Reportage - Les enfants de la décharge de Phnom-Penh
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Reportage - Les enfants de la décharge de Phnom-Penh
La décharge de Phnom Penh n’est pas sur la planète le seul endroit où l’Homme fouille dans ses propres déchets pour survivre. Mais il a ceci de particulier qu’un couple de retraités a tout quitté en 1995 afin de construire une association aux portes de cette décharge. Depuis, près de 6000 enfants ont été sortis de cet enfer qui paradoxalement est aussi un lieu de vie. Cette puissance de vie inhérente à l’Asie et son peuple même dans des conditions extrêmes…
Patrice Leconte, dans son film-documentaire muet Dogora, a su nous montrer toutes les facettes du Cambodge. Les meilleures comme les pires. La décharge de Phnom-Penh est la pire que l'on puisse voir sur ce pays qui pourtant, d'apparence, ne paraît pas être un des plus pauvres de la planète. Et pourtant... La fracture entre pauvres et riches est on ne peut plus criante. D'un côté une minorité qui prospère dans le commerce et surfe sur le boom économique, de l'autre une majorité vivant de petits boulots et dont la blessure de la guerre de 1975 n'est encore pas encore cicatrisée.
Dans un périple de 3 mois en Asie du Sud-Est, j'ai voulu voir et comprendre le travail effectué par ce couple de retraités français qui ont su tout quitter en 1995 afin de créer PSE (Pour un Sourire d'Enfant), une association aux portes de la décharge afin de sortir de cet enfer le plus d'enfants possible. Cet enfer. Voilà comment j'ai pu me matérialiser « l'endroit » avant de m'y rendre.
Ce n'est pas l'enfer que j'y ai découvert. La boule au ventre est d'abord restée de longues heures avec la ferme intention de ne pas sortir l'appareil photo pour photographier la misère du monde. J'ai observé. J'ai entendu des cris. Des cris d'enfants d'à peine 3 ans en train de se brûler les pieds à chercher des fruits ou légumes pourris pour se nourrir dans les ordures encore fumantes... Mais ce n'est pas seulement ça que j' y ai découvert. J'y ai découvert des gens qui n'ont rien et y travaillent plus de douze heures par jours pour un demi dollar, mais des gens bien vivants. Des gens qui en aucun cas ne se résignent sur leur sort. Des gens qui vivent dans ce lieu avec une puissance et une volonté qui m'ont laissé sur place. J'ai alors commencé à sortir l'appareil photo pour témoigner de cette rage de vivre qui les accompagne.
J'ai aussi vu au beau milieu de l'après-midi, un improbable car de touristes japonais arrivant dans ce lieu hors norme. Le sourire aux lèvres, les caméscopes fonctionnant à vive allure... La visite de la décharge au même titre que la visite des grands palais...
Depuis 1995, PSE et ses 200 employés ont réussi à sortir près de 6000 enfants de cet enfer. Non satisfaits de les sortir de là, ils les forment à leur futur métier et compensent le manque à gagner de l'enfant qui travaillait à la décharge pour sa famille, par des sacs de riz donnés à cette dernière. J'ai simplement été sidéré par l'organisation et l'efficacité d'une telle structure palliant peut-être au manque d'ambition sociale du gouvernement.
Pour découvrir la série de Yannick Collier http://reportagesphotos.fr/G1823-actualite-les-enfants-de-la-decharge-de-phnom-penh.html
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Re: Reportage - Les enfants de la décharge de Phnom-Penh
Dans les faubourgs de Phnom Penh s’étend la décharge de Stung Mean Chey. Sur cet amas de détritus vivent et travaillent de nombreuses familles. Dès leur plus jeune âge, les enfants ramassent et trient les ordures, de jour comme de nuit. Depuis 1996, un grand nombre de ces enfants chiffonniers est pris en charge par l’ONG “Pour Un Sourire d’Enfant”, installée sur le site de Stung Meanchey. Ils y reçoivent de la nourriture, des soins et un enseignement. Il y a quelques mois, les autorités ont déménagé la décharges vers un nouveau site, plus adapté selon elles. Mais à Stung Meanchey, des enfants continuent de travailler sur cet immense tas d'ordures.
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