de travail extrêmement difficiles pour les travailleuses chinoises ), on est toujours stupéfait de la grandeur des personnages féminins dans le cinéma chinois. Qiu Ju, Une Femme Chinoise de Zhang Yimou, Chungking Express de Wong Kar Wai, Le Mariage de Tuya (par le réalisateur de La Tisseuse) autant de films qui ont magnifié la femme, digne, indépendante, et combattante.
La Tisseuse à travers un sujet grave n’échappe pas à la règle. Lily est ouvrière dans une immense usine de tissus. Sa vie ne semble pas foncièrement excitante entre des conflits au travail (Lily peut rentrer dans une rage folle quand la direction veut lui amputer une partie de son misérable salaire parce qu’elle a emmené à manger sur son poste) et une vie familiale morose avec un mari pour qui elle n’a pas de toute évidence d’élans passionnés. Seul son jeune enfant Bing Bing et la pratique du chant avec ses collègues de travail lui procurent quelques joies. Mais tout bascule quand bien qu’à peine trentenaire on lui annonce une maladie grave. C’est le moment pour elle de se prendre en main et de se questionner sur le sens de sa vie, les opportunités qu’elle n’a peut être pas saisies par facilité. Pourquoi ne pas retrouver son amour d’adolescence perdu qui n’a jamais vraiment quitté son cœur ?
La force de La Tisseuse réside dans son réalisme pour saisir avec tendresse et acidité la condition ouvrière. Un portrait qui a le mérite de n’être pas apocalyptique, réservant à chacun ses moments de bonheur (la chorale où les ouvrières répètent des chansons désuètes héritées du répertoire soviétique, la sortie d’usine en vélo qui est le moment où tout le monde se retrouve) mais qui montre aussi une dégradation de la condition ouvrière (les ouvrières sont entre autre obligées d’aller monnayer des danses au night club pour arrondir leurs fins de mois et l’accès aux soins est quasi impossible). Mais c’est aussi une fabuleuse réflexion sur la mort peut être plus proche qu’on ne croit et le sens de la vie à travers le destin d’un personnage bouleversant porté par la magnifique actrice Yu Nan, super star en Chine et désormais invitée des productions américaines (elle était dans le dernier film des frères Wachowski).
source http://www.cinemas-utopia.org/saintouen/index.php?id=823&mode=film
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Le Voile des illusions (film, 2006)
Ce n'est pas vraiment une nouveauté puisque ce film a bientôt quatre ans.
Je viens de le voir hier soir; il fait partie du dossier "movies" de mon ordinateur; il m'a été rapporté en juillet par mon fils musicien.
C'est un magnifique et émouvant film qui a été tourné en Chine.
Je vous mets ce qu'en dit Wikipédia, vous irez lire la suite concernant les acteurs, tous excellents
Le Voile des illusions est un film sino-américain réalisé par John Curran et sorti en 2006.
Kitty Garstin, une belle jeune femme plutôt frivole de la haute société londonienne des années 1920, la trentaine avancée et toujours célibataire, est pressée de se marier par sa mère (en fait c'est son père qui invite le jeune homme et sa mère lui fait une réflexion désagréable: jusqu'à quand ton père et moi on va ...note de moi) qui arrange, à son insu, une rencontre avec le bactériologiste Walter Fane. Celui-ci, conventionnel et compassé, est déjà très amoureux de Kitty alors qu’elle l’a à peine remarqué. Lorsqu’il lui demande de l’épouser, elle temporise jusqu’à ce qu’elle découvre que le mariage a été prémédité par sa famille. Sans autre alternative pour enfin échapper à l’emprise de sa mère, elle accepte et le couple part pour la Chine où Walter est délégué par le gouvernement britannique au département de la recherche de Shanghai. Kitty, désœuvrée, tombe amoureuse d’un homme marié, le séduisant diplomate Charlie Townsend, avec lequel elle entame une liaison. Walter ne tarde pas à découvrir l’adultère de sa femme et, ulcéré, lui signifie son intention de demander le divorce. Kitty reste désemparée, car, à l’époque, le divorce au profit du mari était encore infamant pour la femme. Walter propose alors de lui accorder le divorce en sa faveur à condition qu’elle fasse un mariage respectable avec Charlie qui prétend vouloir divorcer pour elle sinon elle devra l’accompagner dans sa mission médicale au fin fond du sud de la Chine (où sévit une grave épidémie de choléra). Les illusions de Kitty s’effondrent devant le refus poli de son amant et elle n’a plus qu’à suivre Walter qui connaissait déjà le passé de Charlie Townsend. Tandis que Walter, profondément meurtri, se mure dans un profond mutisme et s’immerge dans sa mission, Kitty connaît l'isolement et une vie précaire dans une région où le choléra provoque une hécatombe. De surcroît, les Britanniques sont bientôt menacés par des groupuscules chinois à la suite d’un malheureux affrontement. Par l’intermédiaire de leur seul et dévoué voisin, Waddington, Kitty rencontre la mère supérieure du couvent français. Les religieuses sont aussi victimes de l’épidémie et Kitty commence alors à œuvrer pour le couvent. En même temps que, par son dévouement, Kitty devient mature et responsable, Walter se défait de son inflexibilité et son regard sur Kitty se fait moins sévère. Le couple va petit à petit se régénérer en affrontant de multiples épreuves…
C'est un peu plus complexe que ça;
c'est surtout tourné dans de magnifiques décors naturels
La Distribution
* Naomi Watts : Kitty Fane
* Edward Norton : Walter Fane
* Liev Schreiber : Charlie Townsend
* Toby Jones : Waddington
* Diana Rigg : La mère supérieure
* Anthony Wong Chau-Sang : Le colonel Yu
* Li Feng : Sung Ching
* Sally Hawkins : Mary
Que du beau monde et un jeu d'acteurs/trices magnifique
Si vous ne connaissiez pas ce film, je vous invite à le découvrir.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Voile_des_illusions_%28film,_2006%29
Liev Schreiber a deux fils avec sa compagne Naomi Watts : Alexander Pete Schreiber, né le 25 juillet 2007, et Samuel Kai Schreiber, né le 13 décembre 2008.
la bande-annonce
Je viens de le voir hier soir; il fait partie du dossier "movies" de mon ordinateur; il m'a été rapporté en juillet par mon fils musicien.
C'est un magnifique et émouvant film qui a été tourné en Chine.
Je vous mets ce qu'en dit Wikipédia, vous irez lire la suite concernant les acteurs, tous excellents
Le Voile des illusions est un film sino-américain réalisé par John Curran et sorti en 2006.
Kitty Garstin, une belle jeune femme plutôt frivole de la haute société londonienne des années 1920, la trentaine avancée et toujours célibataire, est pressée de se marier par sa mère (en fait c'est son père qui invite le jeune homme et sa mère lui fait une réflexion désagréable: jusqu'à quand ton père et moi on va ...note de moi) qui arrange, à son insu, une rencontre avec le bactériologiste Walter Fane. Celui-ci, conventionnel et compassé, est déjà très amoureux de Kitty alors qu’elle l’a à peine remarqué. Lorsqu’il lui demande de l’épouser, elle temporise jusqu’à ce qu’elle découvre que le mariage a été prémédité par sa famille. Sans autre alternative pour enfin échapper à l’emprise de sa mère, elle accepte et le couple part pour la Chine où Walter est délégué par le gouvernement britannique au département de la recherche de Shanghai. Kitty, désœuvrée, tombe amoureuse d’un homme marié, le séduisant diplomate Charlie Townsend, avec lequel elle entame une liaison. Walter ne tarde pas à découvrir l’adultère de sa femme et, ulcéré, lui signifie son intention de demander le divorce. Kitty reste désemparée, car, à l’époque, le divorce au profit du mari était encore infamant pour la femme. Walter propose alors de lui accorder le divorce en sa faveur à condition qu’elle fasse un mariage respectable avec Charlie qui prétend vouloir divorcer pour elle sinon elle devra l’accompagner dans sa mission médicale au fin fond du sud de la Chine (où sévit une grave épidémie de choléra). Les illusions de Kitty s’effondrent devant le refus poli de son amant et elle n’a plus qu’à suivre Walter qui connaissait déjà le passé de Charlie Townsend. Tandis que Walter, profondément meurtri, se mure dans un profond mutisme et s’immerge dans sa mission, Kitty connaît l'isolement et une vie précaire dans une région où le choléra provoque une hécatombe. De surcroît, les Britanniques sont bientôt menacés par des groupuscules chinois à la suite d’un malheureux affrontement. Par l’intermédiaire de leur seul et dévoué voisin, Waddington, Kitty rencontre la mère supérieure du couvent français. Les religieuses sont aussi victimes de l’épidémie et Kitty commence alors à œuvrer pour le couvent. En même temps que, par son dévouement, Kitty devient mature et responsable, Walter se défait de son inflexibilité et son regard sur Kitty se fait moins sévère. Le couple va petit à petit se régénérer en affrontant de multiples épreuves…
C'est un peu plus complexe que ça;
c'est surtout tourné dans de magnifiques décors naturels
La Distribution
* Naomi Watts : Kitty Fane
* Edward Norton : Walter Fane
* Liev Schreiber : Charlie Townsend
* Toby Jones : Waddington
* Diana Rigg : La mère supérieure
* Anthony Wong Chau-Sang : Le colonel Yu
* Li Feng : Sung Ching
* Sally Hawkins : Mary
Que du beau monde et un jeu d'acteurs/trices magnifique
Si vous ne connaissiez pas ce film, je vous invite à le découvrir.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Voile_des_illusions_%28film,_2006%29
Liev Schreiber a deux fils avec sa compagne Naomi Watts : Alexander Pete Schreiber, né le 25 juillet 2007, et Samuel Kai Schreiber, né le 13 décembre 2008.
la bande-annonce
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Sam_Sallung- Localisation : Ban Kok Sam Ran - Thailande
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L'Empire du milieu du Sud
L'Empire du milieu du Sud - Un film de Jacques Perrin et Eric Deroo
Les premières images nous entraînent des chaînes montagneuses qui au nord marquent la frontière avec la Chine vers le delta du Fleuve Rouge. Ici, depuis des temps immémoriaux, l’homme, pour subsister, s’acharne à domestiquer le cours des eaux, des digues gigantesques aux plus infimes levées de terre. Berceau de l’âme vietnamienne, c’est derrière la haie de bambou du village que s’est écrite l’histoire du peuple viet et de ses royaumes.
Puis, les Européens sont arrivés ; le Vietnam, le Cambodge et le Laos deviennent l’Indochine française. Rencontre brutale dont personne ne sort indemne. Tandis que convaincus des vertus civilisatrices de leur
modèle de colonisation, les Français, tout en s’adonnant aux charmes équivoques de l’exotisme tropical, se découvrent bâtisseurs, archéologues, administrateurs, défricheurs, les indigènes lèchent leurs plaies dans l’attente de jours meilleurs. Entre-deux guerres, à la perle de l’Empire français, à l’Indochine heureuse des blancs, répondent la vacuité de la cour impériale, le désespoir populaire et bientôt les premières révoltes.
Avec l’effondrement de la lointaine métropole en 1940, puis l’invasion des troupes japonaises, le destin de la colonie bascule. Le 9 mars 1945, les forces nipponnes décapitent l’administration. Les Vietnamiens, conduits par le front vietminh et le vieux révolutionnaire Ho Chi Minh, saisissent enfin l’occasion favorable pour se soulever.
Le 2 septembre 1945, la République du Vietnam est proclamée à Hanoï. Profondément marquée par sa défaite, la France, avant toute négociation, entend d’abord rétablir sa souveraineté, gage de sa gran- deur passée. Le 19 décembre 1946, une longue guerre se déclenche. D’un conflit colonial, elle devient bientôt un des enjeux de la guerre froide jusqu’à la chute du camp retranché de Dien Bien Phu, en mai 1954, qui sonne le glas de près d’un siècle de présence française et voit le Vietnam coupé en deux. Sans plus attendre, hantés par la propagation du communisme, les Américains prennent le relais.
À coup de guerres électroniques, de tonnes de bombes au napalm, de milliers de litres de défoliant et surtout de centaines de millions de dollars, l’US Army tente, sans succès, de faire ployer le nord Vietnam. Elle se retire en 1970 et en avril 1975, les troupes du Nord investissent Saïgon, la capitale du Sud, mettant ainsi fin à ce long Nam Tien, la Marche vers le Sud, débutée dans les montagnes du Nord des siècles plus tôt....
Critique du journal Le Monde
"L'Empire du Milieu du Sud" : l'âme et l'histoire du Vietnam
Il était une fois, il y a plus de quarante siècles, un seigneur de Chine qui imposa à son épouse une séparation culturelle. Lui, de la race des dragons, mena cinquante fils vers les plaines et les côtes. Elle, de la race des immortelles, se réfugia vers les montagnes avec ses cinquante autres enfants. Le peuple viet serait né de cette scission. Il est né de migrations depuis le Moyen Age, s'est forgé son identité au cours de sa longue marche, du sud de la Chine vers plus bas encore, où ses voisins ne le tolérèrent longtemps que comme sujet d'un "empire du Milieu du Sud".
D'où le titre de ce beau documentaire qui rend hommage à ce pays en forme de chapelet, qui retrace les souffrances endurées par ses habitants depuis la colonisation française jusqu'à aujourd'hui, en passant par les attaques japonaises, l'intervention américaine, la fracture et l'esclavage communiste.
Rien de traditionnel dans l'approche menée de front par le cinéaste-producteur Jacques Perrin, qui foula le sol vietnamien en tournant La 317e Section (1965), de Pierre Schoendoerffer, et par le cinéaste-historien Eric Deroo.
Ce film, commencé il y a dix ans, est l'aboutissement d'une quête des documents filmés sur le Vietnam dans le monde entier. Il est le fruit d'une longue confrontation de ces archives et d'un fabuleux travail de montage. Il se présente comme une fresque lyrique plutôt que comme un parcours historique.
C'est l'âme du Vietnam que les auteurs évoquent, un peuple acharné à affirmer sa légitimité sur le delta du Nord et la péninsule ("lambeau de douleurs"), repoussant les envahisseurs occidentaux successifs. L'âme d'un pays encerclé par l'eau, la terre, le ciel, le feu.
Comme un poème
Construit comme un poème, le film égrène d'étonnantes images glanées dans de multiples pays - Japon, Cuba, Suède, Russie, Etats-Unis, Chine, Hongrie, Pologne, Australie - et, bien sûr, dans les fonds français et vietnamiens.
"Le sang à flots a coulé, les os se résolvent en poussière, la bande des délaissés rôde en grelottant, fantômes décapités, ils gémissent au long des nuits hantées de pluie", écrit Nguyen Du dans La Complainte des âmes errantes. Voilà le ton du commentaire lu par Jacques Perrin, lui aussi aux sources multiples : poèmes ou proses du répertoire vietnamien, récits littéraires signés Malraux, Duras, Schoendoerffer, textes américains, lettres de soldats, propagande, commentaires de bandes d'actualités...
Teintées de nostalgie ou accablées par les bombardements, ces citations égrenées en un flot d'ombres, de fièvres, parlent du "vent d'automne qui souffle en rafale sur les toits de bambou", des "trônes qui changent de main", des "merveilleux décors" dans lesquels "tombent les pauvres figurants de la mort", de l'enfer des soldats dans la jungle, d'un peuple opprimé, de délivrance, des "enfants perdus de l'Histoire", d'une tristesse "à jamais inconsolable". Avec, de la part des gens qui écrivirent sur cette terre ou de ceux qui signent ce film, un respect pour ceux qui, un temps, furent leurs ennemis.
source http://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/11/23/l-empire-du-milieu-du-sud-l-ame-et-l-histoire-du-vietnam_1443892_3476.html
Les premières images nous entraînent des chaînes montagneuses qui au nord marquent la frontière avec la Chine vers le delta du Fleuve Rouge. Ici, depuis des temps immémoriaux, l’homme, pour subsister, s’acharne à domestiquer le cours des eaux, des digues gigantesques aux plus infimes levées de terre. Berceau de l’âme vietnamienne, c’est derrière la haie de bambou du village que s’est écrite l’histoire du peuple viet et de ses royaumes.
Puis, les Européens sont arrivés ; le Vietnam, le Cambodge et le Laos deviennent l’Indochine française. Rencontre brutale dont personne ne sort indemne. Tandis que convaincus des vertus civilisatrices de leur
modèle de colonisation, les Français, tout en s’adonnant aux charmes équivoques de l’exotisme tropical, se découvrent bâtisseurs, archéologues, administrateurs, défricheurs, les indigènes lèchent leurs plaies dans l’attente de jours meilleurs. Entre-deux guerres, à la perle de l’Empire français, à l’Indochine heureuse des blancs, répondent la vacuité de la cour impériale, le désespoir populaire et bientôt les premières révoltes.
Avec l’effondrement de la lointaine métropole en 1940, puis l’invasion des troupes japonaises, le destin de la colonie bascule. Le 9 mars 1945, les forces nipponnes décapitent l’administration. Les Vietnamiens, conduits par le front vietminh et le vieux révolutionnaire Ho Chi Minh, saisissent enfin l’occasion favorable pour se soulever.
Le 2 septembre 1945, la République du Vietnam est proclamée à Hanoï. Profondément marquée par sa défaite, la France, avant toute négociation, entend d’abord rétablir sa souveraineté, gage de sa gran- deur passée. Le 19 décembre 1946, une longue guerre se déclenche. D’un conflit colonial, elle devient bientôt un des enjeux de la guerre froide jusqu’à la chute du camp retranché de Dien Bien Phu, en mai 1954, qui sonne le glas de près d’un siècle de présence française et voit le Vietnam coupé en deux. Sans plus attendre, hantés par la propagation du communisme, les Américains prennent le relais.
À coup de guerres électroniques, de tonnes de bombes au napalm, de milliers de litres de défoliant et surtout de centaines de millions de dollars, l’US Army tente, sans succès, de faire ployer le nord Vietnam. Elle se retire en 1970 et en avril 1975, les troupes du Nord investissent Saïgon, la capitale du Sud, mettant ainsi fin à ce long Nam Tien, la Marche vers le Sud, débutée dans les montagnes du Nord des siècles plus tôt....
Critique du journal Le Monde
"L'Empire du Milieu du Sud" : l'âme et l'histoire du Vietnam
Il était une fois, il y a plus de quarante siècles, un seigneur de Chine qui imposa à son épouse une séparation culturelle. Lui, de la race des dragons, mena cinquante fils vers les plaines et les côtes. Elle, de la race des immortelles, se réfugia vers les montagnes avec ses cinquante autres enfants. Le peuple viet serait né de cette scission. Il est né de migrations depuis le Moyen Age, s'est forgé son identité au cours de sa longue marche, du sud de la Chine vers plus bas encore, où ses voisins ne le tolérèrent longtemps que comme sujet d'un "empire du Milieu du Sud".
D'où le titre de ce beau documentaire qui rend hommage à ce pays en forme de chapelet, qui retrace les souffrances endurées par ses habitants depuis la colonisation française jusqu'à aujourd'hui, en passant par les attaques japonaises, l'intervention américaine, la fracture et l'esclavage communiste.
Rien de traditionnel dans l'approche menée de front par le cinéaste-producteur Jacques Perrin, qui foula le sol vietnamien en tournant La 317e Section (1965), de Pierre Schoendoerffer, et par le cinéaste-historien Eric Deroo.
Ce film, commencé il y a dix ans, est l'aboutissement d'une quête des documents filmés sur le Vietnam dans le monde entier. Il est le fruit d'une longue confrontation de ces archives et d'un fabuleux travail de montage. Il se présente comme une fresque lyrique plutôt que comme un parcours historique.
C'est l'âme du Vietnam que les auteurs évoquent, un peuple acharné à affirmer sa légitimité sur le delta du Nord et la péninsule ("lambeau de douleurs"), repoussant les envahisseurs occidentaux successifs. L'âme d'un pays encerclé par l'eau, la terre, le ciel, le feu.
Comme un poème
Construit comme un poème, le film égrène d'étonnantes images glanées dans de multiples pays - Japon, Cuba, Suède, Russie, Etats-Unis, Chine, Hongrie, Pologne, Australie - et, bien sûr, dans les fonds français et vietnamiens.
"Le sang à flots a coulé, les os se résolvent en poussière, la bande des délaissés rôde en grelottant, fantômes décapités, ils gémissent au long des nuits hantées de pluie", écrit Nguyen Du dans La Complainte des âmes errantes. Voilà le ton du commentaire lu par Jacques Perrin, lui aussi aux sources multiples : poèmes ou proses du répertoire vietnamien, récits littéraires signés Malraux, Duras, Schoendoerffer, textes américains, lettres de soldats, propagande, commentaires de bandes d'actualités...
Teintées de nostalgie ou accablées par les bombardements, ces citations égrenées en un flot d'ombres, de fièvres, parlent du "vent d'automne qui souffle en rafale sur les toits de bambou", des "trônes qui changent de main", des "merveilleux décors" dans lesquels "tombent les pauvres figurants de la mort", de l'enfer des soldats dans la jungle, d'un peuple opprimé, de délivrance, des "enfants perdus de l'Histoire", d'une tristesse "à jamais inconsolable". Avec, de la part des gens qui écrivirent sur cette terre ou de ceux qui signent ce film, un respect pour ceux qui, un temps, furent leurs ennemis.
source http://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/11/23/l-empire-du-milieu-du-sud-l-ame-et-l-histoire-du-vietnam_1443892_3476.html
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Soi Cowboy
Un film de Thomas Clay, sortie en salle le 20 avril 2011
À Bangkok, un Européen corpulent vit avec une jeune Thaïlandaise enceinte, sans vraiment lui parler. Son corps imposant contraste avec la frêle silhouette de la jeune femme. Il lui offre des cadeaux (elle collectionne les peluches) et prend des pilules de Viagra. Elle recherche la sécurité et il est le meilleur moyen pour elle de rester éloignée de Soi Cowboy, le quartier chaud où ils se sont rencontrés. Elle l'aime bien, mais coucher avec lui est une corvée. Pendant ce temps, à la campagne, un jeune mafieux est engagé pour livrer la tête de son propre frère...
source http://www.commeaucinema.com/film/soi-cowboy,115602
À Bangkok, un Européen corpulent vit avec une jeune Thaïlandaise enceinte, sans vraiment lui parler. Son corps imposant contraste avec la frêle silhouette de la jeune femme. Il lui offre des cadeaux (elle collectionne les peluches) et prend des pilules de Viagra. Elle recherche la sécurité et il est le meilleur moyen pour elle de rester éloignée de Soi Cowboy, le quartier chaud où ils se sont rencontrés. Elle l'aime bien, mais coucher avec lui est une corvée. Pendant ce temps, à la campagne, un jeune mafieux est engagé pour livrer la tête de son propre frère...
source http://www.commeaucinema.com/film/soi-cowboy,115602
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Re: Cinéma d'Asie
J'ai rencontré le Diable un film coréen de Kim Jee Woon
Kim Jee-woon
source http://www.sancho-asia.com/spip.php?page=article&id_article=2286
"Contrairement aux autres films de vengeance, je voulais que le mien aille jusqu’au bout des choses."
Sancho a une affection particulière pour Kim Jee-woon. The Foul King, son deuxième film, a en effet fait l’objet de l’une des premières critiques publiées sur le site. Plus concrètement, on aime les films du Monsieur qui passe avec bonheur d’un genre à l’autre. 2 sœurs nous avait fait nous recroqueviller dans notre fauteuil. Le réalisateur coréen nous a accordé un bref entretien pour nous parler de son nouveau film, J’ai rencontré le diable, sur un tueur en série. Ce dernier film, qui a subi les foudres de la censure en Corée, nous a secoué les tripes.
Sancho does Asia : Vous réalisez pour la première fois un film sans être à l’origine du scénario. Qu’est-ce qui vous a plu dans cette histoire pour vouloir l’adapter ?
Kim Jee-won : Contrairement aux autres films de vengeance, je voulais que le mien aille jusqu’au bout des choses. Je souhaitais réaliser un long-métrage sans concession avec deux acteurs suffisamment forts pour interpréter les deux personnages. Je pensais qu’une telle histoire pouvait donner un film très fort et intéressant.
A propos des acteurs justement, pourquoi avez vous choisi de confier pour la troisième fois l’un des rôles principaux à Lee Byung-Hun ?
Comme nous avions déjà travaillé ensemble, une certaine confiance s’est installée. De plus, Choi Min-sik faisait déjà partie du casting et je pensais qu’il était le seul acteur capable de lui tenir tête, mais dans un style complètement opposé. Lee Byung-Hun est un acteur qui est très subtil dans ses émotions, ce qui est assez rare en Corée. J’avais hâte de voir la collision, le choc de ces deux acteurs totalement antagonistes dans ce film, en tant que fan et réalisateur.
Lee Byung-Hun joue le rôle d’un homme normal qui est obligé de se transformer en diable lors d’un épisode très tragique de sa vie. Au cours de sa lutte pour punir un diable, il devient lui-même un diable. J’ai été guidé pour ce film – il s’agit d’ailleurs presque du thème du film - par une citation de Nietzsche dans Par-delà le bien et le mal. Elle dit que quiconque lutte contre des montres doit prendre garde à ne pas devenir dans le combat un monstre lui-même [1].
Quelles réactions attendiez-vous des spectateurs par rapport à votre film ? Moi par exemple, quand le personnage joué par Choi Min-sik s’est débarrassé de la puce permettant de le localiser, ma sympathie n’était plus dirigée vers son poursuivant qui est le « gentil » du film, mais vers ce personnage pourtant terrifiant. J’étais un peu gêné d’éprouver ce sentiment lors de la projection.
Je comprends qu’il puisse y avoir une gêne car elle est intimement liée à la situation que provoque la vengeance et qui est assez ironique. Le personnage principal se trouve confronté à ce dilemme moral : il doit lui-même se transformer petit à petit en diable pour assouvir sa vengeance. Cette évolution amène le public à être gêné et ne pas savoir de quel côté se situer. Et effectivement, il s’agit d’une réaction que je souhaitais obtenir.
Mais je pense que dès le début, l’acte de vengeance est voué à la perte car le personnage principal est vidé de tout sentiment. En tant que public, on a peut-être du mal à le comprendre de façon intellectuelle, mais on le comprend d’une manière émotionnelle. Et telle était mon intention. A travers ce personnage joué par Lee Byung-Hun, je voulais justement que ce conflit apparaisse chez le spectateur. Certains penseront qu’il avait le choix et a choisi la voie de la vengeance. D’autres penseront qu’il était confronté à un dilemme moral et ne pouvait pas faire autrement. Mais je voulais que les spectateurs éprouvent une certaine pitié pour ce personnage.
~ Kizushii, 8.07.2011
Cette interview a été réalisée à l’occasion de la treizième édition du Festival du film asiatique de Deauville.
J’ai rencontré le diable est sorti sur les écrans français le 6 juillet.
[1] "Que celui qui lutte avec des monstres veille à ce que cela ne le transforme pas en monstre. Si tu regardes longtemps au fond de l’abîme, l’abîme aussi regarde au fond de toi."
Kim Jee-woon
source http://www.sancho-asia.com/spip.php?page=article&id_article=2286
"Contrairement aux autres films de vengeance, je voulais que le mien aille jusqu’au bout des choses."
Sancho a une affection particulière pour Kim Jee-woon. The Foul King, son deuxième film, a en effet fait l’objet de l’une des premières critiques publiées sur le site. Plus concrètement, on aime les films du Monsieur qui passe avec bonheur d’un genre à l’autre. 2 sœurs nous avait fait nous recroqueviller dans notre fauteuil. Le réalisateur coréen nous a accordé un bref entretien pour nous parler de son nouveau film, J’ai rencontré le diable, sur un tueur en série. Ce dernier film, qui a subi les foudres de la censure en Corée, nous a secoué les tripes.
Sancho does Asia : Vous réalisez pour la première fois un film sans être à l’origine du scénario. Qu’est-ce qui vous a plu dans cette histoire pour vouloir l’adapter ?
Kim Jee-won : Contrairement aux autres films de vengeance, je voulais que le mien aille jusqu’au bout des choses. Je souhaitais réaliser un long-métrage sans concession avec deux acteurs suffisamment forts pour interpréter les deux personnages. Je pensais qu’une telle histoire pouvait donner un film très fort et intéressant.
A propos des acteurs justement, pourquoi avez vous choisi de confier pour la troisième fois l’un des rôles principaux à Lee Byung-Hun ?
Comme nous avions déjà travaillé ensemble, une certaine confiance s’est installée. De plus, Choi Min-sik faisait déjà partie du casting et je pensais qu’il était le seul acteur capable de lui tenir tête, mais dans un style complètement opposé. Lee Byung-Hun est un acteur qui est très subtil dans ses émotions, ce qui est assez rare en Corée. J’avais hâte de voir la collision, le choc de ces deux acteurs totalement antagonistes dans ce film, en tant que fan et réalisateur.
Lee Byung-Hun joue le rôle d’un homme normal qui est obligé de se transformer en diable lors d’un épisode très tragique de sa vie. Au cours de sa lutte pour punir un diable, il devient lui-même un diable. J’ai été guidé pour ce film – il s’agit d’ailleurs presque du thème du film - par une citation de Nietzsche dans Par-delà le bien et le mal. Elle dit que quiconque lutte contre des montres doit prendre garde à ne pas devenir dans le combat un monstre lui-même [1].
Quelles réactions attendiez-vous des spectateurs par rapport à votre film ? Moi par exemple, quand le personnage joué par Choi Min-sik s’est débarrassé de la puce permettant de le localiser, ma sympathie n’était plus dirigée vers son poursuivant qui est le « gentil » du film, mais vers ce personnage pourtant terrifiant. J’étais un peu gêné d’éprouver ce sentiment lors de la projection.
Je comprends qu’il puisse y avoir une gêne car elle est intimement liée à la situation que provoque la vengeance et qui est assez ironique. Le personnage principal se trouve confronté à ce dilemme moral : il doit lui-même se transformer petit à petit en diable pour assouvir sa vengeance. Cette évolution amène le public à être gêné et ne pas savoir de quel côté se situer. Et effectivement, il s’agit d’une réaction que je souhaitais obtenir.
Mais je pense que dès le début, l’acte de vengeance est voué à la perte car le personnage principal est vidé de tout sentiment. En tant que public, on a peut-être du mal à le comprendre de façon intellectuelle, mais on le comprend d’une manière émotionnelle. Et telle était mon intention. A travers ce personnage joué par Lee Byung-Hun, je voulais justement que ce conflit apparaisse chez le spectateur. Certains penseront qu’il avait le choix et a choisi la voie de la vengeance. D’autres penseront qu’il était confronté à un dilemme moral et ne pouvait pas faire autrement. Mais je voulais que les spectateurs éprouvent une certaine pitié pour ce personnage.
~ Kizushii, 8.07.2011
Cette interview a été réalisée à l’occasion de la treizième édition du Festival du film asiatique de Deauville.
J’ai rencontré le diable est sorti sur les écrans français le 6 juillet.
[1] "Que celui qui lutte avec des monstres veille à ce que cela ne le transforme pas en monstre. Si tu regardes longtemps au fond de l’abîme, l’abîme aussi regarde au fond de toi."
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Isabelle Hubert "captive" de la jungle Philippine et des Islamistes
Dans la jungle ou à bord de rafiots surchargés, Isabelle Huppert s’est retrouvée, dimanche à Berlin, « Captive » d’un groupe islamiste dans le film du réalisateur philippin Brillante Mendoza.
Le film, l’un des dix-huit en compétition pour l’Ours d’Or, suit la dangereuse errance plus d’une année durant, de mai 2001 à juin 2002, d’un groupe de plusieurs dizaines d’otages occidentaux et philippins et de leurs geôliers du groupe Abou Sayyaf proche d’Al-Qaïda.
« En bateau ou dans la jungle, on s’est trouvé la plupart du temps placé dans des situations périlleuses et c’est tout le talent de Mendoza de réduire la frontière entre la fiction et la réalité », a indiqué dimanche l’actrice devant la presse : « On était obligé d’être constamment réactif à la chaleur, l’épuisement, la peur aussi parfois ».
De nuit, une embarcation rapide débarque un groupe de combattants sur-armés sur le ponton d’un luxueux complexe touristique sur l’île de Palawan : délogés en pleine nuit, les occupants sont emmenés, par la mer d’abord, puis à travers la forêt, pour être échangés contre rançon.
Parmi les captifs, la Française Thérèse Bourgoine (Isabelle Huppert) était en mission humanitaire pour une ONG chrétienne et chargée de bibles et de médicaments.
La détention s’étire, les otages sont sans cesse forcés de déménager et, en plus des marches harassantes, ils essuient à plusieurs reprises les bombardements et autres attaques de l’armée gouvernementale – certains en mourront – et affrontent le dénuement, la faim et les nombreux inconforts de la vie de groupe, de surcroît dans la jungle.
Pour nourrir la véracité du scénario, Brillante Mendoza a fait de nombreuses recherches:
« Je me suis rendu sur place à Mindanao et j’ai interrogé de nombreux témoins, d’anciens otages, mais aussi des Abou Sayyaf et des militaires pour reconstituer ces prises d’otages massives de l’année 2001″, raconte-t-il.
Il a ensuite veillé à ce que les acteurs ne se rencontrent pas avant le tournage, surtout entre « ravisseurs » et « otages » pour que la surprise soit totale, mêlant aussi sur le plateau acteurs et non-professionnels, serpents, araignées et fourmis.
« Un jour, Isabelle m’a même demandé si les ravisseurs étaient de vrais Abou Sayyaf », dit-il en souriant.
« On était jeté dans cette situation, sans repères, sans savoir ce qui allait se passer », reprend Isabelle Huppert qui avoue avoir eu « peur », parfois, au son « des balles qui nous sifflaient sur la tête. »
Dans son travail, explique-t-elle, elle cherche moins le personnage ou son rôle qu’à ressentir « un état : la faim, l’épuisement, le désespoir. Un rôle c’est abstrait, c’est la sensation qui compte ».
Cette femme épuisée, fluette, mais de moins en moins désespérée et de plus en plus combative qu’elle incarne, fait songer à l’ex-otage Ingrid Betancourt restée six ans et demi durant prisonnière, dans la jungle, de la guérilla colombienne des FARC.
Bien qu’elle n’ait pas prononcé son nom au cours de la conférence de presse, les notes de production confirment d’ailleurs que l’actrice lisait, pendant le tournage, le livre-témoignage d’Ingrid Betancourt – figure controversée depuis sa libération en juin 2008.
Pour Brillante Mendoza, Meilleur réalisateur à Cannes en 2009 pour « Kinatay » (Isabelle Huppert présidait alors le jury et leur rencontre date de là), le métier de cinéaste impose, « en tant qu’artiste, d’être attentif à ce qui se passe autour de nous. Nous avons la responsabilité de raconter toutes ces histoires, sans jamais prendre parti » estime-t-il.
Le groupe Abou Sayyaf réclame notamment l’indépendance de l’île de Mindanao, dans le sud de l’archipel philippin, même si plusieurs opérations ont semblé relever du seul banditisme et de l’appât du gain.
source http://webasies.com/isabelle-huppert-captive-de-la-jungle-philippine-et-des-islamistes/
Au cinéma en juin 2012.
Captive Bande Annonce VF - VOST du film avec Isabelle Huppert, Maria Isabel Lopez, Mercedes Cabral, réalisé par Brillante Mendoza. Captive raconte l'histoire de Thérèse Bourgoine, une citoyenne française travaillant comme humanitaire bénévole pour une ONG aux Philippines. Elle va se faire kidnapper, avec une vingtaine d'autres touristes étrangers, par des musulmans indépendantistes terroristes...
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"Bangkok Renaissance"
Sortie en France officielle, le 13 juin 2012
Sujet
Manit, Un petit garçon de dix ans assiste à l’assassinat de ses parents. Implacables, les tueurs décident de l’éliminer. Touché à la tête, l’enfant survit miraculeusement à ses blessures, mais se retrouve frappé d’ataraxie. Les dommages provoqués à son cerveau lui ont enlevé toute émotion. Sauvé d’une mort certaine par un vieux maître d’arts martiaux, Manit, 20 ans plus tard, devenu une véritable machine de guerre, retourne sur les lieux de son enfance… La justice va s’abattre… Et des hommes vont mourir…
Jean-Marc Minéo (Le réalisateur)
Depuis l’âge de 12 ans dans les salles de sports, il est avant tout un sportif de haut niveau, six fois champion de france kung-fu, champion du monde en 87 et vainqueur en 91 du tournoi international shaolin regroupant les meilleurs combattants du monde. imprégné de la culture asiatique, il est aussi le premier élève occidental du temple de shaolin où il a vécu enfermé pendant 2 ans, travaillant 14 heures par jour, à parfaire ses mouvements. Les maîtres l’appelaient «Celui qui pense comme un renard», probablement avaient-ils décelé chez lui l’implacable ruse qui l’a porté tout en haut des podiums. Il est désormais le garant d’une parfaite maîtrise de «l’Esprit Shaolin» que nous voulons donner à ce projet, tout au long de sa fabrication, depuis l’écriture jusque dans la technique de tournage des combats. Son talent de «metteur en espace» l’a conduit tout naturellement derrière la caméra. Dès son premier court-métrage POURQUOI T’AS FAIT ÇA ?, Jean Marc Minéo gagne largement son titre de réalisateur, en mêlant humour, jeu d’acteur, idée originale et combat d’arts martiaux.
Des combats à coups réels, histoire de KO
À l’origine du projet, bien avant que l’histoire prenne corps à travers un scénario, et alors que le film n’était encore qu’une succession d’images encore un peu confuses, j’avais déjà une envie : être au plus proche du réalisme des combats sans leur ôter leur esthétisme. C’est pourquoi dès l’écriture, en marge de la description des scènes d’actions je précisais «coups portés», ou «chutes réelles» et bien d’autres notes qui me permettraient d’atteindre mon objectif, qui était de proposer un style de combat réel, efficace et cinématographique. Pendant les répétitions des scènes de combats, avec les régleurs, je me suis attaché à rester dans le concept «si on peut, on touche». Et je dois dire qu’avec l’aide de mes cascadeurs à l’engagement et au professionnalisme extraordinaire, j’ai pu réaliser et mettre en image mon imaginaire. Le premier défi fut de trouver des cascadeurs et des acteurs capables d’encaisser les coups et d’aller suffisamment loin dans l’acceptation de la douleur afin d’avoir le rendu que je souhaitais. Le casting à duré plus d’un mois et j’ai dû voir presque 200 cascadeurs. Le chef cascadeur, David Ismalone engageait avec eux une véritable séquence de combat durant laquelle ils devaient «encaisser». S’ils étaient aptes, on les retenait pour la phase suivante. Nous avons travaillé les combats en module. Les acteurs et les cascadeurs répétaient inlassablement leurs gestes afin de pouvoir s’approcher au plus près jusqu’à se toucher. Au final j’ai eu droit à quelques scènes d’anthologie comme de l’ascenseur, ou du combat final. Nous avons eu sur le plateau quelques KO mémorables, tel le cascadeur qui prend un coup de genoux en pleine tête de la part de Jon lors du combat contre les boxeurs dans la scène du 8ième district. Je n’arrivais pas à avoir le rendu souhaité, alors je suis allé voir le cascadeur et je lui ai dit «c’est bien mais pour ça je serais resté en France !». Il m’a dit : «tu vas voir ce qu’un Thaïlandais peut faire !» Cinq minutes après il était KO mais quelles images ! Mais la véritable frayeur eut lieu l’avant dernier jour de tournage lorsque Jon lors d’une double rotation sur un coup de pied se réceptionna sur l’orteil. Résultat : arrachement ligamentaire de l’orteil et intervention du SAMU local. J’ai dû modifier ma première séquence de combat,mais ça c’est une autre histoire…
Jean-Marc MINÉO
Analyse de séquence: L’ascenseur
J’ai toujours apprécié combattre dans des espaces confinés. Quand j’enseignais le KUNG-FU j’appelais ce genre d’exercice : « combat dans une cabine téléphonique ». L’exiguïté de l’endroit oblige à être inventif. C’est pourquoi j’ai décidé d’intégrer dans mon film un assaut dans un espace réduit. En l’occurrence nous parlerons de la séquence qui se déroule dans l’ascenseur : 2m x 1,50m, 3 hommes. Il ne doit en rester qu’un…
L’ascenseur est un endroit intéressant car j’y voyais un moyen pour tout un chacun de se rendre compte que les gestes et les mouvements sont considérablement réduits car nous utilisons tous ce moyen de déplacement. Mais j’ai quand même voulu laisser au héros un certain panache en lui permettant des mouvements «aériens». En effet on ne s’attend pas à ce qu’un combattant enchaîne coups de pieds et coups de genoux sautés dans ce petit périmètre. C’est pourtant ce contre-pied que j’ai voulu pour cette séquence. Manit (Jon FOO) arrive à placer des mouvements qui ne sont pas adaptés aux espaces confinés. Ce qui lui permet de réaliser cet exploit, c’est qu’il se déplace en décrivant des cercles ou arcs de cercles. En tournant sur lui même lors d’esquives, il emmagasine assez d’énergie pour que ses coups soient puissants sans avoir besoin de longues translations. Je me suis servi aussi de sa grande souplesse et de sa fluidité afin d’optimiser ma chorégraphie. Pour ma part je crois que l’on doit mettre en place un système de combat en fonction de l’acteur et de ses capacités,mais aussi en fonction du personnage que l’on veut décrire à travers les intentions de jeu. Cela forme un tout, qui doit être cohérent pour être crédible. C’est donc l’histoire qui induit le personnage et le personnage qui détermine le type d’action. Chaque séquence de combats de BANGKOK RENAISSANCE a été pensée et réalisée suivant ce schéma.
Jean-Marc MINÉO
Jon Foo (L’acteur)
Jon Foo (né Jonathan Patrick Foo, 30 octobre 1982) est un acteur Anglais, mannequin et maître de wushu. Jon Foo est né à Londres d’un père Chinois et d’une mère Irlandaise. Il a grandi en Angleterre. Il a une petite sœur et 2 demi-sœurs. Son père pratique le karaté et sa mère le judo. Il a commencé à apprendre le kung fu à l’âge de huit ans mais s’entraîne sérieusement pour le wushu à 15 ans. Il vit actuellement à Los Angeles. À l’âge de 8 ans il découvre le Kung Fu et décide de s’y plonger corps et âme. Grâce à un entrainement rigoureux, il devient un spécialiste du genre. Il intègre alors la prestigieuse école du cirque chinois où il apprend l’acrobatie et la voltige. Son parcours lui ouvre alors tout naturellement les portes du 7ème art. Il part à Hong Kong pour travailler sous la houlette de Jackie CHAN et Yuen Woo Ping qui lui apporteront une maitrise parfaite de son art. Après quelques prestations très remarquées dans BATMAN BEGINS, TOM-YUM-GOONG et UNIVERSAL SOLDIER REGENERATION, il décroche le premier rôle dans l’adaptation cinématographique du jeu vidéo TEKKEN. Sa filmographie comporte à ce jour une douzaine de films. Jon FOO vit maintenant entre Los Angeles, Londres et Bangkok. Grâce à son charisme, il est en passe de devenir la future star des films d’arts martiaux. sa maitrise du kung fu et son éblouissante condition physique lui permettent de porter à l’écran un nouveau style de combat, alliant esthétisme et efficacité. Il est le héros de Bangkok Renaissance, film qui annonce un nouveau style de combat ou les coups sont véritablement portes. Durant le tournage, les ko pendant les séquences d’action furent nombreux. Jon se blessa sérieusement lors de son avant dernier jour de tournage. il vint pourtant terminer le film un pied dans le plâtre. Dans ce film, le style de Jon s’apparente à une sorte de kung fu de rue où les câbles et les effets numériques sont bannis de la réalisation. Jon ne porte aucune protection lors des séquences de combat afin d’apporter la touche de réalisme voulue par le réalisateur. Bangkok Renaissance propose à l’écran des séquences et des chorégraphies inédites qui ne manqueront pas de ravir les adeptes du genre.
Source http://www.masterfight.net/2012/05/09/annonce-sortie-de-bangkok-renaissance-13-juin-2012/
Sujet
Manit, Un petit garçon de dix ans assiste à l’assassinat de ses parents. Implacables, les tueurs décident de l’éliminer. Touché à la tête, l’enfant survit miraculeusement à ses blessures, mais se retrouve frappé d’ataraxie. Les dommages provoqués à son cerveau lui ont enlevé toute émotion. Sauvé d’une mort certaine par un vieux maître d’arts martiaux, Manit, 20 ans plus tard, devenu une véritable machine de guerre, retourne sur les lieux de son enfance… La justice va s’abattre… Et des hommes vont mourir…
Jean-Marc Minéo (Le réalisateur)
Depuis l’âge de 12 ans dans les salles de sports, il est avant tout un sportif de haut niveau, six fois champion de france kung-fu, champion du monde en 87 et vainqueur en 91 du tournoi international shaolin regroupant les meilleurs combattants du monde. imprégné de la culture asiatique, il est aussi le premier élève occidental du temple de shaolin où il a vécu enfermé pendant 2 ans, travaillant 14 heures par jour, à parfaire ses mouvements. Les maîtres l’appelaient «Celui qui pense comme un renard», probablement avaient-ils décelé chez lui l’implacable ruse qui l’a porté tout en haut des podiums. Il est désormais le garant d’une parfaite maîtrise de «l’Esprit Shaolin» que nous voulons donner à ce projet, tout au long de sa fabrication, depuis l’écriture jusque dans la technique de tournage des combats. Son talent de «metteur en espace» l’a conduit tout naturellement derrière la caméra. Dès son premier court-métrage POURQUOI T’AS FAIT ÇA ?, Jean Marc Minéo gagne largement son titre de réalisateur, en mêlant humour, jeu d’acteur, idée originale et combat d’arts martiaux.
Des combats à coups réels, histoire de KO
À l’origine du projet, bien avant que l’histoire prenne corps à travers un scénario, et alors que le film n’était encore qu’une succession d’images encore un peu confuses, j’avais déjà une envie : être au plus proche du réalisme des combats sans leur ôter leur esthétisme. C’est pourquoi dès l’écriture, en marge de la description des scènes d’actions je précisais «coups portés», ou «chutes réelles» et bien d’autres notes qui me permettraient d’atteindre mon objectif, qui était de proposer un style de combat réel, efficace et cinématographique. Pendant les répétitions des scènes de combats, avec les régleurs, je me suis attaché à rester dans le concept «si on peut, on touche». Et je dois dire qu’avec l’aide de mes cascadeurs à l’engagement et au professionnalisme extraordinaire, j’ai pu réaliser et mettre en image mon imaginaire. Le premier défi fut de trouver des cascadeurs et des acteurs capables d’encaisser les coups et d’aller suffisamment loin dans l’acceptation de la douleur afin d’avoir le rendu que je souhaitais. Le casting à duré plus d’un mois et j’ai dû voir presque 200 cascadeurs. Le chef cascadeur, David Ismalone engageait avec eux une véritable séquence de combat durant laquelle ils devaient «encaisser». S’ils étaient aptes, on les retenait pour la phase suivante. Nous avons travaillé les combats en module. Les acteurs et les cascadeurs répétaient inlassablement leurs gestes afin de pouvoir s’approcher au plus près jusqu’à se toucher. Au final j’ai eu droit à quelques scènes d’anthologie comme de l’ascenseur, ou du combat final. Nous avons eu sur le plateau quelques KO mémorables, tel le cascadeur qui prend un coup de genoux en pleine tête de la part de Jon lors du combat contre les boxeurs dans la scène du 8ième district. Je n’arrivais pas à avoir le rendu souhaité, alors je suis allé voir le cascadeur et je lui ai dit «c’est bien mais pour ça je serais resté en France !». Il m’a dit : «tu vas voir ce qu’un Thaïlandais peut faire !» Cinq minutes après il était KO mais quelles images ! Mais la véritable frayeur eut lieu l’avant dernier jour de tournage lorsque Jon lors d’une double rotation sur un coup de pied se réceptionna sur l’orteil. Résultat : arrachement ligamentaire de l’orteil et intervention du SAMU local. J’ai dû modifier ma première séquence de combat,mais ça c’est une autre histoire…
Jean-Marc MINÉO
Analyse de séquence: L’ascenseur
J’ai toujours apprécié combattre dans des espaces confinés. Quand j’enseignais le KUNG-FU j’appelais ce genre d’exercice : « combat dans une cabine téléphonique ». L’exiguïté de l’endroit oblige à être inventif. C’est pourquoi j’ai décidé d’intégrer dans mon film un assaut dans un espace réduit. En l’occurrence nous parlerons de la séquence qui se déroule dans l’ascenseur : 2m x 1,50m, 3 hommes. Il ne doit en rester qu’un…
L’ascenseur est un endroit intéressant car j’y voyais un moyen pour tout un chacun de se rendre compte que les gestes et les mouvements sont considérablement réduits car nous utilisons tous ce moyen de déplacement. Mais j’ai quand même voulu laisser au héros un certain panache en lui permettant des mouvements «aériens». En effet on ne s’attend pas à ce qu’un combattant enchaîne coups de pieds et coups de genoux sautés dans ce petit périmètre. C’est pourtant ce contre-pied que j’ai voulu pour cette séquence. Manit (Jon FOO) arrive à placer des mouvements qui ne sont pas adaptés aux espaces confinés. Ce qui lui permet de réaliser cet exploit, c’est qu’il se déplace en décrivant des cercles ou arcs de cercles. En tournant sur lui même lors d’esquives, il emmagasine assez d’énergie pour que ses coups soient puissants sans avoir besoin de longues translations. Je me suis servi aussi de sa grande souplesse et de sa fluidité afin d’optimiser ma chorégraphie. Pour ma part je crois que l’on doit mettre en place un système de combat en fonction de l’acteur et de ses capacités,mais aussi en fonction du personnage que l’on veut décrire à travers les intentions de jeu. Cela forme un tout, qui doit être cohérent pour être crédible. C’est donc l’histoire qui induit le personnage et le personnage qui détermine le type d’action. Chaque séquence de combats de BANGKOK RENAISSANCE a été pensée et réalisée suivant ce schéma.
Jean-Marc MINÉO
Jon Foo (L’acteur)
Jon Foo (né Jonathan Patrick Foo, 30 octobre 1982) est un acteur Anglais, mannequin et maître de wushu. Jon Foo est né à Londres d’un père Chinois et d’une mère Irlandaise. Il a grandi en Angleterre. Il a une petite sœur et 2 demi-sœurs. Son père pratique le karaté et sa mère le judo. Il a commencé à apprendre le kung fu à l’âge de huit ans mais s’entraîne sérieusement pour le wushu à 15 ans. Il vit actuellement à Los Angeles. À l’âge de 8 ans il découvre le Kung Fu et décide de s’y plonger corps et âme. Grâce à un entrainement rigoureux, il devient un spécialiste du genre. Il intègre alors la prestigieuse école du cirque chinois où il apprend l’acrobatie et la voltige. Son parcours lui ouvre alors tout naturellement les portes du 7ème art. Il part à Hong Kong pour travailler sous la houlette de Jackie CHAN et Yuen Woo Ping qui lui apporteront une maitrise parfaite de son art. Après quelques prestations très remarquées dans BATMAN BEGINS, TOM-YUM-GOONG et UNIVERSAL SOLDIER REGENERATION, il décroche le premier rôle dans l’adaptation cinématographique du jeu vidéo TEKKEN. Sa filmographie comporte à ce jour une douzaine de films. Jon FOO vit maintenant entre Los Angeles, Londres et Bangkok. Grâce à son charisme, il est en passe de devenir la future star des films d’arts martiaux. sa maitrise du kung fu et son éblouissante condition physique lui permettent de porter à l’écran un nouveau style de combat, alliant esthétisme et efficacité. Il est le héros de Bangkok Renaissance, film qui annonce un nouveau style de combat ou les coups sont véritablement portes. Durant le tournage, les ko pendant les séquences d’action furent nombreux. Jon se blessa sérieusement lors de son avant dernier jour de tournage. il vint pourtant terminer le film un pied dans le plâtre. Dans ce film, le style de Jon s’apparente à une sorte de kung fu de rue où les câbles et les effets numériques sont bannis de la réalisation. Jon ne porte aucune protection lors des séquences de combat afin d’apporter la touche de réalisme voulue par le réalisateur. Bangkok Renaissance propose à l’écran des séquences et des chorégraphies inédites qui ne manqueront pas de ravir les adeptes du genre.
Source http://www.masterfight.net/2012/05/09/annonce-sortie-de-bangkok-renaissance-13-juin-2012/
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Le Sommeil d'Or : à la recherche du cinéma cambodgien
Sortie dans les salles françaises le 19 septembre 2012 -- France / Cambodge
Lutter contre l'oubli : tel est le moteur du premier film de Davy Chou, Le Sommeil d'Or, qui retrace l'histoire enfouie du cinéma cambodgien. Dans la deuxième moitié des années 1970 en effet, la dictature maoïste de Pol Pot a brutalement mis fin à quinze ans de printemps cinématographique dans ce pays : les salles de cinéma sont alors fermées. Plus grave : considérés comme des "ennemis du peuple", de nombreux cinéastes et acteurs sont tués. La plupart des 400 films produits lors de cet âge d'or sont laissés à l'abandon. Le cinéma local ne s'en est jamais vraiment remis. Dans ce documentaire, le jeune cinéaste français, petit-fils du producteur cambodgien Van Chann, est allé à la rencontre des survivants du régime Khmer rouge. Leurs témoignages reconstituent un passé en péril. Dans une veine onirique et mémorielle qui évoque Jia Zhang Ke (I Wish I Knew), Le Sommeil d'Or propose ainsi une tentative de sauvetage d'un pan oublié de la cinéphilie mondiale, à travers l'exploration de souvenirs et de lieux. Voir la belle bande-annonce, mélancolique et pop :
source http://fluctuat.premiere.fr/Cinema/News-Videos/Le-Sommeil-d-Or-a-la-recherche-du-cinema-cambodgien-3244268
A lire aussi ----> http://eastasia.fr/critiques/le-sommeil-dor-de-davy-chou-paris-cinema/
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Headshot de Pen-ek Ratanaruang
Sortie en salles le 31 Octobre 2012
Tul, tueur à gages, se prend une balle dans la tête alors que, déguisé en moine bouddhiste, il exécute un contrat. Lorsqu’il sort du coma, quelques mois plus tard, son monde a littéralement été mis sens dessus dessous, puisqu’il voit désormais tout à l’envers. Alors qu’il peine à reprendre son activité exécutrice, Headshot nous offre à comprendre la trajectoire de cet ancien flic trop intègre, brisé par un système corrompu et manipulateur, reconverti en assassin tout aussi idéaliste et désormais en quête d’une rédemption que son karma, terni, lui refuse sans cesse.
On pouvait craindre à l’annonce de Headshot et de son singulier point de départ, que cette adaptation d’un roman de Win Lyovarin soit un déballage stylistique éreintant, apte à laisse le spectateur, tête en bas, complètement exsangue. On comprend cependant rapidement, face à la trajectoire chronologiquement éclatée de Tul, que cette inversion de repères n’est en rien un prétexte pour Pen-ek Ratanaruang, pas plus qu’un gimmick, mais une simple métaphore atypique d’une évolution du regard porté sur le monde, qui lui permet d’aborder avec une certaine sérénité le destin, volonté qui nous dépasse et qu’il se plaît tant à traiter, moteur de bon nombre des collisions de ses films.
Headshot, si l’on excepte son morcellement narratif, qui a pour but de mettre en place la récurrence de situations dans le cycle des causes et conséquences des actes de son protagoniste, au cours de ses « vies » successives, est en réalité un film étonnamment simple, substrat fascinant du cinéma de Ratanaruang. Le réalisateur regarde l’intégrité de son personnage s’incarner dans le policier, l’assassin, le reclus, dénuée de sagesse tout d’abord puis transfigurée par sa perception nouvelle. Pas étonnant que le karma mène ainsi Tul par le bout du nez, le forçant à revoir sa position dans l’ordre des choses : lui-même s’investit, en tant qu’assassin, d’une autorité qui ne lui revient pas, et daigne pour ce faire emprunter l’apparence de la sagesse objective.
A chaque fois que Pen-ek Ratanaruang pare Tul (excellent et polymorphe Nopachai Jayanama) de l’habit du moine dans Headshot, le rapport de celui-ci à l’homme et ses faiblesses a évolué – soumis et manipulé, en opposition, en détachement -, permettant au film de préciser son objectif et d’affiner son identité, de faire de sa nonchalance apparente, peu décisionnaire, une force de caractère de plus en plus évidente. Et alors que Headshot paraissait à l’origine manquer de carrure, un tantinet simplet comme son protagoniste, il se révèle être d’une richesse étonnante, sa sagesse, narrative et cinématographique, l’incarnation d’une véritable maîtrise de cinéma.
Cette dernière s’exprime tout de même, au long du film, de manière plus explicite, comme lors de ses gunfights privés de lumière, l’obscurité donnant à Tul un avantage presque surnaturel sous l’éclairage remarquable de Chankit Chamnivikaipong. On retrouve par ailleurs un Pen-ek familier, dans des seconds rôles décalés comme ce mafieux en shorts de tennis, autant que dans la variété des tons abordés, du sordide à l’humour, de la violence sadique à la contemplation bienveillante.
Peut-être peut-on reprocher au film de se faire si peu ostentatoire, de taire ainsi ses qualités, de se dissimuler dans l’obscurité. Mais ne serait-ce pas comme reprocher à un sage la modération de ses propos, le refus modeste de son auto-appréciation ? Alors que l’on se rapproche, peut-être, de la fin de la carrière de Pen-ek Ratanaruang en tant que réalisateur (celui-ci nous confiait un temps n’avoir que neuf films en lui), Headshot incarne une somme paradoxale de son cinéma, à la fois supérieure (formellement et sur le fond) et inférieure (dans sa retenue envers le public) à ses parties. Une œuvre, bien que distante, d’une étonnante maturité.
http://www.sancho-asia.com/articles/headshot
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SAUDADE de KATSUYA TOMITA
Sortie en salles le 31 Octobre 2012
Avec «Saudade», Katsuya Tomita dévoile la face cachée d’un Japon en plein doute.
De toute évidence, le magazine américain Variety, déboussolé devant les presque trois heures de cinéma en liberté qu’ose Katsuya Tomita dans Saudade, a résumé le truc en une formule plutôt bien sentie : «Un épisode de The Wire, délocalisé au Japon et réalisé par Apichatpong Weerasethakul (un jour de relâche)…» The Wire pour la description méticuleuse, antispectaculaire, des interactions d’individus pris dans un environnement urbain en crise ; le cinéaste thaïlandais pour la contemplation tropicale. Soit.
Saudade est effectivement le genre d’œuvre qui a de quoi défriser ceux qui défendent les intérêts de la profession cinéma, sans doute parce qu’il n’a pas l’air amateur, bien qu’il n’ait coûté que 80 000 euros. La ténacité d’un cinéaste a suffi, Katsuya Tomita n’a tourné que le week-end avec une caméra numérique, vu qu’en semaine il faisait chauffeur routier. Sur l’excellent site Sancho-asia, on trouve un entretien fouillé du cinéaste et de son scénariste, Toranosuke Aizawa, daté de 2010, soit une année avant l’achèvement de Saudade.
Depuis deux ans, la crise américaine des subprimes ronge à l’échelle mondiale des économies capitalistes déjà chancelantes, et le Japon - qui n’en finit pas de ne plus décoller après les années fastes de la bulle high-tech - en sait quelque chose. Tomita le raconte simplement à son échelle de l’époque : «Autrefois, je conduisais un camion de deux tonnes qui était toujours plein, mais en raison de la récession économique les livraisons ont diminué. A présent, ce n’est même plus un camion, c’est plutôt une fourgonnette. Et même celle-ci est maintenant presque vide.» Le scénariste, lui, cumule deux jobs pour survivre, employé dans un salon de bronzage et vendeur chez un concessionnaire motos.
Entièrement autoproduit par un système de souscriptions au sein du collectif Kuzoku, Saudade rappelle la démarche atypique, en France, d’un Djinn Carrenard quand il crée Diaph1kat pour tourner en dehors du système de financement et de distribution classique son Donoma de longue haleine.
«Métèques». Tomita est né en 1972 à Kofu, capitale de la préfecture de Yamanashi. Vers ses 20 ans, il tente sa chance à Tokyo, où il veut faire de la musique punk-rock, mais sans réussir à s’imposer. L’idée de cinéma vient alors qu’il a 23 ans en découvrant avec des potes sur une cassette VHS un film autoproduit tourné en 8 mm (Ranpakuzure, de Toranosuke, «un film extraordinaire» mais que l’auteur «ne veut plus montrer»). S’inspirant d’un courant encore discret au Japon, œuvres de quelques marginaux idéalistes, le jeune homme se lance dans l’aventure, et il signe Above the Cloud (2003) et Off Highway (2007), payant de sa personne, gagnant chaque mètre de pellicule à la sueur de son front prolétaire. Ses acteurs principaux, Tsuyoshi Takano, Hitoshi Ito, des amis, sont des ouvriers de chantiers.
Saudade parvient à donner une structure ample au surplace inquiétant de plusieurs personnages qui errent dans le décor écrasé de chaleur de la ville de Kofu. Seiji et Hosaka se crèvent la paillasse sur des chantiers où les grues ne fonctionnent plus, et les pelles sont rouillées. Ils sont rejoints par Takeru, jeune homme stylé et ombrageux qui appartient à un collectif hip-hop, Army Village. Les garçons traînent dans les bars, croisent des hôtesses venues de Thaïlande.
La ville est le siège d’une importante communauté de migrants brésiliens, les Nikkei, descendants des Japonais qui, il y a cent ans, fournirent une main-d’œuvre opportune dans les plantations de café aux abords de São Paulo. Ce sont des enfants de la troisième génération venus s’installer au Japon dans les années 90 à la demande de Tokyo qui leur a accordé un visa spécial.
Les effets de la récession touchant les Japonais natifs, le discours raciste se développe, et c’est un des motifs de Saudade qui décrit le basculement du jeune rappeur pestant contre les politicards corrompus et les riches qui se gavent avant de tourner sa rage et son flow contre les «métèques».
Katsuya Tomita a une manière bien à lui de poser le cadre de chaque séquence comme des vignettes désaccordées pour une chronique de la décadence ordinaire. Les ouvriers creusent des trous, les filles tournent en rond, les rappeurs se trompent de cible, les Brésiliens s’aperçoivent qu’on leur a fait prendre des vessies pour des lanternes. Pour tous, l’horizon est bouché, et les perspectives d’évasion (le Brésil, la Thaïlande, les Philippines, Tokyo…) semblent autant d’impasses.
Insularité. Les questions d’identité nationale, l’animosité entre groupes ethniques, sociaux ou générationnels, le recours pour contrer le malaise de l’époque à des solutions absurdes (une histoire d’eau des montagnes au pouvoir quasi miraculeux, ou l’addiction au jeu de pachinko) sont à la fois des tropismes typiquement nippons et, en même temps, on y retrouve, diffractées au prisme d’une insularité obsidionale, de nombreuses pathologies européennes et françaises.
Saudade a été tourné avant la catastrophe de Fukushima de mars 2011. Le cinéaste et son scénariste se rendent sur place aussi sec. «La zone interdite de 20 kilomètres était encore accessible, et cela a été un énorme choc. On était très en colère», déclare-t-il au magazine Zoom Japon. Tomita et ses amis sont-ils voués à ronger leur frein dans leur coin, à la marge, sans aide aucune pour sortir de l’ombre ? Difficile à dire, mais, depuis le tsunami, les indicateurs économiques et la biologie politique du pays ne leur sont pas spécialement favorables. Il faut donc saluer cette sortie française de Saudade comme une bouteille jetée dans une mer désormais irradiée.
http://next.liberation.fr/cinema/2012/10/30/hors-des-chantiers-battus_857094
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Mundane History de Anocha Suwichakornpong - Thaïlande 2010
Le 16 janvier 2013 au cinéma
"Anocha a réalisé plusieurs films aussi délicats qu’audacieux. Son Mundane History m’a laissé un sentiment d'étrangeté. Je suis un grand admirateur."
Apichatpong Weerasethakul
" A côté de la Palme d’or 2010 obtenue par Apichatpong Weerasethakul, l’expérience Mundane History, qui pourrait donner l’impression de se cacher derrière sur son titre (mundane signifie anodin, quelconque), se donne à la fois comme l’autre film thaïlandais à voir et l’une des grandes révélations asiatiques de l’année."
Jérôme Baron // Festival des 3 Continents
"Le film semble un temps se placer dans le sillage d'Apichatpong Weerasethakul en cherchant l'hypnose à tout prix : corps gelés dans l'espace, envoûtement musical et sonore (la jungle est proche), équilibre parfait de langueur et de précision. Ce patronage un peu maniériste laisse place à une forme tout à fait singulière usant subtilement de sa métaphore politique (la maison-monde où trône un père autoritaire qui semble arrêter le temps) [...] On doit ce tour de force à l'extrême rigueur classique qui veille sous l'étrangeté apparente de la mise en scène, un mélange de froideur et d'exubérance (avec des apartés psychédéliques) qui annonce de beaux lendemains à sa jeune cinéaste."
Vincent Malausa // Les Cahiers du Cinéma
Présentation
Dans la grande maison bourgeoise thaïlandaise qu’il partage avec son père, Ake est rivé à son lit, paralysé par un accident. Dépendant et mutique de colère, ses journées s’écoulent péniblement. Un aide-infirmier, Pun, est engagé pour s’occuper de lui. Les deux hommes communiquent peu. Pourtant au contact de Pun, l’univers d’Ake se fait de moins en moins immobile.
Fiction - Thaïlande - 2010 - 82 min - DCP - 1:85
Festivals et prix
Mundane History a été sélectionné dans plus de 40 festivals et remporté une dizaine de prix parmi lesquels :
Festival international de Rotterdam 2010 // Tiger Award
Transilvania International Film Festival 2010 // Premier Prix
Mumbai Film Festival 2010 // Meilleur Réalisateur
New Horizons, Festival de Breslau 2010 // Grand Prix
Taipei Golden Horse Film Festival // NETPAC Award
Pusan International Film International // New Currents Competition
Paris Cinéma // Sélection Officielle, en compétition
Festival des 3 Continents, Nantes // Sélection Officielle, hors compétition
Festival International de la Rochelle // Sélection Ici et Ailleurs
World Film Festival of Bangkok // Film d’ouverture
Sao Paulo International Film Festival // Sélection Officielle
San Francisco International Asian American Film Festival // Sélection Officielle
Réalisatrice
Anocha Suwichakorpong est née en 1976 en Thaïlande. Elle a vécu à Pattaya et une partie de son adolescence en Angleterre. Elle étudie le Cinéma à l’Université de Columbia de New York où elle rencontre son fidèle directeur de la photgraphie, Min Kai Leung. Elle en sort avec un film de fin d’étude Graceland qui est le premier court métrage thaïlandais présenté à Cannes en sélection officielle (Cinefondation).
Elle fonde avec Soros Sukum, producteur des remarqués Eternity (2011, Sivaroj Kongsakul) et Wonderful Town (2007, Aditya Assarat), Electric Eel Films qui lui permet de préparer son premier long métrage Mundane History et de produire des films d'autres jeunes réalisteurs thaïlandais. Mundane History est sélectionné dans plus de 40 festivals de Busan à La Rochelle. Il remporte le Tiger Award à Rotterdam en 2010. Jane Campion qui préside le jury du Festival de Mumbaï, lui remet le prix de la meilleure réalisatrice. Elle produit en ce moment avec Apichatpong Weerasethakul le premier film de Lee Chatametikool, leur monteur commun.
Elle prépare également son second film By the time it gets dark qui s’annonce comme un pendant féminin à Mundane History.
Filmographie
2012 Overseas, co-réalisé avec Wichanon Somumjarn (Festival de Locarno)
2010 Lunch (CM - Festival de Rotterdam, Festival de Buenos Aires...)
2010 Mundane History (LM)
2008 Like. Real. Love (CM)
2008 Tree – Zero (CM)
2007 Jai (CM - Festival de Rotterdam, Festival de Oberhausen...)
2006 Graceland (CM - Festival de Cannes-Cinéfondation, Rotterdam, Sundance)
Dossier de presse http://www.survivance.net/uploads/presse/DossierPresse_MundaneHistory.pdf
Source http://www.survivance.net/document/11/69/Mundane-history-Anocha-Suwichakornpong
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Công Binh, la longue nuit Indochinoise
Le 30 janvier 2013 au cinéma
Prix Spécial du Jury au Festival International d'Amiens et Prix du Jury au Festival International du Film d'Histoire de Pessac.
A la veille de la 2nde Guerre Mondiale, 20 000 Vietnamiens étaient recrutés de force dans l'Indochine française pour venir suppléer dans les usines d'armement les ouvriers français partis sur le front allemand. Pris à tort pour des soldats, bloqués en France après la défaite de 1940, livrés à la merci des occupants allemands et des patrons collabos, ces ouvriers civils appelés Cong Binh menaient une vie de parias sous l'Occupation. Ils étaient les pionniers de la culture du riz en Camargue. Considérés injustement comme des traîtres au Viet Nam, ils étaient pourtant tous derrière Ho Chi Minh pour l'Indépendance du pays en 1945.
Le film a retrouvé une vingtaine de survivants au Viet Nam et en France. Cinq sont décédés pendant le montage du film. Ils racontent aujourd'hui le colonialisme vécu au quotidien et témoignent de l'opprobe qui a touché même leurs enfants. Une page de l'histoire entre la France et le Viet Nam honteusement occultée de la mémoire collective.
A lire aussi
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-documentaire/critique-cong-binh-la-longue-nuit-indochinoise/
http://www.critikat.com/Cong-Binh-la-longue-nuit.html
Prix Spécial du Jury au Festival International d'Amiens et Prix du Jury au Festival International du Film d'Histoire de Pessac.
A la veille de la 2nde Guerre Mondiale, 20 000 Vietnamiens étaient recrutés de force dans l'Indochine française pour venir suppléer dans les usines d'armement les ouvriers français partis sur le front allemand. Pris à tort pour des soldats, bloqués en France après la défaite de 1940, livrés à la merci des occupants allemands et des patrons collabos, ces ouvriers civils appelés Cong Binh menaient une vie de parias sous l'Occupation. Ils étaient les pionniers de la culture du riz en Camargue. Considérés injustement comme des traîtres au Viet Nam, ils étaient pourtant tous derrière Ho Chi Minh pour l'Indépendance du pays en 1945.
Le film a retrouvé une vingtaine de survivants au Viet Nam et en France. Cinq sont décédés pendant le montage du film. Ils racontent aujourd'hui le colonialisme vécu au quotidien et témoignent de l'opprobe qui a touché même leurs enfants. Une page de l'histoire entre la France et le Viet Nam honteusement occultée de la mémoire collective.
A lire aussi
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-documentaire/critique-cong-binh-la-longue-nuit-indochinoise/
http://www.critikat.com/Cong-Binh-la-longue-nuit.html
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Re: Cinéma d'Asie
Les films d'actions, gore ou arts martiaux asiatiques c'est vrais que j'avais vraiment du mal. Ils ont une façon de mettre en scène tout ca que je trouve à la limite du grotesque. Par contre les films dramatiques je trouve sont pour nombreux très bien réalisées, les histoires sont souvent originales et belles, les personnages assez creusés. Un fossé de réalisme entre tous ces films.
MLLucile- Localisation : France
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Ilo Ilo Un film d'Anthony Chen (Singapore)
Ilo Ilo relate la relation entre une famille singapourienne et leur domestique Teresa, fraichement arrivée des Philippines et qui, comme beaucoup de ses compatriotes, aspire à une vie meilleure. L’arrivée de Teresa complique encore un peu plus les rapports déjà tendus entre les parents et leur fils. Pourtant, entre Teresa et le jeune et indomptable Jiale dont elle s’occupe, naît une véritable amitié. Leur complicité s'affirme de jour en jour et la jeune femme devient progressivement un membre officieux de la famille. La crise financière asiatique de 1997 commence à sévir dans toute la région...
Le film remporte la Caméra d'Or au Festival de Cannes 2013
Sortie en salles le 04 Septembre 2013
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La Harpe de Birmanie de Kon Ichikawa
Vous pouvez choisir les sous-titres en anglais (dans les options de Youtube, ou de traduire les sous-titres en français)
La Harpe de Birmanie est l’œuvre la plus réputée du prolifique et respecté réalisateur japonais Kon Ichikawa, connu pour ses films conciliant maîtrise technique et penchant pour un humanisme posé. Ce conte pacifiste, tourné dix ans après la Seconde Guerre mondiale, porte à la fois une vision endeuillée de la déroute de l’Empire nippon et une allégorie minimaliste de l’absurdité de la guerre. Certes pas un des plus grands films porteurs de ce type de message, mais tenu par le savoir-faire de la mise en scène, La Harpe de Birmanie intrigue surtout par l’ambiguïté de son point de vue sur la défaite japonaise et les méfaits du militarisme.
Décédé le 13 février 2008 au bout d’une carrière de plus de quatre-vingts films – pour la plupart des adaptations – produits sur soixante années, Kon Ichikawa était un artisan respecté du cinéma japonais, sans être un Mizoguchi ou un Kurosawa, mais salué pour sa maîtrise technique, sa faculté à se fondre dans de nombreux genres, sa culture de l’ironie et du détachement, et son approche réaliste et proche de l’humain. Réalisé en 1956, La Harpe de Birmanie fut le premier film à le faire connaître hors des frontières du Japon. Neuf ans plus tard, Ichikawa allait se signaler de nouveau au monde par le documentaire Tokyo Olympiad, singulière captation des Jeux Olympiques de 1964, où cadrages et montage très travaillés et peu conformes à l’orthodoxie de ce type de commande mettent l’accent sur le visage humain de l’événement et la fragilité de l’exploit sportif.
Si le message anti-guerre de La Harpe de Birmanie, qui prend pour véhicule la musique et la communion spirituelle, est somme toute assez consensuel et manque de la personnalité d’un artiste fort comme Renoir ou Kubrick, le savoir-faire d’Ichikawa, son attachement à l’individu allant jusqu’au sentimentalisme, lui donnent néanmoins assez de force pour exister à l’écran. Août 1945. Dans une Birmanie en train d’être libérée de l’occupation nippone, un régiment de l’armée impériale fuit l’avancée des Britanniques. Rattrapé par l’ennemi, il évite l’affrontement grâce aux dons de musicien du soldat Mizushima, dont le jeu de harpe sert à la fois à ses missions de reconnaissance et à raviver le moral des hommes. Tandis que ses camarades sont emprisonnés, Mizushima reçoit pour mission d’aller persuader un groupe d’irréductibles réfugiés dans les collines de se rendre. C’est un échec : ces derniers comptent bien mourir au combat, et dans le carnage qui s’ensuit, Mizushima est laissé pour mort. Quelque temps plus tard, ses camarades prisonniers aperçoivent près de leur camp un moine qui lui ressemble étrangement, mais celui-ci les évite... L’élément moteur du film, c’est bien ce personnage d’artiste-soldat animé de deux aspirations qui finiront pas se contredire, fidèle à son devoir, mais assez imprégné de culture birmane et distant du maniement des armes pour être sensible aux stigmates de la destruction qui l’entourent, appelant de lui-même le doute sur le positionnement de l’individu face à la nécessité de la guerre. Pour formuler ce doute, le film prend un chemin pas si balisé qu’il n’y paraît. Il joue de l’ironie en baladant ce personnage seul à travers une nature contrastée, vêtu d’habits de moine volés pour voyager en sécurité, renonçant ainsi inconsciemment à son statut de militaire et, loin de ses bases, s’ouvrant à la remise en question et endossant la condition qu’il a d’abord usurpée.
Vie et mort ne cessent de marcher ensemble à l’écran. Le champ et la musique, omniprésents dans le film, expriment autant le deuil que l’attachement à la vie ; la nature vierge accueille les cadavres en putréfaction. Cette représentation ne va pas sans une certaine ambiguïté dans l’aperçu qu’elle donne de la guerre qui s’achève et de ses racines. Les corps pourrissants n’y sont que japonais, on y découvre une population birmane bien peu revendicative envers l’ancien occupant. Et au bout du compte, le film, au travers notamment de son protagoniste déchiré, ne tranche pas vraiment entre l’universalisme du renoncement consenti pour ramener la paix, et le patriotisme envers un Japon meurtri à reconstruire. Pour autant, le film, même doté d’une vision aussi partielle et orientée, n’est pas aveugle. Une confrontation parcourue de gros plans vifs et presque outrés entre le harpiste et des combattants prêts au suicide, suggère qu’Ichikawa n’est pas dénué de lucidité sur le mal culturel qui a pu mener son pays à la catastrophe. Même si, le plus souvent, on le sent enclin à jeter un voile pudique sur cette perspective, mettant en scène des individualités moins négatives et un propos qui, si endolori qu’il soit, se tourne déjà vers un avenir meilleur.
Benoît Smith
http://www.critikat.com/La-Harpe-de-Birmanie.html
La Harpe de Birmanie est l’œuvre la plus réputée du prolifique et respecté réalisateur japonais Kon Ichikawa, connu pour ses films conciliant maîtrise technique et penchant pour un humanisme posé. Ce conte pacifiste, tourné dix ans après la Seconde Guerre mondiale, porte à la fois une vision endeuillée de la déroute de l’Empire nippon et une allégorie minimaliste de l’absurdité de la guerre. Certes pas un des plus grands films porteurs de ce type de message, mais tenu par le savoir-faire de la mise en scène, La Harpe de Birmanie intrigue surtout par l’ambiguïté de son point de vue sur la défaite japonaise et les méfaits du militarisme.
Décédé le 13 février 2008 au bout d’une carrière de plus de quatre-vingts films – pour la plupart des adaptations – produits sur soixante années, Kon Ichikawa était un artisan respecté du cinéma japonais, sans être un Mizoguchi ou un Kurosawa, mais salué pour sa maîtrise technique, sa faculté à se fondre dans de nombreux genres, sa culture de l’ironie et du détachement, et son approche réaliste et proche de l’humain. Réalisé en 1956, La Harpe de Birmanie fut le premier film à le faire connaître hors des frontières du Japon. Neuf ans plus tard, Ichikawa allait se signaler de nouveau au monde par le documentaire Tokyo Olympiad, singulière captation des Jeux Olympiques de 1964, où cadrages et montage très travaillés et peu conformes à l’orthodoxie de ce type de commande mettent l’accent sur le visage humain de l’événement et la fragilité de l’exploit sportif.
Si le message anti-guerre de La Harpe de Birmanie, qui prend pour véhicule la musique et la communion spirituelle, est somme toute assez consensuel et manque de la personnalité d’un artiste fort comme Renoir ou Kubrick, le savoir-faire d’Ichikawa, son attachement à l’individu allant jusqu’au sentimentalisme, lui donnent néanmoins assez de force pour exister à l’écran. Août 1945. Dans une Birmanie en train d’être libérée de l’occupation nippone, un régiment de l’armée impériale fuit l’avancée des Britanniques. Rattrapé par l’ennemi, il évite l’affrontement grâce aux dons de musicien du soldat Mizushima, dont le jeu de harpe sert à la fois à ses missions de reconnaissance et à raviver le moral des hommes. Tandis que ses camarades sont emprisonnés, Mizushima reçoit pour mission d’aller persuader un groupe d’irréductibles réfugiés dans les collines de se rendre. C’est un échec : ces derniers comptent bien mourir au combat, et dans le carnage qui s’ensuit, Mizushima est laissé pour mort. Quelque temps plus tard, ses camarades prisonniers aperçoivent près de leur camp un moine qui lui ressemble étrangement, mais celui-ci les évite... L’élément moteur du film, c’est bien ce personnage d’artiste-soldat animé de deux aspirations qui finiront pas se contredire, fidèle à son devoir, mais assez imprégné de culture birmane et distant du maniement des armes pour être sensible aux stigmates de la destruction qui l’entourent, appelant de lui-même le doute sur le positionnement de l’individu face à la nécessité de la guerre. Pour formuler ce doute, le film prend un chemin pas si balisé qu’il n’y paraît. Il joue de l’ironie en baladant ce personnage seul à travers une nature contrastée, vêtu d’habits de moine volés pour voyager en sécurité, renonçant ainsi inconsciemment à son statut de militaire et, loin de ses bases, s’ouvrant à la remise en question et endossant la condition qu’il a d’abord usurpée.
Vie et mort ne cessent de marcher ensemble à l’écran. Le champ et la musique, omniprésents dans le film, expriment autant le deuil que l’attachement à la vie ; la nature vierge accueille les cadavres en putréfaction. Cette représentation ne va pas sans une certaine ambiguïté dans l’aperçu qu’elle donne de la guerre qui s’achève et de ses racines. Les corps pourrissants n’y sont que japonais, on y découvre une population birmane bien peu revendicative envers l’ancien occupant. Et au bout du compte, le film, au travers notamment de son protagoniste déchiré, ne tranche pas vraiment entre l’universalisme du renoncement consenti pour ramener la paix, et le patriotisme envers un Japon meurtri à reconstruire. Pour autant, le film, même doté d’une vision aussi partielle et orientée, n’est pas aveugle. Une confrontation parcourue de gros plans vifs et presque outrés entre le harpiste et des combattants prêts au suicide, suggère qu’Ichikawa n’est pas dénué de lucidité sur le mal culturel qui a pu mener son pays à la catastrophe. Même si, le plus souvent, on le sent enclin à jeter un voile pudique sur cette perspective, mettant en scène des individualités moins négatives et un propos qui, si endolori qu’il soit, se tourne déjà vers un avenir meilleur.
Benoît Smith
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