Malaisie : Quand le tourisme vient au secours de l’environnement
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Malaisie : Quand le tourisme vient au secours de l’environnement
Sur les petits îlots au large de Sabah, la partie malaisienne de l’île de Bornéo, les centres touristiques de plongée protègent l’environnement. Patrouilles pour lutter contre la pêche illégale, protection des œufs de tortues, des coraux…. Le tout financé par les touristes.
La petite île de Mataking est partagée en deux. Une moitié pour la police, une moitié pour le Reef Dive Resort, un centre de plongée qui accueille des touristes du monde entier. Comme la police ne dispose pas de moyens suffisants, impossible de lutter contre une pratique ancestrale et dommageable pour la biodiversité : ‘la pêche à la bombe’. Il s’agit de faire exploser des petites charges sous l’eau, et de ramasser les poissons morts qui remontent à la surface. Problème, la pratique, illégale selon la loi malaise, détruit les coraux. Alors le Resort a pris les choses en main.
Nous sommes les yeux et les oreilles de la police, déclare Jeff Yee, co-fondateur du centre.
Luke Cox, son manager, explique le système :
Notre staff en charge de la sécurité patrouille en permanence sur l’île. S’il voit ou entend une explosion, la police est immédiatement alertée. (…) Les résultats sont là : les pêcheurs savent que c’est risqué et qu’il ne vaut mieux pas pêcher aux alentours de Mataking…
Les actions durables du centre de plongée ne s’arrêtent pas là. Dans une démarche qui pourrait presque être qualifiée de RSE, le Resort prend soin de son personnel.
C’est dur pour nous de trouver du personnel sur le continent qui soit prêt à venir travailler ici. Alors on forme les habitants des îles.
Basher Nanding est un exemple réussi. Local sans avenir autre que celui de pêcher comme ses ancêtres, Basher s’est vu offrir un travail comme responsable des équipements. Après 2 ans de bons et loyaux services, il a été sélectionné pour devenir maître plongeur. Ce novice total a été formé de A à Z par la société pour devenir, s’il réussit l’examen, un moniteur certifié. A la clé, son salaire actuel de 420 Ringgits (environ 101 euros), pourrait être triplé.
La société a, d’autre part, recruté en 2009 Amelia Ng. Cette biologiste à plein temps a mis en place un système de récupération des œufs de tortue. Alors que ceux-ci sont ramassés par les locaux pour être vendus sur le continent, la société donne une prime à chaque œuf récupéré par ses employés. Ils sont alors mis en culture dans une installation spécialisée. Cela augmente la proportion d’éclosions. Les petites tortues sont relâchées en temps voulu sur les plages. Amelia a aussi mis en place la culture des coraux et travaille sur d’autres projets de protection de la biodiversité.
La logique du centre de plongée est qu’elle ne peut que profiter de la conservation de l’environnement. Elle agit aussi dans la formation des enfants des écoles de la région.
Les gens ici jettent tout dans la mer et pratiquent la pêche à la bombe, tout simplement parce qu’ils ont vu leurs parents le faire. Nous voulons leur communiquer un autre message.
La liste des initiatives du Reef Dive Resort est longue. Mais le plus important, c’est que d’autres centres similaires suivent l’exemple. Le tourisme durable passe par le consommateur, mais aussi par les entreprises qui en vivent.
source http://www.greenetvert.fr/2010/12/15/quand-le-tourisme-vient-au-secours-de-l%E2%80%99environnement/11336
La petite île de Mataking est partagée en deux. Une moitié pour la police, une moitié pour le Reef Dive Resort, un centre de plongée qui accueille des touristes du monde entier. Comme la police ne dispose pas de moyens suffisants, impossible de lutter contre une pratique ancestrale et dommageable pour la biodiversité : ‘la pêche à la bombe’. Il s’agit de faire exploser des petites charges sous l’eau, et de ramasser les poissons morts qui remontent à la surface. Problème, la pratique, illégale selon la loi malaise, détruit les coraux. Alors le Resort a pris les choses en main.
Nous sommes les yeux et les oreilles de la police, déclare Jeff Yee, co-fondateur du centre.
Luke Cox, son manager, explique le système :
Notre staff en charge de la sécurité patrouille en permanence sur l’île. S’il voit ou entend une explosion, la police est immédiatement alertée. (…) Les résultats sont là : les pêcheurs savent que c’est risqué et qu’il ne vaut mieux pas pêcher aux alentours de Mataking…
Les actions durables du centre de plongée ne s’arrêtent pas là. Dans une démarche qui pourrait presque être qualifiée de RSE, le Resort prend soin de son personnel.
C’est dur pour nous de trouver du personnel sur le continent qui soit prêt à venir travailler ici. Alors on forme les habitants des îles.
Basher Nanding est un exemple réussi. Local sans avenir autre que celui de pêcher comme ses ancêtres, Basher s’est vu offrir un travail comme responsable des équipements. Après 2 ans de bons et loyaux services, il a été sélectionné pour devenir maître plongeur. Ce novice total a été formé de A à Z par la société pour devenir, s’il réussit l’examen, un moniteur certifié. A la clé, son salaire actuel de 420 Ringgits (environ 101 euros), pourrait être triplé.
La société a, d’autre part, recruté en 2009 Amelia Ng. Cette biologiste à plein temps a mis en place un système de récupération des œufs de tortue. Alors que ceux-ci sont ramassés par les locaux pour être vendus sur le continent, la société donne une prime à chaque œuf récupéré par ses employés. Ils sont alors mis en culture dans une installation spécialisée. Cela augmente la proportion d’éclosions. Les petites tortues sont relâchées en temps voulu sur les plages. Amelia a aussi mis en place la culture des coraux et travaille sur d’autres projets de protection de la biodiversité.
La logique du centre de plongée est qu’elle ne peut que profiter de la conservation de l’environnement. Elle agit aussi dans la formation des enfants des écoles de la région.
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source http://www.greenetvert.fr/2010/12/15/quand-le-tourisme-vient-au-secours-de-l%E2%80%99environnement/11336
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