Cambodge - Les moines, et le marché des échanges de crédits de carbone
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Cambodge - Les moines, et le marché des échanges de crédits de carbone
Au nord du Cambodge, les moines Sorng Rukavorn ont toujours compté sur la forêt environnante pour construire leurs maisons, trouver leur nourriture et, d'une manière générale, pour vivre. Depuis deux ans, la communauté a obtenu 18 000 ha de forêts, qu’elle peut désormais utiliser à sa guise.
"Toute recette venant de la forêt sera importante ici, pour le peuple, et pour le Cambodge", affirme le moine Lee Ragana. "Lorsque nous percevrons l'argent, nous l’utiliserons pour construire des infrastructures, bâtir des écoles pour enseigner l'anglais aux enfants et construire de meilleures routes. Et nous pouvons améliorer la gestion des forêts. Nous utiliserons l'argent pour éduquer les fermiers à de meilleures pratiques agricoles et techniques".
Car la communauté des moines Sorng Rukavorn souhaite entrer sur le marché international des crédits de carbone, et obtenir que les Nations Unies octroient l’appellation REDD ( Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation / "Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière") à leur projet. Cette certification leur permettra de monnayer les émissions de carbone qu’ils ont permis d’éviter, auprès des gouvernements et sociétés des pays industrialisés.
Car les pays riches et les sociétés qui ne peuvent s’empêcher de polluer payent les pays pauvres pour réduire les émissions de carbone à leur place. L’Allemagne, la France la Norvège, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie et le Japon se sont ainsi engagés à verser 4 milliards de dollars au bénéfice des initiateurs de projets REDD lors de leur meeting tenu en mai dernier concernant les changements climatiques.
Les 13 sites de la province cambodgienne Oddar Meanchey à la frontière nord du pays avec la Thaïlande, et dont la communauté des moines Sorng Rukavorn fait partie, contribuent à préserver 68 000 ha de forêts depuis 30 ans, permettant de pouvoir collecter un crédit équivalent à 1,7 million de tonnes de carbone. Dans les mois qui viennent, ces régions vont partir à la recherche d'un acheteur pour leur échange de carbone.
Ce qui reste à définir, c'est la valeur de la quantité de carbone disponible sur le marché à terme, et les méthodes à retenir pour quantifier ce carbone. En outre, la corruption qui sévit dans des pays tels que le Cambodge est susceptible de présenter une menace, et empêcher que les fonds collectés ne reviennent à la communauté.
À l'origine, le Cambodge est un des pays qui a subi une des plus fortes déforestations de la planète : 39 % du pays ont été vendus pour son bois. Depuis 1970, la forêt primaire, qui couvrait 70 % du territoire, s’est réduite à seulement 3.1 %.
source http://www.express.be/business/fr/economy/les-moines-et-le-marche-des-echanges-de-crdits-de-carbone/139701.htm
"Toute recette venant de la forêt sera importante ici, pour le peuple, et pour le Cambodge", affirme le moine Lee Ragana. "Lorsque nous percevrons l'argent, nous l’utiliserons pour construire des infrastructures, bâtir des écoles pour enseigner l'anglais aux enfants et construire de meilleures routes. Et nous pouvons améliorer la gestion des forêts. Nous utiliserons l'argent pour éduquer les fermiers à de meilleures pratiques agricoles et techniques".
Car la communauté des moines Sorng Rukavorn souhaite entrer sur le marché international des crédits de carbone, et obtenir que les Nations Unies octroient l’appellation REDD ( Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation / "Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière") à leur projet. Cette certification leur permettra de monnayer les émissions de carbone qu’ils ont permis d’éviter, auprès des gouvernements et sociétés des pays industrialisés.
Car les pays riches et les sociétés qui ne peuvent s’empêcher de polluer payent les pays pauvres pour réduire les émissions de carbone à leur place. L’Allemagne, la France la Norvège, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie et le Japon se sont ainsi engagés à verser 4 milliards de dollars au bénéfice des initiateurs de projets REDD lors de leur meeting tenu en mai dernier concernant les changements climatiques.
Les 13 sites de la province cambodgienne Oddar Meanchey à la frontière nord du pays avec la Thaïlande, et dont la communauté des moines Sorng Rukavorn fait partie, contribuent à préserver 68 000 ha de forêts depuis 30 ans, permettant de pouvoir collecter un crédit équivalent à 1,7 million de tonnes de carbone. Dans les mois qui viennent, ces régions vont partir à la recherche d'un acheteur pour leur échange de carbone.
Ce qui reste à définir, c'est la valeur de la quantité de carbone disponible sur le marché à terme, et les méthodes à retenir pour quantifier ce carbone. En outre, la corruption qui sévit dans des pays tels que le Cambodge est susceptible de présenter une menace, et empêcher que les fonds collectés ne reviennent à la communauté.
À l'origine, le Cambodge est un des pays qui a subi une des plus fortes déforestations de la planète : 39 % du pays ont été vendus pour son bois. Depuis 1970, la forêt primaire, qui couvrait 70 % du territoire, s’est réduite à seulement 3.1 %.
source http://www.express.be/business/fr/economy/les-moines-et-le-marche-des-echanges-de-crdits-de-carbone/139701.htm
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