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Cambodge : de l’âge d’or à l’écran noir

2 participants

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Cambodge : de l’âge d’or à l’écran noir Empty Cambodge : de l’âge d’or à l’écran noir

Message  Admin Dim 12 Fév 2012 - 0:16

Qui ne connaît pas le “roi cinéaste” Norodom Sihanouk, réalisateur d’une cinquantaine de fictions et de documentaires ? Au lendemain de l’indépendance du Cambodge en 1953, le monarque s’est fait remarquer en insufflant un fort élan artistique, comme si le pays devait se reconstruire une identité propre. Jusqu’à ce que la guerre se propage du Vietnam voisin à la fin des années 1960, le Cambodge a connu un renouveau créatif sans précédent. Le septième art n’était pas en reste. Entre 1960 et 1975, quelque 350 films ont été produits, rappelle Kon, magazine réalisé en 2010 par des étudiants, sous la houlette du spécialiste du cinéma du Sud-Est asiatique Tilman Baumgärtel, auteur de l’article ci-dessus. Une majorité d’entre eux mettaiten scène des légendes khmères regorgeant d’êtres surnaturels. Si Sihanouk envoya certains techniciens se former en France, la plupart des réalisateurs qui émergèrent alors, dont Ly Bun Yim ou Yvon Hem, étaient autodidactes. On comptait une trentaine de cinémas et vingt-trois sociétés de production. La guerre et la prise du pouvoir par les Khmers rouges en avril 1975 ont sonné le glas de cet âge d’or. Quand ils n’ont pas fui à temps, comédiens et cinéastes ont disparu. Tout comme les copies des films : trente-trois seulement seraient aujourd’hui disponibles sur CD pirates.

Une longue traversée du désert s’est ensuivie , même si dans les années 1980 quelques cinémas ont réapparu. Faute de budget et de compétences techniques et face à l’invasion des télévisions et des copies pirates de DVD, ceux qui tentaient de relancer cette industrie en étaient souvent pour leurs frais. Malgré tout, au début des années 2000, une poignée de productions aux budgets dérisoires furent projetées dans des salles remises en état. Au cours de l’année écoulée, deux complexes ont ouvert leurs portes à Phnom Penh. A l’affiche, parmi les superproductions étrangères, quelques films locaux, comme La Fille de 25 ans ou Lost Love, récit d’une rescapée des Khmers rouges. De quoi redonner un peu d’espoir. Autre signe prêtant à l’optimisme, la multiplication des tournages étrangers encouragés par la mise sur pied d’une Commission du film du Cambogde à l’initiative du cinéaste Rithy Panh, auteur du récent documentaire Duch, le maître des forges de l’enfer.

http://cinema.courrierinternational.com/article/2012/02/09/cambodge-de-l-age-d-or-a-l-ecran-noir



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Message  cipiki Lun 13 Fév 2012 - 13:59

cipiki
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